SOUROU HERVE APPOLINAIRE NANKPAN

Défis de l’agriculture face à l’agroalimentaire

L’agroalimentaire est l’ensemble des activités qui transforment des matières premières issues de l’agriculture, de l’élevage ou de la pêche en produits alimentaires destinés essentiellement à la consommation humaine. Les sociétés agroalimentaires sont donc dépendants de l’agriculture pour contribuer efficacement à la sécurité alimentaire.
Pour faire face à l’attente de la population béninoise, ces sociétés rencontrent d’énormes difficultés. Je vous propose  cet entretien réalisé avec le Directeur des Affaires Financières de la Société des Industries Alimentaires du Bénin (SOCIA- BENIN sa) où il fait mention de certains problèmes.

AGROBENIN : Veillez vous présenter monsieur
Je me nomme Mathias ADIMOU  » M.A  » et je suis chargé des affaires financières de SOCIA – BENIN

AGROBENIN : Présenter nous la société la « SOCIA- BENIN »
 » M.A  » : SOCIA- BENIN est une usine de production de farine de maïs, riz de maïs, couscous de maïs pour la consommation humaine ; de gritz de maïs pour les brasseries et du son de maïs pour l’alimentation animale. Elle est créée en 1994. SOCIA- BENIN est capable de traiter jusqu’à 40.000 tonnes de maïs par an. Mais actuellement nous sommes à une capacité de 7000 à 8000 tonnes par an. Car actuellement nous n’avons que le marché du  gritz (pour les brasseries) et du son de maïs (pour l’alimentation animale).

AGROBENIN : Comment se fait-il que vous n’atteignez que le ¼ de votre capacité de traitement ?
 » M.A  » : En fait l’une des raisons principales de création de SOCIA- BENIN, est de fournir à tous les béninois de la farine de maïs (surtout dégermé car c’est ça qui est recommandé à la santé). Mais force est de constater que le Béninois n’est pas encore prêt à acheter cette farine. Il préfère amener son maïs au moulin pour le moudre. Ce qui fait qu’il a fallu nous lancer donc dans la production de gritz et de son de maïs.

AGROBENIN : Dites-nous, les 8000 tonnes de maïs, est-ce sur le marché béninois que vous  les acheter ?
 » M.A  » : La grande partie est achetée sur le marché  béninois particulièrement au Nord du Benin. Car, c’est le Nord qui est le grenier du maïs. C’est en période de soudure que nous sommes contraints d’aller payer ce maïs dans les pays voisins notamment au Togo. Mise à part les périodes de soudures, on peut dire que le maïs (surtout le blanc) est disponible sur le marché béninois.
Quant à la qualité de ce maïs, nous n’avons pas à nous plaindre car il n’y a pas encore du maïs OGM (Organismes Génétiquement modifiés) au Bénin. Puisque le Benin n’a pas de problèmes en matière  de disponibilité des semences. Quant à la traçabilité au niveau de SOCIA-BENIN, nous traitons le maïs selon son origine et non par producteurs (paysans).

AGROBENIN : Qu’entendez- vous par période de soudure ?
 » M.A  » : La période de soudure c’est la période pendant laquelle nous avons de sérieux problèmes d’acquisition de la matière première qu’est le maïs.  Ces problèmes sont :

  • Par exemple une crise alimentaire survient dans l’un des pays voisins (frontaliers). Les commerçants de ces pays viennent acheter automatiquement le maïs du Benin. Par conséquent le maïs devient cher  et indisponible sur le marché béninois.
  • Par exemple la production béninoise a eu des problèmes puisque notre agriculture ne dépend que de la nature. Ce qui fait qu’on est contraint d’aller payer sur les marchés voisins.

AGROBENIN : Dites-nous, l’état de l’agriculture au Benin permet-elle d’assurer la sécurité alimentaire des béninois ?
 » M.A  » : Difficile à dire, car nos frontières sont très perméables. Il suffit qu’un pays voisin ait des problèmes aussitôt le maïs devient cher voir indisponible sur le territoire national. Il suffit aussi que la nature ne soit pas clémente et on a tous les problèmes de ce monde.

AGROBENIN : Si vous disposez d’une baguette magique, que feriez-vous pour le bonheur des béninois ?
 » M.A  » : Vous savez l’économie béninoise repose essentiellement sur  l’agriculture et le tourisme.
Quant à l’agriculture, après le coton c’est le maïs car le Benin a perdu sa place au niveau du palmier à huile. Par conséquent, il urge d’accroître la production du maïs par :

  • La mécanisation de l’agriculture,
  • Le règlement des problèmes fonciers,
  • La disponibilité de l’énergie et de l’eau afin que la production du maïs se fasse à contre saison aussi.


Agriculture familiale ou agrobusiness: quel choix pour le Bénin ?

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Depuis l’avènement du gouvernement Boni Yayi en 2006, un document a été élaboré dans l’optique de faire du Bénin un pays capable d’assurer l’autosuffisance et la sécurité alimentaire : c’est le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA).

De séminaires en séminaires, foras en foras, missions sur missions, le Bénin en est encore à se demander s’il lui faut s’engager dans l’agrobusiness ou s’il faut conserver tout en modernisant les exploitations agricoles de type familial.

Pour le ministère du plan et du développement, le Bénin doit passer à l’agrobusiness. Quant au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le Bénin doit penser à moderniser l’agriculture familiale au lieu de passer à l’agrobusiness.

Rappelons que le Bénin a signé au plan régional (CEDEAO) le document de mise en œuvre de l’agrobusiness. C’est d’ailleurs le cas du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud et j’en passe qui font déjà de l’agrobusiness. En effet avec l’agrobusiness, la production agricole massive est réalisée grâce à de grands groupes agroindustriels qui investissent d’importants capitaux sur de vastes superficies. Par conséquent une parfaite symbiose s’installe entre laproduction agricole et l’industrie agroalimentaire.

Par contre pour synergie paysanne (syndicat représentant les petits paysans et producteurs), l’agrobusiness est inadapté car les exploitations agricoles de type familial qui nourrissent les villageois depuis des siècles sont des vecteurs d’équilibre de l’espace national.

Si donc les paysans vendent leurs terres à de grands groupes agropastoraux, ils iront grossir le lot des délinquants qui sèment la terreur dans les centres urbains. Même si la production n’est pas massive, elle comporte une variante sociale très importante.

Mais le hic est que tous les acteurs raisonnent sur des schémas purement virtuels sans que jamais l’Etat n’ait pas pu se doter d’une étude spécifique sur la question. Au bout de ce carrousel, les différents acteurs ont décidé à nouveau de mettre sur pied une énième commission ad hoc pour réfléchir sur la question.

Pendant ce temps, la spéculation foncière fait rage. Les terres coûtent de plus en plus chères ce qui réduit de plus en plus les perspectives d’investissements agricoles conséquents.

A ce rythme, la révolution verte est promise à des jours sombres.


Pourquoi les paysans mangent-ils très mal ?

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Plusieurs raisons se conjuguent pour aboutir à ce paradoxe alarmant :
Dans certains pays d’Afrique, la superficie des terres cultivées par habitant est moins de 0,3h, trop faible pour nourrir la famille et dégager des revenus.

Dotés d’outils de fortune pour cultiver ce petit lopin de terre, les paysans ne peuvent d’ailleurs pas cultiver une plus grande surface car ils n’ont que leurs bras pour préparer la terre et semer.La traction animale est encore rare, sans parler du tracteur : au Togo, en 2005, 89% des exploitations étaient encore labourées avec du petit matériel aratoire (houe, coupe–coupe), 10% avaient recours à la culture attelée et 1% à un équipement motorisé.

Les bonnes années, durant la saison des pluies, on récolte assez pour couvrir les besoins pour la période sèche. Il suffit toutefois d’une inondation ou d’une sécheresse avant ou pendant les récoltes et c’est alors un manque de nourriture assuré, faute d’argent pour l’achat d’autres aliments pour la famille.

La tendance est le plus souvent de produire pour l’exportation – coton, café, cacao, ananas – au détriment de cultures vivrières. Ces productions sont vendues au prix le plus bas, car payées au moment de la récolte quand il y a profusion ; lorsqu’il faut acheter les produits de base pour la famille, ceux-ci sont souvent très chers, d’où une paupérisation assurée.

Le manque d’infrastructures routières limite l’accès des camions et le manque d’électricité ne permet pas d’avoir des techniques de conservation moderne. Ceci empêche les agriculteurs de stocker et de vendre leurs produits au moment où ils sont plus chers, mais surtout, les pertes sont énormes (pourrissement, lutte contre les rongeurs).

Déjà moins compétitifs que les grandes productions, les petits paysans subissent aussi les politiques nationales qui cherchent à minimiser la part du budget consacrée à l’alimentation pour les habitants des villes. L’importation en masse de produits alimentaires bon marché et subventionnés (lait en poudre, volaille, riz…) rend plus difficile encore la vente des produits locaux.


Projet PADA/ProCAD: des puits sans eau pour une riziculture moribonde

C’est l’un des puits réalisé par le gouvernement à travers le projet PADAProCAD (Projet d’Appui à la Diversification Agricole/ Programme Cadre d’Appui à la Diversification agricole). L’objectif est d’aider les paysans de la commune de Glazoué à irriguer leur champ de riz et de faire aussi le maraichage puisque la pluie n’est plus au rendez-vous comme souhaité.

PADA-puit-glazoue-505x355Rassurez-vous, ce sont des puits réalisés à la main à coût de millions mais qui ne contiennent même pas une goutte d’eau.  Je dis bien aucun des 14 puits réalisés par le PADA à coût de millions (des dizaines de millions) pour de nombreux groupements tel que le groupement « affecia » de Glazoué ne contient d’eau. La raison fondamentale est que la main a du mal à casser les roches afin d’aller en profondeur. Par conséquent ces derniers (ouvriers) s’arrêtent soit à 3mètres, 5mètres, ou 4mètres de profondeur.

Mais en pleine zone rocheuse, peut-on se permettre de faire une telle chose ? Comment peut-on faire de tel gâchis d’argents même si cet argent vient de la banque mondiale ? En quoi cela couterait au gouvernement de réaliser un ou des forages en bonne et due forme à ces braves et vaillants paysans ? Car la réalisation d’un forage ne dépasserait pas 07 millions de francs cfa (pour 70 mètres de profondeur) et ces paysans auront toute l’année pour faire même la riziculture en contre saison. Par conséquent la rizerie de Glazoué aura tout le temps de la matière première et chacun y trouvera pour son compte. 14 puits sans eau réalisés et 35 motopompes offertes à ces paysans. Et figurez-vous que ces motopompes sont dans la poussière car  il n’y a pas d’eau à pomper.

Sommes-nous réellement dans un pays où les autorités réfléchissent avec la tête ? Je trouve raison à ce président qui a traité en son temps nos intellectuels d’intellectuels tarés.

source: www.agrobenin.com


Origine du village de Koko ou Ń kÓkÓ.

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La création du village de Koko, un village situé à 6 km de la paroisse de Bantè est une histoire vieille de 700 ans. Ce village est né après la création de nombreux quartiers (sous villages). Seule la langue itcha est parlée. Voyons voir :

1-      ABODIA

Les grands-parents (ancêtres) ont quitté Ikpétchi. Ils sont venus s’installer à komodjo avec leurs petits frères et sœurs et leurs esclaves. Ces ancêtres étaient déjà roi chez eux. Ils ont amené les grands tam-tams dits : gamato, dongonhoun, kingui. En chassant, ils sont venus à un endroit où ils ont trouvé des graines de palme inconnues qui étaient mûres et douces et ils ont décidé de nommer cet endroit akpon-ma-koro qui veut dire c’est mûr mais pas amer. Aussi, ils ont trouvé un lieu qui était entouré d’épines (éwon). Ils se sont retournés chez eux à komodjo pour chercher le Roi Bal-otchoukpa (le père de la lune qui est la reine de la nuit), son petit frère qui porte le nom Balokoukou (le père de l’obscurité) et leur troisième qui est Baa-N’ko (à chaque âge on peut apprendre quelque chose) pour s’installer à Abodia. C’était un temps de guerre entre les Tcha des royaumes du Nord, d’abéokouta à l’Est et d’Abomey au Sud. Ce qui les a aide à gagner la paix sur les guerriers étaient les vodouns appelés Endjani (un esprit qu’on ne voit pas), Adja kiroko (le chien ne laboure jamais la terre) qui a le pouvoir de se transformer en un grand tourbillon ou en un chien avec des cornes et Abouloussi (le fétiche qui donne le bonheur). Grâce à ces mystères et les haies épineuses, les chasseurs d’Abodia ont réussi à faire fuir les guerriers et guerrières (amazones) venus d’Abomey et d’ailleurs car les fusils des envahisseurs ne prenaient pas feu.

Aujourd’hui c’est dans ce quartier que se trouve le palais royal du village de Koko.


Je n’ai pas la monnaie de 05 FCFA ou de 15 FCFA.

SAM_3583    De la pharmacie au supermarché, de la station d’essence à la gare, de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE) à la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB), de la poste au trésor public, il n’y a qu’une seule phrase qui vous est servie quand vous faites vos emplettes ou achats : « je n’ai pas la monnaie de 05 francs CFA ou de 15francs CFA. »

Par exemple, vous achetez pour 835 FCFA, vous passez à la caisse en remettant 1000fcfa, vous êtes supposés prendre un reliquat de 165fcfa. Mais le caissier vous remettra 150fcfa tout en vous disant allègrement : « je n’ai pas la monnaie de 15 francs CFA » oubliant de vous dire quand vous pourriez passer pour chercher les 15fcfa restants.

Faisons un peu de calcul : après une journée de courses à travers plusieurs caisses, imaginez qu’on vous doive 250fcfa. Considérons 26jours de travail par mois : 26×250fcfa×12= 78.000fcfa. Ce qui veut dire qu’on vous doit 78.000fcfa en une année. De quoi se payer une belle smartphone!!!

Imaginez donc par exemple le nombre de factures de la SBEE qui sont payées par jour où les caissiers doivent aux consommateurs 05fcfa, 10fcfa, 15fcfa, 25fcfa ? Normalement en fin de journée, la vérification de caisse doit donner un résultat équilibré : le montant encaissé devrait rigoureusement correspondre à celui des quittances ou des reçus de caisse. Alors comment réagissent les contrôleurs de caisse face au trop perçu ? Si j’allais qualifier cet acte d’escroquerie, à qui cela profite-t-il : à l’agent, son chef hiérarchique ? À la structure ? Car cette manière de faire induit indubitablement une inflation qui ne dit pas son nom. Puisque c’est une manière déguisée de vendre plus cher les produits homologués par l’Etat tels que le carburant, les médicaments.

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) serait-elle coupable de ce crime bien organisée en ne frappant pas assez les pièces de 05fcfa, 10fcfa et 25fcfa ?

 


Quand Saint Valentin devient « Commerçant ».

134   A en croire l’histoire, St-Valentin patron des amoureux, est en fait un prêtre mort martyrisé par les Romains, le 14 février 268. Pourquoi martyrisé ? En fait, à cette époque Valentin de Terni s’attira la colère de l’empereur Claude II (214 – 270 ap. J.-C.) qui venait d’abolir le mariage. En effet l’empereur trouvait que les hommes mariés faisaient de piètres soldats parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur famille. Claude ne reculant devant rien abolit le mariage. Valentin de Terni encourage alors les jeunes fiancés à venir le trouver en secret pour recevoir de lui la bénédiction du mariage. Il fut arrêté et emprisonné. Pendant qu’il attend son exécution dans sa prison, Valentin de Terni se prend d’amitié pour la fille de son geôlier et lui redonne la vue. Juste avant d’être décapité, il lui offre des feuilles en forme de COEUR avec le message suivant : DE TON VALENTIN! Par ailleurs, il existait une fête païenne célébrée à la mi-février: Les Lupercales romaines.  La fête de la Saint-Valentin (qui signifie en latin fort ou robuste) est une réponse chrétienne à la Lupercalia, la fête de Lupercus, dieux des dieux des troupeaux et des bergers, durant laquelle les Romains invoquaient la fertilité. Elle avait lieu le 15 février.

En effet, durant les cérémonies dédiées également à la déesse Junon, divinité protectrice des femmes et du mariage romain, une course était organisée, appelée course des Luperques. Des hommes à moitié dévêtus devaient traquer des femmes et les frapper  avec des lanières de peau de bouc, ce qui était censé assurer fécondité et grossesse heureuse aux futures mères. La date du 14 février, elle-même, véhicule un mythe ancestral qui nourrit la célébration de l’amour à cette date. Le 14 février est, dans certains pays d’Europe,  le jour où les oiseaux s’accouplent et où, à l’occasion du premier redoux, retentissent les premiers gazouillis. En Angleterre, à partir du Moyen Age, s’instaure la tradition de parler d’amour à cette  date, pratique qui s’étend surtout au XVIIe siècle. Populaire dans les pays anglo-saxons, cette fête a fait sa réapparition dans les pays latins ces trente dernières années.    Pendant cette fête les adolescents devaient se soumettre à un rite d’initiation. Chaque jeune homme pigeait le nom d’une jeune fille qui lui était assignée pour l’année. En 496, le pape interdit cette fête très peu respectueuse pour les femmes. Il choisit alors Saint Valentin comme patron des amoureux et décrète le 14 février. Des reliques supposées du saint, canonisé plusieurs siècles après sa mort, sont conservées dans l’église de Roquemaure (Gard). Intéressant n’est-ce pas !!!

Mais je ne comprends plus ce qui se passe aujourd’hui. Des publicités à tout vent sur les chaines de télévision, les réseaux sociaux et même sur les réseaux GSM où par exemple MOOV m’envoie comme message : « Drague au 7004 et recevez le message qui fera chavirer son cœur. 50f/SMS » ou encore « La Saint Valentin approche, développe ton coté romantique ! Si tu veux savoir quoi lui dire pour conquérir son cœur envoie POEME au 7004 (50f/SMS) ».  Aussi des boutiques de vente d’appareils électriques et électroniques (allo mobile, boutique Samsung, etc.) lancent des soldes à grande pompe. Puisqu’au Bénin nous n’avons pas encore la culture des sextoys, c’est ça qui fait le boom ailleurs. (https://www.20minutes.fr/societe/1297582-20140212-saint-valentin-vente-sextoys-plein-boom). Tout ça pour célébrer l’amour ????

Puisqu’il n’y a rien sans conséquences, on peut noter des grossesses non désirées qui surviennent, des femmes qui pour l’amour du bien disent OUI à tout venant, des hommes qui investissent leur fortune dans les maitresses au détriment de leurs femmes ce qui démontre qu’aujourd’hui les choses sont faites pour être aimées et les hommes sont faits pour être utilisés.

Finalement, je me demande si la naissance de l’amour entre un couple se programme ? Si c’est seulement le 14 février  que l’amour nait ? Si ne pas faire un cadeau le 14 février serait un suicide ou un homicide pour le couple ?


Quand l’UEMOA se fout de ses fils et filles!!!

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Bonjour chers tous.

Juste pour soutenir le courage de ceux qui continuent de disserter sur le programme Talents du Monde UEMOA (TDM) https://www.lestalentsdumonde.com/index.php?id=7. Félicitation à tous ceux qui ont toujours la force de dire quelque chose, sur cette affaire. Je ne parle pas de ceux ou celles qui se sont fait des tatas, tanties ou tontons en Europe.

Permettez-moi de partager avec vous une humiliation subie. Pendant que je constituais un dossier de candidature dans un domaine d’entrepreneuriat, je suis allé à la police de Ouahigouya pour légaliser mon grand ou gros diplôme TDM (c’est selon). D’abord vous convenez avec moi que le format écœure toute âme intelligente. Et bonjour les acrobaties pour faire une photocopie.

Bref, quand j’ai remis le diplôme et la photocopie à l’agent de police, ce dernier l’a bien examiné en me disant que ce n’était pas un diplôme et qu’ils ne peuvent pas légaliser la copie, au regard du manque de cachet. J’ai voulu expliqué (comme quelques camarades de la promo4 me l’ont dit à propos de l’attestation de Mastership qui ne portait également aucun cachet) mais le policier m’a dit niet… Qu’à défaut d’un cachet à encre, le carton devait porter un cachet sec qui laisse des empreintes sur le papier.

Pire, un Monsieur qui était là aussi pour légaliser son diplôme (un vrai) a soutenu le policier en nous montrant pour preuve celui (le diplôme) qu’il a obtenu en France qui porte bien un tampon sec. Ils m’ont dit, c’est comme ça pour les diplômes européens… Celui que vous avez est bon pour le mur de votre chambre, si vous n’avez pas assez de décors. Je n’ignorais effectivement pas cette triste réalité mais que fallait-il faire? Alors je suis reparti bien humilié. TDM, à vos gardes ! Faites bien le tour des commissariats de vos pays respectifs et si vous rencontrez un policier non averti, prêt à vous légaliser votre chose, faites-en des dizaines pour garder dans votre bibliothèque. Et n’oubliez pas de me prévenir pour que j’accoure moi aussi.

Enfin, c’est vous dire que même le « diplôme » du programme ne peut être utilisé. Et je sais aussi que ceux qui l’ont produit ne l’ont pas ignoré, mais l’ont conçu à cet effet ; comme ça, parce que c’est comme ça. Comprenez.

Alors chers talents, moi je crois que c’est bien notre UEMOA qui se fout de la gueule de ses propres fils et filles du continent et pire des intellectuels et fer de lance de demain que nous sommes. Sans dédouaner les Blancs du programme, je dis que c’est notre UEMOA qui devait lui-même faire le bilan de ce programme qui court sur plus de 8 promotions.

Ce qui m’inquiète et me vexe davantage, c’est comment les géniteurs de ce programme justifient sa pertinence réelle. Pour moi, le programme ne fait que former pour mettre dans la rue. C’est ça la réalité. Sinon, si l’on voulait qu’après cette formation (assez importante tout de même) les bénéficiaires trouvent les moyens de s’investir, ils le pouvaient. Quelques malins camarades me diront que la question du non-financement était bien réglée avant tout engagement mais arrêtons de jouer à l’avocat du diable.

Retenons et regrettons que le programme TDM fonctionne tout comme nos lycées, collèges et universités classiques qui recrutent des élèves ou des étudiants tout en ne s’intéressant pas à leur sort après l’école. Le message est tout comme « payez la scolarité et foutez le camp ». TDM s’y prête bien et je ne sais pas pourquoi on continue de vouloir rencontrer les gens à chaque venue et pire, individuellement. Merci pour ta remarque Nadège OUANGRAOUA. Ceux qui se prêtent à ce jeu perdent leur temps et ne font que se desservir.

Nadège, tu vois? Je ne voulais plus ouvrir ma bouche dans cette affaire de TDM, mais je ne pouvais rester indifférent face à ton cri de cœur légitime. Félicitation à toi!

Chers TDM, organisons-nous plutôt pour rencontrer les responsables de l’UEMOA pour espérer donner vie et suite à notre histoire de Dinard. Et j’en appelle à Ouoba Flaubert qui est certainement et profondément vexé au point de ne plus trouver mot à dire. Si à l’UEMOA nous ne pouvons être entendus objectivement et dans l’éthique de la chose, nous allons porter cette affaire dans la presse africaine et européenne. Rassurez-vous, ce n’est pas de la rébellion, mais nul ne peut se complaire dans les injures qu’on lui profère, d’une manière ou l’autre. 

A bon et vigilant TDM, salut !!!

B. Etienne OUEDRAOGO, Communicateur et talent du monde uemoa


Je souffre !!!

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Je souffre parce que le système éducatif de ma chère patrie laisse à désirer. Depuis l’avènement du « Nouveau programme » dénommé Approche par compétence (APC), force est de constater que le niveau des élèves devient de plus en plus bas. Des enfants de la classe du cours moyen 2 (CM2), c’est-à-dire aptes à passer l’examen du certificat d’aptitude primaire (CEP) ont des difficultés à faire une phrase complète, à écrire correctement leur nom et prénom. Et cela se répercute sur le secondaire et plus loin sur leur cursus universitaire où :

–          Des étudiants en géographie en faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH) ne connaissent pas la carte de leur pays ;

–          Des étudiants en histoire de la FLASH ignorent le passé de leur chère patrie ;

–          Des étudiants en agronomie ont du mal à mettre en valeur un terrain et préfèrent travailler dans des projets et programmes ;

–          Des étudiants en pharmacie rêvent déjà d’ouvrir une pharmacie à la fin de leur formation  pour se transformer en commerçant;

–          Des étudiants en médecine sapent les valeurs des produits de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée ;

–          etc.

Je souffre aussi parce que l’utilisation des réseaux sociaux et surtout des SMS a déformé le français au point où écrire avec abréviation lors d’une composition est la chose la plus normale pour un élève :

–          A toute à l’heure s’écrit maintenant à tatou ;

–          Qu’il s’écrit maintenant kil ;

–          Oui s’écrit maintenant 8 ;

–          Joie s’écrit désormais jw ;

–          Bonheur s’écrit bnhr ;

–          etc.

Je souffre, car demandez à un élève de la classe du CM2 de vous conjuguer le verbe connaître au passé antérieur, et il vous répondra par une question : quel est ce temps ?

Je souffre, car à y voir de près, les instituteurs chargés de bâtir cette fondation dans le système éducatif ne sont pas fiables. Ils se sont retrouvés dans l’enseignement juste pour joindre les deux bouts et n’enseignent pas par vocation. Des vacataires qui se recrutent sans test, mais par pots-de-vin, des écoles normales d’instituteurs qui se créent dans des villes comme des collèges. Tout cela pour servir une salade russe à des enfants innocents, à des âmes innocentes qui sont à la quête du savoir afin d’avoir une génération de jeunes habiletés à torpiller le français comme une torpille lourde F21, à décapiter la grammaire comme l’épée de Damoclès et à blesser l’orthographe comme la balle d’une kalachnikov.

Quoique le système éducatif doit être repensé afin de panser ses plaies, je suis fier d’être le fruit de l’ancien programme. Et avec mes expériences je ne cherche pas à ce qu’on me donne une darne, mais j’apprends à pêcher le poisson chaque jour.


La délinquance sociétale !

cityElle est généralisée du crânial au caudal et je me demande si le plexus  pète toujours la forme et si l’occiput protège toujours l’hypothalamus. Sur qui compter ? Dans quel monde végétons-nous désormais lorsque seul l’effort individuel est de mise ? Quel avenir pour cette jeunesse lorsque la classe vieillissante ne cesse de se honnir publiquement ? Modèle, modèle, modèle, où es-tu et nous te cherchons sans cesse ?

Ah oui, l’espoir est permis.

En bon ! Un espoir permis ! Mais comment ? Je me le demande encore et encore d’autant plus que la mesquinerie empire la situation. Comme le disait ce philosophe français  Emmanuel Mounier depuis les temps coloniaux, « Le Dahomey (Benin) est le quartier latin de l’Afrique. Mais cet intellectualisme fait de méchanceté et de mesquinerie est de nature à retarder le développement du pays. ». Bénin, Quartier latin d’Afrique, l’es-tu encore ? N’est-ce pas un rêve d’y penser ? Ne faudrait-il pas faire une trêve puisque c’est désormais le quartier mesquin d’Afrique ? De grandes personnalités avilissent tout leur parcours  à la seconde en face d’une tentation au gain facile et se rendent eux-mêmes esclaves de cette perdition. Par conséquent les individus se mettent à se chercher dans un monde déjà  perdu. La transmission du génotype  au phénotype  et l’enregistrement génique du comportement « mesquinerie » demeure une inquiétude inter et intra générationnelle. On sera surpris les années à venir de se retrouver en face d’une société  majoritairement délinquante du moment où les objets sont faits pour être aimés et les hommes sont faits pour être utilisés. Le choix de l’humain et de l’humanité n’aura plus raison d’être et nous ne serons plus l’animal social de J. J. Rousseau mais plutôt des animaux dans la société.

Sur ce, j’hèle en disant que seul on va vite mais ensemble on va loin. 


La migration urbaine !!!!

Il ne s’agit plus nzemécessairement de franchir les frontières, d’aller hors du territoire, parce que même à l’intérieur des pays, des migrations s’observent vers les grands centres urbains. On observe de plus en plus de départ de jeunes vers les bidonvilles. Il n’est plus aucun doute que le mirage de la ville attire un nombre croissant de ruraux et cet exode aura de fortes répercussions d’ordre social, économique et environnemental. La question qui se pose alors est de savoir pourquoi les jeunes pensent que le bonheur est partout sauf chez eux ? Pourquoi les jeunes pensent qu’ils ne peuvent s’accomplir qu’ailleurs ? Plusieurs raisons expliquent ce fait. Parmi elles :

  • La pauvreté, « raison majeure et omniprésente » qui limite beaucoup les possibilités économiques et professionnelles dans les zones rurales ;
  • Le désir des jeunes eux-mêmes de voyager et d’explorer.

Il n’est pas condamnable de voyager et de découvrir le monde, mais il faut se convaincre qu’on peut obtenir tout ce qu’on veut sur place si on se donne les moyens d’y arriver, si on croit en ses capacités. Il est question désormais d’agir sur les mentalités, d’amener les jeunes à se mobiliser autour d’activités qui les intéressent afin de développer leurs localités. Ensemble, ils peuvent créer de la richesse. Chaque jeune a donc l’obligation de travailler ou qu’il soit afin de hisser sa région au rang des grandes métropoles.

INVESTIR DANS LE SECTEUR AGRICOLE POUR ENDIGUER L’EXODE RURAL

Pour y arriver, la tâche incombe en premier lieu aux gouvernants. Plus d’investissements publics dans l’agriculture et des politiques agricoles judicieuses aideraient à freiner l’exode rural et à maintenir les jeunes sur leurs terres. La croissance agricole a souvent aidé à réduire la pauvreté plus que tout autre secteur de l’économie. Ses effets spectaculaires sur la pauvreté et la faim ne se sont pas seulement fait sentir dans les zones rurales, mais aussi en milieu urbain. Mais pour ce fait, la production agricole doit passer d’un niveau de subsistance à un certain degré de commercialisation avant que l’insécurité alimentaire et la pauvreté n’en ressentent les bienfaits. Il devient important pour les pays en voie de développement de se tourner vers la production des cultures vivrières destinée à la consommation et non à l’exportation. Les populations n’ont plus à souffrir des affres de la faim alors qu’elles travaillent dur pour produire et ces cultures sont ni plus ni moins exportées et vendues sur un marché dont les prix sont fixés en avance par les occidentaux.
Mieux, il est aujourd’hui nécessaire de mécaniser l’agriculture. L’Etat béninois est peut-être sur la voie, mais de nombreux efforts restent à faire pour que chaque paysan aussi reculé qu’il soit dans son village puisse disposer d’outils modernisés pour maximiser ses rendements. C’est un défi. Sans oublier que l’Etat doit impérativement trouver des solutions palliatives aux subventions des productions européennes qui ruinent l’agriculture des pays en développement. Car lorsque les produits importés coûtent nettement moins chers que le local, les consommateurs n’ont pas d’autre choix que d’aller vers ce qui vient d’ailleurs. Dans ce cas, les producteurs sont désorientés.

Grâce à des politiques agricoles appropriées, on peut parvenir à réguler le rythme de l’exode rural et freiner le départ des jeunes. Ce qui aurait pour conséquence une baisse de la pollution, des embouteillages, de la criminalité et des maladies causés par des conditions de promiscuité extrême dont seules nos grandes villes ont le secret.


Les « gay-men » : entre sexe et fétichisme.

      C’est un drame cybercrimesocial qui étend ses tentacules comme un poulpe depuis quelques années au Bénin et    dans la sous-région. Les « gay-men » comme on les appelle souvent sont les cybercriminels. Ces derniers  ne reculent devant rien pour que leurs proies (surtout européen) ne tombent dans leur nasse. Dans une  évolution suicidaire de ce phénomène, la cybercriminalité dans sa capacité de nuisance s’appuie  aujourd’hui sur deux leviers : le sexe et le fétichisme.

Le sexe : le tout nouveau mode opératoire est l’utilisation de très belles filles comme appât (car l’homme croit plus vite à la femme) ; des créatures divines devant qui aucun homme ne peut résister. Ces femmes entrent en action quand la victime se met en ligne sur un autre serveur relié subtilement à un poste muni de webcam. La fille s’offre dans un mouvement de « tchat » à sa victime qui la plupart du temps est un européen. D’échange en échange, la fille se dénude  (comme un début de striptease) laissant imaginer le reste de son corps à son correspondant. Dans la soif de découvrir le reste de son corps voluptueux, plusieurs personnes sont ainsi appâtées et on attend que ces derniers laissent un contact par lequel les cybercriminels entrent en activité. Le contact établi, le jeu peut maintenant commencer.

Le fétichisme : à l’aide de la divinité protectrice et des paroles incantatoires, le cybercriminel se met à soutirer petitement de l’argent à ce blanc. Le pouvoir du verbe se fait chair et tout coule. Pour les plus tenaces dans cette relation, il lui est proposé de descendre connaitre le Bénin. Mais avant la descente, sur injonction du parrain à la fille, c’est à le « gay-men », beaucoup de mandats ou de western union sont faits histoire de permettre à cette fille de s’acheter d’énormes choses  (maison, voiture, moto, portable, maquis, chemise, etc.).  Pendant ce temps, c’est le compte en banque du blanc qui se vide.

Quelle est donc cette divinité ?

C’est la divinité « kinninsi » qui est utilisée. Une divinité qui aux dires des adeptes est très prolifique en dons. Il suffit de lui faire une promesse ferme et il peut te faire des miracles. D’abord on fait quelques sacrifices nocturnes pour le fétiche pour implorer sa miséricorde afin que le blanc envoie les mandats. Et quand le blanc descend, c’est un grand bouc comme à la tabaski qu’on lui offre en guise de gratitude.

Dans les années à venir, quelle sera la nouvelle stratégie ? Wait and see si les Européens continuent toujours de croire en eux.


Le label, une valeur pour son pays.

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Selon le dictionnaire le Robert, le LABEL est une étiquette ou marque mis sur un produit pour en garantir l’origine, la qualité.
C’est  ce que l’Australie a très tôt compris et impose cela à ces produits afin de faire face à la concurrence et de privilégier le made in australia. Quel est son origine? C’est un chef d’entreprise fabricant de meubles qui a eu l’idée il y a de cela 15 ans de mettre sur les meubles fabriqués en Australie avec des matières premières venues de l’Australie le logo de kangourou (le kangourou car l’Australie est un pays de kangourou) afin de les différencier de ceux importés. Curieusement ce dernier a constaté que les meubles marqués de ce logo se vendent plus que ceux importés. C’est ainsi qu’est né une société privée chargée de gérer ce label australien.

Cette société joue aussi le rôle de régulateur et de contrôleur dans l’attribution et la gestion de ce label. A titre d’exemple, une entreprise qui a utilisé faussement le label a dû payer 400.000 euros d’amendes à l’Etat.

Figurez-vous que pour avoir ce label, deux conditions sont à réunir :
1-    Le produit doit être assemblé ou fabriqué en Australie ;
2-    Le produit doit contenir plus de 50% de matières premières provenant du territoire australien.

L’impact direct de cette initiative est qu’elle crée indubitablement de la valeur ajoutée par conséquent de la main d’œuvre. Figurez-vous que pour 10 euros dépenser par un consommateur, 30.000 emplois sont créés chaque année ; à démontrer le gouvernement australien à travers les statistiques. Aussi derrière cette initiative, un esprit de patriotisme se développe : « je sais que les produits ayant le label australien sont très chers mais je contribue au développement de mon pays en les achetant » a martelé une consommatrice sur la chaine de télévision France 2.
La France vivant une vague de marasme économique où près de 1000 usines ont déjà fermé les portes, veut dupliquer cette initiative. Car de cette initiative découlent des impacts social, culturel et économique.
Agrobenin, tout en saluant et félicitant le travail que fait certaines personnes telle que M. Bruno GNIDEHOUE directeur du centre label benin hèle les Béninois à un esprit de patriotisme plus accru car comme on le dit en fon : « c’est nous même qui allons ensevelir la dépouille de notre père quoiqu’il advienne ».


Protection des consommateurs au Bénin: mythe ou réalité

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La satisfaction des besoins essentiels des consommateurs demeure un pas très important à franchir dans le processus de développement. Le nouveau contexte de consommation durable a davantage requis la définition et la mise en œuvre d’une politique plus élaborée qui permette aux consommateurs de vivre dans un environnement social et économique durable.

Cela se traduit concrètement par l’accès aux biens et services garantissant les droits des consommateurs au regard des objectifs du millénaire pour le développement et les nouveaux défis de développement durable. C’est dans l’optique de contribuer à cette satisfaction que bon nombre d’associations de défense des consommateurs conjuguent leurs efforts. Parmi celles-ci on peut citer :

  1. Association des Pénologues Béninois : Contribuer au développement en s’appuyant sur les TIC
  2. Association des consommateurs des technologies de l’information et de la communication : Amener les prestataires des TIC à améliorer leurs prestations
  3. Association des consommateurs des produits de la communication de la presse écrite et de l’audiovisuelle au Bénin : Promotion des TIC, GSM, des services de la Poste et veille sur la qualité de service
  4. Association des usagers de réseau GSM au BENIN : Servir d’interface entre  clients et opérateurs GSM
  5. Bénin Santé et Survie du Consommateur (BSSC) : Protéger les consommateurs des risques en termes de consommation de produits agroalimentaires et médicaux
  6. Association pour la sensibilisation, la promotion et la défense des droits  humains : vulgarisation des textes relatifs aux droits de l’homme ; lutte contre la corruption
  7. Ligue pour la Défense du Consommateur au Bénin (LDCB) Pour le compte des consommateurs: défendre leurs droits ; protéger leur santé et leur sécurité ; éveiller leur conscience sur leurs droits et responsabilités.
  8. Réseau Béninois pour la Sécurité Sanitaire du Consommateur (RBSSC).

Dans leurs actions de sensibilisation, de formation, d’alerte du gouvernement et de la population face aux dangers ou risques, ces différentes associations se sont heurtées à l’inexistence au Benin d’une loi assurant la protection du consommateur. Ce qui a conduit  en 2007 à l’adoption d’une loi, celle  n°2007-21 DU 16 OCTOBRE 2007 portant protection du consommateur en République du Bénin.

Mais force est de constater  que cette protection n’est pas encore effective. Comment peut-on expliquer cet état de chose ?

Selon le rapport  « Etat de la qualité de la consommation au Benin » réalisé en 2008 par la Ligue pour la Défense du Consommateur au Bénin (LDCB),  seuls 29% de la population enquêtée connaissent vaguement cette loi ou simplement son existence. Ce sont essentiellement les citoyens avertis tels que les groupes socioprofessionnels organisés (notamment fonctionnaires, syndicats, commerçants, artisans …).

Les 71% de la population restante ignorent complètement qu’il existe une loi sur la protection du consommateur en République du Bénin. Analysant de près la situation, on pourrait expliquer cet état de chose par le fait que 80% de la population béninoise est analphabète. L’analphabétisme limite dangereusement l’accès à l’information radiotélévisée encore que tout le territoire national n’est pas couvert par ces infrastructures de communication.

Par conséquent le devoir revient aux associations de défense des consommateurs de servir de relai pour la vulgarisation de cette loi. Mais le hic dans ce feuilleton où producteurs, associations de défense des consommateurs et les consommateurs même sont les acteurs principaux que la partie défense est ignorée ou plutôt méconnue par celle qu’elle est sensée défendre, et c’est Là où le bât blesse.

Selon le rapport  « Etat de la qualité de la consommation au Benin » réalisé en 2008 par la Ligue pour la Défense du Consommateur au Bénin (LDCB), 72% de la population enquêtée ne connaissent aucune association de défense des consommateurs tandis que seuls 28% en connaissent au moins une.

Il est donc évident que les associations de défense des consommateurs doivent revoir leur mode d’action, leurs systèmes d’information de la population béninoise pour le bonheur de la société.


L’exode rural des enfants et des jeunes

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L’exode rural des enfants et des jeunes.

Depuis quelques années, le Bénin est confronté aux problèmes de déplacement des enfants qui sont dans les zones rurales vers les pays tels que le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Gabon. Ces enfants qui partent souvent en quête de travail, fuyant leurs conditions de vie très précaires ici, ignorent tout de ce que sera leur nouvelle condition d’existence, mais l’essentiel est d’abord de partir pour échapper à la misère qui sévit sur place. Chaque année, on assiste à une véritable saignée dans les villages et à un véritable dépeuplement des écoles du fait que les enfants sont partis hors des frontières. Le phénomène est assez complexe puisque ce sont les jeunes, les aînés qui étaient partis du village en quête d’aventure et qui ont pu s’accomplir qui reviennent chercher leurs petits frères pour les amener à leur tour. Ils travaillent pour économiser de l’argent qu’ils rapportent chez eux au bout d’une année ou deux pour y construire de petites habitations en dur. Certains reviennent avec des motos, des postes téléviseurs et d’autres biens matériels pour donner aux enfants le mirage et le goût de l’aventure.

Beaucoup d’enfants déjà frappés par la pauvreté quittent l’école pour être conduits sur des sites d’exploitation où ils vont être employés. Ils n’ont pas toujours la vie facile à destination. Loin du regard des parents et propulsés très vite dans un monde où les plus forts imposent leur loi, ils sont exploités dans des carrières ou des plantations dans des conditions très dures. Ils ne sont surtout pas rémunérés à la hauteur du travail qu’ils font, parce qu’étant des enfants, donc une main- d’œuvre facile à exploiter, docile et soumise à leurs bourreaux.

Que les enfants travaillent ici ou ailleurs dans les plantations est un crime. La Convention de l’OIT (Organisation internationale du travail) l’a même inscrit dans son article 182 en faisant état des pires formes de travail. La place des enfants est à l’école ou dans les centres d’apprentissage professionnels à partir de 14 ans. Certes, on peut retrouver des enfants qui travaillent circonstanciellement aux champs avec leurs parents. Ce cas est fréquent dans les pays où l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture comme le nôtre. Les enfants sont alors souvent responsables de la garde du bétail et de petits travaux. Leurs activités incluent la participation aux récoltes, à la pêche, à la chasse. Toujours est-il que, quand ces enfants vont à l’école, l’absentéisme augmente lors des récoltes.

Ce phénomène de déplacement s’accentue d’année en année au point où aujourd’hui nous connaissons le drame de Lampedusa https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/07/drame-de-lampedusa-c-etait-comme-une-mer-de-tetes_3491113_3214.html