Maxtan

Le MAEP attribue un bon point en Gouvernance à la Cote d’Ivoire

 

Le Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (CN-MAEP) a procédé à la cérémonie officielle de restitution des travaux d’évaluation externe de la Gouvernance le 24 juillet 2017, à l’auditorium de la Primature à Abidjan.

La cérémonie a eu lieu en présence de M. Kablan Duncan, Vice-président de la République, des Ministres Ally Coulibaly de l’intégration africaine, et Ly Ramata de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, et de plusieurs experts nationaux et internationaux.

Le Mécanisme Africain dévaluation par les pairs est une initiative de l’Union Africaine visant à améliorer la gouvernance en Afrique, en permettant aux populations d’évaluer la gouvernance dans leurs pays respectifs.
En Côte d’Ivoire, la Commission Nationale a mené des enquêtes et des foras sur un échantillon de population pour recueillir son avis global quant à la gouvernance du pays.

M. Mahmoud Khayal, chef de la mission internationale qui est venue superviser cette enquête a félicité la Côté d’Ivoire pour son adhésion à cette initiative, son engagement dans sa réalisation, et sa promptitude à la mettre en oeuvre.

Pour le chef de mission, les différents experts qui se sont penchés sur des thématiques comme la démocratie et gouvernance politique ; la gouvernance économique et le management ; la gouvernance des entreprises et le développement socio-économique ont globalement salué les efforts des dirigeants ivoiriens tout en faisant quelques recommandations.

SEM Kablan Duncan et le Ministre Ally Coulibaly se sont dits honorés de voir la Côte d’Ivoire citée comme exemple et un « Champion du MAEP ». Ils ont félicités la CN-MaEP avec a sa tête de Professeur Bernard KONAN.


Cristian Lay lance son catalogue 2018 à Abidjan

L’entreprise Cristian Lay qui commercialise des milliers de marques espagnoles à travers le monde, a lancé son catalogue 2018.

La cérémonie, pour Cristian Lay Abidjan, s’est déroulée le vendredi 11 mai dernier à l’Hôtel Palm Club de Cocody, à 19 heures.

Devant un parterre d’invités, soigneusement choisis, le Directeur de l’Entreprise à Abidjan,  M. Oumar OUATTARA a présenté les nouveaux produits du catalogue,  et l’incroyable opportunité d’affaires que représente Cristian Lay pour ses partenaires.

M. OUATTARA a ainsi expliqué que tout client, à travers ses achats, pouvait se faire des bénéfices et devenir partenaire de la marque.

D’ailleurs, plusieurs personnes, présentes lors de ce lancement,  ont déclaré avoir été d’abord  séduites par les produits Cristian Lay.

Puis,  les ont proposés à leur entourage avant de devenir aujourd’hui des revendeurs de produits Cristian Lay.  Certaines, tel Mlle SAHORE en ont fait leur activité principale et en vivent.

M. Oumar OUATTARA a donc invité toutes les personnes présentes à utiliser les produits Cristian Lay et se faire des bénéfices par la même occasion.


Lancement du Popo Carnaval, une (re)découverte

Koumassi-Ananas, la mascotte du Popo Carnaval

J’ai assisté hier, au lancement officiel du Popo Carnaval 2018.

Le Popo carnaval de Bonoua, édition 2018, a été officiellement lancé, hier,  eudi 1er février à la bibliothèque nationale à Abidjan lors d’une cérémonie qui a rassemblé les autorités administratives politiques, et coutumières de la ville de Bonoua, entourés dune poignée d’habitants qui ont fait le déplacement.

Bonoua. est une bourgade située à quelques 50 kilomètres au Sud d’Abidjan. La cité accueille chaque année depuis 37ans un événement culturel particulier dénommé le Popo Carnaval.
Le Popo Carnaval est une fête hybride qui marie les traditions ancestrales avec les moeurs héritées de l’occident et de sa civilisation.
En effet, le Popo carnaval est une mutation opérée par les peuples Abouré, ethnie principale de Bonoua, dans leur célébration annuelle de la fête de l’igname.

L’introduction d’un défilé de Chars, de déguisements, dattractions culturelles,et de décors carnvalesques a fait du Carnaval de Bonoua, un lieu de promotion de la culture ivoirienne, et plus particulièrement celle de Bonoua.
L’édition 2018,qui est la 38 ème, aura pour thème : « Stratégie pour un impact durable des arts, dd la culture, le tourisme sur l’économie ivoirienne. »

Au delà de la fête populaire, le Popo Carnaval se veut donc un moyen de réflexion sur l’apport de la culture et du tourisme dans la promotion de l’économie ivoirienne.
Selon Alexis Kadjo,Commissaire Général du Popo Carnaval, Bonoua presenterq cette année encore aux festivaliers ses meilleurs plats, boissons, danses et spectacles durant 2 semaines.

Le Popo Carnaval se tiendra du 2 au 15 avril et j’y serai assurément. J’espère y trouver un ancien, un sage qui saura m’expliquer cette riche et surprenante acculturation qui a réussi à faire de la fête traditionnelle de l’igname,  un carnaval populaire aujourd’hui plus que trentenaire.

Crédit photo: Moi-même .


Côte d’Ivoire: le cimetière des bonnes résolutions

Récemment, un ministre de la république a vu ses propos retranscrits dans la presse. Il est vrai, cela, dit ainsi, n’a rien de particulier.

Il avait seulement dit : «  … Ce sera le premier parc Disney d’Afrique »

Ce sont les propos tenus par Siandou Fofana, ministre ivoirien du Tourisme lors d’une cérémonie de présentation de vœux entre ses collaborateurs et lui le 29 janvier dernier.

Quelques jours plus tard, après que des organes de presse aient quelque peu enquêté sur l’affaire    ( et après que Disney ait  accessoirement démenti vouloir s’implanter à Abidjan, ), Monsieur Fofana se reprenait en précisant ( ?) que le projet n’était point lié à Disney.

Cela aurait pu surprendre, ou provoquer un tollé, ou émouvoir,… gêner peut-être ?

Que nenni !  Chez les Ivoiriens, on est habitués!

Par exemple, le démarrage des travaux du 4ème pont de la ville d’Abidjan devant relier les communes de Yopougon et Plateau avaient été annoncés pour fin 2016.

Fin 2017, le démarrage des travaux a été annoncé  pour 2018, sans justification, et comme si cela n’avait jamais été annoncé auparavant.

Que dire même des nombreux décrets d’interdiction dont o ne sait s’ils sont en vigueur, s’ils sont abrogés. Leur sort n’intéresse pas grand monde.

Nous avons depuis 2012 un décret interdisant de fumer la cigarette dans les lieux publics, mais les maquis et les rues sont de véritables tabagies où rivalisent en prouesses les amateurs de tabac, partageant avec tous, le calumet de la mort.

Il y a aussi ce décret interdisant la commercialisation, la détention, l’utilisation des déchets plastiques pourtant ces sachets sont proposés même par des vendeurs ambulants au nez et à la barbe de tous. Ces derniers ont d’ailleurs le chic de transgresser ainsi une deuxième règle interdisant les vendeurs ambulants et les mendiants sur la voie publique.

Il y a aussi l’interdiction de vendre du pain en dehors des boulangeries, l’interdiction de commercialiser ou d’importer certains produits éclaircissants, la limitation du montant des cautions et avance sur loyer exigés par les bailleurs, etc.

C’est à croire qu’il suffit que de  bonnes résolutions aient pour terrain d’application la Côte d’Ivoire pour qu’elle finisse en vœu pieux, ou  au cimetière ( des décrets et lois)

Il y a donc de quoi craindre pour l’émergence, cette autre résolution portée par notre président, dont la réalisation est attendue pour 2020.

Bref, 2020 n’est plus loin. Croisons les doigts.

 

Crédit photo: pexels.com


Confession d’un blogueur

Punissez-moi, ô lecteurs, car j’ai péché.

J’ai un blog. Je me réclame blogueur. J’appartiens à Abidjan à l’Union Nationale des Blogueurs de Côte d’Ivoire. Mais depuis des lustres, ces quelques pages de données dont je revendique la propriété ne se sont enrichies d’aucun nouveau billet. Et c’est ainsi !

C’est chaque jour que je fouille au fond de moi, que je prospecte dans mes pensées, que je scrute mon entourage en quête d’un sujet, en quête du sujet.

Et c’est chaque fois que, tel un mauvais chasseur, je reviens de ces errements la gibecière efflanquée.

Et pourtant je suis ! Donc je pense (je tente ici de faire celui qui a lu Descartes), j’ai donc des choses que je pourrais dire.

Mais chaque jour, quand vient l’heure de l’écriture, je trouve mes pensées inintéressantes, et je me félicite que cette autocensure prive judicieusement le monde d’un texte fade, insipide et mauvais.

Et à force, de blog, il ne reste (presque) rien.

Mea maxima culpa…

Aujourd’hui, je veux bien apprendre, de nouveau, à prendre soin de ces pages qui m’ont aimé et qui ont porté mes états d’âmes, mes plaintes, mes peines. Je veux faire preuve de libéralité, et rendre hommage à ce livre qui a accepté d’être le mien, tout en gardant (discrètement ?) mes épanchements.

Je veux aussi ne pas trahir tous ces lecteurs occasionnels, qui pour tromper un sombre ennui, se sont retrouvés, au gré de leurs pérégrinations, sur cette page. Ces personnes qui y ont lu un mot et en ont tiré un réconfort… ou une torture.

Je veux aussi saluer ces lecteurs amis, toujours prompts à nous lire et à laisser un commentaire gentil… ou non.

Désormais, je ne veux plus laisser mourir mon blog. Je veux écrire. Pour vous. Pour moi.

Je requiers votre indulgence, et vous prie de bien vouloir me soutenir de vos prières.

Afin que je reste et ne pèche plus,

Par absence.


Le CNLVC veut la fin de la vie chere en Côte d’Ivoire

Le vendredi 14 juillet 2017 a eu lieu à la Primature la cérémonie d’installation des organes de la Commission Nationale de Lutte contre la  Vie Chère. La mise en place de cet organe répond à la volonté des gouvernants ivoiriens de réduire le coût de la vie pour le bien-être des ivoiriens.

En effet, bien des crises et de grognes critiquent la cherté de la vie. C’est sans doute pour cette raison que le premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a tenu à être présent à cette cérémonie.

La cérémonie a débuté avec le discours du Ministre du Commerce, Souleymane DIARRASSOUBA,, qui a présenté dans le détail les différents organes, les missions et les membres de la CNLVCI.

Prenant la parole à,sa suite, le Premier Ministre a rappelé l’attention et l’importance que son gouvernement et lui-même accordent à la réduction du coût de la vie.

Il s’est félicité du travail abattu et les sacrifices consentis  par les différentes parties prenantes pour la mise en œuvre de la CNLVCI.

Pour finir , il a exhorté Chacun à  apporter sans relâche, avec responsabilité et détermination, sa contribution à l’amélioration continue des revenus et des conditions de vie des populations qui nous font confiance et qui sont en droit d’attendre de nous la pleine satisfaction de leurs besoins essentiels de vie.

Pour rappel, les missions de la CNLVCI sont les suivantes :

  • faire des recommandations au Gouvernement sur les questions relatives à la hausse des prix et à l’approvisionnement du marché en produits de grande consommation en général et les produits de grande nécessité en particulier
  • veiller à la mise en oeuvre effective des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Vie Chère
  • assurer une veille permanente sur les prix des produits de grande consommation ainsi que sur la disponibilité des produits sur toute l’étendue du territoire national
  • assurer le suivi du respect des accords signés entre le Gouvernement et les opérateurs économiques dans le cadre de la lutte contre la Vie Chère
  • recueillir les propositions des acteurs des secteurs concernés par la lutte contre la Vie Chère
  • vulgariser les décisions, mesures et actions du gouvernement visant à réduire le coût de la vie.

Espérons que la CNLVCI connaisse un franc succès dans ces missions


Ticket pour Lampedusa

Pendant longtemps, je n’avais rien écrit sur ce blog. L’une des raisons est que je pensais manquer de temps. Je l’ai pensé, je l’ai cru, jusqu’à ce que je vois à la télévision des centaines de jeunes gens, certains trop jeunes, d’autres, plus si jeunes, candidat à la traversée des eaux pour un hypothétique eldorado.

Ces jeunes, porteurs des écueils de tout notre système de républiques copiées sur l’occident, notre lot de civilisations à califourchon sur nos richesses africaines, mais pourtant la tête dans les nuages de l’occident. Cet occident qui nous embrume l’esprit et nous empêche de voir, dans l’ivresse de leurs vins capiteux, et dans l’éclat de leurs paillettes, la mort salée, que nous promet le voyage.

J’ai pour moi l’expérience d’un cousin mien. Mon cher cousin, qui se reconnaitra certainement dans ces lignes, fut candidat au périple libyen, puis candidat à la nouvelle odyssée, séduit par le chant des redoutables sirènes.

Mais je ne l’ai pas connu ainsi. Jeune homme plein d’ambition et de vie, je l’ai connu candidat à la vie. Je l’ai aussi connu candidat au baccalauréat ivoirien, qu’il réussit avec un certain brio. Je l’ai connu candidat à la vie estudiantine. Je l’ai aussi et surtout vu candidat à la réussite.

Mais face au cul-de-sac que semblait être l’Université, à la pauvreté ou le décès des géniteurs, aux responsabilités qui lui incombaient en tant que seul espoir d’une large fratrie, l’appel de la mer lui a paru plus mélodieux.

Nul, s’il n’est atteint de quelque pathologie, ne choisit délibérément la souffrance. Mais c’est bien souvent par ignorance que nos frères, nos sœurs, tentent l’expérience, ballotés entre les prières de leurs familles et les vagues assassines de l’océan.

Ce cousin, peut-être fictif, peut-être réel, tous nous le connaissons. Un frère, un ami, un cousin éloigné, fasciné par l’Europe, et ayant tenté l’expérience. Peut-être est-il mort, peut-être vit-il…

Au-delà des sensibilisations creuses, et des condamnations tardives, chers gouvernants, donnez aux jeunes Africains, l’ENVIE de rester.

J’ai écrit pour Lampé* et pour tous ces jeunes que l’on a dégoûté de la vie.

*Lampedusa


Côte d’Ivoire : Une 3ème République prématurée ?

Abidjan. 08 novembre 2016.

Roulement de tambours. Alassane Ouattara promulgue la nouvelle constitution de son pays.

Quelques semaines plus tôt,

Les chantres et griots péroraient, invectivaient les contempteurs (réels et imaginaires) du régime à l’esprit trop rétrograde. Ils avaient du mal à comprendre ces attardés mentaux qui ne comprenaient pas que ce texte était la panacée qui nous débarrasserait de ce cancer aux multiples métastases qui a rongé dix ans durant la santé de la mère patrie.

Ils avaient rappelé et démontré à l’opinion nationale que la Constitution précédente était infestée de ces germes dont se nourrissait le cancer de notre mère commune. Qui mieux donc qu’Alassane Ouattara et son texte pouvaient nous sortir de nos souffrances ? Référendum au pas course. On hâte encore plus le pas pour les législatives. Il faut que la 3ème République prenne forme, se dote d’institutions fortes. On balaie du revers de la main la grogne qui sourd dans la société. On ferme les yeux sur le taux d’abstention lors du référendum, le faible taux de participation lors des législatives. Bah, on fera avec ceux qui comptent. D’ailleurs, seuls ceux qui comptent les voix comptent. Vite, Allons au Parlement bicaméral, à la Vice-présidence…  Tout va très bien!

Quelques semaines plus tard.

Roulement de Tambours. Crépitement d’armes à feu, murmures bruyants dans les casernes.

Une certaine soldatesque demande à devenir millionnaire. Quelques 8500 bidasses aux bottes éculées,  à l’uniforme défraîchie, mais aux fusils encore fumants font trembler la République nouvelle-née. On s’efforce de croire à une réédition du spectacle des feux d’artifice du 31 décembre dernier, mais c’est plutôt le souvenir des effrayants moments de 2010 qui nous reviennent. La peur renaît.

À leur tour, les fonctionnaires menacent puis entrent en grève. L’Administration est quasiment paralysée. Service minimum.

La Constitution n’ayant pu régler leur problème, on se décide à faire pleuvoir des millions sur  ces soldats aux « revendications légitimes ». Mais cela ne semble pas avoir régler le problème.

Aujourd’hui,

Sur les médias sociaux, l’Ivoirien en est réduit à recouper des informations pour redessiner chaque fois le trajet par lequel il rentrera  à la maison sans risquer de se prendre une balle.

« Tirs nourris à Akouedo, Yakro, Man, Bouaké Riviera, etc » Difficile de faire le tri entre mythomanes et véritables témoins. La télévision nationale reste muette, Alassane Ouattara vers qui, tous les visages se tournent reste une tombe.

Cette nuit encore, on entendait des hélicoptères survoler certains quartiers de  la ville d’Abidjan. Nul ne sait de quoi se fera demain.

C’est à se demander si cette 3ème République nous aura apporté quelque chose d’utile. Elle paraît si fragile, elle qui devait construire des institutions fortes.

Peut-être n’est ce pas sa faute… Peut-être est-elle née prématurément…

 


Africa web Festival 2016: une fin sur note d’espoir

L’Africa Web Festival vient, il y a quelques jours, de fermer ses portes. Le clap de fin a retenti et les lampions se sont éteints, mettant fin à trois jours d’innovations stratégiquement branchées.

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Durant les éditions précédentes, (l’Africa Web Festival en est à sa 3ème ), l’événement avait rassemblé du monde. Mais au fil des jours, les différents publics composés de jeunes enfants des écoles et d’autres curieux se faisaient moins fréquents sur les lieux.
Des fois, certaines conférences se faisaient sans public. D’autres fois encore, l’on était obligé de sommer les enfants massés en « bouche-trous » dans les salles, de faire silence, tant ils étaient peu intéressés par ce qui se disait là.
Puis il y a eu cette 3ème édition.
Durant trois jours, l’on a parlé d’éducation, d’agriculture et de santé.

Ces trois mots, plus que de simples sujets, sonnent comme des maux pour les jeunes des sociétés africaines.

Les États africains peinent à offrir aux jeunes une éducation accessible, et de qualité; aux adultes des facilités pour la construction de richesses à travers l’agriculture; et à tous des soins de santé adéquats.
C’est pourquoi cette édition a systématiquement  intéressé tous ceux qui y sont venus. Cette fois, les participants sont venus par curiosité le premier jour, mais sont ensuite revenus.
L’Africa Web Festival a accouché cette fois d’espoir. Car au milieu de cette pénombre qui annihile tout rêve d’avenir pour les jeunes africains, le numérique est devenu cette voie de sortie qu’ils ont toujours appelé de tous leurs vœux.
J’y ai vu des jeunes proposer des solutions et non des slogans. J’y ai vu des jeunes concevoir et présenter des projets et non des plans d’arnaque. J’y ai vu des jeunes qui entreprennent, qui fondent des start-up et non des mouvements de soutien politique.

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Je pense désormais que l’Afrique nouvelle, c’est avec le numérique que nous la réussirons.
Selon moi, la 3ème édition de l’Africa Web Festival devrait donc être baptisée édition de la naissance de l’espoir.


Africa Web festival : L’Afrique tisse sa toile

La 3e édition de l’Africa Web festival  se tiendra du 29 novembre au  1er décembre prochains. C’est ce qu’a annoncé M. Alfred Dan Moussa, président du comité d’organisation de cet évènement lors d’une conférence de presse le mardi 14 novembre.

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Selon Mme Sy DIAWARA, fondatrice de cet évènement, le web africain, avec cet évènement, ouvre les bras au monde. C’est d’ailleurs pourquoi cette édition est axée autour de thématiques qui prennent en compte des problématiques africaines.

En effet, la 3ème édition de l’ Africa Web festival  aura pour principales thématiques : l’éducation, la santé et l’agriculture. L’objectif est d’apporter, grâce au numérique, des solutions innovantes  dans ces domaines. Le principal challenge, reste pour les jeunes et acteurs du web africain, de proposer des solutions adaptées au contexte socio-culturel africain, en prenant en compte les barrières d’accessibilité et les spécificités de l’écosystème numérique du continent.

Mais bien que cela ne figure pas dans les thématiques, l’ Africa Web festival  veut s’attaquer au problème de l’emploi. Cette édition prévoit donc des moments de speed-jobing (un speed dating pour l’emploi) durant lesquels des candidats à l’emploi pourront « pitcher » devant plusieurs chefs d’entreprises et recruteurs en un temps record pour se faire embaucher.

L’ Africa Web festival , c’est bien plus qu’un évènement destiné à une certaine classe de personnes ayant accès à internet, mais c’est le véritable rendez-vous de  toute l’Afrique pour la conquête du monde, pas seulement celle déjà « connectée »


L’Afrique a un incroyable talent ?

 

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Le mercredi 12 octobre dernier, la direction de A+ a invité à Abidjan, la presse pour lui présenter son émission vedette « L’Afrique a un incroyable talent ».

Et depuis, c’est confirmé: l’Afrique a (aussi) un incroyable talent.

Inspirée des versions américaines, britanniques et françaises,   «  l’Afrique a un incroyable talent » est la version continentale de cette émission de divertissement mondialement connue.

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La Direction de A+ aux côtés de la presse vionne le 1er prime

Le premier prime diffusée le vendredi 14 octobre n’a pas déçu les attentes. La production a mis les moyens pour un show de qualité : un plateau des plus modernes, des jurys connus qui sont des références dans leurs domaines respectifs, et des talents aussi divers, qu’insolites (nous y reviendrons dans une autre publication) et variés.

Les commentaires postés sur Facebook et Twitter ce soir-là ont donné à ceux qui n’étaient pas devant leur téléviseur le sentiment d’avoir raté quelque chose d’important.

Heureusement, le programme a été  repris tout le week-end par les chaînes nationales africaines.

Comme membres du jury, il y avait Angélique KIDJO, la diva béninoise, Fally Ipupa, le congolais maître du déhanché, et l’ivoirienne Claudia Tagbo, star du stand up e comédienne réputée.

Après un casting de deux mois dans diverses capitales d’Afrique francophone, ils ont sélectionné plus de 200 candidats qui égaieront et divertiront nos soirées chaque vendredi sur A+.

Mais en plus des primes, des quotidiennes permettront au spectateur de s’infiltrer dans les coulisses du show et de vivre les craintes, les doutes, les palpitants moments avant de monter sur la scène,  de « vivre » avec es talents.

La rencontre avec la presse a été le moment pour la production de résumer en termes techniques, le programme. Ce sera donc en tout

  • 10 primes hebdomadaires
  • 45 quotidiennes de 13 min, exclusivement sur A+
  • 1 finale le vendredi 16 décembre
  • 1 Best of de 60 min le 23 décembre, exclusivement sur

La chaîne A+ avec ce programme, reste fidèle à sa promesse de proposer toujours des contenus de plus en plus riches et divertissants adaptés à l’Afrique. Il suffit qu’un programme diffusé ailleurs plaise aux africains pour qu’A+ aille le chercher et l’adapte à l’Afrique, à son public.

Rendez-vous est donc pris, par  tous sur les canaux 21 et 22 du bouquet Canal + pour des soirées plus gaies et plus divertissantes.


Portraits préélectoraux 1: Germain Ayaké

La Côte d’Ivoire s’attend dans les prochains mois à élire ses députés, à se constituer un nouveau parlement.

Dans toutes les communes d’Abidjan et alentour, ou encore même dans les villes de l’intérieur, les populations à écouter et entendre ceux qui solliciteront leurs suffrages.

Entre promesses fallacieuses et discours creux, il est important de savoir « Who is who ? » ou encore « Qui est qui? »

Le rôle d’un député est de représenter sa population lors des débats parlementaires afin d’y défendre ses intérêts par le truchement de lois qui les servent.

Avant campagne et scrutin, nous décidons d’interroger ceux qui se prêtent au jeu, afin de dévoiler ce qui les motive, et ce qu’ils prévoient faire pour leur population.

Le premier, à ,prestement et spontanément , répondre à notre sollicitation est Germain Ayaké de la circonscription électorale de Bingerville.

Germain Ayaké fait partie de ces personnes qui ont , après la crise électorale de 2010,  travaillé au retour de la paix dans leurs régions respectives.

Dans la commune de Bingerville, tous connaissent et apprécient sa sagesse et son dévouement pour la ville.

Simple membre de la jeunesse de Bingerville, il a su par son charisme et son aura participer à la cohésion et à la paix dans sa localité.

Ainsi, la dernière crise ivoirienne avait déteint sur les populations. Celles de la ville de Bingerville et celles des villages avoisinants se regardaient en chiens de faïence.  Le déclenchement d’affrontements mortels entre les deux factions semblait n’être plus qu’une question de temps.

Inquiet et alarmé, Germain AYAKE a conduit une médiation fructueuse entre les jeunes des différents villages et ceux de la ville. Cette initiative a permis de sauvegarder la paix dans cette localité.

Fort de cette expérience, l’homme décide de porter désormais sur ses épaules la voix de sa population. Il brigue alors le poste de député de sa circonscription en 2011 et arrive 3è.

Ce score encourageant fera de lui un homme convoité par les hommes politiques de Bingerville.

Approché pour intégrer l’équipe municipale, Il accepte donc de servir son aîné Beugré  Djoman en tant que conseiller technique à la mairie.

Là, il travaillera, bien qu’il ne soit chargé que du cadastre, à faire revenir les hommes politiques de Bingerville, exilés du fait de la crise de 2010. Autre initiative pour la paix couronnée de succès.

Fait Ambassadeur de la solidarité nationale, et ayant également reçu le Prix du mérite national pour ses œuvres sociales, de bienfaisance et citoyennes, Germain AYAKE  semble être sur la bonne voie.


À L’HORIZON DE L’ÉTAT NATION

Chers lecteurs,

Je voudrais partager avec vous ce poème, premier  prix au concours  organisé par le site d’actualités www.afrikipresse.fr pour les 56 ans d’indépendances des états africains

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56 ans après,

Passés les clinquants carcansE

Révolus les récalcitrants moments

Où s’exécutaient manu militari

Des aïeux si terriblement meurtris,

56 ans plus tôt.

 

 

Moult déshérités assauts,

D‘une foule en quête de nation,

Transformée en meute pour l’occasion,

Et nommée indigène par le bourreau ;

Autres cieux, autre horizon,

56 ans de plus sont présents

Dans cette histoire-cloison

Qui nous retient maintenant

 

Cérémonial dégoûté

Défilé d’apparat,

Où n’apparait que l’âge presque séculier

D’un territoire qui ne s’appartient pas.

Que de chemins parcourus, que de sentiers écumés,

Pour si peu de longueur, pour si peu de route,

Terre indépendante, ô terre d’ivoire

Être si dépendant, ô homme ivoirien,

Libre de ses écrits, de ses pensées

Tenu, retenu dans l’action,

Que ne te plains-tu pas ?

Tu fêtes, tu célèbres ?… sans doute !

Un anniversaire est toujours heureux.

 

 

Peut-être verra-ton au prochain

Ce pays mature, nubile, pubère,

Pour accoucher enfin et définitivement,

D’un état-nation.

 

 

 

 


Kader DOUMBIA veut voir les jeunes ivoiriens unis pour leur avenir

Kader DOUMBIA, Président du Forum pour l'Etat de Droit (FED)
Kader DOUMBIA,
Président du Forum pour l’Etat de Droit (FED)

La classe politique ivoirienne se prépare depuis quelques mois aux élections législatives et municipales. Mais aussi au choix d’un Président de la République en 2020.

Car tout semble indiquer que notre classe politique,  dont il faut indiquer qu’elle est en moyenne constituée de  quinquagénaires, est résolue à garder en main toutes les cartes. L’on discute déjà de l’alternance au RHDP tandis qu’au sein des partis qui composent cette union,  les jeunes ont du mal à convaincre les vieux de leur laisser une chance. Tout se passe comme si l’avenir du pays était décidé lors de parties d’échecs entre ces dirigeants,  qui nous gouvernent  depuis la fin du siècle précédent.

Cependant, certains jeunes semblent vouloir en discuter afin d’éveiller les consciences jeunes,  de tout bord  politique,  afin que les décisions prises au panthéon politique ne nous soient plus imposées.

Réunis au sein de la Fédération pour l’État de Droit (FED),  ils comptent expliquer leur vision lors d’une conférence de presse où tous les jeunes leaders de la CI,  politiques,  technocrates,  bénévoles, acteurs sociaux,  sont attendus.  Cette conférence prévue pour le 23 août à l’hôtel Ibis Plateau.

Pour  Kader DOUMBIA , Secrétaire Général du FED, il est important que  la jeunesse, avant toute considération politique, s’unisse pour la patrie. Il incombe, selon lui, à cette génération de ne plus se laisser diviser comme l’a été la génération précédente, afin que les enfants d’aujourd’hui n’aient pas à subir à leur tour une guerre.


IROKO+ Ou comment ne plus se disputer pour la télécommande?

 

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Il est dans la maison un objet anodin qui est à la base de disputes entre tous les membres de la famille. Il oppose quelquefois des frères et des sœurs, mais aussi et plus souvent Monsieur à sa dame. Heureusement, il existe maintenant un moyen de remédier aux disputes qu’il occasionne.

Vous ne devinez pas de quel objet il s’agit ? N’allez chercher, ni dans la chambre, ni dans la cuisine, mais dans le séjour, appelé aussi le salon.

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La télécommande est en effet, à l’origine de disputes dans les ménages. Sur la floraison de programmes que proposent les bouquets de Canal+,  certains sont plus appréciés par les hommes, et d’autres par  les femmes.

La chose est devenue encore plus perceptible depuis l’avènement des chaînes telles que Nollywood TV et Novelas TV. À longueur de journée, nos sœurs et épouses font résonner à nos oreilles les génériques des telenovelas, ou encore les dialogues « spéciaux » des productions nollywoodiennnes. (J’en connais même quelques-uns par cœur à force de les entendre)

Et tous les jours, elles nous privent autant des chaînes de sport que des chaînes d’information. C’est à croire que rien n’a autant d’importance que ces histoires d’amour…

Depuis quelques jours, le monde entier a le regard tourné vers Rio de Janeiro. Cette fois, non pour leurs séries, mais pour les Jeux Olympiques. L’évènement est mondial. On y retrouve toutes les disciplines sportives, etc. Mais cela n’a pu convaincre nombre d’entre elles. Elles restent toujours attachées et fidèles à Novelas TV et à Nollywood TV.

Bonne nouvelle, le moyen est maintenant trouvé, pour mettre fin à ces disputes autour de la télécommande. Et il s’agit d’une application mobile disponible sur Playstore.

Ainsi, l’application IROKO+ semble n’avoir été conçue que pour cela. Cette application simple d’utilisation propose, pour un abonnement de 1000 FCFA par mois, un accès aux séries de Novelas, Nollywood, et même d’autres séries africaines, aussi bien en streaming, qu’en téléchargement.

Cela signifie que Madame peut suivre ses feuilletons préférés sur son portable pendant que je suis tranquillement mon match. Elle peut même se télécharger ses épisodes, pour les regarder plus tard.

À ce prix-là, on conviendra avec moi qu’avec IROKO+,  la paix à la maison ne coûte vraiment pas grand-chose.

Vivement une telle appli mobile  pour le Sport, car mon petit garçon est mon nouvel adversaire pour la télécommande. Il m’impose désormais de regarder les chaînes de cartoon, pour avoir la paix … chez moi!

Lien de téléchargement: https://34.gs/z5o9

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Il ne nous manque que l’Amour

WASHINGTON, DC - NOVEMBER 25: Protesters hold banners during a march through the streets at the second night of protests after the Ferguson Grand Jury decision about white Officer Daren Wilson that he will not be faced with criminal charges for the shooting death of black 18-year old Michael Brown in Ferguson, on November 25, 2014 in Washington, United States. (Photo by Michael Hernandez/Anadolu Agency/Getty Images)

Le verbe, d’un slogan, armé,

Les cœurs, de peine, flétris,

Les candélabres marchent, groupés ;

Scène d’invasion d’une espèce en sursis.

Ils ont tous ce teint sombre et ténébreux

Qui sait tant s’effacer pour laisser luire.

Ils ont cet air si naïf, ces corps de dieux,

Qui se laissent tant modeler sans bruire.

L’un des leurs est à terre !

Un de plus…

Ce texte, si on le laissait là, s’accommoderait  volontiers du qualificatif ( ?) « Inachevé ». il serait infirme, éclopé de sa fin, mutilé vis-à-vis des faits, corrompu, comparativement à la réalité.  Car il est  censé parlé des événements qui ont eu lieu aux USA et du slogan #BlackLivesMatter.

Mais pas seulement.

Un noir de plus est tombé… ses assassins (ou ceux qui les représentaient) aussi.

L’assassinat d’Alton Sterling par des policiers à Bâton Rouge (USA) a provoqué comme toujours l’indignation des médias et de l’unique président noir qu’ait jamais connu les USA. Indignation. Sans plus.

Cette fois-ci encore, des marches de protestation ont eu lieu. Mais cette fois, un autre Noir a voulu venger le meurtre. À Dallas, Micah Johnson a tiré sur plusieurs policiers dont 5 sont morts.

Renégats rendus tels par la force,

Torturés, tués, enterrés, ou jetés à la mer

Pour les dépouiller de leur écorce,

Ils ont durement adopté cette nouvelle terre

Pour être de nouveau rejetés…

Ballons de chair aux mains de pongistes blancs, ils sont ballottés au gré des vagues sur lesquelles flottent les caravelles nouvelles, celles qui emportent désormais au ciel. Ils sont tués, et l’on s’en émeut peu.

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Cher lecteur transporté par l’émotion, ami dont ces mots titillent la fibre sanguine, et qui se reconnait en ces autres frères noirs d’ailleurs, laisse-moi te rappeler qu’il y a moins d’une semaine, des Maliens sont morts sous les balles de policiers maliens noirs, des attentats ont lieu tous les jours en Syrie, et plus près d’ici, les microbes continuent d’endeuiller les familles abidjanaises.

Chacun jugera la gravité de la nouvelle selon ses distances avec le sujet. Mais la vérité est que la mort nous environne tant qu’elle ne cause plus grande émotion. Elle ne peut se passer, pour attirer l’attention, de l’écho des médias.

J’écris, non pour justifier la mort de Sterling, ni celle de ces policiers, encore moins pour les ranger dans la rubrique « faits divers ». Ils sont tous des victimes. Et là où des hommes sont tués, les hommes ne peuvent que condamner.

Mais les génocides, meurtres, attentats, etc. sont des faits d’homme, qui tantôt se retrouvent de l’autre côté du canon du fusil, d’autres fois face à lui. Nous sommes constamment des victimes en sursis.

C’est le lieu de rappeler que notre civilisation est grande. Jamais l’homme n’a autant dominé, soumis sa planète entière. Notre science et nos savoirs réduisent chaque jour l’impossible, pour nous faciliter la vie. Nous avons tout ce que nos ancêtres ont pu rêver créer ou posséder, et bien plus encore.

Il ne nous manque que l’Amour.

Crédit photo: Getty Images

Wikipedia.org


La Chaîne A+ surprend encore avec Jikulumessu

Ceci est l’histoire d’un jeune homme quelconque mais pas si quelconque que cela.

 17 ans, brillant élève promis à un avenir tout aussi lumineux. Joël habite avec mère et sœur une modeste demeure dans une petite ville du pays.

Choisi par le sort pour être l’unique témoin d’un meurtre, il est reconnu et retrouvé par les coupables dudit crime qui mettront tout en œuvre pour le faire disparaître.

Injustement accusé de viol, le pauvre Joel disparaît…. pour réapparaître  quelques années plus tard.

Cette fois, il est résolu. Il veut se venger, et sa nouvelle fortune l’y aidera certainement. Mais à nouveau le sort contrecarre ses plans.  Il est dévoré par les flammes de l’amour lorsqu’il retrouve son amour d’enfance, Jamilah. Désormais, amour et vengeance vont se disputer l’ordre dans ses priorités.

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Il y a dans cette histoire de quoi produire une série américaine à succès. Ou encore une telenovela brésilienne.

Mais ce récit  ne vient pas de moi. Quelques-uns l’auront reconnu. Il s’agit du synopsis de la série Jikulumessu qui passe sur la chaîne A+.

Cette production est africaine, angolaise. Elle tranche avec les traditionnelles histoires de sorcellerie et de mariage forcé qu’ont l’habitude de nous servir les séries africaines.

Tous les soirs de la semaine, dès 19 heures, l’on prend plaisir à admirer, derrière l’histoire,  cette nouvelle version de l’Afrique, moderne, chic, mondaine.

Cette Afrique que nous propose, généralement à travers ses programmes,  la chaîne de télévision A+. Taxée à ses débuts d’être la riposte de Canal + face aux chaînes « africaines » en vogue, A+ a su créer sa propre identité.

Ses programmes sont innovants, et vont de l’émission de mode, à la série policière africaine, en passant par des telenovelas telles que Jikulumessu.

En tout cas, merci à A+ pour l’Afrique qui se rapproche plus du monde, pour l’Afrique qui tend de plus en plus à se trouver une place dans la « civilisation de l’universel ». C’est Senghor qui en sera heureux.

 

 


Tout pour ADO et/ou GBAGBO

A G

Depuis un moment déjà, ce billet me trottait dans la tête, et je ne savais par quel bout le prendre. Mais j’ai arrêté d’hésiter.

Je voulais, dans ce billet, essayer de décrypter – je m’y essaie. Je ne suis pas aussi doué que certains – les réactions qu’ont eu les ivoiriens sur la toile  lors de la douloureuse attaque de Grand-Bassam.

Très vite, plus personne ne s’est contrôlé. Passées les premières émotions, les théories les plus folles ont surgi.

L’on s’est subitement souvenu que certains membres du pouvoir en place connaissaient des personnes, dont les amis savaient où trouver et contacter des personnes qui auraient quelques accointances supposées avec des djihadistes présumés.

L’on a aussi rappelé qu’un certain journaliste, avait réussi un jour, à convaincre sa rédaction d’afficher  en une du journal, qu’il possédait les preuves que certaines personnalités de l’ancien pouvoir, en exil au Ghana avaient essayé de rentrer en contact avec des soupçonnés groupes djihadistes.

Deux thèses contradictoires accusaient donc l’un ou l’autre camp. Et l’internaute ivoirien choisissait tout de go de croire en l’une ou l’autre selon qu’il ait de la sympathie pour Gbagbo ou pour Ado. Il a arrêté de penser.

La semaine dernière, l’espoir est, de nouveau, né. Avec la grogne sociale, les ivoiriens avaient décidé de penser à nouveau. Ils critiquaient le coût de la vie, la mise au chômage de certains, etc.

Puis Papa Wemba –grand homme, qu’il repose en paix –  est mort au Femua (festival des musiques urbaines d’Anoumabo) à Abidjan.

Avec la vive émotion que cela a suscitée partout, l’ivoirien internaute a décidé à nouveau d’arrêter de penser. Cette fois, il a décidé d’adopter toutes les thèses. Micro empoisonné, absence d’équipe médicale, sacrifice humain (même les DJ se font penseurs).

Soudainement, on constate même que le logo du Femua ne porte pas les couleurs du drapeau national. À cette allure, on soupçonnera bientôt le village reggae d’appartenir aux jamaïcains. Récemment, j’ai même remarqué que l’armoirie de la république comportait les couleurs vert et jaune. Si on y ajoute le rouge du tapis…

Arrêtons un peu de refuser de réfléchir. Les réseaux sociaux ne sont pas là pour remplacer nos cerveaux. À cette allure, on risque de donner aux fournisseurs d’accès un autre prétexte pour ne pas baisser les coûts d’internet.

Mais ce qui se passe sur internet n’est que le reflet de notre société. Dès qu’on parle, Ado et Gbagbo, tous les esprits se ferment, les haines et les clivages resurgissent. On ramène tout à la politique. Tout pour ADO et/ou GBAGBO.

Mais n’oublions pas : L’homme politique, comme Dieu, a plus de pouvoir que nous, et est donc mieux capable de se protéger que nous. S’obstiner à vouloir le défendre est pure folie.

Et à bien y regarder, les terroristes et autres djihadistes ne font pas pire.