richardrubin

L’Énergie au banc des accusés

Nous sommes en train d’assister à une véritable remise en question de la production et de la gestion de l’Énergie au niveau mondial. Les fervents défenseurs de l’environnement opposent les limites de l’utilisation de quelques types d’énergies aux couts environnementaux qu’ils engendrent, notamment le pétrole. Je me souviens encore de cette déclaration Jacques Chirac président de la France de l’époque : « nous devons apprendre à nous passer progressivement de pétrole. Haïti en raison de ses faibles moyens technologiques et économiques s’est tourné vers les produits pétroliers pour électrifier les ménages, les rues et les usines. La ville des Cayes troisième ville d’Haïti s’est confrontée depuis pas mal de temps à des problèmes de courant électriques récurant. Cela peut arriver qu’on a des coupures d’électricité jusqu’à une semaine voire plus. Cette situation interpelle tous les secteurs de la ville et sur le leadership du conseil d’administration communale une grande assise s’est organisée autour de cette problématique. Des représentants de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), du secteur économique et de l’Électricité D’Haïti (EDH) ont dans un premier temps fait un diagnostic de la situation présentant les faits suivants :

  • L’État haïtien contribue à hauteur de 250.000000 dollars au financement de l’EDH
  • Plus de la moitié de la population qui bénéficie du courant électrique ne paie pas
  • La compagnie électrique de l’État (EDH) ne produit pas de l’électricité, elle commercialise celle produit par compagnies privées, l’État achète le kilowatts/heure 16.50 gourdes (le monnaie local) et le revend a 8.50 gourdes soit un déficit de près de 50% et le pouvoir central subventionne l’EDH en vue de pallier à cette perte.

A la lumière de ces évidences la population s’attendait à ce qu’il y ait des propositions de solutions durables l’utilisation des énergies naturelles telles que : éolienne, solaire ou hydraulique dans la production du courant électrique. Les faits se sont ensuite succédés à un point tel que le faux se mêle du vrai, le scientifique du l’empirique et fait place à un lavage de cerveau fait par des intervenants voulant faire croire que les énergies naturelles ne peuvent pas à elles seules fournir la quantité d’électricité nécessaire à la population de la commune des Cayes. Dans toute société les intérêts de l’un divergent de ceux de l’autre mais je comprends fort mal cette obsession de l’élite économique d’être des partisans de l’électricité produit à base de diesel qui ruine l’État et qui favorise la privation de l’électricité à plus de la moitié de la population Cayenne. Et j’ai encore plus de mal à croire que les avantages qu’ils bénéficient de leurs compagnies privées leurs obstruent la vue a un point tel que les intérêts de la collectivité soient relégués au second rang.

 


Les photophiles du monde

 

Les nouveaux techniques de l’information et de la communication mettent à la disposition des terriens des outils nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de vie. Cependant, un usage abusif de ces gadgets électroniques tend à dénaturer l’homme, la photo manie en est l’exemple typique. C’est la volonté systématique de prendre des photos de soi-même ou d’autrui dans n’importe quelle circonstance sans ne se soucier de rien. La valeur d’une photo se mesure au cadre dans lequel elle a été prise, la photo d’une personne en danger de mort à une cote de popularité plus élevée que celle d’un nouveau-né. Le fameux sel fies qui ne soucie guère des dangers dans l’environnement immédiat du preneur de la photo, en pleine rue, dans des cérémonies officielles, dans endroits où il y a une grande affluence de personnes les maniaques de la photo trouve toujours à leur compte. Si les tableaux des grands peintres de l’antiquité à nos jours se classent parmi les grandes œuvres d’art pour les gens de la bourgeoisie, la photographie à son tour tend à devenir un instrument artistique pour les gens de la classe moyenne. Une belle prise de photo d’un amateur extériorise autant d’émotions qu’un tableau de Picasso. Cette manière d’échanger et de communiquer qui soit à la portée de la grande majorité de la population mondiale via les smartphones, les tablettes concourent à la formation de la vision du monde de chacun. Une photo mettant en valeur un espace géographique, une ville, charrie autant de conséquences qu’une campagne médiatique bien structurée. Ces dernières années mêmes de structures gouvernementales comptent sur le support de l’industrie photographique pour refaire l’image de leur pays. Il y a l’utilisation des hashtags qui devient un instrument extrême important dans la promotion des sites touristiques des endroits méconnus dans le passé s’impose maintenant comme des références incontournables en matière touristique. Comme toute œuvre humaine, si le côté positif saute aux yeux en matière de contribution au rehaussement de la grandeur d’un espace donné, une photo peut également contribuer à l’effondrement de plusieurs années de travail. Ce n’est pas de guetteur de cœur que je vous envoie taper sur n’importe quel moteur de recherche HATI car l’image que les nombreuses ONG qui sont sur le terrain veulent mettre à l’honneur par le biais des photos pour convaincre des bailleurs de fonds, ne cadrent pas avec la réalité dans toute son entièreté, j’occulterais la vérité si je vous disais que tout va qu’il n’est pas nécessaire d’avoir de l’aide étrangère. Cependant, quand un groupe personnes malintentionnées sous le couvert de mission humanitaire détériore les opportunités d’investissement pour assurer leur pérennité dans un pays qui nécessite on ne peut plus des capitaux étrangers en vue de favoriser son développement l’apport des prises photos doit être remise en question. En ce qui concerne non pas la véracité des faits qu’elle met en valeur mais l’angle qu’elle choisisse d’extérioriser. Elle répond non pas à la de de mettre à la disposition de tout le monde une représentation fidèle d’une situation, mais présente un tableau qui reflète un intérêt immédiat dans un sens ou dans un autre. C’est pourquoi la photo d’un tas détritus en pleine rue suscite autant de commentaires qu’un immeuble luxueux dans une banlieue. Il est un fait certain que la photo occupe une place incontournable dans la société, sans le vouloir votre photo peut faire la une de l’actualité des parties intimes de votre corps peut-être exposé à votre insu. Le monde devient un vaste champ de chasse pour les nouveaux paparazzis ( les personnes ordinaires) qui ne guettent pas seulement les stars de Hollywood en vue d’obtenir des fortes sommes d’argent pour des photos de mégas stars prises en strings où en soutient gauche, mais expose l’intimité des personnes les moins populaires qui puissent exister. Étant un acte social, nous ne pouvons pas nous en débarrasser aussi facilement. Que devons-nous faire pour nous en protéger de certains photographes pervers qui ne ratent aucune occasion pour mettre notre vie à nu aux yeux du monde entier?

 


Le football en plein déliquescence

De de jours le capitalisme devient, le modèle économique le plus utilisé dans le monde tous les secteurs d’activité sont touchés par ce revirement économique à la fin du 19e siècle. Le football, le sport planétaire le plus populaire n’est pas exempt de cette mainmise du capitalisme. Il y a une lutte acharnée des clubs à chaque Mercato période dans laquelle les joueurs changent de club, les grosses écuries européennes achètent tous les nouveaux espoirs du football sans avoir de place dans leur effectif pour leur plein épanouissement. À cette période les grosses pointures fassent des démonstrations de force en recrutant le plus que possible en plus de se renforcer sur le plan footballistique, elles envoient des signes forts à leurs adversaires en ce qui a trait à leur capital économique. Sous l’ère Maurinho à Chelsea lors de sa première saison comme entraîneur, il comptait 34 joueurs de champ dans ses rangs alors que sur la feuille de match, il a besoin que de 18 et sur le champ de jeu 11. Avec la présence des géants du pétrole et des milliardaires du Moyen Orient dans le foot la volonté systématique de faire de gros profit l’emporte sur le beau jeu. Les grands clubs sont truffés de grands joueurs qui n’arrivent même pas à s’imposer alors que les petits et les clubs moyens n’ont pas de stars et que ces derniers constituent des sources inépuisables pour repêcher les perles. Dortmund est l’exemple typique de cette situation le Bayern à recruter dans ses rangs Götze puis Lewandowsky et maintenant Hummels trois éléments essentiels du club. Cette situation ne date pas d’hier si l’on remonte à la fameuse équipe des galactiques du Real Madrid qui comptait les plus grandes stars de l’époque Zidane, Ronaldo, Figo, Beckham, Raül, Carlos, etc. Malgré la présence de ces mégas stars le Real Madrid n’a jamais pu remporter leur dixième ligue des champions, ce qui prouve que la compilation de grands joueurs ne donne pas toujours les résultats escomptés sur le plan footballistique cependant dans le domaine économique les profits dépasse largement le plus les prévisions le plus souvent. Les droits d’image, les tournées estivales, la vente des maillots sont autant de moyens que disposent les clubs pour tirer de grands bénéfices de leur investissement, je me souviens encore de la présentation de Cristiano Ronaldo au Santiago Bernabeu la présence des centaines de millier de supporteurs de la maison blanche remboursait déjà l’argent décaissé pour recruter le lusitanien. La réalité des pays riches qui possèdent tout le luxe et qu’il y a d’autres qui n’arrivent même pas à donner de quoi à manger à leur population s’est transposée dans le football. Tout ce ceci pour le malheur de ce sport la compétitivité n’est plus de mise au dû moins, elle est réservée à une catégorie de clubs spécifiques. Cela aurait été la surprise du siècle si levante remportait la Liga comme c’est le cas pour la consécration du Leicester City en première ligue. Vous trouverez toujours dans le dernier carré de la ligue des champions les mêmes équipes à quelques exceptions près un outsider. Si rien n’est fait pour arrêter l’hémorragie dans les jours qui viennent, nous aurons plus la ligue 1 nous aurons seulement le PSG, les efforts consentis par les instances régulatrices, hélas, sont insuffisants. Certains joueurs renforcent ce plan macabre pour dénaturer le sport-roi, ils sont prêts à tout abandonner dans un club de second zonent, le brassard de capitaine, les fans, l’attachement à la ville, leur place de titulaire pour que d’al dans un grand club. Isco est train de faire cette mauvaise expérience au Real de Madrid. Nous autres fans du foot devons rester les bras croisés en assistant l’effondrement du sport roi?


Fratrie poche

Pour le pays, pour les ancêtres, pour la patrie et pour les poches. Devise d’un groupe d’hommes dénommé parlementaire. Qui gouverne ce pays ? Qui fait la loi dans ce pays avec son glorieux passé ? Un peuple qui vit de leurre, des tromperies des autres. Il croit toujours à un lendemain meilleur. Sa m te pase, mizè m te pran, m pas tarenmen petit Mw en pase le : disait un citoyen haïtien. Mais une question reste toujours sans réponse : « à qui la faute ? » Personne ne veut s’asseoir sur le banc des accusés ! Avant d’être élus, les hommes qui font la loi sur la terre haïtienne promettent toujours des choses impossibles. Des promesses de changement, des promesses de mieux-être, des promesses de sécurité, des promesses de mort. Pauvre peuple, il ignore que très souvent ses promesses sont empoisonnées. Il s’est livré à sa bataille toute seule. La faim, l’eau, les infrastructures, l’éducation, ce sont les thèmes qu’ânonnait chaque candidat. « Haïti est notre pays et nous devons changer l’image de notre pays » : discourait-il. En ville, en milieu rural, dans les églises, les petites organisations rurales, il prônait le changement et quel changement ? Bêtement, nos pauvres frères haïtiens vendent leurs âmes pour mille gourdes, une bouteille de clairin, de l’argent, des promesses fictives, mais oublient le « et après ».

 

Le « et après » des parlementaires en Haïti fait pitié. Un « et après », pour dépenser cinq cent mille gourdes pour se nourrir des fruits de mer pendant la période pascale, avoir les voitures de luxe, les vêtements de marques. Un parlementaire à lui seul coûte environ dix mille dollars américains par mois à l’État haïtien. Et combien coûte un médecin, un avocat, un agronome, une infirmière, un professeur ? Chose qui n’est pas étonnante qu’un enfant dise à ses parents plus tard, il souhaiterait devenir parlementaire. Après tout, à quoi bon de passer plusieurs années d’études à la faculté pour ensuite se retrouver au chômage ?

 

Ces hommes de loi de nom, font fortune sur une masse vulnérable et ne se gênent pas pour gaspiller leur gain sordide de manière fantaisiste. À croire qu’Haïti est le pays le plus pauvre de la planète. Triste de voir, nos frères parlementaires se convertir en profiteurs, négociateurs. Ils empochent et disposent comme ils veulent. De la première à la cinquantième législature, leur mission n’a pas atterri. Et qui paiera la négociation de ces âmes vendues ? La parole est à vous !

 


La liberté individuelle en Haïti

La promotion et la protection des droits de l’homme  est depuis le début du 19e siècle le socle lequel reposent toutes les œuvres humaines. Avec le courant humaniste même le droit pénal jadis rigide eut à faire des concessions c’est pourquoi il examine le contrevenant en tant qu’homme normal mais qui s’est écarté de la norme socialement et juridiquement acceptée en lieu et place de le considérer comme un élément gênant qu’il faut à tout prix éradiquer de la société. Le contrevenant apparaît comme un diamant brut entre les mains de la justice pour la polir en facilitant son insertion sociale après qu’il eut purgé sa peine. Les mesures restrictives et privatives de libertés doivent être adoptées selon l’esprit des conventions, des accords et des traités internationaux quand il n’y a pas d’autres sanctions qui soient proportionnelles à l’offense qui a été causée au corps social. La souveraineté que l’on exerce sur ses mouvements est un droit tellement sacré et précieux pour ses détenteurs que l’idée même d’aller en prison crée une psychose de peur chez l’homme et force ce dernier a bien se comporter dans la société. Ayant compris la place prédominante qu’occupe la liberté individuelle des législateurs ont mis à la disposition de la société des mesures parallèles pour suppléer à la prison, elles sont couramment appelées des peines alternatives parmi eux: l’assignation à domicile, le port de bracelet électronique, les travaux d’intérêts généraux, etc. tout ceci pour concilier deux situations apparemment opposées ( arriver à la punition du délinquant et protéger la liberté individuelle de celui-ci) dans un paradigme humaniste.
La lutte contre la détention prolongée, voire illégale, demeure une préoccupation constante de nombreux gouvernements qui se sont succédé à la tête d’Haïti pendant ces 30 dernières années, l’adoption de la constitution de mars 1987 marque un tournant signifiant dans la perception de l’être haïtien en contravention avec la loi par les autorités judiciaires, la peine de mort a été abolie, la liberté d’expression a été restaurée et le plus important des garanties ont été adoptées pour permettre aux délinquants de bénéficier des protections en ce qui concerne leur liberté pourtant la majeure partie de la population carcérale sont en détention prolongée. Cette catégorie de personnes est subdivisée en deux grandes catégories: Celles que la justice met en détention provisoire qui normalement ne doit pas excéder 48 heures sans voir un juge et celles qui sont en train de purger une peine. Ne soyez pas surpris que vous interrogiez un prisonnier qui vous confesse qu’il a été originellement condamnée pour douze mois de prison qu’il est maintenant à son 12e année, ou qu’il vous avoue qu’il est dans la prison depuis 5 ans sans avoir été l’objet d’aucun jugement régulier.
Comment l’État peut-il réparer un homme qui a passé 12 ans derrière les barreaux au lieu de 12 mois?
La privation arbitraire de la liberté individuelle peut être réparée?


Mode ou dépravation

 Dans la rue, à l’école, au cinéma, au théâtre, à l’église, au spectacle, elles sont partout, ces filles dénudées au nom de la mode. À quoi cela sert à porter un vêtement qui met en valeur votre nudité. Pourquoi satisfaire le désir de Ti Jean qui doit passer par son regard insensé sur vos seins ou sur vos jambes? L’élégance égocentrique ne va-t-il pas trop loin pour un monde perdu? Une jeunesse qui souffre d’inconscience patriotique, avec pour devise, débauche morale et la cerise sur le gâteau, l’indécence. Où en est la jeunesse haïtienne à ce niveau ? On dit que le monde évolue, le temps révolu et la jeunesse haïtienne dans tout cela?

De nos jours, pendant que les valeurs humaines tendent à se disparaître, les valeurs morales partent en decrescendo. Pour se sentir femmes, les vêtements sont portés à l’indécence. Est-ce vraiment le fait de laisser voir vos seins, dans un vêtement qui vous empêche de marcher qui fait de vous, une vraie femme ? Où est passé la pudeur dans les vêtements ? Est-ce la mode ou la dépravation ? Que reflétez-vous, en portant une mode indécente ? Comme le dit le dicton « L’habit ne fait pas le moine, mais on sait reconnaître le moine par son habit. Dis-moi ce que vous portez, je vous dirai qui vous êtes.

Parfois l’influence des amis aussi peut entraîner une indécence vestimentaire. Si vos amis portent des décolletés osés, des minijupes, etc., vous devez faire de même. Mais non vous pouvez refléter une lumière sur vos amis.

Dans le temps, les femmes haïtiennes s’habillaient décemment mais aujourd’hui, les tenues vestimentaires donnent  peine à voir. Dans une tenue osée, les garçons ont tendance à lire tout ce qui se passe sous vos sous-vêtements?

 Mesdames, votre beauté est intérieure. Elle reflète votre état d’âme.  Une tenue aguicheuse ne peut pas faire de vous une femme réelle, mais votre intelligence, votre beauté intérieure, votre valeur feront de vous une femme que tous les hommes fantasment.


Les victimes du « chawa pete »

Les victimes du « chawa pete »Depuis l’an 2008 avec l’avènement du Rap kreyòl dans l’industrie musicale haïtienne, un rythme d’ailleurs très déconseillé aux jeunes-enfants à l’étiquetage immoral, le slogan à l’époque était « granmoun yo echwe[i]». Un mouvement anti-gérontocratique, une phrase qui a remis en question d’une part la considération de l’encadrement des jeunes, d’autre part leur place dans la construction de l’Etat nation, mais surtout la culpabilité des plus âgés dans la situation misérable du pays, qui réduit du coup le symbole du respect des cheveux gris dans notre société. Si dans les années 60 on a parlé de révolution sexuelle avec la première génération des « baby boom[ii]» au canada et dans les pays nord-européens, le flux de cette révolution devrait attendre l’an 2000 pour se faire remarquer en Haïti avec le Hip-hop créole. Il n’est pas sans savoir l’influence de la musique sur l’âme humaine. Le trio infernal musique drogues et sexualité font très bon ménage dans les espace de détente, particulièrement quand il s’agit de musique stimulatrice. En moins de 10 ans plus tard, on assiste à une mutation du rap kreyòl en un rabòday de plus en plus excitant et dévergondé. En réalité presque toutes les révolutions se font en chansons, il en va de même pour la révolution sexuelle. Que ce soit dans les festivités, dans les voitures de transport ou dans la rue, tout le monde danse au rythme du Rabòday, un style de musique très apprécié par les jeunes communément appelés «Bredjenn » ou « Blodè», a constaté Haïti Press Network. Des refrains comme « alaway », « maché tonnère », « Blodè », « timamoun » et le tout dernier en date « chawa pete[iii] » connait des records absolus d’audiences. Ces mots entrent catégoriquement dans le verbe quotidien de nos jeunes. Dans les festivités pour faire du hit,il faut jouer du rabòday. Un programme sans rabòday est échoué dès le départ, c’est un fait, bien que difficile à digérer ! C’est un calvaire pour les plus âgés dans les camionnettes à écouter cette musique qu’ils traitent de style indécent, car dans certaines musiques adaptées au Rabòday, il y a des propos vulgaires et un dénigrement du sexe féminin. Toutefois, les jeunes n’ont aucun problème à s’adapter à ce rythme. Relativement entrainant, le Rabòday symbolise la négation des valeurs, du dénigrement des femmes, aux propos obscènes en passant par la violence verbale, cette tendance musicale est très controversée. Si le Rap de son coté avait à faire passer son message de revendication ou d’éducation et du même coup de faire danser et trouver l’appréciation des jeunes. Par exemple, si on essaie de faire un retro sur certains textes de Barikad crew, Rock-fam, Mystic 703 ou Magic clik on trouvera bien sur quelques choses de positif et édifiant. Toutefois, se demande-t-on quelle est la revendication du Rabòday ?… Quelle est sa contribution éducative dans notre société?… A quoi sert-il sinon qu’à « fè wana mache » ou « pike mouda » dans une société ou beaucoup de femmes tiennent plus qu’à leurs fesses plutôt qu’à leurs têtes?… Cela fait un monde à l’envers avec un étrange pouvoir des fesses et une vaginocratie passée de commentaire. Néanmoins, elles révèlent les problèmes auxquels font face la société actuelle. Par exemple, le Ti mamoun est un phénomène qui se retrouve dans les endroits fragiles, dans les quartiers dits de non droit où les parents vivent sous le joug de la misère, n’ont pas d’argent pour subvenir aux besoins de leurs enfants, sont obligés de démissionner de leur mission parentale. Ainsi, les enfants de ces parents, en vue de répondre à leurs nécessités, font flèche de tout bois. Les filles surtout vendent leur corps pour un prix dérisoire en vue de faire face à la misère quotidienne. La prostitution devient, aux yeux de ces filles, le moyen le plus efficace de survivre. D’où le phénomène « ban m m ap ba w » et commerce de charmes sous toutes ses formes. Nécessairement, une fois le chawa pete il y aura des victimes… En réalité qui sont ses victimes?…Les victimes du chawa pete sont de toutes sortes et toutes catégories confondues : moins jeunes, jeunes, enfants, écoliers, universitaire, adultes, parents, l’état de son coté et principalement la femme haïtienne. Dans les rues des grandes villes comme c’est le cas du Cap-Haitien ou de la Capitale, des bus de transport en commun ou tap-tap sont alignés tous les jours. Ils attendent l’arrivée des passagers composés principalement d’écoliers. Pour attirer cette clientèle, le Rabòday est en rotation dans presque toutes les camionnettes. On se rappelle encore un groupe de jeunes écolières qui chantonnent en chœur la fameuse chanson « W ap gade m boubou » de Mossanto[iv]. L’appropriation des jeunes de ce rythme fuse le désespoir des parents surtout traditionnels ou conservateurs. Cette tendance musicale projette l’image d’une jeunesse haïtienne en souffrance qui exprime par ces refrains ses conspirations au statuquo économique et social. Cette conception, décourage l’esprit du travail intellectuel, et de respect de la personne humaine. Les jeunes ne croient plus à la valeur d’une bonne formation académique, d’où la phrase qui prône « pale franse pa enpotan, ti po devan-w fò-l bon ».Nous vivons dans cette société où bizarrement l’éducation sexuelle des jeunes est livrée aux mains des medias amateurs, réseaux sociaux et internet. Et il est partout appliqué la célèbre formule « tout par et pour le sexe », même dans les espaces de formation académiques, les espaces de travail et autres… le sexe devient un billet d’échange pour beaucoup « banm ma bòw». Dans certaines écoles, la jeune fille ne prend pas du temps à étudier, à lire ou à se mettre autravail mais à envoyer des messages en temps réel en jargon cybernétique, des photos nues via whatsapp ou facebook et à la fin du trimestre offrir leur seul et unique « ti po devan » aux professeurs vicieux pour enfin passer le cours. D’autres qui fréquentent l’école ou pas le font pour trouver un mec de la diaspora afin de recevoir un western union proportionnel à ce que vaut leur tête. On se demande ou sont passé les notions de valeurs et de prestige dans cette société?… Peut-être qu’elles se perdent dans la bière… qui sait ? La femme haïtienne, source d’inspiration du Rabòday est d’abord sa principale victime. Elle est discriminée dans leurs œuvres en perdant des valeurs et devient un objet sexuel. Paradoxalement, parmi les fans du rythme Rabòday et des DJ qui s’en donnent à cœur joie, le constat est que les jeunes filles figurent au haut de la liste. On les voit danser, fredonner ces mélodies aux paroles choquantes en pleine rue et dans les clubs. Se demande-t-on est-ce qu’elles ne comprennent pas, ou qu’est-ce qui les motive au fond, il semble qu’elles acceptent et en sont fières en effet…De nos jours, la musique est à l’image de la jeunesse et du pays en général. Toute élévation de la société entraine automatiquement une élévation de l’art. Le rythme Rabòday dans son expression, mais aussi dans le message qu’il véhicule du point de vue de la forme et celui dufond, exprime la négation de l’art. Les valeurs que prônent ce groupe de jeunes inquiètent l’avenir. Enfin voilà à quoi sont réduites la musique, les mœurs et la culture haïtienne! Pourquoi les chansons les plus dégradantes, machistes, dévalorisantes sont les plus populaires et plus affectionnées par une forte catégorie de la jeunesse haïtienne ? Fè Wanna mache, Ti Sourit, Ti tou, Pa pale kaka, Bèl fanm pa monte nan syèl, Sa k santi konsa pitit… laissent en privation l’identité de la jeunesse en question en tant qu’humain. Apres lecture de la situation vous remarquez peut-être l’urgence d’une campagne d’éducation civique dans le pays… mais avec qui va-t-on le faire? Par où va-t-on commencer ? Et par quels moyens arrivera-t-on ? Pope ressife


La dictature de l’aide internationale en Haïti

Les pays qui ont raté la révolution industrielle se voient imposer une forme de solidarité de la part de leurs amis de la communauté internationale (pays membres de l’ONU) pour combler, dit-on le faussée pays développés/pays sous-développés. Ces actes humanitaires ou philanthropiques rentrent dans un plan global consacrant la dépendance des pays pauvres vis-à-vis des pays riches, le cas d’Haïti est un exemple typique.
Ce petit coin terre situé en pleine cœur de la Caraïbes a connu des moments difficiles tout au long de son histoire, elle a connu l’esclavage, la colonisation, la ségrégation raciale, etc. Après la proclamation de son indépendance ses dirigeants peinent à mettre le pays sur la voie du développement. L’histoire d’Haïti est truffée d’incidents regrettables, des crises politiques qui n’en finissent plus et qui engendrent une instabilité constante, le lourd legs climatique dont hérite le pays le rend vulnérable à chaque période cyclonique et il n’est pas exempt d’autres cataclysmes naturels en raison des nombreuses failles sismiques qu’il contient.
Le 12 janvier 2010 Haïti est frappée d’un séisme de magnitude 7.5 sur l’échelle de Richter, les chiffres exacts du nombre de victimes sont jusqu’à aujourd’hui inconnus ; chaque entité avance ses propres chiffres (selon son positionnement et son affinité politique et/ou idéologique, et selon son intérêt immédiat ou à venir avance des chiffres…). La version officielle avance un bilan avoisinant les trois cent mille morts, des milliers de maisons détruites, des milliers de blessés. L’impact de cette catastrophe naturelle résulte de la vulnérabilité des conditions de vie de la population beaucoup plus que la catastrophe en soi. Emu par l’ampleur des dégâts , une solidarité à nulle autre pareille s’élève en faveur d’Haïti, de la part des pays membres de l’ONU, de l’UE et d’autres instances internationales, mais aussi de la part des stars de cinéma et de basket-ball qui ont organisé des levées de fonds pour venir en aide à Haïti.
Parallèlement à cette situation d’extrême urgence s’avère une proie idéale pour les chasseurs, des organisations non-gouvernementales abondent à une vitesse vertigineuse  plus de cinq cents ONG se sont installées au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Elles interviennent dans le secteur de leur choix sans aucune coordination nationale ou internationale, au nom de leur autonomie financière. C’est comme si leur présence sur le sol haïtien nous donnait plus de cinq cents gouvernements distincts. Selon une déclaration du premier ministre de l’époque Jean-Max Bellerive : « cinq ONG ont curé un seul canal », cet exemple insignifiant pour mes nombreux lecteurs révèle en ce qui concerne le plan micro, ce qui se fait à tous les niveaux.
Pourtant, une structure denommee la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) avait vu le jour au lendemain du séisme du12 janvier dans l’objectif  de gérer l’aide qu’Haïti allait recevoir  : plus de 5 milliards de dollars les 18 premiers mois et 11 milliards sur 5 ans, le premier ministre haïtien de l’époque devait co-présider la CIRH avec l’ex-président américain Bill Clinton, leur rôle respectif devait s’organiser de telle sorte que le chef du gouvernement haïtien devait identifier les problèmes cruciaux à resoudre et que l’ancien chef d’Etat américain devait s’assurer que le fond soit bien entretenu.
C’était trop beau pour être vrai, la CIRH a explosé, l’État haïtien a perdu le contrôle de manière définitive de l’aide internationale. La division était inévitable, les autorités haïtiennes qui bénéficient sur le plan personnel de l’aide internationale la défendent bec et ongles et de l’autre côté celles qui sont conservatrices taclent la communauté internationale.
Cette prépondérance de l’international sur les autorités locales a atteint son paroxysme avec l’imposition de Michel Joseph Martelly comme président à la suite de l’élection de 2011. Au-delà de ce qui saute aux yeux, l’aide internationale peut être un vrai poison pour la cohésion sociale, la fracture sociale peut arriver à  un point tel qu’il sera difficile de recoller les morceaux.


La providence de Dieu

Nous vivons dans un monde aux contours effilochés, où l’ordre et le désordre ne cessent de s’entrelacer. Tremblements de terre, tsunamis, ouragans, famines et autres cataclysmes naturels emportent leurs millions, blessent des multitudes et rayent des régions entières du globe en quelques instants.

Chaque jour, d’innombrables accidents font des multitudes de victime, un immeuble s’écroule, des arbres s’abattent . Pour combler le tout, les épidémies prennent sans relâche leur lot de victimes, provoquant la douleur et la peur, alors que l’inhumanité de l’homme pour l’homme inflige son terrible son terrible tribut de souffrance à une race déjà très affligée. Et, pourtant, la Bible affirme que Dieu exerce un contrôle souverain et unique sur tout ce qui se produit dans l’univers. Selon ses propres paroles, il opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté. La Bible affirme encore que le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion et qu’il déborde d’amour.

Est-il possible de concilier des choses aussi opposées de prime abord?

Mais où est Dieu quand rien ne va plus?

Il faut toujours avoir ceci en tête : Dieu comprend notre souffrance parce qu’il l’a connue. Il est né en tant que juif, sa naissance laisse planer des doutes quant à sa légitimité. Il a fait un travail si difficile que sa propre famille le traite de fou. Ses plus proches amis le trahissent. Il a fait l’objet de fausses accusations, il a été juge par un tribunal corrompu et condamné par un juge lâche. Ces paroles riches de sens soulignent une vérité fantastique : Dieu comprend notre souffrance.

Beaucoup de gens mènent une vie totalement centrée sur eux-mêmes. S’il leur arrive de penser à Dieu, c’est en tant que vague service de dépannage auquel s’adresser quand les choses vont mal ou face à un besoin particulier. Ces gens-là ont besoin de se rappeler qu’ils ne sont pas le centre de l’univers et qu’ils ne maîtrisent pas les forces de la nature. Dieu se sert souvent d’une souffrance pour leur rappeler la réalité et le pouvoir terrifiant du mal, pour leur permettre de découvrir une juste perspective dans la vie et pour chercher son aide.

Les millions de croyants à travers les âges reconnaissent que Dieu dispose d’au moins six (6) moyen pour changer le mal en bien pour ceux qui lui font confiance :

  • Par moment la souffrance fortifie la confiance dans la sagesse transcendante de Dieu.
  • Dieu se sert parfois du mal et de la souffrance pour focaliser la foi du croyant.
  • La souffrance produit un fruit spirituel
  • La Bible affirme la valeur de la correction divine des croyants.
  • La souffrance nous rappelle notre fragilité physique et notre dépendance de Dieu.
  • Les tribulations nous détournent les yeux des choses liées au temps pour les fixer sur qui sont celles liées à l’éternité.

La souffrance d’un chrétien ne devrait en aucun ébranler sa confiance dans le pouvoir illimité de Dieu. Car il n’est pas insensible à nos douleurs et souffrances.

 


Le Se Pa fòt mwen (Ce n’est pas ma faute)

La responsabilité est l’obligation de remplir une charge et de réparer une faute. Elle est également le devoir de répondre en toutes circonstances de ses actes d’en assumer les conséquences cette définition est tirée du Change toi toi-même et Change ton Pays du professeur Henry M. Dorléans. La fameuse phrase SE PA FOT MWEN est sur toutes les lèvres en Haïti allant du citoyen ordinaire jusqu’à des autorités la plus haute gradée. Elle est évoquée par des enfants pour échapper à des punitions venant de leurs parents après avoir commis un fait répréhensible. Les autorités haïtiennes l’évoquent à leur tour pour expliquer la non-tenue de leurs promesses de campagne, le non-respect des obligations constitutionnelles et juridiques. C’est ce qui donne lieu à cette avalanche d’excuses de ce genre : je n’ai pas réalisé les élections à temps se pa fòt mwen parce que le parlement m’en a empêché, mes collègues et moi n’avons pas voté le budget parce que le pouvoir exécutif ne l’avait pas envoyé dans le délai constitutionnel, se pa fòt nou (Ce n’est pas notre faute). A cet effet je pourrais énumérer une tonne d’exemples. Ce comportement est symptomatique. Il y a un sentiment d’irresponsabilité généralisée dans le pays, c’est peut-être pourquoi il est dans cette situation. Le fait de toujours trouver un bouc émissaire procure aux détenteurs d’obligation un sentiment de confort à un point telles qu’ils sont prêts à recommencer. Ce syndrome de désengagement social, culturel et politique traverse la société dans toute son entière et anesthésie la conscience de la majorité de la population même les gens les plus avisés, les plus cultivés ne sont pas exempts. Ces derniers matérialisent ce refus d’assumer leurs responsabilités en tant que groupe de personnes qui devaient poser les problèmes fondamentaux du pays par le (Ce n’est pas trop grave), cela pourrait être pire. Un pays est à l’image de ses élites, quand ceux qui devraient donner le ton au reste de la population pensent ainsi il apparait aussi logique que deux succède un dans les maths que le pays soit entrainé dans un nivellement vers le bas. Cette routinisation a pour principal effet la désacralisation de la chose publique, l’effritement des valeurs et le non-respect de la parole donnée. Il apparait opportun ici de questionner le fondement de cette pratique : sur le plan psychique trois composantes concourent à la formation de l’homme, le patrimoine génétique qu’il hérite de ses parents, les valeurs qu’il acquiert dans la société (école, sectes religieux, etc.) et ce qu’il a comme particularité qui est inné, selon les psys. Nous sommes rentres dans un cercle vicieux, nous donnons des hommes irresponsables a la société, à son tour la société reproduise le même schéma avec des dirigeants irresponsables qui vont contribuer dans la formation de l’homme haïtien. . L’anarchie est partout quand la responsabilité n’est nulle part. Gustave Le Bon, a tenu à faire cette mise en garde. Je me permets ici de citer cette phrase de Le Bon dans l’objectif de donner un coup de balai à ce tas de déchets culturels qui tendent à devenir la marque de fabrique des haïtiens.


Les pays du tiers-monde entre le modèle de développement occidental et leur identité

Quel type de développement pour les pays du tiers-monde ?

Les pays du Nord communément appelés pays développés ou industrialisés préconisent un développement axé sur le capitalisme, doctrine économique qui encourage la libre concurrence et par extension donne naissance à des grandes chaînes de production. Le niveau de vie de la population d’un pays constitue un élément primordial dans la désignation de son rang comme étant un pays développé ou pas. Pour ce qui est des pays développés la majeure partie de la population bénéficie d’un certain confort social qui fasse rêver plus d’un. Mais à côté de ce qui saute aux yeux il y a le travail à plus de huit heures par jour dans les usines, la prolifération des gaz qui détruit petit à petit l’environnement. Parallèlement il y a la réalité des pays du tiers monde qui ont besoin de proposer une alternative socio-économique durable à leurs populations respectives. La problématique de cet essor socio-économique de ces pays réside dans cette approche : la plupart des pays développés ont été dans le temps des puissances colonisatrices dont leurs richesses proviennent de l’exploitation de l’être humain dans le système esclavagiste et après l’abolition de l’esclavagiste les esclaves ont été remplacés par des machines avec la révolution industrielle dans la chaîne de production.

Maintenant, nous nous posons ces questions :

. Est-ce que les pays du tiers monde peuvent user les mêmes pratiques qui ont servi à leur appauvrissement pour se développer à leur tour ? N’existe pas une autre forme de développement qui soit adapté aux pays du tiers monde qui prendra en compte ce que ces pays ont comme valeurs ?

. Le système de « LAKOU » grande habitation composée de plusieurs maisons et de plusieurs familles devrait-il être sacrifie à la faveur des appartements ?

Avec la mondialisation les pays du Sud sont entrés dans un processus de rapport et d’échange avec ses homologues du Nord sans avoir la capacité de se faire accepter comme des sociétés qui ont quelque chose à proposer au monde. Les pays industrialisés conditionnement leur façon de manger, de se vêtir, de vivre en un mot. Ils sont considérés comme de véritables consommateurs par les pays industrialisés, car le surplus ses produits sont déversés dans les pays du Sud. À la lumière de ce qui a été dit préalablement le concept développement doit revêtir d’une nouvelle connotation pour les pays du tiers monde. Laquelle connotation doit être fondée sur des valeurs de ces peuples notamment l’entraide, la justice sociale et les rapports de bon voisinage. Les pays du tiers-monde ne sauraient introduire un processus de développement selon le modèle occidental pour que ce dernier ait connu un succès, car le fondement même de la richesse occidental ne cadre pas avec les valeurs des pays du Sud. La dualité des pays du Nord et ceux du Sud ne snt pas seulemet une question de richesse, elle  beaucoup est plus profonde. C’est une autre manière de voir le monde, de comprendre le concept développement, avec la mondialisation les pays occidentaux incarnent le modèle de réussite pour bon nombre de sociétés sans tenir compte du fondement de ce type de développement. L’héritage historique de certains pays du tiers-monde leur confère un statut de précurseur de la justice sociale tenant compte des prouesses des héros de leur indépendance. Donc,  comment peuevnt-ils introduire un processus de developpement qui ne cadre pas avec ce qui fait leur essence en tant que peuple ?    Dualité pays du Nord et du Sud, développement, pays industrialisés, pays tiers-monde, développement des pays du Sud un type développement.

 


Le sens des élections en Haïti

Catégorisée parmi les modes de désignations, l’élection est le moyen par lequel un groupe de personnes choisissent celui ou celle le plus apte à les représenter. De cette compréhension découle la philosophie même de ce mode de désignation.

En Haïti cet ancrage tarde encore à faire son chemin dans la majeure partie de la population. Les élections apparaissent comme un terrain où les rapports de force matérialisés par des dépenses extravagantes supplantent les projets de société qui devraient être l’élément essentiel canalisant le vote d’un citoyen dans un sens ou un autre. Depuis le mois d’aout 2015 Haïti s’était donnée comme objectif de renouveler ces personnes politiques en élisant un président, en complétant le pouvoir législatif et en remplaçant les agents des collectivités territoriales.

Le premier tour du scrutin qui s’était déroulé le 09 août s’est soldée par une vaste campagne de fraudes pire encore celui du 25 octobre qui apparemment était mieux que celui du 09 août est considéré comme une sélection de l’équipe des cranes rasés. Révoltés par cet état de fait, la population sous l’influence des leaders de l’opposition politique s’oppose catégoriquement à la fin du processus électoral. Au moment où nous écrivons ces lignes, 8 mois après le début du processus électoral les résultats de ces élections ne sont pas encore proclamés.

Considérant ce cas d’espèce nous nous sommes questionnés sur le fondement du concept Élection en Haïti. Car il y a trois constats après chaque élection :

  • La création d’une nouvelle classe d’hommes riches (les nouveaux élus)
  • La dégradation du niveau de vie de la population et
  • L’augmentation des pouvoirs des pays occidentaux dans les affaires qui relèvent de la souveraineté nationale.

Ceci n’est pas une fatalité.

Voulant suivre l’exemple des autres pays, Haïti s’est engagée sur la voie de la démocratie sans préalablement remplir les exigences démocratiques. Lesquelles exigences veulent que les électeurs puissent avoir un niveau de formation acceptable et un minimum de bien-être social pour pouvoir faire un choix libre et éclairé par contre plus 50% de la population n’est alphabétisée et plus de 70% de la population est frappée d’insécurité alimentaire. En prenant seulement ces handicaps le déroulement de mauvaises élections en Haïti risque de perdurer dans le temps car il n’y a rien de plus anormal de faire la même chose suivant les mêmes principes et de s’attendre à des résultats différents.