Le Jeune Maghrébin

Le bombardement du Yémen vu par mon ami (fin)

Est imbécile celui qui croit qu’il y a une guerre productive. Car toutes les guerres, y compris celle menée par l’Arabie saoudite contre le Yémen, ne débouchent que sur des massacres, des guerres civiles et des misères. Ainsi, la situation humanitaire dégradante au Yémen a imposé à Mohammed et ses amis de retrousser leurs manches afin de réduire les souffrances de leurs compatriotes. « Ça fait un mois qu’on vit sans électricité » Plusieurs…


Le bombardement du Yémen vu par mon ami (2)

Mon ami Mohammed n’imaginait pas qu’un jour il verrait l’enfer dans le monde ici-bas. En effet, cette guerre menée par la soi-disant coalition arabe contre son pays, le Yémen, sous couvert de la défense de la légitimité du président en fuite, Abd Rabo Mansour Hadi, lui a prouvé que les Arabes ne sont pas engagés au Yémen pour les beaux yeux du peuple yéménite, mais pour soumettre les siens et semer la zizanie…


Le bombardement du Yémen vu par mon ami (1)

Mon ami Mohammed, l’un de ces 35 jeunes fondateurs du site Ayn Al Yemen (Oeil du Yémen), un journal électronique créé en 2011 dans l’intention de déchoir le régime de Ali Abdallah Saleh, est sidéré. Il ne comprend pas comment l’idée est venue au royaume d’Arabie saoudite avec l’appui de neuf autres pays arabes, de bombarder soudainement son pays, le Yémen. Lors d’une discussion avec Mohammed, à la question s’il prévoit une offensive…


Nous sommes tunisiens, nous sommes la démocratie

Tout le monde s’accorde pour dire que la Tunisie est le seul pays sorti la tête haute du « Printemps arabe ». En témoigne l’élection présidentielle démocratique et libre de 2014, remportée par Béji Caïd Essebsi, devant le président sortant Moncef Marzouki. Mais comment peut-on expliquer cette dernière attaque contre le musée du Bardo ? Est-ce que la transition démocratique dans ce pays est vraiment en danger ? La Tunisie a opté…


N’oublions pas Mouloud Feraoun !

Ce mois-ci nous commémorons le 53e anniversaire de l’assassinat de l’écrivain algérien Mouloud Feraoun par l’Organisation Armée Secrète (OAS), le 15 mars 1962. Une occasion de revenir sur l’oeuvre prolifique de cet écrivain humaniste oublié et méconnu par la jeunesse d’aujourd’hui. Parmi ses ouvrages les plus connus, on citera Le fils du pauvre, Les chemins qui montent, La terre et le sang, entre autres.

Il parait que l’oubli est le lot commun de la majorité des écrivains maghrébins qui ont lutté pour la dignité humaine et pour promouvoir la tolérance. En effet, le journal électronique algérien Impact24.info a regretté récemment l’absence d’un hommage de la part des autorités algériennes à Mouloud Mammeri, le compatriote de Mouloud Feraoun, lors de la commémoration de l’anniversaire de sa mort, le 26 février dernier.  Et le parcours de Mammeri n’est pas moins important que celui de Feraoun. Selon le même journal algérien, Mammeri, qu’est l’un des pionniers de la littérature francophone en Algérie à côté de Feraoun, fait aujourd’hui « l’objet d’un ostracisme qui ne dit pas son nom. »

Feraoun et Camus : le même combat

Certes, Mouloud Feraoun n’a pas suscité autant de polémique que l’auteur de La Colline oubliée, Mouloud Mammeri .Mais il n’est pas sorti indemne de la guerre mené par le pouvoir central contre ces nobles auteurs, qui ne font que remplir leur mission : nommer les choses par leurs vrais noms. N’est-ce pas Albert Camus, son ami, qui disait  que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » ? Et il suffit de savoir que Mouloud Feraoun s’était lié d’amitié avec Camus, pour comprendre que le palais d’El Mouradia a mille raisons de mettre sur la touche Mouloud Feraoun et compagnie. Car ils sont de ce genre d’écrivains qui réveillent les gens, qui éclairent les « aveugles » (pour reprendre l’expression de Feraoun lui-même) et pour qui l’acte d’écrire n’est qu’une sauce moyennant laquelle ils véhiculent des idées existentialistes.

Mouloud Feraoun disait, à propos de Camus : « Il aimait beaucoup l’Algérie, et par conséquent il était donc Algérien ». Et d’ajouter : « Nous le ( Albert Camus ) considérons comme une gloire algérienne ». Philippe Baudorre, revient dans le livre, La plume dans la plaie : les écrivains journalistes et la guerre d’Algérie, sur l’amitié exemplaire qui avait lié Feraoun à l’auteur de L’Étranger. Cette amitié s’explique par de nombreux points communs dont leur humanisme et leur « bonne volonté. »

Il n’est pas surprenant qu’un humaniste comme Feraoun ouvre son roman Le fils du pauvre, par une citation qu’on doit à l’écrivain et humaniste russe, Anton Tchekhov : « Nous travaillons pour les autres jusqu’à notre vieillesse et quand notre heure viendra, nous mourrons sans murmure et nous dirons dans l’autre monde que nous avons souffert, que nous avons pleuré, que nous avons vécu de longues années d’amertume, et Dieu aura pitié de nous. » C’est le summum de l’humanisme, non?

Mouloud Feraoun s’est lancé dans l’écriture dans l’intention de décrire le vécu misérable des siens, luttant sans relâche pour une vie meilleure. Le roman, Le fils du pauvre, illustre parfaitement le parcours à la fois semé d’embûches et un peu enviable de Mouloud Feraoun. Effectivement, Feraoun était destiné à devenir berger, à l’image de tous les enfants du village Tizi Hibel en Haute Kabylie. Mais le destin ne peut rien face à un enfant fasciné par l’école française. Certes, les parents de Feraoun sont pauvres, mais ils ne doutent pas des valeurs nobles de l’école. Et il le dit lui-même dans son discours de réception du prix de la ville d’Alger, le 5 avril 1952 : « Le choix du jury est aussi un hommage à mon vieux père, ignorant et pauvre. Son mérite est bien grand de m’avoir fait confiance et d’avoir eu confiance en l’école. Il fut récompensé comme le sont toujours les gens simples qui ont foi. », disait Feraoun après avoir remercié ses maîtres de l’école et ses professeurs d’école normale (centre de formation des enseignants) de Bouzaréah à Alger.

Vivre avec Mouloud Feraoun

C’est Mouloud Feraoun qui comparait dans son roman Les chemins qui montent le mariage à une comédie : « On se marie à la légère, on répudie de même, on fait des gosses sans y penser.» À dire vrai, lui, il s’est sauvé des caprices d’un destin implacable grâce aux études, mais ceci ne l’avait pas empêché de passer au crible quelques valeurs mal fondées de la société kabyle de son temps.

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Crédit image : lecerclepoints.com

Dans Le fils du pauvre, il nous apprend que l’éducation est la seule chose sur laquelle on peut parier pour se tirer de la misère. C’est pourquoi il avait critiqué l’indifférence de ses parents à ses progrès dans les études. Car ils ne pensent qu’à comment satisfaire les ventres. Cependant, Feraoun continuait de travailler dans le silence et à mener à bien sa mission d’élève digne de ce nom, parce qu’il croyait que tout travail mérite salaire, et Feraoun avait vraiment reçu ce salaire : il est devenu un instituteur dans son village natal et un grand écrivain dont les œuvres traversent le temps sans se démoder.

N’oublions pas donc cette icône de la littérature francophone !


Chaque fille qu’on enseigne est une femme qu’on gagne

Le 8 mars était toujours une journée unique en son genre au Maroc. Non pas parce que les gens portent un regard rétrospectif sur la situation de la femme, mais parce que la Journée Internationale de la Femme est une aubaine pour les entreprises et les partis politiques. Cette journée permet de se faire un peu de fric supplémentaire et de séduire l’électorat féminin. Qui ne se souvient de ce…


Patrimoine massacré au royaume chérifien

Au moment où le royaume fait de son mieux pour promouvoir l’image d’un Maroc moderne, plusieurs monuments historiques du royaume représentant l’authenticité de ce pays pleurent en silence. Les kasbahs Si vous demandez à un touriste pourquoi il est venu à la ville d’Ouarzazate, située dans le sud-est marocain, il est fort probable qu’il vous répondra qu’il est là pour découvrir la magie d’Aït-Ben-Haddou, une citadelle berbère parmi tant d’autres…


Cinema Paradiso : le film qui fait aimer la vie

Certes, il va sans dire que les films qui nous aident à mieux vivre sont de plus en plus rares. Or, cela ne doit pas nous empêcher de revisiter les chefs-d’œuvres du 7ème art qui ont traversé les temps sans prendre une seule ride. Dans cet article, nous allons nous focaliser sur un film romantique, nostalgique et qui ne nous laisse pas le public indifférent, Cinema Paradiso.

Affiche du Cinema Paradiso (1989) Crédit image : toutlecine.challenges.fr

Cinema Paradiso , un film de Giuseppe Tornatoreest l’un de ces classiques, moi je les appelle des bijoux, dont on ne se lasse jamais. Car ils nous transportent dans un monde où l’amour est le maître mot et où le cinéma est apprécié à sa juste valeur. En effet, le cinéma pour les compatriotes de Totò, l’enfant phénomène de Cinema Paradiso, est plus qu’une distraction, c’est la priorité des priorités. En d’autres termes, le cinéma coule dans les veines de ces gens modestes qui, malgré la misère et la dureté de la vie, accordent une grande importance à l’art, autre nom de la beauté. Et bien entendu, ces Siciliens n’étaient pas dupes pour sacrifier leur temps et leur argent pour rien. Ainsi, on peut comprendre pourquoi Totò, le surnom de Salvatore alors enfant, a payé du cinéma avec l’argent du lait qu’il devait apporter avec lui. Effectivement, tous les films que fait passer le projectionniste Alfredo valent le coup de rejoindre la foule au Cinema Paradiso, le havre de paix des amoureux et le remède de l’ennui.

Capture d’écran Cinema Paradiso

Totò, tout comme Alfredo le projectionniste, est le Zarathoustra de Nietzsche. Certes, la comparaison peut paraître hyperbolique. Pourtant, les trois personnages sont tous porteurs d’un projet salvateur, voire humaniste. Si Zarathoustra est descendu des montagnes pour enseigner le surhomme à ses compatriotes, Totò et Alfredo, eux, c’est dans la cabine de projection à l’église qu’ils font de leur mieux pour transformer les fantasmes des Siciliens en réalité. On peut dire que tout le souci du projectionniste Alfredo et son petit ami Totò, c’est de satisfaire ces pauvres villageois qui ne demandent que plus du cinéma. C’est pour la même raison qu’ils ont décidé un soir, après la fin de la projection du film Les Pompiers chez les pin up , de faire une deuxième projection du film en question, à l’extérieur du cinéma  paroissiale, Cinema Paradiso, qui se ferme toujours à cette heure-ci.

À gauche, un enfant armé et à droite, le cinéphile Totò.

Il n’est pas difficile de distinguer entre un enfant délinquant et un autre cinéphile dès lors qu’on sait que le cinéma éduque le regard. Effectivement, combien des vies ont été sauvé rien que par cet art que l’humanité doit aux français frères Lumière. Car, comme disait le proverbe , l’oisiveté est la mère de tous les vices. Si, à notre grand regret, bon nombre d’enfants vulnérables dans les zones de tension tombent presque quotidiennement dans les filets des mafias et des groupes terroristes, notre ami Totò, lui, il doit sa délivrance à cette passion qu’on appelle « septième art». C’est la raison pour laquelle il préfère aller au cinéma paroissiale que de faire la messe. Sachant qu’il est enfant de chœur à l’église.

À dire vrai, n’est pas cinéphile qui veut. La sidération des villageois siciliens après la ruine de leur unique cinéma à cause d’un incendie, en témoigne.  Ils se sont demandés comment trouver l’argent pour rebâtir leur cinéma ravagé, qu’était leur seul moyen de divertissement. Et heureusement, Dieu merci, il y a toujours des gens aisés qui sont prêts toujours à soutenir les causes nobles. Sppacafico est l’un d’entre eux, c’est lui qui a pris en charge la reconstruction du cinéma paroissiale, qui a pris cette fois-ci un nouveau nom : Nuovo Cinema Paradiso.

Pour terminer, je peux dire que ce film apporte vraiment de l’eau au moulin de mon ancien professeur de l’audiovisuel à l’université de Marrakech, qui ne cesse de rappeler qu’il aurait pu devenir « un gangster » s’il n’avait pas été sauvé par la magie du cinéma. Et le nombre d’enfants traînant jour et nuit dans nos rues sans avenir, qui consomment atrocement des images pornographiques et violentes, impose de réfléchir à une intégration urgente du cinéma dans nos écoles.

Pourquoi donc priver nos enfants d’un peu de « felicità » (bonheur en italien) qui ne coûte pas cher?

À bon entendeur !


Al-Sissi se fout de la gueule de la Révolution égyptienne

Pas moins de 17 manifestants ont trouvé la mort le 25 janvier dernier, à l’occasion de la commémoration de la révolution égyptienne de 2011. L’intervention de la police a été très violente, car les protestataires scandaient des slogans hostiles au pouvoir et tentaient de rejoindre la place Tahrir pour rendre hommage aux « martyrs de la révolution ». C’est triste de voir dans un pays comme l’Égypte, à peine libéré du joug de…


Mais que se passe-t-il entre le Maroc et la France ?

Dimanche 11 janvier 2015, une cinquantaine de chefs d’État venus du monde entier étaient présents dans la capitale des Lumières, Paris.  De la chancelière allemande Merkel au président palestinien Mahmoud Abbas en passant par David Cameron, ils étaient tous à Paris pour défendre la liberté d’expression et réitérer leur détermination à faire bloc contre l’extrémisme et le terrorisme. Certes, une délégation marocaine était présente à Paris, elle a exprimé ses condoléances…


Charlie Hebdo : la France rappelle au monde que l’union fait la force

Le 7 janvier 2015 restera à jamais gravé dans la mémoire des Français. C’est le jour où ce peuple si cher à tout Francophone partout dans le monde, a fait preuve de patriotisme en avortant avec panache une lâche tentative d’importer des conflits intracommunautaires en France. « La France est engagée dans des combats importants. Elle est la cible de ceux qu’elle combat au nom des valeurs qui sont son patrimoine et son honneur. »…


« Islam is love » : parler de l’islam au-delà de Daech

« Islam is love », une série réalisée par la chaîne franco-allemande ARTE en partenariat avec le magazine Jeune Afrique, tente à travers 8 épisodes de mettre en avant un islam modéré et tolérant, loin de la mauvaise image véhiculée par les médias. Pour montrer les aspects méconnus du vrai islam, l’émission 28 minutes, qui a chapeauté ce projet inédit, a donné la parole à une pléiade de penseurs, blogueurs, journalistes et artistes…


Le cinéma du monde à Marrakech, Que demande le peuple?

 

Les fans d’une station radio partenaire du Festival International du Film de Marrakech 2014        (©Le Jeune Maghrébin)

Alors que certains responsables s’amusent à vendre les aides humanitaires destinées aux sinistrés des dernières inondations, les policiers continuent à disperser violemment les manifestations pacifistes des jeunes chômeurs… Le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) invite tous les cinémas du monde dans un pays qui doit d’abord éduquer les gens à apprécier  à sa juste valeur le  neuvième art.

Un festival international digne de ce nom, comme Cannes, est un festival qui respecte tout d’abord le citoyen et lui donne envie d’aller au cinéma. La preuve, pour obtenir un badge d’accès qu’on a commandé en ligne, il a fallu attendre  2 jours après la cérémonie d’ouverture pour recevoir enfin une confirmation de notre inscription à la 14ème édition du Festival International du Film de Marrakech.

Pour retirer le  badge en question, il va falloir faire la queue devant le Théâtre Royal. Il convient de rappeler que les non-inscrits via Internet, eux, étaient condamnés à attendre debout sous le soleil.

Des citoyens qui font la queue pour obtenir un badge d’accès au festival

Une fois dans les salles de projection, le vrai connaisseur du cinéma se rend vite compte que c’est vraiment très honteux de qualifier ce festival modeste d’international. La fouille dans les poches du public avant accéder aux salles de projection au Palais des Congrès où nous avons assisté à la projection du film La moitié du ciel, un film qui revient sur le calvaire du poète marocain Abdellatif Laâbi condamné à 10 ans de prison par le régime en place au Maroc dans les années 70, prouve combien les organisateurs manquent de professionnalisme. A vrai dire, c’est bien de fouiller pour vérifier si une personne ne transporte pas avec elle des objets constituant un danger pour la sécurité publique, mais c’est une pratique réglementée par la internationale.

Dans une salle de projection moderne, comme Le Colisée, force est de constater qu’un bon nombre de spectateurs manquent de culture cinématographique. Le résultat, les cinéphiles n’arrivent pas suivre les projections dans les bonnes conditions. La faute à qui? La faute à  ces festivals saisonniers qui n’encadrent pas le public et qui ne luttent pas pour l’intégration de l’audiovisuel à l’école.

La police marocaine dans une voiture de luxe

Durant ce festival, la police marocaine s’est aussi modernisée . Et à l’occasion de cet événement mondial, la police a préféré se concentrer sur la sûreté des invités du festival et celle des citoyens marocains ne la regarde pas. Effectivement, lors de la fin de la projection du film hongrois Mirage, le hasard a voulu que nous prenions un bus où il y avait 4 ivrognes. Pour sauver notre peau, on était obligé d’en descendre à la prochaine station , pour prendre le train 11.

Nous aurions aimé que les Japonais, les invités d’honneur de cette édition du FIFM qui s’est terminée hier , visitent l’autre Maroc, le Maroc profond où la corruption bat son plein. J’aurais aimé aussi que les Japonais jettent  un coup d’œil sur nos routes délabrées à cause de quelques gouttes de pluies. Ma foi, le neuvième art éduque le regard et enseigne la beauté, mais à quoi sert le cinéma à nos compatriotes qui crient famine dans nos villes et dans nos campagnes?

Des jeunes dansent en marge du Festival International du Film de Marrakech 2014 (©Youtube)

Le peuple demande du pain, une bonne éducation, le respect des droits de l’homme, la liberté d’opinion, la sécurité, la condamnation des détourneurs de fonds publics, l’application des articles de la nouvelle constitution… En attendant le réveil du peuple d’une longue léthargie, les festivals à visée de détourner l’attention du public des véritables problèmes sociaux et de le distraire, poussent chaque année comme des champignons.


Inondations au Maroc, le gouvernement Benkirane pointé du doigt

Des villages isolés, des accidents de route, des dizaines de maisons effondrées, des routes quasiment détruites, 32 morts, 6 personnes portées disparues… Les Marocains font face à la colère de dame Nature. Dans le Sud-Est, la région la plus touchée par les récentes intempéries, la route nationale numéro 9, le passage obligé pour rejoindre le Maroc dit « utile », est détruite à cause des pluies « exceptionnelles » qu’a connes ce coin isolé du Maroc. Et…


Le français se porte bien : La preuve, le dernier rapport de l’OIF

Pas moins de 274 millions, c’est le nombre de francophones dans le monde selon le dernier rapport de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ce rapport, qui est le fruit d’un travail minutieux mené par l’Observatoire de la langue française de l’OIF, publié le 5 novembre 2014 aux éditions Nathan, regorge en chiffres rassurants quant à la place de la langue de Molière dans la cour des langues les plus utilisées…


Quand les élèves assassinent leurs profs

crédit photo: pratique.fr
crédit photo: www.pratique.fr

Depuis Aristote à Rousseau, tous les grands philosophes de l’humanité semblent être d’accord sur le constat suivant : l’éducation est une affaire trop sérieuse et les institutions sont incapables de la prendre en charge: la preuve cet adolescent britannique qui tue sa prof d’espagnol.

«Je sais que c’est barbare, mais je sais aussi que c’est incroyablement humain et instinctif»

(L’adolescent britannique)

Les déclarations de l’élève sont très alarmantes dans la mesure où elles peuvent influencées d’autres ados. Il a déclaré qu’il a commis cet acte abominable avec joie et fierté.

L’école qui est censé être un lieu qui cultive les valeurs nobles et universelles de l’humanité, devient de plus en plus un champ de bataille où professeurs et étudiants s’entretuent sans merci. Un étudiant assassine son professeur par-ci, et une prof jette son élève par la fenêtre de l’école par-là. Bref, le constat est amer.

Selon Le Parisien, l’expertise psychiatrique a révélé que l’élève auteur du meurtre a des  » éléments psychotiques ». Ceci met le doigt sur un point très important et que la plupart des établissement scolaire négligent souvent : l’école n’est pas faite pour stresser davantage les élèves, mais pour les aider à bien vivre et à affronter ce monde épouvantable et qui se déshumanise petit à petit qu’est le nôtre.

« (…)Sont donc appelés à philosopher le jeune comme le vieux. Le second pour que, vieillissant, il reste jeune en biens par esprit de gratitude à l’égard du passé. Le premier pour que jeune, il soit aussi un ancien par son sang-froid à l’égard de l’avenir. » 

(Épicure, Lettre à Ménécée)

On disait à raison que la philosophie est la mère des sciences parce qu’elle est porteuse des vertus extraordinaires.Et depuis la naissance de la philosophie, les philosophes ont presque tous la même finalité : aider les gens à vivre une vie en bonne et due forme. Ainsi, Platon créait l’Académie, Épicure le Jardin et Aristote le Lycée . Et le but de ses trois mastodontes de la philo était de parvenir à la sérénité de l’âme.

Aujourd’hui, on constate avec amertume que les systèmes éducatifs dans le monde s’acharnent beaucoup à remplir les têtes des élèves au lieu d’aider ces derniers a ce qu’ils aient des têtes bien faites. Et Épicure, un médecin de l’âme par excellence, qui enseignait à ces élèves que la mauvaise compréhension de la mort est un obstacle au bonheur, aurait horreur de ces élèves qui ont la rage de tuer leurs enseignants sans aucun remords.

Pour finir, la citation du Nobel de la paix Malala Yousafzai « un enfant, un enseignant, un cahier, un stylo peuvent changer le monde », semble obsolète dans la mesure où l’école ne fait que créer des obstacles à l’épanouissement des êtres raisonnables que ces élèves sont.


La prospérité maroco-algérienne entre le marteau des « séparatistes » et l’enclume des médias irresponsables

      Crédit photo: www.h24info.ma
crédit photo: www.h24info.ma

Le 18 octobre 2014, le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, déclarait qu’un « élément de l’armée algérienne a tiré 3 balles sur dizaine de citoyens civils marocains au niveau du tracé frontalier du douar Oulad Saled,commune rurale Beni Khaled,située à 30 km au Nord Est de la ville d’Oujda », et qu’une « personne a été grièvement atteinte au visage ». Et bien entendu, des médias étouffés par la baisse du chiffre d’affaires ne peuvent pas fermer les yeux sur un tel événement pour respirer le maximum possible, et tenir bon à tout prix.

Même si la réaction du ministre marocain chargé des Affaires étrangères et de la Coopération peut être considéré comme normale, vu qu’un citoyen marocain était la cible d’un soldat algérien sur le territoire marocain. L’instrumentalisation d’un tel accident soit de la part de la presse algérienne soit par la presse marocaine est abominable,voire dévastatrice .Pire encore,c’est que ces médias ne cesse d’alimenter et d’accentuer une hostilité « injustifiable » entre deux pays voisins: l’Algérie et le Maroc.

crédit photo: jeune afrique
crédit photo: Jeune Afrique

Le vocabulaire employé par la plupart des revues maroco-algériennes ne plaît guère, surtout quand on est un rêveur de l’unité maghrébine en général, et de la réconciliation entre l’Algérie et le Maroc en particulier. Des expressions venimeuses et crasseuses comme « escarmouche », «escalade », « trafiquants », etc.

Aujourd’hui même, une revue électronique très connue au Maroc lance un sondage sur l’efficacité de la réaction marocaine durant la récente «escalade » entre Rabat et Alger. Dans l’autre côté de la frontière, on lit dans la une du journal algérien Echourouk « la provocation de l’Algérie se fait par des ordres de Mohammed VI ». Et ce qui est étonnant, c’est qu’un quotidien aussi connu en Algérie qu’ailleurs doit faire preuve de clairvoyance et de retenue, car l’enjeu est bel et bien de taille: contribuer au rapprochement maroco-algérien et à la montée en puissance du Maghreb.

L’incontournable Albert Camus disait que ne pas nommer les choses c’est les empirer, et la position de l’Algérie concernant le différend du Sahara doit être claire.Car à  force d’écouter la radio algérienne tous les matins, on constate que le voisin du Royaume chérifien joue parfois au médiateur mais, dans le fond, l’Algérie soutient moralement et financièrement le mouvement séparatiste dans le sud marocain.

A vrai dire, l’Algérie peut financer n’importe quel organisme comme bon lui semble,mais ceci ne doit se faire sur le dos de l’intégrité maghrébine et les aspirations des jeunes venant du Grand Maghreb, et rêvant d’un espace maghrébin uni à la Union Européenne.

Il convient de noter que l’ONU fait de son mieux pour trouver une issue au problème du Sahara en question, et que le Maroc et l’Algérie doivent seulement s’occuper des modalités d’une prochaine réconciliation porteuse de l’essor aux deux peuple voisins. A bon entendeur!

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Le Nobel Malala Yousafzai: l’instruction appartient à l’humanité

photo crédit The News International
photo crédit The News International

La jeune pakistanaise Malala Yousafzai, récompensée récemment par le Prix Nobel de la Paix 2014, nous donne une leçon de vie: l’éducation passe avant toute autre chose et tous les maux et les ennuis viennent de l’ignorance, eu égard à la montée en puissance des groupes « terroristes » dans le monde entier.

Le Taliban, ce mouvement qui a été derrière un attentat contre le bus de Malala en 2012, qui s’oppose catégoriquement à l’éducation des enfants et qui pense q’un enfant lisant un livre cours le risque de s’occidentaliser, est un groupe parmi d’autres qui croient à tort qu’ils agissent en fonction des commandements de l’Islam, mais bien au contraire, ils sont tout a fait loin du message islamique.

« L’instruction n’appartient ni à l’Occident ni à l’Orient, elle appartient à l’humanité. »

(Malala Yousafzai)

Plusieurs versets coraniques confirment l’idée selon laquelle l’Islam est une religion de science par excellence: « Lis au Nom de Ton Seigneur qui a crée ! » ( Al-‘Alaq 96,1-5). D’où la question: si les talibans et leurs compagnons sont très attachés à la religion de Mahomet, pourquoi se contredisent-ils avec le Coran?

« Je veux l’éducation pour les enfants de tous les terroristes », dit humblement la jeune Malala. A vrai dire, personne ne peut souhaiter du bien aux enfants de ces « oppresseurs » qu’un être bien éduqué au sens philosophique du terme. Et une bonne éducation, bien entendu, est celle qui débouche sur des êtres sages, altruistes et « open-minded », à l’image de Malala.

Mais pourquoi l’instruction des enfants fait autant peur aux intégristes et aux tyrans? Parce qu’un enfant instruit est difficile à manipuler, bref il est indomptable car il est doté de cette immunité exceptionnelle qu’est le savoir.

Dans mon pays, le Maroc, il n’ y avait pas de politique claire qui vise à éclairer les gens en les envoyant à l’école. Ma mère me racontait que dans leur temps celui qui tient un livre dans sa main devient persona non grata auprès des autorités, et pour cause!

Notre professeur nous disait toujours que nous avons de la chance d’accéder à la faculté et qu’il faut profiter de la gratuité des études au Maroc avant que l’enseignement se privatise, car le « makhzen » ( l’Etat ) ne tirera des gens instruits que des ennuis. Ce qui explique le classement humiliant du système éducatif marocain dans le monde. Et dans tout le Grand Maghreb, la Tunisie est le seul pays jusqu’à présent qui tient bon en matière de l’éducation.

« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne »

( Victor Hugo)

Même si les philosophes insistaient sur les vertus de l’éducation depuis la nuit des temps, on constate malheureusement que le monde est dominé par des ignorants et des capitalistes, les premiers se battent pour une cause sans fondement, et l’autre camp profitent la phobie suscitée par ces ignares pour vendre leurs armes merdiques.

Je me demande seulement si la jeune Malala était morte en 2012, car elle avait  reçu une balle dans la tête, l’humanité perdrait ma foi  une de ces jeunes actifs comme la jeune pakistanaise en question,Malala, qui brille actuellement dans le monde et devient l’idole des jeunes. Mais, Dieu merci, les gens du bien se relèvent toujours des coups des contempteurs de la vie humaine.

Malala Yousafzai: « ceci est vraiment un encouragement pour moi à aller de l’avant »