rendodjo2

OvocyteMoi: briser le tabou sur le don d’ovocytes

Chaque femme a en elle un désir de maternité caché. Mais la nature n’offre point à chaque femme, cette grâce de concevoir sauf si elle fait recours à la procréation assistée qui est encore un grand tabou. Sandrine parle de son combat pour les dons d’ovocytes surtout du phénotype noir

Bonjour Mme Pouvez-vous vous présenter et décrire aussi votre lutte ?
Je me présente Sandrine connu au travers du pseudonyme Ovocytemoi. Je me bats au quotidien pour sensibiliser sur l’infertilité, briser le tabou autour de cette maladie et surtout parler du don de gamètes (Don d’ovocytes et de don de spermatozoïdes). Pour certaines femmes comme moi, c’est le seul choix qui leur reste pour être maman. Le temps d’attente est de 8 ans pour un don de gamètes pour un phénotype noir.

Pourquoi choisir de lutter à visage découvert? Ne craignez-vous pas les préjugés?
Mon histoire est vraiment douloureuse, j’ai découvert mon infertilité en 2014. Je saignais énormément pendant mes règles et des douleurs importantes lors des rapports sexuels alors j’ai décidé d’aller voir gynécologue, qui m’a fait une échographie, et a constaté que je disposais d’un utérus polyfibromateux (2 Sous-muqueux 5cm et 4cm, 1 sous-séreux de 2cm et 1 sous séreux calcifié de 2 cm). Et qu’il fallait effectuer une opération si je souhaitais être enceinte, car mon utérus mesure 4 cm et cela allait empêcher une nidation)
Ensuite, elle a fait d’autres tests, un IRM pour déterminer la localisation des fibromes, leur taille… Puis elle a effectué une Hystérosalpingrographie, qui a montré l’occlusion de mes 2 trompes.
Je n’y croyais pas tellement à ce résultat et je n’étais pas convaincu par l’opération et mon objectif était ailleurs. J’entreprenais une reconversion professionnelle qui nécessitait une reprise des études.
Donc, il était mieux pour moi d’être dans le déni car je me suis battue pour ce projet de reconversion et j’avais obtenu une partie du financement. J’ai opté pour une alimentation saine et beaucoup de sport pendant ma formation théorique et pratique.
En début d’année 2015, lorsque mon projet de reconversion tirait à sa fin, j’ai repris les examens avec les médecins. On a refait de nouveaux examens : Une nouvelle échographie et des bilans hormonaux. On a découvert que les fibromes ont évolué surtout les plus inquiétants les 2 sous-muqueux (8 cm et 6 cm) et surtout on a découvert que j’étais en Insuffisance Ovarienne Prématurée (IOP).
Ma seule chance d’être maman est de passer par le don d’ovocytes. J’ai alors décidé de dire la vérité à l’homme qui partageait ma vie à cette époque. Car il avait clairement indiqué qu’il souhaitait avoir des enfants et ce sont des choses qui ne se cachent pas.
J’ai alors entrepris plusieurs démarches, j’ai vu 5 médecins en France qui ont confirmé l’IOP. Et le dernier médecin, a effectué le CFA, Comptage Folliculaires Antraux, c’est pour mesurer mon taux de réponse en cas de stimulation ovarienne. Je suis passée en commission et le verdict était sans équivoque, je devais passer par le don d’ovocytes pour être maman. Une femme me donne ses ovocytes qui seront fécondés avec le sperme de mon conjoint et l’embryon issu de cette fécondation sera transféré au sein de mon utérus.
C’est à ce moment que commence mon calvaire, mon ex-conjoint et moi nous sommes allés nous inscrire au CECOS (Centre D’études de Conservation des Ovocytes et Spermatozoïdes) pour être sur la liste d’attentes pour disposer des ovocytes. Lors de cet entretien, le Gynécologue nous indique que cela fait plusieurs années qu’elle est là, elle n’a jamais vu de personnes noires poussées la porte du CECOS pour effectuer un don. Donc, si je veux être maman, je dois opter pour un phénotype caucasien.
Et tout allait mal au sein de mon couple, mon ex-conjoint il n’était jamais présent et le 14 février 2016, il m’a battu violemment, 2 coups de poing au visage et 4 coups de poing aux côtes et ceci à 10 jours de l’intervention chirurgicale nous n’habitons pas la même ville pour des raisons professionnelles. Je me faisais opérer dans sa ville, il m’a demandé de me débrouiller avec mon opération. C’est à ce moment que j’ai envoyé la photo de moi battue avec le sang qui coulait dans mes narines et le visage tuméfié à nos entourages en indiquant que j’ai été battue par lui parce que mon seul crime a été d’être infertile.
N’ayant pas trouvé d’appartement dans la région d’alsace, parce que j’étais noire. J’essuyais plusieurs refus à cause de ma couleur de peau. J’ai donc demandé à une de ses connaissances qui a accepté de m’héberger le temps de ma convalescence.
J’ai alors décidé de parler ouvertement de cette maladie, à visage découvert, de ne plus avoir honte, mettre en lumière les souffrances des femmes infertiles et leur combat pour être maman et briser les idées reçues liées à la maladie.
OvocyteMoi, singulier comme nom, marque mais aussi trop direct non ?
A la sortie du bloc opératoire, j’avais touché le fond. 48 heures après la sortie du bloc opératoire, j’ai fais une longue marche de plus 30 min. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Déjà la maladie était difficile à supporter. Vous aviez honte et en plus de cela, on vous bat comme un animal comme si vous ne représentez rien. Vous ne valez rien. L’infertilité m’avait achevé. Le don d’ovocytes m’avait achevé.
Au retour dans ma chambre, je n’allais toujours pas bien. Je me devais de cacher mes larmes car je partageais une chambre avec une femme également infertile. En attente bébé depuis 8 ans. Une trompe bouchée, plusieurs inséminations artificielles et 2 FIVs à son actif. J’ai pensé me donner un pseudonyme et cela a été OvocyteMoi pour AchèveMoi.

Vous défendez une cause qui est tabou encore dans certaines cultures voir même un péché selon les religions. Ne rencontrez-vous pas des difficultés, des résistances et les peaux de bananes jetées?

Ah la religion, mes plus grands détracteurs sont les religieux. J’ai communiqué au sein de la communauté noire, et je suis allée dans les groupes chrétiens, pour parler du don de gamètes, qu’est ce que je n’ai pas reçu comme méchanceté. Les gens se cachent derrière leur écran pour déverser leur haine et leur frustration.
Quand tu vas à la rencontre des gens, pour parler du don d’ovocytes, les gens parlent de Dieu, me tiennent la main et veulent me forcer à faire des prières avec eux. Car c’est seul Dieu qui m’aidera dans ce parcours. Et je leur réponds, dieu m’aide en allant en votre rencontre pour vous parler du don de gamètes.
Aussi des phrases de certains africains : « Le don de gamètes, ce sont les choses des blancs. Cela n’existe pas en Afrique. ». Mais briser les idées reçues apportant l’histoire de certains peuples africains pour la gestion de l’infertilité et apporter l’information de l’existence du don de gamètes en Afrique via la page « OvocyteMoi », ma Chaine Youtube « Ovocytemoi » et le groupe Facebook « Femme noire et Infertilité ».
Les phrases négatives des proches :
«  C’est ta carrière qui t’a rendu infertile »
« Tu as toujours voulu adopté, c’est sans doute la volonté de dieu, ainsi tu pourras concrétiser ton rêve »
«  Je ne comprends pas que tu ne reviens pas avec lui, il t’a quand même accepté avec ton infertilité »
« Avec ton infertilité, tu seras un peu plus soumise »
« Tu ne peux pas être ambitieuse avec ton infertilité »
« Comment tu peux parler ouvertement de ton infertilité, ce sont les choses qui se cachent »

Dans ce parcours, on fait le tri même au sein de sa propre famille. On voit les gens qui sont là pour vous aider et d’autres pas. C’est dans les moments difficiles, on voit les personnes qui sont là pour toi. Quand tu fais des demandes d’aide pour distribuer les brochures du don de gamètes, et que tu préviens des membres de ta famille, personne ne se bouscule sur le portillon.
Et dans ce parcours, on fait aussi de belles rencontres. Comme l’homme qui partage ma vie en ce moment. Comme dit ma meilleure amie : « il a pu faire ce que nous avons pas pu faire ». C’est la personne la plus patiente que je connaisse, il m’a laissé guérir à mon rythme, me laisser exprimer mes souffrances, mettre des mots sur les maux, m’accompagner dans mes rendez-vous psychologues, m’apporter son amour.
Mon infertilité m’a rendu libre, libre d’être ce que je suis. Libre de ne plus faire semblant, libre de mettre de côtés les personnes qui finalement prétendent t’aimer ou qui prétendent être de soutenir.
Après avoir passé les moments les plus difficiles de ma vie, j’ai trouvé le bonheur malgré un parcours difficile et douloureux.
Mon parcours sera long et difficile. Mais je continuerai de parler de cette maladie afin que les femmes et hommes infertiles ne souffrent plus du regard des autres, ne doivent plus se cacher, d’avoir honte d’être malade, afin que les mentalités changent.


Tchad ou les libertés bannies

 

Filiblog

Il a passé son temps à jouer le Panafricain ou panafricaniste (comment appelle-t-on ceux là au juste? Et la définition du mot même qui me semble être un fourre-tout) ces derniers, il est visible sur tous les théâtres de conflits pour s´octroyer la sympathie africaine à défaut de celle des Tchadiens. Il a fini par être récompensé président en exercice de l´UA. Il, c´est l´Homme de Bamina, le président tchadien. À peine rentré de son périple, le voilà qui ouvre les portes de sa prison aux jeunes manifestants. Parce qu´ils ont osé demander le droit au travail à la Fonction publique.

Ils sont en ce moment dix–huit à croupir dans les sales maisonnettes, que dis-je, les mouroirs du Commissariat de cette monarchie de République tchadienne. Ils seront déferrés ce matin, devant le parquet pour audition. A-t-on besoin de faire un procès à un jeune désœuvré qui ne revendique que son droit à un travail rémunéré sans avoir besoin d´intégrer le concert des chœurs chantant à longueur du jour les louanges d´un pouvoir oligarchique où, la médiocrité est le code d´entrée? Ils sont:

1. Gamo Remy
2. Dadji Rahamata
3. Mahamat Maki
4. Abdelnassir
5. Béchir Hamid
6. Pando Eric Hervé
7. Dr Mahamat Adam khalifa
8. Nourri Babikir
9. Babikir Adoum
10. Mousa Abakar Nour
11. Moussa Mayo
12. Mahamat Tahir Moussa
13. Ngartingam Nansara
14. Frank Blague
15. Ahmat Mahamat Ali
16. Mahamat Nour
17. Mahamat Barh Béchir.
18. Djetenyom Maxime

Leur seul crime est de vouloir aller manifester contre la suppression de l´intégration à la Fonction publique tchadienne. Eux, diplômés sans emplois dans un pays où, sans une identité et un parrain, on ne peut créer et faire prospérer une entreprise. Le seul échappatoire au chômage reste cette Fonction publique si l´on n´a pas la chance et un Curriculum Vitae capable de séduire les ONGs. Ils étaient encore devant le siège de leur association CAMOJET quand la police est venue les rafler les frapper et torturer au point où, deux seraient admis en soins à l´hôpital. Non mais que voulez-vous? Le nouveau chef d´Afrique a trop de chats à fouetter pour écouter les petits sans emplois chialer et gâter son aura de deux jours qu´il a rapporté d´Addis-Abeba.

 

On dirait que le président tchadien a pris des cours récemment au Burundi même si on sait que, à côté de lui, Nkurunziza est un piètre joueur en matière de répression. Une liste circule encore avec des noms des activistes, hommes politiques et blogueurs à arrêter. C´est une évidence que vous détenez le pouvoir dissuasif et persuasif tandis que les jeunes en face n´ont que le courage. On ne fera pas tout un débat donc sur qui gagnera ou ne gagnera pas la partie. Pour ma part, je sais juste une chose, avant que je ne sois (si je ne suis pas déjà) sur cette liste, je veux faire une dernière demande: soit vous revenez sur votre décision et intégrer les jeunes au vu et au su de tous, soit vous augmentez la capacité d´accueil de vos prisons car, une jeunesse blessée et appauvrie  sciemment à des fins politiques mesquines est une jeunesse qui peut avoir de la fougue.

Quant à moi, mon seul crime en ce moment, c´est celui d´écrire. J´ai toujours aimé écrire de ma chambrette et très loin de votre insolente caravane qui nargue chaque jour davantage le Tchadien. Je ne la dérange donc pas mais si cela doit vous indisposer chers tous puissant roitelets, veuillez m´excuser mais je ne pourrais faire autrement. À chacun de nous sa partition dans ce film et le mien est clair, bloguer. Juste de derrière un clavier.


Ces amazones de l’agriculture

Amagri
Femmes maraîchères de Markala

Au Mali, on a le sable, le soleil, les fleuves Sénégal et Niger mais aussi des femmes avec des projets formidables. Elles sont partout sur le terrain et s’investissent dans leur village, où le besoin est grand, à l’ abri des regards et des phares des médias. Elles semblent partager un même slogan : s’investir pour un changement de conditions de vie.

Je suis arrivée à Bamako le cinq janvier dans la nuit et le lendemain j’étais déjà sur les routes, les pistes et les petits sentiers des campagnes maliennes, visitant chaque Cercle Reflect et ses parcelles maraîchères. En vingt ans, j’ai appris à connaître le Mali du centre au Sud, et jamais une mission de Suivi et Évaluation n’avait été aussi intéressante. Dans le droit coutumier traditionnel de ce pays, les femmes n’ont pas le droit de posséder la terre. Avoir un champ était donc un rêve inatteignable, du moins jusqu’à aujourd’hui et l’initiative de certains villages. Elles n’ont pas droit de propriété et ne peuvent labourer que le champ familial, dont le produit de la vente revient aux maris qui, selon leur bon vouloir, peuvent leur donner la valeur d’une étoffe. Depuis l’arrivée du projet USMF, elles disposent de parcelles de champs, que les autorités traditionnelles leurs ont cédé de bon cœur.

Une amazone, ça ne porte pas que les armes. Ça ne fait pas que la guerre. Une amazone, pour moi, c’est toutes ces femmes qui se battent au quotidien pour la survie de leur famille, pour leur postérité et l’amélioration de leurs conditions de vie. Elles sont de tout âge, de toute culture et viennent de toutes castes des sociétés malienne et guinéenne. C’est toutes ces femmes que j’ai rencontrées dans le cadre du projet Un monde sans faim que la DVV International Afrique de l’Ouest finance en milieu rural. Amener les femmes rurales à s’approprier un savoir dans leur langue et les techniques culturales novatrices tout en étant informées sur leurs droits élémentaires et leurs devoirs sociaux est le principe directeur des projets SSF et UMF de la DVV International.

Parcourir, découvrir et s’inspirer

Dès le lever du soleil, elles sont parties en groupe pour puiser de l’eau d’arrosage, sarcler et répandre le fumier dans les champs. Elles reviendront vers neuf heures pour les travaux de la maison et l’après-midi, elles suivent des cours d’alphabétisation en bamanankan. Elles y apprennent non seulement l’alphabet mais aussi les techniques agricoles, et font l’inventaire de leur caisse d’épargne. Tout au long de mon périple, j’ai observé ces belles femmes. La source de cette beauté est cette force intérieure qu’elles utilisent pour faire bouger les lignes des cultures ancestrales, toujours dans le respect des valeurs endogènes.

Du centre au Sud du Mali et au-delà des frontières en Guinée-Conakry, les femmes ont décidé de s’investir dans le développement durable en assumant leur rôle premier : assurer le bien-être de leur famille et de la société. Ce sont mes amazones. Je les côtoierai trois mois et j’apprendrai certainement beaucoup d’elles, de leur humilité et de leur sens de la dignité, malgré la vulnérabilité.

Que ce soit sur les berges ou dans les vallées du Niger, dans les plaines arides ou les forêts, elles se sont appropriés la terre et sont en train de marquer leur époque. Une sorte d’épopée semblable à celle des amazones, ces puissantes chasseuses d’antan. Appelons-les comme il se doit : les amazones de la révolution agricole.


Ludi funebres minister

Il ne faut pas beaucoup pour contrôler un peuple. C´est une technique politique bien connu depuis l´Antiquité grecque. Du pain et des jeux suffisent amplement. Lorsqu´on a la matraque facile, nul besoin des jeux et d´un semblant de symbole d´une nation: une citerne d´eau chaude et quelques cartouches suffisent dompter une Nation. Oui, le football comme vecteur d´une unité nationale est et sera encore longtemps un rêve pour nous cher Tchadien. Faisons le deuil de nos Gouvernants et passons à autres chose. Nous ne sommes pas leurs priorités. Nos rêves non plus. Et les Sao, le justificatif de leurs détournements financiers.

 

 

Il y a bien longtemps que rien ni personne ne nous a fait rêver comme un peuple et une nation. Je dis bien longtemps jusqu´à ce qu´un jour, de jeunes sportifs, des footballeurs, venus d´ailleurs, décident de se mettre un temps sous les couleurs du Tchad. Cela fait un an que ces footballeurs nous font rêver enfin d´une coup, rien qu´une participation à une coupe africaine. On a eu des hauts et des bas, mais on a tenu, on a vibré à l´unisson, chanté la Tchadienne ave eux dans les bons et les mauvais moments en espérant le meilleur au prix de sommes faramineuses qu´on laissait les téléphonies mobiles déduire de nos appels par minute. Le problème est qu´il y a un groupe qui préside à la destinée de tout un peuple et que ceux-ci sont décidé à nous faire exceller dans le pire.

Nous avons créé le Fond National de Développement du Sport (FNDS) pour avoir des millions beaucoup même de millions qu´il y a de milliardaires ignorés des classements Forbes dans notre pays. On paye soigneusement comme tout peuple résigné mais courageux, on n´a jamais demandé des comptes à cette entreprise privée au capital de citoyens tchadiens. Je dis presque rien demandé jusqu´au scandale de Paris et tous les autres malversations. Comme sous le soleil tchadien, il n´y a jamais de limite à la fourberie, il a fallu qu´on ait le scandale de Caire du mardi 17 novembre 2015 (oui, j´appelle cela ainsi) pour que moi, je dise merde. Vous savez pourquoi, et bien regardez et comparer les appels vers le Tchad où que vous soyez, les coûts sont les plus élevés par ce que les téléphonies mobiles par des contrats t partenariats mafieuses se font verser des redevances sur tous appels vers le Tchad pour quelle raison je ne sais. Certainement que sa diaspora est l´une des plus riches. Qui sait. Au niveau national, sur tous les appels, 1 frs CFA est prélevé par minute pour être reversé au FNDS comme fonds pour l´entretien des joueurs. Le problème est que jamais une équipe n´a été aussi mal entretenue que celle du Tchad: on les caserne qu´à la veille des matchs, on les fait voyager qu´à quelques heures des matchs affamés, on ne les désaltère pas lors des match, … Ils survivent grâce à la bonne volonté des patriotes qui sont toujours là pour eux. Comment peut-on attendre d´eux alors un trophée ne serait-ce que le plus petit des trophées?

Le lundi 16, on a cantonné les joueurs dans un hôtel de la ville sans nourriture, en leur proposant un avion militaire faute d´argent, pour les transporter au Caire où, ils devraient jouer le lendemain. Ils ont refusé, les réseaux sociaux se sont enflammés et par une baguette magique, les sous sont apparus et on a affrété un vol aller-retour pour eux. Ils arriveront pile à l´heure du match pour se faire battre 4 à 0 par l´équipe adversaire. À qui la faute? Certains pas à eux qui, on fait de leur mieux avec des membres endoloris par trois heurs de vol avec un ventre creux. L´ambassadeur tchadien au Caire était-il au stade les voir jouer, je ne saurais le dire mais, s´il y était, son chargé des affaires culturelles doit envoyer un rapport au palais rose pour information. Le ministre de la jeunesse, de la culture et des sports était-il venu les accompagner ou accueillir au bas de la passerelle, et bien, il doit démissionner pour incompétence ou manque de moyen. Il trouvera certainement une raison. Ce match retour pour le mondiale 2018 est un jeu funéraire de son ministère dont on exige la dissolution. Le peuple dont on vole les deniers n´attend que ca mais elle ne descendra pas dans la rue pour vous le dire. Je ne le conseille pas non plus.

Je comprendrai bien ces joueurs si un jour, ils refusent de répondre `l´appel du Tchad. Je ne les accuserai pas d´avoir renoncer la patrie. Ils ont bien fait en allant jouer dans ces conditions rocambolesques pour éviter une suspension du Tchad des prochaines présélections. Pour ma part, j´ai décidé de ne plus contribuer au vol des fonds alloués au Sport alors, je me décide à ne plus appeler. Si je suis au Tchad, ne cherchez pas à me biper. Même dans vos rêves, n’essayez pas car, je ne rappellerai pas: je serais en mode sms ou Facebook. Je ne vais pas donner mes 1cfa à un tierce que rien en dehors des 1 284 000 Km2 nous lie. Il faut parfois savoir dire non à sa manière et la mienne, c´est de me trouver une autre voie de communication que le téléphone. J´y pense encore mais en attendant, je suis aux abonnés absents.


Une brise d´amour

 

Un peu de toi dans mes pensées

Un peu de nous deux dans ton regard

De la tendresse dans ton sourire

De l´envie de t´avoir

Larguons l´amarre et surfons sur les vagues du plaisir

Avant que le tourbillon ne nous emporte

Avant que tu ne jettes l´ancre,

je veux te conquérir juste un temps.

 

De la lumière et des lueurs

Le rivage qui s´éloigne

Les ombres sur le quai s´affirment

Ils sonnent le retour de pêcheurs

Dansons la vie et chantons la symphonie de l´amour

Avant le strident cri de la mouette

Avant que nos épaves n´échouent sur la rive

Je veux te reconquérir juste un temps,

 

Le temps de te dire combien tu me manqueras


Mon humeur pamphlétaire

Le pouvoir tchadien est en train de remettre au goût du jour la peine de mort, sous prétexte de la lutte contre les actes de terrorisme. Faut-il accepter une loi qui serait le joug pour faire taire définitivement le peuple ? Nous, on ne peut longtemps cautionner la dérive dictatoriale.
Le régime Déby a décidé de tout mettre sous son contrôle avant les échéances de 2016. Il n´a donc pas trouvé mieux que de rétablir la peine de mort, sous prétexte de lutte contre les actes de terrorisme.  Le Tchad fait, avec l´adoption de cette loi, un bond dans le passé, un recul jamais inégalé en matière de droits de l´homme.

La loi antiterroriste adoptée ne fait pas l’unanimité quant à la garantie des libertés des mêmes citoyens. Connaissant mon pays, je crains des dérives planifiées pour étouffer la grogne sociale.
« A-t-on épuisé les mesures actuellement en vigueur, qui, bien que controversées, semblent légitimes ? A-t-on réorienté la formation de nos agents vers la sûreté du pays et non la répression systématique de voix discordantes et de la population ?

Par ailleurs, la peine de mort n’a prouvé aucune efficacité en termes de criminalité ; des exemples quotidiens nous montrent que des pays qui le pratiquent ne font pas diminuer leur taux de criminalité. Le Tchad avait fait une avancée historique en la matière en affichant son envie d’en finir avec cette pratique -on avait salué ce choix moral en son temps. Rétablir la peine de mort est un recul et un démontage d’un acquis aussi noble » dirait Kaar Kaas Soon. Un avis que je partage.

Les « petits nègres » du pouvoir MPS leurrent l´opinion en voulant faire croire que l´unanimité des Tchadiens approuve cette loi liberticide. Qu´est-ce que Ndjamena est encore en train de manigancer contre son propre peuple ? Personnellement, je ne vois qu´une loi écrite hâtivement pour cacher la faiblesse d´un État à la limite de la dérive qui n´use plus que des représailles pour contenir un peuple fatigué d´être utilisé et usé juste pour une famille et ses sbires.

Nous sommes en train de faire un retour dans les années sombres et le modèle choisi rappelle bien celui d´un régime Frolinat. Comme quoi le naturel revient toujours au galop. On le voit avec cette loi contre le terrorisme.


Une heure trente minutes avec le PFJ

PJF
Photo Israel Guebo

 

Du cuir noir pour les fauteuils et les tables, l´alignement pour les tables et une atmosphère de plénière retransmise en live. C´est le décor qu´offrait la conférence interactive du Parlement francophone des jeunes (PFJ) avec les blogueurs ce matin du 1o juillet 2015 à Berne.

La septième session du Parlement francophone des jeunes vient de prendre fin par une conférence en l’honneur des blogueurs qui ont l’occasion de parler du blogging et de découvrir le PFJ dont certains d’entre nous n´avaient jamais entendu parler auparavant. Ce parlement réunissant des jeunes venant des différents pays représentés à l’APF a été créé en 1999. Il est composé de représentants d’une trentaine de pays membres de la Francophonie.  À chaque session, les participants débattent et adoptent des textes sur les thèmes retenus. Ces textes sont ensuite remis aux chefs d’État et de gouvernement qui assistent aux sommets de la Francophonie.

Par ce procédé, le Parlement francophone amène ces jeunes citoyens à simuler le rôle de parlementaire éventuel, faire vivre ce moment à cette jeune génération en les laissant expérimenter le modèle d´un débat démocratique au sein d´un parlement. L´objectif du PFJ est de former des citoyens responsables au sein de l’espace francophone. Ces jeunes qui souhaitent en répondant à Stéphane Huet être entendus par ces différentes instances comptent bien apporter leurs voix à un changement dans leurs pays respectifs. C’est l´une des raisons pour lesquelles, les participants débattent sur des problématiques des politiques internationales; un signal fort de la prise de conscience de leurs apports divers dans l’établissement d´un monde juste.

Réunir dans un même lieu, de jeunes de tous les horizons permet également la création de liens forts entre les nouvelles générations de l’espace francophone. Ce jeune parlement plaide par ailleurs pour la scolarisation des filles, la liberté d´expression et le TIC dont ils font aussi bon usage pour partager leurs idées dans l´espace francophone.

 


Code vitrine

Désert du Sahara
Désert du Sahara

Je crois que ce serait un bon nom de film digne des mafias calabraises, dont j´entends parler. Ceci n´est malheureusement pas un nom de film ou disons un film en live qui se tourne au bord du fleuve Chari. Depuis 1994, on a des mandats présidentiels avec des slogans et des plans d´action spécifiques. On aurait tout vu, mais rien dit si on ne nous avait pas imposé des palmiers en plastique. Ce fut l´erreur à ne pas commettre, l´injure inacceptable pour les Sahéliens que nous sommes.

Qu´importe, tous les moyens sont bons pourvu qu´ils soient efficaces pour détourner sans que la conscience ne soit interpellée. L´un des surveillants de cette lumineuse idée justifie le choix du plastique par les substances chimiques des bitumes et la chaleur qui font périr les jeunes pousses naturelles. Si la chaleur empêchait le palmier de pousser, il n´y aurait pas d´oasis dans le Sahara et ce n´est pas un nomade qui me contredirait. Si le bitume est un frein à la pousse d´un palmier, l´avenue da Liberdade ne ferait pas la beauté et l´emblème du tourisme portugais.

j´ai constaté que les dirigeants ont des conseillers qui ne font vraiment pas leur travail. En fait c´est mon impression. Peut-on expliquer que la ville d´un pays sahélien soit décoré de palmiers en plastique après avoir coupé des arbres, les vrais? C´était d´une laideur un palmier plastique sur une route d´une ville à l´orée du Sahara et dans un pays producteur de dattes. On dit Mabrouk que l´erreur est vite réglée, mais que nous attend au prochain projet avec comme code faire de Ndjamena la vitrine de l´Afrique?