« Attention aux reptiles ! » : quand les Béninois tournent en dérision les coupures électriques
Ça fait mal, mais il vaut mieux en rire. Depuis quelques semaines, les Béninois subissent stoïquement et avec humour des coupures électriques devenues monnaie courante. Alors qu’ils auraient tant voulu passer à un courant stable. Tout ça, à cause des… reptiles.
Le directeur général de la SBEE, la Société béninoise d’énergie électrique, était pourtant assez sérieux quand il expliquait sur Radio Bénin le 17 février dernier, que les coupures du courant étaient par endroits imputables aux reptiles et autres animaux qui endommagent les installations électriques.
Depuis, sur les réseaux sociaux, les Béninois sont à leur tour assez inspirés dans l’humour pour commenter toute coupure du courant. Le scénario varie d’une publication à l’autre : un serpent qui bouffe les fils électriques ici, des geckos qui causent un court-circuit ailleurs ou encore, l’organisation d’une chasse aux reptiles…
L’humour appelle l’humour…
La publicité se passe de commentaires…
Blackout national
Jeudi 21 mars, peu après 22h, les plaintes sur Facebook comme dans les groupes de discussion sur Whatsapp permettent de comprendre qu’une énième coupure intervenue ce soir était en réalité générale à tout le pays. Un situation due à une panne survenue sur la ligne de transport de l’énergie du Nigeria vers le Bénin. Comme l’expliquera plus tard le directeur général de la SBEE : “Nous importons notre énergie du côté du Nigeria”, rappelle M. Laurent Tossou.
Mais avant cette réaction officielle, les plaintes teintées de railleries avaient foisonné sur les réseaux sociaux.
Hum, et si c’en était trop ? Apparemment oui !
Sous tension politique, hors tension électrique, c’est bon pour le moral
En pleine période période électorale, avec des législatives sous tension, les épisodes d’humour qui interviennent au rythme des coupures électriques sont certainement le moindre mal qui puisse décrisper les Béninois.
Rien que pour cette raison, on peut dire merci aux reptiles, euh, à la SBEE, pardon à l’auteur de la meilleure vanne dans cette affaire j’allais dire.
Oui, tenez, la dernière pour la route vers le stade de l’Amitié dimanche 24 mars…
Les Eperviers du Togo sont avertis…