Sandrine NAGUERTIGA

10 marques agro-alimentaires 100% africaines à succès

L’Afrique est un continent porteur qui foisonne d’opportunités, et ce dans plusieurs domaines. Parmi ces opportunités, on trouve entre autres l’agriculture et l’élevage. Un secteur primaire qui connait une très belle évolution, notamment grâce au fait de pouvoir produire et transformer les produits sur place. Un business très prometteur !

De plus en plus de personnes s’évertuent à dire que l’Afrique serait le grenier du monde. Un grenier qui peine pourtant à nourrir la majorité de sa population, ce qui est malheureusement le cas dans les pays d’Afrique subsaharienne. Même si les investissements des jeunes Africains sont souvent évoqués comme la voie idéale pour le développement en Afrique, dans la pratique, les gouvernements ne font pas encore les efforts nécessaires pour que ça marche. Malgré le potentiel important de son agriculture, le continent n’arrive toujours pas à imposer son auto-suffisance alimentaire. C’est donc un défi majeur que doit relever le continent avec les 4,5 milliards de personnes que comptera l’Afrique à l’horizon 2100, selon la Banque Mondiale.

Cependant, certains jeunes visionnaires ont compris l’importance de ce secteur et n’ont pas hésité à investir différentes activités. Les entrepreneurs agricoles africains sont en ce moment de véritables exemples et certains ont su tirer profit de ce secteur pour créer des modèles économiques fiables.Là ou les grandes marques telles que les multinationales Nestlé ou Soomdia dominent le marché, de jeunes entrepreneurs innovants et déterminés arrivent à s’imposer en revendiquant le savoir-faire et le 100% Made in Africa, avec une volonté de développement local.

Dans cet article, je reviens sur 10 marques d’agro-business qui ont le vent en poupe sur le continent et qui participent à promouvoir le talent agricole africain.

cc: Zabbaan

1) Zabbaan Holding : la marque de jus de fruit naturel Made in « Mali » qui continue son ascension

A seulement 29 ans, Aïssata DIAKITE, agripreneure franco-malienne, a fondé « Zabban », une entreprise de conseil, de fabrication et de commercialisation de jus de fruits de qualité 100% Naturelle, Nutritionnelle, Équitable et composé de fleurs, de tiges et racines issus du Mali. Cette marque de référence à l’échelle du continent (et désormais à l’international) est le fruit d’un travail de longue haleine et de détermination de la jeune Aissata.

Pour plus d’informations, visitez le site coloré et dynamiquehttps://zabbaan.com

 

cc: Moriba

2) Moriba, la marque africaine de la diaspora éthique et durable

Moriba Saveurs d’Afrique est une entreprise spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits alimentaires ethniques africains. Des produits divers tels que les boissons (jus de fruits, liqueurs, tisanes), l’épicerie sucrée (confitures, crèmes de chocolat),ou enore l’épicerie salée (huiles, épices, sauces, condiments). Fière de sa certification « Qualité Afrique », un gage de qualité pour le consommateur, la société Moriba porte à coeur de participer au développement local.Misant sur un packaging attrayant et professionnel, la marque arrive à s’imposer aussi à l’international.

Pour plus d’informations, voyagez à travers leur site web: https://www.moriba.fr/fr/

 

cc: Ecoya

3) Ecoya, la marque de cacao 100% ivoirienne et équitable qui s’impose sur le marché du chocolat 

Ce projet est l’initiative d’un jeune chocolatier prometteur, Axel-Emmanuel GBAOU, ancien banquier qui s’est reconverti dans l’agro-business, c’est un véritable exemple de réussite. Ecoya, est la marque de chocolat destiné à la pâtisserie d’une teneur de 75% de cacao certifié commerce équitable torréfié par des femmes d’une coopérative de Yamoussoukro, capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.

Le projet de chocolat Ecoya est de faire très vite travailler une centaine de femme dans chacune des 2 500 coopératives du pays. Pour cela cette initiative privée cherche des financements pour accélérer une entreprise qui rencontre déjà l’assentiment des femmes transformatrices et de certains acheteurs de ce cacao véritablement « Made in Côte d’Ivoire ». source RFI.

Pour plus d’informations: Article BFM Business

 

cc: Mhogo Foods

4) Mhogo Foods, la marque de farine de manioc sans gluten et durable 100% Kenyane 

Elizabeth GIKEBE est une jeune Kenyane, elle est à l’origine de Mhogo foods, une marque qui transforme le manioc en une farine sans gluten. Le plus de cette production est basé sur la capacité à transformer les déchets des fabrications en aliments pour animaux, et en fabrication de colle à partir de l’amidon de manioc, utilisés entre autre pour l’emballage des paquets de produits. 25 à 30 tonnes de farine de manioc sont produits chaque mois, à partir du manioc fourni par une quarantaine d’agriculteurs de la région.

Source: Agribusiness TV

Pour plus d’informations, visitez son site web:https://www.mhogofoods.com

 

cc: Kilichi 4.0

5) Kilichi, la marque de viande séchée qui attise les papilles des Camerounais 

Le Kilichi, très prisé dans les pays du Sahel est également très apprécié au Cameroun.

Cet aliment fabriqué à l’origine pour pallier au problème de conservation des invendus des bouchers Nigériens est très vite devenu un élément de convoitise. Exclusivement fait à base de gigot de bœuf, il est produit en abondance au Nord du pays. Il est parfois présenté comme le cadeau idéal à rapporter lorsqu’on quitte cette région pour le Grand Sud, il s’obtient en découpant la viande en fines lamelles que l’on sèche et grille. C’est un produit qui peut être conservé pendant plus de six mois, à condition qu’il soit bien séché.De jeunes entrepreneurs camerounais ont su surfer sur la balance et saisir cette opportunité de professionnaliser la marque.

Pour plus d’informations, visitez leur page Facebook: Facebook Kilichi 4.0

 

cc: Biss & Love

6) Biss & Love, le safari des saveurs qui vous embarque dans des aventures pétillantes

Biss est une marque de boissons rafraichissantes à base d’hibiscus d’Afrique (le traditionnel « Bissap »). Labellisé bio, cette marque promeut une Afrique heureuse comme le veut son fondateur, Ivan Martin Wang Sonne, un jeune Biss’Ness Man originaire du Cameroun. C’est en France, où il réside, qu’il lance son activité très prometteuse. Ce qui m’a particulièrement touché dans cette marque, au delà du goût subtil de ses produits, ce sont les aventures de Mister’Biss, le héros de l’histoire.

Je n’en dis pas plus, visitez son site web, optimisme et rires garantis:  Plus d’infos: https://bissandlove.com/index.php

 

cc: Sweet Bénin (Africa News Hub)

7) Sweet Benin, le jus de pomme cajou sans sucre qui éveille les sens 

Le Benin, 3ème pays producteur de noix de cajou au monde, a su tirer profit de ce marché au travers notamment de la transformation de cet or en jus de fruits. Mis en œuvre par Techno Serve en partenariat avec Catholic Relief Services, soutenu par le projet Benin Cajù et financé par le gouvernement américain dans un projet quinquennal (2015-2020), le label Sweet Bénin visait par cette rencontre, à informer et échanger avec des partenaires techniques et financiers afin de les amener à s’engagement avec la plateforme. Source: Benin Révèle.

Adélaïde Laourou, la présidente de label Sweet Bénin, reste très optimiste quant à l’avenir de ce produit.

 

cc: Coq Ivoire

8) Coq Ivoire, une marque de poulets ivoiriens qui mise sur la qualité  la confiance de ses clients 

Coqivoire est le premier producteur de la sous-région, de viande et produits à base de volaille. Filiale du groupe SIPRA (Société Ivoirienne de Productions Animales), le groupe possède son propre réseau de distributions et mise sur le 100% made in Côte d’Ivoire et sur une communication qui garantie la qualité, la sécurité et la proximité avec les clients.

Plus d’informations via le site web: https://www.sipra.ci/coqivoire/

 

cc: Khadar Market

9) Khadar Market, la jeune marque Tchadienne de fruits et de légumes 100% bio 

Khadar Market est une jeune entreprise née de l’initiative d’une agripreneure déterminée, Fatime Souckar Terab, originaire du Tchad.Passionnée d’agriculture depuis son très jeune âge, Fatimé a choisi de se lancer dans cette voie via la création de Khadar Market, une société de productions, de commercialisation de fruits et légumes, et de jus de fruits 100%, naturels directement issus de ses champs.

Plus d’informations en visitant le site web: https://www.khadarmarket.com

 

cc: Jambo

10) Jambo, des jus de fruits 100% frais et naturels issus de la République Démocratique du Congo

L’entreprise Jambo est née fin 2010, suite au constat par deux frères congolais, Frederic et Laurent Mwashirwa, que la grande majorité des jus de fruits consommés en République Démocratique du Congo était importée.Le succès est immédiat. L’entreprise grandit et arrive rapidement à imposer ses jus de fruits frais dans des grands hôtels, bars, restaurants et supermarchés de Kinshasa. Pour réaliser leurs jus de fruits, ils s’approvisionnent auprès d’agriculteurs et de petits producteurs locaux.

Plus d’informations en regardant cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=bLiJpxgU0b0

 

10 marques, 10 exemples de réussite 100% Made in Africa, de quoi laisser des idées aux jeunes qui souhaitent se lancer. 


Le Basket-Ball Tchadien: entre panier d’espoir et identité nationale

Le sport, levier majeur dans le processus de paix et de développement en Afrique 

Le sport a une signification symbolique dans un pays et a déjà prouvé qu’il participait à résoudre bon nombre de problèmes (économiques, sociaux, touristiques…) C’est donc un vecteur de paix et de développement, car il dépasse aussi les limites des frontières géographiques et des classes sociales.

Par ailleurs, le sport est un excellent moyen de renforcer les liens entre les peuples d’une même nation et de promouvoir la fraternité, la solidarité, la justice et la non violence et je trouve dommage que certains dirigeants de pays d’Afrique n’en fassent pas une priorité. 

On a particulièrement la chance au Tchad d’avoir des joueurs qui ont l’amour de la pratique du sport, l’amour du pays et l’amour du peuple. Et voici qu’aujourd’hui, on ne peut pas ne pas soutenir au maximum ces jeunes : à travers leurs performances, ils réussissent à redorer l’image du pays qui, autrement, est déplorable sur la scène internationale.

Crédit : Equipe Nationale Tchadienne de Basketball

Le Tchad un pays aux exploits militaires mais pas que…

Pays d’Afrique centrale, le Tchad est connu pour ses exploits militaires et notamment pour sa totale implication dans la lutte contre Boko-Haram dans la zone Sahel. Mais au-delà de ça, ce pays est victime de nombreux événements qui ternissent son image, et la crise socio-politique qu’il traverse depuis quelques années ne vient en aucun cas améliorer les choses.

Mais une « bande de jeunes » (si je peux les appeler ainsi) passionnés de sport et amoureux de leur patrie sont venus changer le cours de l’histoire. En effet, mine de rien, ces jeunes sont de véritables ambassadeurs d’un Tchad du possible, d’un Tchad où l’espoir enfoui est présent et bien réel.

Ces jeunes dont il est question ne sont autres que les jeunes joueurs de l’Equipe Nationale de Basket-Ball qui, en dépit des nombreuses difficultés, ont su tenir bon et aller jusqu’aux matchs de qualifications pour le mondial de Basketball qui se tiendra en Chine en 2019.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, souvenez-vous que je réalisais un article en Novembre 2017 dans lequel j’évoquais déjà cette équipe.

Article à relire ICI: De jeunes talents de l’Equipe Nationale de Basket-Ball font rebondir le Tchad

Malheureusement, au Tchad, le sport est un domaine qui est très souvent négligé, voire carrément oublié, alors qu’il est par excellence un grenier à talents. En dehors du basket-ball, on déniche d’excellents joueurs dans le football, le handball, la lutte traditionnelle, l’athlétisme…

Mais ces basketteurs ont réussi le pari majeur de fédérer tout un peuple autour d’une foi commune : l’amour du pays. A travers une communication stratégique notamment axée sur les réseaux sociaux, la Fédération Tchadienne de Basket-Ball a su se démarquer des autres fédérations de sport au Tchad qui peinent à décoller.

Crédit photo: Equipe Nationale de Basket-Ball du Tchad Création: @lafroptimiste

Des Tchadiens impliqués jusqu’au coeur

En effet, ces jeunes basketteurs qui se trouvent actuellement en Tunisie pour les matchs de qualification en vue du mondial en Chine ont failli déclarer forfait. Ce n’est pas la première fois puisque les footballeurs de l’équipe nationale ont également été confrontés à cela. Faute de moyens et de soutien effectif des instances étatiques compétentes, ces jeunes ont failli voir leur rêve filer sous leurs yeux.

En entendant le cri de coeur de la Fédération Tchadienne de Basket-Ball, plusieurs initiatives ont été prises. Et cela leur a finalement permis de se rendre en Tunisie pour affronter les autres sélections. Grâce à leur victoire face à la Guinée, ces jeunes se qualifient pour le deuxième tour et, par la même occasion, assurent leur place pour la Coupe d’Afrique Des Nations de Basket-ball en 2019 sans passer par les phases éliminatoires: une véritable performance.

 

Opération « j’aime les Sao Basket-Ball » organisée par la chaîne de Restaurant « Le Crunch » à N’Djamena (Tchad)

Une identité nationale affirmée et méritée 

Aujourd’hui il est gratifiant et honorant pour tout tchadien qui se respecte et qui aime son pays de voir une image du pays aussi positive.

Ces jeunes contribuent efficacement à réconcilier tout un peuple autour du sport et prônent la tolérance. Nombreux sont ces Tchadiens qui, à travers le monde, les supportent, croient en eux et s’unissent autour d’eux en espérant leur progression.

Et cela donne une excellente raison aux médias et aux recruteurs de clubs internationaux et panafricains de s’intéresser à tous ces jeunes talents qui, malheureusement, étouffent sous le poids d’un manque de soutien local.

Je reste plus que jamais convaincue que ces jeunes écrivent une excellente page de leur histoire, de celle du sport tchadien, plus particulièrement du basket-ball, et qu’ils ne seront pas oubliés de sitôt. Ils réussissent à donner envie aux générations actuelles et futures de s’y intéresser davantage et ils ont surtout réussi à nous démontrer que tout était possible lorsqu’on place l’amour au coeur de toutes actions, que l’on y croit à fond et qu’on n’abandonne jamais.

Supporter Tchadien en Tunisie – crédit : page Facebook @Equipe Nationale de Basket-Ball du Tchad

Pour suivre l’actualité de cette équipe sur les réseaux sociaux:

Page Facebook de la Fédération Tchadienne de Basket-Ball

Page Facebook de l’Equipe Nationale Tchadienne de Basket-Ball


10 idées reçues à corriger pour la journée internationale des menstruations

Le 28 mai est la journée désormais dédiée aux menstruations. Cette journée a pour objectif de communiquer autour des menstrues mais surtout d’éduquer et de célébrer le cycle féminin en luttant contre les tabous, les situations précaires et le manque d’hygiène dont font face de nombreuses femmes à travers le monde.

cc: Sandrine Naguertiga Canva.

En mai 2017, je lançais une campagne qui avait pour but de briser les tabous autour des menstruations chez les filles et les femmes en Afrique. Une première étape pour mon projet qui a pour objectif à plus long terme de trouver des solutions concrètes via le digital.

A lire aussi: 28 mai, les Mères à l’honneur, les Menstruations aussi

A lire aussi: Campagne « #RegleeCommeElle » pour lutter contre les tabous autour des menstrues féminines en Afrique

Même si l’on remarque de plus en plus d’actions en faveur de la lutte contre les stéréotypes liés aux menstruations, il y a encore beaucoup à faire.
A l’occasion de cette journée internationale des menstruations, j’ai donc décidé d’écrire un article sur les 10 clichés récurrents au sujet des menstruations.

Rappelons en quelques mots ce que sont les menstrues :
Les règles féminines, c’est quoi ?
Rappelons que les menstruations sont un phénomène biologique très simple. En évacuant un peu de sang, le corps de la femme renouvelle ses tissus intimes, c’est un processus normal et naturel qui a lieu tous les mois. On parle de « cycle menstruel ». Le cycle menstruel, c’est tout le processus biologique qui fait que le corps de la femme peut accueillir un oeuf fécondé (= un ovule féminin + un spermatozoïde masculin), c’est tout le processus qui rend la femme féconde et qui lui fait qu’elle peut être enceinte !
Comment ça se passe ? L’endomètre, qui est la couche superficielle de la muqueuse de l’utérus, se renouvelle naturellement tous les mois afin d’être prêt à accueillir une éventuelle fécondation. L’ovule, lorsqu’il est fécondé par un spermatozoïde, se niche naturellement dans la muqueuse de l’utérus pour pouvoir se développer, il deviendra alors un foétus puis un bébé…
S’il n’y a pas eu de fécondation de l’ovule, ce dernier se dissout et il est expulsé tout naturellement avec un peu de sang qui provient de la muqueuse utérine. Ce sont les menstrues. Contrairement à ce que certains peuvent croire, le volume de sang écoulé n’est pas important, il peut varier d’une femme à l’autre et d’un mois à l’autre de 30 ml à 100 ml.
Les menstrues sont donc la dernière étape du cycle menstruel que le corps féminin met en route tous les mois.

Une jeune fille, une femme, est la même durant tout son cycle menstruel, y compris pendant les 3 à 6 jours que durent ses menstrues. Ce phénomène biologique naturel ne doit pas empêcher les femmes de « vivre leur vie » ! Les femmes doivent pouvoir continuer leurs activités comme elles le font d’habitude : aller à l’école, étudier, faire la cuisine, faire du sport (y compris du « sport de chambre » si elles le souhaitent !), voyager, travailler, voir la famille, voir les amis, s’amuser… bref vivre librement.

En réalité, nous devrions tous considérer les menstrues sans y porter plus d’attention que cela, parce-que c’est naturel et que c’est presque un non-phénomène dans la vie des femmes finalement ! Cela prend de l’importance si on en fait toute une histoire et si cela empêche les femmes de vivre normalement… c’est malheureusement ce qu’il se passe dans de nombreux pays, à cause des croyances et des traditions.

Voici quelques exemples de croyances et d’idées reçues, qui empêchent les femmes de mener une vie normale lorsqu’elles ont leurs règles.

Idée reçue n°1: Les femmes qui ont leurs règles ne peuvent pas faire la cuisine car elles sont sales

ARCHI FAUX ! Il est important de rappeler que, même si la femme évacue du sang pendant sa période de menstruation, cela n’a rien de sale, et cela ne fait pas d’elle une personne sale ou impure ! Malheureusement, cette idée est véhiculée par de nombreuses croyances. Rappelons encore et encore que les menstruations sont un phénomène biologique naturel et qu’il n’a rien de sale !

En Inde, par exemple, les règles sont perçues comme quelque chose de « sale ». La jeune femme réglée est interdite de cuisine sous peine de rendre sa nourriture impropre à la consommation et contaminante. Contaminante de quoi ? On se le demande…

Idée reçue n°2 : Le sang évacué par les femmes pendant leurs règles provoque des maladies graves et contagieuses

En Bolivie, les règles sont perçues comme une «maladie». Les filles ne doivent pas jeter leurs serviettes à la poubelle car cela provoquerait des maladies graves, voire même le cancer.

Encore une fois, je vous le redis, ne croyez pas à de telles énormités. Le sang perdu pendant la période de menstruations n’a rien de maladif ni de contagieux. C’est un procédé sain et naturel qui n’a rien à voir avec la maladie.

Idée reçue n°3 : Se doucher pendant ses règles rendraient les femmes stériles

En Afghanistan, on fait croire aux femmes que se doucher pendant leurs règles les rendraient stériles. Une croyance qui vient compromettre leur hygiène.

Au contraire, la femme doit pouvoir faire sa toilette intime et se doucher pendant ses règles, aussi souvent qu’elle en ressent le besoin.

Idée reçue n°4 : Il ne faut pas parler de ses règles à ses parents car c’est irrespectueux et honteux

Au Malawi, les règles sont perçues comme quelque chose d’ «irrespectueux». Parler des règles avec les enfants est une chose impensable pour les parents. C’est généralement la tante qui se charge de cette éducation auprès de la fille, en lui apprenant à se tenir à l’écart lorsqu’elle y est confrontée.

Il est vraiment préférable de parler à la jeune fille en amont pour la préparer et pour lui expliquer ce que c’est que les menstrues (afin qu’elle comprenne bien tout le processus du cycle menstruel). Cela fait partie de son éducation, ainsi elle ne sera pas étonnée ou effrayée quand cela se produira, car elle comprendra que c’est naturel et normal. Au contraire, les premières règles peuvent paraître choquantes si l’on ne peut pas en parler au moins à sa mère (ou même à son père), parce-que si le sujet est tabou, cela donne l’impression que c’est un problème, que ce n’est pas naturel… et cela sera d’autant plus difficile à vivre pour la jeune fille, parce-qu’elle va associer les règles à un tabou.

Idée reçue n°5 : Une femme qui a ses règles est toujours de très mauvaise humeur

« Elle n’est pas de bonne humeur, ça doit être ses règles ». C’est une des situations à laquelle ont été confrontées presque toutes les femmes. Une réplique très sexiste qui est en plus complètement fausse. Chaque femme est unique et a son degré de sensibilité, tout comme les hommes. Durant la période des règles, il est vrai que les hormones jouent quelques fois sur l’humeur entraînant parfois des moments de nervosité, de dépression ou autre état…mais cela dépend de chaque femme. Il ne faut surtout pas en faire une généralité.

Idée reçue n°6 : Les jeunes filles qui mettent des tampons pendant leurs règles peuvent ne plus être vierges

Bien souvent, cette idée reçue devient une véritable angoisse pour certaines jeunes filles qui subissent la pression de leurs proches. En effet, on dit aux jeunes filles qu’il est préférable d’utiliser des tampons une fois qu’elles ne sont plus vierges, simplement pour ne pas risquer de déchirer l’hymen. NUANCE!!!

Qu’est-ce que l’hymen? C’est cette petite membrane placée entre les petites lèvres, sous l’orifice urinaire qui, très souvent, est rompue lors d’un premier rapport sexuel.

Il est vrai que, chez certaines filles, l’hymen est très étroit et peut donc se rompre si l’on introduit un tampon à l’intérieur. Mais cela ne voudra pas dire que la jeune fille a perdu sa virginité ! On perd sa virginité lorsqu’on a fait l’amour pour la première fois.

Rappelons que la mise en place d’un tampon est possible sans forcément rompre l’hymen, cela dépend des jeunes filles.

Idée reçue n°7 : On ne peut pas pratiquer de sport pendant ses règles

Avoir ses règles ne devrait pas vous empêcher de pratiquer une activité sportive. Les menstruations sont un phénomène naturel et non pas un état de maladie qui devrait empêcher les femmes de suivre normalement leurs activités. Selon les gynécologues, l’activité physique serait même plutôt un excellent moyen de contrôler le syndrome prémenstruel et les crampes puisque cela augmente l’apport en oxygène dans les muscles.

Donc Mesdames, si vous avez envie de faire du sport, ne vous en privez pas, au contraire faites-le !

Idée reçue n°8 : Quand on a ses règles, mieux vaut ne pas avoir de relations sexuelles

Selon les médecins, il n’y aucune contre-indication à cela. Il est important d’en parler à son partenaire sans tabou et aussi être soi-même en phase avec cela. Certaines femmes se mettent elles-mêmes cette barrière pensant que leur partenaire trouverait cela sale. Mais sans avoir parlé de cela avec lui auparavant, comment le savoir ? N’ayez pas honte, sentez-vous bien dans votre corps et libre d’en parler.

Idée n°9 : Pendant ses règles, une femme perd une grande quantité de sang et peut se vider de son sang

Une femme perdrait en moyenne entre 30 à 100 ml sur 3 à 6 jours de règles. Cette quantité est très variable selon chaque femme et selon les mois.

Il est important de rappeler que ce sang, qui s’évacue généralement sous la forme de tous petits caillots, est également constitué de minuscules débris de muqueuse utérine.
Mais, si vos règles sont très abondantes (si vous perdez beaucoup de sang) et que cela dure longtemps, il ne faut pas hésiter à voir un médecin.

Idée reçue N°10 : Les règles cela ne concerne que les femmes

Absolument pas. Les règles, ce n’est pas qu’une « histoire de femmes ». Les femmes ont le droit d’en parler à leur partenaire, frère, cousin, ami ou tout homme proche d’elle. Certaines femmes, selon le degré de relation qu’elles ont avec les hommes de leur entourage, n’hésiteront pas à en parler. Mais encore une fois, je reste convaincue qu’il n’y a aucun tabou à avoir sur ce sujet, puisque c’est naturel. En parler représente l’avantage de banaliser le sujet. Les hommes, tout comme les femmes, sont concernés. Et en parler, au moins à son partenaire, serait une excellente manière de se sentir soutenue, mais aussi d’anticiper d’éventuels risques sanitaires.


Humour 2.0: cinq jeunes africains qui font rire les internautes

Les réseaux sociaux sont devenus un véritable refuge à talents. Et c’est sur le ton de l’humour que certains d’entre eux ont choisi de se faire remarquer. Nul besoin de chercher à se produire dans des salles devant un public. Une caméra ou un smartphone, un micro et une dose d’imagination suffisent. Enfin presque….

Ils sont de plus en plus jeunes (voire même très jeunes pour certains) et sont originaires d’Afrique. Leur point commun? Amuser, divertir le public sur les réseaux sociaux.

Au même titre que leurs aînés qui sont fortement connus, ces jeunes excellent également sur les réseaux sociaux sans en faire de trop. Qui ne connait pas: Dycosh, Ruby Comédienne (la petite femme forte, Observateur ou encore JayMax? Ces grandes icônes de l’humour sur le web régalent tant les internautes vivant en Afrique ou à la diaspora. Dans cet article, je dresse ici le profil de 5 jeunes humoristes du web qui sont probablement pour certains, moins connus mais bourrés de talents.

1: Ahmat EBIDA, le Tchadien aux parodies qui amusent et fédèrent autour d’un but

Révélé sur les réseaux sociaux grâce à une de ses vidéos parodiant la chanson « Désolé » de Section d’Assaut (déposant les 300.000 vues), Ahmat Ebida est un jeune Tchadien que je qualifierai de timide mais talentueux qui réalise la plupart de ses vidéos en arabe Tchadien: une langue qui réunit facilement les internautes Tchadiens. J’ai eu la chance de le rencontrer, et je peux vous dire que ce jeune est très créatif et déterminé. Il a choisi de faire de l’humour un moyen de fédérer une communauté de jeunes tchadiens et africains.

2: El Pueblo Bravador, l’ivoirien qui « clashe » mal, très mal 

El Pueblo Bravador, est un humoriste d’origine ivoirienne qui réalise des vidéos décalées à hurler de rire. Il commente l’actualité, sans langue de bois, sur les réseaux sociaux aux travers de vidéos très « vivantes » (vivavideo) et n’hésite pas à revenir sur les instants des internautes africains qui auront marqué l’histoire du web. Ses vidéos, bien souvent moqueuses ont à chaque fois du succès (aux nombres de vues et de partages). Côte d’Ivoire, Tchad, Guinée, Sénégal, Mali…..aucun pays n’y est épargné. Attention, il « clash » mal, très mal 🙂

https://www.youtube.com/watch?v=xIKiQ1UlnOw

3: Prezydent Veskaye:  le président de la #Quoizopie

Prezydent Veskaye est un jeune humoriste ivoirien qui ose. En effet, ce jeune talent n’hésite pas à interpréter des scènes de la vie quotidienne et à rêver. Jamais à court d’inspiration, il n’hésite pas à se réappropier certaines situations pour le bonheur des internautes. Reconnu pour son talent, il aura notamment pu se produire sur la scène de « Bonjour 2018« , un évènement phrase qui rassemble des milliers de spectateurs en Côte d’Ivoire et à la diaspora.

4: Petit Gueu, le très jeune humoriste ivoirien qui rivalise avec les grands 

Ne dit-on pas qu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années »? C’est en effet le cas du jeune, très jeune humoriste ivoirien qui défit ses aînés. Petit Gueu est un jeune humoriste qui séduit la toile. Acteur et humoriste, ce jeune prodige n’a aucun état d’âme, surtout quand il s’agit de faire rire les internautes. Il emploie souvent des termes issus du Nouchi (ou Noussi) qui n’est autre qu’une forme d’argot présente en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest.

https://www.youtube.com/watch?v=uf91oia7-UI

5: Moustik Le Karismatik, le camerounais qui cartonne sans langue de bois sur les réseaux sociaux

Véritable couteau suisse culturel, Moustik Karismatik est un artiste aux multiples facettes: humoriste, chanteur, présentateur qui excelle dans un humour 100% camfranglais à hurler de rire, surtout lorsqu’il ne se prend pas au sérieux. Son humour très agréable peut très vite piqué et vous transmettre une maladie: celle du fou-rire.

Il faut être très attentif car ça va très vite avec lui.

J’espère avoir la prochaine fois des profils de femmes humoristes qui animent la toile. Si vous avez des profils similaires, n’hésitez pas à me l’indiquer dans un commentaire.


Les freins au développement du leadership et à l’émancipation des femmes en Afrique

Il y a de cela 1 an jour pour jour, je réalisais un article à l’occasion de la journée internationale des femmes. Un article sur lequel je revenais sur l’importance de replacer cette journée dans son contexte d’origine: celui d’une journée de lutte pour l’amélioration des conditions des femmes à travers le monde, et non pas d’une journée de festivité (comme certains peuvent le prétendre).

cc: Pixabay

Article à lire ici: « Afrique: le 8 Mars, journée des femmes et non pas fête de la femme » 

Pour cette nouvelle édition, je choisis de traiter d’un sujet que je juge très important: celui du leadership chez les femmes, notamment en Afrique. Un levier très important du développement et de l’amélioration des conditions socio-professionnelles des femmes, qui pourtant rencontre encore de nombreux freins.

Commençons d’abord par poser les bases: qu’est-ce que le leadership? 

Il existe de nombreuses définitions du leadership. Mais l’on en retiendra celle de Peter NORTHOUSE, Leadership – Theory and Practice, Sage.

Le leadership est le « processus par lequel une personne influence un groupe de personnes pour atteindre un objectif commun. »

Il en ressort que le leader a cette capacité à fédérer un groupe autour d’une vision commune, et ce, dans un climat de confiance. Pour cela, il fait appel à plusieurs qualités qui lui sont reconnues: la communication, l’écoute, l’humilité, le respect….

Un état des lieux: l’Afrique peut mieux faire 

La Banque Africaine de Développement (BAD) estime que les entreprises panafricaines de référence (tous secteurs confondus) ne comptent que 14,4% de femmes dans leurs conseils d’administration.

Or il est reconnu que les entreprises qui ont une plus grande proportion de femmes dans leurs conseils d’administration et comités de direction sont plus performantes financièrement.

En matière de parité en Afrique, le Rwanda est un exemple à suivre. Ce pays est en effet le seul au monde qui compte le plus de femmes au parlement avec plus de 53% de femmes députés. Pour cela, les femmes du pays ont su s’imposer et perdurer.

Selon l’étude « Women Matters » de McKinsey, je cite: « si tous les pays africains étaient aussi performants que le Rwanda en matière de parité, l’Afrique accroîtrait son PIB de 12% ».

Une femme leader est capable d’exprimer ses idées, d’influencer, d’inspirer, de mener un groupe vers un but commun, de motiver et surtout d’aider les autres à s’élever.

La diversité, notamment en matière de genre, est un levier de développement tant économique et social; et celle-ci passe notamment par le leadership. Mais pour que ce leadership s’impose, les femmes doivent réussir à éradiquer ces nombreux freins qu’elles rencontrent.

Quels sont les freins au développement du leadership chez les femmes en Afrique?

On les retrouve dans deux catégories: les barrières externes et internes.

Les barrières externes:

Les législations en vigueur qui ne favorisent pas l’accès aux femmes à des postes à hautes responsabilités

Je citais l’exemple du Rwanda ci-dessus. En effet, il y a dans la plupart des pays d’Afrique des politiques qui ne permettent pas à des femmes d’accéder plus rapidement à des emplois à haute responsabilité ou même encore de faire carrière dans la vie politique. Si la législation en place n’est pas en faveur des femmes, elle pourra impacter sur cette voie professionnelle ou citoyenne envisagée.

Le manque de politique « pro-famille » qui désavantage les femmes: 

En effet, si nous prenons l’exemple des pays occidentaux, il existe des politiques sociales qui permettent à des femmes d’aspirer à de grandes carrières puisqu’elles ont la possibilité d’avoir un accès facile à la garde d’enfant, la taxation sur les revenus, des politiques de santé favorables (planning familial…)

Le secteur privé qui entretient des politiques de management beaucoup plus favorables aux hommes:

Il est bien souvent très difficile pour des femmes dans certaines entreprises d’aspirer à une carrière de Manager, Responsable….car la politique de l’entreprise n’est en aucun favorable à son développement: inégalité de salaires, promotions quasi inexistantes, harcèlement moral et sexuel, représentation négative de la femme basée sur des préjugés…

Le fameux « plafond de verre »qui fait référence  « au fait que les femmes puissent progresser dans la hiérarchie de l’entreprise mais seulement jusqu’à un certain niveau » est une résultante de l’absence d’une grande partie des femmes au sommet d’une hiérarchie.

Or le mode de management-leadership féminin est souvent reconnu comme étant axé sur le développement des autres, la reconnaissance, l’intérêt collectif. Des qualités bénéfiques pour la création de valeur et de richesse d’une entreprise.

Les stéréotypes qui bloquent les ambitions et aspirations des femmes: 

Le leadership, la capacité à manager, à diriger et à prendre des décisions sont très souvent et automatiquement réservés au domaine masculin. La femme est perçue comme le « sexe faible », serviable, trop sociable et maternelle pour espérer diriger et manager comme il se doit. Ainsi on dit de la femme qu’elle soit incapable d’affirmer son leadership. Ces préjugés ne font que renforcer les inégalités entre hommes et femmes et ainsi empêcher de nombreuses femmes à accéder à des promotions ou des postes à hautes responsabilités.

La non valorisation du secteur informel dans lequel elles sont encore nombreuses à entreprendre là-dedans

L’entrepreneuriat des femmes est une réalité sur le continent africain. Nombreuses sont-elles à se lancer dans ce domaine de manière quasi-systématique, la plupart du temps pour subvenir aux besoins de leurs familles. Cependant, elles l’exercent bien souvent de façon informelle, ce qui les contraint à se maintenir dans un sytème dévaluant pour elles.

cc: Pixabay

Les barrières internes: 

Le manque de confiance en soi et d’estime de soi qui jouent sur le développement personnel et professionnel 

Le manque de confiance en soi ou d’estime de soi peuvent bien souvent découler des préjugés qu’une femme peut endurer au fil du temps. Bien souvent l’entourage personnel ou professionnel est la cause de ce manque de confiance qui finalement poussent les femmes à accepter ces codes et à les intérioriser.

Le difficile équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle:  

La famille occupe une place très importante dans la vie d’une femme, et de surcroit en Afrique. Les femmes sont bien souvent dans l’obligation de « sacrifier » leurs ambitions professionnelles au profit de l’homme dans une famille/couple. Le manque de disponibilité et de mobilité est bien souvent une équation très difficile à résoudre dans la vie d’une femme. L’organisation est essentielle pour satisfaire à tous les plans les responsabilités en tant que femme, mère, épouse tout en répondant aux exigences du travail. Seules celles qui sont soutenues soit par leur partenaire ou leur famille arrivent à concilier ces deux domaines sans grande difficultés: ce qui est peu fréquent.

Le mentorat peu fréquent: 

Le mentorat des femmes par les femmes ou même par les hommes est essentiel.

Une relation de confiance mutuelle se place entre le mentor et la « mentorée ». Le mentor partage ses expériences gratuitement avec la personne dans le besoin et ainsi la motive à aller de l’avant. Cette pratique se présente sous la forme de reflet miroir qui peut davantage permettre aux femmes d’oser et d’avoir confiance en elles. Ainsi elle brise tous les préjugés ou blocages construits intérieurement et peuvent se permettent de rêver grand.

On reproche souvent aux femmes en Afrique de manquer de soutien entre elles, voire-même d’imposer des rivalités qui peuvent s’avérer être fatales.

Ainsi, instaurer un mentorat de femme à femme permet de favoriser le leadership des femmes et de re-qualifier les relations entre les femmes/

Il est aujourd’hui très difficile de progresser sans soutien, sans appui, sans personne qui nous apporte des conseils, de l’expertise, de la motivation, de l’accompagnement, de l’écoute.

Le développement du réseau bien souvent négligé et bâclé 

Le réseau est fondamental lorsque l’on envisage de faire carrière. Les femmes qui aspirent à un avenir professionnel prometteur se doivent de créer et de développer leurs propres réseaux pour avancer.

Il est important de développer un réseau sain et qualitatif pour espérer progresser comme il se doit.

Ne pas se former sur certains aspects du développement personnel et/ou professionnel: 

Il est très important de rester à l’écoute des nouveautés et de se former ou s’auto-former sur les aspects importants du domaine personnel et professionnel surtout si l’on ambitionne de progresser.

Être en veille de l’actualité, s’intéresser aux nouvelles tendances, formations, s’informer sur son réseau, se renseigner…être proactive est une qualité très appréciée qui peut aider à son développement.

cc: Pixabay

La femme africaine a depuis toujours fait preuve de détermination, d’autonomie et d’initiatives. Ellle est capable de diriger des hommes et une entreprise qu’importe le secteur d’activité, et ce, à tous les niveaux de la hiérarchie. Pour cela, elle doit être en mesure de briser les barrières, bien souvent internes, qui freinent son  développement. Ce que l’on se dit chaque jour à soi-même peut soit nous briser ou au contraire nous détruire. La féminité est un composant de la diversité et est donc une force, alors Mesdames, osez rêver, osez espérer, osez le changement, osez vivre la vie dont vous rêvez.


Tour d’horizon des hashtags africains qui fédèrent sur la toile

La forte utilisation des réseaux sociaux en Afrique aura su donner un vent nouveau aux nouveaux moyens de communication. Si l’on se penche sur le cas de « Twitter », on peut dire que ce réseau social avec des millions de tweets qui s’échangent quotidiennement vit une véritable révolution.

Ce n’est pas la créativité qui manque sur les réseaux sociaux, au contraire. Au-delà des contestations, revendications ou autres évènements, on assiste à la naissance de véritables communautés africaines, qui, aux travers de Hashtags, tendent à fédérer autour d’une identité forte.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, définissons ensemble ce qu’est un Hashtag

Un hashtag (selon la définition Marketing) est un mot ou groupe de mot précédé par le caractère dièse (#) d’abord lancé sur Twitter puis repris par d’autres réseaux sociaux. Il permet au lecteur d’accéder facilement à des échanges traitant du même sujet en cliquant simplement dessus.

En 140 caractères au départ, puis maintenant 280 caractères, les utilisateurs de Twitter ont ainsi la possibilité de communiquer sur des sujets communs.

CC: Pixabay

Au-delà de cela, certains utilisateurs africains (d’Afrique ou de la Diaspora) ont désiré les utiliser pour développer une véritable identité communautaire et rassembler leurs compatriotes partout dans le monde grâce à ces mots clés. Certains font référence à un élément linguistique, d’autres à une habitude quotidienne, etc

Certains pays tels que le Tchad ont choisi de faire participer la communauté au choix du hashtag communautaire via un sondage sur les réseaux sociaux.

J’ai eu envie de réaliser cet article car hier, je lançais un échange sur Twitter pour faire le tour des hashtags communautaires africains, et je peux vous dire que j’ai appris bien de choses. Alors je choisis de le partager avec vous dans ce nouveau billet. Je tenais à remercier toutes ces personnes qui ont su se prêter au jeu et éclairer ma lanterne.

Blogueurs, membres de la société civile, personnalités, particuliers…tout le monde le fait et cela rencontre un franc succès. Faisons donc un rapide tour d’horizon de quelques communautés de hashtags africains et leurs spécificités.

Les Hashtag qui mettent en avant les identités culturelles et linguistiques:

1: #Kebetu, Sénégal

C’est sûrement le hashtag communautaire qui aura rencontré le plus de succès en près de 7 ans d’existence maintenant. « Kebetu » n’est autre que la traduction en Wolof (langue la plus parlée au Sénégal) de « tweeter » .

2: #Iwili, Burkina-Faso

« Iwili » fait référence à un pagne à motif national, le lwili-pendé. Ce tissu est orné d’un oiseau, « lwili » en moré (une des principales langues du pays). C’est de là que la communauté web Burkinabé a su le rendre sous la forme d’un hashtag.

Le pagne Iwili Pendé Source: ladidounette.wordpress.com

3: #Grin223, Mali

La communauté malienne du Web en choisissant ce hashtag fait référence au « Grin », très répandu dans des pays sahéliens.

Le Grin est un lieu où des jeunes et adultes se retrouvent pour échanger, dialoguer et se distraire autour de la préparation du thé (très apprécié au Sahel). La communauté malienne du web agrémente donc ce mot de l’indicatif du pays: « 223 ».

4: #Kpakpatoya, #CIV225, Côte d’Ivoire

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, l’on remarque 2 hashtags importants.

« Kpakpatoya » (en argot local, le Nouchi) fait référence au fait de colporter des nouvelles, des informations.

On a aussi #CIV225 qui, quant à lui, est beaucoup plus utilisé dans des contextes plus « sérieux » et est très souvent repris par des personnalités politiques par exemple.

5: #Gnadoè, #Team228….Togo

La communauté du web togolaise est très active sur les réseaux sociaux et emploie plusieurs hashtags.

#Gnadoè en est un qui signifie en langue locale « commérage ».

Je vous invite à lire cet article très intéressant d’Audrey RHODES, un jeune blogueur et community manager Togolais:

Pour en savoir plus: L’année 2017 sur les réseaux sociaux au Togo: les 10 hashtags les plus utilisés

6: #Kibaro, Guinée

C’est le  hashtag « Kibaro » qui aura été choisi par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) pour  fédérer toute la communauté web guinéenne.

« Kibaro » fait référence au nom du journal en langues nationales de la Radio Télévision Guinéenne (RTG), qui a pour cible « les personnes adultes n’ayant été scolarisées que dans leurs langues maternelles ».

Pour en savoir plus: Kibaro, le hashtag qui mène à la Guinée. 

7: #Adjib, Tchad

Le Tchad aussi a choisi de fédérer toute sa communauté autour d’un hashtag: « Adjib » qui exprime en arabe Tchadien local, « l’étonnement ».

Je vous invite à lire cet article d’un blogueur Tchadien à succès, Annadjib RAMADANE, pour connaître les coulisses de ce choix.

Pour en savoir plus: Tchad: la Twittosphère a enfin son Hashtag

 

D’autres pays aussi fédèrent sur la toile: 

1: #Madagaskira, Madagascar

Ce hashtag n’est autre que le pays Madagascar en malgache qui rassemble toute une communauté sur les réseaux sociaux

2: #Zim, Zimbabwe, qui n’est autre que le diminutif du pays

3: #Djazair, pour l’Algérie

4: #Dimamaghrib, pour le Maroc

5: #ChezMoiAuCongo, pour le Congo-Brazzaville

6: #Wasexo, pour le Bénin

L’incontournable Hashtag « #Team… »

Ce hashtag est le plus commun sur les réseaux sociaux. Certains hashtags ont commencé par ceux-ci  avant de créer un mot clé doté de la culture locale. Quelques exemples:

#Team250 pour le Rwanda

#Team228 pour le Togo

#Team237 pour le Cameroun

#Team229 pour le Bénin

#Team243 pour le Congo RDC

#Team235 pour le Tchad…

Si le hashtag de votre communauté n’y figure pas, je vous invite à le laisser en commentaire pour agrémenter l’article. En attendant, je me demande s’il existe-t-il un hashtag unique qui rassemble toutes ces communautés sur le web? Si non, qu’est-ce qui nous en empêche?


De jeunes talents de l’équipe nationale de basket-Ball font rebondir le Tchad

Durant quelques jours, j’ai été agréablement surprise de découvrir, aux travers de l’actualité sur les réseaux sociaux, les exploits de l’équipe nationale tchadienne de basket-Ball. 

Ce sont onze joueurs passionnés accompagnés de leurs entraîneurs, qui ont fait vibrer le sport Tchadien sur la toile. Ronaldnato, Issa, Placide, Edmond, Michael, Bienvenue, Alain, Doungous, Olivier, Francis, Roland et leurs deux entraineurs, sont les nouveaux héros de cette discipline.

Le Tchad, un pays victime d’une mauvaise réputation médiatique: 

A chaque fois que l’on a parlé du Tchad, c’était toujours sur des sujets orientés: « guerres » ou encore « scandales ». Après le scandale de l’arche de Zoé, du Darfour ou encore de la lutte contre Boko Haram, les médias ont eu tendance à parler de ce pays uniquement sous ce genre de facettes.

Au point même que ceux qui ne le connaissent pas, le catégorisent déjà comme un pays à éviter de toute urgence, alors même qu’il foisonne de talents et d’opportunités incroyables.

En dehors des actions en faveur de l’entrepreneuriat des jeunes qui portent leurs fruits, il y aussi le volet sportif.

Il n’y a pas que le football comme grenier à talents

Je connais beaucoup de personnes qui, à plusieurs reprises, nous ont reproché le fait que le football au Tchad ne rayonne pas sur la scène internationale. J’ai envie de leur répondre ceci:

« Le football n’est pas le seul sport dans les disciplines mondiales ».

Le Tchad est un pays  où de nombreuses personnes se sont illustrées dans des sports autres que le football. Ces légendes, aujourd’hui pour la plupart non valorisées, ont pourtant su redorer l’image du pays durant un temps, et ce, dans plusieurs disciplines différentes, à savoir: le handball, l’athlétisme, la lutte traditionnelle ou encore le basket-ball, pour ne citer qu’eux.

Tout comme dans le domaine culturel, je trouve cela vraiment dommage que ces héros sportifs ne soient pas reconnus et honorés pour leurs actions.

Dans un prochain article, je reviendrai justement sur ces légendes sportives Tchadiennes.

Le sport, comme vecteur de paix, de cohésion sociale et de développement

Le sport est un véritable facteur de paix et de cohésion sociale puisqu’il permet de renforcer les liens entre différentes communautés. Surtout dans le cas de nombreux pays d’Afrique où les ethnies sont diverses au sein d’une même nation. Le sport tend à les rassembler autour d’un même but et d’une même vision: en d’autres mots il est fédérateur.

Le fair-play prôné par le sport permet de combattre la non-violence et de mettre en avant les symboles d’unité, de patriotisme et d’échange interculturel. Et dès lors que le sport est enseigné et valorisé dès le plus jeune âge, il permet de mettre en avant ces valeurs.

Une équipe nationale tchadienne de basket-ball qui brille et qui rassemble

Une campagne numérique réussie

L’équipe nationale tchadienne de basket-ball joue les qualifications pour la coupe du monde qui se tiendra en Chine en 2019, et j’ai été très contente de voir ces jeunes « réunir » et rendre fière toute une nation à travers de nombreux messages de soutien sur les réseaux sociaux.

C’est une véritable innovation et je reste persuadée qu’en continuant ainsi, la vague patriotique Bleu-Jaune-Rouge continuera de pousser cette équipe jusqu’au bout.

 

                            Des jeunes qui jouent pour l’amour du sport et de la nation

S’il y a bien une chose qui est dommage au Tchad, c’est bel et bien le manque de soutien de la part des politiques publiques dans ces domaines. En effet, le sport est un véritable facteur tant de paix et de développement pour un pays.

Au delà de l’aspect d’unité, il permet également de promouvoir positivement un pays. Nous sommes dans une ère où la guerre médiatique est présente et la communication est capitale, et de surcroît avec l’avènement du numérique.

Il est bien dommage que ces jeunes qui s’engagent par amour du sport et de leur pays manquent d’un appui à tous les niveaux de la part des institutions en charge (financiers, communication…)

                        Un sentiment unitaire au-delà des frontières

Comme indiqué ci-dessus, la vague de soutien de cette équipe déterminée aura su pousser les portes du continent et atteindre la diaspora. Ils auront été nombreux à les soutenir et à croire en eux jusqu’au bout. C’est aussi cela la force du numérique et de l’amour que l’on porte pour un pays.

CC: Page officielle Facebook de l’Equipe Nationale Tchadienne de Basket-Ball

Les basketteurs  tchadiens auront RDV dès l’année prochaine pour d’autres match en vue de leur qualifications pour le mondial 2019.

Nous sommes de cœur avec eux et espérons qu’à travers cet élan de patriotisme et de passion sportive, nous pourrons enfin voir rayonner le sport Tchadien avec ses nombreux talents qui ne demandent qu’à être soutenus.

CC: Page Officielle « Basketball World Cup China 2019 »


Le mythe de l’eldorado européen cache la réalité du paradis africain

Une vidéo envoyée à la chaîne de télévision américaine CNN sur la maltraitance des migrants africains vendus aux enchères sur des marchés aux esclaves en Libye a mis le feu aux poudres.

Après avoir visionné ces horribles images, deux journalistes de la chaîne américaine CNN, ont décidé de se rendre en Libye pour enquêter munis de caméras cachées. Ils y ont découvert des marchés où des Noirs étaient vendus comme celui dont les images leur ont été envoyées.

Pour en savoir plus: Libye, des marchés aux esclaves 

Leur enquête a aussitôt déclenché une énorme vague de révolte et suscité une vaste campagne de soutien en faveur de ces jeunes, originaires d’Afrique noire pour la plupart, qui subissent des traitements inhumains.

Personnalités du monde des médias, du sport, de la politique ou simples citoyens ont tenu à exprimer leur mécontentement notamment sur le web. Des marches de soutien ont également été organisées, notamment devant l’ambassade de Libye à Paris.

L’esclavage moderne, un phénomène bien connu de la communauté internationale, et pourtant passé sous silence pendant longtemps

Faut-il le rappeler, ce phénomène n’est pas d’hier. Il existait déjà bien avant, et rien n’était fait. Nous sommes dans un monde où tout fonctionne par intérêt propre. On agit par intérêt propre et on se plaît à jouer les sourds-muets sur certaines conditions. A qui la faute, me direz-vous? Difficile d’accuser à tort, car la responsabilité est bel et bien partagée. Mais je dirais que les médias et la consommation de masse tendent à accentuer ce phénomène.

Que ce soit en Mauritanie ou en Afrique du Nord (pour ne citer qu’eux), des personnes sont torturées, maltraitées et réduites en esclavage à cause de leur couleur de peau.

Aujourd’hui dans le monde, l’Organisation internationale du travail estime à plus de 40 millions le nombre de personnes victimes d’esclavage.

CC: Pixabay

Mais pourquoi ces jeunes continuent-ils à risquer leurs vies?

La majorité d’entre eux croient encore à l’eldorado européen. Un eldorado qui, pourtant, n’existe pas. Il s’agit plutôt d’un mirage entretenu par les médias et alimenté par les vendeurs de rêve. L’ Afrique est le théâtre de nombreuses crises politiques, sociales et économiques, qui déstabilisent son développement. Les candidats sont donc nombreux parmi les jeunes pour intégrer les sectes et autres groupuscules radicaux (boko haram par exemple) ou pour tenter de rejoindre l’Europe.

Ces jeunes sont vus comme une bombe à retardement alors même qu’ils devraient être perçus comme des solutions aux problèmes que le continent doit résoudre. Déboussolés, en manque de repères, souvent livrés à eux-mêmes, ils tentent l’aventure dans l’espoir d’améliorer leurs conditions de vie. Ils bravent alors le danger, parcourent des kilomètres dans le désert et s’engagent dans des traversées périlleuses de la Méditerranée pour espérer gagner l’Europe à tout prix. Souvent au péril de leurs vies.

Une population jeune qui débarque sur un marché du travail peu créateur d’emplois

L’Afrique subsaharienne est confrontée à plusieurs défis majeurs tels que l’éducation, la formation et les opportunités économiques, pour citer les plus importants.

Il est urgent pour ces pays de réformer l’éducation et la formation professionnelle pour créer des emplois adaptés aux réalités du marché. Mais pour y parvenir, la mise en place d’une vraie politique de l’emploi, intégrant  pour les jeunes une formation professionnelle en lien avec les entreprises, constituerait une solution efficace. On doit cesser d’organiser des conférences et de produire des rapports pour faire entrer les faits dans la réalité.

Prenons le cas des formations en alternance

La formation en alternance est une excellente passerelle vers l’emploi. Elle l’a prouvé dans plusieurs pays d’Europe, tels que l’Allemagne ou la France.

Le jeune peut à la fois financer ses études, apprendre son métier et découvrir le monde de l’emploi tout en acquérant une expérience concrète recherchée par les employeurs. Mais pour arriver à cela, une politique qui implique réellement les entreprises s’impose. Ce partenariat entre entreprises, organismes professionnels et/ou Etat conduira vers un résultat gagnant.

CC: Pixabay

« Selon l’Organisation Internationale du Travail, l’Afrique compte un peu plus de 38 millions de chômeurs âgés entre 18 et 24 ans, soit 40% de la population Active du continent. On la traite meme de «génération perdue, menaçant la cohésion sociale». La preuve en est que selon une étude de la banque mondiale, 40% des jeunes Africains qui rejoignent les mouvements rebelles ou terroristes sont motivés par le manque d’emploi. »

L’entrepreneuriat, une solution efficace?

Selon des chiffres tirés de l’OIF, le secteur informel est très dynamique dans l’économie des pays d’Afrique subsaharienne. Il représente 60% des produits intérieurs bruts et entre 60% et 90% des emplois.

C’est d’ailleurs dans ce contexte, que le Lab Innovation de la Société Générale organise à Abidjan du 14 au 17 Décembre 2017, un hackathon et un Bootcamp pour aider à trouver des solutions dans ce domaine. Plus d’informations et inscriptions ICI.

L’entrepreneuriat ne concerne pas seulement le travail tertiaire.  Plusieurs secteurs d’activités peuvent être sources d’emplois. C’est par exemple le cas du secteur agricole. Le continent africain ne manque pas d’opportunités dans ce domaine. Sans compter l’artisanat qui est un véritable grenier à talents.

Mais une fois de plus, pour mener à bien ces solutions proposées, une véritable implication des pouvoirs publics est nécessaire. Un cadre légal et une implication politique permettraient de résoudre un bon nombre de freins rencontrés.

Un paradis africain possible

L’eldorado européen est un mirage: il n’existe pas. On peut débattre sans fin sur le bon et le de chaque continent,  mais ce n’est pas un hasard si tout le monde s’accorde à dire que le continent africain est le continent de demain.

Les entreprises, les investisseurs européens, asiatiques ou américains l’ont bien compris: tous se précipitent pour y investir. Et, dans le même temps, les jeunes ne rêvent que de le fuir! Parce que ces investissements ne leur profitent pas. Il n’y a ni collaboration ni partenariat. Il est facile de dresser la liste des problèmes que rencontrent les jeunes qui désirent entreprendre localement:

  • des taxes importantes
  • des barrières à l’entrée pour entreprendre
  • un cadre légal et facilité « quasi » inexistant
  • un manque de soutien et d’accompagnement
  • un accès à une connexion internet très limité
  • une inégalité dans l’attribution des marchés
  • l’obtention du marché aux profits des investisseurs étrangers qui n’hésitent pas à « exploiter » la main d’oeuvre locale sans penser à les former sur place
  • un manque de formation adapté aux réalités du marché….

Tous ces maux viennent compromettre les chances pour les pays africains de rayonner socialement et économiquement. Ce ne sont pas les opportunités qui manquent, mais plutôt le manque de volonté politique.

Le Rwanda est un excellent exemple d’émergence et de développement politique, car il y a une véritable volonté politique.

 J’aborderai dans un prochain article les différentes opportunités de business qui peuvent être exploitées dans les pays d’Afrique Subsaharienne avec l’exemple du Tchad.

Les jeunes africains de la diaspora sont de plus en plus nombreux à souhaiter retourner travailler ou entreprendre sur le continent, mais nombreux sont ceux qui se trouvent très vite confrontés à de nombreuses difficultés. Cependant, conscients des opportunités qui existent et décidés à oeuvrer pour le développement de leur continent, ils n’hésitent pas à prendre ce risque et à revenir sur leurs terres d’origines.

On dit que l’Afrique est pauvre, mais le jour où l’Afrique commencera d’abord à nourrir son peuple avec ses propres matières premières produites et à se préoccuper de ses propres problèmes, la donne sera changée.

Je crois plus que jamais que la tendance s’inversera si, et seulement si, des mesures efficaces sont mises en oeuvre. Ce changement ne s’opèrera pas d’un simple claquement de doigt. Les Africains doivent replacer leurs pays et leurs peuples en priorité… et exiger que tout accord ou toute négociation externe se fasse dans le respect mutuel.

 


Journée internationale des filles : l’Afrique doit encore faire des efforts

Thomas Sankara disait : « la vraie émancipation de la femme, c’est celle qui responsabilise la femme »

Malheureusement, aujourd’hui, on peut dire qu’en Afrique la situation des jeunes filles et des femmes ne s’est pas améliorée. Si l’on veut voir la réalité en face, je peux même me permettre de dire qu’elle s’est dégradée … et ce, sur tous les plans. Loin de là mon envie d’être pessimiste (ce qui serait contre mes valeurs), mais il y a encore vraiment  beaucoup de travail à faire.

« Naître fille en Afrique aujourd’hui peut-être une cause d’exclusion et de discrimination »

« Tous les hommes [et femmes] naissent et demeurent libres et égaux en droits » selon l’Article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme [et de la Femme] et du citoyen de 1789.

Aujourd’hui, 11 Octobre, est la journée internationale des filles : l’occasion de célébrer les femmes leaders de demain, de faire un état des lieux de la situation des filles dans le monde mais également de rappeler qu’il y a encore beaucoup à faire pour leur épanouissement personnel et professionnel.

C’est aussi pour moi l’occasion, au travers de cet article, de faire une sorte de « mini plaidoyer » pour rappeler ô combien le développement durable d’un pays passe par un meilleur épanouissement de la fille et de la femme.

Affiche de la journée internationale des filles réalisée par la plateforme (Entreprendrelafrique.com)

L’éducation, qui constitue la base de tout développement d’une personne est encore très discrimante en Afrique.
Selon des chiffres tirés de l’Unesco :
« Le taux d’alphabétisation des femmes ne dépasse pas les 50% dans plus de 12 pays d’Afrique subsaharienne. Il reste même en dessous des 20% dans certains cas. »

Ne pas savoir lire ni écrire… je vous laisse un peu imaginer tout ce que cela peut représenter pour une fille, en termes de vulnérabilité, de privation de ses droits et de manque d’autonomie.

Comment expliquer cela ? Plusieurs facteurs entrent en jeu :

-Les traditions et les normes sociales : la femme, dans plusieurs localités du continent est très vite soumise à une pression sociale qui croule sous le poids des « traditions » (et particulièrement en Afrique Subsaharienne,  je parle en connaissance de cause). On lui rappelle bien souvent qu’elle est soumise aux règles de parfaite femme au foyer. Elle doit ainsi gérer les tâches domestiques, se marier plus tard et avoir des enfants à un âge relativement avancé, parfois extrêmement jeune.
Imaginez vous que dans certains pays, aspirer à une carrière professionnelle pour certaines femmes est un rêve qui ne pourra JAMAIS devenir une réalité.

-Les mariages et grossesses précoces : les filles qui sont très vites confrontées à des mariages et grossesses précoces, elles sont donc contraintes d’interrompre leur scolarité, bien malgré elles, pour se diriger vers leur nouvelle vie, contraignante, non choisie.

-Les violences en milieu scolaire : les violences envers les jeunes filles en milieu scolaire sont bien trop fréquentes et très souvent impunies ! C’est totalement anormal ! De quoi parle -t-on ? Il s’agit des violences verbales et morales qui se répètent tout au long de l’année (moqueries, injures, remarques sexistes…), mais aussi souvent de violences physiques (harcèlement sexuel, attouchements sexuels, viols). Ces violences ont un effet évidemment complètement négatif, elles contraignent les jeunes filles à ne plus vouloir aller à l’école, à fuir l’école ! Ces violences boulversent la vie de nombreuses jeunes filles, pourtant elles se taisent, elles ne disent pas ce qu’elles ont vécues. Certaine d’entres elles tombent enceinte et contractent le VIH sida à cause d’un viol.
Faute de personnels qualifiés dans les établissements scolaires (infirmières, psychologues…) qui pourraient recevoir et écouter les élèves qui sont en situation de détresse, les filles concernées se retrouvent totalement seules et démunies. La présence de personnel qualifié, qui pourrait prendre en compte leurs préoccupations et répondre à leurs questions est indispensable dans tout établissement ! Parler des violences subies n’est pas facile et les filles ne peuvent pas se confier à leur famille à cause de la tradition, elles ont peur des réactions de leur entourage, elles ont honte de ce qui leur arrive.
Résultat : ces actes ignobles sont tus, personne n’en parle, ils sont impunis, aucune répression, et les jeunes filles continuent à subir ces violences inacceptables.
Or, tant qu’on en parle pas pour les dénoncer, il n’y a pas de raison que cela s’arrête ! L’impunité, c’est la voix à toutes les violences possibles ! Il faut que cela cesse.

Photo prise lors d’un atelier créatif pour le lancement de la bande dessinée « Bobo et Noupi » à N’djamena

-Les tabous autour des menstrues (les règles) constituent encore un véritable frein à la scolarisation des filles.
Selon l’ONG Plan International, en Afrique, 1 fille sur 10 ne va pas a l’école durant ses règles faute de sanitaires adaptés où faire leur toilette quotidienne et faute de protections hygiéniques de qualité, à moindre coût.
Les menstruations – qui sont quelque chose de totalement naturel – ne sont pas acceptées et intégrées dans la vie en société, les règles deviennent donc très vite une honte pour les filles : chose inadmissible. Avoir honte de ses règles, c’est en quelque sorte avoir honte de soi-même, et c’est la société qui crée se sentiment négatif envers elles-mêmes chez les filles. Inadmissible ! Comment avoir de l’estime de soi dans ce cas là ? Comment avoir confiance en soi dans ces conditions ? Inadmissible !

-Le manque de modèle féminin positif et de « mentoring »:
Comme toutes les filles du monde, le premier modèle des petites filles africaines est, tout naturellement, la plupart du temps, leur maman : ce qui est très bien ! Mais, tandis que dans d’autres sociétés les petites filles peuvent très vite avoir d’autres modèles auxquels elles s’identifient (ce qui les porte, ce qui constitue une véritable énergie positive, une envie de grandir en regardant plus loin et plus haut…), au contraire, beaucoup de jeunes filles africaines n’ont pas cette possibilité là.

Je pense pourtant qu’il est très important qu’elles puissent aussi avoir des modèles/mentors auxquelles elles pourraient s’identifier pour avoir une vision et s’en donner les moyens. Dans les pays dits « développés », la société crée ces possibilités.
D’abord il y existe des modèles de grandes figures féminines connues (artistes, scientifiques, intellectuelles…) qui sont perçues de façon positive par la société et auxquelles les jeunes filles peuvent naturellement s’identifier, parce-que ces figures féminines sont admirées de tous.
Ensuite, il existe depuis quelques années des systèmes qui sont porteurs, ce sont par exemple des réseaux de femmes (mais les hommes y jouent aussi un rôle pour accompagner les jeunes femmes vers le succès) qui organisent des rencontres, des forums, des discussions… tout cela pour créer de l’entraide et des conseils sur tout ce qui concerne la vie des femmes : avoir confiance en soi, accéder à des poste à responsabilité au travail, concilier vie au travail et vie en famille, etc.
Bien sûr, cette cause ne doit pas être uniquement menée par des femmes mais également par des hommes. Il faut éduquer les jeunes garçons à cette idée d’égalité, d’entraide et d’échange continue, tout au long de la vie, entre la femme et l’homme, et ce, dès le plus jeune âge.
L’éducation et l’épanouissement de la jeune fille et de la femme est vraiment une affaire de tous.

Aujourd’hui de nombreux efforts restent à faire, surtout dans les pays d’Afrique subsaharienne.
Les autorités et les représentants officiels doivent ENFIN comprendre qu’une fille scolarisée et éduquée est amenée à devenir une LEADER de demain.
Les femmes représentent cette « ressource inexploitée » et qui pourrait apporter des solutions aux nombreux défis rencontrés dans ces pays. Une fille scolarisée et éduquée représente en réalité une ressource d’une immense richesse pour toute population et pour tout pays ! La femme doit donc être inscrite comme actrice principale dans tous les domaines importants : dans les processus de paix, de dialogue, de développement sociaux, de développement économiques et environnementaux du continent africain.
Les pays qui ont osé le pari de miser sur les femmes ne le regrettent pas, comment le pourraient-ils ?
Mais pour espérer arriver à cela, à voir des femmes qui avancent, dignes de décider, de penser, d’agir, d’oser, de diriger, de développer…. faudrait-il encore que la société (les autorités mais aussi les familles)  se préoccupent de leur éducation dès le bas âge, en leur donnant cet élan.

Les filles ont évidemment le droit de rêver et d’aspirer à un lendemain prometteur pour le bien de tous. Leur bien, c’est non seulement leur bien, mais c’est aussi le bien de tous. Le bien n’exclue pas, il s’additionne ! Les hommes doivent comprendre cela et ne plus craindre l’émancipation des femmes. Accompagner les femmes sur cette voie sera donc un « investissement » durable et porteur pour l’avenir.

Alors cette Journée Internationale [des droits] des Filles doit permettre de rappeler qu’elles ont – EVIDEMMENT-  le droit de rêver et d’aspirer à une vie meilleure.


La publicité en Afrique, un secteur en plein boom

C’est en suivant le Replay d’une des émissions Réussite, un magazine mensuel économique co-produit par le groupe Jeune Afrique, Canal + Afrique et Galaxie Presse, que j’ai eu l’idée de faire cet article. L’un des chapitres de l’émission portait sur le secteur de la publicité en Afrique.

En effet, l’essor des classes moyennes en Afrique, et une croissance urbaine galopante a poussé les annonceurs à proposer des publicités qui s’adaptent aux contextes locaux.

« Dans la nouvelle mise à jour de ses perspectives économiques mondiales, le Fond Monétaire International (FMI) table sur une poursuite de la reprise de la croissance mondiale, avec à la clé, une hausse de 3,5 % en 2017, et 3,6 % en 2018. »

Des consommateurs de plus en plus exigeants et ouverts sur le monde: 

On remarque que dans les publicités à l’époque, en Afrique, il fallait répéter plusieurs fois le nom de la marque en question, bien souvent de manière excessive pour que les consommateurs la retiennent.

Publicité Super Timor, Cote d’Ivoire

Mais le consommateur aujourd’hui, cherche à ce qu’on le fasse rêver, qu’il devienne le héros de l’histoire, de la marque. De nos jours les publicités de marque cherchent à inclure des valeurs (à l’instar de celles des télécoms par exemple).

Publicité Sonacim, Tchad

La publicité africaine aujourd’hui, balance entre modernité et tradition avec une classe moyenne en pleine émergence. La course à la communication ne fait que commencer. L’objectif étant d’adapter la communication à la vie locale tout en étant ouvert vers l’Occident, afin de répondre aux exigences de cette classe moyenne qui consomme en masse.

Des secteurs qui tirent leur épingle du jeu:

Le boom de la téléphonie mobile a réussi à hisser les marques de téléphone et d’opérateurs en haut de la liste.

Publicité Tigo Tchad (opérateur téléphonique)
Publicité Airtel Tchad (opérateur téléphonique)

Les banques et assurances complètent la marche des publicités les plus répandues en Afrique. Et cela s’explique aussi par l’avènement du « mobile banking », les services bancaires accessibles depuis un téléphone mobile. Les marques panafricaines de banque et assurance ont la côte.

Elles n’hésitent pas à passer des partenariats avec des sociétés de mobile pour avoir un impact sur leurs clientèles. On peut notamment citer : Ecobank, Orabank, UBA….

Publicité UBA
Publicité Ecobank

Les marques agro-alimentaires et de boissons ont aussi la côte et conservent ainsi leur place.

Publicité Maggi

Miser sur les influenceurs, le pari gagnant des marques 

Les marques ont tout compris et aujourd’hui choisissent de s’associer aux influenceurs du continent pour promouvoir au mieux leurs marques.

Attention quand on parle d’influenceurs impactants, on ne se réfère pas uniquement au nombre de « followers », mais plutôt à leur capacité à retranscrire le message et les valeurs de la marque auprès de leur communauté tout en y faisant partie.

Le terme « influenceur » ne fait pas l’unanimité, mais je peux notamment vous citer certains noms tels que:

-Dycosh, l’humoriste 2.0

-Edith Brou Mansa, la Geekelte ivoirienne

-Karelle Vignon-Vullierme, la cuisine, sa passion

Et bien d’autres….

Le digital comme arme massive de diffusion des publicités: 

Internet est venu accentuer le champ des possibles des publicités en Afrique. Réseaux sociaux, sites internets…sont les endroits où les marquent jouent une grande partie de leur avenir. Les agences de communication et de publicité africaines osent parier sur une communication 2.0

Ce ne sont pas les idées qui manquent dans ce domaine. En dehors des partenariats signés avec les influenceurs, on peut voir des publicités classiques, mais également via des bannières sur les réseaux sociaux, sites internets ou encore la e-réputation qui permet d’accroître l’image de marque en ligne.

Vers un endoctrinement culturel déguisé? 

Les grands noms de la publicité africaine sont les africains. On remarque que désormais même les entreprises étrangères délèguent leurs campagnes en Afrique à des agences locales très connues pour certaines (Voodoo Communication Group, Ocean Ogilvy, AG Partners, Kouaba, Piment Bleue Communications….)

Le secteur de la publicité ne nécessite pas beaucoup de mobilisation de capitaux, mais plutôt de très bon cerveaux. Mais le problème est que les codes publicitaires imposés par ces multinationales étrangères ne se rapprochent pas réellement de la réalité africaine, et ce même si les agences locales œuvrent sur le terrain. Ce désir de modernité absolu tend parfois à oublier les traditions et modes de vie locales.

Or il ne faut pas perdre de vue qu’une publicité réussie est celle où le consommateur arrive à s’identifier à la marque.

Publicité Gala, Tchad

Teasing publicité Orange Sénégal

Par exemple, les canons de beauté présentes dans les publicités ne sont pas réellement celles des femmes africaines que l’on peut voir (femmes aux teints clairs, aux formes très fines) ce qui peut pousser certaines femmes à s’identifier aux canons de beauté d’outre mer, en dépit des leurs.

N’oublions pas que l’accent est de plus en plus mis sur la lutte contre tout ce qui attrait à la dépigmentation de la peau et autres phénomènes qui touchent la femme africaine.

Personnellement, j’ai toujours apprécié les publicités des années passées car elles mettaient bien en lumière le mode de consommation local dans une ambiance mêlant  humour et joie de vivre.

Publicité Fanico (Unilever), Côte d’Ivoire

Publicité Metal Ivoire, Côte d’Ivoire

https://www.youtube.com/watch?v=bqUXXPbR2r4


Top 10 des Webzines qui alimentent le quotidien des femmes africaines actives

Au lendemain de la journée internationale de la Femme Africaine, je choisis de réaliser un article sur les 10 webzines à consulter où à connaître si on est une femme africaine active.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, qu’est-ce qu’un webzine ?  

C’est tout simplement un magazine publié en ligne. Comme son nom l’indique, le terme est le fruit de la contraction des mots web et magazine. Certains magazines traditionnels ont opté pour la version web afin de toucher une majorité de publics : les 2.0.

CC: Pixabay

Tous les magazines féminins ne parlent pas que de « trucs de femmes » 

Bien souvent, j’ai souvent reproché aux magazines féminins présents sur le marché, de traiter uniquement de sujets liés à la mode, la beauté, la santé, la cuisine, la décoration, le sexe… Les femmes ne passent pas leur temps à lire uniquement des choses qui divertissent. Elles sont de plus en plus nombreuses à rechercher des articles qui pourraient les aider dans leur développement professionnel et personnel : des sources d’inspiration, des idées de business, projets, des modèles de réussites au féminin auxquels s’identifier, des conseils en développement personnels et professionnels…

La jeune femme africaine est une cible de plus en plus intéressante pour les webzines et pas que dans les domaines traditionnels cités ci-dessus.

De plus en plus connectée, dynamique et tendance, beaucoup ont osé –les webzines– le pari de proposer des magazines en ligne traitant de sujets pour les femmes qui aspirent à un avenir socio-professionnel plus prometteur.

Je me suis donc intéressée par ce sujet, et je dresse ici le Top 10 des webzines que toute femme active africaine doit au moins connaître. Qu’elles soient entrepreneures, porteuses de projets, artistes, stars du showbiz, femmes politiques… Les femmes, surtout en Afrique ont de plus en plus besoin de se soutenir et de s’inspirer les unes des autres.

1 : Ayana Webzine :

Mon premier coup de cœur n’est autre que Ayana Webzine. C’est le premier Webzine 100% dédié aux femmes en Côte d’Ivoire. Il est désormais une référence en Afrique et pas que. Fondé par Amie Kouamé Ouattara, une TechEntrepreneure de renom, ce webzine vise une catégorie de jeunes femmes africaines dynamiques, tendances et inspirantes. Plusieurs sujets sont évoqués, mais toujours dans cet esprit « dynamique ».

Une des particularités d’Ayana Webzine est l’événement Superwoman. En effet, chaque année, depuis maintenant 5 ans, est organisée la soirée SuperWoman (lors de la journée internationale de la Femme, le 8 Mars). Une soirée qui met en avant plusieurs figures de femmes afin qu’elles puissent témoigner de leur parcours et peut-être, inspirer d’autres femmes. La dernière édition a eu lieu le 8 mars dernier à Abidjan, événement inoubliable dont j’ai eu l’honneur de faire partie avec 3 autres lauréates de la soirée.

Affiche SuperWoman 2017, Abidjan

 

 

2 : AfriqueFemme.com

Ce webzine est un portail africain francophone destiné aux femmes. Conseils, astuces, témoignages, articles, portraits de femmes inspirantes… Tout y est répertorié. En libre accès, ce site est un véritable recueil pour les femmes actives.

3 : Elleci.com :

Le célèbre webzine féminin français, Elle, a innové en lançant une version « Afrique francophone » de son magazine, en Côte d’Ivoire. On retrouve autant de sujets qui intéressent les femmes, mais également des articles inspirants et des portraits de « success stories » à la sauce « Femme Africaine ».

4 : Les Dirigeantes.com

Ce webzine d’origine camerounaise est dédié au management féminin. Sous la Direction de Mme Bel Lauretta Tene, on y trouve de nombreux articles sur le développement personnel et professionnel des femmes ainsi que des portraits de modèles de réussite de femmes à des postes de responsabilité et de décisions.

5 : Femme d’influence Mag :

Comme son nom l’indique, ce webzine a pour but premier de donner des outils de développement personnel et professionnel à des femmes actives. On y retrouve entre autres de nombreuses citations illustrées pour motiver les femmes, ainsi que des portraits de femmes inspirantes.

6 : Forbes Afrique Mag :

Contrairement aux magazines ci-dessous, celui-ci est un magazine économique et financier d’Afrique francophone qui n’est pas uniquement dédié aux femmes, mais pour lequel on y retrouve de nombreuses informations ainsi que des portraits de modèle de réussite au féminin.

Le webzine comporte aussi un classement de personnalités selon des thématiques définies. Et pour cela, de nombreuses femmes africaines ou qui opèrent en Afrique s’y retrouvent, de quoi donner des envies d’excellence aux jeunes générations.

                 

7 : Inspire Afrique Mag :

C’est le magazine par excellence des africains qui inspirent ou qui sont à la quête de sources d’inspirations. Sont également organisés des « Talk Show » sur des thématiques bien définies durant lesquels les invités partagent leurs expériences et parcours avec le public.

CC: Inspire Afrique Talks

8 : New African Women :

Existant en version anglaise et française, ce webzine 100% féminin traite de sujets qui touchent son public cible mais propose également bon nombre d’articles orientés « business » et des conseils en développement personnel et professionnel aux femmes. Le leadership féminin est au cœur des actions de ce webzine.

9 : Uwezo Afrique :

Le lancement du 1er numéro du webzine avait eu lieu en juin et est toujours téléchargeable gratuitement en ligne. Ce fût une superbe découverte pour moi, d’autant qu’il a été pensé et créé par des jeunes pour faire la promotion des jeunes. Et le tout premier numéro de lancement était destiné à la femme africaine et l’entrepreneuriat… De quoi laisser de beaux jours devant lui à Uwezo Afrique.

CC: Uwezo Afrique

10 : Horizon Femmes :

Au départ lancé en version papier, Horizon Femmes a été créé par une journaliste de renom d’origine Tchadienne, Khadidja Toloumbaye, pour mettre en avant la femme tchadienne et leur permettre de s’inspirer les unes des autres. Plusieurs rubriques y figurent. Une version web sera bientôt proposé.

Horizon Femmes a pour objectif de devenir une référence en termes de magazine pour les femmes au Tchad et en Afrique centrale également.

Les webzines pour les femmes actives en Afrique, ont, croyez moi, encore de beaux jours devant eux. Nombreuses sont les femmes à rechercher des idées, et sources d’inspirations positives pour aller de l’avant.

J’espère vous avoir donné envie d’aller y faire un tour. Bien entendu, la gente masculine est aussi conviée.

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Sandrine NAGUERTIGA, 
#Afroptimiste.


Rencontres de Bamako du 03 au 06 Juin 2017: les jeunes font entendre leur voix pour le développement du Sahel

L’écrivaine Québécoise Reine Malouin déclarait je cite : « C’est le propre de la jeunesse de couper les liens, d’ouvrir de chemins nouveaux, de rêver de liberté ».

Et c’est dans cette quête de chemins nouveaux et de solutions efficaces au développement que s’est tenue la 2ème édition de la rencontre « La Voix de la Jeunesse du Sahel » à Bamako, capitale du Mali du 03 au 06 Juin 2017.

Aeroport International Président Modibo Keïta, Bamako CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Tous accueillis dans un somptueux hôtel (Hôtel Azalaï Salam), nous avions autant séjourné que tenu nos séances de travail au sein de ce complexe hôtelier de haut standing et une équipe très professionnelle.

Pour vous donner un petit aperçu….

La Piscine de l’Hôtel CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Une rencontre pour les jeunes et par les jeunes 

En effet, après la première édition qui avait eu lieu également à la même période à Bruxelles en 2016, cette fois-ci c’est dans un des pays du Sahel que s’est déroulé la seconde édition, à Bamako, capitale Malienne.

Cet événement aura réuni au total 75 jeunes qui auront pris part aux discussions répartis de la manière suivante :

  • 40 jeunes du Sahel répartis sur les 5 pays (Burkina Faso, Mali, Tchad, Mauritanie, Niger)
  • 10 jeunes représentants de la jeunesse du Maghreb
  • 10 jeunes représentants d’organisations de la jeunesse de l’Europe
  • 15 jeunes représentants de la diaspora des pays du Sahel (cités ci-dessus) en Europe.

Co-financée par le Ministère des Affaires étrangères du Danemark, et le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, avec le soutien du Centre pour le Dialogue Humanitaire (Centre HD), cette rencontre fait partie de l’Action « Les voix des jeunes du Sahel » (Source Centre HD)

En quelques mots, cette rencontre avait pour but de réunir les jeunes et représentants d’organisations de la jeunesse autour de thématiques qui avait été dégagées et mûrement réfléchies lors de la première édition par leurs pairs.

Plusieurs travaux en commissions auront été réalisés sur les thématiques ci-dessous et auront fait l’objet de restitutions officielles devant les Ministres des Affaires Etrangères des pays du Sahel, de la Haute Représentante de l’Union Européenne, Mme Federica MOGHERINI et des représentants des pays du sahel à l’Union Européenne :

  • Education et formation
  • Opportunités économiques (emploi, entrepreneuriat et mobilité)
  • Participation citoyenne
  • Rôle des jeunes dans la paix et la sécurité
Quand les jeunes travaillent et discutent… CC: @Sandrine NAGUERTIGA

L’objectif de ces commissions de travail était de permettre aux jeunes de se concentrer sur :

  • Les actions à établir en tant que jeunes
  • Leurs attentes vis à vis de leurs autorités respectives
  • Leurs attentes vis à vis des partenaires au développement, dont notamment l’UE
  • Les possibles liens entre la jeunesse du Sahel, du Maghreb et de l’UE

Une jeunesse sahélienne au centre de toutes les préoccupations 

La jeunesse est aujourd’hui au centre de toutes les préoccupations, et notamment celle de l’Afrique Subsaharienne. Certains voient cette jeunesse comme une bombe à retardement, tandis que d’autres s’efforcent à la voir comme une opportunité à saisir.

Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique a la population la plus jeune au monde, selon le rapport Perspectives économiques en Afrique réalisé en 2016.

Et d’après la Banque mondiale, les jeunes représentent 60 % de l’ensemble des chômeurs africains, et les catégories les plus touchées sont les femmes et ceux qui se retrouvent en Afrique Subsaharienne.

Ce qui montre qu’il y a vraiment urgence à trouver des solutions rapides et adéquates pouvant offrir une réelle stabilité aux jeunes qui pour la plupart, se laissent facilement enrôler dans des groupes terroristes ou migrent vers d’autres contrées à la quête d’un eldorado illusoire.

Un séjour rythmés par des temps forts 

Les travaux en commission

Nos journées étaient marquées par les jours intensifs de travaux et d’échanges en commissions autour des thématiques listées ci-dessus. L’objectif était d’en ressortir des propositions de solutions qui seraient à soumettre aux différents officiels présents le Lundi 5 Juin 2017.

Restitution des travaux de groupe par un jeune du Burkina-Faso CC: @Sandrine NAGUERTIGA

La rencontre avec les délégations officielles et Hauts représentants des pays et de l’Union Européenne : Mme Mogherini et les ministres des affaires étrangères des 5 pays du Sahel avaient pris part à cette rencontre avec les jeunes.

L’événement s’était déroulé dans l’une des prestigieuses salles de l’hôtel de l’amitié à Bamako le Lundi 5 Juin dans la matinée. Pendant près d’1h30 ont eu lieu les restitutions des travaux en commissions, les interventions des officiels et les questions-réponses du grand public jeunes avec les autorités présentes.

Photo de famille des Ministres des affaires étrangères des 5 pays du Sahel et de Mme Federica MOGHERINI (UE)

La soirée culturelle qui nous aura été offerte le Dimanche 4 Juin au sein de la coopérative pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel matériel et immatériel Touareg.

Endroit où avait eu lieu la soirée culturelle CC: @Sandrine NAGUERTIGA
Photo de l’orchestre qui avait chanté lors de la soirée culturelle organisée CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Un véritable moment de joie, de partage de la culture malienne et de dégustation de mets maliens tel que le fameux « Dibi » qui n’est autre qu’un méchoui d’Agneau : véritable régal pour les papilles.

Nos jeunes et représentants présents se sont laissés entraîner sur la piste de danse prévue à cet effet.

Les jeunes dansant au rythme des sonorités Maliennes CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Les sorties au marché et balades dans la ville à la fin des journées : nous déjeunions au sein de l’hôtel le matin et le midi et avions quartier libre le soir, pour aller dîner en ville. Une très belle occasion pour nous de découvrir un peu le fameux « Bamako By Night » qui je vous l’avoue était très calme, étant donné que nous étions en période de Ramadan (période très suivie et respectée dans le pays).

Entre les différents taxis très anciens et pas très confortables et les rues assez vides et dégagées la nuit, nous prenions plaisir à respirer un peu l’air frais nocturne de Bamako.

La plupart des chauffeurs de Taxis avec qui nous étions montés étaient de véritables sages et avaient une grande culture générale.

J’ai remarqué que quand vous êtes Tchadiens au Mali, vous êtes beaucoup respectés car pour rappel l’armée Tchadienne fait partie des contingents qui se battent aux côtés des autres militaires dans le nord du pays, et ils sont vus comme de véritables guerriers. J’entendais ça et là des gens dirent : « Les Tchadiens, vous êtes très forts et vous avez su nous protéger de ces terroristes ». Je ne vous cache pas que cela vient renforcer la fierté d’appartenance à ce pays dont je suis originaire.

Délégation des jeunes Tchadiens CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Parce que les jeunes du Sahel ont aussi du Talent, nous avons eu la chance d’avoir avec nous une jeune artiste en Herbe, Sira BINTSI, qui nous a frodonné un air Malien qui laisse sans voix.

Je vous invite à écouter cette magnifique chanson que j’écoute en boucle:

Des rencontres enrichissantes tant sur le plan personnel que professionnel

Je pourrai dire que ce genre de rencontres accentue tant les rencontres et opportunités personnelles que professionnelles.

Professionnelles car vous avez la possibilité d’échanger avec de nombreuses personnes actives dans le milieu des associations, organisations, diplomatiques ou professionnels.

Photo prise lors des séances en plénière CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Mais également personnelles : car pendant près de 4 jours nous avons eu à côtoyer des personnes de différents horizons, à travailler et collaborer ensemble, à sortir ensemble dans les balades et sorties nocturnes : toutes ces choses viennent enrichir notre vie sociale.

Jeunes présents (de gauche à droite:  Stéphane Adjorbel de la diaspora Tchadienne en France, Ousmane Bougouma du Burkina et Abdoulaye Ba de la diaspora Mauritanienne en France) CC: @Sandrine NAGUERTIGA

Bamako : la ville aux 3 caïmans

Une ville très riche en architecture et en culture. C’est l’une des villes où le patriotisme et patrimoine culturel sont imposants et importants.

J’avais eu la chance de faire une balade nocturne afin de visiter les lieux et monuments clés de la ville allant de la Tour de l’Afrique, les 3 ponts séparant les rives gauche et droite de la ville, la Place de Sogolon,

Photo de la « Tour de l’Afrique » prise à Bamako lors d’une visite nocturne CC: @Sandrine NAGUERTIGA

L’impact d’une telle rencontre pour une membre de la diaspora

Comme je le disais précédemment, nous étions une quinzaines de jeunes de la diaspora vivant en Europe (France, Belgique, Autriche) présents à cette rencontre.

L’occasion pour nous de montrer à quel point la diaspora joue un rôle clé dans le processus de développement de nos pays respectifs.

A titre d’exemple, le Mali fait partie des pays de l’Afrique, pour lesquels la population vivant à la diaspora contribue considérablement à l’économie locale : soit environ plus de 300 milliards de FCFA/an et doublerait l’aide publique au Développement.

Néanmoins, j’ai trouvé que pour cette rencontre, nous jeunes de la diaspora n’avions pas été très sollicités ou encore assez mis en avant dans les échanges et plaidoyers. Il nous avait été demandé d’être inclus dans le processus, or je trouve que la diaspora méritait d’avoir un plaidoyer à part entière, d’autant plus que l’on observe de plus en plus de jeunes qui expriment le souhait de repartir investir sur le continent d’origine.

Et parce qu’une superbe équipe technique était avec nous tout le temps pour immortaliser les meilleurs moments, je tenais aussi à travers cet article leur rendre un vibrant hommage.

Un caméraman professionnel Malien CC: @Sandrine NAGUERTIGA
Un photographe professionnel Malien CC: @Sandrine NAGUERTIGA

La jeunesse n’est pas une période de la vie mais plutôt un état d’esprit, une volonté d’agir, une détermination inouïe et le goût de l’aventure sur l’amour du confort.
Les jeunes que nous sommes ont pris conscience du pouvoir que nous avions pour faire changer les choses dans nos pays et vies respectives.

Sandrine NAGUERTIGA 


Campagne « RegléeCommeElle » contre les tabous autour des menstrues en Afrique : un mois après

Cela fait maintenant un mois que la campagne #RegleeCommeElle a été lancée, à cette occasion j’ai décidé d’écrire un billet. Je souhaite partager ici avec vous, chers lecteurs et abonnés, le parcours si riche et si motivant de cette campagne.

CC: RegleeCommeElle

Souvenez-vous….

La Campagne numérique « Réglée Comme elle » a été lancée le 5 mai 2017 dans le but de briser le silence qui règne encore autour des menstruations chez les filles et femmes en Afrique. Ce phénomène naturel du corps des jeunes filles et des femmes est malheureusement encore tabou aujourd’hui, de nombreuses femmes sont ainsi exclues de la vie quotidienne dans leur environnement proche et dans la société dans laquelle elles vivent. Ce phénomène existe dans différentes régions du monde et particulièrement en Afrique.

Les premières actions:

Il est important de dire que la campagne a démarré sur les chapeaux de roues ! J’ai eu la chance de pouvoir m’entourer de mes aînés de Mondoblog, tels que Fatouma HARBER Rendodjo KLEIN, Salim Azim ASSANIElisabeth Grâce BRYA, ou encore Dieretou DIALLO . Je les remercie de leurs précieux conseils et de leur soutien dans cette campagne.

Une page Facebook « Réglée Comme Elle » a été créée

Cette page nous a permis de centraliser nos actions et de faciliter la communication sur les réseaux sociaux. Sur cette page, nous partageons tout ce qui a attrait aux menstruations chez les femmes : les avis, les expériences… et aussi toutes les informations au sujet de la campagne.

Nous donnons également la possibilité aux organismes, aux personnes, aux entreprises et aux  institutions de nous identifier facilement lorsqu’ils souhaitent nous mentionner et soutenir notre campagne.

Un spot de lancement de la campagne a été réalisé:

Les interventions médiatiques qui nous auront permis de promouvoir la campagne: 

Spot réalisé par RFI Afrique: https://www.facebook.com/RFI.Afrique/videos/1391839367571396/?hc_ref=PAGES_TIMELINE

Podcast de l’émission « 7 Milliards de Voisins », quotidienne, en direct, dans laquelle j’ai été invitée : https://www.rfi.fr/emission/20170522-regles-pourquoi-rougir

D’autres blogueurs (blogueurs de Mondoblog ou journalistes blogueurs) ont joint leurs plumes à notre cause !
Voir les articles ci-dessous : 

Des tweets, retweet et partages en soutien à la campagne: 

 

 

 

 

Parce-que nous ne pourrions rien sans eux….Merci à nos partenaires et à nos soutiens dans cette campagne: 

  • Mondoblog
  • RFI (Afrique)
  • 7 milliards de voisins
  • Kmerpad
  • Unicef Côte d’Ivoire
  • Unicef Burkina-Faso
  • African Women Matters
  • Wenaklabs
  • MIC LUZ Group
  • SankoreLabs
  • Entreprendrelafrique
  • SaTchaProd
  • Réseau des Jeunes Leaders du Tchad
  • Phenix Imagine
  • Nathalie MOUGENOT
  • Emmanuel Moreau (Journaliste France Inter)
  • Menstrual Cup Com
  • Guinéenne du 21ème Siècle
  • Social Change Factory
  • On En parle CIV
  • Smart African Women Leaders

Et maintenant, quelle suite ? 

La Campagne #RégleeCommeElle continue parce-que le sujet est essentiel,  de plus en plus de personnes, d’organismes, de fondations…. s’y intéressent et souhaitent s’associer à notre cause.

L’objectif est de poursuivre sur cette lancée et de fédérer le maximum de personnes autour de cette thématique.

N’hésitez pas à nous suivre sur la page Facebook prévue à cet effet et sur Twitter via le hashtag #RegleeCommeElle.

Tout soutien et toute contribution de votre part sont les bienvenus.


28 Mai, les Mères à l’honneur, les Menstruations aussi

Oui, vous l’aviez bien compris à travers le titre: le 28 Mai est, depuis l’année 2014, désormais une journée dédié aux menstruations à travers le monde.

Logo officiel de la journée mondiale des menstruations CC: Menstrualhygieneday.org

La toute première édition de cette journée s’était donc déroulée le 28 Mai 2014, et cette année, l’accent sera principalement mis sur la question de l’éducation des jeunes filles et femmes lors de leurs périodes de menstruations.

Dans ce nouvel article, je vais donc vous expliquer en quoi cette journée est très importante et comment se déroule-t-elle.

D’où vient cette journée?

La journée des menstruations ou encore « Menstrual Hygiène Day » (MH Day) est née d’une ONG allemande WASH United. Et il est important de souligner que c’est un homme qui est derrière cette noble cause: Thorsten KIEFFER: ce qui prouve une fois de plus que ce sujet n’est pas uniquement dédié aux femmes mais concerne également les hommes.

Pourquoi cette journée?

Elle a pour but principalement, de:

  • communiquer autour du sujet des menstruations chez les femmes
  • éduquer les jeunes filles et femmes à la question des règles
  • mettre à l’honneur le cycle féminin en dénonçant les tabous et certaines conditions des femmes à travers le monde
  • réfléchir ensemble à des solutions possibles afin d’améliorer des conditions encore précaires

 

CC: Réglée Comme Elle

Que se passe-t-il durant cette journée?

Il est déjà, très important de dire que durant cette journée, on aura, un peu partout dans le monde, droit à une vaste campagne de communication et d’actions, qu’elles soient grandes ou petites.

La journée sera « célébrée » dans un peu plus de 34 pays à travers le monde. Et pour cela, retrouvez ci-dessous un petit tour du monde des évènements qui s’y déroulent:

  • En France, la marque française qui propose des protections intimes respectueuse de la santé et de l’environnement, Dans ma culotte, organise un évènement dans le 14ème arrondissement de Paris. Une journée riche en activités et en échanges avec des partenaires, des experts du domaine de la santé mais également du large public qui se sera déplacé pour l’évènement (source: Femininbio.com)
  • Au Burkina Faso, plus précisément dans la Commune de Dori (au Sahel), aura lieu le 30 Mai 2017 à 9h, la cérémonie officielle de célébration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, organisée par l’UNICEF. Elle sera présidée par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et comportera différentes activités en vue d’encourager les filles et femmes à briser le silence autour des menstruations.
  • Au Congo Kinshasa: est organisée ce 28 Mai 2017 la journée « Brisons le silence, Parlons Menstrues » par l’organisme « House of Irico » qui aide à rendre les serviettes hygiéniques accessible aux jeunes filles et femmes au travers de son programme de distribution gratuite des serviettes au mensuel.
  • En Inde, plusieurs manifestations sont organisées, dont une conférence aujourd’hui, 28 Mai réunissant différents experts, médecins et membres d’organismes publiques sur le thème des menstruations et des solutions à apporter pour remédier à cette thématique qui relève de l’ordre de l’hygiène publique.
  • Au Honduras, un évènement intitulé « Let us grow up with our girls » est organisé par une association active dans les écoles publiques (WASDA) ce 28 Mai dans le but de casser les tabous autour des menstrues chez les jeunes filles.

Un peu partout dans le monde, plusieurs évènement auront lieu ou ont eu lieu (quelques jours avant cette date annuelle) pour communiquer sur cette question.

Source: MenstrualHygieneDay.org

Cela prouve qu’il est plus que jamais vital d’en parler.

Une journée encore inexistante ou absente dans certains pays 

On peut remarquer que les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique Centrale, du proche et Moyen orient ou encore de l’Eurasie (Russie entre autre) sont encore absents de cette célébration et pour lesquels il est encore difficile d’en parler.

CC: Réglée Comme Elle

La Campagne #RegleeCommeElle?

Cet évènement marque un coup fort dans la campagne que nous avons lancé, début Mai, qui je vous le rappelle a pour but de lutter contre les tabous autour des menstruations chez les filles et femmes en Afrique.

Toute cette journée, en partenariat avec les organismes, pages, et personnes qui nous soutiennent ou qui sont engagés sur cette voie, nous communiquerons sur les réseaux sociaux: entre autre via la page Facebook prévue à cette campagne et sur Twitter.

CC: Réglée Comme Elle


Top 20 des phrases qui peuvent agacer quand on entreprend

J’ai choisi de faire ce TOP 20 suite à différentes expériences vécues et je me suis rendue compte que je me devais de les partager ici. Portant des projets pour le continent africain, je peux vous dire que ce ne sont pas les préjugés qui manquent.

En effet, l’entrepreneuriat est une voie passionnante pour certains et « répugnantes » pour d’autres. Eh oui, il faut de tout pour faire un monde.   Il est important de souligner que c’est très loin d’être un long fleuve tranquille: et ça, je peux le témoigner.

Mais dans cette voie que vous empruntez, vous aurez plusieurs catégories de personnes: celles qui vous soutiennent et celles qui vont tout faire pour vous éloigner de ce chemin et qui vont refléter leurs peurs sur vous pour différentes raisons: soit parce qu’ils s’inquiètent pour vous, ou qu’ils vous jalousent ou bien d’autres encore….

Je dresse ici un TOP 20 des phrases les plus « clichés » et agaçantes que l’on puisse entendre, surtout quand on souhaite le faire en Afrique:

1: Ohla, crois moi ça ne marchera pas: en Afrique les gens sont corrompus et il y a tout le temps la guerre…: 

Je prépare justement un article à ce sujet, et je peux vous dire que ce sont de purs clichés. Il est vrai que parfois la réalité nous rattrape, mais ce n’est pas une raison pour généraliser. 

2: Pourquoi tu ne signes pas un CDI ici et tu seras tranquille? 

Tout simplement parce que j’aime ce que je fais et j’ai envie de travailler dans un domaine où je serai épanouie: on ne vit qu’une fois. 

3: Tu es beaucoup trop jeune pour évoluer dans ce domaine: travailles encore un peu et prends de l’expérience: 

Il n’y a pas d’âge pour faire ce qu’on aime. Entreprendre n’est pas un métier, c’est passer d’une idée, d’une envie à une chose qu’on aime. Si on travaille dur et qu’on apprend comme c’est la plupart du temps quand on est jeune, sur le terrain, on y arrive. 

4: Tu es une femme et tu seras destinée à te marier et avoir des enfants, ça sera difficile tu ne crois pas? 

Être femme ne veut pas forcement dire que l’on finira sa vie posée à la maison avec des enfants. Il y a des femmes et mères qui entreprennent et qui font des choses incroyables. C’est un choix de vie, mais qui ne doit en aucun cas compromettre nos chances de faire ce qu’on aime: les 2 sont tout à faits compatibles. 

5: Tu ne vas jamais y arriver sans financement: 

Il est vrai que l’argent est le « nerf de la guerre » mais beaucoup réussissent à faire des choses incroyables en démarrant avec zéro francs. Le financement d’un projet ne doit pas être un frein à vos rêves ou idées novatrices. 

6: C’est la crise un peu partout, attends le bon moment: 

Vous savez, il n’y a jamais de « bon moment ». Sentez-vous prêts et osez. 

7: Ah oui, mais j’avais déjà entendu parler d’une entreprise qui faisait la même chose que toi: 

Oui et? Cela ne devrait absolument pas vous déstabiliser, bien au contraire. Ne perdez jamais de vue ceci: « Rien ne se créée, rien ne se perd: tout se transforme ». Donc n’ayez pas peur de vous inspirer de ce qui existe déjà, de prendre des conseils, des informations….et innovez sans copier. 

8: Ah maintenant que tu es Boss, tout ira pour le mieux: 

Euh comment dire..? Parfois une image vaut mieux que plusieurs maux…mots 🙂 

9: As-tu envisagé que cela ne puisse pas marcher? 

Oui, bien sûr: mais je ne pense pas à l’échec avant même d’avoir essayé: Try, Try and Try again. 

10: Tu dis être chef d’entreprise, que fais-tu sur Facebook tout le temps? 

Ah si tu savais…..les réseaux sociaux de nos jours sont indispensables dans le monde du business, c’est en quelque sorte « The Place to Be ». Alors oui je suis visible et disponible sur Facebook car je travaille aussi là-bas, surtout que j’exerce dans la communication digitale 🙂 

11: Depuis que tu bosses pour toi, tu as de la chance: tu as le temps de faire ce que tu veux (cinéma, sport…): 

Eh bien non hélas. Comme je le disais ci-dessus l’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille mais plutôt semblable aux chutes du Lac Victoria: il faut s’adapter à toutes les situations et être en constante veille. Alors oui, l’organisation est de rigueur. 

12: En fait tu es Chef d’entreprise ou Entrepreneure? 

Une remarque/question que je dirai un peu plus « intéressante ». Le chef d’entreprise comme on l’entend est celui qui est à la tête d’une entreprise. L’entrepreneur est celui qui à un moment donné va passer de l’idée à l’action. Alors personnellement, je préfère le terme entrepreneur car le chef d’entreprise n’est pas toujours un entrepreneur. Il peut être juste à la tête d’une société sans pour autant l’avoir fondé. Contrairement à l’entrepreneur qui lui a entrepris, créé, fondé: bref qui est à l’initiative de l’idée qu’il porte. 

13: Mais arrives-tu à négocier dans ce monde de costard-cravate?

Oh mais il n’y a pas que des costard-cravate…au contraire: je rencontre souvent des personnes (hommes et femmes) en  jeans-baskets. Les entrepreneurs, startuppeurs…..sont pour la plupart que j’ai rencontré, très humbles, accessibles et disponibles. Et négocier ce n’est certes pas donner à tout le monde, mais quand on croit en soi et en ses projets, on arrive à convaincre qu’importe l’âge, l’origine sociale, le niveau d’expérience, le sexe… 

14: Si tu pars en Afrique, tu ne vas jamais réussir, restes ici c’est mieux 

Oh encore un gros cliché. L’Afrique est le continent de tous les possibles. Plusieurs médias s’y intéressent de plus en plus et nous font part de « success stories » 100% Made In Africa. Alors il faut essayer et se faire sa propre idée. 

15: Ton projet est super, mais concrètement qu’est-ce que tu vas faire après? 

Voici une des remarques qui m’a bien fait rire: ce que je vais faire après? Poursuivre avec mes projets si ceux ci ont réussi: c’est aussi simple que ça. Où alors en développer d’autres. 

16: Tu fais plusieurs choses à la fois, arrêtes: tu ne vas jamais réussir à faire tout cela

Tant que j’ai de la force et de la passion, je le ferai. Il faut, encore une fois, croire en soi et savoir s’organiser au mieux. 

17: De quoi vivais-tu quand tu avais lancé tes projets

J’avais déjà travaillé avant de me lancer sur cette voie et un des avantages était d’avoir pu cotiser pour mon assurance chômage, comme c’est le cas ici en France. Donc si on mêle ceci à mes économies….ça faisait très bien l’affaire 🙂 

18: Tu crois que tout est rose dans cet environnement, eh bien non!

Je n’ai jamais dis que cela était rose: et je fais partie de ceux qui n’hésitent pas à le dire. Mais ce n’est pas pour une raison pour décourager ceux qui ont vraiment envie d’essayer. 

19: J’ai un ami, il est parti aussi entreprendre en Afrique, je peux te dire qu’il est revenu lésé et dégouté, mais bon ça va aller

Dommage pour l’ami en question. Mais il faudrait aussi comprendre les raisons pour lesquelles il avait été lésé. N’en faites pas une généralité. Prenez en compte les différentes remarques et faites une étude de marché approfondie mais ne vous découragez pas. 

20: Si tu échoues comment tu vas faire?

L’échec ne me fait pas peur: au moins j’aurai essayé et je suis sûre que je pourrai rebondir. j’ai déjà échoué auparavant (dans mes 2 projets de startup précédents) et cela m’a aidé à ressortir encore plus forte. 

 

La vie ne mérite pas d’être vécue si c’est pour uniquement rechercher à vivre dans la sécurité. Osez, vivez, écoutez votre coeur….et surtout faites vous confiance. Les échecs existent pour nous redonner une chance de mieux faire. Restez #Afroptimistes 🙂

Et vous, quelles ont été les vôtres? N’hésitez pas à partager vos expériences.


Campagne « #RegleeCommeElle » pour lutter contre les tabous autour des menstrues féminines en Afrique

Les menstrues, plus communément appelées « règles », sont un sujet encore tabou et pourtant vital, dans plusieurs régions du monde.

Infographie CC: Entreprendrelafrique.com

J’avais réalisé un article à ce sujet disponible ici: Les règles chez les jeunes filles en Afrique, un sujet tabou mais vital.

Affiche de la campagne pour le Tchad: Credit Photo: Entreprendrelafrique.com

Cet article s’inscrivait dans la logique d’une campagne que nous avions souhaité mener au Tchad, mon pays d’origine, afin de collecter des produits d’hygiènes destinés à plus de 10.000 jeunes filles Tchadiennes.

Cependant, ce mouvement s’étant très vite essoufflé, faute de grande mobilisation au Tchad, j’en avais profité pour réfléchir à d’autres plans d’actions. Jusqu’à ce que je tombe sur cet article réalisé par la journaliste Charlie Vandekerkove qui fait froid dans le dos : « Ce que subissent les femmes à travers le monde quand elles ont leurs règles« 

Et là je me suis dit que nous ne pouvions pas rester sans rien faire, et qu’en tant que jeune femme africaine, je me devais au moins de participer à faire bouger les consciences. D’où ma volonté d’associer toute la communauté active sur le web (hommes et femmes) et celles et ceux qui souhaitent se rallier à notre cause pour casser les tabous qui font de ce phénomène naturel un véritable enfer pour de nombreuses jeunes filles et femmes.

Champ d’action choisi

Ne pouvant pas, dans un premier temps, le faire partout dans le monde, j’ai jugé utile et réaliste de concentrer les actions sur le continent africain dans un premier temps (continent où de nombreuses jeunes filles subissent les tabous et clichés de ce phénomène naturel) et pour lequel il y a encore beaucoup à faire.

Nom de la campagne choisi

Collectif #RegleeCommeElle est le nom que j’ai jugé utile de choisir après plusieurs réflexions afin de pouvoir rassembler autour d’une cause.

Je tiens à préciser que cette cause concerne autant les hommes que les femmes car il s’agit d’un phénomène naturel et pour lequel nous aurons tout aussi besoin des hommes pour nous aider à faire porter cette voix et à casser les codes.

Plan d’actions

Comme je le disais auparavant, dans un premier temps il s’agirait de faire porter notre voix autour d’un collectif via les réseaux sociaux pour casser les clichés et ensuite mettre en place des actions concrètes localement.

Pour cela, j’ai trouvé important de démarrer une campagne numérique pour faire passer le message activement.

Partenaires principaux

Pour démarrer cette campagne, nous avons eu la chance de nous entourer au départ de quelques partenaires qui souhaitent porter leurs voix aux nôtres.

Entreprendre l’Afrique: un média social 100% participatif qui promeut les initiatives portées sur le continent africain et à la diaspora

KmerPad: une startup sociale camerounaise qui fabrique et commercialise des produits hygiéniques de menstrues en coton lavables et à tarifs accessibles (fabriqués par des femmes au Cameroun). Mais pas que, ils sensibilisent, forment et accompagnent les jeunes filles à ces questions encore bien souvent honteuses ou douloureuses pour elles.

Mondoblog – RFI: la plateforme des blogueurs de l’espace francophone promu par l’Atelier des Médias et RFI.

Wenaklabas: est une association qui promeut les initiatives technologiques au Tchad.

Sankore Labs: est un espace de transformation digitale, un incubateur situé à Tombouctou (Mali) et qui accueille, oriente, forme et conseille les jeunes dans le domaine des Tics.

Ensemble, cassons les tabous et la discrimination dont sont victimes les femmes en Afrique.

Par Sandrine NAGUERTIGA.


Le Tchad des talents: une jeune entrepreneure qui se soucie de la santé alimentaire des jeunes écoliers

La jeunesse Tchadienne est aujourd’hui celle qui ose et qui semble prendre conscience de son importance sur la scène internationale. C’est également cette jeunesse qui reconnait son potentiel et qui choisit de le mettre en pratique au service de sa communauté et donc de son pays. Conscient du fait que l’on a rien sans rien, on voit émerger de plus en plus de jeunes potentiels. C’est pour cela que je choisis de les mettre en avant.

Evelyne Naotordéné, est une jeune entrepreneure originaire du Tchad qui a notamment passé sa vie entre le Burkina Faso et le Tchad. Du haut de ses 27 ans, elle choisi de se lancer dans l’entrepreneuriat social : un véritable challenge que la jeune femme se fixe.

Titulaire d’une maîtrise en communication et journalisme obtenue à l’Université de Ouagadougou en 2014, elle occupe un poste de chargée de communication et relation publique dans une institution de la place à N’Djamena (capitale Tchadienne).

Dynamique, travailleuse et persévérante, elle choisi de se lancer dans l’entrepreneuriat à l’issue d’un constant effectué quant à la situation alimentaire et sanitaire des jeunes élèves de son pays.

Focus sur son projet : 

En effet, c’est en étant encore étudiante que l’amour de l’entrepreneuriat, comme elle le dit si bien elle-même, lui est venu. Elle a longtemps constaté qu’il manquait aux élèves de N’Djamena une alimentation saine, de qualité et à des tarifs accessibles à tout budget.  De plus, elle s’est également rendue compte qu’une mauvaise alimentation avait des effets néfastes sur ces jeunes notamment en termes de concentration durant les cours et surtout de santé physique.

D’après ses explications, les aliments vendus et consommés à l’extérieur de la maison comportent bien souvent des microbes (mauvaise conservation et manipulation hygiénique), ce qui peut exposer les jeunes à des problèmes de santé parfois graves.

C’est ainsi qu’elle choisi de créer « Naofood »  qui est un concept de fastfood situé à proximité des écoles et qui permet aux jeunes de bénéficier de sandwichs ou encore de gâteaux de qualités à des tarifs très accessibles aux budgets de la majorité de ces jeunes. Il est important de rappeler que le Tchad compte une population très jeune qui pour la plupart est directement impactée par la crise économique qui sévit le pays.

On remarque bien que la question de la santé  et de l’hygiène est essentielle dans le concept de Naofood, ce qui permet à cette jeune entrepreneure d’avoir comme crédo : « Chez Naofood, votre santé est notre priorité ».

Ce concept d’autant plus valorisant que louable a permis à Evelyne et son équipe d’avoir une approbation de différents collèges ou lycées qui, trouvant le concept très intéressant et bénéfique, ont choisi de les accueillir au sein même de leurs structures comme c’est le cas pour l’un des plus grands collège de la capitale, depuis 2015.

Cette jeune entrepreneure motivée et déterminée se fixe des objectifs à court, moyen et long terme que sont :

  • à court terme, de nourrir 90% des élèves du Collège Evangélique avant la fin d’année académique
  • à moyen terme, d’ouvrir chaque année un fastfood « Naofood » dans une école
  • Et enfin à long terme, d’avoir un point de restauration disponible dans toutes les écoles du pays.

Afin de pouvoir démarrer son projet, Evelyne a eu à réaliser des  sacrifices majeurs tant sur le plan financier que personnel (notamment en termes de gestions de temps et de priorités).

Elle raconte notamment comment se déroule une journée. Evelyne ouvre son kiosque chaque matin à 6h30 en laissant la gestion de son fastfood à une employée. Ce qui lui permet de se rendre à son travail à 8h.

Elle vient ensuite en fin de journée faire la recette journalière et prévoir les aliments à acheter au marché pour la journée du lendemain , ce qui n’est pas de tout repos. Mais Evelyne arrive à organiser ses journées afin de palier aux exigences de son entreprise et de ses obligations professionnelles et personnelles.

Un véritable marathon journalier, mais de son tempérament déterminé, nous n’avons aucun doute sur le fait qu’elle puisse y arriver et réaliser ses objectifs.

Cependant et malheureusement, l’un des obstacles majeurs rencontrés par les porteurs de projets sur le continent,  dont Evelyne, reste l’accès aux aides qui leur permettrait de développer leurs projets et ainsi créer des emplois.

A l’exemple d’Evelyne, de nombreuses jeunes femmes se battent quotidiennement pour réussir à réaliser leurs projets et ainsi participer au développement économique du continent à leur mesure.

Je souhaite beaucoup de succès à cette jeune entrepreneure hors du commun et qui ne baisse jamais les bras.

 


1er Mai: Le « Travail » en Afrique, une perle de plus en plus rare

Aujourd’hui 1er Mai est synonyme de la fête du travail. Un peu partout dans le monde, le travail sera célébré aux travers de traditionnels défilés des syndicats. En Afrique, le 1er mai ne ressemble pas encore à une fête.

A l’instar de la Journée de la Lutte pour le droit des femmes, je pense que cette journée n’est nullement une fête, mais au contraire, l’occasion de lutter pour de meilleures conditions de travail et d’accès à l’emploi, notamment en Afrique ou l’on sait que le problème du chômage est un véritable enjeu pour les pays.

Le Travail des mineurs, un fléau à éradiquer 

En 2012, selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), en Afrique subsaharienne, 59 millions d’enfants, soit plus d’un sur cinq, étaient employés contre leur gré : Ce qui est très grave et inquiétant.

L’ Afrique est de loin le continent le plus touché par ce problème majeur de travail des enfants : et cela est vraiment honteux.

De nombreuses raisons viennent cependant expliquer ce phénomène si inquiétant. Et parmi celles ci on retrouve principalement :

  • La pauvreté qui est la raison majeure et récurrente, surtout dans les zones rurales : poussant ainsi les familles à sacrifier l’avenir de leurs enfants
  • La guerre : phénomène désastreux pour lequel par exemple plusieurs enfants livrés à eux-mêmes sont enlevés contre leurs grés pour aller combattre aux côtés des groupes armés (enfants soldats)
  • Un accès à une éducation de qualité très insuffisante et non adaptée
  • Un problème de mentalité difficile à combattre : par exemple certaines coutumes ou croyances ne permettent pas aux jeunes filles d’étudier et les destinent à une vie maritale précoce
  • Un exode rural volontaire et parfois contraignant qui pousse les enfants et leurs parents à migrer dans des bidonvilles ou zones précaires la recherche d’un lendemain meilleur
  • Une main d’œuvre de la plupart des multinationales qui poussent les sous traitants à utiliser de la main d’oeuvre pas chère et soumise dans un secteur très informel
  • Les trafics d’enfants non règlementés par les législations gouvernantes

Pour vous donner une idée, selon l’UNICEF, c’est au Nigéria que l’on compte le plus grand nombre d’enfants au travail : soit 12 millions d’enfants (devant l’Afrique du Sud et l’Egypte).

Un enfant des rues en Afrique CC: Pixabay

En Afrique, les enfants travaillent d’abord pour aider et nourrir leur famille : travaux agricoles, travaux domestiques, secteurs miniers…

Comme je le mentionnais un peu plus haut: nombreuses sont ces firmes multinationales qui emploient des enfants dans leurs productions locales et qui après n’ont de cesse de rejeter la faute à leurs sous traitants.

Un enfant doit au contraire jouir de son plein droit qui est celui d’un accès à une éducation de qualité pour ainsi, aspirer à un avenir prometteur. Sans pour autant se soucier de tous ces maux causés par les adultes.

Le travail des femmes, plafond de verre, bloc de glace solide et dangereux

Je lisais pas plus tard qu’hier un article qui disait que l’Afrique était le premier continent de l’entrepreneuriat féminin. En Afrique subsaharienne, selon la Banque Mondiale, elles représenteraient 27% des entrepreneurs : s’agissant ainsi du taux le plus élevé à l’échelle mondiale.

Infographie CC: Entreprendrelafrique.com

Ce n’est pas nouveau : les femmes africaines, notamment en Afrique subsaharienne n’ont pas attendu toutes ces vagues de promotion autour de l’entrepreneuriat pour s’y lancer. Elles l’ont fait et pour la grande majorité continuent de le faire afin de subvenir, principalement à leurs besoins et à ceux de leurs cellules familiales. Mais leurs conditions de travail sont loin d’être reconnues et valorisées.

D’après des chiffres tirés de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), « 60% des femmes, en Afrique subsaharienne, travaillent» ce qui est considérable, mais face aux inégalités hommes femmes qui se détériorent, elles sont dans la plupart du temps dans l’obligation de le faire de façon informelle.

Pour celles qui ont eu la chance d’aller de fréquenter à des niveaux plus avancés, elles se retrouvent confronter non pas à un plafond de verre mais à ce que j’appelle, un Bloc de glace solide et dangereux.

Elles sont vues comme un outil de fantasme privilégiant ainsi dans plusieurs pays la promotion canapé au recrutement légal sur des bases de capacités intellectuelles.

Femmes commerçantes au marché en Guinée CC: Pixabay

Ce qui pousse de nombreuses jeunes filles (je prends le cas du Tchad) à ne plus miser sur l’école ou les études mais uniquement sur leurs attirances compétences physiques. Alors ne soyez pas étonnés quand vous verrez une fille ne pas pouvoir s’exprimer convenablement à un poste de haut niveau ou assistante personnelle du directeur juste pour ses compétences physiques.

Lutter contre les inégalités sociales et une meilleure promotion de l’emploi des femmes est un gage de développement réussie pour les pays d’Afrique.

Jour de marché chez les Massaï (Kenya) CC: Pixabay

Le Chômage des jeunes, un frein au développement 

Voici un des enjeux majeurs dont fait face l’Afrique, notamment l’Afrique subsaharienne depuis ces quelques décennies.

Les jeunes diplômés et sous-diplômés, sont pour la plupart du temps logés à la même enseigne : c’est à dire dans la case : « Chômage ». Aujourd’hui, dans la plupart des pays du continent: avoir poussé très loin dans les études n’est absolument pas un gage de réussite professionnelle.

La crise la plus importante de ces quelques années est celle de la crise de l’emploi. Nous sommes face à une force vive et désireuse de travailler qui se retrouve sans emploi pour plusieurs raisons.

Or je reste convaincue que si les gouvernements des pays veulent lutter pour une meilleure sécurité sur à l’intéreieur de leurs terres, ils se doivent de revoir leur stratégie en matière de promotion de l’emploi pour ainsi permettre une meilleure stabilité aux jeunes.

L’éducation, la formation et l’emploi sont des facteurs que je qualifie de « magiques» puisqu’ils embarquent avec eux de nombreux autres facteurs : à savoir le développement, la sécurité, l’emploi, le bien-être, l’optimisme….en 1 mot : LA PAIX.

Chaque 1erMai doit permettre de remettre en cause cette gouvernance et ainsi prôner un accès à l’emploi des jeunes. Et si ce sont les emplois qui manquent réellement, alors il faut les créer. Mais pour les créer, encore faut-il que les conditions soient favorables aux jeunes à savoir : la formation, les centres ou espaces favorisant l’émergence et la création, le coaching-accompagnement, le financement des projets, la facilitation des démarches administratives en vue d’une création, le suivi et mentoring, la promotion des initiatives….

Cette année, le 1er Mai aura encore pour moi, un goût amer, surtout face à ces trois points développés ci-dessus. Je pense qu’il serait enfin temps que les gouvernements et instances/organismes publics, internationaux se penchent réellement sur la question de l’éducation, de la formation et de l’emploi des jeunes et des femmes en faisant des actions concrètes sur le terrain.

Si l’on souhaite lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes, il faut pouvoir permettre aux populations de s’investir et d’être proactives et non pas assistées. L’Afrique a des forces vives à savoir : les jeunes et les femmes qui sont, avant même la technologie, la chance de l’Afrique.

La technologie oui, mais avant tout l’humain car cela peut paraître un peu bête ce que je vais dire, mais les machines, sont pensées, et conçues par les  humains: donc la technologie ne remplacera, selon moi, jamais l’intelligence humaine et de surcroit collective.

CC: Pixabay

Afroptimiste que je suis et réaliste tout de même, je reste convaincue que l’Afrique, qui se fait qualifié de « continent de demain » se doit d’abord de se construire aujourd’hui, et cela grâce à un accès à une éducation et formation de qualité, à une meilleure promotion de la femme sur toutes les instances et à un emploi plein chez les jeunes, force vive du continent.

Bonne fête du Travail à Toutes et à Tous avec une forte pensée pour mon continent africain.

Brin de Muguet CC: Pixabay

Je vous offre un brin de muguet (comme c’est le cas dans la Tradition en France). Qu’il soit synonyme de bonheur et d’Afro-optimisme.