Afi Affoya

Ces mots qui traduisent des maux

 

Parfois, il s’agit juste d’essayer quelque chose de nouveau.
Il s’agit de retourner à la case départ, à ses origines
et de s’inspirer d’une histoire autrefois racontée,
d’un marché peuplé et coloré,
des traces de pas restées figées dans le sable,
de la douce lumière d’un lampion perché là haut,
du crépitement du feu, d’une danse ou de la famille,
du regard vif d’une vielle dame assise au coin d’une case,
des poils broussailleux sortant de la trompe d’un éléphant,
du soleil jetant ses dernières lueurs avant de se retirer,
d’une grosse goutte de pluie s’abattant sur le sol, soulevant autour d’elle une couronne de poussière,
des bourdonnements d’un essaim d’abeilles s’attelant à fabriquer du miel,
ou bien d’une chute dans le profond bleu de l’océan.
Il s’agit de rêver d’une société mâture, de la reconstruction de l’être.
Il s’agit de récolter ici et là pour créer du nouveau, du frais, du craquant et du doux, ou pas.
Puis vient encore une danse, cette fois ci pour célébrer l’accomplissement,
le bonheur d’être libre d’être soi.
***
Vous l’aurez remarqué, j’ai commencé par un assemblage de mots. Mais en fait ils n’ont pas grand chose à voir avec mon sujet principal donc bzbzbzbzzzbzzzbbbzzzzz  je rembobine et je recommence (je sais, je suis un peu désaxée) 😄.
Venons maintenant à nos moutons.
Voyages nocturnes
Depuis que j’ai quitté Lomé, mes rêves m’y ramènent très souvent.
Certaines nuits, je me retrouve le matin dans mon ensemble bleu/kaki devant le Collège Protestant Lomé-Agbalépédogan (mon ancien collège), attendant d’apercevoir ma copine Maléki pour notre traditionnel saut chez la vendeuse de riz avant le début des cours. D’autres fois, c’est depuis ma chambre que je me vois gueuler après mon cousin qui encore une fois ne s’est pas gêné pour engloutir les restes de mon déjeuner, sachant que je termine rarement d’un seul coup mes repas et donc que mes restes, personne n’y touche 🙁 .

 

Hier nuit, c’est au marché de Totsi que j’étais avec ma mère comme tous les samedis avant.
Le soleil était accablant et frappait mon dos à travers les mailles de mon tricot sans que les toitures en paille qui couvrent les hangars abritant les étalages des bonnes dames ne puissent y faire grand chose. Nous n’étions arrivées que depuis quelques minutes mais j’étais déjà impatiente de retourner à la maison, et fidèle à mes habitudes, je me mis à râler 😆.
Une demi heure plus tard notre cabas était presque plein, mais pas question pour maman de décamper sans passer par l’étalage de Da Massan, une dame originaire de Kpalimé, l’une des plus belles villes du Togo, située dans les montagnes et réputée pour la qualité de ses produits vivriers. C’est chez elle que ma mère s’approvisionne depuis toujours en tubercules (ignames, manioc…) et c’est donc grâce à elle que nous avons le plaisir de déguster tous les dimanches le délicieux foufou à la sauce d’arachide et viande de boeuf de maman (qui en toute modestie fait partie du Top 5 des meilleurs plats du monde 😋).
La femme du blanc
Ce qui m’a marqué chez cette dame au point qu’elle apparaisse dans mes rêves, ce n’est pas tant la qualité de ses tubercules mais l’appellation par laquelle elle me désignait lorsque ma mère et moi faisions un détour par son étalage.
Assise toute menue sur le tabouret installé derrière ses marchandises, elle s’arrachait presqu’instantanément à ses discussions toujours si mouvementées avec sa voisine et s’écriait toute souriante « yovo sron woézon » (« bienvenue la femme du blanc ») à chaque fois qu’elle nous apercevait.
En fait, cette appellation veut dire dans ce contexte « celle qui est digne d’épouser un blanc » et n’est pas une invention de la marchande. Son origine remonte certainement aux périodes coloniales et elle est répandue dans tout le pays, du moins dans la région maritime où l’éwé est majoritairement parlée.
Pour l’adolescente que j’étais et pour toutes celles nommées ainsi [je suppose], il ne pouvait exister plus beau compliment; c’était tout simplement un privilège d’être considérée comme ayant les qualités requises pour épouser un blanc. Ce n’est qu’avec le temps que je me rendis compte de l’absurdité de l’expression, de l’énorme complexe qu’elle représente pour ceux qui l’emploient et surtout de l’illusion qu’elle semait en celles cataloguées ainsi.
Je m’explique.
Il existe dans la communauté africaine une tendance malsaine à surestimer et même diviniser les relations interraciales (noir/blanc plus particulièrement).
En gros, dans la conscience collective, l’union avec un « Yovo » (blanc) serait le summum des accomplissements et dans une famille africaine, du moins pour le peu que je sais, avoir un membre qui épouse un(e) blanc(che), c’est le must.

 

Ce « yovo sron » innocemment et gentiment attribué la plupart du temps par la famille et l’entourage aux jeunes personnes se démarquant par leur physique avantageux, par leur intelligence ou par leur style de vie semble vouloir dire « désolé mais une fille d’une aussi grande finesse n’est pas faite pour un noir » et vient illustrer ce que l’écrivain Aimé Césaire considérait comme « la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme savamment inculqué aux noirs ».
Pas d’amalgame
Je tiens à souligner qu’il n’est aucunement question ici d’une quelconque forme d’insurgence contre les relations interraciales qui ne sont certainement pas moins belles que d’autres.
Ce dont il est question, c’est un état des lieux de l’étendue du complexe d’infériorité au sein de la communauté noire. C’est dans cette optique que Frantz Fanon dans sa thèse de doctorat en psychiatrie, publiée en 1952 sous le titre Peau noire, masques blancs s’était insurgé contre Mayotte Capécia, auteure martiniquaise, qui dans son ouvrage Je suis Martiniquaise a proclamé sa haine de l’homme noir auquel elle préférait « un blond avec des yeux bleus ». Selon le Dr Fanon « c’est vers la lactification que tend Mayotte. Car enfin il faut blanchir la race : cela, toutes les Martiniquaises le savent, le disent, le répètent ».
Ce qu’il faut retenir au bout du compte, c’est que l’ancrage de ce genre d’expressions dans nos habitudes est source de profonds malaises qui n’avantagent ni les uns ni les autres.
Il est à l’origine de manigances de la part de certains noirs(es) qui usent de moyens douteux pour s’unir à leur partenaire blanc(che), engendrant des relations calamiteuses, renforçant la crise de confiance déjà existante et entrainant la stagnation des mentalités ainsi que la survie des préjugés sur les noirs.
Aussi maintien t-il les noirs dans cette idéalisation du mode de vie occidental, ce qui a sans nul doute des conséquences aux niveaux psychologique (cas de Mayotte Capécia), sociologique (phénomène de blanchiment de peau) et démographique (multiplication du nombre de candidats à l’immigration clandestine dont on connaît les suites).
Enfin et surtout, il reflète une sorte d’auto-racisme ou d’ethnomasochisme qui vulnérabilise à bien des égards notre communauté.

 


Pour l’amour du gang

A Kinshasa sévit un nouveau phénomène (peut-être pas si nouveau que ça, mais moi je viens de le découvrir, du coup…). Il s’agit du port de signes ostensibles d’appartenance à des gangs. Suivez plutôt.

Le trajet des filles

Zola avait toujours été une fille sans histoires, un peu trop réservée même. Pour une raison ou une autre, ses quelques années scolaires n’ont pas été fructueuses, c’est pourquoi sur les insistances de sa grand mère chez qui elle habitait, elle avait commencé un apprentissage en coiffure à l’atelier de sa grande tante à Ndjili, quartier situé à l’Est de Kinshasa.

Au début de la formation, sa tante ne cessait de s’émerveiller face à son aptitude à modeler et sublimer les cheveux des clientes et ne ratait aucune occasion pour expliquer à ces dernières les liens de parenté qui la lient à elle.
A cause de la grande distance qui sépare Ndjili de son quartier, Zola devait traverser la ville en aller et retour pendant les six jours de la semaine où elle était de service. Ce trajet, elle le faisait accompagnée de deux de ses collègues d’atelier, Merveille et Elikya qui étaient aussi ses voisines de quartier.
Le lien entre les filles s’étroitisait au fil des trajets et des confidences ne tardèrent pas à se faire entre le trio. Confidences parmi lesquelles la relation naissante entre Zola et un surnommé Malembé, cousin lointain de Merveille qui lui avait été présenté quelques jours auparavant.
La polémique qu’engendrait cette relation n’était pas vraiment liée à sa précipitation, puisque Merveille n’était pas la mieux placée pour porter un quelconque jugement sur sa copine, elle même n’étant pas réputée être une sainte.
Le hic concernait plutôt la réputation plus qu’inquiétante du sieur Malembé, grand seigneur de Mabégang, l’un des gangs les plus connus de la ville pour sa violence.

Les cicatrices kinoises

En effet, Kinshasa a vu se développer ces dernières années un phénomène qui jusque là était principalement vécu aux États-Unis, en Amérique latine (Brésil, Mexique…) et dans bien d’autres villes d’Afrique. Il y en avait certes quelques bribes ça et là dans des recoins de la ville et puis la situation belliqueuse dans laquelle se trouve le pays depuis tant d’années n’a fait que favoriser cette situation. Depuis peu, les adhérents aux gangs se font de plus en plus nombreux et surtout de plus en plus jeunes.

Pour une certaine catégorie de jeunes, appartenir à un gang est aujourd’hui un phénomène de mode et porter les marques de cette appartenance, c’est le summum de la branchitude.
Les gangsters sont connus pour être adeptes aux modifications corporelles  en général et plus particulièrement aux tatouages (loin de moi l’idée de leur attribuer l’exclusivité de cette pratique 😉 ). Triangles, larmes creuses ou pleines, toiles d’araignées, couronnes, horloges, lettres de l’alphabet sont quelques uns des symboles fréquemment tatoués et qui ont pour eux leurs significations respectives.
Les membres des gangs kinois pour leur part se distinguent par ce qu’ils appellent en argot « Dorko« , qui veut dire « cicatrices« .
Ces Dorko, ils les arborent avec beaucoup de fierté malgré l’aspect inesthétique de la chose; Malembé ne fait bien évidemment pas entorse à la règle. Front, joues, nez, menton, toute la surface de son dur visage est peuplée de balafres de toutes tailles. L’on en vient à se demander ce qui en ce visage entrecoupé doublé de cette personnalité macabre attirent la belle Zola. La question restera posée… En dehors de son visage, aucune parcelle de sa peau luisante n’est épargnée, témoignant de son implication dans les divers combats menés par le gang, chaque cicatrice étant le signe d’un coup de machette, de couteau ou de lame reçu lors d’un affrontement.

Contrairement aux prisonniers de la colonie pénitentiaire de Franz Kafka qui eux n’avaient d’autre choix que d’accepter l’inscription dans la chair de leurs crimes par la fameuse machine de mort, c’est volontiers que les jeunes gangsters kinois acceptent les entailles qui leur sont faites sur le corps lors des combats, les cicatrices étant une partie de leur butin de guerre.

L’antre de la bande

Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs, c’est connu. Comme il fallait s’y attendre, Zola est passée de la demoiselle sans histoires au bras droit du chef du tristement célèbre Mabégang.
Plus les jours passent et plus Lala comme la surnomme toute la maisonnée devient méconnaissable, tant physiquement que comportementalement. C’est presque comme si chaque jour, une nouvelle balafre naissait sur son visage. Ce qui la rend de moins en moins agréable à regarder.
Mais elle s’en fout Lala. Chacune de ces traces sur son visage est signe non seulement de son amour passionnel et de sa loyauté sans faille pour Bébé (diminutif qu’elle seule était autorisée à employer pour nommer Malembé), mais aussi de son appartenance à cette « famille » avec qui elle passe désormais le plus clair de son temps, bien sûr au détriment de son apprentissage au futur pourtant prometteur et de son amitié à peine naissante avec Merveille et Elikya.

En effet, la seconde résidence ou plutôt devrait-on dire la résidence principale de la jeune fille se trouve désormais dans les tréfonds de Kimbangu, l’un des quartiers les plus chauds de la capitale où elle partage avec une dizaine de jeunes filles et hommes âgés de 11 à 26 ans, un espace qui était entre-temps le séjour d’une maison visiblement abandonnée depuis un bail, vu l’état de délabrement et d’insalubrité dans lequel se trouve la construction.

S’étant volontairement mis en quarantaine, ce groupe de jeunes vit principalement des recettes de ce qu’ils appellent « les opérations », c’est à dire en termes plus clairs les vols, braquages, escroqueries, recels, et autres delits imaginables qu’ils effectuent la plus part du temps au moment où la ville est endormie. Le reste du temps, ils louent leurs « services » aux tenants des nombreux règlements de comptes qui rythment le quotidien des quartiers avoisinants.

Visages extrêmement excités par les tonnes de stupéfiants quotidiennement ingérés ou au contraire assombris par la faim, rassemblés la plus grande partie de la journée en petits groupes autour de jeux de cartes ou élaborant les plans des futures « opérations » nocturnes, ces jeunes semblent perdus dans le temps. Gisant entre bien et mal, confinés dans les méandres de la violence, et n’ayant pour seul repère que le hasard.


Ma playlist afro : lire la notice et ses recommandations

Juste le temps d’un instant, je m’improvise médecin ou thérapeute (peu importe, lol). Toujours est-il que je veux partager avec vous une partie de ma « playlist afro » que je nomme ainsi parce qu’elle est composée d’albums et de chansons qui puisent leurs sources en Afrique. Ladite playlist est présentée sous forme de notice : plusieurs étapes à suivre et un « mode d’emploi ».

-Veuillez lire attentivement l’intégralité de la notice avant d’écouter cette playlist.
-Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire !
-N’ayez aucun doute, cette playlist peut être écoutée par tous, sans aucun risque d’allergies.
-En cas de symptômes identiques aux vôtres, n’hésitez pas à donner cette playlist à la personne concernée.

IDENTIFICATION DE LA PLAYLIST
Composition

Asa

Auteure, chanteuse et compositrice, elle occupe une place de choix dans ma playlist.
Cette jeune nigérianne est un prodige de la musique africaine.
Vous écoutez une seule de ses chansons et je vous promets que vous êtes parti pour dévorer tous ses albums. Sa musique est un mélange de Soul, Folk et de Jazz.
Munie de sa guitare, Asa est une voix qui vaporise de la douceur. Une voix qui se situe au juste milieu entre le grave et le mielleux et qui a le don à la fois d’apaiser et d’inspirer.

Ibeyi

De part leur nationalité franco-venezueliano-cubaine, les ibeyi semblent de prime abord n’avoir aucun lien avec l’Afrique (mis à part leur nom de scène qui signifie « jumelles » en yoruba, langue benino-nigerianne, importée à Cuba par les anciens esclaves). Faites le tour de quelques uns de leurs singles et vous vous rendrez vite compte de l’omniprésence des racines africaines et yoruba plus particulièrement.
Naviguant entre le Soul, le Rnb et l’électro, elles chantent en anglais et en yoruba. Ibeyi, c’est la limpidité dans la voix et la clarté, ce sont des visuels artistiques parfois psychédéliques, c’est la fraîcheur et c’est parfois l’invocation de divinités afro-américaines telles Oshun et Oya.

Solange Knowles

Chanteuse, actrice, productrice et mannequin afro-américaine, la discographie de Solange est caractérisée par un attachement aux racines africaines et à la cause de la communauté noire américaine.
Avec une pureté, une l’élégance et une légèreté qu’on serait tenté de qualifier d’aériennes, elle manie à tour de rôle le Rnb, la Soul et la Pop. Ce que Solange fait, c’est tout simplement de l’art, et cela se perçoit aussi dans la réalisation de ses vidéos. Tout cela, pour le plus grand bonheur de ses nombreux fans (dont moi au premier rang bien sûr 😋).

Y’akoto

Cette jeune germano-ghanéenne (à la voix quelque peu mélancolique mais non moins agréable) fait de la musique Soul.
Son africanité s’entend à pleine oreille dans chacune de ses chansons et le style parfois rétro qu’elle adopte, apporte une touche d’authenticité à sa musique.
Dans ses vidéo clips, parfois réalisées en Afrique, Y’akoto s’amuse, danse et fait danser. Toute sa créativité éclos à travers des scénarios et chorés dignes d’être qualifiés d’oeuvres d’art.

« Kuliko Jana » Sauti Sol

Cette chanson Gospel a été pour moi un énorme coup de coeur. Ses auteurs, le groupe Sauti Sol, réunit quatre jeunes kenyans qui composent principalement dans leur magnifique langue, le swahili.
Le morceau est teinté d’une sensibilité et d’une précision extraordinaires. Attention à la chair de poule lorsque vous l’écouterez!
Adepte de Jésus ou pas, religieux ou non, impossible de rester insensible à la dimension spirituelle de cette chanson.
C’est donc à juste titre qu’ils font partie de cette playlist.

Angélique Kidjo

L’oeuvre de cette sommité de la musique béninoise est une source inépuisable d’africanité. Allant de l’Afrobeat à la World music, en passant par le Gospel, le Reggae et bien d’autres styles, sa musique est une véritable nourriture pour les âmes en recherche d’inspiration ou de connexion. Elle chante en fon (langue béninoise) en yoruba (langue bénino-nigérianne) et parfois en français et en anglais. La dimension artistique de son oeuvre se ressent dans sa voix à la fois suave et forte, dans ses vidéos et dans les thèmes qu’elle aborde de manière très décomplexée et avec une grande ouverture d’esprit. Un vrai régal.

Fela Kuti 

Fela Anikulapo Kuti
est celui qui apporte à cette playlist une touche d’engagement.
Il invente l’Afrobeat à partir d’un savant mélange de Jazz, de Soul, de Ju-Ju (musique populaire nigériane dérivée de percussions yoruba) et de Highlife. C’est l’arme avec laquelle il a dénoncé de son vivant les nombreuses bavures commises par les autorités politiques et militaires nigérianes de l’époque. Les titres comme « beasts of no nation », « coffin for head of state », et « army » témoignent de l’étendue de son engagement.
Ses textes composés en pidgin (l’anglais de rue) ont la particularité d’être crus et parfois violents; mais le saxophone, la clarinette, le tambour et la guitare, qui sont ses instruments de prédilection, apportent à sa musique une chaleur qui la rend festive.

Lokwa Kanza

Grand maître incontesté de son art, il insuffle à sa musique une simplicité et une sagesse sans doute africaines.
Lingala, Swahili, anglais, français et guitare sont les principaux ingrédients qui composent ses recettes musicales, dont on ne peut que raffoler.
Lokwa porte dans sa voix l’empreinte de son Congo natal et de l’Afrique toute entière.

Dans quels cas écouter cette playlist ?
Elle est indiquée en cas de pannes d’inspiration, de coup de blues, de désir de relaxation ou de méditation, de stress ou de crises d’angoisse, ou encore de manque de concentration.

Dans quel cas ne pas écouter cette playlist ?
Elle ne comporte à priori aucune contre-indication.
S’abstenir tout de même de l’écouter en cas l’intolérance sévère à la mélanine et à la splendeur de l’art africain.

Précautions d’emploi
Cette playlist est réservée à tous ceux qui ont le sens artistique nécessaire à l’appréciation de bonnes musiques (lol).

Interactions musicales
Des interactions entre cette playlist et d’autres ne sont pas à craindre. Du moins tant que vous avez l’ouverture d’esprit et l’objectivité d’apprécier « La Musique » indépendamment de la couleur de peau, de l’appartenance religieuse, du genre ou de l’orientation sexuelle des auteurs.

Grossesse -Allaitement
L’écoute de cette playlist est totalement envisageable, conseillée et même encouragée au cours de la grossesse, quel qu’en soit le terme. Il n’est jamais trop tôt pour inculquer à nos petits bouts de chou le goût des bonnes choses ! 😉

Excipients dont la connaissance est nécessaire pour une écoute sans risque chez certains mélomanes
Cette playlist contient une dose élevée d’art à l’état pur et de spiritualité.

COMMENT ECOUTER CETTE PLAYLIST
Posologie

À écouter dès que les symptômes précités apparaissent, ou tout simplement pour se ressourcer… écoute indispensable dès que le besoin de s’inspirer ou de rester connecté à l’Afrique se fera sentir.

Mode et voie d’administration
Voie auriculaire.
Un petit conseil : les albums et chansons composant cette playlist sont à écouter de préférence avec des écouteurs pour une expérience plus personnelle et plus intime de la musique. 🙂
🚨Attention tout de même à éviter les écoutes prolongées à fort volume au risque de provoquer des troubles auditifs irréversibles.🚨

Conduite à tenir en cas de surdosage
Eh bien souriez! Cette playlist est À ÉCOUTER SANS MODÉRATION.
Il n’y a ni risques de surdosage, ni effets indésirables, et encore moins de limitation de date !

Faites vous donc plaisir et dites m’en des nouvelles. 🙂


Nous, gens de la rue …

Connaissez vous au moins une ville africaine ? Si la réponse est oui, c’est que vous avez déjà été témoin du foisonnement humain dans les rues. Foisonnement dû à la pratique pour le moins atypique d’une multitude de corps de métiers comme la restauration, la cordonnerie, la vente…

Tour de piste :

Les petits mets de la rue…

Dans une rue africaine digne de ce nom, vous rencontrerez forcément une dame au visage aussi rond et huilé que tout le reste du corps, aux yeux vifs et souvent cernés par la fatigue, aux lèvres naturellement pulpeuses (eh oui c’est Dieu qui donne ! 😋), aux bras souvent débordants de sa camisole à manches courtes achetée il y a déjà quelques mois au grand marché des friperies. Elle est drapée de la taille aux mollets d’un pagne aux motifs savamment entremêlés et teintés de couleurs chatoyantes.
Oui, vous l’avez sûrement vue. Cette dame, réglée comme une horloge à force de se réveiller à l’aube depuis tant d’années pour procurer à sa famille le pain quotidien. En faisant quoi ? En mijotant des plats qui seront le petit déjeuner de nombreux passants, d’une ribambelle d’élèves mais aussi d’apprentis, d’artisans et même de bon nombre de fonctionnaires.
Nul n’échappe à sa casserole ! Elle, c’est la fameuse restauratrice du quartier.
Un peu de riz, des pâtes, des haricots, un soupçon de bananes plantains, du fromages et des poissons frits, des oeufs durs, de la sauce tomate souvent très pimentée et pour couronner le tout, quelques sachets d’eau fraîche, ou de jus de bissap pour certains ou encore de jus de citron pour d’autres. Cette dame est donc celle qui « ambiance » la rue dès le matin, bien sûr avec quelques autres, femmes ou hommes restaurateurs qui attirent autour d’eux une foule avide de saveurs.

Crédit photo: Anne RuthmannCrédit photo: Anne Ruthmann

Le cordonnier, cireur et réparateur de chaussures…

Si vous n’avez pas eu la chance d’apercevoir notre fameuse dame ronde du matin, peut-être parce que vous êtes un lève-tard comme moi 😉, vous avez forcément dû faire la connaissance au coin d’une ruelle de ce bonhomme, quelque peu maigrichon, à la tête couverte d’un chapeau datant visiblement d’une époque très lointaine et toujours armé d’une boîte et d’un bâtonnet en bois. Cet homme est tout sauf coquet mais « qu’est ce que ça fait? » puisque, de toutes façons, ses vêtements -déjà loin de respirer la propreté- seront encore plus tâchés d’ici la fin de sa longue journée de travail par d’épaisses couches de cirage, pièce principale de sa fameuse boîte à outils. Il est simple et chaleureux, mais aussi parfois grincheux. Qui ne le serait pas à sa place ?
Lui, c’est le cireur de chaussures.
Vous le retrouverez dans presque toutes les ruelles de la ville.
Même lorsque vous serez entrain de vous prélasser dans votre chambre, vous ne risquerez pas de louper son passage, car nul n’est à l’abri des bruits stridents que produit le contact entre sa fameuse caisse et le bâtonnet lui servant de sonnette. Ce bruit, devenu tellement familier aux gens du quartier, qu’ils ne remarquent plus la cadence mélodieuse qui en ressort.

Non non non, vous n’allez pas me dire que vous l’avez loupé lui aussi 😨…

En même temps, c’est n’est pas improbable, puisqu’il y a de ces jours où le soleil frappe tellement fort que même le cireur de chaussures, pourtant habitué à braver les rayons aveuglants de la star de la journée, se trouve contraint de s’abriter sous le hangar « restaurant » que la dame ronde du matin a déserté après avoir terminé son service du jour.

Crédit photo: Biola AdigunCrédit photo: Biola Adigun

 

Les messieurs aux chariots…

Il y a aussi cette bande d’hommes, les uns plus âgés que les autres, souvent vêtus d’un ensemble qui met en évidence leur appartenance religieuse (boubous et têtes enturbannées plus précisément). Ces messieurs sont pour la plupart originaires du Sahel et sont nommés zamarama ou médjira selon les lieux. On retrouve dans plusieurs villes d’Afrique des spécimens les représentant. 
Telle une colonie, ils se déplacent toujours en binôme ou en trinôme malgré la similitude de leurs marchandises, composées la plupart du temps de petits objets divers, allant de la multiprise électrique à la corde à sauter. En plus de cela, ils ont le monopole du commerce de dattes.
Apparemment, au sein de leur communauté, la solidarité prédomine sur la crainte de la concurrence. La bande de vendeurs à la sauvette fait donc elle aussi partie du vaste paysage de la rue africaine.

Crédit photo: Happuc PhotographyCrédit photo: Happuc Photography

Ainsi donc cette palette d’individus et bien d’autres encore (la liste est loin d’être exhaustive) composent la rue africaine. Leur mode de vie, leur profession, leur courage et leur sens de la débrouillardise, font des rues africaines un espace constamment vivant, vivace, mouvementé, animé et parfois scénique (c’est bon, j’arrête avec les synonymes 😂).

Ambiance : anime.


Il était une fois l’Afrique…

«Tant que les lions n’auront pas leur propre version, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur», et «l’histoire n’est qu’à moitié dite lorsqu’une seule partie la raconte». Ces deux adages résument fort bien la situation de l’Afrique historiquement parlant.

Oui nos ancêtres ont été réduits en esclavage pendant des centaines d’années, et Oui nous avons été colonisés, pillés, déshumanisés, abusés… Ni moi ni personne d’ailleurs j’imagine n’a l’intention de nier ces faits qui malheureusement font partie intégrante de notre histoire.
Mais franchement, est ce tout ce que nous voulons retenir de l’histoire de ce fabuleux peuple qu’est le peuple africain, notre peuple? Est ce normal que tout ce que nos parents, nous même et maintenant nos jeunes frères, puis peut-être plus tard nos enfants (que Dieu nous en préserve 🙌) aient des programmes scolaires non seulement surannés, désuets, démodés mais aussi basés sur des histoires qui ne font que l’apologie de « l’oppresseur » et qui n’apportent rien aux apprenants en termes de connaissance de soi?                               Est ce normal que les images associés à l’Afrique et à l’africain soient jusqu’à ce 21ème siècle limitées aux savanes, aux bonobos et aux éléphants ou pire encore à la famine, à la guerre et à l’archaïsme?

Il y a quelques mois, j’ai effectué avec des amis une excursion sur Togoville, une magnifique ville chargée d’histoire située dans la région côtière du Togo. Cette virée n’aurais pas été complète sans la courte mais non moins instructive visite à la cour royale. Durant cette visite, je me suis réellement sentie connectée à l’histoire, la vraie, l’authentique, Mon Histoire. Je suis certaine que mes nombreuses heures de bavardage et de sommeil pendant les cours d’histoire-géo n’auraient pas eu lieu si le programme était basé sur ce que j’ai entendu ce jour là (j’espère que Mr Hlondzi ne connait pas l’adresse de mon blog 😂).                                                         Aux nombreuses questions qui lui ont été posées, Sa Majesté le Prince Plakoo Mlapa de Togoville répondait avec une passion, une fluidité et un naturel qui ne faisait que transcrire l’authenticité de ses récits.         Je reste convaincue qu’apprendre dès la base aux élèves la conscience de soi et la culture de la fierté d’être ce qu’ils sont à travers l’histoire de leur peuple est le premier pas vers le développement tant souhaité de tous.

Selon la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, l’éducation est sensée favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes humains. Cela laisse entendre que les adultes ont à travers l’éducation la responsabilité de transmettre aux jeunes générations des idées positives du vivre ensemble, du respect de soi, de l’autre et de la nature. En 2010, l’UNESCO dans le cadre du programme concernant les histoires régionales dans l’humanité disait avoir pour objectif de : «désarmer l’histoire en mettant l’accent sur le développement scientifique et culturel en soulignant les apports de tous les peuples au progrès général de l’humanité, écrire une histoire de l’humanité qui souligne la pluralité des visions et rétablir l’égale dignité des cultures». L’UNESCO reconnaît donc que l’histoire a été armée ou plutôt devrait-on dire altérée. C’est en effet à travers l’histoire qu’un individu ou un peuple prend conscience de lui, retrouve ses repères, sa fierté, sa confiance en lui et sa dignité et c’est justement dans le but d’éviter cet éveil de conscience que des personnes ont mis en place ce camouflage en revêtant l’histoire d’un voile opaque, ne laissant appparaitre que ce qui maintiendrait leur souveraineté. «Celui qui veut assassiner un peuple, détruira son âme, profanera ses croyances, ses religions, niera sa culture et son histoire.» disait Jean-Marie ADÉ ADIAFFI dans son ouvrage La Carte d’identité.

Imaginez qu’on vous ait enseigné au CEP les nombreux objets inventés par les noirs, qu’au collège on ait beaucoup plus mis l’accent sur les détails concernant les résistances africaines pendant l’esclavage, ou que quelques pages en sciences naturelles aient été réservées aux caractéristiques de la mélanine, à son importance et à la nécessité de préserver ce pigment naturel dont Le Créateur dans toute sa bonté nous a doté.
Aurions nous eu besoin de tonnes de cahiers ou de stylos pour écrire le nom de Latimer Lewis Howard, ce noir américain qui est le réel inventeur de l’ampoule et dont l’invention a été attribuée au fameux Thomas Edison dont on nous a longtemps rabâché les oreilles?
Expliquez moi pourquoi on est incapable d’apprendre aux élèves que les Feux tricolores ont été inventés en 1923 par Garett Morgan ou que Pythagore a étudié les mathématiques en Afrique pendant 22ans et Platon, la philosophie pendant 13ans. Le fait qu’il ait existé des papes noirs dont Gélasse 1er en 492 n’est-il pas digne d’intérêt?                                            Bon nombre d’inventions incontournables dans notre actuel monde contemporain doivent leur existence à des noirs;       l’interrupteur, le thermostat, l’électrification des voies ferrées, la transfusion sanguine, le masque à gaz, la télécommande, le micro-onde, le taille crayon, le réfrigérateur, l’électricité nucléaire, le procédé de la cristallisation du sucre et probablement bien d’autres encore. Mais combien de collégiens, de lycéens ou même d’étudiants africains en sont conscients?                                 Demandez à un élève africain de vous citer 10 pays occidentaux, il vous en citera sûrement plus d’une dizaine. Ensuite demandez à un élève européen de vous citer 10 pays africains et constatez les dégâts. Il n’aura en effet pas tort, parce que finalement, qu’est ce que cela lui apporte de mémoriser des noms de pays africains? Et nous alors, en quoi le fait de mémoriser des noms de pays européens, de présidents français, de régimes politiques occidentaux ou de dates de fêtes nationales de pays occidentaux nous est-il bénéfique? En quoi toutes ces informations inutiles feront de nos élèves de futurs citoyens africains, conscients de leur potentialités et prêts à se dévouer pour la cause de notre Afrique chérie? Je ne connais pas vraiment l’état actuel des choses, mais je crois que jusqu’à une période assez récente, il n’existait pas d’inventeurs noirs dans l’encyclopédie mondiale des inventeurs.     En effet, tout a été fait pour sortir l’Afrique du cadre de la participation au monde la moderne, tout a été fait pour déprécier l’image du noir à ses propres yeux afin de l’empêcher de prendre conscience de la dimension inimaginable de ses potentialités et de lui inculquer un complexe d’infériorité et nous pouvons en constater les résultats.                         Figurez-vous que même à travers les images illustrant la theorie l’évolution de l’espèce humaine, on essaie subtilement de glisser dans la conscience collective que l’homme archaïque, homo sapiens représente le noir et l’homme abouti représente le blanc.                                   Mais de grâce, dites-moi pourquoi nous continuons de tolérer que d’autres personnes fassent notre biographie à notre place? Est ce les japonais qui ont écrit l’histoire de la Chine pour les chinois ou bien ce sont les anglais qui ont écrit celle de la France pour les français?                     Sur quelle base logique l’histoire d’un peuple doit être écrite par d’autres peuples? En autorisant cela, nous leur donnons l’occasion de falsifier notre histoire et en passant, notre culture et notre religion originelle; ce qu’ils ont déjà si bien réussi d’ailleurs (affaire à suivre….) Au lieu d’apprendre aux étudiants historiens africains l’histoire de la France médiévale, de la Grèce antique, de la vie de Napoléon ou celle de la reine Elizabeth et que sais-je encore, apprenez leur l’histoire des inventeurs africains, des civilisations africaines, de l’Égypte pharaonique, des résistances africaines, du peuple execptionnel qu’étaient les Dogon, des dirigeants révolutionnaires africains et de leurs courants de pensée etc.                         Les personnes sous tutelle sont celles qui sont incapables d’agir ou de décider par elles même, et les africains sont très loin d’être des attardés mentaux, par conséquent, nous n’avons pas besoin de tutelle intellectuelle.                                       Et puis arrêtons d’attendre que nos gouvernants modifient les programmes scolaires et fassent des réformes. Ces marionnettes n’ont visiblement aucune intention de le faire. Nous avons heureusement encore la possibilité de prendre la décision de faire nous-mêmes un travail de sensibilisation. Que les parents et grands parents décident de consacrer un peu de leur temps à l’apprentissage de l’histoire africaine à leur enfants. Que les anciens ayant connu l’époque de la colonisation soient conviés dans les établissements scolaires pour relater les faits et en discuter avec les élèves. Que des clubs d’histoire se créent dans les écoles. Que les oeuvres historiques africaines soient vulgarisées. Tout cela peut paraître trop compliqué ou même infaisable, mais comme on le dit, «where there’s a will there’s a way».             Il existe d’ailleurs déjà au Bénin une école qui représente un excellent modèle en la matière. C’est l’Ecole Endogène JAH  fondée par la famille JAH, une famille qui a quitté la Guadeloupe pour le Bénin dans le but de renouer avec la terre de leurs ancêtres. Cette école s’est donnée pour mission première d’apprendre aux élèves l’histoire valorisante de l’Afrique à travers des programmes originaux et novateurs allant de l’apprentissage de l’histoire des grands hommes africains jusqu’aux bases de l’agriculture en passant par l’artisanat et les activités physiques.                               Pensez au genre d’individus que vous souhaitez que vos jeunes frères, soeurs et futurs enfants deviennent et surtout pensez au type de société vous aimeriez leur laisser en héritage. Le moment est venu pour que chacun de nous se sente concerné par cette problématique.


BATIK…

Légère, simple, sans sophistication aucune, assemblant sobriété et couleurs, cette première tenue est indéniablement l’une de mes préférées. Non seulement parce qu’elle comporte des caractéristiques telles que la simplicité, l’ouverture et la légèreté qui me définissent entant qu’individu, mais aussi parce qu’elle est confectionnée avec l’un de mes favoris en matière de tissus africains, le batik.

Alors, ce fameux batik, c’est quoi?
Le batik qui est un mot javanais a fait son apparition depuis plus de mille ans environ. C’est donc une technique assez ancienne dont la maîtrise est spécialement détenue par plusieurs communautés d’Afrique de l’Ouest, du Moyen-Orient et d’Asie. Je citerai par exemple la Côte d’Ivoire le Burkina Faso, le Togo, le Madagascar, le Sri Lanka, les îles Maurice, la Chine, la Malaisie, l’Indonésie, l’Inde,…
Le batik est une variété de tissu obtenue à partir de dessins en teintures multicolores ou unicolores obtenus sur un tissu en coton le plus souvent blanc.

Le rendu final est donc un ensemble de motifs parfois superposés qui produisent un magnifique effet d’infusion dans le tissu original. C’est d’ailleurs cet aspect qui caractérise principalement le batik et le différencie de tous les autres tissus africains. C’est donc un genre de tissu assez unique qui se reconnaîtrait entre mille autres.

J’affectionne d’autant plus cette petite merveille parce que je l’ai imaginée et designée 🙂 ,elle représente donc pour moi un petit bijou tout droit sorti de ma petite tête fêlée 😂. De plus, l’effet qu’elle me fait c’est «mettez moi du Youssou Ndour, il faut que j’esquisse quelques pas de Mbalax 😀»

Comme dit plus haut, les tissus batik se retrouvent aisément dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, et plus particulièrement dans la capitale togolaise, autrefois capitale africaine du pagne, où il fait d’ailleurs un retour fulgurant depuis quelques temps. Ce tissu a encore sans aucun doute de beaux jours devant lui…
Cette petite robe que nous appelons chez moi «boubou» peut se porter seule, avec un pantalon slim ou même un … pour les plus excentriques 🙂