mareklloyd








Son homme !

Elle lut la notification du nouveau message reçu par son homme. On pouvait y lire : « c’était très bon, tout à l’heure. Merci pour ce délicieux moment ».

Elle soupira, puis après un temps d’absence, passa à l’action.

Résolution du cas 1

  • Mais qu’est-ce que tu racontes!? C’est plutôt à moi de te remercier. J’ai tellement adoré la soirée que nos moments non encore vécus me manquent déjà.
  • En plus d’être beau, élégant et intelligent, il est romantique 😍😍❤.

 [Il est aussi marié, sale pu*e! Calme toi Elia, calme toi.]

  • 😍❤😘. Je ne fais qu’essayer de te ressembler, ma muse. Tu sais, je veux que notre prochaine rencontre soit de l’ordre du divin. Envoie-moi tes coordonnées. Je t’enverrai de quoi t’offrir ce qu’il faut pour défier Venus.
  • Oh t’es chou mon bb ! T’inquiète pas, tu ne seras point déçu. Mon nom complet, c’est FOLIGAN Ayélé Katy. Adresse : …. ❤.

Pauvre Katy. Elle ne savait pas qu’au bout du compte, elle aurait plutôt envie de courir se réfugier sur Vénus. En effet, Elia communiqua directement ces coordonnées à son grand frère policier, réputé sauvage. La légende raconte qu’il est celui qui a inspiré l’histoire de Rambo. Bref, cas 1 réglé, sinon en cours de résolution.

Résolution du cas 2

  • AKORI OURO APHTAL ! MONSIEUR AKORI OURO APHTAL !

Après la première convocation, son homme répondit par un « Oui » qui sentait déjà que quelque chose ne tournait pas rond. À la deuxième, il sortit de la douche, serviette attaché au niveau de la taille, mousse de savon éparse sur tout le corps.

  • Oui, tout va bien ?
  • Ça dépend de la réponse que tu vas me donner. « C’était très bon, tout à l’heure. Merci pour ce délicieux moment ». C’est qui ? Hein ? Tu étais avec qui tout à l’heure ?
  • Bah avec Aziz, je t’avais dit ça non ? La personne a dû se tromper de numéro. Ce n’est pas la première fois que ça arrive de toutes les façons.
  • Héé frère, arrête de te foutre de ma gueule ! Dis-moi c’est qui la trainée avec qui tu me trompes sinon, il y aura carnage dans cette maison.
  • Femme, je t’ai dit que je ne connais pas cette personne… Laisse-moi finir ma douche.

Elle dut prendre son téléphone pour appeler Aziz. Ce dernier confirma les dires de son homme. Les derniers messages WhatsApp corroboraient également leur version. Elle se sentit soulagée, sourit bêtement toute seule, comme amoureuse pour la première fois. Elle continua sans but précis à remonter dans les conversations des deux amis et tomba sur un échange qui allait tout faire basculer à nouveau :

  • Frère, tu sais, nos femmes-là ont l’œil trop vif. Il faut que nous ayons un plan ‘pilotage automatique’ en cas de crise surprise.
  • Eh camarade, je suis d’accord. Tu proposes quoi ?
  • Bien, Si l’un sort avec une go, l’autre sort aussi de chez lui, on rentre presque au même moment et on s’envoie des messages pour dire qu’on est bien rentré. Celui qui a un rencard doit s’arranger pour arriver en case sans unités d’appel. Si madame intercepte un message suspect et que par exemple je te prends comme alibi, elle tentera immédiatement de t’appeler. Avec mon téléphone ça ne passera pas, donc elle t’appellera directement du sien. Là tu sauras qu’il y a crise et tu appuieras sur le rouleau compresseur […]

[Les salauds !]

Le monde d’Elia s’effondra d’un coup sec. Que pouvait-il lui arriver de pire que la trahison de l’homme qu’elle admirait tant, qu’elle aimait tant, et qui surtout, lui rendait si bien son amour ? Elle s’apprêtait à exploser lorsque son téléphone sonna. C’était son frère… Il n’avait pas mis longtemps à retrouver la maîtresse en question. Il ne put cependant la gratifier de ces rectifications de portrait dont lui seul avait le secret. La cause ? Elle n’avait que quinze ans, soit un an de moins que sa nièce.

Elia tomba évanouie.

 

P.S. 

1 – Cette fiction est un challenge lancé par Aphtal Cissé qui consiste à rédiger un texte à partir du premier paragraphe du présent article. Vous trouverez d’autres articles de ce challenge ici.

2- Les noms utilisés dans le billet découlent de mon imagination. Toute coincidence ne serait qu’un hasard.


La Total CAN 2019 et moi

Ça y est, l’heure de la grande finale de la CAN 2019 est arrivée. Au cours de cette édition, le niveau de jeu proposé m’a semblé de meilleure facture comparé aux rendez-vous précédents. Le Sénégal et l’Algérie ont tenu leur rang de favoris, mais il y a eu quelques belles surprises. Allons débriefer tout ça.

Le 21 juin dernier, l’Égypte, pays hôte, et le Zimbabwe donnaient le coup d’envoi de la CAN 2019. Les pharaons, selon moi, étaient les grands favoris au sacre final avec le Sénégal. Ils rentraient d’ailleurs très bien dans la compétition en remportant le match d’ouverture et surtout, en développant un jeu bien léché. La suite de la phase de groupe est venue confirmer l’excellente forme des Égyptiens. Toutes les autres grandes Nations africaines, avec plus ou moins de difficultés, validaient aussi leur ticket pour la phase finale à élimination directe.

Surprises et flops…

Crédit photo: MondialSport.net

Les 8e de finale ont vu le Sénégal, la Tunisie, l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Nigéria passer. Normal! Cependant, la phase de groupe nous avait prévenus : certaines équipes n’étaient pas là pour faire le nombre comme on pouvait penser. Madagascar, en l’occurrence, finissait premier de son groupe après avoir battu le Nigéria. La RDC pouvait donc se faire du souci au moment d’affronter cette équipe qui surprenait par la qualité de son jeu. Au final, la décision se fit aux tirs au but, et les hommes de l’Île éliminèrent les concitoyens de Koffi Olomidé. Le Bénin aussi se prêta à ce jeu et sortit l’un des favoris de cette compétition, le Maroc. Nous sommes en été mais c’était déjà l’hiver au pays de Jamel Debbouze.

L’aventure s’est arrêtée pour les Écureuils et les Malgaches en quart de finale. Leur prestation est à saluer et faudra désormais attendre d’eux qu’ils répètent l’exploit.

Le plus gros flop de cette CAN 2019 sera contre toute attente la bande à Momo Salah. Bien qu’ayant survolé la phase de groupe, l’Égypte se faisait surprendre pas une équipe d’Afrique du sud très disciplinée et volontaire. Celle-ci parvint à maintenir sa cage inviolée malgré les nombreuses attaques adverses, puis en fin de match, sur une action à la tiki taka barcelonaise, renvoya tout un pays au lit avant l’heure. Comme le disait mon très cher collègue Arnaud Bocco, c’est ainsi que les pyramides furent rangées dans des bafana-bafana.

Un avant-dernier flop : le manque criard d’affluence dans les stades. Que dire ? Qui blâmer ? Tout ce que je sais, c’est que plus il y a de l’ambiance, plus les joueurs sont motivés et plus on a du jeu alléchant. C’était triste de voir des stades dont l’auditoire ressemblait à celui d’un menuisier reconvertit pasteur qui vient de démarrer son église dans un hangar monté sur un terrain dont il ne connait guère le propriétaire.

Un dernier flop : l’arbitrage. Hmm, je laisse ça ici. Faites vous-même vos commentaires.

Le Sénégal, l’Algérie et le Nigéria en tête…

Ces trois Nations sont les meilleures de la Total CAN 2019. Si on sait déjà les Super Eagles sont les troisièmes (petite finale remporté face à la Tunisie le mercredi 17 juillet), nous saurons ce soir qui des lions de la teranga et des fennecs remplacera le Cameroun au sommet du football africain. Le Sénégal, bien que privé de Kalidou Koulibaly le patron de sa défense, possède de loin de le meilleur effectif de la compétition. L’Algérie quant à elle, a produit le meilleur jeu jusqu’ici. Alors je pense que ce sera du 50 – 50.

Les deux équipes s’étaient rencontrées en phase de poule dans un match qui avait tourné à l’avantage des Algériens. Va-t-on donc avoir affaire à un Sénégal revanchard ? Ou l’Algérie, poussés par les quelques 20 milles supporters qui seront présents, va rééditer la performance de la dernière confrontation ? Le gouvernement du pays a tout fait pour, en affrétant une trentaine d’avions pour le déplacement des supporters et en offrant les tickets d’entrée pour le match. En tout cas, ça promet.

Mon pronostic :

À titre personnel, je veux que la coupe revienne en Afrique de l’ouest. Donc je mise sur une victoire du Sénégal.

Mes tops de la CAN 2019 :

Sadio Mané (mais quel joueur !), Odion Ighalo (meilleur buteur pour l’instant), Madagascar.

Mes flops de la CAN 2019 :

Égypte, Togo, (même pas foutu de se qualifier, [ tsiiip dosé de femme kotokoli énervée… ]), l’affluence dans les stades, l’arbitrage.

 


Premier bilan de la CAN 2019 avant la finale

Ça y est, l’heure de la grande finale de la CAN 2019 est arrivée. Au cours de cette édition, le niveau de jeu proposé m’a semblé de meilleure facture comparé aux rendez-vous précédents. Le Sénégal et l’Algérie ont tenu leur rang de favoris, mais il y a eu quelques belles surprises. Allons débriefer tout ça.

Le 21 juin dernier, l’Égypte, pays hôte, et le Zimbabwe donnaient le coup d’envoi de la CAN 2019. Les pharaons, selon moi, étaient les grands favoris au sacre final avec le Sénégal. Ils sont d’ailleurs très bien rentrés dans la compétition en remportant le match d’ouverture et surtout, en développant un jeu bien léché. La suite de la phase de groupes est venue confirmer l’excellente forme des Égyptiens. Toutes les autres grandes nations africaines, avec plus ou moins de difficultés, ont aussi validé leur ticket pour la phase finale à élimination directe.

Surprises et flops…

Les huitièmes de finale ont vu le Sénégal, la Tunisie, l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Nigéria passer. Normal ! Cependant, la phase de groupes nous avait prévenus : certaines équipes n’étaient pas là pour faire le nombre. Madagascar, en l’occurrence, a fini premier de son groupe après avoir battu le Nigéria. La RDC pouvait donc se faire du souci au moment d’affronter cette équipe qui a surpris par la qualité de son jeu. Au final, la décision s’est faite aux tirs au but, et les hommes de l’Île ont éliminé les concitoyens de Koffi Olomidé. Le Bénin aussi s’est prêté à ce jeu et a sorti l’un des favoris de cette compétition, le Maroc. Nous sommes en été mais c’était déjà l’hiver au pays de Jamel Debbouze.

L’aventure s’est arrêtée pour les Écureuils et les Malgaches en quart de finale. Leur prestation est à saluer et on attend désormais d’eux qu’ils répètent l’exploit.

Lire aussi : Égypte 2019 : la CAN des premières fois

Le plus gros flop de cette CAN 2019 sera contre toute attente la bande à Momo Salah. Bien qu’ayant survolé la phase de groupes, l’Égypte s’est faite surprendre par une équipe d’Afrique du Sud très disciplinée et volontaire. Celle-ci est parvenue à maintenir sa cage inviolée malgré les nombreuses attaques adverses, puis en fin de match, sur une action à la tiki taka barcelonaise, a renvoyé tout un pays au lit avant l’heure. Comme le disait mon très cher collègue Arnaud Bocco, c’est ainsi que les pyramides furent rangées dans des bafana-bafana.

Un avant-dernier flop : le manque criant d’affluence dans les stades. Que dire ? Qui blâmer ? Tout ce que je sais, c’est que plus il y a de l’ambiance, plus les joueurs sont motivés et plus on a du jeu alléchant. C’était triste de voir des stades dont l’auditoire ressemblait à celui d’un menuisier reconverti pasteur qui vient de démarrer son église dans un hangar monté sur un terrain dont il ne connait guère le propriétaire.

Un dernier flop : l’arbitrage. Hmm, je laisse ça ici. Faites vous-même vos commentaires.

Le Sénégal, l’Algérie et le Nigéria en tête…

Ces trois nations sont les meilleures de la CAN 2019. Si on sait déjà que les Super Eagles sont troisièmes (petite finale remporté face à la Tunisie le mercredi 17 juillet), nous saurons ce soir qui des lions de la Teranga et des Fennecs remplacera le Cameroun au sommet du football africain. Le Sénégal, bien que privé de Kalidou Koulibaly, le patron de sa défense, possède de loin le meilleur effectif de la compétition. L’Algérie quant à elle, a produit le meilleur jeu jusqu’ici. Alors je pense que ce sera du 50 – 50.

Lire aussi : Alain Giresse, les Aigles et les Lions

Les deux équipes s’étaient rencontrées en phase de poule dans un match qui avait tourné à l’avantage des Algériens. Allons-nous donc avoir affaire à un Sénégal revanchard ? Ou l’Algérie, poussés par les quelques 20000 supporters qui seront présents, va-t-elle rééditer la performance de la dernière confrontation ? Le gouvernement du pays a tout fait pour, en affrétant une trentaine d’avions pour le déplacement des supporters et en offrant les tickets d’entrée pour le match. En tout cas, ça promet.

Mon pronostic 

À titre personnel, je veux que la coupe revienne en Afrique de l’ouest. Donc je mise sur une victoire du Sénégal.

Mes tops de la CAN 2019 

Sadio Mané (mais quel joueur !), Odion Ighalo (meilleur buteur pour l’instant), Madagascar.

Mes flops de la CAN 2019 

Égypte, Togo, (même pas foutu de se qualifier, [ tsiiip dosé de femme kotokoli énervée… ]), l’affluence dans les stades, l’arbitrage.


Notre-Dame de Paris : les dons font jaser, j’y vais de mon commentaire

Cette semaine a été marquée par un événement particulièrement triste : impuissants, parisiens et habitants du monde ont vu la cathédrale Notre-Dame de Paris se consumer dans un brasier dont l’origine précise reste à déterminer. Les sapeurs-pompiers de la capitale française ont tout de même réussi à sauver l’essentiel en permettant à l’édifice de rester debout, malgré des dégâts importants. Très vite, les regards se sont tournés vers la reconstruction ; aux yeux de plusieurs Français, le « trésor national », patrimoine culturel et historique, fait partie de leur identité et il faut impérativement rendre à Notre-Dame ce qui appartient à Notre-Dame, soit sa splendeur, son charme, son intégrité.

C’est ainsi que les dons ont commencé à pleuvoir de tous les côtés pour les travaux de réfection et qu’en un rien de temps, plus de 800 millions d’euros ont été promis. Problème, des voix indignées s’élèvent un peu partout pour dénoncer la promptitude des géants français à sortir les canons à millions pour la remise en état de l’édifice, alors que le pays traverse une sérieuse crise sociale. Ailleurs dans le monde, on déplore le fait que depuis plusieurs semaines, l’Unicef ne bénéficie pas de la même générosité financière, nécessaire pour soutenir les nombreuses victimes de la catastrophe naturelle survenue au sud de l’Afrique, notamment au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe.

Faut-il fermement condamner ces sommes vertigineuses si rapidement collectées ?

La valeur du sentiment n’est estimable que par la personne qui le ressent. Ainsi, pour le bonheur de voir vivre un objet ou une personne qui plaît à l’âme, chacun est libre d’affecter l’investissement qu’il juge convenant. La question relève de l’identification à l’objet dont il s’agit. De ce point de vue, je ne suis guère choqué du fait que les familles les plus riches de France aient décidé de donner des centaines de millions d’euros à la faveur de Notre-Dame de Paris. Faisons mine d’oublier les avantages fiscaux qu’elles peuvent obtenir en prenant une telle initiative (une belle petite réduction sur les impôts) et retenons qu’il leur importait énormément, en tant que citoyens français, de s’associer « à la reconstruction de cette extraordinaire cathédrale, symbole de la France, de son patrimoine et de son unité » (extrait du communiqué du groupe LVMH).

J’aurais adoré recevoir ne serait-ce qu’un centième de cette somme qui aurait changé beaucoup de choses dans ma vie d’étudiant galérien ; les gros donateurs auraient bien fait de penser aux gilets jaunes à qui on répète tous les jours qu’il n’y a pas assez de moyens pour satisfaire leurs requêtes… Mais bon ! C’est leur argent, ils en disposent comme bon semble à leur cœur.

Quid de la comparaison Notre-Dame de Paris vs inondations au sud de l’Afrique ?

L’hypothèse de l’identification à l’objet tend à se confirmer ici. Les familles Pinault, Arnault et j’en passe ainsi que de grandes entreprises ou institutions comme Total et la mairie de Paris ont donné à elles seules bien plus de 500 millions d’euros. Comme évoqué plus haut, nous avons affaire à des Français souhaitant panser les blessures d’un symbole national. Même si les livres saints, les constitutions et le sens commun disent que l’homme se doit porter assistance à son prochain en difficulté, dans les faits, les choses se passent bien différemment. L’homme agit par essence en fonction de ce à quoi il s’identifie le plus et/ou en fonction de ses intérêts.

Alors, en tant que richissime français, suis-je susceptible de sortir un gros chèque pour un lieu historique de ma ville et de mon pays au détriment d’êtres humains qui traversent un moment difficile dans une autre région du monde ? Oui, complètement. Un investissement dans les deux cas aurait été louable mais l’histoire a montré que la priorité est toujours donnée à ce qui en nous déclenche l’émotion la plus forte. On ne peut pas reprocher à une personne de donner à ce qui lui est d’une grande valeur sentimentale, et de laisser pour compte une situation dont il n’est pas proche.

Personne n’échappe à ce principe

En tant que togolais et ne connaissant la cathédrale Notre-Dame de Paris que de nom, je ne me suis pas senti particulièrement affecté par cette tragédie. Aurais-je été de nationalité française, un résident de Paris ou du quartier de l’édifice, aurait-ce été ma paroisse pour les messes du dimanche, le lieu de mon futur mariage, j’aurais vécu ce moment et agi de façon différente parce que j’y aurais associé des aspects importants de ma vie. Même son de cloche pour les inondations au sud de l’Afrique, une zone que je ne connais pas non plus, pour les nombreuses victimes de guerre en Syrie, les enfants travailleurs en Chine, les personnes atteintes d’un cancer à l’hôpital : à ce type de causes, on ne s’y préoccupe vraiment que lorsque nous sommes directement ou indirectement liés.

Il existe bien de belles et généreuses gens qui se démultiplient pour aider aux quatre coins du monde. Mais pour la plupart, nous sommes comme ces grands riches : nous ne nous occupons que de nos propres œufs et de ceux dont nous sommes proches par quelque forme d’identification que ce soit.

À mes amis qui souhaitent qu’on obtienne assez vite ce qu’il faut pour le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, je vous exhorte à sortir vos cartes bancaires. Un euro, un dollar, 500 francs CFA, 2 reais, qu’importe, vous aurez fait augmenter les fonds de la gibecière.

Au plaisir de vous lire en commentaires et une excellente célébration pascale à vous.


Le Brésil, assurément l’équipe à suivre !

C’est l’heure du tant attendu Mondial 2018 en Russie. Les amoureux du foot y vont déjà de leurs pronostics sur la sélection, ce qui ne va pas ramener que des bouteilles de vodka à la maison… France, Espagne, Allemagne, Belgique, Argentine, ce sont les vainqueurs potentiels suggérés par des connaissances avec lesquelles j’ai récemment évoqué la question. Quant à la plus grande nation du football, le Brésil, le doute subsiste.

Le 7-1 de l’édition précédente a pris ancrage dans les mémoires et même au sein de la population auriverde : on veut y croire sans vraiment y croire. La Seleção est donc une équipe qu’il faudra suivre de très près. Mais des raisons de suivre les performances de la Seleção , il y en a beaucoup d’autres…

Ce billet a été initialement publié sur mareklloyd.mondoblog.org.

On veut tous voir comment va réagir la bande à Neymar après la grosse désillusion encaissée à domicile lors de la coupe du monde il y a quatre ans. En évoquant la plus lourde défaite de son histoire dans la compétition, une amie brésilienne commente non sans humour ce qu’elle a vécue quand le brésil fut battu 7-1 par l’Allemagne en demi-finale :« Tu supportes, tu supportes et puis bam! 7-1. Prends ça dans ta face », cela explique sa réticence à suivre les matchs de son équipe cette année. Mais dans le même temps elle considère que la sélection a un message à faire passer au monde et qu’elle doit rappeler à tous qu’elle reste la meilleure de l’Histoire, et cela passe la conquête du Hexa*. En a t-elle les moyens? Assurément.

Depuis la coupe du monde 2002, le Brésil n’a pas su tenir les promesses que son rang exigeait. En  2006, malgré une équipe impressionnante sur le papier, ils furent annihilés par le génie d’un certain Zinédine Zidane. En 2010, l’effectif n’était pas suffisamment aguerri et en 2014, euuuh … Bref, cette fois-ci, d’un point de vue personnel, j’estime que la sélection brésilienne peut très bien se faire indemniser les efforts de son ambition en remportant ce mondial. Le groupe est doté de tout ce qu’il faut pour aller jusqu’au bout :

  • des génies capables de faire gagner un match à eux seuls, j’ai nommé Neymar Jr et Marcelo
  • plusieurs joueurs très expérimentés et au sang-froid comme Thiago Silva, Miranda et bien d’autres
  • du talent pur senti chez Phillipe Coutinho et Gabriel Jesus, entre autres…
  • des joueurs comparables à des chiens de garde qui ne ménagent aucun effort sur le terrain tels que Willian, Paulinho et Renato Augusto
  • la malice d’un certain Casemiro
  • un entraîneur qui est un redoutable tacticien
  • et surtout, des joueurs qui savent parfaitement la place et le rôle qu’ils occupent dans la sélection  
Crédit photo: globoesporte.globo.com

Tenant compte de ce cocktail de détails, même en ne possédant pas le meilleur effectif de ce mondial, je pense bien que la Seleção fait office de meilleure équipe. Elle se retrouve donc en pole position pour soulever la coupe le 15 juillet prochain. Son parcours en éliminatoires pour la coupe du monde vient confirmer l’excellente disposition de ce groupe. En effet, le Brésil a survolé la compétition avec la manière en infligeant des fessées à de gros morceaux comme l’Argentine ou encore l’Uruguay et a été la première équipe à se qualifier pour la Russie. Première arrivée, dernière partie? Réponse très prochainement.

Une affaire de superstition…

Cette année, comme en 2002, mon instinct ne voit aucune nation dominer ce Brésil-ci malgré l’armada dont dispose certains pays également en compétition. C’est quelque chose que je sens, tout simplement. Voici quelques informations qui pourraient pousser les superstitieux se mettre de mon côté :

  • En 2002, Kleberson, milieu de terrain dont la convocation en sélection n’est pas très bien reçue par les supporters brésiliens, est recruté par Manchester United quelques jours avant le début du mondial. En 2018, Fred, milieu de terrain dont la convocation en sélection n’est pas très bien reçue par les supporters brésiliens, est recruté par Manchester United quelques jours avant le début du mondial.
  • En 2002, l’entraîneur (Felipe Scolari), issu de l’Etat de Rio Grande do Sul, est champion du Brésil avec un club de l’Etat de São Paulo dont il est l’idole lorsqu’il prend les rênes de la sélection. Et en 2018, l’entraîneur (Tite), issu de l’Etat de Rio Grande do Sul, est champion du Brésil avec un club de l’Etat de São Paulo dont il est l’idole lorsqu’il prend les rênes de la sélection.
  • En 2002, Ronaldo, le numéro 9 de l’équipe, se blesse quelques mois avant le mondial mais revient à temps pour la compétition. Seize ans après, Gabriel Jesus, Ronaldo, le numéro 9 de l’équipe, se blesse quelques mois avant le mondial mais revient à temps pour la compétition.
  • En 2002, le Brésil arrive à la coupe du monde avec moins de crédit suite à la déculottée subie face à la France, championne de l’édition précédente. En 2018, le Brésil arrive à la coupe du monde avec moins de crédit suite à la déculottée subie face à l’Allemagne, championne de l’édition précédente.
  • En 2002, le Costa Rica est dans la même poule que le Brésil et le Nigéria, dans la même poule que l’Argentine. En 2018, le Costa Rica est dans la même poule que le Brésil et le Nigéria, dans la même poule que l’Argentine.
  • En 2002, Roberto Carlos, considéré comme étant le meilleur latéral gauche du monde remporte la Ligue des Champions avec son club, le Real Madrid. En 2018, Marcelo, considéré comme étant le meilleur latéral gauche du monde remporte la Ligue des Champions avec son club, le Real Madrid.
  • En 2oo2, Ronaldinho est le numéro 10 du PSG. Seize ans plus tard, Neymar est le numéro 10 du PSG.
  • En 2002, le nom de famille du président de la république togolaise est Gnassingbé. Et en 2018, le nom de famille du président de la république togolaise est Gnassingbé.

 

Simple coincidence? Non, je ne pense pas, non. Disons que c’est l’Histoire qui est en train de se répéter…

 

 

*Hexa: En référence au sixième trophée. Si le Brésil remporte la coupe du monde cette année, ce sera sa sixième victoire dans cette compétition.

 

 

 


Mondial 2018 : le Brésil, assurément l’équipe à suivre !

Nous y sommes, c’est l’heure du tant attendu Mondial 2018 en Russie. Les amoureux du foot y vont déjà de leurs pronostics sur la sélection qui ne va pas ramener que des bouteilles de vodka à la maison… La France, l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique et l’Argentine sont les vainqueurs potentiels suggérés par des connaissances avec lesquelles j’ai récemment évoqué la question. Quant à la plus grande nation du football, le Brésil, le doute subsiste. Le 7-1 de l’édition précédente a pris ancrage dans les mémoires et même au sein de la population auriverde : on veut y croire sans vraiment y croire. La Seleção est donc une équipe qu’il faudra suivre de très près. Mais des raisons de suivre les performances de la Seleção , il y en a beaucoup d’autres…

On veut tous voir comment va réagir la bande à Neymar après la grosse désillusion encaissée à domicile lors de la coupe du monde il y a quatre ans. En évoquant la plus lourde défaite de son histoire dans la compétition, une amie brésilienne commente non sans humour ce qu’elle a vécue quand le brésil fut battu 7-1 par l’Allemagne en demi-finale :« Tu supportes, tu supportes et puis bam! 7-1. Prends ça dans ta face », cela explique sa réticence à suivre les matchs de son équipe cette année. Mais dans le même temps elle considère que la sélection a un message à faire passer au monde et qu’elle doit rappeler à tous qu’elle reste la meilleure de l’Histoire, et cela passe la conquête du Hexa*. En a t-elle les moyens? Assurément.

Depuis la coupe du monde 2002, le Brésil n’a pas su tenir les promesses que son rang exigeait. En  2006, malgré une équipe impressionnante sur le papier, ils furent annihilés par le génie d’un certain Zinédine Zidane. En 2010, l’effectif n’était pas suffisamment aguerri et en 2014, euuuh … Bref, cette fois-ci, d’un point de vue personnel, j’estime que la sélection brésilienne peut très bien se faire indemniser les efforts de son ambition en remportant ce mondial. Le groupe est doté de tout ce qu’il faut pour aller jusqu’au bout :

  • des génies capables de faire gagner un match à eux seuls, j’ai nommé Neymar Jr et Marcelo
  • plusieurs joueurs très expérimentés et au sang-froid comme Thiago Silva, Miranda et bien d’autres
  • du talent pur senti chez Phillipe Coutinho et Gabriel Jesus, entre autres…
  • des joueurs comparables à des chiens de garde qui ne ménagent aucun effort sur le terrain tels que Willian, Paulinho et Renato Augusto
  • la malice d’un certain Casemiro
  • un entraîneur qui est un redoutable tacticien
  • et surtout, des joueurs qui savent parfaitement la place et le rôle qu’ils occupent dans la sélection  
Crédit photo: globoesporte.globo.com

Tenant compte de ce cocktail de détails, même en ne possédant pas le meilleur effectif de ce mondial, je pense bien que la Seleção fait office de meilleure équipe. Elle se retrouve donc en pole position pour soulever la coupe le 15 juillet prochain. Son parcours en éliminatoires pour la coupe du monde vient confirmer l’excellente disposition de ce groupe. En effet, le Brésil a survolé la compétition avec la manière en infligeant des fessées à de gros morceaux comme l’Argentine ou encore l’Uruguay et a été la première équipe à se qualifier pour la Russie. Première arrivée, dernière partie? Réponse très prochainement.

Une affaire de superstition…

Cette année, comme en 2002, mon instinct ne voit aucune nation dominer ce Brésil-ci malgré l’armada dont dispose certains pays également en compétition. C’est quelque chose que je sens, tout simplement. Voici quelques informations qui pourraient pousser les superstitieux se mettre de mon côté :

  • En 2002, Kleberson, milieu de terrain dont la convocation en sélection n’est pas très bien reçue par les supporters brésiliens, est recruté par Manchester United quelques jours avant le début du mondial. En 2018, Fred, milieu de terrain dont la convocation en sélection n’est pas très bien reçue par les supporters brésiliens, est recruté par Manchester United quelques jours avant le début du mondial.
  • En 2002, l’entraîneur (Felipe Scolari), issu de l’Etat de Rio Grande do Sul, est champion du Brésil avec un club de l’Etat de São Paulo dont il est l’idole lorsqu’il prend les rênes de la sélection. Et en 2018, l’entraîneur (Tite), issu de l’Etat de Rio Grande do Sul, est champion du Brésil avec un club de l’Etat de São Paulo dont il est l’idole lorsqu’il prend les rênes de la sélection.
  • En 2002, Ronaldo, le numéro 9 de l’équipe, se blesse quelques mois avant le mondial mais revient à temps pour la compétition. Seize ans après, Gabriel Jesus, Ronaldo, le numéro 9 de l’équipe, se blesse quelques mois avant le mondial mais revient à temps pour la compétition.
  • En 2002, le Brésil arrive à la coupe du monde avec moins de crédit suite à la déculottée subie face à la France, championne de l’édition précédente. En 2018, le Brésil arrive à la coupe du monde avec moins de crédit suite à la déculottée subie face à l’Allemagne, championne de l’édition précédente.
  • En 2002, le Costa Rica est dans la même poule que le Brésil et le Nigéria, dans la même poule que l’Argentine. En 2018, le Costa Rica est dans la même poule que le Brésil et le Nigéria, dans la même poule que l’Argentine.
  • En 2002, Roberto Carlos, considéré comme étant le meilleur latéral gauche du monde remporte la Ligue des Champions avec son club, le Real Madrid. En 2018, Marcelo, considéré comme étant le meilleur latéral gauche du monde remporte la Ligue des Champions avec son club, le Real Madrid.
  • En 2oo2, Ronaldinho est le numéro 10 du PSG. Seize ans plus tard, Neymar est le numéro 10 du PSG.
  • En 2002, le nom de famille du président de la république togolaise est Gnassingbé. Et en 2018, le nom de famille du président de la république togolaise est Gnassingbé.

 

Simple coincidence? Non, je ne pense pas, non. Disons que c’est l’Histoire qui est en train de se répéter…

 

 

*Hexa: En référence au sixième trophée. Si le Brésil remporte la coupe du monde cette année, ce sera sa sixième victoire dans cette compétition.

 

 

 


Une destination de vacances : le Cap Vert

Cette année, je me suis offert comme cadeau de Noël un voyage de deux semaines au Cap-Vert, terre de quelques collègues d’études au Brésil. Pour ceux qui ne le savent pas, le Cap-Vert est un archipel de dix îles situé dans l’océan Atlantique et un pays de l’Afrique de l’Ouest. Son secteur d’activité le plus porteur est le tourisme et c’est avec enchantement que j’ai pu découvrir les nombreux atouts dont il regorge, tant culturellement qu’historiquement. Sur la base de mon expérience à Santiago, l’île qui abrite la capitale, Praia, je vous soumets un Top 10 de raisons qui pourraient vous pousser à noter le Cap Vert dans votre calepin de possibles destinations pour vos prochaines vacances !

Top, c’est parti …

1- Bel archipel facile d’accès : Vous rêvez souvent des Îles Bahamas ou des Canaries ? Eh bien, je suggère, surtout aux citoyens de l’Afrique de l’ouest, de ne plus chercher aussi loin. Pour les pays membres de la CEDEAO, il n’est nul besoin de visa pour aller au Cap-Vert, qui honore la réputation des îles pour leurs beautés naturelles et leurs magnifiques plages. Pour les autres nationalités, il est possible d’obtenir un visa touriste de 180 jours une fois arrivéà l’aéroport pour 25 euros.

2- Tranquillité, mobilité urbaine optimale, beau temps, air frais : Ce pays respire l’air pur. La sensation de paix et de connexion avec la nature qu’on y ressent est impressionnante. Après plusieurs mois de travail, il serait intéressant de se retrouver par exemple dans les hauteurs d’Assomada, histoire de profiter du calme qui y règne, ainsi que du soleil accompagné d’une température comprise entre 19 et 24 degrés Celsius. Praia est aussi une ville idéale pour le repos et la détente. Elle est une capitale qui ne donne pas l’air d’en être une. Il n’y a pas beaucoup de bruit, on se rend facilement et rapidement d’un point de la ville à un autre en taxi ou en bus, lesquels sont d’ailleurs très confortables et abordables. Notons que le climat y est également agréable.

3- Cidade Velha: Il s’agit ici d’une localité riche en histoire. Elle fut le siège de la première colonie du pays, et aussi, sa première capitale. Elle avait également servi de point d’escale maritime pendant la période de la traite négrière. On y retrouve la plus ancienne église catholique de l’Afrique de l’Ouest, ou du moins, ce qu’il en reste, vu qu’elle a été en grande partie détruite lors d’une attaque pirate dans le temps. Depuis 2009, Cidade Velha est classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. C’est aussi un coin connu pour ses succulentes murènes frites que je recommande vivement à tous les bons « mangeurs ».

4- Avis aux « mangeurs » de poissons: Pour les inconditionnels du poisson, le Cap-Vert devrait représenter le paradis sur terre. Cuits à la vapeur, frits, braisés, en modes gratin, lasagne ou pizza, il ne manquera guère de quoi vous faire savourer du thon, de la murène, de la morue et du requin, entre autres types de poissons tirés des eaux capverdiennes. En tant que bon mangeur tout court, je peux vous assurer que j’en ai eu pour mon ventre !

5- Avis aux mangeurs tout court: Oui ce n’est pas tout. La culture culinaire est un aspect très important pour moi et pour vous aussi, j’ose croire. Ceci étant, je trouve nécessaire de mentionner les excellentes « linguiças da terra » (saucisses de porc produites localement) qu’il ne faut absolument pas manquer de déguster une fois dans le pays. Sont également dignes de mention honorable les « pastels » (gâteaux) de maïs et le porc au four que l’on retrouve sur l’itinéraire Praia-Assomada, le délicieux pain de Timoté dans le quartier de Fazenda à Praia, ainsi que les plats typiques du pays, Catchupa et Kongo.

6- La ville de Tarrafal: Cette localité est à environ 2h de route de Praia, en passant par Assomada. Elle est particulièrement chargée d’histoire parce que là se trouve le fameux camp de concentration de Tarrafal créé en 1936 par le pouvoir portugais de l’époque. Plusieurs prisonnniers politiques y ont perdu la vie et ceux-ci venaient non seulement du Portugal mais aussi des différentes colonies portugaises en Afrique. Une phrase poignante et révélatrice de l’inhumanité des conditions dans lesquelles étaient plongés les prisonniers se résume parfaitement en cette phrase d’Esmeraldo Pais de Prata, médécin du camp à l’époque: « Je ne suis pas ici pour soigner mais pour signer des certificats de décès ». 

      Camp de Concentration de Tarrafal

Mis à part le camp de concentration, Tarrafal possède des plages qui proposent un spectacle naturel hors-norme. Alors, est-ce que cette ville vaut le détour ? Ma réponse est un grand OUI.

7- De la randonnée en montagne: Entre Assomada et Tarrafal, il est possible de faire des randonnées en montagnes. Il y a également quelques endroits aménagés pour un pic-nic dans les bois, histoire de faire une pause après les longues minutes de marches et de profiter de l’hospitalité rafraîchissante de Mère Nature.

8- La vie nocturne de Praia: Pour ceux qui aiment beaucoup sortir la nuit, la capitale ne les décevra point. Les bars-restaurants et crèmeries de Plateau, les bars à musique en acoustique, restaurants, clubs dansants et autres points de divertissement de Quebra-Canela offrent une panoplie de possibilités pour vous faire passer d’excellents moments. L’occasion vous sera également donnée de découvrir la musique capverdienne dans toute sa diversité, de la morna au funana en passant par la kizomba et l’afro-house.

9- Les îles de São Vicente, Sal, Boa Vista et Fogo: J’ai passé tout mon séjour sur l’île de Santiago, mais tout au long de ces deux semaines, la plupart des personnes avec qui j’ai eu l’opportunité d’échanger ne cessait pas de me répéter qu’il fallait absolument visiter ces îles-là. La première citée est réputée pour sa vie nocturne, les deux du milieu pour leurs beautés naturelles et la dernière pour sa production viticole. Ceci dit, en fonction de vos intérêts, si vos finances le permettent, je vous conseille vivement de ne pas vous limiter à Santiago. Le Cap-Vert a beaucoup à offrir sur les autres îles. Personnellement, je me prépare déjà pour y retourner !

10- Les capverdiennes sont outrageusement belles: Ce dernier point va pour mes compatriotes de la gente masculine, solidarité oblige. Admirer ces dames représente un motif suffisant pour aller au Cap-Vert ! J’ai eu la chance de mettre les pieds dans 7 pays africains mais jamais je n’ai été aussi fasciné par la beauté naturelle des femmes.

Maintenant que vous avez lu ce texte, j’espère que vous avez, pour une raison ou une autre, nourri l’envie de visiter ce beau pays. Je vous laisse en vous informant que les meilleures périodes pour visiter le Cap-Vert sont Décembre et les vacances d’été. La population de la diaspora est deux fois plus grande que la population installée dans le pays, c’est souvent dans ces périodes là que le pays est beaucoup plus animé vu que plusieurs expatriés rentrent et cela occasionne une croissance considérable du nombre d’événements festifs organisés.

 

J’en profite pour vous souhaiter, comme la tradition l’impose, une bonne et heurese année 2018 à toutes et à tous! Vivez, et surtout, vivez heureux.


Quand j’invite un physiologiste pour parler politique de chez nous

L’expérience de Pavlov et son chien, tu connais? Je suppose que oui. Donc en bref, c’est l’histoire d’un chien qui, comme tous ses compères et nous aussi d’ailleurs, salive dès qu’il se retrouve en face de la nourriture. A cette dernière, on associe pendant une période donnée le son d’une sonnette, puis on finit par remarquer que même lorsque disparaît la nourriture, la sonnette à elle toute seule réussit à faire saliver le chien.

Prenons cette expérience, relevons les éléments « Chien », « sonnette » et « nourriture », puis adaptons les à la situation qui est notre au Togo et dans bien d’autres pays africains. Ainsi, le peuple serait le chien, la nourriture, l’ensemble des conditions favorables à l’épanouissement du peuple et la sonnette, l’élement proposé pour faciliter l’accès du peuple aux dites conditions, pouvant se présenter sous diverses configurations. Dans cette catégorie, nous retrouvons les partis et systèmes politiques. Rappelons que le tout est inséré dans un réseau (un Pavlov) qui contrôle tout, influence directement les comportements de chaque élément, et dont la seule motivation est de mener à bien ses affaires.

Et alors?

Aujourd’hui, tel le chien pavlovien, dépourvus de substances nutritives que nous sommes, nous nous retrouvons dans un contexte où ce qui fait saliver n’est outre que la sonnette. On attaque la sonnette en cours d’utilisation en dénonçant le fait qu’elle ne propose rien de bon comme nourriture. Tout à fait juste. Apparaît alors une sonnette de substitution dont le but est d’en finir avec celle en place. Même si la première citée ne prouve pas qu’elle a la capacité de faire mieux, qu’elle peut venir avec de la bonne nourriture, nous salivons quand même. Alors, la meute se divise, il se forme des groupes qui réagissent à différents sons de cloches, qui sont prêts à se livrer bataille féroce, et on finit tous par oublier que le véritable problème pourrait être ou est ailleurs.

En effet, la sonnette est un instrument que Pavlov a utilisé uniquement pour faire évoluer ses recherches et non pour améliorer les conditions d’alimentation du chien. Et tant qu’il garde la mainmise sur cet élément, il ne servirait pas à autre chose. En d’autres termes, je considère que si nous demeurons dans le fameux réseau qui contrôle tout, les partis politiques se suivront et se ressembleront parce qu’ils seront façonnés à la guise de ce dernier. C’est un leurre que de croire que X pourrait venir remplacer Y et automatiquement pourvoir au véritable besoin du peuple qui se résume à de meilleurs conditions de vie et de travail.

Ce que j’appelle « révolution » …

Je considère aussi que le système politique à la démocratie purement occidentale imposée à nos pays ne devrait pas être reçue telle une parole d’évangile et directement appliquée mais devrait faire l’objet d’une étude préalable visant à l’adapter aux structures sociétales africaines. Parce que si nous pensons bien, chez nous, dans l’entité de base de la société qu’est la famille, les choses ne fonctionnent pas exactement comme ce modèle le voudrait. Voyons par là les difficultés que nous, africains, éprouvons à assimiler tout ça comme écrit noir sur blanc à la plus haute échelle.

C’est en cela que se trouve la véritable révolution à mon avis: Joindre les forces, chercher progressivement à couper des cordes qui ne nous avantagent pas, produire des « savoir et comment faires », indispensables à l’émancipation et au processus de construction d’identité de notre société dans son ensemble.

Voilà pour moi. Je n’ai pas le monopole du Savoir ou du Vrai. Je n’ai donc pas la prétention de considérer mes dires comme totalement exacts. Mais du moins, c’est ce que je pense. Discutons, débattons. 

Pour ce qui est des récentes manifestations, avec l’engouement autour, leurs bons déroulements auraient été la preuve d’une réelle volonté des organes directement concernés de coopérer pour le bien de nous-autres. Sur la base de ce que j’ai lu et écouté, je pense que tous ont échoué. Mais il n’est pas trop tard pour se retrouver car l’hiver est là depuis longtemps et nous nous faisons manger par les marcheurs blancs en plus de nous disputer entre nous mêmes. John Snow, où es tu?


Confidence sur la vie et sur l’autre là …

Mes peurs sont réelles. Une fois l’heure de se laisser aller dans les bras de Morphée, elles s’invitent sans préalable accord dans mes pensées; puis le matin venu, elles s’assurent que je me sente chanceux de continuer ce bout de chemin que représente la vie. C’est fou comme un seul événement peut te faire comprendre que tout ne tient qu’à un fil. Et au fil de ces dernières semaines, je peux vous assurer que je l’ai compris à plusieurs reprises. Ainsi, tout bêtement, j’ai peur de ne pas avoir suffisamment fait, de ne pas avoir suffisamment dit, suffisamment donné, ressenti, aimé, etc. dans l’hypothèse d’une rupture dudit fil qui bien souvent tombe sans crier gare!

« Carpe diem »

L’homme n’est rien, dit-on souvent. Dès la naissance, il court, encore et encore, oubliant qu’il est déjà assez vieux pour que tout s’arrête d’un coup sec. Je ne dirais pas que Michel Sardou a tort hein; mais l’amour n’est pas la seule maladie qui touche les enfants de 7 à 77 ans. L’autre là peut aussi frapper à n’importe quel moment, laissant les proches sans défense et les plongeant dans un tourbillon d’amertume et de douleur incommensurable.

Le fait de ne pas l’appeler par son nom dans cette confidence démontre assez bien les sentiments de craintes qui m’animent. Mais encore plus fort, s’y cache derrière l’envie de ne pas trop calculer et de vivre chaque jour,  chaque seconde intensément. Carpe Diem! Cueillir l’instant présent comme le suggère l’expression latine. C’est bien à cela que j’aspire afin que lorsque le moment sera venu, l’on puisse, non pas pleurer parce que je suis parti, mais sourire parce que j’ai existé. Je te convie donc, cher ami(e), à chérir avec moi chaque moment que nous aurons à passer ensemble, car en fin de compte, il ne nous restera plus que cela pour nous donner la force d’avancer: les bons souvenirs.

Dieu bénisse l’Afrique …

Chez nous, les handicaps qui minent nos sociétés sont légion. Des systèmes de santé publique truffés de failles béantes aux masses populaires qui se veulent justicières et finissent par éliminer de pauvres innocents, il est clair que nous même offrons beaucoup plus d’occasions de but à l’autre là, qui ne se gêne pas le moins du monde pour pousser la balle au fond des filets. Et en attendant cet éveil des consciences qui tarde à venir, notre seul recours n’est personne d’autre que le Bon Dieu. Alors, nous l’invoquons en toute circonstance et attendons qu’il nous octroie des miracles à la pelle, comme si cela suffirait pour tout résoudre. On sait tous que ça ne marche pas comme ça, mais bon: Que Dieu nous bénisse et nous protège.

 

 


Lui, c’était le Professeur Koué Folligan

Si vous n’étudiez pas à la faculté de Médecine de l’Université de Lomé, vous ne saurez certainement pas de qui il s’agit. Avant le début de semaine dernière, je ne connaissais pas non plus le Monsieur, et malheureusement, les présentations furent faites à titre posthume. En effet, le mardi, 30 Mai 2017, Koué Folligan, professeur de Biologie Cellulaire et d’Histologie, rendait l’âme et ce n’est qu’à travers la vague de messages postés sur les réseaux sociaux par ses étudiants que je découvris le personnage, lequel personnage, à mon humble avis, devrait être connu de tous et servir de modèle à tous. La suite de ce billet ne sera composée que de témoignages, anecdotes et messages recueillis auprès de nos apprentis médecins et pharmaciens qui ont eu l’honneur de l’avoir comme enseignant.

Justificative de mon initiative

Si vous me demandez, c’était quel genre de professeur M. Folligan, de ce que j’ai pu retenir au cours de ces derniers jours, je vous dirais qu’il était le genre de professeur qui d’un coup pouvait se mettre à danser en entendant sonner son téléphone en plein cours; le genre de professeur qui en plus de dispenser ses connaissances, tenait à partager avec ses étudiants, des valeurs qui feraient d’eux des hommes bons, des valeurs qui depuis fort longtemps étaient siennes; le genre de professeur prêt à rire de tout, à se faire petit, à donner sans calculer. Bref, lisez plutôt.

 

 

 

« Mon téléphone ne fait plus de screenshots, sinon je t’aurais montré tous ceux qui l’ont mis en photo de profil, statut, etc… Tu aurais suivi un seul de ses cours, une seule de ses conférences, tu aurais été sous le charme. Il est allé à la TVT le 09 Mai, les téléspectateurs l’ont réclamé à fond, et il est revenu le 23. C’était lui, LE professeur le plus sympa de la fac. Un patron très très humble.

Le grand manguier! C’est un surnom qu’on ne lui avait donné que le Dimanche. La photo de lui où il sourit et est en costard date de Dimanche hein. Il avait organisé une campagne de dépistage de l’hypertension artérielle après la messe à St Jean.
Le grand manguier, on lui avait proposé de le surnommer le grand baobab, il a dit non. Le baobab dure trop longtemps, qu’il n’aspire pas à ça, il préfère être un grand manguier pour donner de l’ombre et des fruits appétissants à ceux qui en ont besoin. La sagesse, l’humilité, la gentillesse, la joie de vivre. Tu peux sortir d’un sale devoir, lui il va te faire rigoler. Il a traversé de très sales moments à la fac et on a toujours été avec lui, et il a toujours été avec nous dans nos très sales moments.. Quand ça pétait, c’est lui qu’on allait voir en premier. Il était unique.

Tous ces moments, son comportement, n’ont fait que renforcer nos liens avec lui. Et ça contraste avec le comportement de la plupart des autres patrons, tu vois? La fac, sans lui, ce sera plus du tout la même histoire. Je me souviens qu’en début d’année, notre premier vice doyen (qui est aussi un autre professeur exceptionnel) disait de lui qu’ « il y a les gens biens, mais Folligan est bon, trop bon, c’est un ange ».  Quand les 1ère/2ème années font cours et ça fait une chorale de rire depuis plus d’une heure, cherche pas loin. C’est lui qui fait cours. Et ce n’est même pas la peine d’aller leur dire de se taire, ils vont rire encore après.

C’était un prof unique. Sûrement plus que tu ne peux l’imaginer. Il aurait fallu que tu vives l’expérience avec lui pour comprendre. C’était un type d’une autre planète. Peut être que c’est pour ça qu’il est si vite parti. Il devait retourner d’où il venait. Il leur manquait probablement trop là-bas » – Auteur anonyme

 

 

« J’ai longtemps cherché les mots pour décrire ma douleur. La FSS* restera sans couleur. Nulle phrase ne pourrait apaiser ma souffrance. J’ai perdu le plus sympa, le plus génial des professeurs. Je revois ton sourire, mes larmes coulent. Tes blagues me manqueront, ta sympathie et ton humour si charismatique perdu dans le néant. D’où tu es,  je sais que tu es forcément à côté du vieux, car tu le mérites. Je me rappelle le vendredi avant ton départ, lorsque tu m’avais appelé pour mobiliser les étudiants pour la campagne de dépistage et de sensibilisation, tel un père tu m’avais encore donné des conseils de vie importants. Si seulement je savais que c’était un adieu…

Tu me manqueras à jamais, je n’arrive toujours pas à y croire mais ce n’est que la triste réalité. On t’aime cher Professeur. Puissions nous pérenniser tes bonnes œuvres. Tu resteras à tout jamais dans nos mémoires. Bon voyage Professeur…. » – Andoche.

 

 

« Je me souviens d’une de ses histoires: « Chez nous en Europe, disait-il, quand on est riche, on fait tout pour garder la forme. Mais chez vous ici, les hommes riches deviennent balaises, la cravate se porte au menton au lieu du cou et ils choisissent de grosses voitures mais n’arrivent pas à regarder devant. Lorsque vous les voyez, cédez leur le passage sinon ils vont vous tamponner parce qu’ils ne voient pas grand chose». Il racontait si bien les blagues avec des gestes à l’appui, ce qui nous faisait exploser de rire et rendait toujours intéressant son cours. De tout mon parcours, ce fut le meilleur professeur que j’ai eu. C’est avec le cœur meurtri et ensanglanté que j’écris ces mots. Adieu mon professeur. Que le Père Tout Puissant t’accepte à sa droite. » – Auteur anonyme

 

 

« Je me rappelle de ce jour. Un jeudi après-midi si je me souviens bien. Nous attendions les résultats. Les rumeurs couraient de gauche à droite. Cet après-midi là, nous avions cours de génétique avec notre cher maître FOLLIGAN. Il profita alors du moment pour raconter que lorsqu’on affiche les résultats, il y a deux catégories d’étudiants mais tous ont un point commun: tous ont les deux mains en l’air. Mais le premier groupe d’étudiants ( la majorité) a les mains en l’air mais en se tenant la tête ( synonyme de »les notes sont mauvaises »). S’il rencontre un étudiant dans cette position, il change de direction de peur d’avoir des coups de poing. Mais s’il rencontre un étudiant du groupe 2, les deux mains suspendues en l’air, signe de réussite, alors il s’approche et dit «oui mon étudiant, félicitations». Il ajouta que le jour de l’affichage des résultats, il préfère encore aller à pied que de prendre sa brouette (voiture) pour ne pas se faire identifier et lapider. » – Auteur anonyme.

 

 

« Dans le malheur, quand la tristesse et la douleur nous gagnent, nous nous rendons soudain compte que les longs discours ne sont rien d’autre que ce qu’ils sont: des mots lancés en l’air. Les seuls vrais langages qu’ils nous reste sont celui des sentiments des souvenirs qui nous unissent et celui des gestes qui nous réconforte.

J’ai connu notre feu professeur Folligan en 2012, assurément l’un des meilleurs professeurs de la FSS*. Il m’a appris à ne jamais dire JAMAIS et à ne jamais dire TOUJOURS, car rien n’est permanent et effectif. Il était toujours accessible et ouvert à nous, étudiants, ce qui n’est une habitude chez nos enseignants. Il avait un humour qui rendait ses cours intéressants et personne ne les manquait.
Professeur, il restera de vous ce que vous avez donné. Il restera de vous ce que vous avez partagé avec nous,  étudiants. Ce que vous avez semé en d’autres germera. » – Auteur anonyme

 

 

« Des innombrables souvenirs que je garde de mon maître, le Prof FOLLIGAN, je rappelle particulièrement notre tout premier concert. C’était en 2012. Il nous avait non seulement aidé financièrement pour l’organisation, mais aussi apporté son soutien moral. Et quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’il se présenta le jour du concert dans le public, dans la chaleur du grand amphi, juste assis comme un étudiant ! Notre étonnement était à son paroxysme quand ayant entonné un chant reggae Me le agbo la te, il se leva et nous gratifia de quelques pas de danse dont lui seul avait le secret. Hum… Maître un jour, maître toujours. J’ai le cœur serré lorsque je parle de lui, de l’HOMME qu’il a été, au passé. Mais je demeure convaincu qu’il a juste quitté ce monde pour sa patrie céleste. Repose en paix Professeur. » – Corcellar WOMEY. Chef de Chœur Principale de la Chorale La Lyre Divine de la FSS.

 

 

« Il m’est un peu difficile de parler de vous au passé. Mais telle a été la volonté de Dieu. Ce qui compte c’est que vous ayez laissé en moi, un bon souvenir, un souvenir indélébile.
Je me rappelle, mon premier cours avec vous, ce premier jour de classe à la fac, vous êtes rentrés et d’un air simple et taquin vous avez dit: «bonjour mesdames, bonjour monsieurs, bonjour ma sœur», puis ensuite, vous avez mis au tableau: Pré-requis numéro 1 « savoir lire, écrire et parler français ». Lol, j’étais tout simplement pétée de rire. En une minute vous avez changé l’atmosphère de la salle et en une minute vous étiez devenu mon professeur préféré de P1.
La première année à la FSS est très rude mais vos heures de cours étaient pour moi un havre de paix et de rire.
Tellement de souvenirs dans ma tête. Tellement de petites anecdotes mais tous les citer serait monopoliser la parole ou devrais-je dire la page.
Je vous devais une voiture. Et à chaque fois qu’on se croisait, avec le sourire vous me disiez « mais ma voiture là est où? » et à moi de répondre: « Elle arrive Professeur, le container est au port ». « Ah oui, au port de Bassar, n’est-ce pas!? »Je crois entendre encore votre voix et votre rire.

Merci pour tout Prof. Merci pour l’homme que vous avez été et que vous continuerez à être dans ma mémoire. » – Auteur anonyme

 

 

Prof Folligan!!
Je me souviens en 1ère année, le premier cours, avec son boss, tout calme, il se tenait derrière sans grand mot. Mais à partir du moment où il commença le cours proprement dit, c’était le début d’un amour pour le cours de biologie cellulaire. Aussi fatiguée que j’étais, c’était avec peine que je pouvais décider de sécher votre cours. Toujours des blagues lorsque vous voyiez qu’on était fatigué juste dans le but de nous relaxer pour ensuite continuer et mieux suivre . Votre cour devenait même des fois une manière de déstresser après une journée accablante.
Je me souviens que vous nous inculquiez des valeurs qui aujourd’hui prennent tout un sens. Des valeurs qui n’étaient juste que des mots sur une diapositive ( respect, responsabilité, tolérance, générosité, éthique, etc.), mais qui reflétait votre vie et votre attitude à notre égard. Vous étiez juste, à l’écoute de tous, tellement patient et gentil. Malgré le fait que certains abusaient de votre gentillesse au cours et séchait, vous trouviez toujours le moyen de banaliser et faire juste ce que vous aviez à faire. Nous enseigner et partager votre connaissance.

Je me souviens de vos blagues sur le sexe (sujet tellement tabou) pendant le cours, lorsque vous disiez qu’une femme de 65 ans et plus est comme l’Afghanistan, c’est à dire, tout le monde sait où ça se trouve mais personne ne veut y aller. Beaucoup de blagues en bride dans mes souvenirs que je voudrais réécouter, moi qui étais si loin que je n’ai pas pu assister à votre dernière conférence sexe et santé. Et oui, vous adoriez en parler sur les médias, à nos divers galas de pharmacie. C’était trop drôle d’écouter des vérités que vous banalisiez, tout en nous faisant rire. Comme quoi, vos deux doigts valaient 5000 fcfa (toucher vaginal).

Trop de tristesse m’envahit en racontant votre parcours dans notre vie. Même pour les notes, vous trouviez toujours le moyen de faire passer tout le monde. Pour les travaux dirigés, y’en avaient qui n’arrivaient pas à s’offrir toutes les séances, vous le saviez mais ne renvoyiez personne. Tout le monde venait suivre les TD*. Tout ça vous sera rendu et votre âme reposera en paix.  Très patient et humble vous étiez. Accepter de se rabaisser à nous, jeunes étudiants, vous, un professeur. Faire des campagnes à nos côtés, … Je ne regrette ne pas d’avoir été là pour partager ce dernier moment de joie avec vous le dimanche avant votre départ.

Un grand sourire vous montriez toujours. Aussitôt qu’on vous approchait et vous demandait un service, tant que vous le pouviez, vous acceptiez sans air de «professeur». Généreux, vous partagiez toujours vos joie avec nous. A votre réussite à l’agrégation, diplôme que vous avez lutté pour avoir, vous avez partagé des bonbons à toute la faculté, et chaque délégué avait reçu selon le nombre de promotions, des sachets de bonbon. On demandait «c’est pourquoi les bonbons?», C’EST PROF FOLLIGAN, IL FÊTE SON AGRÉGATION. On était tellement étonné, mais en même temps, joyeux pour lui, une simplicité hors pairs. Partout où il passait, il y avait de la joie, il la dégageait, tout ce qu’il touchait réussissait. UN HOMME AU CŒUR SUR LA MAIN.
Mes sincères condoléances à toute sa famille. Que Dieu vous accueille dans son humble demeure. AMEN » – Auteur Anonyme

 

Un modèle sur tous les plans …

« Quand on était en 1ère année, Folligan faisait cours, on était derrière, il avait fait une blague et les gens ont commencé par rigoler. Il y avait un camarade qui a commencé par rigoler et huer le professeur. Soudainement, tout le monde se tut et il ne restait que ses huées qui se firent entendre par Prof Folligan. A ce moment, je me suis dit que je verrais comment il allait réagir cette fois, spéculant qu’il allait perdre son sang-froid et sûrement le faire sortir. Mais non, à ma grande surprise, il se mit à huer à son tour mon camarade: «Toi même Wooh siah». Mon camarade se tut immédiatement et le reste de la salle éclata à nouveau de rire.

Depuis ce jour mon camarade ne fit plus de blagues en salle, ce qui lui permit d’ailleurs, selon ses propres dires, de passer en 2ème année. Ceci m’a vraiment touché parce qu’il m’avait ainsi appris qu’il y a toujours d’autres manières d’agir lorsqu’on garde son calme. Ceci témoigne de sa grande sagesse que personne ne peut contester. Et à chaque fois qu’il faut réagir dans une situation rocambolesque, je me demande « comment Folligan aurait réagi à ma place ». Voici comment, pour ne relater que ceci, il est progressivement devenu mon modèle tant dans ma vie professionnelle que sociale. RIP Prof FOLLIGAN » – Auteur anonyme

 

 

« J’ai de grosses tumeurs

Tout au fond de mon coeur
Elles poussent à chaque heure
Comme une fleur

Je pleure ton absence
Je crains la distance
Dans mon âme la douleur s’enfonce
Comme les épines d’une ronce
Tout seul au milieu de cette salle de cours immense
Dans cette nuit profonde je pense
Comment serais-je toujours moi?
Sans un petit bout de toi?
Mes rires seront ils encore vrais?
Sans ta voix qui m’enivrait?
Seront-elles efficaces mes compréhensions???
Sans tes explications, sans nos discussions???
T’aurais dû me prévenir
Me dire ces choses à venir
Me dire que tu pars visiter d’autres paysages
Me dire que tu pars en voyage

RIP Prof Koué FOLLIGAN…Adieuvraimaître » – Prudo R.

 

 

A la veille de sa disparition, il disait: « Parmi les mots, il n’y a pas mieux que celui de 5 lettres c’est à dire «Merci» pour exprimer sa gratitude, sa reconnaissance… » Aujourd’hui, cher Professeur Folligan, ce sont tes enfants qui viennent te dire merci pour tout ce que tu leur as enseigné, car en plus d’avoir formé des médecins, tu as formé des hommes et des femmes. Tu sers et serviras de modèle à plusieurs, lesquels serviront à leurs tours de modèles à plusieurs autres, et ainsi, avec ces nombreux manguiers, porteurs d’innombrables fruits et d’ombre, notre société ne pourra que mieux se porter.

Je me donne la permission de clôturer cet article avec l’image que tu projetais à chaque début de cours. Repose en paix, Professeur.

 

 

 

 

  • FSS: Faculté des Sciences de la Santé
  • TD: Travaux dirigés


Notre Togo a désormais 57 printemps…

Cher Togo, joyeux anniversaire ! Nous tes enfants, sommes fiers de toi. Comment je le sais ? Fastoche, c’est toujours avec force et détermination que nous te défendons et te célébrons sur les réseaux sociaux, et ce, chaque 27 avril. Mais toi, es-tu fier de tes enfants ?

Bonne question…

Quelque part, c’est à cause de nous qu’on parle de toi aujourd’hui comme faisant partie des nations les plus pauvres et les plus tristes du monde… Es-tu quand même fier de nous ? Nous t’avons juré développement économique et avons promis de faire de toi un bel et émergent Etat, mais plus de 50 ans après, tu n’as pas bougé de l’arrière-cour. Nous fais-tu toujours confiance ? Nous sommes les frères et sœurs qui sevrons d’autres frères et sœurs du pain de bonne qualité, du paracétamol optimisé, de la craie de dernière génération, etc. Sommes-nous toujours beaux et belles à tes yeux ?

Je suppose que la réponse à toutes ces questions est oui, parce que comme on dit souvent, « l’amour d’une mère (ou d’un père) n’a pas de limite ». Nous aussi t’aimons énormément. C’est d’ailleurs au nom de cet amour fou que nous te châtions de façon aussi atroce au quotidien.

Cher Togo, joyeux anniversaire ! Nous tes enfants, sommes fiers de toi. Comment je le sais ? Fastoche, c’est toujours avec force et détermination que nous te défendons et te célébrons sur les réseaux sociaux, et ce, chaque 27 avril. Mais toi, es-tu fier de tes enfants ?

Ô temps pour moi, Pays de nos aïeux… Nous remarquons avec désolation que nous venons de répéter un paragraphe. Les signaux d’une certaine maladie s’affichent, mais vu que nous ne t’avons pas doté d’un paracétamol optimisé, nous voilà obligés de couper court à ce message de félicitations pour ton anniversaire et te quitter pour aller nous faire soigner ailleurs. Ainsi donc, cher Togo, nous nous en allons. Mais sois-en sûr, nous reviendrons très bientôt à nos promesses. Pour les réitérer ? Les accomplir ? Nous ne saurons te le dire, mais promis juré, nous y reviendrons.

Tes enfants qui t’aiment…