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CHAN 2020 : La cérémonie du tirage au sort des poules annonce les couleurs de la compétition

Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) de Football 2020 aura lieu du 04 au 25 avril au Cameroun. C’est avec un immense plaisir que je vais vous faire vivre cette compétition à travers ma plume. Dans cet article introductif, je vous parle du CHAN, mais surtout de la cérémonie du tirage au sort des poules qui s’est tenue le 17 février 2020 à Yaoundé.


Les coups ne sont pas toujours physiques : il existe aussi une violence psychologique

Dix ans après, je porte toujours des cicatrices. Oui dix ans ! Pourtant il ne m’a jamais frappé. J’étais jeune, je venais de fêter mes 16 ans et ma première année en tant qu’orpheline. Un soir, à la fin de mon service (au bar où j’effectuais mon second boulot afin de subvenir à mes besoins et à ceux de mes frères), j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari mon…


De ce coté de Yaoundé, nous consommons le jus des toilettes !

Il y a fort longtemps, lorsque j’étais au CM2 à l’école publique de Zoétéle (mon village chéri, n’est-ce pas Fotso ?), mon maître nous avait appris le fameux concept de « jus des toilettes ». C’est tonton Joseph qui m’a fait me souvenir de ce concept vendredi dernier au quartier Essos lorsqu’il affirmait « A Yaoundé, nous mangeons chaque jours les Kde quelqu’un. » Bon, je vous mets à la ligne.

En fait lorsqu’on parle du « jus des toilettes« , c’est l’eau que l’on consomme dans certains bas-fonds de la ville de Yaoundé.

A Yaoundé, de nombreux ménages n’ont pas accès au réseau d’adduction en « eau potable », alors ils se tournent vers les puits, voire des sources, aménagées ou non. Pourtant, vu que la ville est qualifiée de ville aux sept collines au regard de son relief, au-dessus de chaque puits se trouvent probablement au moins des toilettes. Ces dernières sont très souvent à canon dans les bas-fonds. Les toilettes à canon sont des sortes de toilettes sans fosse avec des tuyaux qui dirigent tout ce qui est déposé dans le bidet vers l’extérieur, donc dans la nature (cours d’eau, rigoles… ).

Moi auprès des toilettes à canon
Neyame près des toilettes à canon. (CC: Dave Limen)

Dans ces lieux, les nappes d’eau affleurent le sol et se trouvent au même niveau que les fosses ou tuyaux des toilettes, d’où un mélange entre les fèces et l’eau. Eau que consomment de nombreux ménages.

Je ne vous dis pas !

Ce qui est le plus alarmant, c’est que cette eau sert également pour arroser les ¾ des légumes que nous consommons à Yaoundé. En effet, puisque les bas-fonds de la ville sont également marécageux, la majorité des légumes vendus dans nos marché y sont cultivés à l’instar des choux, persil, poireaux….

Alors, le matin lorsque vous consommerez de la salade, ne l’accompagnez plus de jus. Il s’y trouve déjà sous forme de jus de toilettes ! 

 

* K2: Expression utilisée pour éviter le nom usuel des fèces 
* Jus des toilettes: Eau souillée par les fèces

 


Incroyable mais vrai, à Yaoundé au 21e siècle, des familles sans toilettes !

Nous sommes en 2017, pourtant, de nombreuses familles n’ont pas de toilettes à Yaoundé. Cela vous étonne peut-être, mais vendredi dernier, en faisant un tour dans un quartier de la ville, c’est le constat que j’ai fait. Parfois même, pour les ménages ayant des toilettes, elles ne sont pas adéquates. Dans un cas ou dans l’autre, voici comment fonctionnent les familles qui n’ont pas de toilettes.

  1. Les familles qui n’ont pas de toilettes sont noctambules

Elles gardent leur besoin à longueur de journée, puis la nuit tombée, elles se servent des sachets et bouteilles plastiques. En gros, le sachet c’est pour la grosse commission, et la bouteille, c’est pour les déchets liquides du corps que vous connaissez. Sûrement vous demandez-vous le devenir de ces plastiques après utilisation. Je vais vous dire, c’est simple. Observez bien les sachets noirs que vous trouvez dans certaines rigoles des quartiers populaires. Quant aux bouteilles, elles ne vont pas loin, c’est directement dans la rue qu’elles sont jetées. S’il vous plait, ne venez pas me demander où elles font leurs toilettes, devinez seulement !

  1. Les familles qui n’ont pas de toilettes sont solidaires

Bon ! Je ne sais pas si c’est de la solidarité ou de la bonne charité, ce que je sais, c’est que lorsque certaines familles sont les seules à avoir des toilettes dans un quartier, elles peuvent, si elles n’ont pas peur de la sorcellerie, les partager avec les voisins. En fait, ce n’est pas usuel ici de partager ses toilettes, car il parait que c’est là-bas qu’on garde les totems. Si plusieurs ménages utilisent une même toilette, c’est que c’est le bailleur qui en a voulu ainsi.

  1. Les familles qui n’ont pas de toilettes ont surement une fosse quelque part

Si, chez une famille à Yaoundé, vous demandez la direction des toilettes et on tarde à vous y conduire, n’insistez pas ! Ils n’ont pas de toilettes proprement dit, mais juste une fosse creusée dans une des pièces de la maison.

En même temps, il faut nuancer, parfois certains ont juste honte de leurs toilettes. La semaine dernière, une maman disait que ses toilettes ne sont pas gentilles. Elles attendent toujours lorsqu’elle a des étrangers importants pour dégager des odeurs. Même des toilettes mal aménagées ou mal entretenues peuvent vous faire avoir honte.

  1. Les familles qui n’ont pas de toilettes ont des organismes spéciaux

Ils sont soit toujours constipées, soit ils ont une forte rétention. Imaginez un peu un instant avoir une envie pressante mais ne pas pouvoir vous soulager. C’est difficile, n’est-ce pas ! Pourtant, pour de nombreuses personnes, c’est un jeu d’enfant.

  1. Les familles qui ont des toilettes n’ont pas de « toilettes »

Par ignorance ou pour d’autres raisons, de nombreuses familles ont des toilettes, mais ils ne savent pas qu’elles ne sont pas « adéquates ». Selon les ODD 6, une toilette adéquate sépare hygiéniquement les excrétas des contacts humains. En d’autres termes, une toilette améliorée ou adéquate possède :

  • Un toit et des murs, pour éviter le contact entre l’eau des pluies et les excrétas. Mais aussi pour protéger l’usager des intempéries pendant qu’il y a.

  • Une dalle lavable, pour éviter le contact direct avec les excréta et faciliter le nettoyage.

  • Une fosse étage, pour éviter tout contact entre les excréta et la nappe phréatique. Surtout dans les bas fonds de Yaoundé où cette nappe effleure la surface du sol.

En résumé, nous sommes en 2017, pourtant de nombreuses familles vivent sans toilettes à Yaoundé, soit par ignorance soit par manque de moyens. Toutefois, leur sort n’est pas scellé. Il y a de l’espoir. Ce dernier s’appelle Projet d’Assainissement de Yaoundé (PADY II). Rendu à sa deuxième phase, ce projet porte en son sein un volet Information, éducation et communication pour le changement de comportement. Avec comme objectif de « susciter l’adoption de comportements sains par les habitants de la ville de Yaoundé, en vue de préserver leur santé et prévenir les maladies, à travers les activités principales suivantes » (HC-ERA, 2016).

Volontiers, j’ai prêté mon image pour représenter la mascotte de cette campagne, et j’en suis fière. Mais ma plus grande fierté serait de voir un changement réel des comportements des populations de la ville de Yaoundé en matière d’hygiène et assainissement. Ce dernier passe par l’adoption des latrines adéquates.

Mon image sur une affiche grand format "Yaoundé ville propre" PADY II
Mon image sur une affiche grand format dans le cadre du PADY II « Yaoundé ville propre » CC: Claude Aristide

Alors toi, citoyen du monde qui te reconnait à travers ces lignes, adopte des toilettes adéquates pour ton bien et le notre ! 


TOP 10 des fonctions des zones boisées en milieu urbain

« Rapprocher les gens de la Nature »

c’est le thème choisit cette année pour la journée mondiale de l’Environnement célébré le 5 juin. Il ne s’agit pas uniquement de faire des randonnées ou des sorties dans des aires protégées ce jour, pour prétendre qu’on a rapproché les gens de la nature. Il faudrait un tant soit peu leurs faire comprendre la nécessité de vivre au quotidien avec la nature. D’autant plus que la moitié de la population mondiale vit en ville et que pour la majorité, les villes les plus développées sont celles qui se sont le plus éloignées de la nature. Pour ce faire, les lignes suivantes présentent le top dix des fonctions des arbres et des zones boisées en milieu urbain.

1 – Les arbres en milieu urbain jouent le rôle de purificateurs d’air

Voilà là, certainement l’un des rôles les plus importants des arbres en milieu urbain. Dans un premier temps, les arbres produisent l’oxygène nécessaire à la respiration. Ensuite, Ils absorbent le dioxyde de carbone, gaz très néfaste rejeté par les activités anthropiques. Enfin, ils filtrent les particules fines de poussière en superposition dans l’air grâce à leur feuillage.

2 – les arbres en milieu urbain : des climatiseurs naturels

Grâce à l’évapotranspiration, les arbres modifient le degré d’humidité au niveau local et créent ainsi un microclimat. Ceux qui ont déjà fait un tour en zone aride comprendront mieux cette rubrique. Lorsqu’il fait extrêmement chaud, rien de plus beau qu’un arbre pour se rafraichir un peu. En plus, les zones boisées permettent une meilleure ventilation de la ville. En effet, l’air frais des boisés remplace l’air chaud des zones d’habitation.

3- les arbres en ville jouent le rôle de régulateur de l’eau

Ce rôle est très important pour la lutte contre les catastrophes naturelles telles que les inondations. En effet, une partie de l’eau de pluie qui tombe est interceptée par les feuilles. Cette action permet de ralentir la vitesse des goutent et permettre une infiltration. En outre, une grande partie de la portion d’eau qui arrive au sol est absorbé par les racines. De plus la litière au sol emprisonne une partie de l’eau et diminue le ruissellement.

4- les arbres en ville assurent le maintien de la biodiversité

Les arbres servent d’abri à de nombreuses autres espèces aussi bien végétales qu’animales. Ils représentent également un grenier pour de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux et de petits animaux.

5- les arbres améliorent le bien-être en milieu urbain

En milieu urbain, les milieux boisés contribuent à notre santé physique et psychologique. Ils offrent dans un premier temps des espaces propices pour des activités en plein air comme le vélo, la marche et la course. Ensuite ils constituent des endroits de détente et de loisirs.

Rendez-vous lundi prochain pour la suite.


D’Alexandrie à Yaoundé, une histoire d’Hommes et de chats !

Dans les rues alexandrines, les hommes et les chats partagent leur quotidien. Pourtant chez nous, à Yaoundé, les hommes se partagent des chats au quotidien.

À Alexandrie, les chats sont des rois !

 

Là-bas, les chats ont autant de droits que les hommes. Je dirais même que parfois ils en abusent. Dans les rues alexandrines, il est de coutume de voir des vieilles dames partager leurs repas avec des chats à quelques mètres d’un individu mendiant son pain quotidien.
En dehors des rues, ils restent des rois. Dans le couloir d’un immeuble, si un chat croise votre chemin, c’est à vous de lui céder le passage. Cela n’est que normal. L’histoire de l’Égypte, depuis l’Antiquité accorde une place de choix à cet animal. Le chat en Égypte est un signe de protection.

chat
chat

À Yaoundé, des chats sont des proies !

Ici, les chats ont les mêmes droits que les poulets « Prendre du poids pour un jour se retrouver dans une casserole ». Dans les rues Yaoundéennes, il est difficile voire rare de croiser un chat en errance. Même dans les quartiers, si un chat fait un tour au-delà des limites de l’habitation de son maitre, il y a de forte chance qu’il ne voie pas le jour suivant se lever.

chats en cage
Chats en cage

Pour certains, cette viande a des vertus thérapeutiques, pour d’autres, elle est aussi douce que celle du lapin, c’est pourquoi les Camerounais en raffolent. Pourtant depuis ma plus tendre enfance, je n’ai jamais vu ni entendu qu’il existait des fermes d’élevage de chats pour la consommation.
À l’heure où les start-up ont le vent en poupe ne serait-il pas merveilleux de se pencher sur la possibilité de création d’une entreprise de production et de distribution des produits à base de chat, afin de faire tout haut ce qui se fait tout bas ?
À cajoler ou à consommer, un chat reste un chat.  À chacun de faire son choix !


Au nom de la victoire du Cameroun sur l’Égypte, j’ai été Pierre !

Finale CAN 2017

 

Mon cœur balance, il tremble. Il est 15h19 ici, et dehors des cris et hurlements de toutes sortes. Chez nous le match est mieux regardé quand on est en famille. Aujourd’hui, mon pays, le Cameroun, est en finale de la CAN. J’ai envie de crier au monde entier que je supporte ma Nation,  mais même à mon voisin je ne peux le dire. Mon voisin est en fait mon adversaire pour ce match, oui ce soir le Cameroun affronte l’Égypte.
Sur les réseaux sociaux et dans les rues tous nos amis nous recommandent de rester à la maison. On dirait qu’ils nous préviennent d’une guerre certaine mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ce match moi j’ai envie de le suivre comme les autres depuis le début de la compétition, dans un coffee.
La team c’est la même, quelques compatriotes et des fans des lions venant de part et d’autre du continent. Deux heures avant le match, malgré l’assurance de notre amie égyptienne, nous restons fermés à une décision prise un peu plutôt. Ce soir nous regarderons le match en famille mais à la maison.
Au rendez-vous, popcorn et boisson sucrée (même s’il est vrai que la ice black me manquait terriblement). Il sonnait exactement 21h12 lorsque tête levée, main droite sur la poitrine de tout mon être et  de toute mon âme j’entonne cet hymne national qui me rappelle mes origines.
Première mi-temps très morose. Sont-ils effrayés ? Où est passée leur assurance ? Où sont les lions que j’ai vu face au Ghana ? Tels sont les interrogations qui vont et viennent dans ma petite tête. Au téléphone, les miens ne cessent de me contacter, voulant se rassurer de ma sécurité. Néanmoins pour moi, à ce moment, il n y a qu’une chose qui compte : la coupe. Je cris, joue les arbitre tantôt les coaches, je me retrouve même en train de donner des passes.
L’arbitre siffle, c’est la mi-temps. Le temps passe vite et voilà le début de la deuxième mi-temps, je retrouve mes esprits, mes cris de peur se transforment en cris de joie après l’égalisation du Cameroun puis en cris de victoire après le second but. J’étais certes dans la joie mais elle n’était pas totale. Je ne pouvais ni hurler, ni crier comme chez nous à Douala. En plus ce match c’est à deux pâtés de maison de chez moi que je le regarde.

Les Égyptiens sont désormais dans la sauce, la coupe dans la poche, il nous  faut regagner nos logements.

Sur le chemin du retour, j’ai été Pierre, à trois reprises, je n’ai pas pu dire oui, je suis Camerounaise. Laissez-moi vous dire que ce n’est pas l’envie qui m’a manqué. Mais comme Pierre j’ai préféré ne pas découvrir la conséquence de mon « OUI ».

Bref, c’est fait, nous avons réécrit l’histoire. Cette histoire, je l’ai vécu, Je suis camerounaise, j’ai vécu la CAN et j’ai vaincu mon pays hôte.


FOCUS 1 : le rôle des Zones Humides

Ceux qui s’intéressent un peu à tous ce qui a trait à la conservation de la nature et l’environnement ont déjà sûrement un jour entendu parlé des Zones Humides. Pour le reste, ce n’est pas grave, nous en parlerons dans ce billet.

Les Zones Humides peuvent être définies de plusieurs manières. Ce qu’il faut retenir ici, c’est que l’un des facteurs déterminants pour leurs définitions, c’est la présence d’eau. Ainsi, la définition retenue ici est celle de la convention Ramsar. Selon celle-ci, les Zones Humides sont «des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres». En d’autres termes, ce sont des milieux où l’on observe la présence permanente d’eau d’une faible profondeur.

Si de plus en plus l’homme s’intéresse à ces écosystèmes particuliers, c’est à cause des bénéfices qu’il en tire. C’est derniers sont regroupés sous le label de services écosystémiques. En effet, les Zones Humides fournissent une grande variété de produits végétaux, animaux et minéraux utiles à l’humanité. C’est l’exemple du riz et du poisson qui sont des aliments de bases pour plus de la moitié de la population mondiale. Les zones humides constituent un réservoir de biodiversité. Elles renferment une abondance d’espèces caractérisées par leur caractère unique. En effet, les espèces qu’on retrouve dans les Zones Humides sont des espèces endémiques, on ne les trouve parfois nulle part ailleurs.

Pour moi, ce sont les bénéfices culturels qui m’intéressent le plus. il s’agit des bénéfices  non-matériels  obtenus  par  les  hommes à travers l’enrichissement spirituel, le développement cognitif, la réflexion, la création, les expériences esthétiques. L’un des services que même les pros du domaine ignorent souvent, c’est le service de régulation. En effet, les zones permettent la régulation des processus naturels tels que le cycle de l’eau, de l’aire et des nutriments. En outre, ils jouent également un grand rôle dans la régulation des catastrophes naturelles d’où le thème de la journée mondiale des zones humides célébrée le 2 février dernier : « Les zones humides pour la prévention des catastrophes ».

Désormais vous en savez un peu plus sur les zones humides, alors devenez acteur de leur protection et sauvegarde. Mais comment ? En mettant en pratique ces petites astuces.

  • Avoir un regard d’amoureux de la nature 

Soyez un peu plus attentif à ce qui se passe au tour de vous, aux zones Humides qui vous entourent et faites-vous une idée personnelle (types de végétation, d’animaux, de zone Humide..) en visitant celles qui sont près de chez vous (Au Cameroun, je recommande de faire un tour à Ebogo). Ce regard suppose aussi d’agir au cas où observez des activités illégales telles que l’exploitation du bois dans un site protégé où un déversement abusif de produits toxiques prévenez les autorités compétentes.

  • Éduquer, informer, c’est protéger !

Les Zones Humides sont très souvent considérées comme des dépotoirs, des friches abandonnées ou même encore ne sont pas considérés tout court. Les échanges avec des proches sur l’importance des zones humides afin de leur faire comprendre les énormes avantages que l’humanité en tire, tant au niveau local que mondial, pourrait contribuer à leur sauvegarde. Vous pouvez également partager de jolies photos de zones humides. Inviter des amis à venir en découvrir une avec vous afin de leur montrer leur importance de façon palpable.

  • Changer quelques-unes de nos habitudes !

Les zones humides sont des lieux ou finissent des déchets de toutes sortes. Mieux gérer ses déchets pourrait contribuer à la sauvegarde et la protection de ces milieux. En outre, une consommation de moins de sachets et emballages plastiques peut également conduire à une diminution de la pile de déchets qui finit dans les zones humides.

  • Se salir les mains pour embellir la vue !

Puisqu’elles sont très souvent semblables à des déchèteries, une des actions que vous pouvez mener est le nettoyage des zones humides. Vous pouvez le faire individuellement ou en groupe. L’entretient de nos espaces humides personnels pourrait également être d’un grand atout.

  • Puisque l’union fait la force, se joindre à ceux qui œuvrent pour les zones humides et leur utilisation rationnelle.

Aimer c’est agir, alors si vous aimez les services rendus par les zones Humides, n’attendez plus, AGISSEZ !!!

Ceci est le premier des focus portant sur divers thématiques (l’environnement, le développement durable, l’urbanisation…) que vous propose désormais le blog de Neyame, restez branchés pour en savoir plus.


L’une des merveilles des tropiques : le Manioc

Chez eux, c’est l’ingrédient de base de l’Attiéké, chez d’autres, de la chikwangue et chez nous,  il permet de concocter de l’ébebolo, des mintoumbas et bien d’autre. Dans de nombreux pays, le manioc, cette plante tropicale, est aliment incontournable. Si les vertus alimentaires du manioc ne sont plus à démontrer, il n’en demeure pas moins de ses vertus médicinales et autres.

https://zh.wikipedia.org/wiki/File:Manihot_esculenta_-_cross_section_2.jpg

Le manioc en cuisine

Il est conseillé de consommer du manioc cuit à cause du caractère toxique de quelques-unes de ses variétés. Ce, que ce soit les feuilles où les racines.

Les feuilles de manioc constitue un aliment de base pour de nombreux africain. Dans mon pays (en zone rurale surtout), et précisément dans mon village elles peuvent être consommées deux à trois fois par semaine selon leurs disponibilités. Les diverses formes de préparations de ses feuilles, permettent d’avoir une alimentation équilibré même si on en consomme de façon régulière. Par exemple le lundi, on peut les cuisinés sous forme de sauce avec comme ingrédients principal, de la patte d’arachide grillée et du poisson fumé. Le mercredi, sous une forme très connu dans la région du Sud Cameroun ‘’le sans sel’’. Ici les seuls ingrédients sont : le jus de noix de palmes, les feuilles de manioc et des aubergines. Il parait que c’est très bon pour la santé. Le vendredi, on peut en faire une sorte de met traditionnelle qu’on fait cuire dans des feuilles de bananier.

Les tubercules de Manioc, c’est ce que je préfère sur le manioc.

Je les compare à une baguette magique. Facilement maniables, elles sont consommées sous diverse forme. Faire cuire les tubercules de manioc à la vapeur c’est l’une des forme les plus basique de consommation de cet aliment. On peut les faire fermenter dans de l’eau pendant quelques jours puis les essorer et piller, pour enfin les emballer dans des feuilles végétales (bananier où de ….). Cette manière de cuisiner varie selon les région, certains y ajoute de l’huile de noix de palme, on a alors du mintoumba. D’autre les préfères tout petits (les miyondos), d’autre moyens, les bémols et d’autres encore gros (la chikwangue).

A l’aide du manioc, on peut également produire du tapioca (l’or jaune). Les astuces varies selon les régions. néanmoins, son rôle en temps sauveurs ne change pas, laissez-moi vous le rassurer! En effet, dans ma promotion, les collègues d’ailleurs, le trouvent aussi très indispensable. Je vous explique, le tapioca ou gari c’est un peu comme des cornes flakes. À la différence qu’Il se consomme à toute heure, surtout en période de galère. Il suffit de le tremper dans de l’eau. Selon les moyens à sa disposition d’y ajouter du lait du caramel voir de l’avocat, du citron ou de l’eau glacée. Au regard des bienfaits du tapioca, surtout pour nous les étudiants, ONE LOVE  a chanté « Merci Tapioca ».

 

Des tubercules de manioc, une farine peut également être tirée. Cette dernière peut être utilisée en pâtisserie au même rang que la farine habituelle. Mais elle sert également pour la préparation  du couscous, de la patte ou de la boule de manioc. L’appellation qu’on donne à ce repas varie que l’on soit respectivement au Cameroun, au Bénin ou au Tchad. En fin l’un des produit de ces tubercules qui me fascine énormément et que jusqu’ici je n’ai pas eu la chance de déguster, c’est l’Attiéké (Semoule de manioc).
Impeccable en cuisine, le manioc a également d’autres domaines où, il un vrai super héros.

Les vertus thérapeutiques et médicinales du manioc

Les feuilles de maniocs regorgent d’énormes vertus diététiques. En effet, elles riche en fibres alimentaires et en vitamine A et C.
Des vertus du manioc, celle que je connais le plus c’est celle qui concerne l’anémie. Toute petite, quand j’allais passer les vacances avec ma grande mère en campagne.  Il lui arrivait de boire du jus de feuille de manioc. Plus grande, j’ai moi fait l’expérience.  A l’aide de quelques recherches sur le net j’ai découvert que le fait d’ajouter du lait à ce jus le rendait encore plus efficace. Que cela était également bon contre les vertiges.

J’ai même encore lu quelque part, que les personnes qui consomment les feuilles de manioc de façon régulière seront difficilement attaquées par le paludisme. Je comprends enfin pourquoi Ngono, la fille de ma cousine qui vit au village, tombe difficilement malade. Je dis ça, je ne dis rien.

Les feuilles de manioc peuvent également être utilisées en cas de brulure. Il suffira juste de les faire sécher et écraser afin d’y extraire le liquide qui s’y trouve. Enfin d’appliquer quelques gouttes de ce dernier sur la brulure.
La procédure pour soigner la conjonctivite est presque semblable à celle des brulures. A la différence qu’on utilise ici, des tubercules qu’on râpe et dont on extrait le jus à appliquer sur l’œil. Cette substance peut également être utilisée en compagnie du lait en cas de perte d’appétit.

Autres usages du manioc

 

L’amidon, extrait des tubercules, peut être utilisé pour le textile. Nos mamans africaines en savent quelque chose par rapport à leurs tenues pagnes et basin .  L’amidon est également utilisé pour la fabrication de la colle et du papier. Pour la fabrication de produits cosmétiques.

Au regard de toutes ces vertus du manioc, il est indispensable de le promouvoir. D’où le Forum régional sur le manioc en Afrique centrale qui des tient au Cameroun, à Yaoundé, du 6 au 9 décembre 2016. Et qui s’intéressera aux défis et opportunités pour les petits producteurs de Manioc.

*ébobolo : bâton de manioc


Par ce que je suis africaine, je porte ma culture à merveille.

Voilà bientôt deux ans que je vis ici.  Rien n’a changé, j’habite le même quartier, j’ai le même bailleur et le fréquente la même université  (C’est d’ailleurs pourquoi je suis ici). Ce qui ne change surtout pas ce sont les regards dans la rue. Oui, je suis africaine et ce que je sais faire de mieux, c’est porter ma culture. Je le fais à travers mes tenues parsemées de quelques touches Afritude. Ce en apportant de petites touches fantaisiste. Ce que je préfère le plus ce sont mes coiffures.

Femme portant sa culture à merveille.
Femme portant sa culture à merveille.

De nature nos cheveux à nous sont frisés. Ce qui marque de prime à bord une nette différence avec ceux qu’on rencontre de coutume ici. Nos cheveux sont également réceptifs à un certain nombre de coiffures. Notamment les rastas et toute la crique qui va avec. Quand je parle de cela, une petite histoire me revient en tête.

Nedda, la sœur de mon bailleur, un soir m’interpella dans la rue. J’avais à ce moment de dreadlocks à la Bob Marley sur ma tête. Elle voulait en effet, savoir s’il était possible de lui faire des tresses semblables aux miennes. Sachant bien combien ce n’était pas chose aisé. Je lui promis de passer chez elle le week-end d’après pour le faire. Tellement surexcité, elle ne put attendre le week-end et me demandant ce soir s’il était possible de faire un essai à l’instant « T ». Ce que nous fessâmes. Toute sa famille était réunie à cet effet. Son époux, dès la première tresse devinrent tout rouge. Il se mit à faire des va et vient dans la salle de séjour où nous nous trouvions ; on aurait dit qu’il se trouvait à la maternité. A peine 8 minutes de coiffure et la cinquième tresses entamés, Saïd, l’époux s’adressant à moi dit «  Martine, when you are tired, stop ». je compris par là qu’il trouvait pénible l’activité mené par nous. Les extensions ‘’africaine’’ ne sont la chose qu’on trouve à tous les bouts de rue ici. A cause de cela, les tresses que je réalisais se faisaient uniquement avec les cheveux de mon habibi*. Du coup, ces tresses étaient à des années lumières des miennes au fur et à mesure qu’on évoluait, malgré la beauté de ces tresses, elle était déçue.A la moitié de la tête, nous avons dû laisser tomber.  Ma déception était encore plus grande que la sienne. En effet, j’étais heureuse non seulement de lui faire des tresses. Mais aussi du fait de mon savoir-faire que j’exprimais à travers cet art.

Ça c’était juste une histoire, pour vous dire à quel point la roue s’inverse. C’est à nous de faire la promotion de ce que nous savons porter le mieux «  Notre culture ».

*habibi : chérie .

*ici: Alexandrie


Maintenir son corps en santé, un réel défis pour les camerounais

La santé, c’est ce qu’on a de plus cher dans la vie. Nous devons tout faire pour la préserver. Comment garder son corps en bonne santé dans un contexte de pays en développement, le cas échéant, dans mon pays, le Cameroun.

Maintenir son corps en bonne santé à travers une bonne alimentation !!!

Bien se nourrir est non seulement l’une des priorités à l’échelle mondiale mais également à l’échelle nationale. En effet, « Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » c’est l’objectif numéro 2 des ODD. Pourtant au Cameroun mon beau pays, bon nombre d’individus souffre encore d’insécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire, il faut comprendre : le fait que   «tous  les êtres humains d’une région ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ».
Selon une étude du programme National de sécurité alimentaire de mon pays que j’ai eu à lire dans le cadre de mes études, environ le 1/5 des ménages est en insécurité alimentaire. Il ressort également que, sur les individus en situations d’insécurité alimentaire, 9/10 ménages ont une consommation alimentaire pauvre (29,6%) ou limite (66,1%).

Pourtant, dans les médias et depuis notre bas âge, on nous enseigne qu’il faut non seulement manger équilibré. Mais aussi avoir une alimentation variée. ce qui pousse mes neveux à chaque fois ou ils vont à table, à nous rappeler qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jours.

https://www.google.com.eg/search?q=cameroun&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiXxpbc_PXPAhXLvBoKHRnIDOYQ_AUICCgB&biw=1600&bih=790#tbs=sur:fm&tbm=isch&q=fruit+du+cameroun&imgdii=B36LbigqHgS7PM%3A%3BB36LbigqHgS7PM%3A%3BTgSdJAYW-c8t-M%3A&imgrc=B36LbigqHgS7PM%3A
fruits et légumes

Maintenir son corps en santé à travers des exercices physiques réguliers !!!

Bouger de façon régulière. Cela aide maintenir son corps en bonne santé et avoir un cœur fort. Bouger c’est bon non seulement pour le cœur. Mais aussi pour le moral, pour les muscles et les articulations. Quand on parle d’activités physiques, il ne s’agit pas uniquement de courir au point de vouloir battre le record d’Usain BoltMais des petits activités telles que : La marche. Sur une courte distance, choisir la marche à pied plutôt que d’emprunter un taxi par exemple, c’est bon pour la santé. Emprunter des escaliers plutôt que l’ascenseur. En effet, selon des études, la pratique d’une activité modérée (au moins 3 heures par semaine) ou d’une activité intense (au moins 20 minutes trois fois par semaine), diminue de 30 % le risque de mortalité prématurée.

Bien qu’ayant des bienfaits, pour la santé, le sport à également des impacts sur cette dernière. Au nombre desquels on peut citer : Lésions aiguës (fracture, luxation, traumatisme crânien, rupture des ligaments, entorse) ou chroniques (tendinite de l’épaule pour la natation). La frayeur d’avoir l’une de ces lésions est la raison pour laquelle moi j’en pratique pas ou du moins de façon modéré. Il y a également des risques d’addiction pour ceux qui pratiquent le sport de manière régulière ou encore de surmenage chez les tout petits. Raison pour laquelle, la pratique du sport devrait être une activité spécifique ou encore personnalisée. Ce en fonction des paramètres tels que l’âge, le sexe, la condition des individus.

Maintenir son corps en santé à travers une hygiène et salubrité de qualité !!!

Un environnement saint pour un corps saint. Il est nécessaire de maintenir son entourage dans un état de salubrité acceptable. Ainsi qu’avoir une bonne hygiène pour être en bonne santé. L’accès à une eau potable de qualité, la bonne gestion de ses déchets, des latrines améliorées et une hygiène alimentaire et corporelle appropriée sont des éléments capables de concourir au maintien du corps en bonne santé.En effet, au Cameroun on estime que les maladies diarrhéiques causées par de mauvaises conditions d’alimentation en eau, assainissement et hygiène sont à l’origine de 18,300 décès par an et représentent 13,4% de la morbidité (OMS).

Le lavage des mains avec du savon. Il compte parmi les moyens les plus efficaces pour prévenir les maladies fécales orales et respiratoires. En effet, le lavage des mains surtout après contact avec les excréments peut conduire à la réduction de l’incidence diarrhéique de 42 % à 47 % et une réduction de 30 % des infections respiratoires*.

Une bonne gestion des rébus peut également permettre le maintien du corps en bonne santé. En effet, éloigner les déchets des habitats ne suffit pas. Il faudrait le faire avec certaines précautions afin d’éviter les risques de contaminations. L’hygiène et la salubrité représentent un volet très important pour notre pays. C’est pourquoi, dans la ville de Yaoundé, il a été lancé une campagne d’information, Éducation et Communication nommée PADY II* ; campagne à laquelle j’ai non seulement participé en tant que stagiaire dans une structure de la place, mais également en jouant le rôle de porte flambeau, en donnant mon image pour illustrer un personnage de ladite campagne.

Éviter le stress, les alcools, les excès d’alcool, tabac et drogues !!!

Pour être en bonne santé, il est nécessaire de se relaxer et d’éviter le stress. Pour ce, il faudrait : avoir une attitude positive ; une bonne gestion de son temps, donc l’organisation ; évacuer les tensions à travers la relaxation ; faire du sport et avoir une hygiène de vie saine. Mon astuce à moi, c’est le sourire.

En outre, pour être en bonne santé, il faut éviter les excès (Alcool, drogues et tabac). Ne dit-on pas que « tout excès nuit » ? Quand je pense à cela, une image me revient en tête, celle des Hommes de mon pays. Pour que vous compreniez, mieux je vais vous narrer un dimanche comme tous les autres pour la plupart des Hommes de mon pays.

Après une semaine de dur labeur, quoi de plus que le sport pour se détendre ? 5h30 exactement du dimanche matin, tonton Abéna, réveille son épouse pour lui demander de préparer sa tenue de sport. A 6h, il est au rond-point express, où il doit rencontrer ses collègues du 2.0*. Une fois réunis, ils font des échauffements puis, entament une partie de foot. Pimpimmmm ! 9h30, l’arbitre siffle la fin du match. Ensuite vainqueurs et vaincus se rendent chez papa Tagne, Barman le plus proche pour savourer la victoire. 15h. Parce que forcé de rejoindre sa réunion, il quitte son équipe de 2.0. Une fois à la réunion, il ajoute deux bières au 4 qu’il avait pris le matin chez Tagne. Après la réunion, son meilleur ami lui annonce une heureuse nouvelle : son fils est sorti de l’hôpital après un court paludisme (Chez nous il suffit de peu pour boire). Ils s’en vont célébrer cela. A 24h exactement, il se retrouve à sa 9ème bière. il s’en va se coucher après avoir vomi comme une femme enceinte. Le lendemain, il est peu productif au bureau à cause de la migraine. Mais qu’à cela ne tienne, à la premier occasion, il recommencera.

No alcool
No alcool

Faire ses vaccins et ses bilans de santé !!!

 

Déjà, suivre ses vaccins, ce n’est pas évident dans notre pays. Combien de fois faire des bilans de santé ? En effet, chez nous l’on se rend à l’hôpital quand plus rien ne va. Après avoir essayé de s’auto soigner à la maison. Pourtant, on nous le dit très souvent : « Homme en bonne santé est un malade qui s’ignore ». Ainsi, pour maintenir son corps en bonne santé, il faudrait dans un premier temps connaitre l’état de sa santé. Même si il est vrai que vue les conditions de vie difficiles, cela n’est pas toujours aisé.

Voilà ainsi détaillé, comment maintenir son corps en santé dans un contexte camerounais.

Cet article, s’inscrit dans le cadre de la Campagne #SantéPourTous organisée par le collectif de blogueur camerounais et succède celui de Mireille Flore Chandeup sur Cameroun : voici pourquoi des femmes meurent en donnant la vie.

 

* Deuxième Phase du projet d’assainissement de la ville de Yaoundé.


« L’Homme noir ne meurt pas de saleté »

L’Homme noir ne meurt pas de saleté, C’est l’une des raisons pour laquelle le lavage des mains avec du savon ne rentre pas trop dans nos habitudes.

 

Le lavage des mains compte pourtant parmi les moyens les plus efficaces pour prévenir les maladies oro-fécales et respiratoires. En effet, le lavage des mains surtout après contact avec les fèces peut conduire à la réduction l’incidence diarrhéique de 42 % à 47 % et une réduction de 30 %  des infections respiratoires*.

Se laver les mains, oui ! Mais pourquoi ?

 

Se laver les mains permet de rompre la chaine de transmission des maladies féco-orales. Les mains sont pour notre organisme, ce que les périphéries d’entrée sont pour un ordinateur. Au contact avec plusieurs éléments, elles constituent de potentiels véhicules pour de nombreux germes. Germes  portés pendant toutes les activités que nous menons au quotidien.

OMS, Manuel PHAST
Principales voies de transmission des maladies féco-orales

Parlant des maladies dont la courroie de transmission ce sont les mains, à l’instar des Diarrhées et les maladies respiratoires,  Les enfants constituent une couche très vulnérable. Selon l’UNICEF, la diarrhée, à elle seule, tue un enfant à toutes les 30 secondes à travers le monde*. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) quant à elle, estime que la diarrhée et les infections respiratoires sont responsables des deux tiers des décès d’enfants*.
Au regard de ce qui précède, le lavage des mains, ne se limite plus à une affaire de choix. C’est une nécessité voir obligation. Il ne suffit plus dès lors de se laver les mains, mais bien se laver les mains.

 

Se laver les mains oui ! Mais comment ?

 

L’image si après représente ce qui doit être fait dans l’idéal. Néanmoins, la réalité, confrontée aux conditions d’existences en Afrique subsaharienne surtout, ne permet pas un tel lux.

( OMS, adapté par l'auteur pour la campagne lavage des savon à l'université Senghor)
Étapes du lavage des mains mains avec du savon

Alors je dirais tout simplement pour moi, se laver les mains, bien se laver les laver je veux dire c’est :

Se mouiller les mains à l’aide d’une eau qui coule ;
Les savonner ;
Les frotter pendant quelques secondes ;
Les rincer ;
Et enfin les essuyer avec une serviette à usage unique.

Il existe une divergence d’opinions quant à la nécessité d’utiliser du savon antibactériens où encore des produits similaires. Néanmoins, selon des recherches, n’importe quel savon et l’eau (propre) utilisés de manière appropriés, éliminent de façon adéquate les microbes contenus dans la saleté qui se trouve sur les mains. Mais également que les savons antibactériens et les autres désinfectants pour les mains ne présent aucun avantage supplémentaire. Il suffit juste de recouvrir les mains du savon et par la suite de les rincer.

Le taux de lavage des mains chez nous, est bas non pas du fait du manque de savon ou d’eau. Mais juste par ce que c’est une pratique qui n’est pas entrée au cœur de nos habitudes.

 

En effet, dans la plus part des foyers, le savon a pour seules vocations la lessive, la vaisselle et le bain. L’eau n’est non plus un facteur limitant même si il est vrai que bon nombreuse localités ne dispose d’une eau de qualité. Cela est aussi parfois du au fossé qui existe, être ces population et l’information. Mais aussi du fait des cultures. Il est donc nécessaire dans l’optique de vraiment faire entrer cette pratique dans nos coutume et célébrer non pas la journée mondiale du lavage des mains le 15 octobre de chaque année. Mais l’année du lavage des mains tous les jours de l’année. Et surtout aux moments indiqués : Après le contact avec les fèces, avant le contact avec les aliments, avant et après le repas, et après le contact avec des personnes et objets souillés.


Un sourire, un seul, l’unique : celui que je t’offre !

Cet article, je le dédie à tous ceux qui trouvent du réconfort dans un sourire, le mien, je veux dire. Et surtout à toi. Elles sont nombreuses, les phrases qui me reviennent souvent parlant de mon sourire. Un jour, je me souviens, je ne m’y attendais vraiment pas. Entre trois messages, un ami me lança une phrase que je garde au fond de mon cœur : « Dieu t’a tout donné, et il a insisté sur le sourire ».

Mon sourire, c’est à elle que je le dois, ma maman chérie. Tendre, belle, douce, attentionnée, elle incarne à la fois la mère moderne et la mère traditionnelle. A chaque fois que je pense à ses privations de sommeil pour moi, ses sacrifices, à toutes les fois où elle a accepté subir les coups de la vie pour moi, je ne peux que sourire. En fait, ce dernier représente l’amour. Oui, l’amour d’une mère, ma mère. C’est pourquoi, quand je pose mon regard sur elle et que j’accompagne ce dernier d’un petit rire, elle me renvoie un « j’aime trop ton sourire».

Aujourd’hui, je souris, même si ce n’est pas à ma mère que je pense, je pense quand même à une mère. Je pense à elle à travers son fils, qui, il y a quelques jours, elle a laissé pour rejoindre la lumière et nous éclairer sur le chemin de la vie. Aussi, je sais que durant cette épreuve, les bribes de sourire que je lui offre, ne peuvent combler ce vide crée en lui. Mais ce que, je sais c’est qu’ils agissent. La preuve, ce matin, je lui ai inspirée un poème ‘’mettre un sourire dans les mots’’. Je ne suis point poète et je n’ai non plus fait les belles-lettres, mais je vais essayer en 5 lignes, de lui dire ceci, juste pour lui arracher un rire.

Ceci est pour toi!

Mon cher M, tout comme-moi, ton  prénom commence par un M,
C, c’est la première lettre de ton pays tout comme le mien,
Écrire, c’est l’une de tes passions. La mienne aussi.
L’Environnement et beaucoup plus sa gestion, nous a fait nous rencontrer, il y a un mois déjà.
Le sourire, c’est ce que nous partageons le mieux, depuis lors.
Non, laissons tomber, la poésie ne me va pas trop bien.
Mais, je voudrais juste dire à tous ceux qui ont perdu le sourire.
Ceux qui ne savent même pas ce que signifie ‘’sourire‘’, et ‘’garder de le sourire‘’. Car :
Le sourire, bien plus qu’un médicament, sait panser les plaies du cœur.
Il unit.
Il donne de l’espoir, et qui dit espoir, dit vie.
Sourire, c’est tout simplement dire oui à ce que la vie nous offre de bon et de mal.
Sourire, c’est donner de la joie.
J’aurais bien voulu en mettre dans les mots, mais tout ce que je sais faire de beau, c’est sourire.
C’est pourquoi, sur ces quelques mots remplis d’amour, je te transmets ce beau sourire.


Insalubrité à Yaoundé quand c’est trop, c’est laid !

Non, je n’écris pas parce que je suis fâchée hein. Je suis fâchée parce que j’écris. On ne devait même pas revenir sur ce problème. Mais là vraiment ça m’énerve déjà donc il faut que j’écrive. C’est vrai que jusqu’à présent vous ne comprenez pas pourquoi j’écris, j’écris juste pour essayer de faire entendre vos cris.

C’est vrai, nous sommes aussi responsables à cause des gestes que nous faisons chaque jours. Oui !!! L’état actuel de la ville de Yaoundé c’est aussi de notre faute.

Ces déchets dans la rue c’est toi c’est moi

Ces ordures auprès des bacs vides, c’est nous. Oui, nous adultes irresponsables et paresseux. Nous femmes et mères occupées à regarder les télénovelas. Oui nous qui laissons nos enfants aller vider les poubelles domestiques. Et ce en les exposant aux maladies de toutes sortes, aux accidents de la route toute sorte et j’en passe. Vu que cet enfant, généralement du primaire n’atteint même pas la taille du bac à ordure. Et donc a comme seule solution se débarrasser de ses ordures dans la rue, sous nos yeux.

Ces  déchets, c’est encore toi. Oui toi qui pense que ta seule responsabilité dans la gestion des déchets consiste juste à les éloigner de ta maison. Ce parfois en t’assurant juste de tourner derrière ta case afin de les déverser dans le premier cours d’eau que tu croises.

C’est encore toi, qui tel un voleur guète, le crépuscule pour sortir comme, déverser les résidus dans la rue à même le sol. Mon cher laisse-moi te dire que tu ne vole rien d’autre que la terre que tes enfants t’ont prêté. Oui cette terre que tu pollues et gaspilles n’est pas la tienne, il s’agit juste d’un lègue, donc taches toi de la protéger. J’aurais bien voulu écrire sur toi. ce ne sont pas les mots qui me manquent, mais aujourd’hui, ce n’est pas sur nous que je cri.

OUI, aujourd’hui, c’est contre l’Agence Hysacam que je suis en colère

Je dis hein, Hysacam, tu sais même que c’est la capitale politique de mon pays que tu laisses sombrer dans l’insalubrité ainsi ?  C’est vrai que mes frères et moi sommes un peu laxistes en ce qui concerne la gestion de nos déchets, mais ce qui arrive dans tes bacs qu’est que tu en fais ?  Devons-nous d’abord souffrir de ces odeurs nauséabondes avant que tu ne viennes les récupérer ? Ou devons-nous cohabiter pendant des semaines avec des mouches pour que tu saches que ça ne va pas ?

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Bacs à ordures plein depuis des jours / Efoulan -Yaoundé

Non ce soir moi je dis Non !!!

J’étais ma chose à Efoulan ma voisine m’a appelé seulement « ma fille, tu dis que tu étudie l’environnement n’est-ce pas ? Pardon il faut nous sauver ça ne va pas ».

Je laisse même Efoulan, je vais au marcher Nsam, c’est pareil.

Je cherche à fuir, je vais à Bonas, tchiée toujours des bacs à ordures chargés à bloc depuis des jours et qui n’attendent qu’à être collectés.

Hysacam Yaoundé, je n’ai pas de problème avec toi hein. Je voulais juste te dire que comme c’est la rentrée là, s’il te plait viens un peu collecter tes choses-là. Je n’aimerais pas qu’un bac à ordure plein sorte sur le selfie du premier jour de classe de mon neveu.

 


Le bouquet de la souteneuse !

Rose rouge
Rose rouge

Que vais-je faire de ma belle robe en pagne parsemé de dentelle que je viens de repasser ? C’est la première question qui m’est venue en tête lorsque j’ai rappelé Nyango suite à ses bips répétitifs. J’ai sorti la plus belle robe de mon dressing, après avoir déjà bien pris le soin de coiffer ma petite tignasse de Nappy que je suis et voilà que Nyango m’annonce que notre njoka de ce soir est annulé. Il était en effet question qu’on parte faire un tour du côté du camp sonnel à essos ce soir. Le gars de Nyango était censé soutenir son mémoire de fin d’étude ce jour. Une trentaine de minutes après son appel, voici Nyango qui débarque chez moi les yeux remplies de larmes.

Moi : bonjour la souteneuse, qu’est-ce que tu me fais comme ça ?
Nyango : Ma copine laisse-moi seulement, Yannick m’a tué.

Moi : il y’a quoi nong la go ? Yannick est soufrant?

Nyango : non

Moi : on a renvoyé sa soutenance ?
Suite à cette question, Nyango fond en larme, j’insiste encore et encore

Hier quand on se séparait tu allais faire les courses pour le préparer le 11 émet point (une façon de dire collation)? Elle pleure encore plus…. Wehhh Nyango parle-moi s’il te plait.

Nyango : tu es ma copine depuis qu’on est en faculté, je te jure, je ne peux rien te cacher.

Moi : dit moi alors.

Nyango : l’affaire d’addition d’indice là, m’a pris.Le bouquet de la souteneuse !!!

Nyango est submergée par les émotions, laissez-moi vous raconter l’histoire.

En 2010, après l’obtention de notre baccalauréat, nous nous sommes inscrites à l’université de Yaoundé 1 où, année après année nous avons roulés notre bosse. Timide, intelligente et d’un teint sombre, Nyango venait d’une localité reculée de l’Est du Cameroun du nom de Mindourou et n’avait jusque-là jamais mis les pieds à Yaoundé la capitale. Dès notre première année d’études, Nyango a fait la rencontre de Yannick, un de nos camarades de classe. Jour après jour, il s’est tissé une relation un peu plus intime entre eux. Désormais, il était difficile d’apercevoir l’un sans l’autre. A notre troisième année d’étude, année où nous étions supposés passer l’examen final pour l’obtention de notre licence, Yannick a perdu son père suite à un accident de la circulation. Sa mère, femme au foyer ne pouvait donc plus assurer la charge de sa famille toute seule. Il fallait des lors que Yannick comme le reste des membres la famille Tango diminue son train de vie. Yannick quitta sa chambre en résidence universitaire et aménagea avec ma copine Nyango. Décision que je ne cautionnais pas. Il faut dire que bien qu’étant ceux qui donnaient l’argent du loyer tous les trimestres, les parents de Nyango, n’avaient jamais mis les pieds dans cette modeste chambre qui coutait deux fois moins le prix que Nyango avait signalé. En fin d’année, nous avons tous été récompensés de nos longues nuits blanches du club chauve-souris (bande non formel d’étudiants, qui après les cours retournent au campus pour étudier parfois durant toute une nuit) pour l’obtention de notre licence. Et comme toutes les années précédentes, nous nous sommes tous présentés au concours d’entrée dans les grandes écoles de la fonction publique du pays. Malgré le travail et la dévotion de chacun d’entre nous, seul Yannick réussit à passer le cap de l’oral. Désormais, il était normalien. Deux années ce sont écoulées depuis cette époque, Yannick est à la fin de son cycle et Nyango, elle s’interroge toujours sur son avenir. A défaut de ne rien faire, elle continue ses études à l’université de Yaoundé et vient d’entamer la rédaction de son mémoire. Yannick était donc censé soutenir aujourd’hui. Nyango a passé toute la nuit éveillée à faire la cuisine et à apprêter tout le nécessaire pour la réception de l’après soutenance. Une fois la soutenance achevée, voici le moment des félicitations, embrassades et j’en passe. Voulant s’avancer pour prendre Yannick son bien aimé dans ses bras, Nyango fut coupée net, lorsqu’elle aperçut une jeune fille androïde lui donnant un bisou centrale langoureux tout droit sorti des séries de telenovela, tout en lui tendant un bouquet de rose. Dès lors elle s’avança tout juste tel n’importe quel membre de l’assistance et Remit son bouquet de fleur. Et se pressa d’aller apprêter la salle qui allait servir pour la réception. Une fois tout prêt, elle alla convier les inviter à rejoindre la salle. Étant dans la salle, les convives se mirent à applaudir tout en réclamant la souteneuse. La mère de Yannick qui se trouvait avec Nyango l’empêcha de se lever. D’un coup, elle revit la fille du bouquet, se lever et porter un toast à Yannick en l’appelant ‘’son fiancé’’ c’était dès lors clair, la fille du bouquet est la souteneuse…. Quand Nyango se retira à l’abri des regards pour pleurer, sa belle-mère ; qu’est-ce que je dis, la mère de Yannick qui la retrouva a vite fait de lui dire, que comme elle l’aperçoit, les moutons marchent entre eux. Son fils est désormais enseignant et n’a rien à faire d’une moins que rien. Yannick les ayant rejoint appuya les propos de sa maman en disant ma chère un plus un égal deux, toi et moi nous ne pouvons plus être ensemble. Priscille que tu vois là est ma future femme et elle attend d’ailleurs un enfant de moi. Et tout comme moi elle a un matricule.

Voilà donc l’histoire de Nyango, ce n’est pas un cas isolé, plusieurs filles se sacrifient pour leurs petits amis et à la fin l’addition d’indice fini par avoir raison d’elles. En tout cas je n’ai pas dit que le contraire n’est pas vérifiable.

* Souteneuse: épouse où petite amie (officielle 🙂 )  de celui qui soutient.

* Fille androïde: fille hyper à la mode.


A la découverte du Ndamba-along

J’ai été émerveillée le 15 juillet 2016, à la découverte du NDAMBA-ALONG. Cette rencontre a ceci de particulier qu’elle ne s’est pas effectuée sur un stade. En effet, comme dans la vie sentimentale, les vrais coups de foudre arrivent là où on s’attend le moins. Participant tous à un test de sélection de jeunes talents, ce jour, je suis tombée folle amoureuse de lui. Voilà pourquoi je veux partager avec vous.

                                                     

NDAMBA-ALONG
ballon du NDAMBA-ALONG

Le NDAMBA-ALONG  c’est …

Une discipline sportive africaine créée au Cameroun en 1997 et agréée par le ministère des Sports et de l’Education Physique en  Juin 2011. Elle a été inventée par Mr OWONA MBIDA OTTO FILS. Étant une discipline collective, elle met en jeux sur un terrain d’une longueur de 30 mètres et  d’une largeur de 12 m, 2 équipes constituées chacune de 5 joueurs. Celles-ci, jouent le ballon à l’aide des mains, la tête et de la poitrine tout en se déplaçant en sautant sur la jambe droite dans leurs zones respectives. Accroupis au saut de grenouille ou au canard dans la zone centrale et en sautant sur la jambe gauche dans la zone adverse. Ce afin de shooter le ballon dans un trou pour obtenir des points. Le match dure environ 50 minutes reparties en 2 mi-temps chacune. A la fin de ce dernier, l’équipe ayant marquée le plus de points remporte la partie. En tout, 5 arbitres dirigent le Match : le principal, c’est l’arbitre centrale, celui-ci est assisté par 2 juges de touche et sur le banc par 1 consultant du match et son

Notre rencontre….

Vraiment pas comme les autres. En général, je suis joue les timide(s), donc dès mon arrivée ce jour, je me suis assise dans mon coin et j’ai vite fait de sortir mon ordi et mon smart phone. Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient, des candidats nous rejoignaient, chacun un peu plus particulier que les précédents. C’est alors que vinrent me retrouver dans mon coin, les NDAMBA-ALONGUEUERS. Aux premiers abords,  je n’arrivais vraiment pas à les situer dans une des catégories présente. Ceci à cause du caractère vraiment composé de leur équipe. Et oui, le NDAMBA-ALONG, c’est un jeu mixte. Afin de supporter l’attente qui s’avérait longue, nous commencions donc à échanger quelques mots. Esquissant mon rire à chaque fois qu’ils me demandaient de rejoindre leur équipe, tout en les écoutant attentivement. Ce qui m’a le plus plu, c’était, leurs sympathies, vraiment ils sont très formidables. Ils allaient jusqu’à me faire des petites démonstrations. Ils m’ont donné l’envie de les rejoindre, malgré que je suis allergique au sport ça fait des mois que j’ai pas fait du sport. A leurs écouter, je me suis dit la joie est meilleure lorsqu’elle est partagée, alors là, je sorti ma casquette de blogueuse et notre conversation se transforma en interview.

A vous le micro NDAMBA-ALONGUEUERS…..

Une fois le stylo sorti, j’interrogea  tour à tour quelques joueurs afin d’avoir une vue d’ensemble.
A la question de savoir qu’est-ce que le NDAMBA-ALONG  a apporté à sa vie, Pince, le capitaine et entre autre formateur répondit : «  De la vivacité, rapidité et une ouverture d’esprit. C’est un travail de corps et d’esprit qui transforme ta vie, en la rendant, disciplinée et harmonieuse ».  En effet il pratique depuis trois ans et avoue que sa vie n’est vraiment plus la même depuis ce temps.
M Njock, coordonnateur et formateur, a vous le micro. « En tant qu’enseignant d’EPS (ducation, physique et sportive), je suis formé pour inculquer une hygiène de vie et d’esprit. Je ressens une certaine satisfaction face à l’émergence d’une nouvelle discipline qui tout en me procurant une joie, me permet de galvaniser la jeunesse qui m’est confiée. Mon leitmotiv, m’impliquer pour la bonne marche socioculturel et sportive du NDANBA-ALONG ».
Etant aussi présente se jour, malgré les préparatifs du mariage de ses parents qui avait lieu le lendemain, Anastasie, 13 ans et NDAMBA-ALONGUEUEUSE depuis un ans déjà, quant à elle a mis l’accent sur « l’esprit d’équipe ».
 A tout seigneur, tout honneur. Notre entretien et découverte du NDANBA-ALONG a pris fin avec le mot du fondateur qui nous a rappelé la signification de ce nom, sa vision et ses perspectives. Voici ses propos. « Déterminé à donner à notre continent sa propre discipline sportive, j’ai inventé il y’a quelques années, le NDAMBA-ALONG. Venant de nos langues locales, NDAMBA signifie Ballon, tandis qu’ALONG signifie le trou. Mes perspectives à court et à long termes sont de développer et vulgariser la discipline et à très long termes, la voir devenir une discipline olympique ».
C’est sur ces propos que s’est achevée ma rencontre avec le NDAMBA-ALONG. Je retiens trois mots de lui : innovation, ouverture d’esprit et esprit d’équipe.

Bon vent à toi !


4 mariages pour une lune de miel à la 237

 

 

couple Amot, heureux gagnant de 4 mariages pour une lune de miel du 8/07/2016
couple Amot, heureux gagnant de 4 mariages pour une lune de miel du 8/07/2016 (crédit photo : Pata paparta)

Si moi également je devais participer à 4 mariages pour une lune de miel, j’allais faire comme le couple Amot !

Vraiment, il fallait que des camerounais participent à cet émission pour que les gars confirment qu’impossible n’est pas camer. Mais surtout ne met pas son mariage en compétition qui veut, mais qui peut.

Yaah , avec cette émission, les semaines se suivent et se ressemblent. il y a toujours les même critiques. Ce qui m’étonne surtout c’est le système de notation. En fait quand tu aimes quelque chose tu mets un 06/20, wadayance. En tout cas au top cinq des remarques qui reviennent le plus souvent, voici tout simplement quel serait ma réponse.

La robe

Il y a un dit-on dicton qui s’énonce ainsi, je porte ma robe ça te serre ? Les gouts et les couleurs ne se discutent pas.

– « j’aime pas trop la couleur de la robe », « la route ne lui allait pas »

C’est normal, ce sont ses gouts. C’est vrai que jeune fille on rêve toutes du mariage, mais c’est pas pour autant que nous faisons toutes le même rêve. Face à ces remarques, je dirais tout simplement : cette robe-là, c’est la robe de mes rêves je l’assume.

Le lieu

– « Ohlala , il y’a trop de bleu », « la salle est surchargées »

C’est toujours une histoire de gout mais aussi et surtout du thème.
– « j’aurais bien aimé qu’elle fasse la décoration elle-même »
Celle-ci, c’est la totale, faire la décoration soit même reviens à priver un individus de son travail. Ceci pourrait donc augmenter le taux de chômage, vue que les Weeding planners se retrouveraient à la rue.
– « Décoration deux balles »
Tampis, je l’ai fait avec tout mon amour.
– « mais non, le couvert est en plastique »
Alors là, pour une fois je suis d’accord avec les mariés juges. Dans un premier temps, ça  fait pas jolie, en plus c’est mauvais pour l’environnement.

Le repas

C’est vrai que parfois, les mariés juges exagèrent, mais quand tu vas à un mariage de culture différentes que la tienne, savoures et remercie les mariés. En effet, en un évènement, ils te font faire le tours du monde.
– « C’est quoi cet aliment ? il est trop fade »
Lui c’est du manioc, et là précisément, il est cuit à la vapeur.
– « c’est trop épicée »
c’est pas épicée. Ce sont juste des épices différentes.
– « J’ai pas trop aimée le repas »
Mais alors, pourquoi ton plat est vide ahaha.

L’ambiance

Là encore c’est dix évènement en un.
Tout est au rendez-vous. La culture à travers les tenus, une histoire à travers la danse et une marque d’appartenance à travers l’enchainement à l’unisson des mouvements.

En tout cas, le mariage c’est l’union de deux personnes avant tout. Même si c’est vrai qu’ici chez nous, on entend par là, l’union de deux familles.
Deux personnes qui ont une vision, des gouts et des ambitions qui leurs sont propres. Même si dans le cadre d’une émission, nous sommes amenés à juger, faisons-le avec beaucoup de respect. Si non le couple Amot débarque pour prouver qu’impossible n’est pas camer. Pour vous faire vivre votre rêve de princesse à l’état d’éveil. Bref pour allier, strasses, couleur, ambiance, émotion et amour.
Pour tout dire, pour vous mettre plein à la vue. En fait, il ne s’agit pas juste d’un m’as tu vue à l’endroit des mariés juges, le mariage ici c’est surtout pour montrer aux ex qu’on a trouvé mieux. Lorsque tu suis le titre « à mon mariage » de coco argenté c’est là où tu comprends que le rôle d’un mariage tape à l’œil. Moi-même je ferai comme elle. A mon mariage, à défaut de participer à 4 mariages pour une lune de miel, je vais inviter tous mes ex, les ferais assoir en classe VIP, pour qu’il puisse bien voir ce que j’ai réussi à obtenir grâce à leur abandon.

ex au mariage
capture d’écran du vidéogramme de coco argenté

Le mariage c’est aussi pour fermer la bouche des voisines qui s’ennuyant chez elles passent leurs temps à décortiquer ta vie. Qui a même dit que par ce qu’a trente ans, une fille n’est pas mariée c’est qu’elle a raté sa vie ? après coco argenté,  «mon mariage» de X-maleya tombe à pique pour répondre à cette question. en plus, il y a pas mieux pour fermer la bouche aux voisines. A celles-là qui ont dit cette fille-là, jamais elle ne va se marier.

En prenant un petit moment de recul et connaissant mes sœurs camerounaises, je pense que c’est mieux que nous autres on continue à participer à ces 4 mariages pour une lune de miel en tant que téléspectatrices. Même si de temps en temps il faudra juste envoyer une représentante comme Jaguar Amot. Parce que le 08 juillet, quand on regardait le passage du couple Amot, suite à un commentaire désobligeant, ma voisine a voulu donner une gifle à la marié juge en question. Résultat :  une hospitalisation, car elle a lancé la télécommande sur son écran plat qui en se brisant, lui a envoyé un morceau en plein figure. En définitive, 4 mariages pour une lune de miel à la camerounaise, pourrais donc simplement se transformer en la coupe du monde de kung fu.

crédit photo : Pata papara
Vive les mariés (crédit photo : Pata papara)
*Wandayance : injonction camerounaise pour marquer l’étonnement.


Vivre ou Exister : Telle est la question !

 

Un très grand ami à moi, m’a posé la question un jour de savoir si je vis ou j’existe ?

Aujourd’hui, même si il est vrai que je n’ai gravé que la première des dix lettres constituant mon nom sur la terre, je peux me permettre de dire « j’existe ».

La réponse à cette question réside dans un premier temps au niveau de leurs .
Si selon oscar Wilde, « vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d’exister ». Pour Antoine De Saint Exupéry, « il faut autour de soi, pour exister, des réalités qui durent ». Rejoignant Antoine, je pense que la différence entre la vie et l’existence dépend de ce qui reste au monde de nous après notre vie et surtout ce que notre vie lui offre.
Dans un second temps, de ce que chacun veut faire de l’un ou l’autre.
C’est à cœur ouvert que j’entame ce paragraphe. Depuis toute petite, je me suis toujours dit que l’existence était égale à avoir de la progéniture. Cette réflexion émane de mes origines africaines : Je suis béti. Je viens de là où avoir un enfant est un trophée ; de là où, l’avenir d’un enfant équivaut à un grain de sable dans le désert, par rapport au plaisir qu’on éprouve en lui donnant son nom. Oui chez moi, faire un enfant, surtout lorsqu’on est jeune femme célibataire, se limite au plaisir de dire au voisin : « je peux désormais mourir, j’ai laissé mon nom sur la terre ». Selon moi, l’existence à travers un enfant va bien au-delà de la nomination. Il s’agit de ce qu’on fait de l’avenir du monde en donnant une éducation de qualité à cet enfant. On voit donc là que ce sont chacun de nos actes qui déterminent si l’on passe de la vie à l’existence. En bref, à quoi bon exister à travers un enfant si on est incapable de vivre comme un père ?
Enfin, exister selon moi, c’est écrire.
Oui, écrire son nom dans l’histoire. Les débuts sont certes difficiles, mais de nombreuses questions me permettent de comprendre au quotidien que je suis sur la voie.
A la question de savoir si j’ai un blog ? Je réponds tout simplement oui.
Qu’est ce qui t’as poussé à avoir un blog ?
C’est tout simple aussi : ma vie, mes aventures, mes expériences. Ceux qui me connaissent diront, tu parles de quelles expériences ? Tu n’as que 24 ans. Oui, 24 ans c’est mon âge mais ne dit-on pas qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ? Un jour peut-être, je vous conterais deux ou trois d’entre elles, mais pour l’instant, mon blog parle de mon présent. Parlant de présent, voilà une question que j’entends au quotidien également.
En plus tu es mondoblogueuse ?
Moi également je suis encore sur mon petit nuage. Mondoblog pour moi, c’est le monde. En effet, bien plus qu’une communauté de blogueurs francophones de RFI reparti à travers le monde, mondoblog, c’est une famille. Un lieu où l’expression de la diversité trouve tout son sens. Une famille où partager, c’est s’ouvrir. Une famille où, on peut laisser le moi intérieur se libérer et s’épanouir. Une famille où, au jour le jour, je vois ma vie se transformer en existence à travers mes écrits.
Aujourd’hui, même si il est vrai que j’écris les premières phrases de mon existence, je sais que j’y parviendrais et que Mondoblog est l’une des portes qui m’ouvrent au monde. Et ce, sur le regard bienveillant de celui à qui je dois tout.