Mirline PIERRE


Appel à contributions

La revue Legs et Littérature lance un appel à contributions pour son 8e numéro, consacré à la romancière Marie Vieux-Chauvet, à paraître en septembre 2016 avec le support de la Fondation connaissance et liberté (Fokal).

Marie Vieux-Chauvet dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance est une romancière atypique dans toute l’histoire de la littérature haïtienne. Femme libérée, engagée, révoltée contre son milieu et tous les régimes politiques qu’elle a connus, écrivain controversé, contesté, Marie Vieux-Chauvet reste aujourd’hui la femme-écrivain d’Haïti qui soulève le plus de débat et de polémiques. Auteur de la célèbre trilogie Amour, Colère et Folie publiée chez Gallimard en 1968, rapidement retirée de la circulation par la famille par crainte des représailles de Papa Doc, elle mènera une vie  d’exilée entre New York et Paris.

L’œuvre de Marie Vieux-Chauvet (roman, théâtre, nouvelle) a longtemps été indisponible, quoique certains de ses romans comme Les Rapaces aient reçu des prix littéraires, soient étudiés dans des universités aux États-Unis à l’étranger.

Ce numéro spécial de la revue Legs et Littérature se donne pour mission de poser les grandes questions jusque-là non abordées autour de la vie et l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet, mais aussi de proposer des grilles de lecture en profondeur de ses romans, nouvelles et pièces de théâtre. Il fera également intervenir les critiques littéraires qui travaillent sur l’auteur ainsi que certains de ses proches.

Une prime financière sera émise aux contributeurs de textes critiques, de notes et d’entrevues, et un exemplaire de la revue sera remis à tous les contributeurs sans distinction, grâce au support de la FOKAL.

Envoyez vos propositions avant le 25 juillet 2016 à legsetlitterature@venez.fr


Indran AMIRTHANAYAGAM à la Filha

Le poète américain d’origine sri-lankaise Indran Amirthanayagam a signé son premier recueil de poèmes français paru chez LEGS ÉDITION à la deuxième édition de la Foire internationale du livre d’Haïti (Filha) au palais municipal de Delmas. Auteur d’environ une dizaine de recueils de poèmes publiés en anglais, espagnol, tamoul, il est aussi essayiste et traducteur. Nombre de ses poèmes sont publiés dans des anthologies entre autres The United States of Poetry, The Nuyorasian Anthology, Black Lightning, Living in America, Indivisible, et dans des revues dont The Kenyan Review, The Massachusetts Review.

Lauréat du prix de poésie Paterson en 1994 pour The Elephants Of Reckoning et récipiendaire du prix de los Juegos Florales de Guaymas, Mexico, en 2006 pour son poème Juarez, Amirthanayagam est aussi diplomate. Il a vécu au Canada, en Inde, au Mexique, en Argentine, en Belgique, au Pérou et en Haiti, en plus des États-Unis. La poésie d’Indran Amirthanayagam évoque à la fois un univers intimiste et collectif. Un discours articulé sous la forme d’une tension, de regrets et de plaintes affectives qui se dégagent dans les vers trempés de saignement et de sanglots devant le désastre de la guerre civile, et de « [la] blessure permanente qui renforce les conflits et les fait perdurer au long des générations ».

À signaler que M. Amirthanayagam n’était pas le seul écrivain américain à prendre part à cet événement qui se bat pour s’implanter dans le paysage du livre en Haïti. Le poète américain d’origine trinidadienne Mervyn Taylor y a participé également. Mis à part les ateliers d’écriture qu’il a animés et des conférences qu’il a prononcées, il a aussi donné des lectures de ses poèmes en la résidence de son ami poète Indran Amirthanayagam et à la foire le vendredi 12 décembre 2014.

Dieulermesson PETIT FRERE


La misère des villes

On dit qu’elle n’était pas belle. Non pas belle. Mais je l’aimais quand même. Parce qu’elle est mienne. Je la sens encore dans l’air que je respire. Dans le vent qui flotte au loin. Dans les yeux de chacun des résidents qui habitent ce lieu de désespoir.