magnaled

La grève des fonctionnaires suspendu pour 1 mois en Côte d’Ivoire

RÉSOLUTIONS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU VENDREDI 27 JANVIER 2017
Considérant la grève des 9 10 11 12 et 13, grève reconduite les 16, 17, 18, 19 et 20 janvier puis les 23, 24, 25, 26 et 27 janvier, en vue de réclamer :
– Le retrait de certaines dispositions de l’ordonnance n° 2012-303 du 04 avril 2012, portant organisation des régimes de pensions gérés par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (IPS-CGRAE) ;
– Le paiement du stock des arriérés liés aux mesures actées par le Gouvernement en 2009 estimé à 249.6 milliards de FCFA ;
– La revalorisation indiciaire de 150 points pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière.
– L’intégration des agents journaliers du secteur public à la Fonction Publique ;
– Le respect de la liberté syndicale (demande de prélèvement à la source des cotisations des syndiqués pour le compte des syndicats et la mutation des responsables syndicaux au lieu du siège) ;
– La suppression de deux impôts sur les salaires : la Contribution Nationale (CN) et l’Impôt sur les Salaires (ITS).
Considérant les rencontres avec les membres du gouvernement les 19, 20, 25 et 26 janvier 2017, présidées respectivement par le Ministre de la Fonction Publique et de la modernisation de l’Administration et par Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement.
Vu le compte rendu fait par le Président de la Plateforme à l’issue de ces rencontres.
Vu que sur l’ensemble de ces revendications des résultats ont été obtenus et se déclinent comme suit :
1. sur l’ordonnance
• le rétablissement des allocations familiales ;
• le rétablissement de la majoration pour famille nombreuse, avec la prise en compte d’un nombre maximum de 6 enfants, de 16 à 21 ans
• la jouissance immédiate de la pension de réversion ;
• la continuité du paiement du capital décès;
• le retour au dernier traitement indiciaire en lieu et place de la moyenne des traitements indiciaires des cinq dernières années.
2- concernant l’intégration des agents journaliers à la fonction publique.
Le gouvernement a fait droit à cette revendication, en acceptant d’intégrer une partie de ces agents, cette année 2017 et l’autre partie en 2018.
3- Sur le respect des libertés syndicales
Le gouvernement a marqué son accord pour les précomptes syndicaux à la source
4- sur la revalorisation indiciaire de 150 points
Les parties ont convenu des mesures suivantes :
– 150 points d’indice pour les catégories A et B3
– 100 points pour les catégories Cet D
L’Application de cette mesure est prévue pour le 1er janvier 2018
Vu que la question du stock des arriérés n’a pas connu de réponse
Vu l’engagement et la détermination des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’ivoire à ne pas renoncer à cette revendication
La Plateforme Nationale, réunie en Assemblée générale ce jour, vendredi 26 janvier 2017 à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody :
1. Félicite l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat pour leur exceptionnelle mobilisation et détermination
2. Suspend pour un (1) mois son Mot d’ordre de grève afin de donner une chance aux discussions à venir,
3. invite par conséquent les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire à REPRENDRE LE TRAVAIL DES LE LUNDI 30 JANVIER 2017 A 07H.
Toutefois, la Plateforme Nationale invite instamment le gouvernement à faire des propositions de paiement de ce stock.
Fait à Abidjan, le 27 Janvier 2017
L’Assemblée Générale


Nomination dans les Armées et à la Gendarmerie Nationale Ivoirienne

Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef Suprême des Armées, a procédé, les 9, 13 et 25 janvier 2017, à plusieurs nominations.

Ainsi, ont été nommés ou confirmés:

I/ AU TITRE DES ARMEES

Etat-Major des Armées
– Chef d’Etat-Major Général des Armées :
Général de Division TOURE Sékou
– Chef d’Etat-Major Général Adjoint des Armées :
Général de Brigade DOUMBIA Lassina
– Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre :
Général de Brigade KOUAME N’dri Julien Cébastien
– Sous-Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre :
Colonel TRAORE Zanan Hamed
– Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air :
Colonel-Major KOFFI N’Guessan Alfred
– Sous-Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air :
Colonel-Major BLEOUE Ehui Roger Kacian
– Chef d’Etat-Major de la Marine Nationale :
Contre-Amiral Djakaridja KONATE
– Sous-Chef d’Etat-Major de la Marine Nationale :
Capitaine de Vaisseau Major N’GUESSAN Kouamé Célestin

Armée de Terre
– 1ère Région Militaire (Abidjan) :
Commandant : Colonel-Major FLAN Yibagbeu
Commandant en second : Lieutenant-Colonel FOFANA Norrossotié
– 2ème Région Militaire (Daloa) :
Commandant : Colonel DEM Ali Justin
Commandant en second : Lieutenant-Colonel FOFIE Kouakou Martin
– 3ème Région Militaire (Bouaké) :
Commandant : Colonel KOUAME N’Goran Léon
Commandant en second : Colonel DOUA Michel
– 4ème Région Militaire (Korhogo) :
Commandant : Colonel-Major Zoumana DIARRASSOUBA
Commandant en second : Colonel CISSE Mamadou Dassira
– Bataillon de Commandement et de Soutien :
Commandant : Lieutenant-Colonel KONE Gaoussou
Commandant en second : Chef de Bataillon YOMAN N’cho Michel
– Groupement Ministériel des Moyens Généraux :
Commandant : Colonel BOBLE Lambert
Commandant en second : Lieutenant-Colonel YAO KOFFI Aimé
– Garde Républicaine :
Commandant : Lieutenant-Colonel OUATTARA Issiaka
Commandant en second : Lieutenant-Colonel Idriss Coulibaly
– Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires :
Commandant : Colonel SACKO Issa
Commandant en second : Lieutenant-Colonel KONE Nanklan
– Groupement de Sécurité du Président de la République :
Commandant : Général de Division DIOMANDE Vagondo
Commandant en second : Lieutenant-Colonel COULIBALY Ibrahima Gon
– Ecole des Forces Armées :
Commandant : Colonel OUASSENAN Jean-Hubert
Commandant en second : Lieutenant-Colonel AKA Germain
– Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active :
Commandant : Lieutenant-Colonel KOUASSI Bi Vigoné Eustache
Commandant en second : Chef de Bataillon NEBOUT Antoine Roger
– Ecole Militaire Préparatoire de Bingerville :
Commandant : Lieutenant-Colonel TCHOUME Hervé
Commandant en second : Chef de Bataillon DANHO Josué Parfait
– Centre d’Instruction pour la Formation Initiale des Militaires du Rang:
Commandant : Lieutenant-Colonel KOUAKOU Konan René
Commandant en second : Capitaine KONATE N’golo Soumaïla
– 1er Bataillon de Commandos et de Parachutistes :
Commandant : Lieutenant-Colonel Chérif OUSMANE
Commandant en second : Lieutenant-Colonel ATSIN Aké Thierry Marc
– 1er Bataillon Blindé :
Commandant : Chef d’Escadron GUEFFIE Pacôme Alban
Commandant en second : Capitaine N’DRIN Bandama
– 1er Bataillon du Génie :
Commandant : Lieutenant-Colonel DOUMBIA Brahima
Commandant en second : Chef de bataillon OKOU ATSIN Henry
– 2ème Bataillon d’Infanterie :
Commandant : Lieutenant-Colonel KAKOU Hubert
Commandant en second : Lieutenant-Colonel FODIO Kouadio
– 3ème Bataillon d’Infanterie :
Commandant : Lieutenant-Colonel TOURE Hervé
Commandant en second : Lieutenant-Colonel YAO Koffi Jacques
– 4ème Bataillon d’Infanterie :
Commandant : Lieutenant-Colonel TRAORE Dramane
Commandant en second : Chef de Bataillon SEAHET DE Gouhouo Rolland
– Bataillon d’Artillerie Sol-Air :
Commandant : Lieutenant-Colonel BES Arthur
Commandant en second : Chef d’Escadron EPOUKOU YAPI Nazaire
– Bataillon d’Artillerie Sol-Sol :
Commandant : Chef d’Escadron HOBBAH Koffi Eric
Commandant en second : Chef d’Escadron SADIA Gba Yéréman
– Bataillon de Sécurisation de l’Est :
Commandant : Lieutenant-Colonel OUATTARA Morou
Commandant en second : Chef de Bataillon GUIBRO Nicolas
– Bataillon de Sécurisation de l’ouest :
Commandant : Lieutenant-Colonel FOFANA Losséni
Commandant en second : Chef de Bataillon AMONCHI Démonsthène
– Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest :
Commandant : Lieutenant-Colonel DRAMANE Soro
Commandant en second : Chef de Bataillon CAMARA Tiègbè
– Bataillon de Sécurisation du Nord-Ouest :
Commandant : Lieutenant-Colonel KOUAKOU Kouamé
Commandant en second : Commandant SOA Valery
– Unité de Commandement et de Soutien :
Commandant : Lieutenant-Colonel KONE Zakaria
Commandant en second : Capitaine AKE Obrou Marius

Armée de l’Air
– Base Aérienne d’Abidjan :
Commandant : Colonel TOURE Fama
Commandant en second : Colonel ODJE Saga Etienne
– Base Aérienne de Bouaké :
Commandant : Colonel KOUAO N’Guetta Julien
Commandant en second : Colonel GAMBY-SAKHO Boubacar
– Fusiliers Commandos de l’Air :
Commandant : Commandant BOUADI YAO Grégoire
Commandant en second : Capitaine Ben Ibrahima BA

Marine Nationale
– Bâtiment « EMERGENCE » :
Commandant : Capitaine de Corvette DADIE Vallès
Commandant en second : Lieutenant de Vaisseau ALLO Cédric Mathieu
– Bâtiment « Le BOUCLIER » :
Commandant : Lieutenant de Vaisseau GUIE Ghislain
Commandant en second : Enseigne de Vaisseau de Première Classe KONE Kahafolodji
– Bâtiment « CAPITAINE DE FREGATE SEKONGO » :
Commandant : Lieutenant de Vaisseau COULIBALY Kati Franck
Commandant en second : Enseigne de Vaisseau de Première Classe KOUAKOU Djaiblond

– BASE NAVALE ABIDJAN :
Commandant : Capitaine de Frégate ESSIGAN Ahico Gilles
Commandant en second : Enseigne de Vaisseau de Première Classe KONE Manga

– BASE NAVALE SAN-PEDRO :
Commandant : Lieutenant de Vaisseau Eddie MINDI
Commandant en second : Enseigne de Vaisseau de Première Classe COULIBALY Mamadou

– BASE NAVALE LAGUNAIRE ADIAKE :
Commandant : Capitaine de Corvette EHUI Gnamien
Commandant en second : Enseigne de Vaisseau de Première Classe
KOULAGNAN Kimoutemon

– FUSILLIERS MARINS COMMANDOS :
Commandant : Capitaine de Frégate PALE Djami
Commandant en second : Lieutenant de Vaisseau SOUMIA Guy
Commandement des Forces Spéciales
Commandant : Général de Brigade DOUMBIA Lassina

II/ AU TITRE DE LA GENDARMERIE NATIONALE

Ont été nommés ou confirmés :
– Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale :
Général de Brigade KOUAKOU Kouadio Nicolas
– Commandant Supérieur en second de la Gendarmerie Nationale :
Général de Brigade TOURE Alexandre Apalo
– Commandant de la Gendarmerie Territoriale :
Colonel-Major KOUASSI Kaunan René Stanislas
– Commandant de la Gendarmerie Mobile et des Unités Spécialisées :
Colonel-Major Bakari DOUMBIA
– Commandant de la 1ère Légion de Gendarmerie Territoriale (Abidjan) :
Colonel YEO Ousmane
– Commandant de la 1ère Légion de Gendarmerie Mobile (Abidjan) :
Colonel M’BAHIA Patrick Alexandre
– Commandant de la 2ème Légion de Gendarmerie Territoriale (Daloa) :
Lieutenant-Colonel BOLLI Degui Florent
– Commandant de la 2ème Légion de Gendarmerie Mobile (Daloa) :
Lieutenant-colonel KOUAKOU Edoh
– Commandant de la 3ème Légion de Gendarmerie Territoriale (Bouaké) :
Colonel ETTE Djadji
– Commandant de la 3ème Légion de Gendarmerie Mobile (Bouaké) :
Lieutenant-Colonel DIOMANDE DOUAGON Laye
– Commandant de la 4ème Légion de Gendarmerie Territoriale (Korhogo) :
Colonel YAPO Yapo Denis
– Commandant de la 4ème Légion de Gendarmerie Mobile (Korhogo) :
Lieutenant-Colonel TANGBA Parfait
– Commandant de la 5ème Légion de Gendarmerie Territoriale (San-Pedro) :
Lieutenant-Colonel ASSANDE Ferdinand
– Commandant de la 6ème Légion de Gendarmerie Territoriale (Yamoussoukro):
Lieutenant-Colonel AIDARA Ibrahima
– Commandant de la 6ème Légion de Gendarmerie Mobile (Yamoussoukro) :
Lieutenant-Colonel KONE Sounan
– Ecole de Gendarmerie D’Abidjan :
Colonel BAKAYOKO Lassana
– Ecole de Gendarmerie TOROGUHE :
Lieutenant-Colonel KOUAKOU Koffi Serge
– Groupement d’Intervention et de Sécurité :
Lieutenant-Colonel BASSANTE Ali Badara

Fait à Abidjan, le Jeudi 26 janvier 2017


Mutineries au sein de l’armée et grève de l’intersyndicale de la fonction publique, réaction du Front Populaire Iviorien (FPI)

POINT DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU FPI

– Mesdames et Messieurs les journalistes,
– Chers amis de la presse nationale et internationale,
– Camarades militantes et militants,
Alors que je m’étais proposé de m’adresser aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens, ainsi qu’aux amis de la Côte d’Ivoire, le samedi 28 janvier 2017 à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux du parti, l’actualité politique et sociale m’oblige à tenir ce point de presse pour me prononcer au nom du FPI, sur les graves évènements que vit le pays depuis le début de l’année.
Auparavant, je voudrais exprimer le vif souhait que cette année soit pour la presse nationale et internationale une année de paix, de liberté et de sécurité, une bonne et heureuse année.
Malheureusement, pour notre pays la Côte d’Ivoire l’année 2017 commence mal.
Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 janvier 2017, une mutinerie a éclaté à l’Etat-Major de la 3ème Région militaire de Bouaké. Elle était dirigée par un groupe de militaires, ex-combattants des ex-Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) intégrés à l’armée nationale dans le cadre du DDR et RSS après la prise du pouvoir par Alassane Dramane Ouattara.
Les militaires réclament :
– Le paiement de primes dites prime « ECOMOG » d’un montant de 5 000 000 F CFA pour chaque militaire promises par Alassane Ouattara lors de la crise post-électorale de 2011 ;
– augmentation de salaires ;
– une villa pour chacun des militaires ;
– obtention de grades ;
– réduction du nombre d’années pour passer d’un grade à un autre ;
– obtention de grades ;
– amélioration des conditions de vies des militaires par la construction de nouvelles casernes.
Ces militaires ont attaqué les commissariats de police de Sokoura, Dar-es-Salam, se sont emparé de kalachnikovs et ont saccagé la préfecture de police de Bouaké. Ils ont assiégé ensuite les deux corridors des axes Bouaké-Abidjan et Bouaké-Katiola bloquant la circulation.
Dans la journée du vendredi 6 janvier 2017, le mouvement touche la ville de Daloa qui abrite la 2ème Région militaire. Des coups de feu éclatent au 2ème bataillon d’infanterie sis au quartier Orly 2. Les militaires arrachent des voitures des particuliers et des véhicules de Services publics. La panique gagne la ville. Les commerces ferment et les populations se barricadent.
Du vendredi 6 au samedi 7 janvier 2017, la mutinerie se propage aux principales villes du pays abritant des casernes militaires : Korhogo, Daoukro, Odienné, Man, Abidjan, Bondoukou, Duékoué, Bangolo, Guiglo, Tabou, Taï, Yamoussoukro, Touba, etc..
Les militaires encagoulés attaquent des commissariats de police emportant des armes ; des barrages sont érigés sur les artères des villes, des patrouilles mobiles à travers les rues tirent des coups de feu en l’air et provoquent la panique au sein de la population civile. Conséquences : les écoles, les marchés et les magasins ferment. La circulation est bloquée et la population se terre chez elle. A Abidjan, les mutins occupent (10 H) l’Etat-Major et le Ministère de la défense.
Le samedi 7 janvier 2017, le ministre de la Défense et le Colonel Ouattara Issiaka dit Wattao sont envoyés en mission à Bouaké pour y désamorcer la mutinerie.
Dans un premier temps, les émissaires du gouvernement refusent d’accéder aux revendications des mutins. Ils sont violemment malmenés et séquestrés. Ils ne seront libérés que tard dans la nuit après que le Chef de l’Etat lui-même aura confirmé l’accord du gouvernement de satisfaire toutes leurs revendications.
Le mardi 10 janvier 2017, le ministre de la défense porte l’information à la connaissance de tous les militaires au cours d’une rencontre à Akouédo.
Le mercredi 11 janvier 2017, comme réponse administrative à cette situation humiliante pour le gouvernement, un nouveau Chef d’Etat-Major, un nouveau Commandant Supérieur de la gendarmerie et un nouveau Directeur Général de la Police nationale sont nommés.
Le vendredi 13 janvier 2017, le Ministre de la défense est à nouveau envoyé en mission à Bouaké, en compagnie de nouveau CEMA. Ils sont porteurs d’une proposition du Chef de l’Etat de payer deux (2) millions F CFA à chaque mutin en deux temps. La question des maisons serait examinée ultérieurement. Les mutins entrent dans une colère noire. Ils l’expriment par des tirs nourris à l’intérieur de la résidence du Préfet. Les journalistes présents sont sommés de quitter les lieux. La délégation ministérielle est une nouvelle fois séquestrée et malmenée.
Après de longues négociations, les deux parties s’accordent sur la somme de douze (12) millions F CFA à payer à chaque mutin, soit deux (2) millions et dix (10) millions pour la villa. Rendez-vous est pris pour l’exécution de l’accord le lundi 16 janvier 2017. L’opinion nationale et internationale qui avait suivi les péripéties de cette affaire avec beaucoup d’attention et d’appréhension est à la fois rassurée et écœurée par la posture humiliante adoptée par le gouvernement. Elle était curieuse de savoir si cet engagement serait respecté ou pas.
Le lundi 16 janvier 2017 aux environs de 17 H les médias internationaux confirment que le paiement est effectif. Des virements bancaires ont été effectués au profit des mutins.
Comme il fallait s’y attendre, la décision de satisfaire les revendications des ex-combattants des Forces Nouvelles déclenche la réaction des autres entités de l’armée, notamment des ex-Forces de Défense et de Sécurité (ex-FDS). Ceux-ci refusent l’attitude discriminatoire du gouvernement et demandent un traitement équitable de tous les militaires.
Dans la nuit du lundi au mardi, le camp commando d’Abobo annonce les couleurs par des tirs nourris.
Toute la journée du mardi, la réaction s’étend aux autres villes du pays : Bouaké, Yamoussoukro, Man, Daloa, Bouaflé, Dimbokro, Bongouanou, M’Batto, Azaguié, Danané, Bangolo, etc.
Ce mercredi 18 janvier 2017, ce sont le port d’Abidjan et la SIR qui sont passés sous le contrôle des FDS. L’activité économique est paralysée sur l’ensemble du territoire national. Plusieurs dizaines de camions de cacao et de café sont bloqués aux ports d’Abidjan et de San Pedro.
A ce jour on déplore quatre (4) morts selon le gouvernement, dont deux (2) militaires de l’EFA de Yamoussoukro (Zambakro) tués dans un accrochage avec la garde Républicaine.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) présente aux familles de ces soldats ses sincères condoléances les plus attristées et à toutes les victimes de ces graves évènements sa compassion.
Dans un certain nombre de localités, la tension monte entre ex-combattants des ex-FAFN et ex-FDS. Les Ivoiriens retiennent leur souffle.
Pendant que le gouvernement se débattait pour trouver une issue aux revendications des militaires, ce sont les fonctionnaires ivoiriens réunis au sein de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IF-CI) qui déclenchent un mouvement de grève de cinq jours du lundi 9 au vendredi 13 janvier 2017.
Le mercredi 07 décembre 2016 un préavis d’arrêt de travail avait été adressé au gouvernement à la suite de l’échec des négociations qui avaient suivi la grève dite ‘’d’avertissement’’ de 3 jours de novembre 2016 (08 au 10 novembre).
Rappelons que le 5 mai 2016, j’ai animé ici même une conférence de presse sur la situation socio-politique nationale pour évoquer avec vous la grogne et les tensions sociales qui avaient atteint des niveaux alarmants dans de nombreux domaines : Enseignement Supérieur, Education nationale, Défense et Sécurité, cherté de la vie, Santé publique, Fonction Publique, Cohésion sociale, etc. et pour analyser avec vous les réponses que le Chef de l’Etat avait apporté aux cahiers de revendications des Centrales Syndicales le 1er mai 2016.
Neuf (9) mois après, force est de constater qu’aucune solution n’a été apportée aux nombreuses revendications qui avaient portées à l’époque sur :
– Les revenus et les pouvoirs d’achat des travailleurs ;
– La sécurité des personnes et des biens ;
– La liberté syndicale ;
– De nombreuses revendications du code du travail et la question du nouveau statut général de la fonction publique ;
– La valorisation du genre ;
– Le traitement du secteur informel ;
– La question du dialogue politique et de la réconciliation nationale.
A l’occasion du présent mouvement de grève, les revendications des 62 syndicats membres de l’IF-CI ont porté sur quatre (4) points :
– Le retrait des dispositions antisociales de l’ordonnance n° 2012-303 du 04 avril 2012 portant organisation des régimes de pensions gérées par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (CGRAE).
– Le paiement effectif et immédiat du stock des arriérés de salaires des fonctionnaires dus au titre du déblocage et de la revalorisation des salaires de 2009, et d’un montant de 243 milliards FCFA ;
– L’intégration à la fonction publique des agents journaliers du secteur public de la Santé (garçon et fille de salle) ;
– L’arrêt des violations des libertés Syndicales.
A ces revendications s’ajoutent celles spécifiques au MIDD et à la FESCI.
Le MIDD demande :
– La revalorisation de la prime annuelle de direction ;
– Son association aux réflexions sur les questions liées au programme de l’Ecole gratuite et obligatoire (Infrastructures, qualité des enseignements, conditions de vie et de travail des Instituteurs) ;
– La disparition de la catégorie des Instituteurs dits Adjoints et l’instauration d’une catégorie unique d’instituteurs ;
– La réinstauration des précomptes pour faciliter le projet immobilier des Instituteurs (MIDD).
Quant à la FESCI, elle menace de lancer un nouveau mouvement de grève si deux (2) revendications majeures ne sont pas satisfaites, à savoir :
– L’attribution des bourses 2015-2016 ;
– l’arrêt des inscriptions en ligne tant que les rapports sur les litiges opposant les étudiants aux universités ne sont pas rendus publics et que ce contentieux n’ait pas été vidé.
D’autres revendications ont été évoquées par le Secrétaire Général de la FESCI au cours de son point de presse du 5 janvier 2017 :
– La programmation des soutenances du Brevet de Techniciens Supérieurs (BTS) ;
– La fin des frais de soutenance ;
– L’équipement des laboratoires des universités Lorougnon Guédé de Daloa, Nangui-Abrogoua, Paleforo Gon Coulibaly de Korhogo et Alassane Ouattara de Bouaké ;
– L’arrêt du paiement de la somme de 5000 F CFA par étudiant concerné par la 2ème phase de l’orientation des nouveaux bacheliers ;
– L’ouverture de la résidence Mermoz-Cocody ;
– L’homologation des frais d’inscription dans les Grandes Ecoles ;
– La couverture Wifi des universités nationales en vue de la mise en œuvre du projet d’université virtuelle.
Le mouvement de grève de l’IF-CI a été largement suivi (80 à 90%). 100% dans le secteur Education/formation. Durant la semaine des services entiers sont restés fermés et les activités administratives ont été paralysées. L’impact sur l’économie nationale est indéniable.
A la forte mobilisation des syndicats et à l’adhésion de la quasi-totalité des fonctionnaires au mot d’ordre de grève, le gouvernement a répondu par des actes d’intimidation et de répression. L’IF-CI a donc décidé de reconduire purement et simplement son mot d’ordre pour cinq autres jours à compter du lundi 16 janvier 2017, sans service minimum.
De graves perturbations ont été enregistrées ce lundi. La grève a entrainé des violences à Abidjan et dans plusieurs localités du pays, causées par des élèves réclamant le retour en classe de leurs enseignants, pendant que les élèves étaient délogés, des établissements scolaires partout dans le pays. Malgré l’intervention musclée des éléments de l’ONUCI, élèves, enseignants et personnels administratifs du collège Jean-Mermoz ont été délogés sans ménagement.
Sous la pression d’une horde d’élèves, la Tour D de la cité Administrative abritant le Ministère de l’Education Nationale a été fermée. Le mardi 17 janvier 2017, tous les services de l’Administration étaient déserts.
Avant d’être militaire et sociale, cette énième crise est d’abord politique. Elle n’est que la réplique de la grave crise sociopolitique que traverse le pays depuis plus d’une dizaine d’années.
Au moment où l’Organisation des Nations-Unis plie bagages, estimant avoir terminé sa mission, ces évènements viennent nous démontrer qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir sur la voie de la paix et de la stabilité. La Côte d’Ivoire est toujours en crise. Le message que ces évènements véhiculent est clair : ce régime souffre d’un déficit chronique et grave de légitimité. D’où les actes de défiances à travers les grèves incessantes accompagnées d’actes de violences, les attaques contre les symboles de l’Etat, la désaffection des populations vis-à-vis de la politique et des processus électoraux, son impuissance à apporter une réponse politique, éthique et républicaine aux chantages de ceux qui l’ont accompagné au pouvoir par le moyen des armes, l’enlisement du pays dans la crise et l’aggravation de la situation.
Cette situation témoigne aussi que le régime d’Alassane Ouattara vit dans l’illusion et sur le faux. Mais cette situation s’explique.
Elle trouve son explication dans l’obstination de Monsieur Alassane Ouattara à refuser d’emprunter la seule voie de rédemption pour notre pays, la voie que je lui propose avec insistance depuis 2013, celle dans laquelle l’invite la Communauté Internationale à travers les multiples Résolutions des Nations-Unies, celle qu’attendent avec impatience nos compatriotes, la voie de la réconciliation nationale et d’une paix durable en Côte d’Ivoire.
Alassane Ouattara a échoué. Il a échoué à réconcilier les Ivoiriens. Il a échoué à promouvoir une justice indépendante, impartiale et crédible. Il a échoué à bâtir une armée républicaine, à garantir la stabilité du pays et à assurer la sécurité des personnes et des biens.
Il a échoué à conduire une saine gestion des deniers publics et à préserver le pays de la corruption, du népotisme et du clientélisme. Il a échoué à restaurer l’image et le prestige de la Côte d’Ivoire. Il a divisé les Ivoiriens. Il a divisé le pays. Il vient de faire exploser l’Armée.
Ses choix stratégiques dictés par le ressentiment et la soif de vengeance ont conduit le pays dans l’impasse. Il faut en sortir. C’est lui-même qui disait en octobre 2010, à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle : « quand on est incapable de gérer le pays on quitte le pouvoir ; quand on a échoué dans les grandes démocraties, on quitte le pouvoir ; quand on a été incapable de ramener la paix à son pays, on quitte le pouvoir ». Je l’invite à tirer les conséquences de sa propre logique en demissionnant.
En tout état de cause, la gravité de la situation actuelle, le risque d’implosion que court le pays, et l’urgence d’y trouver une solution définitive et durable exigent la mobilisation et l’implication de toutes les forces vives de la nation.
C’est pourquoi j’appelle solennellement à réunir sans délai toutes les forces vives de la nation en vue de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et de transition.
La mission de ce gouvernement sera :
– De conclure une trêve avec toutes les organisations politiques, militaires, syndicales et sociales impliquées dans la crise et d’engager les négociations en vue de la résolution durable des problèmes auxquels les populations ivoiriennes sont confrontées;
– d’assainir l’environnement, et de normaliser la vie politique et sociale à travers la libéralisation de tous les prisonniers politiques, civils et militaires ;
– d’organiser le retour de tous les exilés et déplacés de guerre, le dégel total des comptes bancaires et des avoirs de toutes les personnes concernées par ces mesures ;
– d’organiser les Etats Généraux de la Républiques (EGR) pour fonder la réconciliation nationale, proposer des réparations sans discriminations pour toutes les victimes des graves évènements que le pays a connu ces quinze (15) dernières années, ainsi que tous moyens pouvant contribuer à guérir des traumatismes subis ;
– de procéder à la re-écriture de la Constitution ;
– d’adopter les reformes législatives nécessaires à la consolidation de l’Etat de droit ; de la cohésion sociale, des libertés et de la démocratie ;
– de reformer le système de Sécurité nationale (RSS) ;
– Etc…
J’invite les Nations-Unies, l’Union Africaine, toutes les Organisations sous-régionales ainsi que tous les pays amis que la situation de crise endémique en Côte d’Ivoire préoccupe, qui se sont mobilisées depuis de nombreuses années afin que ce pays ne sombre pas, à s’impliquer pour contraindre monsieur Alassane Ouattara à la libération de la Côte d’Ivoire et à la réconciliation nationale.
Ivoiriennes, Ivoiriens, le pays nous appelle. Le destin de notre pays est en jeu. Levons-nous et mobilisons-nous pour les futures batailles auxquelles la paix, l’unité, la stabilité et la prospérité de notre pays nous invite.
Je vous remercie
Honorable Pascal AFFI N’Guessan
Ses choix stratégiques dictés par le ressentiment et la soif de vengeance ont conduit le pays dans l’impasse. Il faut en sortir. C’est lui-même qui disait en octobre 2010, à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle : « quand on est incapable de gérer le pays on quitte le pouvoir ; quand on a échoué dans les grandes démocraties, on quitte le pouvoir ; quand on a été incapable de ramener la paix à son pays, on quitte le pouvoir ». Je l’invite à tirer les conséquences de sa propre logique en démissionnant.


Côte d’Ivoire : communiqué du Gouvernement relatif aux revendications syndicales des fonctionnaires

La Plateforme Nationale des Organisations Professionnelles du Secteur Public de Côte d’Ivoire et l’Intersyndicale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire, deux collectifs de syndicats, sont entrés en grève depuis le lundi 09 janvier 2017.

Par cet arrêt de travail, les collectifs de syndicats concernés souhaitent obtenir du Gouvernement la satisfaction des revendications ci-après :

  1. le retrait de l’ordonnance n° 2012-303 du 04 avril 2012, portant organisation des régimes de pensions gérés par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (IPS-CGRAE) ;
  2. le paiement du stock des arriérés liés aux mesures actées par le Gouvernement en 2009 estimé à 249.6 milliards de FCFA ;
  3. la revalorisation indiciaire de 150 points pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière estimée à 21 milliards de FCFA ;
  4. l’intégration des agents journaliers du secteur public à la Fonction Publique ;
  5. le respect de la liberté syndicale (demande de prélèvement à la source des cotisations des syndiqués pour le compte des syndicats et la mutation des responsables syndicaux) ;

Les autres organisations syndicales ont aussi saisi le Gouvernement essentiellement sur les problèmes que suscite l’application de l’ordonnance n° 2012-303 du 04 avril 2012 et les précomptes.

Soucieux de préserver la paix sociale, le Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly a, réaffirmé, dès sa prise de fonction, le lundi 16 janvier 2017, la ferme volonté du Gouvernement à rechercher avec l’ensemble des partenaires sociaux, une solution à chacun des problèmes auxquels ils sont confrontés.

Dans ce cadre, une rencontre de négociation entre le Gouvernement représenté par quatre membres et les responsables syndicaux s’est tenue le lundi 16 janvier 2017.

Le mercredi 18 janvier 2017, des échanges en Conseil des Ministres, présidé par Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, ont permis d’aboutir à des propositions.

Une rencontre a eu lieu ce jeudi 19 janvier 2017, en vue de communiquer aux organisations syndicales concernées les propositions du Gouvernement dans le sens d’une sortie de la crise. Cette rencontre a vu la participation de huit membres du Gouvernement.

Les points de revendications qui ont fait l’objet d’accord du Gouvernement sont les suivants :

 

1- Sur les cinq (5) principales revendications liées aux régimes de pensions gérés par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (IPS-CGRAE), le Gouvernement a marqué son accord sur quatre (4). Il s’agit :

✓ du rétablissement du capital décès, soit 12 mois de salaire

✓ du rétablissement des allocations familiales

✓ du rétablissement de la majoration pour famille nombreuse, avec la prise en compte d’un nombre maximum de 6 enfants, de 16 à 21 ans

✓ de la jouissance immédiate de la pension de réversion sans condition;

2- l’intégration des agents journaliers du secteur public à la Fonction Publique telle que déjà décidée par le Gouvernement et mise en œuvre en 2016 par l’intégration de 1000 agents journaliers. Le solde de 1800 sera intégré en 2017 et 2018.

3- la liberté syndicale avec l’autorisation des précomptes à la source au profit des syndicats ;

 

Les discussions se poursuivront ce vendredi 20 janvier 2017 entre le Gouvernement et les organisations syndicales.

Le Gouvernement invite l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat à tenir compte des efforts considérables consentis depuis 2011 et qui coûtent à l’Etat, chaque année, 244,8 milliards de FCA. Il s’agit notamment du déblocage des salaires de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire, salaires qui étaient bloqués depuis 1988, et de la reprise des avancements indiciaires chaque deux (2) ans.

 

Fait à Abidjan, le jeudi 19 janvier 2017.

 

Pour le Gouvernement,

Pascal Kouakou ABINAN

Ministre de la Fonction Publique et de la modernisation de l’Administration.


Côte d’Ivoire: Communiqué du Gouvernement sur la situation sécuritaire et sociale

Les 5, 6 et 7 janvier 2017, des soldats ont manifesté dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire. Le Président de la République a immédiatement dépêché le Ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense à Bouaké, pour écouter les soldats et comprendre les motifs de leur mécontentement. Ces soldats revendiquaient d’une part le paiement de primes et d’autre part l’amélioration de leurs conditions de vie.
Il est à noter que ces soldats, issus des Ex-Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN), avaient été désignés pour participer à des opérations de sécurisation du processus de sortie de crise, de 2007 à 2011. Les dispositions de l’Accord Politique de Ouagadougou prévoyaient à l’époque, leur prise en charge par le budget de l’Etat. Durant toute cette période, ces soldats n’ont perçu ni prime, ni salaire, contrairement aux autres soldats.
Concernant leurs conditions de vie et de travail, les soldats ont exprimé des préoccupations de toutes les forces armées sur la qualité de l’alimentation dans les casernes, l’équipement, le logement ainsi que le délai d’avancement d’un grade à l’autre.
La question des primes dues n’ayant pas fait l’objet d’une gestion diligente de la part de la hiérarchie militaire, le Président de la République a autorisé que celles-ci soient payées selon les modalités arrêtées à l’occasion des discussions entre les soldats et le Ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense.
Cependant, le Président de la République et le Gouvernement tiennent à rappeler qu’ils désapprouvent ce mode de revendication qui va à l’encontre de la mission des Forces de défense et de sécurité, qui est la protection des populations et du territoire national. Dans ce cadre, les soldats ont l’obligation de faire preuve de discipline et de rassurer l’ensemble des citoyens par leur comportement.
Par ailleurs, des dispositions ont commencé à être prises pour améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble des militaires, des gendarmes et des policiers, conformément à la loi de programmation militaire et à la loi de programmation des forces de sécurité intérieure, votées le 11 janvier 2016, par l’Assemblée Nationale.
Le Président de la République et le Gouvernement déplorent les événements du mardi 17 janvier 2017, qui ont occasionné 4 décès et plusieurs blessés. Ils expriment leur compassion à toutes les victimes ainsi qu’à leurs familles. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités.
Le Président de la République a instruit les grands commandements de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police Nationale, ainsi que le Ministre chargé de la Défense d’initier des rencontres avec toutes les composantes de nos Forces de défense et de sécurité, afin de recenser toutes leurs préoccupations. Le Chef de l’Etat demande donc à l’ensemble des militaires, des gendarmes, des policiers, des douaniers, des agents des Eaux et Forêts et des gardes pénitentiaires de contribuer au retour au calme.
Le Président de la République les assure de sa ferme volonté d’améliorer leurs conditions de vie et de travail et de construire des Forces républicaines, au service de la Nation.
S’agissant des revendications sociales des fonctionnaires, le Conseil des Ministres, à l’écoute des partenaires sociaux et soucieux de leurs préoccupations, a examiné un certain nombre de mesures qui feront l’objet de propositions lors d’une rencontre, le jeudi 19 janvier 2017 à 10 heures, entre les Ministres en charge de cette question et l’intersyndicale des fonctionnaires.
Le Président de la République et le Gouvernement tiennent à rassurer les populations que tout est mis en oeuvre afin de trouver des solutions, dans les meilleurs délais, sur les questions sécuritaires et sociales et que toutes les dispositions sont prises pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’étendue du territoire national.
Fait à Abidjan, le mercredi 18 janvier 2017
Bruno Nabagné KONE
Porte-parole du Gouvernement


QUI EST DIOULA?


A la question de quelqu’un qui me demandait s’il y a une ethnie dioula en Côte d’Ivoire, je tente de répondre et partage avec vous cette tentative.
Je suis plusieurs fois intervenu ici pour tenter une définition du dioula. Je vais encore m’y essayer si ça peut servir. L’ethnie dioula existe en côte d’ivoire. Elle fait partie du grand groupe malinké. C’est une société de classes et de castes. Ses membres sont à l’origine des cultivateurs. Ils sont situés dans les régions de boundiali et de kong et korhogo. On les appelle dioula ba. Ce qui est confirmé par les ethnologues. Selon ces derniers, dioula signifie « de la racine » diou : racine, la : « de la » ou « à la ». Cette assertion s’oppose à la thèse selon laquelle dioula serait une déformation de daoula (colporteur), nom attribué selon les historiens par les arabes aux commerçants maraka ou wangara installés dans la région actuelle de boundoukou (malagasso). De part de cette définition, ceux qui font le commerce sont appelés dioula. On dit alors dioulaya. Peu importe alors l’origine ethnique de la personne (malinké, gouro, senoufo, baoulé ou bété). Cependant pour les personnes qui ne sont du groupe malinké, le dioula ce sont tous ceux qui sont musulmans. Même un akan, ou krou qui devient musulman est appelé dioula aussi.

Dans les villes du sud où sont nés les dioulabougou, ceux qui résidaient (senoufo, malinké, autres étrangers) étaient considérés par leurs hôtes comme des dioula, le point commun étant le lieu de résidence et le partage de la langue et parfois de la même religion. Lorsque la carte de séjour est instituée, la chasse se fera dans les dioulabougou et dans tous les environs qui pouvait respirer du musulman. La logique alors était, étranger = musulman= dioula. Cette situation crée de fait une solidarité entre tous les malinkés d’abord ensuite tous les musulmans peu importe qu’ils soient ivoiriens ou non. L’idée alors est que puisque vous nous frappez du même bâton alors nous nous mettons ensemble pour mieux supporter les coups. L’amalgame que les autres ont fait et l’oppression du groupe sans distinction d’origine a fait que tous ceux qui sont du nord ivoirien et du grand nord en général sont considérés comme dioula. Voilà comment selon mon humble la notion a évolué pour s’appliquer à un groupe hétéroclite.quel est votre avis et votre expérience?

Moussa SANGARE

-Consultant en gestion des entreprises scolaires et universitaires ;

-Chef d’établissement scolaire privé ;

-Secrétaire chargé de l’éducation du comité de pilotage des projets du conseil supérieur des Imams de Côte d’Ivoire ;

 


Côte d’Ivoire : les nominations se poursuivent

Le Président Alassane OUATTARA a procédé à la signature de plusieurs décrets de nomination :

1. M. Robert BEUGRE MAMBE, Ministre auprès du Président de la République, chargé des VIIIèmes Jeux de la Francophonie de 2017 à Abidjan

2. M. Fidèle Gboroton SARASSORO, Directeur de Cabinet du Président de la République

3. M. Théophile Ahoua N’DOLI, Directeur de Cabinet du Vice-Président de la République

4. M. Philippe SEREY-EIFFEL, Directeur de Cabinet du Premier Ministre, Chef du Gouvernement

5. Mme Eliane Atté BIMANAGBO, en qualité de Secrétaire Général du Gouvernement


Le 1er Gouvernement Amadou Gon Coulibaly

La Composition du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire a été  rendu publique ce 11 janvier 2017 : 14 sortants et 7 nouveaux arrivants. 6 femmes, 2 ministères d’Etat, 1 Secrétariat d’Etat.

1- Premier Ministre, Chef du Gouvernement : M. Amadou Gon COULIBALY

2- Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité : M. Hamed BAKAYOKO

3- Ministre des Affaires Etrangères : M. Amon Marcel TANOH

4- Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l’Homme : M. Sansan KAMBILE

5- Ministre de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur : M. Ally COULIBALY

6-Ministre de l’Industrie et des mines: M. Jean Claude BROU

7- Ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle: Mme Kandia KAMISSOKO CAMARA

8 – Ministre de l’Agriculture et du développement rural : M. Mamadou Sangafowa Coulibaly

9-Ministre des Ressources animales et halieutiques: M. Kobenan Kouassi ADJOUMANI

10-Ministre du Plan et du Développement : Mme Nialé KABA

11 – Ministre des Transports : M. Amadou KONE

12-Ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat : M . Aboudrahamane CISSE

13-Ministre l’Economie et des finances : M. Adama KONE

14-Ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la poste, porte-parole du gouvernement : M. Bruno KONE

15-Ministre de l’Emploi et de la protection sociale : M. Jean Claude KOUASSI

16- Ministre de la salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable , Porte-parole Adjoint du gouvernement : Mme Anne Désirée OULOTO

17-Ministre de la Santé et hygiène publique : Mme Raymonde Goudou KOFFI

18-Ministre des sports et des loisirs : François Albert AMICHIA

19-Ministre de la Culture et de la Francophonie : Maurice Bandaman KOUAKOU

20- Ministre des Infrastructures Economiques : M. Amédé Koffi KOUAKOU

21- Ministre du Pétrole, de l’Energie et de l’Energie Renouvelable : M. Thierry TANOH

22-Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Mme Ramata- Ly BAKAYOKO

23-Ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’Administration : M. Pascal Abinan KOUAKOU

24-Ministre de la Solidarité, de la femme et de la protection de l’enfant : Mme Mariatou KONE

25-Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des PME : M. Souleymane DIARRASSOUBA

26-Ministre de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’Urbanisme : M. Claude Issac DEH

27-Ministre des Eaux et forêts: le Général Issa Coulibaly

28-Ministre de la protection de la Jeunesse, de l’emploi des jeunes et du service civique :  M.Sidi Tiémoko TOURE

29-Ministre du Tourisme : M. Siandou FOFANA

30-Secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle : M.Mamadou TOURE

Au titre de la présidence de la République
Sont nommés :
Secrétaire Général de la Présidence de la République:
M. Patrick ACHI

Ministre d’Etat auprès du Président de la République, chargé du Dialogue Politique et des Relations avec les Institutions :
M. Jeannot Kouadio AHOUSSOU

Ministre des Affaires Présidentielles :
M. Téné Birahima OUATTARA

Ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense :
M. Alain Richard DONWAHI

 


AEEMCI: le discours d’adieu de Kone Mamadou

Honorables invités ;

Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grade et qualité

En décembre 2014 à  l’issue du 17ème congrès de notre structure, vous m’avez fait l’honneur de me confier la lourde mais exaltante mission de conduire la destinée  de notre organisation ; sans  pour autant que je  sois le meilleur d’entre nous. Depuis,  vous m’avez entouré de vos  soins, de votre assistance et de votre bienveillante attention.

Ensemble nous avons avec détermination et persévérance,  posé des pas, encore  d’autres pas, nous avons tenu gagné chaque pas.

Nous avons mis un point d’honneur à essayer d’exercer un rôle rassembleur afin de consolider les acquits des 40 ans d’existence de notre association.

Chers frères et sœurs, l’heure est venue de passer le témoin à mon successeur, mais bien avant, qu’il me soit permis de vous traduire ma sincère reconnaissance à chacun et à chacune de vous, vous mes contemporains aeemcistes à quelque poste que vous soyez, vous les ainés à quelque génération à laquelle vous  apparteniez. Je ne pourrai vous citer individuellement au-dessus de cette tribune, mais ne suffit-il pas qu’Allah Soubhana wataallah  soit témoin de toute chose ?

Celui qui proclame dans le Saint Cor’an à la Sourate 11 verset 115, et je cite : « Et sois patient. Certes Allah ne laisse pas perdre la récompense des gens bienfaisant».

Puisse-t-il nous accorder tout le mérite de nos efforts et que cette récompense soit le paradis !!!

A l’issue de la mobilisation sans précédant de la grande famille Aeemci, au terme du diagnostique sans complaisance posé lors de la commémoration des 40 ans, l’Aeemci, nonobstant les grands défis qui se dressent à chaque articulation de son histoire, est aujourd’hui une association qui va de l’avant, dont la crédibilité et l’aura sont en évolution ascendante.

Toutefois, Chers frères et sœurs, le seuil de satisfaction d’un besoin aussi vital que celui  de la culture de la foi islamique dans un monde qui perd de jour en jour ses repères n’étant jamais définitivement atteint, les grands défis de la victoire totale dans ce secteur  resteront toujours à relever.

Je voudrais donc exhorter chacun et chacune de nous à poursuivre l’effort, en nous appropriant cette sagesse : « Quand on ne peut rebrousser chemin, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon d’aller de l’avant ».

Monsieur le nouvel Amir, cher frère, je te souhaite le meilleur avec tes nouvelles charges. Qu’Allah te soutienne dans cette noble mission, que cette mandature au-delà de l’AEEMCI apporte encore plus de bien à notre communauté et à notre cher pays la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie !

 


Notre rêve de bambin était de rouler le vélo

Vélo traditionnel africain
Vélo traditionnel africain

Comme tous les bambins de mon âge, notre rêve le plus fou était d’apprendre à monter à vélo. Je suis né à Bonon (village agricole situé à 400 km d’Abidjan), le vélo dans les villages au cœur de la forêt, comme Bonon, reste le moyen de déplacement le plus accessible et le plus prisé, à cause du manque de route et des conditions de vie modeste des villageois.

Le vélo sert à tout faire: transporter les malades à l’hôpital, transporter les nouvelles mariées chez leurs époux, se déplacer d’un village à un autre ou même aller en ville, transporter la récolte des champs au village, pour ne citer que ces éléments. En un mot, la vie au village se fait autour du vélo. Comprenez donc la place que ce moyen de déplacement occupe dans le cœur de chaque père de famille.

Si le vélo est tant utile aux grandes personnes que dire des bambins. Nous avions pour habitude de prendre les vélos de nos parents chaque soir après les travaux champêtres, en groupe nous apprenions à rouler. Que de chutes, que de blessures, que d’accidents, que de coups de bâtons. Nous avons enduré toutes ces difficultés car il ne fallait pas perdre de vu l’objectif : maîtriser le vélo. Car le bambin de notre âge, qui ne savait pas rouler à vélo, était considéré comme un incapable et une personne inutile à la société.

Le vélo reste un moyen de déplacement incontournable dans le milieu rural car il est, non seulement adapté aux pistes villageoise, mais aussi accessible aux personnes les plus modestes, avec 50 000 F CFA (76 Euros) on peut avoir son vélo.

C’est avec émotion que je parle du vélo. En effet parler du vélo, c’est retracer mon enfance, cette enfance si innocente et si agréable sur les pistes poussiéreuses du village. Que de souvenirs !!!

@_magnaled


Qui est le nouveau patron de la jeunesse estudiantine musulmane de Côte d’Ivoire?

Cérémonie de clôture du 17ème congrès de l'AEEMCI
Cérémonie de clôture du 17ème congrès de l’AEEMCI

Il a été porté à la tête de l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (Aeemci) à l’issue de son 17ème congrès.

Koné Mamadou succède à El Hadj Mamadou Gnénéfoli Ouattara dont il a été le deuxième Vice-Amir durant le mandat 2013-2015.

Etudiant en Master de Marketingcommunication à l’Université Polyvalente du Maghreb en Côte d’Ivoire, l’Amir fraichement désigné a occupé de nombreux postes au sein des différents organes de cette structure qu’il a ‘’épousé’’ à Bouaflé, une localité situé au centre-ouest de la Côte d’Ivoire à 400 km d’Abidjan.

’Ma rencontre avec l’AEEMCI a été faite au Lycée moderne de Bouaflé, j’ai été approché par les dirigeants locaux de la structure du moment mais je n’ai pas tout de suite répondu à leur invitation, a t-il révélé.

‘’Avec leur insistance et la diversité des personnes qui me courtisaient’’, poursuit l’Amir Koné Mamadou, ‘’ j’ai été obligé d’assister à quelques activité’’.

Après quelques mois de réflexion, c’est parti pour une belle et riche aventure. ‘’Ma décision réelle d’adhérer à l’AEEMCI a été pris en vacances. En effet, comme par hasard j’ai décidé de moi-même de devenir militant de l’AEEMCI la rentrée qui suivrait, juste après les inscriptions j’ai moi-même cherché les responsables de l’AEEMCI pour leur signifier mon adhésion à l’association. J’étais tellement motivé que l’année suivante j’ai commencé à occuper mes premiers postes de responsabilité’’, a-t-il ajouté

En termes de responsabilités l’on peut citer entres autres les postes de  Vice-président du S/C de Bouaflé,Secrétaire Général(Sg) de la section du lycée moderne de Bouaflé et SG du S/C de Bouaflé (2003-2005).

Après le baccalauréat, le natif de Bonon est orienté à l’ex-Université de Cocody (Université Félix Houphouët Boigny) où il décroche une licence en Lettres modernes. Il intègre la cellule spécialisée Auto-Ecole du Comité exécutif (2008-2010).Sous le mandat de l’Amir Vahama Kamagaté (2010-2013), il devient l’adjoint au Secrétariat national chargé de la communication et des relations extérieures avant d’être le titulaire de ce portefeuille quelques mois plus tard.

Le nouvel Amir a effectué de nombreuses missions pour le compte du Comité exécutif, tant à travers le pays profond, qu’au niveau de la sous-région où il a participé au Congrè de l’organisation des jeunesses musulmanes en Afrique de l’ouest, ou encore au colloque international des musulmans de l’espace francophone dont il en garde de nombreux bon souvenirs en 2010

Passionné des Technologies de l’information et de la communication, le 22ème premier responsable de notre cher AEEMCI, Koné Mamadou est un bloggeur.

Bosseur et passionné hors paire pour sa structure, ’’ce jeune loup’’ aura en charge les rênes de cette prestigieuse institution qui capitalise 40 ans d’activités socio-éducatives. 40 ans, l’âge de la maturité, le temps de la capitalisation des ressources humaines. Une véritable ‘’épreuve’’, des défis à relever. Rassurons-nous, il en est conscient et a besoin du soutien de tous. ‘, ‘’Je mesure également les exigences du moment. Je n’ai donc pas le droit de vous décevoir. Je voudrais à mon tour nous exhorter à l’union autour de notre vision et de nos valeurs.Oui c’est votre présence et votre engagement à nos côtés qui permettront à notre structure de gagner les compétitions qui s’imposent à elle aujourd’hui’’, dixit à la cérémonie de clôture du 17ème congrès en présence du Cheick Boikary Fofana et d’éminentes personnalités, le 28 décembre dernier.

L’aventure commence. Bonne chance M. l’Amir.

Par Salif Y.


Présidence du FPI : Affi N’guessan affronte Laurent Gbagbo  

 

 de l’ex-Président Laurent  Gbagbo
de l’ex-Président Laurent Gbagbo

A la suite de son mentor et président fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) Affi N’guessan a déposé sa candidature au poste de Président de ce parti à sa propre succession. La candidature de l’ex-Président Laurent  Gbagbo actuellement détenu à la Haye au Pays-Bas a été déposée par son fils Michel Gbagbo le 31 octobre 2014 à ce même poste.

Pascal Affi N’guessan va donc affronter son mentor à la Présidence du FPI lors du Congrès prévu du 11 au 14 décembre 2014 à Abidjan. Rappelons   Affi N’guessan a été le Directeur de campagne pour les élections Présidentielle de Gbagbo en 2000, il a aussi été son premier ministre de 2000 à 2002. En s’opposant aujourd’hui à son mentor politique qui est par ailleurs le président fondateur de ce parti, Affi N’guessan fait l’objet d’une grande controverse. Bien qu’il soit  soutenu par des ténors du parti tels que Marcel Gossio (Le Directeur du Port d’Abidjan sous Laurent Gbagbo), Voho Sahi … il est perçu par d’autre barons comme un traître. Juste après le dépôt de sa candidature il a animé un point de presse dont j’ai reçu copie :

Pascal affi N'guessan
Pascal affi N’guessan

– Mesdames et Messieurs les journalistes, – Chers amis du monde de la communication – Honorables invités, – Honorables Chefs Traditionnels, Chefs Coutumiers et Chefs Religieux, – Camarades et militants – Mesdames, Messieurs.

Je viens de déposer, ce mercredi 12 novembre 2014, devant le Comité de Contrôle du FPI, ma candidature à l’élection du président du parti qui aura lieu lors du congrès des 11, 12, 13 et 14 décembre 2014, conformément aux dispositions pertinentes de nos textes fondamentaux.

Dans la vie d’un parti, l’acte de candidature à sa propre succession est normal et banal, de la part du président en exercice qui prépare un congrès électif.

C’est la deuxième fois que je remplis cette formalité. Si la première fois, en 2001, je n’ai pas fait de déclaration ni organisé de cérémonies particulières, le contexte dans lequel se prépare notre congrès demande que je vous convie à ce point de presse et que je dise quelques mots pour indiquer les motivations de ma candidature.

1 – POURQUOI JE SUIS CANDIDAT ? Il y a, tout d’abord une motivation d’ordre militant, c’est mon appartenance au FPI, c’est-à-dire la liberté et le droit qu’a tout militant d’un parti démocratique, de briguer la présidence du Parti s’il remplit les conditions. Le FPI est un parti démocratique.

Mais, au-delà de ce droit et de cette liberté, l’histoire récente de notre pays, la Côte d’Ivoire, et les défis que notre parti, le Front Populaire Ivoirien affrontent depuis le 11 avril 2011, imposent trois devoirs qui justifient que je sollicite le suffrage des militants et des militantes pour un autre mandat à la tête du Parti. C’est d’abord un devoir envers le Président Laurent Gbagbo ; c’est ensuite un devoir envers les militants et militantes du Front Populaire Ivoirien ; c’est enfin un devoir envers la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens,

Je suis candidat pour la libération du Président Laurent Gbagbo.

Je suis candidat par devoir envers le Président Laurent Gbagbo. Je rappelle que le Président Laurent Gbagbo m’a fait très tôt confiance, parmi les militants et les acteurs de la démocratie de notre génération. Il m’a confié les plus hautes responsabilités et m’a nommé à des postes stratégiques à ses côtés, au sein du FPI et dans les institutions de l’État. Au moment où un sort implacable et injuste s’acharne contre lui, au moment où, au nom de la raison du plus fort, il est déporté et est en détention à la CPI, alors qu’il n’a rien fait d’autre que défendre son peuple, les institutions de son pays et le droit, mon devoir à la tête du FPI est de tenir le parti debout, de défendre et promouvoir par mes choix et mes actes les principes qu’il nous a enseignés.

Dans ces conditions et pour cette mission, est-il responsable, est-il pertinent, est-il sage de faire appel au Président Laurent Gbagbo lui-même, comme le réclament quelques camarades ? Peut-on demander à un otage d’organiser sa propre libération ? Je ne le crois pas et je ne l’imagine pas. Ce n’est pas un bon plan : ni pour le Président Gbagbo lui-même, ni pour le FPI, ni pour le pays. Et le Président Gbagbo lui-même le sait. C’est à nous qu’incombe cette responsabilité. Nous le devons et nous le pouvons ; ensemble ; dans l’unité et dans la solidarité.

Mon devoir en conséquence, est de rassembler et de mobiliser en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde, les militants du FPI et toutes les personnes éprises de liberté et de justice pour la libération du Président Laurent Gbagbo. Pour atteindre cet objectif qui pour moi est un impératif moral et politique, le FPI doit se donner les moyens, une stature et une posture dont un parti démocratique a besoin pour peser sur l’échiquier politique national et international, c’est-à-dire un encrage national et une notoriété internationale. L’ancrage national, s’obtient à travers l’implantation du parti dans le pays d’une part et à travers la bataille pour la conquête démocratique du pouvoir d’État d’autre part, la notoriété internationale s’obtient, quant à elle, par la connaissance des enjeux géostratégiques et par la pertinence des choix politiques et diplomatiques des dirigeants. Notre parti doit pouvoir jouir d’une crédibilité et d’une respectabilité indiscutables aux yeux des puissances et institutions internationales qui sont nos interlocuteurs dans le dossier du Président Laurent Gbagbo. C’est par là que le parti noue un pacte, un contrat social avec le peuple dans son ensemble. Le FPI ne doit ni abandonner ni différer la lutte sur l’un quelconque de ces deux fronts, s’il veut se montrer à la hauteur du défi de la déportation de son père fondateur. Je suis candidat pour renforcer l’ancrage national et la notoriété internationale du FPI afin de mieux faire connaître et défendre la cause du Président Laurent Gbagbo.

Je suis candidat pour rassembler les militants et restaurer l’unité du Parti

Ce parti, le Front Populaire Ivoirien est surtout la chose, le bien de ses militants et militantes. C’est à eux et à elles qu’appartient le FPI. Ce sont leurs choix et leurs luttes qui font le FPI. C’est à eux et à elles aussi que je pense en posant ma candidature à la tête du Parti. Ils ont tout perdu dans la guerre. Le FPI est la seule chose qui leur reste aujourd’hui. Les militants et les militantes qui sont aujourd’hui sur le territoire national et qui participeront au congrès, ont des centaines de leurs camarades en prison. Mais ils viendront au congrès parce que le FPI n’est pas en prison. Ils ont des milliers de leurs camarades dans des camps de réfugiés et en exil. Mais ils viendront au congrès parce que le FPI n’est pas en exil. Ils ont des centaines de camarades morts, assassinés pour leur appartenance politique, pour leur militantisme au FPI. Mais ils viendront au congrès parce que le FPI n’est pas mort. Pour les morts, pour les prisonniers et pour les réfugiés, le FPI doit rester vivant, libre et présent sur le terrain partout en Côte d’Ivoire. Pour honorer la mémoire des camarades disparues dans la lutte, pour lutter pour la libération des camarades emprisonnés, pour œuvrer au retour sécurisé des réfugiés et exilés, le FPI a besoin à sa tête d’un militant qui connaît le parti pour l’avoir dirigé pendant plusieurs années, et qui soit entièrement disponible pour conduire la lutte.

Mais dans les temps d’épreuves plus que dans les périodes calmes, c’est l’unité qui fait la force des hommes, des organisations et des nations. C’est pourquoi je suis candidat. Je suis candidat pour rassembler les militants autour des principes fondamentaux de notre parti, autour du Président Laurent Gbagbo.

Au sortir du Congrès, si les militantes et militants du parti me renouvellent leur confiance, ma première priorité sera de ramener l’unité au sein de la famille du Front Populaire Ivoirien en ouvrant les organes dirigeants à tous les courants et à toutes les tendances, conformément à l’idéal démocratique qui nous rassemble. C’est bien parce que nous sommes une famille que les divergences de vue ne sont pas et ne seront jamais des fractures mais plutôt des signes de la vitalité du Parti. Je suis un homme d’ouverture. Nous sommes un « FRONT », c’est-à-dire le rassemblement de divers courants de pensés démocratiques autour d’un projet de société commun. L’unité dans ce contexte, c’est trouver des compromis dynamiques pour faire avancer le parti. J’ai engagé cette démarche ; j’ai pris des contacts. L’onction du congrès sera l’âme de notre unité.

L’unité c’est aussi faire en sorte que tous les camarades en exil rentrent et reprennent leurs places à tous les niveaux. C’est ce que j’appelle « l’unité physique » du parti. J’ai fait du retour sécurisé des exilés et réfugiés un axe central de mon action depuis ma sortie de prison en août 2013. Des camarades sont rentrés. Ils ont retrouvé aussitôt leurs places dans les instances du parti. Certains avaient déjà pris part à la dernière convention d’avril 2014 d’autres viennent d’arriver. Ils seront présents au congrès et participeront, de plein droit aux travaux. Je salue leur retour. Mais ils sont encore des centaines de cadres du parti en exil, des centaines de milliers de militants et de nos compatriotes entassés dans les camps de réfugiés. Leur retour en Côte d’Ivoire est une priorité absolue pour moi et pour tout le parti.

Je suis candidat pour ouvrir avec le FPI la voie d’une nouvelle espérance en Côte d’Ivoire

Mais, au-delà de ces considérations qui concernent la vie du parti et ses défis actuels, quand on s’engage en politique, c’est d’abord pour son pays et ses compatriotes. Je me suis engagé en politique, à la fin des années 80, comme les jeunes de ma génération, à un moment où le pays faisait face à une grave crise économique et politique. Cette crise a trouvé son épilogue dans la proclamation du multipartisme.

Aujourd’hui notre pays fait face à une crise d’une autre nature. Il a besoin de la mobilisation de tous ses fils et filles pour panser les plaies de la crise postélectorale. Le Front Populaire Ivoirien est un acteur historique essentiel de la paix et de la démocratie en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens attendent que ce parti tienne sa place, toute sa place dans la vie de la nation, pour la réconciliation, pour le dialogue républicain. Comme hier en 1990, quand le pays était dans l’impasse, bloqué dans son élan par la guerre des héritiers d’Houphouët-Boigny, les Ivoiriens ont besoin d’un nouvel horizon et ils regardent du côté du Front Populaire Ivoirien. Je veux que ce parti réponde sans hésitation à cet appel de notre peuple et soit à la hauteur des défis que le pays affronte : défi de la peur, défi de l’insécurité, défi de la corruption, défi du rattrapage ethnique, défi de la régression politique, économique et

social, défi de la libération du Président Laurent Gbagbo. C’est pourquoi je suis candidat.

En acceptant de diriger ce parti en 2001, ce n’est pas pour jeter le tablier dès que les difficultés apparaîtraient. Non. J’ai accepté de succéder à Laurent Gbagbo à la tête du FPI pour que ce parti reste la voie de l’espérance, quoiqu’il arrive. C’est pourquoi je suis candidat. Pour atteindre ces objectifs, nous devons renforcer ce qui fait aussi notre force, la mobilisation intellectuelle autour de notre programme de gouvernement. Les grandes lignes de ce programme vont être dégagées au Congrès. Il faudra organiser des rencontres autour de la modernisation de la pensée et de l’action politique en Côte d’Ivoire.

C’est un pilier essentiel de la reconquête démocratique du pouvoir d’État par le Front Populaire Ivoirien.

La reconquête démocratique du pouvoir d’État, deuxième volet du thème de notre congrès est un défi qui soulève la question des conditions d’élections justes et transparentes en Côte d’Ivoire. Les tournées que je fais à travers le pays me permettent de mesurer le désir profond des militants et des populations ivoiriennes à être dans la vie politique nationale, de ne pas se voir exclus du jeu politique, à participer au processus électoral pour libérer la Côte d’Ivoire de la gestion autocratique, clientéliste et gabegique d’Alassane Ouattara.

Le Comité Central du 08 mars 2014 a adopté le principe de la participation du FPI aux élections générales de 2015. Mais il a marqué sa vive préoccupation quant à l’environnement électoral en Côte d’Ivoire, marqué par la persistance des effets de la crise poste électorale, l’insécurité, la fracture sociale, les graves violations des droits de l’homme et des principes démocratiques, le blocage du dialogue politique et la faillite du processus de réconciliation nationale. Nos militants, et avec eux tous nos compatriotes comptent sur le FPI pour relever ces défis et créer les conditions de la victoire en 2015.

C’est ensemble que nous les affronterons. Rassemblés, nous vaincrons. Rassembler pour gagner, voilà mon credo, pour une nouvelle Espérance pour la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie.

Pascal AFFI N’Guessan Président du FPI


Le ministre de l’enseignement supérieur contraint les étudiants à assister à un meeting politique de son parti

Le logo du parti du ministre Gnamien Konan
Le logo du parti du ministre Gnamien Konan

Selon un étudiant en deuxième année   de Brevet de Technicien Supérieur option génie civil inscrit à ESBTP (une grande école) de Yamoussoukro, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Côte d’Ivoire monsieur Gnamien Konan a tenu un meeting politique face aux  étudiants de la dite ville à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix dans la matinée du samedi 8 novembre 2014.

Les responsables administratifs de mon établissement à l’instar de leurs collègues de la ville de Yamoussoukro ont demandé à tous les étudiants d’aller écouter le message de monsieur le Ministre, chose que nous avons accueillie avec beaucoup de joie. En effet c’était l’occasion pour nous de poser nos problèmes à notre ministre de tutelle, mais grande fut notre surprise lorsque le ministre a commencé à faire l’apologie de  l’Union Pour la Côte d’Ivoire (UPCI), un parti politique dont il est le Président. Mieux, il a aussi exhorté les étudiants à s’approprier ’’ l’appel de Daoukro’’  (’’ l’appel de Daoukro’’  est  le message de soutien que l’ex Président ivoirien Henry Konan BEDIE   à lancé en faveur de son allié Alassane Ouattara, l’actuelle Président de la République. Cet appel consiste à soutenir la candidature unique de ce dernier aux futures élections présidentielles). J’ai été tellement énervé par son discours que je suis sorti de la salle avant la fin de son discours. Après des amis restés pour suivre son message m’ont rapporté qu’il a consacré la dernière parti de son message à sa vision de l’enseignement supérieure en Côte d’Ivoire et les reformes qu’il veut y apporter.

M’a-t-il raconté Nous attirons l’attention de toutes nos autorités sur cette question, on ne peut pas accepter qu’on se serve de son influence dans l’administration afin de contraindre nos administrés à suivre le message d’une chapelle politique à laquelle ils n’adhèrent pas. @_magnaled


Insécurité à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody

L'entrée principale de l'université
L’entrée principale de l’université

Un étudiant en Licence de Philosophie à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody a été agressé aujourd’hui vers douze heures   en face du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody. C’était exactement quai des bus SOTRA. Cette agression perpétrée par près d’une vingtaine de jeunes badauds  sur cet étudiant n’a émeut personne, pourtant le quai bondait d’étudiants en attente de leur bus, aussi l’entrée principale du CHU de Cocody ne désempli jamais. De tout ce monde, personne n’a pu venir en aide à cet étudiant pour le protéger contre ces bourreaux, tout le monde l’a regardé se faire violenter par ce groupe de voyous :

J’étais au quai de bus lorsqu’un jeune homme est venu me saluer et m’a demandé si je le reconnaissais, il m’a tendu la main, ne le reconnaissant pas et vu son apparence j’ai refusé de lui serer la main. Ainsi, il m’a donné une volante paire de gifle, j’ai voulu me défendre mais ils étaient nombreux   près d’une vingtaine de personnes, ils sont sortis de tous les coins et ont tous commencé à me donner   des coups violant sur tout mon corps. Pendant que certains me tabassaient, d’autres me fouillaient les poches, ils volé mes trois portables et mon sacs d’étude contenant mes fournitures et certains effets personnels. Impuissant face à leur violence,  leur détermination et leur nombre, j’ai fuis pour me mettre à l’abri dans l’église juste en face du CHU. De cette cachette j’ai appelé la police (CCDO) qui a pu mettre la main sur un élément du gang. Ce dernier est en garde à vu  au huitième arrondissement de police de Cocody en attendant de mettre la min sur les autres qui sont actuellement en cavale. Pour le moment je cherche à faire des consultations pour voir mon état de santé car tout mon corps me fait mal.

M’a confié l’étudiant agressé


Messieurs les maires, construisez-nous des espaces de sports !!!

Une vue de la population en pleine activité sportive
Une vue de la population en pleine activité sportive

Le dimanche 09 novembre 2014 vers sept heures du matin, je partais pour des courses à Abobo (Une Commune populaire et pauvre d’Abidjan), j’ai aperçu une foule immense au niveau de l’Université Nangui Abrogoua. Il y avait, des femmes, des hommes, des jeunes, des vieux, des travailleurs, des chômeurs en un mot une foule immense et diverses. Renseignement pris, il m’a été dit que ces personnes étaient  en train de faire leur sport quotidien.

J’ai été touché par l’intérêt que ces personnes ont pour le sport, mais j’ai surtout été peiné par le risque qu’elles prennent pour le faire. En effet, le lieu où cette foule immense faisait son sport est situé aux abords d’une des plus grandes autoroutes d’Abidjan. Donc ils sont exposés à d’énormes risques tels que les accidents de la circulation et les vols.

Le sport est de plus en plus pratiqué par les ivoiriens, on peut donc remarquer des personnes de tout âges et de tout  sexe en train de faire le footing dans les rues d’Abidjan tous les weekends et même souvent les jours ouvrés.

Afin de mieux prendre en compte ce besoin des populations, nous prions les autorités d’aménager des espaces plus commodes, particulièrement nous interpelons le maire d’Abobo.

Ce grand monde au bord de l'autoroute d'Abobo
Ce grand monde au bord de l’autoroute d’Abobo

@_magnaled


Dame Marguerite Gado, mère de l’ex Président Ivoirien Laurent Gbagbo est décédée

Dame Marguerite Gado, mère de Laurent Gbagbo
Dame Marguerite Gado, mère de Laurent Gbagbo

L’ex Président Ivoirien, Laurent Gbagbo actuellement emprisonné à La Haye dans l’attente de son procès par la Cour pénale internationale (CPI), qui l’accuse de crimes contre l’humanité  suite à son refus de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara  à la présidentielle de 2010 plongeant  ainsi la Côte d’Ivoire dans une grave crise qui a fait plus de 3.000 morts est encore frappé par une très triste nouvelle.

En effet, sa vielle maman de 94 ans est décédée hier mercredi 15 novembre 2014 à Yamoussoukro alors qu’elle était en route pour son village natal. Dame Marguerite Gado, mère de M. Gbagbo est rentrée dimanche du Ghana où elle vivait depuis la chute de son fils. L’une de ses dernières volontés raconte-t-on était de mourir sur la terre de ses ancêtres, malheureusement cette volonté n’a pu être respecté.

Ce qui m’affecte le plus ce sont les débats politiques insensés autour de la dépouille de mémé Gado. Pour certains partisans  de Gbagbo, c’est la faute au régime actuel si la mère de leur mentor est décédée dans ces conditions. Par contre certains partisans de l’actuel Président Alassane Ouattara accuse les proches de Gbagbo d’avoir précipité la mort de la ’’vieille’’, car selon eux ceux-ci ont catégoriquement refusé toutes les propositions d’aide du gouvernement en vu de procurer un mieux être à  dame Marguerite Gado.

RIP

 


L’obtention du permis de conduire ivoirien: le calvaire des usagers

Une vue du rang à l’intérieur de la clôture
Une vue du rang à l’intérieur de la clôture

Selon le ministre des transports, Gaoussou Touré, le Centre de Gestion Intégrée (CGI) des opérations de transport routier de Côte d’Ivoire, sis à Treichville, sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing est une innovation qui permettra de mettre en place une base de données unique, utilisant les techniques et outils modernes qui simplifieront et sécuriseront l’ensemble des opérations du transport routier dont le traitement et l’édition des différents documents que sont le permis de conduire, la carte grise, l’autorisation de transport, la carte et le registre de transporteurs et conducteurs et l’immatriculation des véhicules. Mais à côté de ce grand rêve du ministre se trouve une triste réalité, un enfer  pour les usagers. Voici le récit d’un usager qui vient d’obtenir son permis de conduire.

« J’ai introduit d’abord ma demande de permis de conduire  auprès de la défunte SONATT  (Société nationale des transports terrestres), après toutes les étapes j’ai été informé que je ne devais attendre que la logistique du nouvel operateur pour la reforme soit prête avant d’avoir mon permis. J’ai dû attendre des mois avant que  Centre de Gestion Intégrée ne soit effectivement opérationnelle.

Lorsque le  Centre de Gestion Intégrée a commencé à imprimer les permis, il a été demandé à nous ;  anciens clients de la défunte Société nationale des transports terrestres d’attendre que nos dossiers soient transmis au nouvel opérateur. Là encore j’ai attendu des mois, finalement après plusieurs va-et-vient, j’ai été obligé de payer la somme de 5000 F CFA à la porte N° 10 , 5ème étage de la Tour C au Plateau pour avoirs mon dossier. Le jour j’ai pris mes dossiers, je pensais avoir fait le plus long du trajet tant le ministère avait vanté la qualité de la prestation du Centre de Gestion Intégrée.

Je suis arrivé au Centre de Gestion Intégrée un matin vers 5h et la queue du rang était déjà à l’entrée de IVOSEP. Vu la longueur du rang, je n’avais aucune chance ce jour d’avoir accès au service, j’ai quand même gardé ma place dans ce rang long de plus d’un kilomètre. Vers 8h, j’en entendu dire que les policiers qui garde l’entrée faisaient enter les auditeurs sans faire le rang moyennant 5000 FCFA, j’ai payé ce montant et les policiers m’ont fait entrer vers 10h. Tout heureux d’avoir contourné les difficultés, j’ai été encore désagréablement surpris par la lenteur du service.  Je suis resté dans ce rang jusqu’à 19h, et c’est à cette que je suis arrivé à l’étape de la visite médicale, j’ai obligé de revenir le lentement faire cette étape indispensable. J’ai finalement terminé toutes les étapes le lentement vers 12h et je suis  repassé trois  jours après récupérer mon permis de conduire. Je trouve donc que la propagande médiatique du ministère du transport n’a rien à voir avec les difficultés du terrain car beaucoup de choses restent à parfaire au Centre de Gestion Intégrée (CGI)

La tête du rang à l'entrée du Centre de Gestion Intégrée (CGI)
La tête du rang à l’entrée du Centre de Gestion Intégrée (CGI)


Où veut-on qu’ils aillent?

 sococe

J’ai écouté à la radio le communiqué de la direction des supermarchés sococé, cap sud, prima, etc. relative à « l’envahissement » (mot pris sur ODCI) de leur magasin par les enfants « russes » (ça c’est de moi) à l’occasion des fêtes musulmanes. Ledit communiqué informe surtout que seuls les enfants accompagnés (par les parents) pourront avoir accès aux magasins (Et les autres?). On peut bien comprendre la réaction de ladite direction. Toutefois, on peut aussi se demander: Où veut-on qu’ils aillent?

Nos communes abidjanaises n’offrent absolument aucuns lieux de divertissement public où les enfants (surtout de pauvres) pourraient venir passer du temps à des occasions spéciales comme durant les fêtes. Aucun parc d’attraction, aucune foire, plus de cinéma (pour tous), rien. Alors où peuvent aller nos enfants pour se divertir et se changer des vicissitudes de leur vie quotidienne?

Le zoo d’abidjan n’a plus rien d’attrayant et les « conditions de détention » des animaux rappelleraient bien de misères personnelles. Les glaciers et autres fast-food sont pour la majorité un luxe inaccessible. Plus de bals poussière improvisés, danses de « simpa » ou « goumbé » et fêtes foraines… A nos enfants, il ne reste rien à part les grandes surfaces où ils peuvent venir exhiber le nouveau bazin ou le pagne acheté au prix d’harassantes journées de petits cireurs à Abobo ou de « porteuses de bagages » à Adjamé. Que leur restera-t-il si on devait leur fermer ce seul cadre de divertissement? Nous avons de la chance que certains de nos petits frères et enfant s’émerveillent encore devant des paquets de biscuits ou un sachet de popito. Oui, nous avons de la chance qu’ils gardent encore de leur innocence et parcourent des kilomètres (parfois à pied) juste pour se prendre en photo devant une fontaine ou des étals.

Quand ils n’auront plus que les maquis et fumoirs (où personne ne les chasserait tant qu’ils payent), ils grossiront les rangs des « microbes », des prostituées mineures et autres petits délinquants. Et avec la peur de croiser leur chemin, nous regretterons tous qu’on leur ait ôté leur cadre de divertissement et leur innocence avec… A tous ceux dont la voix porte, dites donc aux dirigeants des supermarchés qu’ouvrir leurs portes à nos enfants, est plus un acte de générosité, c’est un acte de salut public. En ce lendemain de Tabaski, ceci est ma bouteille à la mer de nos consciences et surtout à celle de nos élus et autorités administratives afin que dans nos villes, on recrée des cadres de divertissements accessibles à tous. Aid mubarak

                                                                                                                                                                                          Mouslil D. BAMABA