Lucrece

J’ai participé au challenge #InnovDaysAfrique

Une aventure humaine incroyable, une jeunesse extrêmement créative et une détermination à donner une autre image de l’Afrique, voilà ce que je retiens de ma participation aux Innov’Days Afrique organisés par la Société Générale. Le challenge était de proposer des idées innovantes pour « réinventer l’expérience client en agence ». Ouvert à l’ensemble des développeurs et des startups de la région Afrique subsaharienne, le concours s’est déroulé en plusieurs étapes notamment avec une phase de sélection en ligne, un bootcamp préparatoire, un hackathon puis la finale devant le jury. Encore une fois, une expérience incroyable qui commence par une autre vision de la banque.

L’univers de la banque
Le bootcamp préparatoire avait pour objectif de nous permettre de mieux cerner la thématique. C’est le cas de le dire, le secteur bancaire c’est un univers à part. Je suis arrivée avec tous mes préjugés sur le sujet et à la fin, j’avais une opinion plus nuancée.

InnovDaysAfrique
Avec les mentors de la Société Générale

En effet, la banque, ce n’est pas seulement des gens en costume qui essaient de voler tout notre argent. Mais la banque ce n’est pas non plus une organisation à but non lucrative. La banque c’est surtout un système ancien, sensible et très procédurier. Pas facile d’innover en tenant compte de ces paramètres, mais si c’était facile, cela n’aurait aucun intérêt. Les couleurs étaient bien annoncées au départ : 250 équipes inscrites, 12 retenues. La fierté et la joie ressenties à cette annonce ont très vite été dissipées par la suivante : seulement 8 équipes seront sélectionnées pour la prochaine étape. Il fallait donc trouver en un week-end, une idée qui colle à la thématique, qui est réalisable et surtout, il fallait défendre son idée en trois minutes devant un jury. Bonjour la pression. Avec mon équipe (une équipe de fous c’est le cas de le dire), ce n’était pas les idées qui manquaient. On en avait tellement qu’on a eu du mal à en défendre uniquement une. Je suis de l’avis de notre team leader qui dit « on a séduit mais on n’a pas convaincu ». Mais heureusement on avait le week-end du hackathon pour le faire.

Le marathon du code
Pour moi c’était une première contrairement aux autres membres de mon équipe. Et pourtant c’était moi le chef de projet. Mais encore une fois, c’était un titre pompeux pour un rôle tout simple. Je n’avais qu’une chose à faire, servir le café aux développeurs 🙂 . Plus sérieusement, nous nous sommes répartis les tâches et surtout nous sommes restés soudés tout au long de ce marathon. Pour une équipe qui n’avait jamais travaillé ensemble, passer 48h sans pratiquement dormir et pouvoir garder son calme à quelques minutes de rendre le projet c’était presque incroyable. Après avoir survécu à ce week-end sous pression, nous avions déjà gagné quelque chose d’inestimable : notre équipe fonctionne. Au delà de cette aventure, nous pouvons et nous allons travailler ensemble. Ça c’était déjà le gâteau, mais avec une cerise au dessus, il serait encore plus délicieux.

On ne réinvente pas le rôle du chef de projet :) seulement l'expérience client en agence
On ne réinvente pas le rôle du chef de projet, seulement l’expérience client en agence 🙂

La cerise sur le gâteau
On l’a eu notre petite touche finale. Après 10 jours de travail acharné à essayer de comprendre l’univers de la banque qui est totalement décalé du nôtre, mon équipe Techlabs28, a obtenu le troisième prix et surtout une opportunité incroyable de pouvoir tester la solution que nous proposons au sein de la Société Générale au Burkina Faso. Honnêtement, je suis une compétitrice dans l’âme. J’aime gagner et j’aime gagner le premier prix. Mais vraiment, pour une fois, sans mauvaise foi aucune, j’étais extrêmement contente de ce troisième prix pour plusieurs raisons. Tout d’abord je l’étais pour mes amis qui ont gagné, car en dépit de la compétition, il a subsisté avec tous les autres participants de façon générale, une ambiance de franche camaraderie qui dénote de la volonté des uns et des autres de travailler ensemble pour faire émerger l’Afrique. Ensuite, maintenant qu’il est possible de le dire, à chaque projet qui était présenté, mon visage se décomposait un peu plus. Oui j’étais fière de mon équipe et je croyais en notre solution, mais cela ne m’a pas empêché d’admirer béatement toutes les autres idées. Pour faire simple, les autres aussi ont envoyé du lourd ! Au final, commencer à 250 et finir dans le top 3, c’est une bien belle victoire.

Avec l’appui de la Société Générale et des acteurs de l’innovation à divers niveaux, nous allons « réinventer l’expérience client en agence ». Alors retenez bien ce nom : Techlabs 28 ! Vous allez entendre parler de nous 😉


Il n’y a pas que des succès à la Silicon Valley

Le « Hollywood des nouvelles technologies » a de quoi faire rêver. Qui n’a pas envie d’être le prochain Steve Jobs ou d’être millionnaire ou milliardaire avant trente ans ? En Afrique, en particulier où tant de choses restent à faire, ce ne sont pas les idées de génie qui manquent. Cela dit, de l’émergence de l’idée à sa réalisation, il y a un fossé que de nombreux entrepreneurs ne prennent plus la peine d’évaluer avant de se lancer.

La banalisation du terme startup

Depuis quelques années, ici au Sénégal, je vois de jeunes diplômés qui à la fin de leurs études décident d’entreprendre. L’enthousiasme et l’énergie que l’on peut lire dans leurs faits et gestes est certes séduisante mais avec un regard plus objectif, on ne peut s’empêcher de se dire intérieurement « son idée ne se concrétisera pas » pour plusieurs raisons.

  • Les promesses de l’école

Après cinq ans d’étude universitaire, je suis forcée de croire que l’école nous fait de bien belles promesses. A la recherche de la formation, on vous fait miroiter le poste de dirigeant, de décisionnaire que votre titre d’ingénieur peut vous amener à occuper. Qui n’aime pas le pouvoir ? Très vite, on convainc les parents et nous voilà élève ingénieur. Mais à un an d’obtenir son diplôme, le discours est tout autre. « L’avenir est dans l’entreprenariat ». Pour cela, on ne manque pas de vous outiller comme il se doit. On parle de cas inspirants, de business model (has been), de motivation et rarement des échecs. Plutôt que d’expliquer aux jeunes entrepreneurs les raisons de ces échecs avec des exemples édifiants, on se cantonne aux citations. « Le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte » W. Churchill. « Ce n’est pas la peur d’entreprendre, c’est la peur de réussir qui explique plus d’un échec » Emil Michel Cioran. Tout ca c’est bien beau, mais tous les cours magistraux que l’on reçoit sont-ils vraiment en phase avec le contexte actuel ? Ceux qui prennent la peine d’orienter les jeunes entrepreneurs ont-ils seulement une idée de ce qu’entreprendre implique de nos jours ?

  • La démarche entrepreneuriale

La plupart du temps, les jeunes entrepreneurs africains n’ont aucune idée de la démarche entrepreneuriale. Je le dis parce que je ne peux pas comprendre que l’on ait aucune idée de ce que c’est qu’un burn rate ou encore un pitch deck et que l’on soit quand même à la tête d’une startup tout simplement parce que pour 5000FCFA, l’imprimeur du quartier a eu la bonté de vous imprimer une carte de visite où vous avez écrit fièrement « Founder/CEO ». Mes amis entrepreneurs avez-vous seulement une idée de ce que CEO veut dire ??? Il est vrai que ca sonne mieux en anglais mais sans produit ou service, sans visibilité numérique, sans pitch deck et sans une estimation concrète de votre burn rate, je suis désolée, vous n’avez pas fondé une startup. Vous êtes juste un diplômé sans emploi qui se donne l’élégante appellation de « Founder/CEO ». D’un autre côté, « le savant est mort, sur sa tombe fleurit une autre race, celle des chercheurs ». C’est dire que votre idée de génie que vous gardez précieusement dans votre tête a déjà été pensée et parfois même réalisée par d’autres. Le challenge aujourd’hui, à mon humble avis d’employée qui a décidé de mettre ses compétences au service d’un entrepreneur c’est de proposer des solutions adaptées au contexte dans lequel vous entreprenez.

Amusez-vous à passer le texte du startup-validator
Amusez-vous à passer le texte du startup-validator
  • Le besoin de contextualiser

Ce qui marche en Europe ou aux Etats Unis n’est pas forcement la recette à appliquer en Afrique. Oui il y a des opportunités en Afrique mais elles ne sont pas toutes dans les halls d’hôtels luxueux, autour des tables de conférences et déjeuners copieux qui suivent celles-ci. Les opportunités sont dans l’analyse des problématiques locales et dans les solutions que vous pourrez être à même de proposer. Et si vous n’êtes pas en mesure de voir les choses sous cet angle, sans vouloir être impolie, rangez votre carte de visite où il est écrit « Founder/CEO » et allez demander de l’emploi à un « Founder/CEO »
Je comprends aisément le besoin des uns et des autres de vouloir entreprendre et diriger. Il est bien vrai que « l’avenir appartient à ceux qui ont des employés qui se lèvent tôt ». De plus, entreprendre devient la solution évidente quand on voit la galère des autres qui décident de chercher un emploi. Entre les employeurs qui recherchent des stagiaires éternels et ceux qui pensent qu’un salaire, parfois ridicule, leur octroie le droit de disposer de l’employé comme de leur bétail, il y a de quoi vouloir se mettre à son propre compte. Mais entreprendre nécessite de la patience et des sacrifices. Entreprendre nécessite de la maturité d’esprit, pas forcement un âge avancé mais de la maturité. Dans le contexte africain, entreprendre nécessite également des moyens. Et pour finir entreprendre nécessite que l’on s’inspire de cas édifiants de succès mais également d’échecs. Même si ce sont les exemples de la Silicon Valley qui vous inspirent, gardez à l’esprit qu’il y a plus d’échecs que de succès dans cette jungle technologique où les géants avalent sans scrupules les tout petits. Prenez également la peine de contextualiser pour proposer des solutions en adéquation avec les réalités de votre milieu. Et comme mon objectif ici n’est pas de décourager les entrepreneurs, voici pour vous une petite dose de motivation.


#CES2016, les insolites

Quand j’ai dit CES2016 à un ami, il m’a demandé s’il s’agissait d’un symbole maçonnique. Si vous êtes dans son cas, ne comptez pas sur moi pour vous faire une genèse de ce que l’on peut désormais qualifier de grand-messe technologique.Cette année encore, à Las Vegas, les acteurs de l’innovation ont fait un show mémorable, fortement marqué par la réalité virtuelle et les objets connectés. Je partage avec vous ici quelques unes des innovations pour le moins insolites présentées au Consumer Electronics Show.

Le test de grossesse Bluetooth
Après les bijoux connectés, les chaussures connectées et le soutien gorge connecté, il ne manquait plus aux femmes que le test de grossesse connecté. C’est désormais chose faite grâce à la société First Response, qui a présenté au salon de l’innovation son test de grossesse nouvelle génération. Il s’accompagne d’une application mobile disponible sous iOS et Android et peut être connecté, via Bluetooth, à l’application sur le smartphone. Lors de ce qui peut paraître comme les deux plus longues minutes de votre vie, l’application vous distrait et vous permet d’en apprendre plus sur la grossesse. Si le résultat est positif, l’application est en mesure de vous donner une estimation de la date de l’accouchement et de programmer vos rendez-vous médicaux. Si le test de grossesse est bien à usage unique (bien qu’il coûte 20 dollars soit cinq ou six fois plus cher qu’un test de grossesse classique), l’application mobile associée propose des fonctions de suivi assez intéressantes. Alors mesdames, prêtes à essayer le test de grossesse intelligent ?

La sommelière électronique

La machine D-Vine
La machine D-Vine

« Tant qu’à boire un verre de vin, autant en boire un bon et bien le boire ». C’est la vision du co-fondateur de la start-up française 10-vins qui a présenté à Las Vegas sa machine à servir du vin. La machine D-Vine a la particularité de servir le vin de façon à ce qu’il soit consommé dans les meilleures conditions possibles. Pendant que vous buvez ce vin à la bonne température, vous pouvez, depuis votre téléphone portable, accéder à diverses informations, qu’il s’agissent d’une vidéo du viticulteur ou des commentaires de l’œnologue. A 499 euros la machine (sans compter le flacon de vin spécial compatible avec D-Vine), c’est le minimum auquel on pourrait s’attendre.

La chaussure qui s’attache automatiquement
Encore une innovation française qui vaut le coup d’œil. Si vous avez déjà investi dans les chaussettes connectées – dont l’utilité m’échappe toujours, il ne vous manque plus que les chaussures connectées. La start-up Digitsole vous propose la smartshoe O1, aux allures de basket sans lacets avec une seule et large languette dont vous pouvez contrôler les mouvements par commande vocale depuis votre smartphone. Pour 450 euros, j’aime autant lacer mes chaussures moi-même.

La chaussure intelligente smartshoe 01
La chaussure intelligente smartshoe 01

Toto, le WC intelligent
On connaît tous Toto, le héros de nos blagues favorites. Aussi, avant même de parler du produit, il est important de remarquer qu’associer Toto et intelligence est déjà une innovation en soi. Toto le WC intelligent nous vient du Japon. Vous en avez marre de récurer vos toilettes ? Optez pour Toto, les toilettes qui ne nécessitent qu’un lavage par an. Le reste du temps, il s’auto-nettoie et s’occupe de vous comme il se doit pendant que vous l’utilisez. Surtout, ne me demandez pas comment.

Le réfrigérateur connecté
Il n’y a pas que les start-ups qui proposent des produits décadents. Quand les grandes marques s’y mettent, le résultat est encore plus remarquable, même si la pertinence des fonctionnalités reste toujours contestable. Ouvrir son réfrigérateur pour y trouver un produit ? Passé de mode, selon Samsung. Grâce au Samsung Family Hub Refrigerator, servez-vous des trois caméras intégrées pour visionner sur l’écran du réfrigérateur le contenu de votre frigo. L’idée est intéressante mais au final, il va bien falloir ouvrir le réfrigérateur pour sortir le produit : celui-ci ne va tout de même pas sortir de l’écran! Heureusement, ce dernier sert à d’autres fins telles que visualiser une recette en image, un calendrier, un match de foot (de quoi motiver Monsieur à vous assister à la cuisine) ou encore écouter de la musique. Associé à une application mobile, le réfrigérateur connecté, je l’avoue, m’a séduit dans son ensemble mais je suis très vite revenue à la réalité. Il faut en effet compter plus de 5000 euros pour se l’offrir.

Bonjour, le réveil intelligent
La start-up française Holî vous propose le réveil intelligent Bonjour. Si vous lui racontez votre vie, il saura vous réveiller à l’heure qu’il faut pour faire l’activité de votre choix. S’il repère les bouchons sur votre trajet, il vous réveille exactement à l’heure qu’il faut pour ne pas être en retard. Et tout cela avec le son de votre choix : de la musique, la voix de votre amoureux(se) voire celle de George Clooney ou de Scarlett Johansson si ça vous dit. L’époque du réveil strident, qui a le mérite de vous réveiller quelque soit votre mauvais volonté, est bel et bien révolue.

Bonjour, le réveil intelligent
Bonjour, le réveil intelligent

Spire, le détecteur de stress
Vous avez besoin de prouver à votre patron que votre boulot est stressant ? Pour 149 dollars, l’objet connecté Spire vous en fournit les preuves. Il recense votre état d’esprit tout au long de la journée grâce à votre haleine en l’enregistrant et en vous notifiant sur votre smartphone lorsque vous semblez préoccupé. Et après, une fois que le niveau de stress avéré, on fait quoi ?

Le parapluie qui détecte la météo
Vous en avez marre d’oublier votre parapluie chaque fois que vous sortez ? Optez pour le nouveau produit de la start-up Wezzoo, spécialisée dans la météo, qui propose un parapluie intelligent. Si vous l’oubliez quelque part, il vous le rappelle via son application mobile dédiée. Il peut également vous indiquer la météo pour que vous puissiez vous mettre à l’abri ou que vous pensiez à le garder pour sortir. Désormais, plus besoin d’écouter le présentateur météo ou de suivre la pléiade d’applications mobiles dédiées.

Pour se faire un nom et une place dans l’univers très concurrentiel des nouvelles technologies, il faut oser. Oser, c’est le mot d’ordre de toutes les start-ups qui exposent leurs produits au Consumer Electronics Show. On peut dire que le résultat est parfois étonnant, souvent d’une utilité discutable mais rarement inintéressant. Si ces produits attirent la curiosité, ils restent souvent inaccessibles à une bourse moyenne. Mais si vous en aviez les moyens et l’opportunité, lequel aurait votre préférence ?


2015 vue depuis Twitter

L’année 2015 s’achève et c’est l’heure de faire le bilan. Au début de cette année, j’avais entre autres objectifs d’avoir un ventre plat et donc des tablettes de chocolat. Mais à quelques jours de la nouvelle année, j’en suis toujours à contempler des boules de chocolat et pas des tablettes. Alors plutôt que de partager avec vous un bilan personnel de cette année riche en évènements, je vous propose une petite analyse du média social qui permet de mieux suivre tous les grands évènements en ligne, vous l’aurez compris Twitter.
Après les tristes évènements de Janvier 2015, le hashtag, #jesuischarlie est très vite devenu « un cri international pour la liberté d’expression et la solidarité ». Les internautes ont eu toute l’année pour le décliner en plusieurs versions suivant les évènements. Je me rappelle notamment la fois où Boateng s’est fait humilié par Messi lors d’un match de foot, on a tôt fait de mettre en place le #jesuisboateng. Plus récemment une chienne a été tuée pendant une opération policière après les attentats du 13 Novembre 2015. Malgré le côté dramatique de la situation, je ne pouvais m’empêcher de rire chaque fois que je lisais #jesuischien ou #jesuislechien. Mais 2015 sur Twitter n’a pas été seulement fait de #jesuis. Il y a eu beaucoup d’autres évènements et activités résumés pour vous en vidéo et en image.

2015 vu sur Twitter
A défaut de ne pouvoir vous dire comment 2015 s’est passé sur les autres réseaux sociaux, je vous propose une infographie interactive de Coup0fy sur les chiffres clés de Facebook, Twitter, Youtube, Tumblr, Google+, Instagram, Pinterest, Reddit, et Linkedin en 2015.

Presented by Coupofy

2015 s’achève et c’est l’heure de faire le bilan. C’est également le moment de prendre le temps de dire merci. Merci à tous ceux qui prennent le temps de lire, de commenter mes billets, de me faire des remarques, corrections et suggestions (que je ne prends pas forcement en compte 😉 ). En attendant 2016, rejoignez-moi sur Twitter (si ce n’est pas déjà le cas) @LoulouXenia.

Source des données

Coupofy

https://2015.twitter.com/fr/home


Ma semaine sans internet

J’appréhendais beaucoup cette rencontre avec les mondoblogueurs. Et pour cause ! Je m’entends mieux avec les machines qu’avec les hommes. J’écris mieux que je ne parle et même quand je suis là, je ne suis jamais là. Je suis bordélique, je dors très peu et tout ce que j’écoute a été chanté avant 1980. Bon on pourrait continuer cette liste jusqu’à pas d’heure mais je devine que tout ceci ne vous intéresse point. Une chose est sure, je ne savais pas comment j’allais survivre pendant dix jours dans cet environnement multiculturel, sourire, rire, discuter… Mais bon, au pire des cas, il me suffirait de me recroqueviller sur ma machine autant que faire se peut et retrouver mes amis en ligne qui ne me connaissent pas et que je ne connais pas. Toutes ces réflexions se bousculaient dans ma tête avant que je ne rejoigne les blogueurs le samedi 28 novembre. A mon arrivée, accompagnée de Aphtal dont j’avais fait la connaissance la veille autour d’une bonne bière, j’ai été agréablement surprise par la gentillesse des gens. Il faut croire que personne n’avait en projet de « rester dans son coin ». Je me suis retrouvée les bras chargés de cadeaux, du kilichi, des dattes, des bâtons de manioc, des épices, un joli sac, une jolie robe, de jolis tee shirts… Tout ca c’est bien beau mais je ne puis m’empêcher de demander « c’est quoi le code du wifi ici ? ». « Il faut aller à la salle internet pour ca. Dans la cour comme ca, tu ne risques pas de capter grand chose». Bon pas grave, de toute façon je ne loge pas ici. Avec un peu de chance, de l’autre coté, il y aura une meilleure connexion internet.

Dimanche, 1h du matin, c’est l’heure de retrouver mon insomniaque préféré, Serge sur Twitter pour discuter un peu, lui livrer mes premières impressions. C ‘est l’heure de mettre ma play list que je ne peux écouter que seule. Chargement de Youtube… 5 minutes plus tard rien ! Chargement de TweetDeck … rien. Pas de Smartphone pour partager une connexion 3G… Bon pas grave, de toute façon, il est impossible que l’AUF qui nous accueille le temps de la formation ne dispose pas d’une connexion internet qui se respecte. Mais puisque rien n’est impossible, à l’AUF non plus pas de connexion internet qui se respecte. On est à Dakar quand même ! Pas à Cotonou, pas à Lomé, pas à Douala encore moins à Conakry. Serait-ce un grand complot pour nous amener à vivre la fameuse expérience humaine ?
Quand j’ai compris qu’internet ne sera pas de la partie, j’ai mis de côté mes appréhensions, mes préjugés, mes complexes et j’ai passé un moment formidable. Evidemment, dans tous les évènements de ce genre, il y a des ratés mais j’ai choisi de ne partager avec vous que les choses positives.
Il y avait les gentilles jumelles Manon et Melissa, toujours souriantes, très organisées et toujours disponibles.

Arnaud Bocco au milieu de Manon et Melissa
Arnaud Bocco au milieu de Manon et Melissa

Il y avait le méchant et le gentil flic. L’un disait « ca va pas le faire… trop ennuyeux… Il faut que tu arrêtes de faire le bébé… pas assez dynamique…», et l’autre tout suite, « on va t’aider pour améliorer ca… ca va être super ». Une chose est sure tous deux avaient le même objectif : nous aider à faire la meilleure production.
Il y avait mon binôme, très sympathique, un peu beau parleur et très attentionné.
Il y avait les trajets dans le bus. Chaque jour un voisin différent, des conversations différentes et des manières de faire différentes. J’ai eu droit à de la musique « moderne », des pincements aux joues, une épaule pour dormir, un coup de poing dans le nez et que sais-je encore.

Dans le bus
Dans le bus

Il y avait les mondoblogirls, très gentilles également, beaucoup plus studieuses, et moins exubérantes.

les mondoblogirls
les mondoblogirls

Il y avait les soirées. A croire qu’il y avait une équipe chargée de veiller à ce que personne ne passe sa soirée seul. On venait frapper à ta porte. « Une bière ca te dit ? » Lundi… non merci Mardi… non merci. Mercredi… Ok mais à l’auberge. Pas chez la congolaise. Jeudi… ok allons voir du coté du khorbi… Vendredi… A la calebasse puis au castel. Je me suis surprise à danser la salsa.(Je crois qu’après ca je vais m’inscrire à un cours de danse). Finalement la formation du soir était plus intéressante que celle de la journée. Et il faut croire que les uns et les autres sont très inspirés après une soirée arrosée.

Emmanuel, Eliphen, et Alain à la calebasse
A la calebasse

Il y avait les photographes. Pas moins de 22 Go de photos déclarés ! Toutes les occasions étaient bonnes.

On a pas seulement fait la fête
On a pas seulement fait la fête
Mais on s'est quand même bien amusés
Mais on s’est quand même bien amusés

Il y avait aussi Jeff, aussi humble que talentueux.

Caricature_Jeff

Caricature_Jeff

Mais mon plus beau souvenir de cette rencontre a été pendant l’atelier radio que beaucoup ont déserté, quand j’ai chanté avec mon frère Koudjo, « il est gai de voguer sur le lac ahémé » du gentleman Vickey. En l’espace de quelques secondes, je me suis retrouvée dans mon enfance, en compagnie de mon amour, à une époque où la vie était rose et le ciel bleu.
Il y a eu des petits moments très agréables, en compagnie de personnes exceptionnelles qui m’ont fait oublier que j’avais une autre vie en ligne. La formation s’est achevée, je suis rentrée, il y avait internet, mais le réveil a été difficile, la chaleur humaine m’a manqué, les jolis compliments (sur mon blog) aussi. J’étais remplie de nostalgie, un brin de tristesse puis je me suis souvenue. Dieretou est encore là, Aphtal aussi et tous les mondoblogueurs de Dakar. Et maintenant que j’ai de la famille un peu partout dans le monde, il n’y a pas de raison que je n’aille pas dire bonjour au détour d’un voyage.
Au final, je crois bien que je peux vivre sans internet.


Pourquoi ériger des frontières sur Internet ?

Si comme John Lennon vous arrivez à imaginer un monde où il n’y a « aucun pays, aucune cause pour laquelle tuer ou mourir… où tous les gens vivent leurs vies en paix », vous avez bien de la chance. Parce qu’il y a tellement de choses tristes et laides en ces temps apocalyptiques qu’on a bien du mal à imaginer à quoi ressemble un monde en paix. Cela dit, s’il y a bien un univers qui se rapproche quelque peu de celui que décrit cet illustre chanteur, à mon humble avis, c’est internet. La géante toile d’araignée est censée faire du monde un village planétaire. Mais dans la réalité, nous sommes loin d’être affranchis de toutes les frontières notamment à cause filtrage géographique.

Pourquoi « ce contenu n’est pas disponible dans votre zone géographique » ?

le géo blocage est imposé contractuellement lors de la négociation des licences d’exploitation
Le géoblocage est imposé contractuellement lors de la négociation des licences d’exploitation

Le filtrage géographique concerne généralement les vidéos en ligne et les programmes en direct mais également de nombreux autres secteurs tels que les livres électroniques et divers contenus culturels. Si la télévision à l’ère du numérique a évolué et se veut plus participative et plus « sociale », les lois concernant les droits d’auteurs elles, ont peu changé. Ainsi, le géoblocage est imposé contractuellement lors de la négociation des licences d’exploitation. Avant de vous lancer dans une diatribe véhémente sur la diversité culturelle et la nécessite de briser les limites géographiques, pensez à consulter attentivement les textes sur les droits d’auteur et les taxations de diffusion d’œuvres étrangères. Mieux encore au lieu de discourir, envisagez les solutions alternatives.

Contourner le blocage géographique sur internet

Tout d’abord, il est important de savoir qu’à divers niveaux, la question du filtrage numérique est au cœur des préoccupations de ceux qui gouvernent, plus ou moins, internet. A part en Afrique peut-être où l’accès effectif au web reste encore un problème. On s’insurge d’ailleurs que pour accéder à internet, les Réunionnais se voient attribuer une adresse IP qui les identifie comme étant localisés en Afrique et que « cette identification leur cause un préjudice important ». En attendant que l’Afrique soit « réellement connectée », les uns et les autres réfléchissent à lever les barrières à l’échelle continentale et intercontinentale. Mais avant que toutes ces commissions, débats et manœuvres politiques n’aboutissent à des solutions concrètes, vous pouvez déjà accéder au contenu de votre choix par d’autres moyens.

Pour contourner la barrière géographique, il suffit de changer son adresse IP, cet identifiant qui permet de vous localiser sur la toile, pour en obtenir une localisée dans le pays où se trouve le contenu à visionner. Vous avez le choix entre la solution du Proxy et celle du VPN. Bien qu’ayant les mêmes objectifs, les niveaux de sécurité, de fiabilité et de facilité d’utilisation sont bien différents. Il faut prendre en compte également l’aspect pécuniaire. Il vous appartient de choisir la solution qui vous semble la plus appropriée. Personnellement, j’ai testé Hola et je puis dire qu’en matière de fluidité, on n’est pas totalement sorti de l’auberge. Cependant, en considérant qu’il s’agit d’un service partiellement gratuit (version premium pour 5 dollars par mois), c’est une solution acceptable.

Bien qu’efficaces, les solutions de contournement de filtrage numérique ne sont pas toujours légales. Considérée comme « un service conçu ou spécialement adapté pour porter atteinte aux mesures techniques de protection des oeuvres, auxquelles sont assimilables les filtres géographiques », l’utilisation d’outils tels que Hola peut vous valoir dans certains pays une amende conséquente.

La problématique du filtrage géographique suscite des réactions diverses chez les uns et les autres. Au regard de la définition que l’on voudrait donner à internet, ériger des frontières paraît absurde mais pas totalement quand on tient compte de la dimension légale. Cela dit, mon avis est que les textes sur les droits d’auteurs ont besoin d’être reformés, d’évoluer tout comme la façon de communiquer est entrain de l’être. Parfois le fameux message « Ce contenu n’est pas disponible dans votre zone géographique » s’accompagne de « Nous mettons tout en œuvre pour étendre notre zone de diffusion ». Mais concrètement qu’est-ce qui est fait et qu’est-ce qui reste à faire ?


Twitter : de favori à j’aime

Les récents changements sur mon réseau social favori ont fait couler beaucoup d’encre. Assez en tout cas pour faire me sortir du silence involontaire paresseux dans lequel je me mure depuis quelques semaines. Il est de notoriété publique que l’oiseau bleu peine à s’envoler. Twitter a du mal à trouver un modèle économique rentable à l’image des autres réseaux sociaux comme Facebook. Mais ce n’est pas une raison pour essayer tout et n’importe quoi.

Une quête désespérée de nouveaux utilisateurs

Sur son blog, l’oiseau bleu annonçait qu’ « avec ce changement, nous souhaitons simplifier et enrichir l’usage de Twitter. Nous savons que parfois les étoiles pouvaient prêter à confusion, en particulier pour les nouveaux utilisateurs. Vous pouvez aimer beaucoup de choses, mais toutes ne peuvent pas être vos favorites ». On comprend aisément que le site de microblog essaie d’attirer avec ce changement et les nombreux autres survenus récemment de nouveaux utilisateurs mais si les changements effectués ont tendance à repousser les anciens utilisateurs, il y a lieu de repenser la stratégie. Parfois, très souvent aimer n’est pas la solution à tous les maux.

L’étoile devient un cœur et après ?

Jaime-Twitter

C’est vrai que l’amour est un langage universel et que l’émotionnel est une composante essentielle des réseaux sociaux. Alors on peut comprendre l’équipe de Twitter quand elle dit vouloir offrir à ses utilisateurs « un symbole universel qui résonne à travers les langues, les cultures et les fuseaux horaires. Le cœur est plus expressif, ce qui vous permet de transmettre une gamme d’émotions et de vous connecter plus facilement avec les gens ». Cela dit, la gamme d’émotions c’est la petite étoile qui nous la donnait. Comme Télérama le souligne si bien, le favori était sujet à de nombreuses interprétations. Il pouvait servir à approuver des propos, à marquer un article qu’on lirait plus tard ou encore à mettre fin poliment à une discussion. Et voilà que d’un seul coup le petit bout de pixels rose nous enlève cette neutralité, cette liberté de conserver pour soi ce qu’on pense réellement d’un tweet. Ce que les internautes appellent désormais le #FAVgate a suscité beaucoup d’indignations comme vous pouvez le constater.

 

Par ailleurs, « J’aime » est la marque de fabrique de Facebook. C’est aussi l’une des raisons de sa popularité, mais il n’en demeure pas moins qu’on y déplore parfois l’absence du « Je n’aime pas ». Alors je ne pense pas que le fait de copier (c’est le cas de le dire) les habitudes de Facebook va aider l’oiseau bleu à sortir de l’impasse. On aurait pu penser à couper la poire en deux en conservant la petite étoile et en intégrant le petit cœur. Depuis ce changement, je me refuse à « aimer » un tweet. J’envisage la solution de l’appli Fav Forever  et je n’arrête pas de penser que si j’avais le pouvoir de Hiro Nakamura, je ne serais pas remontée bien loin dans le temps, juste à la date du 3 novembre 2015 pour empêcher que l’étoile ne devienne un cœur.


Connaissez-vous tout Alphabet ?

Beaucoup se sont interrogés sur les motivations réelles de Google après l’annonce de son importante restructuration en août 2015. L’entreprise change en effet de nom pour devenir Alphabet, une holding qui supervisera toutes les filiales du groupe et dont Google fait désormais partie. Pour ma part c’est l’appellation même qui m’a intriguée. Pour le commun des mortels, l’alphabet sert à former des mots mais pour la célèbre firme américaine, il a servi à mettre en place des services lucratifs. Je vous propose donc de découvrir ensemble « l’alphabet » selon Larry Page et Sergueï  Brin.

L’alphabet selon Google

On démarre avec google Analytics, le service qui permet d’analyser l’audience de son site. Il est connu d’un grand nombre d’internautes et dispose de fonctionnalités gratuites et payantes suivant l’utilisation qu’on en fait. En revanche peu de personnes connaissent google Books, le service de bibliothèque en ligne. On y retrouve une variété d’ouvrages classés suivant des centres d’intérêt précis. Cette bibliothèque virtuelle offre de nombreuses fonctionnalités de classement mais toutes les options ne sont pas encore disponibles dans tous les pays. Pour la lettre c, impossible de ne pas la connaître. Il s’agit évidemment du navigateur Chrome. Vous l’aurez remarqué, il suffit de faire une recherche via Google avec un autre navigateur pour qu’il vous suggère de façon trop insistante d’installer Chrome. Si la lourdeur de Chrome agace plus d’un, beaucoup s’accordent à penser que Drive est l’un des meilleurs outils de Google au vu des facilités qu’il offre.

Avec google Earth, on vous donne la possibilité de « partir pour un tour du monde virtuel, visualiser des bâtiments 3D, des images et des reliefs, localiser des villes, des adresses et des établissements à proximité ». Mais avant assurez-vous d’avoir une connexion internet fiable. Pour ce qui est de google Fiber, le voyage est réservé à une poignée de gens puisqu’il s’agit d’un projet de construction d’une infrastructure de réseau internet utilisant la fibre optique. Le g chez google est associé aux google Glass, l’un des rares projets de la firme américaine à avoir connu un timide succès commercial. En attendant la version prévue pour améliorer le quotidien des personnes diabétiques on veut bien dépenser nos sous à des fins plus utiles.

Qui ne connaît pas google Hangout, l’outil de discussion instantanée aux multiples fonctions ? Si vous avez répondu moi à la question précédente, c’est que vous avez dû rater un bon nombre de google I/o, la conférence annuelle de deux jours au cours de laquelle l’entreprise présente ses dernières nouveautés. Bon je l’avoue google Jaiku, je l’ai moi-même découvert en écrivant ce billet. Il s’agit d’un service de microblog similaire à Twitter racheté par Google en octobre 2007 et fermé en janvier 2012 donc normal qu’il soit peu connu du grand public.

Vous vous demandez sans doute au fur et à mesure que nous avançons sur quelle lettre on va bien pouvoir ne rien trouver ? Eh bien, il ne s’agit pas du K puisque Google propose son application google Keep pour « ne rien oublier où que vous soyez ». Disponible pour mobile, tablette et pc, l’application permet de noter tout ce qui vous passe par la tête et la partager avec vos proches si vous le souhaitez. Pratique pour ne pas laisser filer une idée à un million de dollars 🙂 . Avec google Local, vous avez la possibilité d’ajouter un établissement local pour qu’il puisse s’afficher sur les sites de Google dont justement google Maps, le désormais incontournable service de géolocalisation.

Avec google Now, il est question de vous « faciliter la vie » avec un assistant numérique personnel sous forme d’application android ou iOS. Suite au refus de Groupon de se faire racheter par Google en 2011, ce dernier propose google Offers avec des services similaires à Groupon à savoir les achats groupés. Vous ne pouvez ignorer le service en P puisqu’il s’agit de google Play la play store un peu brouillon qui regroupe toutes les applications intéressantes, inutiles, mal conçues ou très intuitives fonctionnant sous android.

Passons à présent à l’application google Reader qui permet de lire sur internet des flux d’information au format RSS et Atom. Mais ne nous attardons pas au risque de nous perdre dans les notions de flux. Ne nous attardons pas non plus sur google Search qui est sans doute l’un des premiers outils qu’on découvre désormais sur internet. Faisons également l’impasse sur google TV, la plateforme internet accessible depuis la télévision qui a été un véritable échec et très vite remplacée par android TV. Pour faire court, découvrons google Url shortener le « raccourcisseur » de liens internet qui n’est certainement pas le plus utilisé par les internautes. Si vous ne connaissez pas google Voice c’est bien normal puisqu’il s’agit du prédécesseur de google Hangouts. Par ailleurs, ce service de télécommunications n’était disponible qu’aux Etats Unis.

A l’heure du mobile money, impossible que la société avant-gardiste ne reste sur la touche. Elle a donc mis en place google Wallet, un service de paiement via mobile mais depuis sa création en 2011, il n’est disponible qu’aux Etats Unis. Pensez-vous que Google réussira à nous faire utiliser Wallet un jour ? Une chose est sure, les projets issus du très secret google X lab ne manquent pas de susciter un intérêt général. On connaît déjà le projet Loon, les lunettes connectées, les voitures automates et on a hâte de découvrir ce que le laboratoire secret nous réserve dans l’avenir. En attendant, on se délecte bien des vidéos disponibles sur Youtube. Et pendant qu’on passe du temps à les regarder, la société américaine réfléchit à son prochain projet innovant. Il faut bien des concepteurs et des utilisateurs ! Une lettre manque à « l’alphabet » mais ce n’est certainement pas le Z puisqu’il est représenté par google Zeigeist. Ne me demandez surtout pas comment ça se prononce. Tout ce qu’il faut retenir c’est que « Zeitgeist » signifie « l’état d’esprit de l’époque », et Google révèle cet état d’esprit en agrégeant les millions de requêtes de recherche reçues chaque jour. Passions, intérêts et moments-clés de l’actualité : le rapport Zeitgeist met en évidence, au travers des recherches effectuées, ce qui a retenu l’attention des internautes du monde entier au cours de l’année passée. »

Alors si vous avez bien suivi cette récitation un peu ennuyeuse de « l’alphabet », vous devez avoir remarqué qu’il manque une lettre. A vrai dire j’aurais pu vous épargner cette longue lecture simplement avec cette image.

alphabet

Comme vous pouvez le constater, aucun service n’est représenté par la 17e lettre de l’alphabet. Il n’y a donc personne pour vendre son Q à Alphabet ? )

NB : Google devenu Alphabet dispose d’autres services et fonctionnalités en dehors de ceux mentionnés dans cet article.

 


Internet et libertinage

Internet a ouvert le champ des possibilités dans de nombreux domaines notamment celui des rencontres amoureuses. De nombreuses personnes ont sans doute fait des rencontres dont elles se seraient bien passées mais d’autres ont crû rencontré l’âme sœur. Une chose est sûre, l’amour sur internet est un commerce des plus rentables puisque le nombre de sites de rencontre ne cesse d’augmenter. Mais depuis quelques années, c’est le marché de l’infidélité en ligne qui prend le dessus. La plupart des gens qui utilisent les sites de rencontre le font pour trouver « l’âme sœur » sur mesure tandis que dans le cas de rencontre infidèles en ligne, l’intérêt principal est la discrétion, ce qui est paradoxal quand on sait qu’internet n’oublie jamais rien.

Le pionnier Ashley Madison

Ashley Madison premier site internet spécialisé dans les rencontres extra conjugales
Ashley Madison premier site spécialisé dans les rencontres extra conjugales

Ashley Madison est considéré comme le premier site spécialisé dans les rencontres extra conjugales. Il a été fondé en 2002 par Noel Biderman, initialement avocat pour athlètes professionnels. Son métier l’a évidemment conduit à explorer l’infidélité sous toutes ses formes. Certains auraient sans doute pensé à des solutions pour éviter que l’infidélité ne continue de causer autant de dégâts au sein des couples mais Noel Biderman lui, a préféré voir le verre à moitié plein en pensant « et si on créaient aux infidèles un espace de rencontre plus discret ? ». C’est ainsi qu’est né Ashley Madison. Le succès du site s’est bâti sur trois promesses principales :

  • Une inscription anonyme.
  • Un site qui réunit des membres qui partagent les mêmes désirs.
  • La possibilité d’effacer son compte (toutes ses traces) en quelques clics.

Avec de telles promesses, nul doute que le succès sera au rendez-vous. Très vite, on compte des millions d’utilisateurs dans pas moins de 46 pays et la traduction du site dans neuf langues. Avec un tel succès, on serait même tenté de croire qu’entre Ashley Madison et ses utilisateurs l’histoire d’amour est partie pour durer. Mais comme dans toutes les histoires d’infidélité les mensonges ne tardent pas à faire surface.

Internet pas toujours net

En Juillet 2015, Ashley Madison a été victime d’un piratage de données massif. Cela est survenu quelques mois après l’attaque d’un site du même genre Adult FriendFinder. Les données personnelles de nombreux utilisateurs dont des personnages publics ont été mises en ligne. Les hackers ont voulu mettre en évidence la mauvaise foi des responsables d’Ashley Madison qui en plus des faux profils qu’ils mettaient en ligne faisaient payer aux utilisateurs un droit à l’oubli loin d’être respecté. Il y a lieu tout de même de s’interroger sur le motif de ces hackers. Une question de moralité ? Permettez-moi d’en douter. Une méthode de concurrence déloyale ? Rien n’est moins sur. Des motivations financières ? Peut-être. Une chose est sure Ashley Madison avait sans doute des pratiques douteuses mais la méthode utilisée pour les dévoiler est tout aussi déplorable. Les conséquences d’une telle diffusion varient d’un individu à un autre. Dans les cas les moins graves, c’est un coup dur à une carrière politique, des regards méprisants (de personnes tout aussi infidèles) et quelques incommodités du genre. Mais pour les couples qui essaient de se reconstruire, de sauver leur histoire, de maintenir une cohésion familiale, nul doute que ces révélations n’aident pas ! Pire encore, on a retrouvé des mails d’utilisateurs avec l’extension .sa (utilisée en Arabie Saoudite). Vous vous imaginez bien que si l’identité de ces personnes venaient à être dévoilée, il n’auront droit qu’à des regards méprisants ! Et tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. Malgré tout, les problèmes mis en évidence par le cas Ashley Madison ne semblent pas freiner la communauté des infidèles en ligne ; ils ont tôt fait de se rabattre sur d’autres sites « plus sérieux ».

les problèmes mis en évidence par le cas Ashley Madison ne freinent pas beaucoup la communauté des infidèles en ligne
les problèmes mis en évidence par le cas Ashley Madison ne semble pas freiner les infidèles en ligne

D’autres sites « plus sérieux »

Vous l’aurez compris, je ne suis pas partisane de relations extra conjugales tout court en ligne. Donc l’objectif ici n’est pas de vous fournir une liste de bonnes adresses mais plutôt de vous faire voir à quel point ce phénomène prend de l’ampleur. Pour ceux qui ne connaissent pas Gleeden, il s’agit du site de rencontres extra conjugales pensé par des femmes ou du moins c’est ce qui se dit. Avec plus de deux millions d’utilisateurs (selon le site) Gleeden « propose un espace privilégié pour entrer en contact en toute sécurité avec les infidèles du monde entier ! ». Du côté de rencontre adultère, si le nom et le texte de la page d’accueil ne vous convainquent d’explorer cet univers, c’est que vous n’avez définitivement pas le goût de l’aventure (ce qui est une bonne chose dans ce contexte). Pour les aventuriers, il y a également une nouvelle compagnie aérienne; Air Adult exclusivement réservée aux personnes en couple. Ce qu’il y a de plus intriguant sur ce site, c’est la possibilité offerte aux adhérents de s’inscrire plus rapidement en utilisant leur compte Facebook. Pour être discret on peut mieux faire quand même. Quant à 123-infideles.com, j’aime autant ne pas me prononcer: les images parlent d’elles-même (attention aux yeux). Pour ceux qui pensent qu’il s’agit là des sites « sérieux » soit, ce qui ne garantit pas que les personnes inscrites le soient.

Loin de moi l’idée de vouloir juger ceux qui s’aventurent dans le complexe univers des rencontres extra conjugales car je suis de ceux qui pensent que l’âme sœur est une utopie. Mais, quand l’amour a épuisé ses promesses et que les fleurs n’ont pas tenu la promesse des fruits, il faut avoir le courage de se séparer. Evidemment l’infidélité est dans la nature humaine. Il est possible d’en arriver là « accidentellement » dans un couple pour de nombreuses raisons. Mais à partir du moment où on va soi même à la quête de relations extra conjugales c’est… mais ne jugeons point. On a tous quelque chose à cacher. Juste un dernier conseil à l’endroit des femmes qui utilisent les sites de rencontre extra conjugaux, n’allez pas croire que je condamne l’infidélité de la femme plus que celle de l’homme mais n’oubliez pas « il est plus facile de tendre le bras que d’ouvrir la bouche ».


Un téléphone portable oui, mais à quel prix ?

Selon le documentaire Cash investigation diffusé en novembre 2014 sur France 2, « il y a plus de téléphone portables sur terre que de brosses à dents ». Mieux encore, il s’en vend plus de 1,8 milliard par an à raison d’au moins 57 par seconde. Et je ne vous parle pas encore des bénéfices enregistrés à la seconde par les fabricants. Malgré ces chiffres impressionnants, vous êtes toujours en train de réfléchir au nouveau smartphone « qui déchire tout » que vous allez vous offrir très prochainement. Avant de vous décider, prenez le temps de regarder ceci.

Les secrets de fabrication des téléphones portables

Comme vous pouvez le constater (si vous avez pris le temps de regarder bien sûr), l’équipe de Cash investigation a consacré une année entière pour comprendre le fonctionnement des industries de fabrication de téléphones portables. Les découvertes sont chaque fois un peu plus sordides. Conditions de travail exécrables, travail des enfants, exploitation des mines dans des conditions particulièrement dangereuses… au fil de l’émission, on est chaque fois un peu plus abasourdi. Les plus désabusés vous diront qu’il ne s’agit ni du premier ni du dernier drame industriel. En effet après les scandales des géants du textile, des fabricants de basket et même de Mattel (le fabricant de l’adorable Barbie), le moins qu’on puisse dire c’est que l’industrie a la mémoire courte. Le plus choquant dans toute cette histoire, c’est que dans ce cas, le  produit fini semble indispensable ! En dépit de toute l’indignation et la stupéfaction suscitées par ce reportage, les célèbres fabricants ont encore réalisé en 2015 des chiffres d’affaires impressionnants. Samsung a cru devoir investir une partie de ses bénéfices dans un fonds de dédommagement à l’endroit de ses ouvriers atteints de cancer. Mais ne pourrait-on pas trouver plutôt des méthodes de fabrication qui leur éviterait de tomber malades ?

L’industrie du portable ou l’industrie du cancer ?

téléphone portable

Le cuivre, le nickel, le plomb sont autant de substances chimiques dangereuses pour la santé et qui entrent dans la fabrication des téléphones portables. Sans même s’attarder sur la problématique de la protection l’environnement, on peut déjà s’inquiéter pour les travailleurs qui manipulent au quotidien ces produits. Depuis 2007, familles de victimes, experts et associations dénonçaient les maladies et morts prématurées des travailleurs des usines du géant coréen. Apple de son côté n’est pas moins concerné. Trois ans après le foxconn gate, ce n’est qu’en 2014 que la marque à la pomme s’est décidée à retirer deux produits toxiques de ses usines en Chine. Du côté de Samsung, il faut attendre le 3 août 2015 pour voir la création de ce fameux fonds de dédommagement. Ce n’est pas pour autant que le fabricant admet les faits qui lui sont reprochés depuis 2007. Par ailleurs toujours selon l’équipe de cash investigation, une entreprise fournissant des aimants néodymes nécessaires pour la fabrication des smartphones est responsable de la pollution d’une grande superficie de la ville de Baotou en Chine. L’étendue des dégâts est telle que les habitants ont rebaptisé leur ville « la ville des cancers ». Quand on sait comment le cancer détruit progressivement l’organisme, on a du mal à ne pas frissonner en pensant à ces populations qui payent de leur vie notre besoin de communiquer.

A la lumière de tout ce qui précède, il est évident que parfois en plus du prix d’achat, votre téléphone portable coûte des larmes, de la sueur, des heures de la vie d’un enfant qu’il ne rattrapera jamais et bien pire encore. Une chose est sûre, ce bijou de technologie occupe les premières pensées de nombreuses personnes dès le réveil preuve qu’il est désormais indispensable. De plus, pratiquement toutes les marques sont concernées. Il faut noter cependant les efforts de Fairphone qui semble faire la différence. C’est la preuve qu’on peut procéder autrement. Mais alors quelles solutions pouvons-nous proposer ? Faut-il régulariser la fréquence de sorties des nouveaux modèles de smartphone ? Quelles mesures prendre pour obliger les fabricants de smartphones à revoir leurs process? Je vous laisse réfléchir à tout cela. Il me faut prendre un appel urgent…


L’ère Obama sous le signe de la cyberattaque

« Serait-ce le plus grand président de l’histoire des Etats-Unis? Il n’aura pas eu besoin de guerre pour marquer son époque… comme un symbole ! » Tels sont les propos notre politologue brésilien préféré Serge Katembera. Alors qu’il décide de voir le verre à moitié plein, moi je le vois plutôt à moitié vide. Pour ma part, il y a eu des temps de guerre sous le gouvernement Obama, ce sont les armes qui ont changé. En effet, les coups de cyberattaque donnés et reçus par les Etats-Unis ces dernières années ont engendré leur lot de dégâts et de dommages collatéraux.

Le cas de Sony Pictures

En novembre 2014, le célèbre studio hollywoodien a été victime d’un piratage massif de données. De nombreux films pas encore sortis au cinéma ont été rendus publics. La vraie vie privée de quelques stars a été dévoilée, des mails compromettants ont été révélés et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Au total, 11 000 To (11 millions de gigas) de données ont été dérobés. En d’autres termes seule une structure aussi gigantesque que Sony aurait pu survivre à une telle situation. On attribue les raisons de cette cyberattaque à la décision du studio hollywoodien de sortir au cinéma le film « l’interview qui tue ».


L’humour de Seth Rogen et James Franco aux dépens du dirigeant Kim Jong-un n’a pas été très apprécié en Corée du Nord. Le porte-parole du gouvernement nord-coréen avait alors fait savoir qu’ « Un film qui envisage de faire du mal à notre dirigeant est un acte de guerre et de terrorisme qui ne sera absolument pas toléré ». C’est donc sans surprise qu’au lendemain de l’attaque, la piste nord-coréenne a été évoquée. Le piratage suivi de menaces terroristes a dissuadé le studio hollywoodien qui s’est empressé d’annuler la sortie du film au cinéma. « L’interview qui tue » a tout de même été diffusé via d’autres canaux. Même si les preuves établissant la responsabilité de la Corée du Nord ont du mal à être établies, Barack Obama a tenu à clarifier les choses. Sur le sujet, il s’est exprimé en ces termes « Ils ont provoqué beaucoup de dégâts et nous répondrons. Nous répondrons de manière proportionnée et nous répondrons à un moment, à un endroit et d’une manière que nous choisirons ». Depuis cette cyberattaque mémorable, Sony Pictures semble se remettre peu à peu, mais pour l’organisme de gestion des effectifs du gouvernement fédéral (OPM : Office of Personnel Management) les ennuis ne font que commencer.

Une cyberattaque dévastatrice pour le gouvernement fédéral

Faisons l’impasse sur l’attaque perpétrée contre le département d’Etat et la Maison Blanche (attribuée aux Russes cette fois) ainsi que celle qui a permis le piratage des données fiscales de quelque 100 000 citoyens américains. Passons directement à la dernière en date où cette fois les Etats Unis ont reconnu le 4 juin 2015 avoir subi une « cyber-intrusion ». Qu’est-ce qui a été dérobé cette fois ? Des données complètes de pas moins de 4 millions d’employés fédéraux anciens et actuels. Je vous laisse imaginer les conséquences. Très vite, la Chine est pointée du doigt, mais pour Pékin, il s’agit jusque-là d’affirmations gratuites. Une chose est cependant sure, cette cyberattaque compte parmi les plus dommageables à la sécurité nationale américaine.

Au final, il s’agit d’une situation des plus ironiques eu égard aux révélations des lanceurs d’alerte Edward Snowden et Julian Assange. Il existe un adage béninois qui résume très bien la situation. On pourrait le traduire littéralement de la sorte : « Pendant que tu t’abaisses pour regarder les fesses de quelqu’un devant toi, n’oublie pas que les tiennes sont exposées au regard de nombreux autres ». Pour en revenir aux propos de Serge, Barack Obama est très certainement entré dans l’histoire en 2008 en devenant le premier président afro-américain. Cela dit le rêve de Martin Luther King est encore loin d’être une réalité sinon on ne le verrait pas chanter « Amazing grace » aux funérailles des victimes de la tuerie de Charleston. En ce qui concerne la guerre, elle fait partie du mode de fonctionnement des Etats-Unis.


Mon top 10 des nouveaux métiers du numérique

Parfois quand on parle de nouvelles technologies, il est suggéré de retirer le thème « nouvelles » parce qu’on en parle depuis un moment maintenant. Mais après ce billet je reste convaincue que « nouvelles » a encore sa place dans ce groupe de mots. En effet selon le département d’Etat américain du travail « 65 % des écoliers d’aujourd’hui pratiqueront, une fois diplômés, des métiers qui n’ont même pas encore été inventés ». Et certains de ces métiers du futur sont pour le moins surprenants.

1.  Le diététicien de l’information

outils numériques

Blogs, sites internet, applications, réseaux sociaux… l’information vient de partout et si vous n’y prenez pas garde, vous risquez de sombrer dans la boulimie de données ou infobésité. Le data diététicien encore appelé curateur numérique personnel vous aidera à faire un tri des informations disponibles sur internet en fonction de vos besoins. Grâce à des outils de veille adaptés, il vous propose chaque jour l’information qui est susceptible de vous intéresser et de façon succincte. Mais si vous vous êtes déjà laissé entraîner dans la cacophonie du web, il ne vous reste plus qu’à faire appel à un spécialiste de la désintoxication numérique.

2.  Le thérapeute de la désintoxication numérique

Réseaux sociaux

Le burn out numérique, on en entend de plus en plus parler. D’ailleurs de nombreux pays, dont la Chine et le Japon disposent déjà de centres de désintoxication d’internet. Heureusement ou malheureusement dans certaines régions du monde, internet reste encore une vague notion et il est impossible de développer une dépendance. Cela dit pour ceux qui estiment en avoir besoin, le thérapeute en digital detox utilise des moyens cliniques et parfois des manœuvres militaires pour vous aider à décrocher de « l’héroïne électronique ». Quant à ceux qui sont dépendants de leur téléphone portable, il existe également une solution pour décrocher.

3.  Le nomophobcteur

Qu’est-ce qui vous semble aujourd’hui indispensable au quotidien ? L’eau, l’électricité internet ou votre téléphone portable ? Vous serez surpris du nombre de personnes qui ne peuvent plus vivre sans un portable. D’après une étude menée en février 2008 par la UK Post Office 53 % de personnes utilisant un téléphone mobile en Grande-Bretagne sont pris d’anxiété si pour une raison ou une autre ils se retrouvent privés de leur mobile. Les experts ont appelé : ca le no mobile-phone phobia. La nomophobie mot dérivé de l’expression anglaise se traduit donc par la peur d’être séparé de son téléphone mobile. Pour vaincre cette phobie, faites appel au service d’un nomophobcteur. Il vous fera prendre conscience des dangers liés à cette dépendance et vous proposera des méthodes volontaires de désaccoutumance.

4.  Le psygérontechnologue

Papa ou maman ne comprend pas pourquoi vous passez autant de temps devant votre ordinateur chaque jour ? Engagez un psygérontechnologue pour lui expliquer. Ce spécialiste est en mesure non seulement de mieux expliquer les nouvelles technologies aux seniors mais également de les leur faire accepter. Ce thème vous parait inhabituel ? C’est normal, c’est l’un des nombreux mots du dictionnaire du futur.

5.  Le funébriste

Vous avez sans doute entendu parler de la possibilité de choisir son héritier sur Facebook. Vous trouvez ça délirant ? Dans le futur on vous propose de faire appel aux services d’un réalisateur d’enterrement virtuel. Le funébriste est en mesure de gérer votre patrimoine numérique après la mort. Pour cela, vous devez disposer d’un coffre fort numérique comportant tous vos mots de passe, vos dernières volontés en ce qui concerne vos données et éventuellement une vidéo à destination de vos proches. Si ce job vous parait ahurissant, attendez de voir les attributions d’un consultant en vie privée.

6.  Le consultant en vie privée

Les données sont l’or noir du XXIe siècle mais elles ne profitent pas à ceux qui les produisent. Nous acceptons souvent sans lire les conditions d’utilisation, les politiques de confidentialité qui nous sont proposées. Ce qui peut être préjudiciable pour la vie privée. Pour éviter de tomber dans ce piège à l’avenir, faites appel à un consultant en vie privée qui se chargera de décrypter pour vous toutes les informations rédigées souvent en très petits caractères sur les sites. Avec lui vos informations personnelles sont protégées et il pourrait même vous proposer des méthodes de rentabilité par les données.

7. L’archiviste de données personnelles

Pour une gestion efficace de votre réputation numérique, vous pouvez faire appel à un archiviste de données. Il se chargera d’ordonner tout ce qui vous appartient en ligne. C’est une autre façon de prendre le pouvoir sur ses données et d’empêcher au besoin leur utilisation par des tiers. Et dans ce domaine, une agence en particulier se démarque : Acxiom. Elle propose une gamme étendue de services d’archivage de données.

8.  Le skype coach

Voilàun métier qui fait rêver plus d’un. Pas besoin de vous lever tous les matins pour aller au travail. Il vous suffit d’avoir un ordinateur et une connexion internet stable. Ainsi, vous pourrez apporter à ceux qui le souhaitent des conseils de tout genre. Le skype coach est en mesure de conseiller pour un entretien d’embauche, une présentation et de nombreux autres domaines. Si vous faites appel à ses services, il saura vous aider à prendre confiance en vous en toutes circonstances. Cela dit j’ai beaucoup de réserves quant à la réelle utilité d’un tel métier. Dépensez plutôt votre argent chez un imprimeur 3D.

9.  L’imprimeur 3D

L’impression 3D est qualifiée à tort ou à raison de la quatrième révolution industrielle derrière la machine à vapeur, l’électricité et l’informatique. Mais son utilisation nécessite la connaissance de procédés beaucoup trop complexes pour un utilisateur lambda. Les services d’un imprimeur 3D sont requis pour aider les utilisateurs de cet outil révolutionnaire à se l’approprier. Il vous suffit de formuler votre souhait et il se charge du reste.

10.  Le spécialiste du droit des robots

numérique

A une ère où les robots ont pratiquement chassé les hommes de leurs lieux de travail, il fallait y penser avant qu’on ne confie la tâche à un robot. Le légibosteur ou spécialiste du droit des robots protège les robots des abus des humains et des animaux et pas seulement. Il intervient également en cas de litiges pour déterminer la responsabilité exacte du propriétaire du robot, de son constructeur et du robot lui-même. A ce niveau on est en droit de se demander les sanctions encourues en cas culpabilité avérée du robot !

Je devine que cette liste vous a fait plus rire qu’autre chose. Mais s’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes tous d’accord c’est qu’il ne faut jamais dire jamais quand il s’agit de numérique et de nouvelles technologies. Certains de ces métiers sont déjà pratiqués aujourd’hui, mais on estime que dans l’avenir ils pourraient encore plus se développer. Alors vous rêvez d’exercer un de ces métiers ? Ne manquez pas de faire la part des choses entre rêve et réalité. J’ai sélectionné dans ce billet des métiers dont l’utilité m’échappe, mais vous pouvez visualiser ici une étude du cabinet « sparks and honey » sur les métiers du futur. Qui sait ? Cela vous donnera peut-être envie de vous lancer dans une nouvelle carrière 🙂 .

métiers du numerique


Mobile money : une réelle innovation pour l’Afrique

On ne jure plus que par la monnaie mobile en Afrique. Dans une région du monde où le taux de bancarisation est des plus faibles, les opérateurs de télécommunications ont su convaincre leurs abonnés d’adopter un service « rapide et efficace ». Initié depuis quelques années, le mobile money connait un véritable essor en 2013 et 2014 et depuis le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter. Au départ, il était question de recevoir et d’envoyer de l’argent via son mobile. Aujourd’hui les offres sont plus étendues et varient d’un opérateur à un autre. Le succès du service est tel que les banques se positionnent désormais comme concurrentes aux opérateurs télécom en proposant des services similaires. Intéressons-nous le temps d’un billet aux ingrédients de cette recette à succès.

Pourquoi un tel engouement ?

On compte aujourd’hui un grand nombre de services de mobile money en Afrique, le premier et le plus célèbre étant M-Pesa de l’opérateur kenyan  Safaricom (filiale du britannique Vodafone). Depuis, Orange, MTN, Airtel, Zain et de nombreux autres ont emboîté le pas. Si le service convainc et continue d’intéresser c’est bien parce qu’il a su allier simplicité, accessibilité et faibles coûts. Pas besoin d’être instruit pour utiliser un service de mobile money. Par ailleurs les « agents mobile money » sont aussi nombreux que les vendeurs de carte de recharge téléphonique. Et il ne s’agit pas monsieur propre en costume et cravate mais de personnes que l’on côtoie tous les jours et qui sont formés par l’opérateur dans le but d’uniformiser le service. Il faut remarquer également que pour le système de l’opérateur l’agent et le client ont des profils similaires à la différence que le premier dispose de plafonds de dépôt et de transfert plus élevés que le second. Un autre facteur de croissance du mobile money : l’accessibilité à tous les mobiles. En effet,  dans les pays développés les systèmes de paiement mobile sont de plus en plus innovants.  Tel est l’exemple de Nymi  qui utilise le rythme cardiaque comme passe ou encore Quixter qui scanne les veines de la main. Si le taux de pénétration du mobile en Afrique est en constante évolution, le smartphone et les gadgets électroniques demeurent un luxe pour beaucoup. Puisque les services  de mobile money proposés  ne nécessitent pas l’utilisation d’une application autre que le service de messagerie de base, le terminal de l’utilisateur ne constitue pas un obstacle. Vu l’intérêt des africains pour un tel service, on serait tentés de croire à une hausse du taux de bancarisation sur le continent.

Vers une hausse du taux de bancarisation en Afrique ?

Le mobile money se positionne désormais comme un facilitateur d’échanges d’argent et non soumis à toutes les contraintes d’un établissement bancaire. Il est désormais possible de joindre à son compte mobile money dans certains pays un compte bancaire via son téléphone portable. Une initiative à laquelle les utilisateurs de plus en plus nombreux sont de plus en plus réceptifs. Cela dit les banques et les opérateurs de télécommunications ne semblent pas y voir un atout mais plutôt une pomme de discorde. Les uns s’interrogent sur les enjeux réels de tels services et les autres sur les possibilités d’autonomisation car  la gestion des fonds des systèmes mobile money  est encore (et fort heureusement) effectuée par les banques.  Dans le cas du Kenya par exemple, l’entente banque centrale – opérateur mobile est plus évidente puisqu’il s’agit d’un seul état et d’une seule banque centrale. Le succès est tel que le Kenya se positionne en 2015 comme 4eme du classement MasterCard des pays utilisateurs de services mobile money derrière le  Singapour, le Canada et les Etats unis.  Dans la zone CFA,  malgré un système bancaire beaucoup plus hiérarchisée et donc  plus complexe, on peut dire que les choses évoluent significativement. Mais il faut remarquer qu’on est  loin d’observer une réelle interopérabilité  des banques et opérateurs de télécommunications (même au Kenya) qui aboutirait à une hausse du taux de bancarisation en Afrique.

L’essor que connait le mobile money en Afrique est pour le moins fulgurant. Il ne s’agit pas d’une simple innovation technologique mais d’une réelle innovation qui pourrait solutionner un grand nombre  de problèmes dans de nombreux domaines. Ce que l’association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA) qualifie de « services financiers mobiles pour les populations non bancarisées » compte plus de 100millions d’abonnés (seulement en décembre 2014). Ce chiffre montre à quel point le champ des possibilités est vaste.


Quel avenir pour la télévision face à internet ?

Youtube n’a rien à envier à aucune chaîne de télévision  en matière d’audience. C’est dire à quel point la popularité de la petite lucarne est en train de péricliter. Avec le nombre d’internautes toujours en constante évolution, pratiquement tous les secteurs d’activité ont besoin de se réinventer pour conserver leurs parts de marché et la télévision ne fait pas exception à la règle.  Si en plus pour la télé internet se positionne comme un concurrent, difficile d’envisager un avenir.

Internet apporte une certaine liberté

Avant la toile, les téléspectateurs étaient tenus de suivre la grille des programmes de chaque chaîne. Certaines émissions n’avaient même pas de rediffusion. Il fallait être devant son écran à l’heure et suivre religieusement les spots publicitaires qui précédaient un programme de peur d’en rater le début. On a déjà vu au Bénin des femmes brûler le dîner parce que c’était l’heure de « Marimar ». Avec internet, la sacro-sainte grille des programmes est pratiquement reléguée aux oubliettes en particulier grâce au service à succès de vidéo à la demande qui s’adapte aisément à tous les emplois du temps.  Il est possible aujourd’hui de regarder une série de bout en bout sans avoir à attendre les diffusions hebdomadaires des chaînes de télé. Certaines chaînes proposent même le service de replay sur leurs sites donc plus besoin d’enregistrer une émission. Pour toutes ces raisons et de nombreuses autres, il est de plus en plus rare de regarder exclusivement la télévision.

Regarder la télévision tout en surfant sur internet

télévision

Il y a un nombre incalculable de nouveautés sur internet à chaque instant. Aussi est-il difficile de regarder exclusivement la télé. Le temps des spots publicitaires tout au moins, les téléspectateurs vaquent souvent à d’autres occupations sur le net. Seules les personnes qui n’ont pas accès à internet ou qui ne sont pas utilisateurs (oui ça existe encore) peuvent se targuer de regarder exclusivement la télé. Par ailleurs avec les réseaux sociaux, impossible de regarder la télévision sans surfer ! Les rares programmes qui ont encore la cote notamment les directs (débat politique, shows de divertissement, match de foot…) sont largement commentés sur Twitter, Facebook et autres. Si certaines chaînes de télévision y voient un atout et incitent leurs téléspectateurs à utiliser les réseaux sociaux pendant la diffusion de certains programmes, ce n’est pas toujours à leur avantage. Je prends pour exemple le fameux combat du siècle qui opposait Floyd Mayweather à Manny Pacquiao. A la télé comme au stade regarder ce combat était payant (et pas donné) et pourtant de nombreux internautes ont pu le  suivre en live sur Twitter gratuitement grâce à l’application Periscope. Force est de reconnaître qu’avec ce genre d’appli, même le direct est menacé. Mais pour autant sommes-nous prêts à abandonner totalement la télé ? On y passe tout de même de bons moments en famille ou entre amis.

La télévision reste néanmoins plus conviviale

tele en famille

Entendons-nous bien,  je ne suis pas pour l’abandon de la télévision au profit de la toile. Il faut reconnaître qu’en famille ou entre amis, on passe souvent d’excellents moments à regarder la télé. Le film est toujours plus drôle quand on rigole à plusieurs plutôt que tout seul devant son ordinateur. Le match est toujours plus intéressant quand on le suit avec les copains plutôt qu’en suivant un hashtag sur Twitter. Mais il n’empêche que la télévision a besoin d’une réelle refondation sinon elle sera bien amenée à disparaître. Quand la question lui est posée, Reed Hastings le patron de Netflix (incontournable de la VoD) affirme « la télévision traditionnelle va durer un peu, mais dans 20 ans, elle aura disparu, car tout sera disponible sur internet ». Partagez-vous son opinion ?


Internet en quelques chiffres

Quand vous pensez à la grande toile d’araignée qui permet de connecter le monde entier, quels chiffres vous viennent en tête en matière d’utilisateurs, de nombre d’heures d’utilisations ou encore de données échangées ? Eh bien la réalité pourrait encore dépasser votre imagination. Je vous propose dans ce billet un tour d’horizon sur les chiffres clés d’internet seulement à la date de janvier 2015.

Utilisation globale d’internet dans le monde

Environ 42 % de la population mondiale utilise internet. Et voici la répartition suivant chaque région du monde.

Si le plus grand nombre d’utilisateurs est recensé en Asie de l’Est, il faut remarquer que le taux de pénétration d’internet y est seulement de 51 %. En revanche l’Océanie comprend 27 millions d’utilisateurs pour un taux de pénétration de 69 %. Sans surprise l’Amérique du Nord enregistre le plus fort taux de pénétration d’internet avec 88% contre 81% pour l’Europe de l’Ouest.

Un jour sur internet

Environ 144 milliards de mails sont échangés chaque jour même si 68, 8 % d’entre eux sont classés comme spam. On dénote également une constante évolution de l’internet sur le mobile.

internetUne minute sur internet

On comprend mieux les chiffres précédents quand on analyse les chiffres à la minute.

Les réseaux sociaux ont la côte auprès des internautes !

Alors que pensez-vous de ces chiffres ?  Pour ma part, il faut dire que l’envie d’essayer les outils du tutoriel « quatre outils pour faire du data journalisme » a primé sur le besoin réel de vous informer. Prochainement, nous verrons plus en détail les chiffres des réseaux sociaux encore plus hallucinants.

En attendant, voici internet en temps réel ! Et ce n’est pas de la démesure!


Cliquez sur l’animation pour observer les chiffres en temps réel (via https://pennystocks.la/).

Sources des données

We Are Social

Le blog du modérateur


Quelques projets TIC pour les femmes

Le monde de demain ne se fera pas sans les femmes. Ou du moins, c’est l’opinion de quelques acteurs clés des technologies de l’information et de la communication. La tendance indique que les TIC auront chaque jour un peu plus d’importance dans notre monde. Aussi de nombreuses organisations œuvrent pour impliquer davantage les femmes et réduire ainsi le « gender gap ». Je vous présente ici quelques projets tics uniquement pour ces dames.

Les projets de l’UIT pour les femmes

L’Union internationale des télécommunications a fait de l’autonomisation des femmes par les TIC un domaine d’action prioritaire. Cela se traduit par les nombreux projets de l’organisation à l’endroit de la gent féminine. Le programme « girls in ict day » en particulier est une célébration annuelle pour encourager les femmes et les jeunes filles à s’intéresser à la technologie. Cette année, la célébration aura lieu le 23 avril 2015 dans plusieurs pays. Vous pouvez suivre l’événement sur Twitter avec le hashtag #girlsinict. Le programme détaillé est disponible en ligne.

femmes TIC

Egalement sur le site, on peut lire «Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont des outils qui peuvent faire avancer l’égalité hommes/femmes et l’autonomisation des femmes. Les TIC font partie intégrante de la création de sociétés dans lesquelles les femmes, autant que les hommes, peuvent jouer un rôle fondamental et avoir une participation active. »

Huawei- she leads Africa fellowship

femmes tic

 

L’association «she leads Africa» en partenariat avec l’équipementier chinois Huawei offre aux  femmes entrepreneuses dans le domaine de la technologie l’opportunité de participer à une tournée d’innovation d’une semaine à Shenzhen et Shanghai en Chine. Pendant toute une semaine, les femmes choisies pourront visiter le siège social de Huawei en Chine ainsi que son centre de recherche et de développement de classe mondiale. Ce sera également l’occasion pour elles de rencontrer des investisseurs, des chefs d’entreprises et de brillants jeunes entrepreneurs chinois intervenant aussi dans le domaine de la technologie. Les candidatures pour participer à ce programme sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2015 aux femmes de 18 à 40 ans qui créent une entreprise technologique basée en Afrique. Il faut noter que l’association she leads Africa propose de nombreux autres programmes destinés à encourager les femmes à s’intéresser aux TIC.

Le projet « TIC pour elles »

ticpourelles

Le centre incubateur des petites et moyennes entreprises au Niger (Cipmen) a initié un projet entrepreneuriat à l’endroit des jeunes femmes ayant au moins le niveau bac. En collaboration avec l’ambassade de France au Niger à travers son fonds d’appui aux sociétés civiles Sud, l’incubateur nigérien veut apporter une aide logistique et financière aux jeunes femmes porteuses de projets innovants et réalisables dans le domaine des technologies. Le dépôt des candidatures pour cette année est clos depuis le 13 mars 2015. La bonne nouvelle mesdames, c’est que vous avez le temps de vous préparer pour l’édition prochaine.

La question « TIC et genres » est au cœur de nombreux débats. Les chiffres  montrent une marginalisation des femmes dans l’univers de la technologie. Mais rien n’est encore joué. La tendance peut être inversée. Les projets TIC pour femmes ne manquent pas, les modèles à suivre encore moins. Alors, n’hésitez pas à compléter cette liste et à divulguer l’information auprès de toutes les femmes et jeunes filles du monde entier.


Quelques astuces pour mieux utiliser son smartphone

Le caractère smart des smartphones ne se limite pas uniquement à la géolocalisation et à la reconnaissance vocale. Les téléphones intelligents regorgent de fonctionnalités que vous ne soupçonnez peut-être pas. Je vous propose donc de lever un coin du voile en découvrant quelques fonctionnalités pratiques et des astuces pour une meilleure utilisation.

Le code imei*

L’imei est un numéro de 15 à 17 chiffres propres à chaque téléphone portable. C’est à juste titre qu’il est considéré comme l’ADN du  mobile. Il est principalement utilisé pour bloquer l’utilisation du téléphone en cas de vol mais peut être utile pour de nombreuses autres raisons. Il est parfois inscrit sous la batterie du téléphone et sur l’étiquette d’emballage à l’achat, mais le moyen le plus simple de connaitre son imei, c’est de saisir le code *#06#.

imei smartphone
exemple d’imei

Notez le dans un endroit sûr autre que le téléphone afin de le déclarer en cas de perte ou de vol. A ce propos, je vous propose de vérifier si vous n’êtes pas en possession d’un téléphone volé déclaré.

Les codes secrets du smartphone

Vous serez surpris par la multitude de codes « secrets » disponibles sur les smartphones et leur utilité. Je vous en livre ici une liste non exhaustive.

  • *#*#4636#*#* pour afficher le menu test c’est-à-dire des informations sur la batterie, le wifi et diverses données statistiques d’un smartphone Android
  • *3001#12345#* pour afficher les infos et fonctions d’un iPhone
  • *#*#7594#*#* pour éteindre un smartphone Android sans utiliser la touche d’alimentation
  • *#*#7780#*#* pour une réinitialisation partielle et *2767*3855# pour une réinitialisation complète (Android)
  • *#61# pour obtenir des informations sur l’acheminement d’un appel (iOS)

Les codes de ce genre sont légion. Certains sont réservés à des utilisateurs avertis, d’autres ne sont pas d’une réelle utilité. En revanche  la sauvegarde des contacts est salutaire à bien des égards.

Sauvegarder ses contacts

Les raisons de sauvegarder ses contacts ne manquent pas. Vous n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise manipulation, d’une perte ou d’un vol. Pour ce faire pensez à sauvegarder dans le cloud de Google ou dans iCloud. Certains opérateurs proposent également le service de sauvegarde. Alors arrêtez de remettre à demain et faites le maintenant.

Utiliser un doubleur de carte sim

simore
exemple de doubleur carte sim Simore

Au lieu de trimbaler plusieurs téléphones en même temps, vous pouvez équiper votre smartphone d’un adaptateur pouvant intégrer plusieurs cartes sim en même temps. Simore en propose une large variété dont des modèles pouvant intégrer jusqu’à cinq cartes sim. Vous avez la possibilité d’exploiter les différentes sim au même moment sauf pour certaines fonctionnalités telles que les appels, sms… où il faudra choisir l’opérateur à utiliser.

Améliorer l’autonomie

en charge

L’avancée technologique sur le mobile au fil des ans est remarquable. En revanche l’autonomie est en constante régression. Les smartphones ont pour la plupart une autonomie de un à deux jours. Aussi tous les moyens d’économie d’énergie sont bons à prendre. Il s’agit de faire des compromis sur la luminosité, les notifications,  les fonds d’écran… mais par-dessus tout, il est recommandé de faire une gestion optimale des connectivités. Pas la peine d’activer en même temps le wi-fi, le bluetooth, le GPS et le NFC. Pensez à désactiver les connectivités que vous n’utilisez pas. Ce sont des applications gourmandes en énergie.

Vous pensez désormais tout savoir sur votre smartphone ? N’en soyez pas si sur. Cet appareil en sait probablement plus sur vous que vous-mêmes.


Bénin : un regard sur la Lépi à la veille des législatives

Une fois n’est pas coutume, nous aborderons aujourd’hui un sujet d’ordre politique au Bénin. Il s’agit de la fameuse Liste électorale permanente informatisée (Lépi). De la phase de projet à sa réalisation, cette liste a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais tout semble indiquer qu’elle est enfin disponible et pourra être utilisée pour les prochaines élections législatives prévues pour le 26 avril 2015.

Les objectifs de la Lépi

La Lépi se veut un outil moderne de gestion administrative. Si comme l’indique le président du COS-Lépi (Conseil d’orientation et de supervision) elle est « transparente, exhaustive, consensuelle et sincère », la Lépi devrait permettre d’alléger les lourdeurs administratives et surtout faciliter le processus électoral. Au regard de la courbe de croissance démographique au Bénin l’effectif provisoire de 4 598 000 électeurs répartis dans 7908 centres de votes semble plausible. Mais il a fallu du chemin pour en arriver là.

Un sujet à polémique depuis 2011

Depuis sa mise en place en 2011, la Lépi a été un objet de division au sein du peuple. Par mauvaise foi, ignorance ou mauvaise information, de nombreux citoyens n’ont pas été recensés. Résultats des courses;  des plaintes et protestations à coups de marche et de grève (la marche est notre sport préféré au Bénin). Fort heureusement « la maturité du peuple » a permis de tenir des élections dans la paix et l’unité nationale. Depuis à travers le COS-Lépi instauré en 2013, le gouvernement s’est engagé à fournir une version améliorée de ce document administratif.

De la Léip à la Lépi

Le Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi est un organe très souvent critiqué au Bénin principalement à cause du non-respect des délais annoncés. A sa décharge, il faut reconnaître qu’il n’est pas aisé de calmer les ardeurs des «Béninois engagés ». Après un long processus de correction (audit participatif, enregistrement, dédoublonnage…) et la participation des opérateurs technologiques OPENVISTA, GEMALTO et ZETES, le COS-Lépi a mis à la disposition des Béninoises et Béninois la Léip  entendez Liste électorale informatisée provisoire. Un mois plus tard le 25 février 2015, le document est enfin disponible au grand soulagement des électeurs, observateurs et acteurs politiques. Mieux encore, la liste a été publiée et peut être consultée sur le site officiel du COS-Lépi. On serait tenté d’applaudir mais « tant qu’il y a à faire, c’est comme si rien n’est fait ». Et dans le cas de présent, il y a encore beaucoup de pain sur la planche.

Des insuffisances criantes

Dans sa déclaration portant publication de la Lépi, Sacca Lafia a lui-même souligné les insuffisances de ce document notamment :

  • 206 centres de vote fixés par la loi avec moins de cinquante citoyens enregistrés et en âge de voter répartis dans tous les départements.
  •  7 villages créés avec les centres de vote clairement définis par la loi ont zéro citoyen enregistré en âge de voter dans 5 départements
  • L’absence sur cette liste des Béninois de la diaspora qui ne pourraient être pris en compte qu’à partir de juillet 2015.

Par ailleurs, il faut noter qu’à la date du 4 mars où le COS-Lépi a transmis la liste et les documents électoraux à la Céna (Commission électorale nationale approfondie ), la procédure de radiation de la liste des personnes décédées est toujours en cours. Ce qui suggère qu’il sera établi des cartes d’électeurs au nom de personnes décédées. Sacca Lafia estime que : « L’attente a été longue, l’accouchement difficile, mais heureux ». Il a toutefois oublié de mentionner à quel point la note est salée. En effet, après un financement de 14 milliards de francs CFA, le COS-Lépi réclame à la date du 1er avril 2015 (à quelques jours des législatives) pas moins de deux milliards supplémentaires. Selon Sacca Lafia invité sur Canal 3, ce nouveau financement est « nécessaire » pour la distribution des cartes d’électeurs  et le règlement de certaines dettes.

Je salue évidemment les efforts du gouvernement en place pour avoir eu l’idée d’informatiser le fichier électoral, mais le résultat final me semble quelque peu décevant au regard de l’investissement engagé. Les insuffisances relevées sont la preuve qu’il nous reste encore du chemin au Bénin avant de comprendre le thème « informatisé ».