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En Egypte, c’est dans le silence qu’on bourde Macron et la France

Le sentiment antifrançais que l’on prête depuis peu à certains pays d’Afrique, se développe et gagne du terrain. Les propos d’Emanuel Macron le 22 octobre 2020 sur les caricatures et l’islam, ont exacerbé les tensions un peu partout. Au Mali, en Mauritanie, au Sénégal, des musulmans ont manifesté publiquement pour l’honneur de leur prophète. Mais ici en Egypte, à défaut de manifestants dans les rues, c’est plutôt des initiatives individuelles et discrètes qui s’érigent contre la France…









Est-on trop critique envers le football français?

Je pense, comme beaucoup d’autres observateurs, que le football français a une réputation que vous n’ignorez pas non plus : celle de révéler les futurs gagnants de la ligue des champions. Drogba, Ronaldinho, Thierry Henry, Zidane, ont tous gouté aux délices de la Ligue 1, mais c’est à l’extérieur qu’ils ont été sacrés champions d’Europe avec leur club respectif.


Unis par la langue française

Derrière les grands murs de l’université Senghor d’Alexandrie, se côtoient 194 auditeurs en Master de 25 différentes nationalités. La langue nationale et la culture sont exhibées sans pour autant empêcher la langue française de jouer son rôle d’unificateur.


Sur les traces des chasseurs d’internet de Cotonou

Au Bénin, les jeunes s’adonnent à une chasse aux points wifi non sécurisés, pour contourner les prestations onéreuses des fournisseurs d’accès à internet.

Les points wifi non sécurisés sont recherchés à Cotonou. Les jeunes ont du flair en tout cas pour ça. Farid, un jeune étudiant en a découvert deux depuis plusieurs années et il en profite gratuitement. « Pauvre étudiant que je suis, ma bourse ne permet pas de me procurer un forfait internet régulier. C’est trop cher pour moi », explique-t-il.

Avant 2010, il se contentait des services d’un cyber café où il naviguait contre 300 ou 500 francs CFA l’heure. Il y allait toutes les deux ou trois semaines. Mais la fréquence a changé à partir de 2011. Internet est devenu très important dans sa vie et dans celle de tous les jeunes Béninois d’ailleurs.

« Avec l’avènement des smartphones au Bénin, l’arrivée de Facebook et surtout de Whatsapp, je devais me connecter presque tous les jours, et je ne pouvais plus continuer à injecter quotidiennement 300 à 500 francs CFA. Il me fallait donc de l’internet moins cher ou gratuit. J’ai fini par trouver par la grâce de Dieu ! »

Dieu a exhaucé ses prières. Du moins c’est ce que pense le jeune homme depuis qu’il use gratuitement de la connexion internet de deux différentes institutions.  « Quand je ne suis pas en cours, je vais me connecter au wifi non sécurisé du ministère de l’intérieur, [non loin de la Présidence de la république]. Mais quand je dois être à l’école, je patiente et le rendez-vous est pris la nuit devant la Bourse du travail à Gbégamey [un des quartiers les plus populeux de Cotonou] », s’exulte-t-il, avant d’ajouter d’un air narquois : « Cela n’a pas été facile quand même. Je me promenais tout le temps avec mon smartphone en main dans l’espoir de détecter un wifi non sécurisé. Partout je le faisais, quelque soit le quartier. Et finalement je suis tombé fortuitement sur deux wifi à la Bourse du travail. Le premier était verrouillé, mais le second était libre. Et c’est ce que je recherchais ».

Risquer la vie pour internet…

Farid prend d’habitude son rendez- vous à partir de 20h 30 devant la Bourse du travail. Mais avant son arrivée, d’autres jeunes gens squattent déjà le territoire. Parmi eux, Christian, un étudiant en deuxième année à l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management. Il y était depuis 19 heures et ne compte pas s’éclipser avant 2 heures du matin.

A l’entendre sa mission est lourde ce soir. « Je passerai presque toute la nuit ici parce que j’ai d’importants téléchargements à faire. Cela va prendre assez de temps. Mais j’y parviendrai. J’ai une batterie de secours pour mon téléphone », se rassure-t-il. Christian est certain de ne pas subir le moindre effet de la solitude. Rodhès, Janot et Horacio lui tiendront compagnie toute la nuit. A croire qu’ils sont venus ensemble.

Chacun est là dans un but précis, mais est obligé de sympathiser avec l’autre afin d’instaurer une ambiance de sécurité sur les lieux. « Certes on a accès gratuitement à internet ici, mais le risque est aussi grand. Quand c’est la nuit et que vous êtes seul ou à deux, les voyous vous agressent facilement. Cela m’était déjà arrivé une fois où on m’a arraché mon téléphone Samsung. Mais, il est impossible qu’un petit voyou vienne s’en prendre à un groupe de 10 à 13 personnes », entame Janot avant d’acheve r: « Pour nous qui sommes souvent là, les nuits pour nos téléchargements, on risque beaucoup nos vies. C’est ce qui incite sûrement la police à nous renvoyer par moment ».

Le gouvernement et les réseaux de téléphonie mobile indexé

Les jeunes Cotonois ne peuvent plus se passer d’internet. Facebook, Whatsapp ou encore Youtube et autres sites de téléchargement ont conquis leurs cœurs. Ils adorent internet, mais ne disposent pas de moyens pour s’activer régulièrement un forfait. Cette ambivalence selon eux, a son sens du fait que le gouvernement n’a pas œuvré pour l’accès facile à internet au Bénin.

« Dans certains pays, l’Etat a créé des zones wifi gratuit au niveau des grandes villes. Si je ne me trompe pas, l’Etat rwandais l’a fait à Kigali. Ici, le gouvernement ne s’en préoccupe pas. Alors qu’il n’ignore pas l’importance d’internet à cette ère de mondialisation », illustre Farid.  « On a eu recours aux réseaux de téléphonie mobile mais c’est coûteux, surtout avec leur 3G », regrette aussi Horacio.

MTN, l’un des réseaux de téléphonie mobile offrait des Méga Octets à chaque rechargement d’unité  [recharge de crédits à partir de 500 francs CFA.] Cet avantage ne tient plus depuis la fin de l’année 2014. Et les jeunes s’en indignent sans pouvoir y changer grand-chose


Cotonou, la capitale du bric-à-brac

A Zongo, un quartier populeux et réputé pour sa brocante bien sélectionnée, l’affluence n’est pas moindre. Tous les jours, du matin au soir, on y voit des fans. « Si vous m’avez aperçu ici à Zongo, ce n’est pas un hasard. Je suis un habitué des « venus de France » », se félicite Florentin (nom changé), un restaurateur. Visiblement, c’est une mode de s’adonner à la brocante. La plupart des acheteurs et vendeurs misent surtout sur le coût, qu’ils estiment moindre et la qualité des produits.