Magtouss

L’essentiel à savoir sur le centre de transfert des déchets d’Anguédédou

Les Grecs ont eu raison trop tôt de dire «Ce qui menace les Hommes, ce n’est pas l’ignorance, c’est l’ignorance de l’ignorance parce qu’elle bloque le désir de savoir et donc la dynamique de la connaissance.» Conformément à ses engagements internationaux en matière de lutte contre les effets du changement climatique et soucieux du bien être des populations ivoiriennes, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de construire un centre de…


Les jeunes engagés pour le Climat se retrouvent à Abidjan, au Sommet Climate Chance Afrique

Après les 8ès Jeux de la Francophonie, le Sommet UE-UA et bien d’autres rencontres de grande envergure, Abidjan, la Capitale économique de la Côte d’Ivoire abritera dans quelques heures, un événement tout aussi important, mais cette fois-ci, dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques : Le Sommet Climate Chance Afrique 2018, puisque c’est de lui qu’il s’agit, permettra de


L’OIPR organise un tournoi de maracana au sein du Parc national du Banco

Dans le cadre de la célébration de la Quinzaine Nationale de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable (QNSEDD), un tournoi de maracana doté du trophée Anne Désirée OULOTO a été organisé le samedi 16 juin par l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) au sein de la forêt du Banco. Cette 6me édition fut encore une fois l’occasion pour cette structure en charge de la gestion des parcs…


Je m’engage à combattre la pollution plastique, et vous ?

Depuis 1974, le 5 juin est la journée mondiale de l’Environnement. Cette année, le thème est le suivant : « Combattre la pollution plastique ». Cette journée est l’occasion de réfléchir aux différents problèmes environnementaux, l’objectif est d’apporter des solutions concrètes et durables pour le bonheur des générations futures.  Une phrase pourrait résumer l’esprit de cette journée : comme l’a si bien dit la « citoyenne de la Terre » (la Norvégienne Gro Harlem Brundtland) 



Allez au sara 2017, vous serez enjaillés*!

Si vous cherchez un endroit à Abidjan où vous ne pourrai pas du tout vous ennuyer, c’est bien le Salon ouest-africain de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) qui se tient depuis le 17 novembre 2017 (Route de l’Aéroport Félix Houphouët Boigny) et dont la clôture est prévue pour dimanche prochain. A sa 4ème édition, cet événement s’est positionné comme le salon de référence agricole, animale et forestière de l’Afrique…


Pourboire : On ne donne pas parce qu’il faut absolument en donner

« Les gens sont avares à *Babi ici hein, même monnaie 100f, il laisse pas… » ou encore, « Quand tu vois lui là, est ce qu’il peut donner pourboire à quelqu’un ? »… Qui n’a jamais entendu ces propos autour de lui, ou quel gérant/serveur dans un café, restaurant, buvette…ne s’est jamais surpris en train de murmurer de telles remarques ? Affaire de pourboire, parlons-en ! Comme le Blogueur Edouard Borie, ces interrogations taraudent parfois…


Université Senghor d’Alexandrie : le « guide » du Senghorien

« Verba volant, scripta manent ». En français, « les paroles s’envolent, les écrits restent ». Cette citation latine nous montre combien de fois l’écriture nous permet de constituer une mémoire accessible à tous et pour tous. Pour matérialiser cela, j’ai pensé à faire un clin d’œil à la promotion entrante (2017-2019) de l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte. Vous trouverez à travers ce billet qui vous est dédié, et qui, ma foi, servira…



Environnement : Rapprochons nous de la forêt du Banco !

Je suis un habitué de cette vitrine de conservation du patrimoine forestier. Elle est presque devenue ma seconde maison. Ce lundi 05 juin a été une fois de plus l’occasion pour moi de me rapprocher de la nature. La forêt du Banco fait malheureusement bien souvent, l’objet de préjugés sans réels fondements : « C’est un repère de bandits », « il y a des génies dedans qui provoquent les accidents sur l’autoroute ».…


Fonction publique internationale : La Côte d’Ivoire se cherche !

L’actualité récente dans la fonction publique internationale a été marquée par cinq faits importants : Premièrement, l’élection en tant que président de la Commission de l’Union Africaine (UA), du Tchadien Moussa Faki Mahamat, en fin janvier 2017, à Addis-Abeba, en Ethiopie, lors du 28e Sommet de l’organisation panafricaine. Il occupait jusqu’ici le poste de Ministre des Affaires étrangères du Tchad. Deuxièmement, la nomination en février 2017, de Monsieur Gilbert Fossoun Houngbo, ancien…


Fonction publique internationale : pourquoi la Côte d’Ivoire est à la traîne ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer la faible représentation des cadres de notre pays au sein de la fonction publique internationale. En effet, dans les années d’exercice du pouvoir par le Président Houphouët Boigny, il militait plutôt pour un maintien des cadres ivoiriens en Côte d’Ivoire afin de développer l’économie, ce qui en a fait à l’époque la vitrine de l’Afrique occidentale. L’autre raison est la barrière


Climat : Dès ce 04 novembre, l’Accord de Paris s’impose aux Etats parties

Dans quelques heures, ce 04 novembre 2016, un événement majeur dans l’histoire de la planète retiendra l’attention de l’humanité : L’Accord de Paris entre en vigueur ! Nombreux sont ceux qui se demandent (sans doute) parfois, « C’est quoi cette histoire d’Accord de Paris » ? « De COP 21 » ? Des notions qui, de par leurs aspects techniques sont parfois considérées à tort comme étant essentiellement  une affaire « des grands », « des décideurs ». Comme on le dit…




Société civile : L’association des fonctionnaires internationaux ivoiriens, une initiative innovante pour le Ministère des Affaires Étrangères absent !

Le samedi 13 août 2016 à 15 heures précises, c’est un Café de la place, sis à Abidjan – Cocody,  qui a abrité la première Assemblée Générale Ordinaire (AGO) de l’Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens (AF2I).  Il s’agit d’une association dotée d’une double mission, celle de former un réseau de solidarité entre fonctionnaires internationaux ivoiriens afin de veiller au bien être de chacun des membres d’une part, et d’apporter leur…


Sécurité à Abidjan : quand le racket s’invite dans les opérations de rafle

Son mode opératoire est toujours décrié, ses motifs sont parfois méconnus des populations, et celles-ci ne sont pas très souvent informées (à travers un communiqué par exemple). Comme si elles n’avaient pas le droit de circuler librement. Les agents commis à la tâche se montrent parfois avares en courtoisie. Il est à peine 23 heures. Je me retire à environ 5 minutes de mon lieu d’habitation sis à Abidjan, Cocody-RTI.…


Sécurité à Abidjan : Quand le racket s’invite dans les opérations de rafle systématique

Son mode opératoire est toujours décrié, ses motifs sont parfois méconnus des populations, celles ci ne sont pas très souvent informées (à travers un communiqué par exemple). Comme si elles n’avaient pas le droit de circuler librement. Les agents commis à la tâche se montrent parfois avares en courtoisie.

Il est à peine 23 heures. Je me retire à environ 5 minutes de mon lieu d’habitation sis à Abidjan, Cocody-RTI. Jusque là tout allait bien, je ne me souciais de rien – marchant à pas comptés avec mon téléphone portable en main pour répondre à un message. Cette nuit là, j’espérais trouver une cabine téléphonique en vue de prendre des unités. Une fois en face d’un restaurant de la place, mon attention fut attirée par trois jeunes gens visiblement paniqués. Au moment où je m’apprête à leur demander ce qu’il se passe, je me rends compte quelques secondes plus tard que nous sommes encerclés par environ quatre agents de la police nationale. Sans toute forme de procès, l’un d’entre eux lance à notre endroit : « Eh vous quatre là, vous êtes raflés. C’est une opération de rafle systématique. Allez ! Montez dans le véhicule. »

Crédit photo (photo d'archive utilisée juste à titre d'illustration) : Koaci.com
Crédit photo (photo d’archive utilisée juste à titre d’illustration) : Koaci.com

« Monsieur s’il vous plaît, vous pouvez vérifier mes pièces d’identité, je suis juste à côté-là, je me suis retrouvé ici parce que j’ai besoin de transférer du crédit sur mon téléphone pour un appel urgent. » essayais-je de me défendre. Peine perdue. Mon interlocuteur me rétorqua : « Monsieur montez, on n’a pas besoin d’explications, montez rapidement on va quitter ici ! » Pour éviter de me faire brutaliser, je m’exécute – pendant ce temps, l’un des interpellés a pu se soustraire du groupe grâce à l’agilité de ses jambes.

En route pour la préfecture de police 

Le véhicule démarre en trombe, l’un des agents indique la destination : « Préfecture de police ! ». Un peu plus loin, un autre infortuné va grossir notre nombre déjà trop suffisant pour les places assises dans le pick up. A peine le véhicule se gare à son niveau que l’homme un peu interloqué explique ce qu’il fait dans la rue à cette heure : « Je viens du travail Chef, j’ai déjà appelé à la maison même, on a laissé le portail ouvert pour moi…Pardon Chef…Pardon…Pardon… » Supplie-t-il, au point où j’avais beaucoup de compassion pour lui. J’aurais souhaité qu’ils vérifient juste ses pièces et le laissent partir en paix, mais il finit par nous rejoindre, tout abattu.

Au fait, la moindre résistance peut conduire ces forces de l’ordre ( ?) parfois agités à vous brutaliser. Sans oublier les railleries que vous essuierez durant tout ce temps en leur compagnie, et dont ils sont les seuls à avoir le secret. Parvenus à l’entrée de l’institution hôte, les Policiers de garde s’excitent à la vue du véhicule qui nous transportait : « Aaah bonne arrivée ! Allez ! Ya matelas là bas, on a bien dressé ça pour vous. » Un autre ajoute : « Faut leur trouver des « moussos »* pour la nuit hein !…» ironisent-ils. Au fait tout est fait pour saper le moral des citoyens qui ont commis le crime parfait de se retrouver sur leur chemin. On sent d’ailleurs que la plupart d’entre eux ont la nostalgie des traitements qu’ils ont subis au cours de leur formation militaire. Du coup, c’est parfois avec plaisir qu’ils en font la triste restitution auprès des populations.

Enfin dans la cour de la préfecture de police pour les modalités d’accueil

L’accueil n’est pas aussi sympa que cela. Sur ce site, vous devez savoir que vous n’êtes pas n’importe où. Et les agents ayant en charge de vous accueillir font très bien leur travail en la matière. Apparemment heureux de voir ce beau monde, l’un d’eux annonce les couleurs : « Ici c’est le centre de transfusion sanguine, vous allez donner votre sang cadeau aujourd’hui…Ils sont gros gros comme ça… s’ils te piquent le sang coule en même temps… » Faisant allusion aux moustiques qui ont pu se développer « grâce » à l’insalubrité qui caractérise les cellules où nous passerons la nuit. Pour rester dans le même registre (de raillerie), un officier révèle : « Eeh moi quand j’étais étudiant on me raflait heinn ! Presque chaque jour j’étais raflé…Façon ça fait mal !!! Donc je dis un bon jour je vais me venger… »

Avant de regagner les cellules, des listes sont ouvertes, sur lesquelles étaient recensés nos noms, prénoms et domaine d’activité. Après avoir renseigné ladite liste, je m’accoude sur les rebords de l’arrière du 4X4, attendant sereinement d’être conduit avec les autres dans le sous sol nauséeux de la préfecture de police.

Une « élégante » corruption

L’un des agents trouve sans doute une belle occasion d’avoir un peu d’argent pour sa nuit. Il avance vers moi, et me demande pourquoi je suis là. Après lui avoir répondu comment j’ai été raflé, il tente de me rassurer : « …Si tu as quelque chose, donne-moi. Tout de suite même je demande aux autres de te déposer là où ils t’ont pris, devant chez toi. » Je n’avais pas la somme sollicitée, et vu mon état de santé fragile ces dernières années, je me sentais obligé de saisir la perche en lui proposant la moitié afin d’éviter le supplice psychologique lié à mon imminente présence dans cette cellule nauséabonde. Je lui remets alors une bonne partie de ce qui restait dans ma poche comme sous. Galvanisé, il s’adresse à son collègue qui tenait la liste sur laquelle figurait mon nom : « Jeune, lui là, c’est mon petit frère heinn, il faut enlever son nom sur la liste, et puis en retournant sur le terrain, partez avec lui. » Celui-ci ne semblait pas d’avis. Il m’intima l’ordre de suivre les autres, déjà en file indienne pour occuper le sous sol. C’est ainsi que mon futur libérateur me demande de le suivre. Il me fait installer dans une cellule tout aussi inconfortable, mais avec moins de monde et de promiscuité, où j’ai partagé un peu plus d’une heure avec environ 6 autres détenus – avant d’être libéré plus tard vers 2 heures du matin. Heureusement que j’avais encore de quoi à emprunter un taxi.

Ce que je retiens de cette expérience

Crédit photo : Page facebook de la Plateforme de Lutte Contre le Racket
Crédit photo : Page facebook de la Plateforme de Lutte Contre le Racket

Je suis profondément déçu de constater qu’au nom d’une quelconque opération de sécurisation de la ville d’Abidjan, certains agents chargés d’assurer la sérénité des personnes s’illustrent si négativement en se servant de ces mesures pourtant louables, comme des épouvantails à l’endroit des populations. Quelle est l’opportunité d’une opération de rafle systématique si le racket s’y invite, de sorte qu’après avoir perçu une certaine somme, l’interpellé est libéré peu de temps après sans toutefois prendre le soin de vérifier son identité ?  A quoi servira véritablement une rafle systématique caractérisée par du deux poids deux mesures, où les catégories de détenus ayant pu obtenir leur libération eux-mêmes ou par leurs proches profitent aussitôt du vent précieux de liberté (sans vérification d’identité) au détriment de ceux qui n’ont malheureusement pas eu ces privilèges ? En plus, à la limite, ceux qui sont libérés au cours de la nuit devraient être raccompagnés chez eux par ces agents de police. Mais hélas ! Ils doivent se débrouiller, comme je l’ai fait moi-même.

Je suis également peiné d’avoir été conforté dans l’idée que chez nous (ici), la prison, parfois dépourvue de son caractère normatif, fait plutôt prévaloir son rôle punitif et rime avec souffrance psychologique et physique du détenu. Un état qui aspire à l’émergence à l’horizon 2020, mais où les choses se déroulent comme si une fois qu’une personne se retrouve derrière les barreaux, elle passe désormais au stade de sous Homme. Au point où l’état de dégradation avancé de certains lieux de détention se présenterait comme un critère qualitatif déterminant, avec des agents de police eux même exposés à ces dégradations.

Ce qui me révolte, ce n’est pas du tout le fait que la police fasse son travail, c’est plutôt la manière dont ce travail est exécuté.

Pour une sécurité plus fiable en Côte d’Ivoire, il nous faudrait des agents de police plus responsables.

« Mousseau »* : Femmes

M.Z.