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Togo: Quel avenir pour le pays avec les formations BTS?

Au cours de mon récent séjour à Lomé, au Togo, j’ai eu, un soir, l’idée d’inviter quelques amis à la maison pour un dîner. Ils répondirent presque tous présents, et le petit vacarme que nous faisions obligea mon père à sortir dans le jardin pour voir un peu ce qu’il s’y passait. C’est alors qu’il sortit son fusil de chasse et chassa toute la bande hors du domicile sous prétexte qu’elle l’empêchait de se reposer après une journée très éprouvante. Dites-moi donc, avait-il raison de se comporter de la sorte? N’ai-je pas le droit, à plus de 20 balais, d’organiser une petite soirée chez moi ? Hein ? N’ai-je pas le droit de vous baratiner un peu avant de relater les faits tels qu’ils se sont véritablement déroulés ? Bon, on efface tout à partir de la troisième phrase et on reprend.

C’est alors que mon père se présenta dans le jardin, prit le soin de saluer, d’une ferme poignée de main, chacun des invités, et distilla ensuite quelques conseils à notre encontre, nous, jeunes d’aujourd’hui et relève de demain. Dans son discours, un point sur lequel il ne s’attarda pas vraiment retint mon attention.

Je ne serais en mesure de citer exactement ses mots mais il posa la problématique suivante : comment notre génération pourrait-elle prendre la relève et assurer le développement du pays si la plupart des jeunes d’aujourd’hui se contente d’une formation BTS* ? Avant d’ajouter que, très vite pointera du nez un problème encore plus criard de manque de professeurs qualifiés pour garantir la formation des générations qui suivront.

Alors j’aimerais bien savoir comment nous comptons nous y prendre pour arriver à cet idéal que représente le développement. J’aimerais bien savoir comment nous pourrons créer, innover, et produire des richesses sans de solides formations. Penserions-nous un peu trop que Jésus viendra résoudre tous nos problèmes ?

Etudier, innover, développer…

C’est à juste titre que nous pouvons tenir ceux qui gouvernent le pays pour responsables de cette situation « fukushimatique » de notre système éducationnel et de ses infrastructures. Cependant, il serait aussi trop facile de nous exempter de tout reproche. Je fais une formation BTS (BAC + 2) dans une école aux méthodes et qualité d’enseignement douteuses et je m’en contente parce que je vais pouvoir décrocher un job qui garantira mon loyer et mes bières du weekend. Oui, on sait bien que Lomé est dur et que chacun se cherche, mais qui viendra la rendre douce ? Cela commence par moi, par toi, par nous et ainsi de suite. C’est en innovant qu’on se développe, mais l’innovation ne s’obtient pas au bout de seulement deux ans d’études et/ou de recherches. Il en faut plusieurs et il est donc important que nous imprégnions cette culture de la bosse dans nos gènes afin de nous donner des chances d’atteindre nos objectifs.  

Ainsi donc, tout ce que nous aurons demain si nous continuons de courir après les formations à cycles courts, c’est la certitude de stagner dans les conditions actuelles, de n’avoir uniquement que des enseignants issus de ces écoles, qui eux, s’assureront que la qualité de la formation des générations à venir dégringole un peu plus.

Si je reviens assez souvent sur la question de l’éducation, en prenant par la même occasion le risque de me répéter, c’est parce que je crois dur comme fer que c’est à travers elle que nous changerons positivement notre pays, région économique et continent.

Sinon, pensez-vous aussi que mon père a raison ? Le débat est ouvert…


NB: BTS = Brevet de Technicien Supérieur.


Éducation au Togo: Jusqu’où descendrons nous? (1)

« L’éducation scolaire peut faire stagner le développement d’un peuple, voire compromettre son futur si elle est constamment confrontée à des problèmes qui empêchent son bon fonctionnement (fragilité du système éducatif, infrastructures insuffisantes, etc.) ». Cette affirmation de José Carlos P. Almeida Filho, professeur à l’Université de Brasilia, nous envoie sans escale et sans détour à un constat : au Togo, nous sommes de véritables masochistes. Vu que nous jouons avec le feu, nous nous brûlons mais cela ne semble aucunement nous inquiéter.

Depuis quelques années, les taux de réussite aux différents examens nationaux sont sur une pente descendante et 2016 est arrivée en force pour confirmer cette tendance avec les résultats du  BEPC et du BAC 1, en attendant ceux du BAC 2 qui très certainement ne nous surprendront pas positivement. Encore que les deux premiers examens cités ont été entachés de plusieurs rumeurs selon lesquelles il a fallu faire certains « traitements cosmétiques » – comme le dira mon confrère Elie – afin d’obtenir les pourcentages de réussite officiellement publiés. Info ou intox ? Bien malin celui qui pourra dire !

Une question s’impose : à qui la faute ? Aux élèves, qui sont de moins en moins attentifs et performants ? Ah ça, on l’aura entendu et réentendu hein… « Les enfants d’aujourd’hui là, vraiment, ils sont nuls quoi ! Ils ne foutent plus rien à l’école. On leur donne tout ce qu’il faut, on ne leur demande que d’étudier mais zéro »… Quelque part, ce n’est pas faux car en effet, on sent nos jeunes frères moins impliqués et appliqués aujourd’hui et la plupart de leurs centres d’intérêt divergent bien souvent de ceux de notre système éducatif. Eh bah voilà le résultat!

Mais une nouvelle question s’annonce : les élèves sont-ils les seuls fautifs dans l’histoire ? Of course not ! Tout évolue, tout change. Nos sociétés et visions du monde arborent de nouveaux visages au fur et à mesure que le temps passe, cependant, notre système d’éducation est de façon générale resté calqué sur la pédagogie traditionnelle libérale, laquelle pédagogie ne répond plus forcément de manière satisfaisante aux exigences de nos réalités actuelles. Les pays comme la Finlande et le Danemark, qui excellent dans ce secteur, ont abandonné cette tendance il y a belle lurette, ont innové et adopté des politiques plus adaptées qui aujourd’hui leur permettent d’être là où ils sont.

Ajouté au retard du système éducatif sur notre temps, il y a également l’éternel problème des infrastructures et celui des ressources humaines dans le domaine : sur toute l’étendue du territoire, nombreuses sont les écoles qui ont besoin de réformes et de matériels didactiques de qualité, sans quoi les processus d’enseignement et d’apprentissage deviennent beaucoup plus compliqués. D’un autre côté, on peut remarquer qu’il y a plusieurs professionnels qui possèdent le savoir mais qui ne savent ni enseigner, ni éduquer. Quand on est un peu « chanceux », on peut tomber sur l’espèce rare de ceux-là qui n’ont aucune de ses qualités. Admettons tout de même que c’est parfois difficile de faire son travail avec amour et abnégation lorsque derrière les conditions de travail et les salaires ne sont guère encourageants.

Somme toute, si aujourd’hui ça ne va pas très fort au sein de notre éducation, la responsabilité de la situation ne revient pas seulement aux élèves qui, selon certains, ne se donnent pas suffisamment aux cahiers. Il y a derrière plusieurs autres problèmes comme ceux cités plus haut que nous devons sérieusement considérer et nous atteler à solutionner. Autorités compétentes et éducateurs ont un rôle important à jouer dans cette marche qui viserait à renverser le cours des choses et à faire réellement de l’éducation le principal moteur du développement de notre pays. Mais encore faudra-t-il qu’ils acceptent de tout remettre en question, y compris eux-mêmes. Encore faudra-t-il qu’ils aient une véritable volonté de s’y mettre!

Ces jeunes adolescentes et enfants présents sur les images de l’article méritent d’avoir toutes les chances de briller et d’apporter leurs contributions dans la construction de notre pays. Oui, ils méritent de garder ce sourire qu’il ont sur leurs visages. Ils méritent une éducation qui pense à eux et non une éducation tournée vers elle même.

Crédit photo: www.africatopsuccess.com
Crédit photo: www.africatopsuccess.com

 


Ma liste des 23 Bleus pour l’Euro 2016

D’ici quelques heures, le sélectionneur de l’Equipe de France de Football, Didier Deschamps, publiera la liste des 23 joueurs convoqués pour l’Euro 2016 qui se déroulera dans l’hexagone. Eh bah moi, je vais me permettre dans ce billet de le devancer en vous présentant une liste qui sera sans doute assez similaire à la sienne, mais avec deux ou trois choix que je ne vois franchement pas l’ancien coach de l’OM faire. C’est parti !

Les gardiens de but:

À ce poste, aucun mystère. Hugo Lloris (Tottenham) et Steve Mandanda (OM) sont les numéros 1 et 2. Je trouve peu utile le fait de prendre un troisième gardien mais je le fais quand même et ce sera Alphonse Areola (Villareal). Il est jeune, talentueux et est en train de boucler une excellente saison avec le sous marin jaune. Et vu qu’il représente l’avenir au poste, autant le plonger dans l’atmosphère tout de suite. Toutefois, sur les papiers de Deschamps, c’est le dernier rempart du Stade Rennais, Benoît Costil, qui tiendrait la corde…

Les défenseurs:

Au vu des dernières performances, on peut dire que la défense est le plus gros chantier de cette équipe de France, tant elle s’est montrée peu tranchante dans ce secteur de jeu. N’empêche qu’à un choix près, la sélection des 8 hommes me semble assez aisée à faire. Les 4 centraux seront Laurent Koscielny (Arsenal), Raphaël Varane (Real Madrid), Eliaquim Mangala (Manchester City) et Samuel Umtiti (OL). Ce dernier a été le grand patron de la défense lyonnaise cette saison et mérite amplement un ticket pour l’Euro. À gauche, on aura le vétéran Patrice Evra (Juventus Turin) et Lucas Digne (As Rome). Sur le flanc droit, ce sera Bacary Sagna (Manchester City) et Christophe Jallet (OL).

Les milieux de terrain:

Blaise Matuidi (PSG), Paul Pogba (Juventus Turin), Lassana Diarra (OM) et N’golo Kanté (Leicester City) mettent tout le monde d’accord. À ces 4 joueurs, j’ajouterai Maxime Gonalons (OL) et Adrien Rabiot (PSG) qui ont été tout simplement très performants cette année.

Les attaquants:

Le secteur où les places coûtent la peau des fesses. Plus que 6 tickets à distribuer. Et ils seront pour Antoine Griezmann (Atlético Madrid), Dimitri Payet (West Ham), Hatem Ben Arfa (OGC Nice), Antony Martial (Manchester Utd), André-Pierre Gignac (Tigres) et Alexandre Lacazette (OL). J’avoue que j’ai longtemps hésité entre le buteur lyonnais et l’ancien Lorientais Kévin Gameiro qui effectue un travail assez intéressant cette année avec Séville.

Les réservistes:

Lucas Hernandez (Atlético Madrid); Jérémy Mathieu (FC Barcelone); Benoît Trémoulinas (Séville); Yohan Cabaye (Crystal Palace); Morgan Schneiderlin (Manchester Utd); Ousmane Dembélé (Rennes); Kingsley Coman (Bayern Munich); Kévin Gameiro (Séville); Olivier Giroud (Arsenal).

Mon équipe type: 

Mon 11 de départ est un 4-3-3 avec un milieu défensif, puis deux relayeurs, et une attaque assez flexible où les latéraux auront la possibilité de sortir de leurs zones de façon répétitive. Griezmann pour se muer en faux 9 et Payet pour se muer en 10, ce qui donnerait en cours de jeu un 4-4-2 avec un milieu en losange.

Hugo Lloris (c) – Bacary Sagna; Raphaël Varane; Laurent Koscielny; Patrice Evra – Lassana Diarra; Paul Pogba; Blaise Matuidi – Antoine Griezmann; André-Pierre Gignac; Dimitri Payet.

Voilà pour l’Euro 2016 ! Certains me reprocheront peut-être d’avoir écarté Giroud (quelque chose que ne ferait pas le sélectionneur), mais personnellement, je trouve que sur cette saison Lacazette et Gignac sont de meilleurs attaquants. Il est vrai que sa fonction de pivot peut faire la différence, mais je préfère la hargne de Gignac et sa frappe de balle lourde comme tout, la puissance de Lacazette et sa réussite devant le but pleinement retrouvée, et même, l’intelligence ainsi que la qualité de finisseur de Gameiro. Point final ! Mon plus grand regret, c’est de ne pas pouvoir sélectionner Karim Benzema, qui reste de très loin, le meilleur attaquant français. Une petite pensée aussi pour Franck Ribéry qui, après sa longue série de blessures, est revenu à un très bon niveau. Je n’ose même pas imaginer les dégâts que pourraient causer le trio d’attaque Ribéry – Benzema – Griezmann.

Ben Arfa ? Il mérite la sélection. Le principal artisan de la belle saison niçoise. Rabiot ? Il la mérite aussi. Du moins, il a été meilleur que Cabaye, Sissoko et Schneiderlin. Gonalons ? Il n’y a qu’à suivre ses matchs pour comprendre. Chirurgical dans ses transmissions, agressif mais propre et serein dans ses interventions.

J’ai hésité entre Mathieu et Mangala, mais la blessure du Barcelonais n’a pas joué en sa faveur bien qu’il soit déjà de retour. Lucas Digne doit sa sélection à sa régularité sur le terrain. Sinon, ça s’est joué à très peu de choses entre lui et Trémoulinas. Kurzawa paye ainsi son faible temps de jeu. Valbuena ? Forme trop incertaine, donc hors course.

Tout en espérant que cet Euro 2016 soit une réussite pour les bleus, je souhaite bonne chance aux autres équipes et que la fête soit belle !

Maintenant, je passe le micro à Didier Deschamps.

Bonsoir !

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Le Togo et les partenariats aux deux faces

«Ce n’est pas nouveau!», diraient certains juste après avoir lu le titre de ce billet. Malheureusement, ils verraient juste car il y a bel et bien des siècles que notre continent a fait des problèmes ses plus fidèles partenaires. Est-ce que nous sommes les seuls au monde à en avoir? Bien sûr que non. Seulement que dans notre cas, ces problèmes, très souvent, restent longtemps sans solutions et lorsqu’elles arrivent finalement, c’est à travers des partenariats avec l’extérieur, lesquels partenariats sont accompagnés d’une propension à créer d’autres situations problématiques, à long comme à court terme. Petite illustration à suivre:

Ce n’est un secret pour personne, le Togo est un pays en voie de développement. Ainsi, par manque de moyens, il y a carence d’infrastructures d’excellente qualité dans pratiquement tous les secteurs d’activités. Comment alors, faire construire une aérogare moderne, de bonnes routes, etc., des projets qui viendraient tenir les promesses des ambitions de notre gouvernement qui veut faire du Togo un hub hors du commun? En se dégotant des partenariats à l’extérieur, bien entendu. Et cette fois, ce sont les chinois qui vont obtenir le marché de certaines voies terrestres et surtout du nouvel aéroport. Ils financeront et construiront. Nous qui avons des moyens limités et qui sommes déjà endettés jusqu’au cou, quand et comment rembourserions-nous? Quels sont les accords passés en coulisses et qui entreront en vigueur dans le cas où l’un des partis (on sait déjà lequel) ne respecte pas sa part de contrat? … Une arme de plus pointée sur notre tête? Trois points de suspension, et en attendant de savoir:

Le Groupe asiatique arrive, s’installe et forcément, a besoin de main d’oeuvre. Du boulot!!! Excellent pour la population. Cependant, il faut voir comment les ouvriers sont traités une fois sur les chantiers! Ils sont sous payés, ils effectuent des activités à risque mais sans protection adéquate, ils sont surexploités, les conditions de travail sont médiocres (temps de repos et repas insignifiants), les accidents de travail ne sont pas couverts, de grands garçons et des pères de famille, pour un rien, sont régulièrement humiliés à travers des marques de mains blanches laissées sur des corps noirs, etc. Cela en dit long sur le degré de considération et de respect que ces investisseurs ont pour mes compatriotes, pour mon pays, et je me demande bien comment est-ce qu’on peut permettre que des personnes viennent d’autres horizons pour se comporter de la sorte sur mon propre territoire. Le contraire serait-il possible?  Suivez ce reportage des Observateurs de France 24 qui en dit beaucoup plus long que mon article.

Comme vous avez pu le voir, vers la fin cette vidéo (interview à partir de 10 min 40 sec), le ministre togolais du travail, de l’emploi et de la sécurité social affirma qu’«il y a toujours des difficultés quelques fois, mais ce n’est jamais des choses véritablement dramatiques». On est d’accord, chacun a sa conception de « choses véritablement dramatiques ». Et j’aimerais lui adresser quelques questions:

  1.  Qu’entendez-vous, M. le Ministre par les « difficultés » de quelque fois?
  2.  Avez-vous déjà été au contact de ces ouvriers, histoire de voir par vous même comment se présentent leurs conditions de travail?
  3. J’en avais une troisième mais bon, la réponse est déjà dans les toutes première et dernière phrases de votre interview.

Voilà, j’ai parlé! Je pense que cette situation est un affront, une mise en ridicule que nous devons balayer au plus vite. Le respect n’est pas une valeur qui marche uniquement du bas vers le haut dans une hiérarchie. Ça va dans les deux sens et c’est la base de toute collaboration saine, sincère et équitable. Lorsque ce facteur fait défaut, que nos dirigeants ne s’y méprennent pas, on ne parle plus de partenariats ou de coopérations si joliment inscrits dans les documents diplomatiques, mais de relations entre supérieur et subalterne, voire d’esclavagisme comme l’indiquaient certains intervenants de la vidéo ci-dessus.

Autorités compétentes, réagissez!

PS: Il faut tout de même mentionner le fait qu’une bonne partie du marché des travaux publics est revenue à l’entreprise togolaise CECO BTP, laquelle entreprise travaille plutôt bien et s’occupe beaucoup mieux de ses employés. En répétant l’expérience d’octroyer d’aussi gros contrats à d’autres firmes nationales, et  dans les autres domaines, c’est l’économie du pays qui se sentirait ragaillardie, vu que les intérêts et autres bénéfices seraient principalement réinvesties sur place. En même temps, c’est mon avis d’amateur hein! M’éclaire qui peut.

 

 


Nous aussi, nous savons faire la fête au 21e siècle!

 

  • Oui, ça va, je suis arrivé il y a tout juste 5 minutes hein. […] Oh ça! Je ne te le fais pas dire mon cher. Depuis l’ascenseur, la musique faisait déjà monté mon corps au niveau supérieur, lol. […] Ah mais, ça c’est clair. À quoi te sert ta canne à pêche au bord du lac si tu ne l’utilises pas pour obtenir du poisson frais? Moi j’attends seulement que Franko me donne le signal pour embrouiller, angoisser et coller les petites, mdr. […] Ok d’accord! Bon, il va falloir que je fasse le tour pour saluer les autres. Je te reviens tout à l’heure.

Un vers de Jack Daniels (et c’est très important le Jack pour une fête branchée de notre époque), quelques hochements de tête échangés avec ceux dont le visage m’ait familier, en guise de salutation. Pour ceux et celles qui me sont plus proches, des accolades et des bises. Et soudain, qui voila qui attire mon attention:

  • […] Hey! Mais tu vis toi? Ça fait un sacré bail là! […] Ah bah, je suis là rien de neuf, et de ton côté? […] Bien ça! Qu’est ce que je deviens? Bon là, maintenant, un chouya plus plus éméché qu’il y 5 minutes, lol. Mais à part ça je suis dans les langues et ça marche plutôt fort bien. Et toi? […] Hmn très intéressant ça! …

Pendant ce temps, se fichant royalement des commodités de dégustation et de la musique fort entraînante (Mention très bien au DJ de la soirée, il faut le signaler),  une conversation pimentée se fomente tranquillement à côté avec les amis, et je ne peux m’empêcher de m’immiscer, coupant ainsi court à  ma conversation avec cet ami avec lequel j’avais perdu contact depuis plus d’un an.

  • […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] Hahahaha […] […] […] […] […] […] […] Oh Nadia, arrête, tu t’enfonces déjà […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]  Awo, Daniel, s’il te plait, dis lui d’arrêter là, mdrrr. […] […][…] […] […] […] […] […] […] […] […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […]   […] […] […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] Lol, je regarde seulement, moi. […] […] […] […] […] […] […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]

Ah cher ami lecteur, je suppose que t’aimerais savoir ce dont mes amis discutent. Tu m’enverras désolé mais je ne peux en parler sans leur approbation préalable. Ce que je peux faire par contre, c’est m’arrêter là, terminer la conversation avec eux, leur demander si je peux en partager le contenu avec toi, et si réponse positive je reçois, je reviendrais continuer ce billet en y incluant leurs propos! On fait comme ça?

Euh, non, oublie ce que je viens de dire, je retire ma proposition. Ce serait trop demandé pour un paresseux comme moi. En plus, c’est mon blog, c’est mon texte, je le monte comme je veux, non? Oui, un peu d’égocentrisme aussi il faut. L’attention doit être porté sur moi, sur moi, sur moi et sur mes commentaires. Cela te pose t’il un problème? D’un autre côté, je veux les protéger, mes amis. Je veux les protéger de toi, oui toi lecteur avide de critique là, vautré derrière ton poste qui te donnerais un malin plaisir à dézinguer le raisonnement maladroit de la pauvre Nadia? Daniel et moi nous en chargeons déjà! Faudrait pas que tu vienne en rajouter. Je ne veux même pas penser à cette manie que t’aurais de relever, non sans ironie, le manque de grammaire dans les paroles de Seydou. Non non, je ne te laisserai pas te faire la peau de mon ami qui n’est pas beaucoup allé à l’école mais qui va bientôt devenir une grande star de foot. Bref, c’est non, non non et non! tu ne te contenteras que de mes dires. Où en étais-je déjà? Ah oui, la conversation.

  • […] […] […] […] Bon de toutes les façons, avec vous les femmes, ce n’est même pas la peine de débattre, c’est souvent perdu d’avance. […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] Non mais attend, je t’explique un truc, il faut juste que vous sachiez nous comprendre et aussi comment … […]  […] […] […] […] […] […] […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] [. […]..] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]  […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]  […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] …

Tu l’auras compris, ami lecteur, les femmes de notre petit groupe se sont levées comme un seul homme, m’ont usurpé la parole d’un coup sec et ne semblent pas très emballées par l’idée de me la rendre. À ce jeu, elles sont injouables. Mes commentaires auraient pourtant pu te donner plus de substances d’information sur ce dont nous discutions, mais hélas … Hey! Attend une seconde, que vois-je là? Olalalala! Veinard que je suis! Une jolie demoiselle à qui je faisais des clins d’œils lourds de sentiments affectifs (mais pas que ça), vient de répondre positivement à mes signes. Juste le temps de prendre un sixième vers de Jack et je suis à elle. Hein? Pardon? Bah oui, entre temps j’ai pris un deuxième, un troisième, un quatrième, puis un cinquième vers, et puis quoi? Tu vois? Tu veux déjà te mettre à me faire la morale! Non, s’il te plait, arrête. J’ai levé le coude seul et je m’assume. Bon, là c’est le moment de la petite, gâche pas tout et garde tes reproches pour toi!

  • Alors, ma belle, comment vas tu? […] Ah oui? Tu t’ennuis autant que ça? Si tu veux, on sort prendre un verre alors. […] Que ne ferais-je pas pour toi? Bien sûr qu’on peut y aller maintenant, et tu sais ô combien j’aime à me sentir en ta compagnie. […]Owwn, je rougis déjà, lol. Bon bah, je passe te chercher dans 30 minutes alors. […] Okay, d’accord, va pour 45. J’ai hâte. À toute à l’heure. Bisous.

Je recherche donc mon hôte pour les remerciements qui lui sont dus, du fait de m’avoir convier à sa fête.

  • Moi: Hey Corinne, il va falloir que j’y aille, merci pour l’invitation, c’était bien la soirée.
  • Corinne: T’es pas sérieux là Marek! T’es arrivé il y a combien? Une petite heure et demi? Et tu veux déjà partir!? En plus, de toute la soirée, tu n’as détourné tes yeux et tes mains de ton téléphone que pour te servir à boire. Moi je suis fâché.
  • Moi: Ah mais regarde autour de toi. Presque tout le monde fait pareil hein. Devant moi, certains ont même demander le code wifi avant de dire bonsoir! Mais bon, cela ne justifie pas mon comportement, donc je te présente mes excuses et je t’assure que je trouverai un moyen pour me faire pardonner.

[Un bisou sur le front et paf! En route pour où tu sais! Mais, un conseil, camarade lecteur, vaut mieux ne pas conduire après quelques vers]

Et voilà, je viens de quitter une fête super branchée du 21e siècle. Tu l’as vu par toi même, ami lecteur, nous aussi, nous savons la faire, la fête!

Cellphone-Party

 

 


Pendant tout ce temps là …

Six bons mois passés à l’abri des radars de la blogosphère! On me l’aurait prédit quelques jours après l’édifiante et super motivante formation Mondoblog 2014 à Abidjan, et évidemment, j’aurais vigoureusement battu en brèche. Et pourtant, … Où étais-je donc pendant tout ce temps? À quoi est-ce que je jouais? Plongé à la fois dans l’agréable, l’utile et le futile, l’obligatoire et le facultatif, je ne suis pas sûr de pouvoir déclarer en toute quiétude que j’en ai fait bon usage, de ce bon vieux fameux temps. 

Crédit photo: www.programme-tv.net
Crédit photo: www.programme-tv.net

Pendant tout ce temps là, j’ai énormément étudié, j’ai découvert que je pouvais très bien faire carrière dans la Rédaction Web, je me suis lancé dans plusieurs activités sportives (le Muay Thaï et le Rugby sont venus s’ajouter au foot en salle), et surtout, j’ai passé tellement de temps à ne rien faire de bon. Comme si la nonchalance et la paresse en avaient marre de leur condition abstraite et venaient trouver en moi, leur forme la plus concrète qu’il soit. Tu penses que Facebook fait perdre du temps? Essaie un peu Youtube! En voilà un site qui en plus de te priver de grosses heures de production, te refile une flemme sans pareil. Et je sais très bien de quoi je parle. Ils ont changé le monde en créant des réseaux sociaux, nous changeons nos habitudes en nous agrippant à ces réseaux sociaux et ces habitudes là nous empêchent de travailler à changer le monde à notre tour. Gare à la dépendance et à l’isolement social! 

Pendant tout ce temps, je me suis offert un plaisir qui n’a pas de prix: Des vacances à la maison! Famille, amis, bien aimée, etc., tout y était. Moments « requinquants » comme jamais. Au bled, j’ai eu la joie de rencontrer les mondoblogueurs Gillaume Djondo et Renaud Dossavi, deux types aussi intéressants dans le réel que dans le virtuel (un bravo au second pour son premier ouvrage « Rosées Lointaines »). J’ai également pu constater la nette amélioration des infrastructures routières de Lomé ainsi que le lot de soucis qui va avec. En effet, un jour ne passait pas sans que je n’assiste personnellement à un accident de route ou qu’une connaissance m’en fasse part. Et pour avoir été très actif en circulation, je me permet de dire haut et fort que: L’automobiliste, et surtout, le motocycliste loméens ne savent ni conduire ni se conduire. En d’autres termes, le code est pas maîtrisé peu respecté et c’est souvent celui qui fait la faute qui est prêt à descendre de son engin pour remonter les bretelles à l’autre. Dans ces conditions, comment éviter les maux de tête de nos pauvres médecins et infirmiers déjà surchargés et extrêmement limités en infrastructures sanitaires. La prise de conscience à ce propos est de mise!

214525-Pray-For-ParisAussi, pendant tout ce temps, j’ai suivi avec grande fierté le parcours 2015 couronné de succès, du duo « Dois Africanos », un groupe que je côtoie depuis mon arrivée au Brésil en 2013. Pendant ce temps, j’ai prié pour Paris, mais aussi pour les nombreux autres pays où le terme « attentat » est une affaire de tous les jours, et pour tous ces pays qui souffrent de maux de différents genres, mais tout autant ravageurs, voire plus… Pendant tout ce temps, je me félicitais d’être un fan de l’Olympique Lyonnais, premier club français à posséder son propre stade (Bravo au Président Aulas) et je m’insurgeais contre l’ampleur disproportionnée qu’a pris l’affaire Valbuena-Benzema et au vu de ce qu’il nous montre cette saison, je me dis que ce serait con de laisser le dernier cité à la maison pour l’Euro. Sans son meilleur joueur, la France ne remportera pas cette compétition. Dit et signé (Bien sûr, fallait que je ramène des histoires de foot dans cet article. Quand on est accroc, on est accroc).

Enfin, pendant tout ce temps là, j’ai pris le temps de me remettre des effervescences de l’année écoulée, de démarrer 2016 avec de nouvelles résolutions et perspectives, et par le présent billet, je pense qu’il est temps de vous souhaiter une bonne, heureuse et fructueuse année. L’Afrique a besoin de ses fils pour lui permettre de retrouver la gloire qui était sienne à une certaine époque. Préparons nous à changer le monde, ceci dit, apprenons à mieux utiliser notre temps et soyons productifs, car un petit africain productif est une petite Afrique productive et plusieurs petits africains productifs équivaudront à une Grande Afrique Productive.

Salam!


Quand Allah s’invite au pays du Christ Rédempteur

  • Il est 20 heures, nous sommes un dimanche, jour de match entre Fortaleza et Ceara, les deux clubs rivaux de la région où j’habite, et Dieu seul sait ô combien il est dangereux de se pavaner dans les rues pendant ces moments (dépendamment du score final, il y a souvent de ces supporteurs qui deviennent un chouya violents et s’engagent dans des « sortes d’interaction » avec autobus, personnes et autres biens publics, que je jugerais très peu honorifique vis-à-vis du genre humain. Bref…) À cette heure, je sors de l’église pour rentrer chez moi, j’arrive à l’arrêt de bus et il y a cette dame, dans la soixantaine je dirais, assise toute seule. Dans son visage, j’entrevois une certaine inquiétude. A-t-elle peur de moi ? Dans ma tête, je me demande si c’est mon physique imposant qui l’effraie ou si c’est l’événement du jour. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir, car très vite, j’obtiens ma réponse lorsqu’elle s’adresse à moi en disant:  » Quel bus vas-tu prendre, mon fils ? »
  • J’ai tout de suite compris. La dame n’a pas envie, à raison, de rester toute seule à l’arrêt. En principe, n’importe quel bus passant sur cette avenue peut me conduire chez moi, mais en bon samaritain, en bon petit chrétien qui vient, en plus, de recevoir le Corps du Christ, je décide d’attendre avec elle jusqu’à ce que le sien n’arrive. Elle semble ravie. Et en attendant que le car ne vienne, elle engage de nouveau la conversation :

Elle: Tu n’es pas d’ici non ? Tu viens d’Afrique ?

Moi: Oui, je suis Africain, je viens du Togo. C’est un pays de l’Afrique occidental

Elle: Ah je vois. Donc c’est dans ta région que les chrétiens sont persécutés et tués par les musulmans, non? Pauvres chrétiens !

Moi (Un peu surpris, mais je commence déjà par m’habituer à ce genre de propos stéréotypés): Non non, chez moi, il n’y a aucun problème entre chrétiens et musulmans. C’est vrai que dans quelques pays du continent il y a des rivalités sanglantes entre ces deux groupes, mais on les compte sur le bout des doigts. Sinon, dans mon pays, comme dans la plupart des nations africaines  Etats africains, il n’y a rien. L’islam, c’est une religion comme les autres. (…).

Elle (semblant n’avoir rien capté de tout ce que j’ai dit, et avec un air méprisant au plus haut point): Hmmmn, en tout cas, ces gens-là, cette religion, que Dieu m’en garde.

Moi (voulant coûte que coûte la faire changer de regard sur le sujet): Non, mais sérieux, il ne faut pas laisser des cas isolés influencer votre opinion. Oui, Il y en a qui aujourd’hui salissent le nom, l’image de l’islam, et ce qu’on sert ici dans les médias n’arrange pas les choses. Mais en vérité, c’est une religion qui a la même valeur que le christianisme et le reste, elle est aussi de Dieu et voilà. Je le répète, chez moi comme dans la plupart des pays africains, musulmans et chrétiens vivent en paix et ensemble. Je suis un chrétien (je lui montre le chapelet que j’ai sur le poignet), catholique, et je reviens d’ailleurs de la messe. Ma famille l’est aussi, mais mon grand frère par exemple a décidé de se convertir et aujourd’hui il est musulman. Sa femme est chrétienne et leurs enfants choisiront leur propre orientation religieuse plus tard. Tranquille quoi. Ce n’est même pas un sujet sur  lequel nous nous attardons.

Et notre dame de rester muette pendant un moment. J’ai pu sentir qu’elle a été légèrement surprise de m’entendre dire que j’ai un grand frère musulman. Enfin, je veux bien avoir tort sur ce coup, mais hélas… Un bus arrive, et elle s’empresse de me dire que je peux y aller. Je réplique en disant que ça ne me gêne pas d’attendre, mais elle me dit :  » Non c’est bon,  tu peux partir ». En montant dans le bus, je l’entends continuer à rouspéter derrière. Comme quoi, vaut mieux être seul dans une période de danger que d’être accompagné du frère d’un musulman.

Si aujourd’hui l’islam fait peur et inspire autant de mépris, qui en sont les responsables? Lesdits islamistes ? Les médias ? Ou les détenteurs de l’information ? Quelque part, je m’en fous un peu de savoir qui est plus trempé que qui parce que, responsables, nous le sommes un peu tous. Cette dame, comme beaucoup d’autres, l’est parce qu’elle a accepté d’emblée l’image de l’islam véhiculé dans les médias, sans effectuer le moindre effort critique. De nombreuses gens et moi le sommes parce que nous savons ce qu’il en est vraiment de cette religion, mais ne faisons pas grand-chose pour montrer son vrai visage. Voyez-vous, chacun de nous a une petite part de responsabilité.

Ce fut la troisième fois que je m’engageais dans une discussion à propos de l’islam ici au Brésil, et pour la troisième fois, j’ai compris qu‘Allah est n’est pas connu mais est méprisé au pays du Christ Rédempteur. Aujourd’hui, je me dresse en tant qu’habitant du monde, et dans le souci de promouvoir le partage d’un message de paix, la tolérance, l’acceptation de l’autre dans son altérité et dans son identité, je me dis prêt à œuvrer pour défaire les idées préconçues et discriminatoires qui existent dans ma communauté. Et vous, consentez-vous à le faire dans la vôtre?


Terrorisme au Kenya: À qui profite le crime?

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Lamentable, choquant, inadmissible, inhumain, barbare, sauvage, (…) Je ne trouverai jamais assez d’adjectifs pour qualifier cet acte de terrorisme, survenu sur le campus de l’université kényane de Garissa, située dans l’est du pays. Non mais Allô quoi!

Au nom de quoi ou de qui peut-on se permettre de mettre un terme à 147 vies humaines? Comment est-ce qu’un homme normal, possédant toutes ses facultés mentales, peut-il se lever un beau matin, puis aller jouer à Hitler quelques instants après? J’ai envie de croire qu’il y a une raison derrière tout ça. J’ai envie qu’on me dise qu’il y a quelque chose qui puisse justifier une atrocité de cette envergure. Parce-que là, je ne sais plus quoi penser.

Messieurs les Shebabs,

Allez-vous prétendre que c’est au nom d’Allah que vous menez ces actes? Non, foutaises!! Détrompez vous tout de suite hein. C’est du terrorisme, pur et simple. Dieu n’a jamais prôné la terreur, ni la violence ou le meurtre, donc laissez le en dehors de ça. Vous ne servez que le côté sombre du genre humain, côté dont vous êtes d’ailleurs, l’une des plus belles représentations. Je suis d’autant plus déçu de vous parce que vous ne vous rendez même pas compte que vous ne faites que nuire à l’image de la religion islamique, laquelle dans le fond, est pour la paix, l’humilité, la tolérance et la charité.

Si votre objectif véritable était de faire du Kenya et des autres pays que vous investissez, des lieux où l’insécurité est reine et où la peur de circuler librement est quotidienne, alors là, vous auriez été sur les bons rails. Mais là, au nom de l’Islam, au nom d’une sainte institution, vous avez fait pleurer une bonne centaine de familles et une fois de plus, avez dégoûté le monde entier.

Aujourd’hui, j’hésite. Devrais-je vous condamner et demander aux grandes puissances de vous pourchasser, puis en finir avec vous une bonne fois pour toute? Ou devrais-je vous implorer de revoir vos méthodes, vous supplier d’arrêter de commettre ces actes de terrorisme? Même à moi, qui rédige ces lignes, ces questions sonnent faux. Et ces requêtes là ne peuvent connaître de suite que dans un monde utopique. Une question importante subsiste: Le terrorisme est tous les jours condamné, mais ne les actes de terrorisme ne cessent de s’amplifier. Que ce passe-t-il donc? On essaie de l’endiguer ou on l’a promeut? Et surtout, à qui profite le crime?


J’ai fait un rêve

Le rêve de Manzama Marek ABI

J’ai fait un rêve dans lequel, quelqu’un a affirmé que : « le zèbre ne cache pas sa zébrure ». Cela m’a fait comprendre  pourquoi l’Afrique ne cache pas  ses difficultés et s’est muée de ce fait en quémandeuse notoire.

J’ai fait un rêve dans lequel, quelqu’un m’a signifié que : « Le tigre ne proclame pas sa « tigritude », il saute sur sa proie et la dévore ». Et cela m’a permis de comprendre pourquoi l’Africain aime les coups bas, coups d’Etat et bien d’autres types de coups… (Ô mon premier amour… Quand j’y pense, …)

J’ai fait un rêve dans lequel j’ai ouï dire que c’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle. Là, je me suis tout de même inquiété lorsque j’ai pensé à l’éventualité du fait que la vieille corde ne tienne plus. Que faire alors dans ce cas? On en tisse une toute nouvelle conforme à la précédente ou l’on prend quand même en compte cette dernière usée? Je connais l’avis des conservateurs.

J’ai fait un rêve dans lequel quelqu’un m’a dit que tous les hommes sont égaux mais, il y en a qui sont plus égaux que d’autres. Ah oui, là j’ai compris que nous ne pouvions pas tous avoir un compte en banque avec le même montant que celui de Bill Gates, et aussi, même si j’y ai eu du mal, j’ai quand même réussi à comprendre que c’est la raison pour laquelle nous ne mangeons pas tous trois fois par jours, n’avons pas tous droit à un toit sous lequel nous abriter, n’avons pas tous droit à l’eau potable, aux vaccinations et autres soins médicaux, etc.…

J’ai fait un rêve, au cours duquel j’ai cru voir quelque chose. J’ai cru voir qu’une partie de la relève africaine est en train de dévier dangereusement de sa voie. L’alcool, le sexe et la drogue s’obtiennent tels de petits pains, donc plus les jours passent, plus les boulangeries du vice s’emplissent. Alarmant voire désespérant pour l’Afrique de demain, mais, « l’espoir fait vivre », m’a affirmé une voix dans mon rêve. Bon, en même temps, l’espoir est nègre, non?

Un « Eto’o » a vécu son rêve, a fait rêver, a donné des envies de réussite à des milliers de jeunes, et grâce à lui, des centaines, voire plus, ont trouvé la force d’y croire et de se battre pour finalement atteindre leur objectif de devenir footballeur. Imiter Samuel Eto’o, pour moi, dans un contexte de réussite professionnelle, c’est dans nos cordes. Certes, il faudra qu’on nous donne la chance de faire nos preuves, mais il s’agit en prime abord d’une question de volonté, de détermination et d’application à la tâche et d’humilité.

J’ai fait un dernier rêve, ou plutôt, j’ai un rêve: Celui de contribuer, dans la mesure  du possible, au développement de mon pays le Togo et de mon continent. Des rêves, nous en avons tous, mais seuls les rêves pour lesquelles l’on se bat deviennent réalité quoiqu’ils ne soient pas souvent faciles à réaliser. Tout dépend de combien l’on y tient et le matin venu, l’on a deux choix possibles : soit on reste couché et on continue de rêver, soit on se lève et on part travailler à réaliser ce à quoi l’on aspire. Pour ma part, je choisis la deuxième option, et toi ?  Gardons aussi en mémoire que c’est en nous réalisant que nous aurons réalisé l’Afrique prospère.

PS: Ce billet est dédié à la jeunesse africaine dans son ensemble et fait partie (en version rééditée) des textes de l’ouvrage Rêv’Evolution dont je suis coauteur.


Afrique: Parlons rêves, parlons évolution (2)

 

 

Nous sommes la jeunesse pensante de l’Afrique. Nous sommes les élites de demain, l’avenir de notre cher continent.  Nous avons beaucoup de choses à dire, et nous n’avons qu’une seule requête: Ecoutez-nous!

 

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« Nous rêvons d’une Afrique. D’un continent dynamique qui prospère dans tous les domaines, et  qui aussi, porte un regard spécial sur la santé de sa population. D’un continent où l’on développe des politiques publiques ayant pour principal objectif la consolidation ou la reconstruction des systèmes de santé . En regardant les récents événements qui ont secoué notre terre mère, on a vu les limites de nos Etats, leurs difficultés dans la façon de gérer la situation par eux-même. Il est temps de commencer à penser à la santé de la population africaine d’une manière un peu plus intégrale; il ne faut plus regarder la maladie tout simplement comme un phénomène isolé mais plutôt, rechercher les facteurs déclencheurs de celle-ci. Il faut introduire un système qui puisse favoriser la prévention. Aujourd’hui, dans, les pays développés, on voit clairement comment ce système fonctionne et à quel point il est efficace. Et à titre personnel, mon souci, c’est de voir la santé de mon peuple recevoir une plus grande attention. Seuls des hommes bien portants construiront une plus belle Afrique.» Reagan Nzundu Boigny, Sciences Infirmières, Fortaleza (Brésil), Congolais. 

« Sur les bancs d’école, j’ai toujours été une très bonne élève. Mais lorsque je suis arrivée ici (au Brésil), j’ai remarqué que je n’étais pas aussi bien préparée que je le pensais pour l’Université. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le rythme malgré le fait que la plupart des cours étaient dispensés en Portugais, langue qui se trouve être la langue officielle de mon pays. Si j’avais eu l’opportunité de recevoir une meilleure formation de base, je n’aurais certainement pas autant ramé pendant mes premiers semestres. Alors, pourquoi ne pas essayer d’apporter un peu de sang frais à ce système d’éducation qui est le même depuis un peu trop longtemps et qui n’est plus totalement adapté à l’ère que vous vivons actuellement? Revoir la structure des écoles, promouvoir au sein des établissements l’usage de la technologie (Internet) et des programmes d’incitation à la lecture et à l’écriture, seraient déjà bien pour un début. » Benvinda Ie, Lettres Anglaises, Fortaleza (Brésil), Bissau-Guinéenne. 

« J’aspire à une Afrique jeune, forte, conscientisée qui aurait compris le rôle crucial que pourrait jouer la femme pendant son avancée vers l’émergence. » Taman Birénam Abi, Audit et Management, Paris (France), Togolaise. 

« « Finis vite tes études, mon enfant ; tu commenceras vite ta vie professionnelle et tu auras un bon salaire ; plus tard, une bonne retraite parce que tu auras longtemps travaillé et tu seras un grand cadre » Telle est la rhétorique que nos grands-parents ont « chanté » à nos parents et que nos parents nous répètent aussi. Cependant, il est opportun de faire un constat simple : cette manière réductrice de voir les choses empêche l’innovation et la créativité ; après une vingtaine d’années de travail, on finit par vivre pour payer ses factures, la dette immobilière et la dette contractée pour la scolarité de ses enfants avec des apparences de richesse flagrantes. Moi, je dis NON à cela ; il est temps pour la jeunesse africaine d’entreprendre ; de créer de la valeur, de créer de la richesse en créant des entreprises ; Il ne s’agit pas pour moi de lancer un appel à une course effrénée pour la richesse matérielle mais plutôt d’appeler à une prise de responsabilité ; Non seulement, nos mentalités auront changé avec l’émergence d’une véritable classe moyenne entreprenante mais aussi nous pourrons laisser un héritage «précieux» à nos enfants! » Warou Sousso Charles Tchamdja, Economie, Lomé (Togo), Togolais. 

Et moi dans tout ça? Ah, cousin lecteur, tu aimerais que je pose aussi mon paragraphe, c’est ça? Que cela changera t-il? Hein? Pardon? Bon, okay. Mais c’est uniquement pour te faire plaisir hein. Bref, (…)

En Afrique, nous avons tout ce qu’il faut pour être prospère, mais uniquement sur le papier. Eh oui, il faut le dire, la réalité du terrain est toute autre. Dans presque tous les secteurs d’activités, il y a encore beaucoup d’efforts à fournir. De l’éducation à la santé, de l’agriculture à l’industrie, du sport à l’art, etc, les avancées se font à pas d’escargot. Voyez-vous, le puzzle est à priori assez complexe, difficile à décortiquer, mais, l’une des clés qui en résoudrait une belle partie n’est rien d’autre que la volonté politique. C’est ici que certains me diront qu’on essaie quand même. Peut-être, mais ce n’est visiblement pas assez. Oui, on vient tout juste d’obtenir nos indépendances, oui, il nous faut du temps pour rentrer dans les rangs de ceux qu’on appelle chaleureusement « pays développés », et oui, pour l’instant, nous sommes encore des escargots. Mais au moins, soyons des escargots très rapides!!!

Se complaire ou se faire à une situation dans laquelle l’on se trouve n’a jamais aidé à faire évoluer quoique ce soit, si ce n’est la stagnation, voire, le recul. C’est à l’envie et au travail acharné qu’on obtient l’évolution. Si ces traits sont minimes, ou pire, abonnés absents chez nos dirigeants, alors là, on peut dire adieu à toute sorte de développement. On aura beau parlé de l’émergence, on ne verra jamais sa queue. Aux leaders d’aujourd’hui donc, et à nous, ceux de demain, de prendre conscience du rôle que nous avons à jouer et de nous mettre au service de notre mère Afrique.


Afrique: Parlons Rêves, parlons évolution (1)

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Nous sommes la jeunesse pensante de l’Afrique. Nous sommes les élites de demain, l’avenir de notre cher continent.  Nous avons beaucoup de choses à dire, et nous n’avons qu’une seule requête: Ecoutez-nous!

« Personnellement, au fil des années, j’ai compris l’importance du Droit et je trouve dommage que beaucoup soient lésés dans leurs droits tout simplement parce qu’ils ne les connaissent pas. Des femmes battues dans leur foyer et supportant tout en silence sans savoir qu’elles peuvent obtenir justice, d’autres personnes qui commettent des actes sans savoir au préalable quelle sera leur responsabilité en cas de problème.

Mon souhait pour palier à cet état de fait est de faire apporter des modifications à l’éducation des jeunes. Pour une première fois, « casser » le mythe du « droit réservé aux Juristes » et faire comprendre que tout le monde est concerné; après tout, nul n’est sensé ignorer la loi … Pourquoi dans ce cas ne pas instaurer des cours de Droit dans le système éducatif, plus précisément à partir du second degré ? Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on souvent. Prendre ses dispositions au prime abord est préférable au recours à un avocat et à l’engagement dans un procès éprouvant et onéreux. » Latifa Sanoussi, Droit, Dakar, Béninoise.

 »L’Afrique aujourd’hui est une mine que l’on exploite à la pelle, le ratio Travail-Rendement n’est pas optimal. L’informatique industrielle et la création de systèmes automatisés de dernière génération seront sans aucun doute pour elle un moyen de tenir tête aux puissances industrielles tout en relevant le niveau de vie de ses habitants. Nous rêvons tous d’une Afrique développée et moins endettée. » Jean Paul Kassegne, Médécine, Paris, Togolais.

« L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de civilisation et doublerait les forces intellectuelles du genre humain », Stendhal. Victor HUGO, lui, disait que « la femme est une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse ».Vous les femmes, femmes noires, femmes africaines, vous détenez 60% de la réussite de l’Afrique de demain et les hommes 40.Vous, honorables mères et futures mères ,femmes fortes et actives, êtes les détentrices de nos valeurs les plus profondes et faites office de premières éducatrices. Ceci étant, qui de mieux que vous pour réveiller en vos fils et filles cette volonté d’être sans cesse meilleur et cette envie de participer au développement de ce continent dont vous êtes la plus belle représentation? Prenez conscience de votre importance et ne laisser aucun homme vous limiter au torchon et à la serviette! » Jean de Dieu Adokoum, Dakar, Sénégal, Togolais.

« L’Afrique aura besoin d’exploiter, elle même, son uranium, cuivre et fer pour renforcer ses défenses; son pétrole pour mettre la main sur l’économie mondiale ; son coltan et son silicium pour entrer dans la course à l’apprivoisement de la technologie. Impossible d’oublier ses terres fertiles dont les vertus ont toujours été adulées et qui, pour plusieurs, font de l’agriculture le premier domaine à sérieusement exploiter afin d’initier le fameux développement économique. Oui, c’est vrai… mais qui sont ceux-là qui le feront ? Pourquoi le feront-ils ? Et comment ? Le point de départ du développement du continent berceau de l’humanité, c’est son peuple. La croissance de l’Afrique commencera quand l’Africain aura appris à respecter sa culture, l’étudier, la critiquer et à faire prévaloir ses valeurs. Ainsi, il saura construire ce qui lui est utile. » Cristal Tshishimbi, Informatique, Rio Tinto, Brésil, Congolais   

« Oui, oui je crois en cette Afrique de demain, cette Afrique prospère et forte. Puisse le Continent Noir, un jour, rattraper son retard. Mais cela devra passer par d’énormes sacrifices, un travail acharné et sans relâche mais aussi et surtout par une prise de conscience de tout un chacun de son importance et de son rôle dans l’évolution de ce continent. Il n’appartient qu’à nous de nous poser les bonnes questions afin de changer les comportements et attitudes et de faire évoluer nos secteurs d’activité respectifs.

Mon rêve est celui de voir dans les années à venir une Afrique grandissante sur toutes les échelles, le domaine pharmaceutique (souvent oublié) y compris. La prise de conscience des populations et du gouvernement par rapport à l’importance de la pharmacie dans le système de santé d’un pays est de mise. D’où l’urgente nécessité d’un plus grand investissement dans ce secteur ô combien utile, mais généralement placardé sous l’ombre de la médecine. Aussi, il faudrait donner plus de valeur à des branches telles que la pharmacie d’industrie, la pharmacie hospitalière, la pharmacie clinique, la biologie et les sciences fondamentales. » Yvonne Napo-Koura, Pharmacie, Lomé, Togo, Togolaise.


Essayez surtout de rester en vie en 2015

Camarade lecteur, camarade lectrice, euuuhhh (…) Au fait, dites moi: Pourquoi le mot « camarade » n’a-t-il pas de féminin? Les inventeurs de la langue française sont en panne d’inspiration ou c’est là une manifestation de l’émancipation du genre féminin? Bah là, moi je comprends plus hein. En principe, je devais commencer ce billet en écrivant « camarade lecteur, camaradine lectrice » ou encore, » camarad lecteur, camarade lectrice », seconde option qui collerait d’ailleurs avec la syntaxe de la langue de Molière. Ou bien? Bon bref, ce n’est pas pour ça que nous sommes là…

Crédit photo: www.hrmlogistica.com.br
Crédit photo: www.hrmlogistica.com.br

Donc je disais, camarade lecteur, camarade lectrice, je viens te souhaiter à travers ce billet une bonne et heureuse année 2015. Bon, tu connais la chanson mais, toi même tu sais combien les jours peuvent se suivre et se ressembler comme deux gouttes de larmes de chien. Ce n’est pas parce que le 4 a laissé sa place au 5 que ta vie va changer hein. Le 2, le 0 et le 1 sont toujours bien place et peuvent représenter le fait que presque tout restera statique autour de toi. Nous les Hommes, avons parfois besoin de cette période  pour nous donner  l’illusion d’un énième nouveau départ, qui bien souvent, nous fait prendre de nombreuses  nouvelles résolutions que nous n’appliquons pour la plupart, que pendant le premier mois de l’année et puis basta! Nous voilà revenus à ce que nous étions l’an dernier.

En vérité, un nouveau départ peut être enclenché à n’importe quel moment.Pour certains, ça part de la naissance de leur premier enfant, pour d’autres, de la guérison d’une maladie supposée fatale, de l’obtention d’un diplôme universitaire ou d’un boulot fort intéressant, de la rencontre de l’âme-sœur, etc. Il n’est alors pas forcément besoin d’attendre la nouvelle année pour une remise en question de nos habitudes. On se tromperait à nous même. Donc, mon cher ami, tout ce que je nous souhaite, c’est de rester en bonne santé et en vie, et aussi, (…) Hein? Quoi? Il est trop tard pour faire mes vœux? Foutaises!! Je peux même te donner 5 arguments pour me justifier:

1- Si je balançais cet article le 31 Décembre ou le 01 Janvier par exemple, alors là, les gens se seraient inquiétés de ma vie sociale. Tout le monde est occupé à se saouler et moi je suis seul devant mon écran à écrire??? Quand même!! Un peu de quand même.

2- Si je publiais dans les 6 jours qui ont suivi, bah certains allaient se demander si j’ai bien fêté. Normalement pour se remettre d’une belle fête du nouvel an, il faut une semaine minimum, non?

3- Si je divulguais dans les deux semaines d’après, ce n’aurait pas été gentil de ma part de te souhaiter une bonne année et tout le tralala qui va avec alors que le monde entier était Charlie. Je me trompe?

4- Si j’ai décidé d’attendre, c’était aussi pour prouver à certains la véracité de ce que je disais plus haut. Entre nous, lecteur, avoues qu’il y a des résolutions que tu as prises au début du mois et qui aujourd’hui, sans que tu ne te sois toi-même rendu compte, ont déjà été rangées aux oubliettes.

5- Bon bah, il n’est jamais trop tard. Mieux vaut tard que jamais. Laisses moi tranquille.

Maintenant que tu es convaincu, je te souhaite une bonne et heureuse année 2015, et aussi, je nous souhaite d’avoir le plaisir de nous prêter au même rituel pendant plusieurs années encore. Et, spécialement pour mes confrères mondoblogueurs, je me joins aux mots d’un des nôtres pour compléter mes vœux.


Ça, c’est une affaire de Parents Africains

Crédit photo: allocine.fr
Crédit photo: allocine.fr

 

 

Nous le savons tous, nos parents sont merveilleux. Mais nous savons aussi qu’ils peuvent se montrer orignaux, très originaux, dans leurs réactions, propos, conseils, etc. À suivre, un Top 10 de situations qu’on aura vécu ou qu’on ne peut vivre qu’avec un parent africain. Je te promets, cher lecteur, si toi aussi, tu viens de là, tu t’y retrouveras forcément. Et si ce n’est pas le cas, bah tu vas quand même te marrer.

1- Tu es tranquille dans ta chambre et on te fais savoir que Papa t’appelle. Généralement, ça sent pas vraiment bon, mais ce jour là tu sors, très inquiet, et tout ce qu’il te demande, c’est de lui remettre la télécommande qui se trouve sur la table, laquelle, faut bien le préciser, se trouve à un mètre du sofa sur lequel il est assis ou couché. Là dans ta tête, tu as envie de lui dire « Non mais Allô quoi! L’esclavage, c’est terminé hein! ». Mais heureusement  pour toi que ce scénario ne se passe que dans ta tête, donc tu t’exécutes et tu prends ta route.

2- Restons avec les Papa. Là, vous êtes dans un bar. Et il y a toujours ce moment décisif qui arrive: Choisir la boisson. Commandes une bière et il dira: « Non mais depuis quand tu bois, toi? ». Commandes une sucrerie et il dira: « Non mais, c’est devant moi tu veux faire semblant? ». Bref, il trouve toujours à redire, le papa.

3- Ceci se passe souvent avec les Mamans. Vous êtes en train de faire des courses au supermarché et tu vois un article qui t’intéresse énormément. Tu sais très bien que vu le prix, tu n’as que 10% de chances de l’obtenir. Mais tu tentes le coup, et quand c’est non, comme tu t’y attends dès le départ, elle a souvent deux façons de te répondre:  « Dégages là-bas », tout simplement. Rapide et efficace. Ou soit,  « Attends, c’est tout le supermarché que je vais t’acheter ». Oui oui, tout dépend de son humeur du jour.

4- Celle là, nous l’avons presque tous traversé: La fameuse session « Bastonnade ». Papa ou Maman, peu importe. Ce qui est sûr, c’est que tu as déjà, au moins une fois dans ta jeune vie, pris très très cher après avoir fait une gaffe. Eh oui, les parents Africains sont débordants d’énergie et nous l’avons appris à nos dépens.

5- Affaire d’école. Ils ont tous été les meilleurs tout au long de leur cursus scolaire et ne manquent pas une seule occasion pour te le rappeler. Ils n’oublient surtout pas de te mentionner le fait qu’ils étudiaient sous les lampadaires des voies publiques et marchaient dix kilomètres pour se rendre à l’école, le tout sans un seul franc dans la poche et sans un seul grain de maïs dans le ventre. Mais toi, malgré toutes les conditions qu’ils t’offrent, tu ne ramènes qu’un 14/20 et tu es cinquième de la classe. Décevant!

PS: Suite à un discours du genre, un pote a trouvé le courage de répondre à son vieux que: « Mais Papa, en même temps, ton père, lui, n’était pas un préfet hein ». Le quart d’heure qui a suivi n’aura pas été facile pour lui. Vous voyez ce que je disais en Top 4?

6- Parents Africains et Nouvelles technologies, ça fait deux. Samsung Galaxy, Apple, Windows, etc, pour eux, c’est du charabia. Si tu te  décides d’offrir un I Phone 6 à ta daronne par exemple, c’est que tu t’engages aussi à passer les six prochains mois de ta vie à lui montrer comment faire un Selfie. Pas facile du tout.

7- Ils ne blaguent pas avec l’autorité. Et forcément, ça te joue quelques tours surtout lorsque tu décides d’aller à une fête, à un concert ou en boîte avec des amis. Quand on te dit non, c’est non. Essaies un peu d’insister et t’auras la réponse qui te refroidie direct: « Tu as fini d’étudier toutes tes leçons? ». Réponds par l’affirmative et ce sera: « Apportes moi tous tes cahiers de cours qu’on vérifie cela », ou encore,  » Tsruu, dégages là-bas, est-ce qu’on finit d’apprendre? ». Dis leur que tu es en vacances et ils te diront de prendre de l’avance sur l’année scolaire prochaine. C’est tout simple, camarade: Non, c’est non.

8- Ils ont toujours raison (Parfois, ce n’est même plus une affaire d’autorité, mais de dictature). Jamais (enfin, presque jamais) ils n’admettront qu’ils ont eu torts. Oses oser d’essayer de tenter de leur prouver que cette fois, la faute est à eux, et la case Top 4 ne sera plus loin. Il n’y a que les grands parents qui réussissent à bien les recadrer.

9- Les papas Africains sont très souvent des « Papa Poule ». Les gars, disons-nous la vérité. Au moins une fois, nous sommes partis rendre visite à une copine, nous sommes tombés sur le père, et celui ci nous a gentiment indiqué que sa fille est absente, même s’il était possible de la voir ou de l’entendre parler dans la maison. Faut croire qu’ils savent ce qu’ils ont fait aux filles d’autrui dans leurs jeunesses et prennent des mesures préventives vis à vis des leurs. Bon, je dis ça mais je ne dis rien hein.

10- Ils ne prennent pas ton parti en public: Tu te bagarres à l’école par exemple, eh bah, tu as beau avoir raison, ils vont valider et même demander qu’on double ta sanction. Ils ont toujours à redire, tu n’es jamais assez bon. Ils demandent toujours plus et ça pompe souvent les nerfs. Mais ça forme, ça rend fort, ça donne envie de toujours se surpasser. Et une fois que tu commences à te construire et à réaliser de grandes choses, ils sont les premiers à être fiers de toi et ne le cachent pas. Et cette sensation là n’a pas de prix. Bref, c’est ça le parent Africain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Elle, c’est Bella Bellow!

Bella Bellow, pionnière de la musique togolaise
Bella Bellow, pionnière de la musique togolaise

Elle est la Cesaria Evora du Togo, et bien plus encore. Elle a inspiré et continue d’inspirer des nombreux d’artistes, tels qu’Afia Mala, Angélique Kidjo, etc. À travers sa si douce et belle voix, sa musique aussi originale qu’enchanteuse, elle serait certainement passé du statut d’étoile montante de la musique togolaise et africaine à celui d’Icône mondiale du quatrième Art. Oui oui, je vous le dis, ses œuvres sont d’art et sa voix, d’or. Camarade, je vous présente Bella Bellow, la seule et éternelle pionnière de la musique moderne togolaise.

Georgette Nafiatou Adjoavi, de son vrai nom, va faire ses débuts sur scène en 1963 lors d’une fête scolaire. Sa prestation laisse de marbre tout un public, émerveillé par cette voix que l’on ne peut écouter sans ressentir la grande émotion qu’elle partage. Dès lors, tout le monde veut se l’arracher et cela permettra à la belle d’enchaîner prestations sur prestations à d’autres fêtes scolaires et évènements populaires. À cette époque, elle n’est encore qu’une prometteuse sociétaire de l’école des Beaux-Arts d’Abidjan lorsque l’un de ses professeurs va l’introduire au grand producteur Gérard Akueson, lequel ne se fera pas prier pour la prendre sous son aile. Ainsi naîtra Bella Bellow, la diva.

L’ascension de la Blueswoman Africaine

Avec Akueson, cette grande fan de Miriam Makeba va voir les portes des grandes scènes s’ouvrir à elle, et très vite, elle aura conquis les cœurs d’innombrables mélomanes. En 1965, elle sera invitée par le président de la République du Bénin, Hubert Maga, à venir prester, à l’occasion de la célébration de l’indépendance du pays. L’année d’après (1966), elle prendra part au 1° Festival Mondial des Arts Nègres à Dakar, où une fois encore, sa voix fera des victimes, mais des victimes époustouflées par cette dame qui avec sa voix, réussit à transmettre des sensations de joie, de mélancolie, et à refiler la chair de poule.

À partir de ce moment, Bella Bellow gagnera encore plus en notoriété et remplira les salles partout en Afrique où elle passera. Lomé la capitale de son pays, Douala, Brazzaville, Kinshasa, Bamako, etc., succomberont toutes au charme de sa musique qui est un parfait mélange de traditionnel et moderne. N’en finissant plus d’étendre ses ailes, elle sera parmi les rares artistes africains à avoir chanter à l’Olympia de Paris, puis rendra hystérique plus de 100 milles spectateurs au Stade Maracana à Rio de Janeiro, lors du Festival de la MPB (Música Popular Brasileira). Berlin, Athènes, Rennes et d’autres villes européennes s’empresseront aussi de la faire venir. La désormais surnommée Blueswoman de l’Afrique aura mis l’Europe à ses pieds et fera même un tour aux Antilles. Son album « 30 ans de musique africaine » sera un franc succès avec notamment des chansons comme Rokia, Blewu, Dényigban, … On y constatera également des couleurs de la Bossa Nova, style musical brésilien.

Bella Bellow se séparera un peu plus tard de son producteur, Gérard Akueson, et mettra en place son propre groupe musical, dénommé « Gabada ». Le succès ne la lâchera pas pour autant. Au contraire, elle ne fera qu’empiler le nombre de fans.

Une fin aussi soudaine que tragique et malheureuse

À un moment donné, la Belle va décider de se retirer un tout petit peu de la scène afin de pouvoir consacrer du temps à sa famille. Mais, son grand come-back est prévu, avec notamment une tournée internationale au cours de laquelle elle attaquera le public des Etats Unis d’Amérique avec le Camerounais Manu Dibango. Malheureusement, le sort en décidera autrement. Le 10 Décembre 1973, Bella Bellow trouvera la mort suite à un grave accident de voiture. Ce jour-là, une étoile des plus brillantes de l’Afrique se sera éteinte. On dit souvent qu’un artiste ne meurt jamais, et c’est bien le cas. Aujourd’hui, La Belle se fait toujours présente de par ses chansons, et nous autres, qui n’avons pas eu l’occasion de la voir en live, avons la possibilité de ressentir une petite, mais ô combien précieuse, fraction de tout ce qu’elle a pu transmettre  comme belles émotions à ses nombreux fans.

Aujourd’hui, en ce 10 Décembre 2014, chère Georgette, il y a exactement 41 ans que tu as rendu l’âme (1945-1973). Tu es partie trop tôt, tu sais? Mais bon, dis-toi bien que c’est un honneur pour moi de te rendre hommage et que c’est aussi grâce à des Grandes Gens comme toi que je me sens fier d’être togolais. Fier d’être de la même nationalité que toi. Fier de pouvoir dire « Ow oui, cette voix sublime vient de chez moi. » Que ton âme repose en paix.


Enfin la fin de semestre: Top 5 des choses que j’ai découvertes

Ça sent la fin du semestre, un sacré bol d’air frais que j’accueille les bras grand ouverts. Enfin bref. Qu’est ce que j’ai pu constater ou apprendre pendant ces quatre mois? Top 5.

1- il ne sert à rien de courrir, il suffit de partir à temps. Mais pour nous étudiants ( de l’Ufc en tout cas ), il ne sert à rien de partir à temps, l’important c’est de pouvoir courir, et vite. Devoirs à rendre, séminaires à préparer, aller en cours,, nous avons toujours cette tendance là, de nous lever au dernier moment. Et je l’admets, à ce jeu, je suis intraitable.

2- Les professeurs s’intéressent énormément à l’histoire de l’Afrique. À plusieurs reprises, j’ai été invité à donner des mini-séminaires pendant des cours auxquels je n’étais même pas inscrit. Occasion rêvée pour répéter à tout un auditoire de frères brésiliens qu’en Afrique, on ne vit pas dans les arbres et on ne se déplace pas sur les dos de lions et autres animaux sauvages. Pff, je parle… Qu’ils pensent ce qu’ils veulent. L’occasion m’était plutôt donnée de faire le fanfaron devant les jolies gos, oui. Qui va se négliger?

3- Tu as beau le leur expliquer, mes camarades là ne comprendront jamais le fait qu’en général, chaque ethnie africaine possède sa propre langue. Pour eux, tout est une affaire de dialectes et de créole. J’ai passé une heure à commenter l’affaire là avec un gars et quelques instants après, en voulant faire un commentaire sur les dires d’un professeur, il dit: « Quand vous voyez des pays où l’on parle le créole, comme en Côte d’Ivoire, et partout ailleurs en Asie (…) » Eeeeh…. Tuez moi tout de suite.

4- Sur le campus, ça s’amuse beaucoup, mais ça travaille dur aussi. Qui a dit que blanc bosse pas? Les semestres précédents étaient assez relax, donc je regardais plutôt l’intensité et la fréquence des fêtes organisées sur le campus. Ce semestre-ci, le niveau d’intensité a fortement augmenté, et avec les centaines de séminaires que nous avons eu à faire, j’ai pu noter l’excellent niveau des camarades, et ce, parfois malgré l’effet du boulot fait en dernière minute. Maîtrise du sujet, explications claires et concises, pas d’hésitation dans le discours, … Bref, ils gèrent.

Rectorat de l'Université Fédérale de Ceara
Rectorat de l’Université Fédérale de Ceara

 

Rectorat de l'Université Fédérale de Ceara
Rectorat de l’Université Fédérale de Ceara

5- Information plutôt intéressante pour terminer. Le bâtiment du rectorat de notre université a été acquis après une partie de Poker. Oui oui, après une partie de poker. Comment en sont-ils arrivés là? Aucune idée. Mais ce que je sais, c’est que le propriétaire l’avait misé et a l’a perdu au profit d’un membre du gouvernement, puis par la suite, la propriété a été offerte à l’université.

 

Rectorat de l'Université Fédérale de Ceara
Rectorat de l’Université Fédérale de Ceara


Avouons que nous, africains, sommes parfois de vrais cas!

Crédit photo: lomé-infos.com
Crédit photo: lomé-infos.com

Quand il est question de critiquer nos dirigeants, nous sommes champions. Mais lorsque pour une fois, ils prennent une décision, une bonne décision qui serait bénéfique au peuple, et Dieu sait combien elles sont rares, nous sommes encore les premiers à ne pas la respecter.

 Je veux parler ici de l’usage du casque et de la ceinture rendue obligatoire au Togo. Le nouveau code de la route comportant cette clause a été adopté le 04 Juin 2013 par l’Assemblée Nationale et depuis Avril 2014, les autorités ont décidé d’être plus rigoureux quant aux respect de cette loi. Cependant, mes chers copains ont l’air de ne pas trop s’en faire pour leur propre sécurité.

En effet, pendant mon séjour à Lomé, j’ai vu à maintes reprises des usagers de la route (surtout les conducteurs de taxi-motos) porter leurs casques, seulement aux endroits où il y a de fortes probabilités de rencontrer des agents de police chargés du contrôle de la circulation. Et pendant la course, où se trouve donc le casque? Bah, sur les cadrans ou sur les phares. Comme si c’est ça qu’il faut protéger en cas d’accident. 

Après, lorsque l’individu se fait surprendre et soutirer des sous par un policier, il crie à l’injustice, ne se fait pas prier pour balancer un florilège de critiques (je l’ai dit plus haut, on est champion à cet exercice), et n’imaginez même pas le nombre d’insultes par minute qui défileront dans sa tête à l’égard de ce « Monsieur l’Agent » … Tu avais été pourtant prévenu mon cher.

Nous sommes souvent des cas, mais il y a des cas qui sont plus « cas » que d’autres cas

Contextualisation: Le gouvernement du Bénin a décidé de suivre les pas de son voisin, le Togo, et dès le 02 Août 2014, le port de casque est également devenu obligatoire pour les motocyclistes. Comment les usagers de ce beau pays, eux, reçoivent-ils cette nouvelle décision? À la togolaise? … Certainement pas. Retenez en tout cas que ce ne sont pas des paroles en l’air lorsque je dis qu’il y a des cas qui sont plus « cas » que d’autres cas. Illustration en images:

Crédit photo: revue-afrique.com
Crédit photo: revue-afrique.com

 

Il y a des moments où les images en disent plus long que les mots. En voici un. Eh oui, tu ne te trompes pas mon cher, c’est une casserole que notre maman a sur la tête sur la photo en bas, à gauche. Décidément, on aura tout vu en Afrique. Bon, je n’ai plus rien à ajouter, si ce n’est un gros « Bravo » à mes frères Béninois pour leur grande ingéniosité. Vraiment, vous êtes forts, les gars.

 

Crédit photo: nordpresse.be
Crédit photo: nordpresse.be

PS: J’aimerais quand même souligner qu’une bonne partie d’usagers de la route respectent ces nouvelles décisions, ce qui contribue à réduire les fins tragiques après accident. 

 

 


Langue maternelle ou Langue officielle?

langueC’est un un fait , l’on apprend mieux quand le message est transmis dans la langue avec laquelle on a eu le premier contact. Ceci étant, en Afrique, il s’agirait de nos différentes langues locales pour plusieurs. Bien souvent, l’enfant naît dans un environnement où on ne lui parle que sa langue maternelle, y passe ses 4-5 premières années, puis patatra, une fois dans le monde scolaire, il est forcé de changer de système, d’étudier dans une langue avec laquelle il ne se sentirait pas forcément confortable.

Dans ces cas là, les enfants ont du mal à s’en sortir. Certains y arrivent, d’autres non. Au Togo par exemple, pour pouvoir admirer le spectacle, il n’y a qu’à faire un tour dans différentes écoles primaires publiques, pour ne citer que celles là. C’est à se demander s’il faut pouffer de rire ou s’indigner. Le français des élèves est de très basse qualité, et cela affecte automatiquement leur évolution dans toutes les disciplines puisque le cours n’est donné que dans la langue de Molière.

Bien… L’idée de ce billet m’est venu après avoir lu l’article « Quand les enfants ont «honte» de parler leur langue maternelle »  d’un compère mondoblogueur, dans lequel un autre problème est soulevé: Aujourd’hui il y a des parents qui interdisent carrément à leurs enfants de parler la langue locale ou maternelle. Il n’y a que le français qui passe. Bon, d’un côté, si le môme, de sa naissance jusqu’à son entrée à l’école n’a connu que la langue officielle de son pays, il serait exempté des problèmes supplémentaires que le manque de familiarité avec cette dernière pourrait causer dans son processus d’apprentissage. Mais en même temps, il perdrait pratiquement tout point d’attache avec sa culture maternelle, la langue étant la voie par excellence à partir de laquelle toute culture est véhiculée.

J’ai pu moi même expérimenté cette situation et elle est tout sauf agréable. Je n’ai pas vraiment été confronté aux langues maternelles de mes parents dès mon plus jeune âge, et aujourd’hui je le paye cash à chaque fois que je me rends dans mes villes d’origine. C’est vrai, à force d’y aller très souvent, j’ai pu capté quelques notions de la langue et de la culture, mais, arrive toujours ce moment pendant lequel, lorsqu’une conversation devient un peu plus profonde, je suis obligé de me sentir mi-snob, mi-idiot. Du genre, je ne comprend plus rien et là, soit je passe par tous les moyens pour m’échapper, soit je reste là, faisant bêtement semblant de tout comprendre.

Dans tous les cas, c’est là qu’on se rend compte du grand fossé qu’une langue peut créer entre deux personnes. Et ça devient bien plus embêtant, absurde quand il s’agit de deux personnes qui ont la même origine, qui sont un même peuple, et qui, à priori devraient partager le même système linguistique.

                             Que devons-nous donc faire face à ce problème?

 

www.menci-igen.net
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La réponse est simple: Il faut rouer son enfant de coups de langue maternelle en journée, puis, lui lire une ou plusieurs histoires en langue officielle le soir avant qu’il ne s’endorme. En d’autres termes, il faut constamment lui parler les deux, voire les trois langues afin qu’il s’habitue à elles toutes. Les petits gosses ont cette facilité là de reconnaître, puis d’apprendre plus d’une langue à la fois, et contrairement à ce que bien de personnes pourraient penser,  ce processus commence bien avant qu’il ne soit en mesure de prononcer le moindre mot, et cette aptitude diminue avec l’âge. Comprenez donc pourquoi j’ai du mal à maîtriser les langues de mes parents aujourd’hui.

 


Réflexion sur ce que serait « mon Idéal »

Crédit-photo: paranormal-theories.com
Crédit-photo: paranormal-theories.com

Mon idéal serait de « Parler ». Servir de porte-parole à toutes ces voies désireuses de crier leurs détresses mais réduites au silence.  Parler pour ces peuples opprimés qui ne veulent rien d’autre que découvrir ce que ça fait de vivre dans la paix et dans la liberté. Parler pour dire ou parler pour redire les dires de ces illustres Grands Hommes qui par le passé, ont été source d’inspiration , ou du moins, auraient dû être considérés comme telle. Mon idéal serait de parler pour toutes ces raisons et d’être écouté par tous. 

Mon idéal serait d’ « Avoir le pouvoir ». Avoir le pouvoir d’amener la paix là où il y a la guerre, d’ envoyer la guerre brûler en enfer, d’éradiquer l’enfer si cet endroit se trouve sur terre. Avoir le pouvoir d’apporter la joie, là où il y a la tristesse, l’amour là où il y a la haine, l’esprit de partage là où règne l’égoïsme. Mon idéal serait d’avoir le pouvoir de permettre à une femme stérile de féconder, de rendre la totalité des facultés à un handicapé, de faire tomber la pluie pour que les semences ne soient pas vaines et que les récoltes soient satisfaisantes, de redonner la vie à celui ou à celle là qui, à la fleur de l’âge, ne méritait pas une mort si soudaine.

Mon Idéal serait tant de choses, mon idéal serait ceci et cela, mon idéal serait tout simplement de pouvoir vivre dans un monde meilleur, où le bien et le bonheur feraient de l’ombre au mal et au malheur, mon idéal serait de n’être entouré que de bonnes gens. Mon idéal serait … Ne cesserais donc tu jamais de courir après cet ultime degré de perfection? Certainement pas, camarade lecteur! Ce serait une façon de renoncer à la vie et la recherche perpétuelle du progrès, de l’évolution positive. Ce serait aussi, quelque part, une façon de renoncer au rêve.

Une chose: La différence entre l’Idéal et le Rêve, c’est que seul le dernier cité peut devenir réalité. Et puis, le premier n’est à priori réalisable que par une force supérieure à celle de l’homme,, c’est clair. S’il faut alors que je me penche sur le cas de mon continent, je ne parlerais plus d’Idéal, mais de Rêve. Et mon rêve serait de voir une Afrique florissante, unie, et avec ses plus grandes et belles valeurs culturelles retrouvées. Mais pour que cela ne devienne effectif, tous ses fils devront avoir les mêmes aspirations, avoir des rêves d’évolution.

Inspiré de la chronique « Meu ideal seria escrever » de Rubem Braga (1913-1990).