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Kobikoro: le Chef de Centre de Santé, au cœur d’un scandale de détournement des produits nutritifs distribués par l’UNICEF !

Docteur Marcel Doumbouya, puisqu’il s’agit de lui, est le Chef du Centre de Santé de la sous-préfecture de Kobikoro, préfecture de Faranah, qui serait au centre d’un scandale de détournement d’une trentaine de petits sacs contenants de semoule de maïs distribués par l’UNICEF et destinés aux per-sonnes démunies. C’est le vendredi 16 août 2019 à 18 heures précises que les populations de la localité ont intercepté le mis en cause en train de charger une voiture contenant ces dons pour une destination inconnue, a appris le correspondant régional de Cieldeguinee.net.

Selon nos informations, ces produits nutritionnels sont offerts par le PAM (pro-gramme mondial alimentaire) dont la distribution est assurée par le HCR (Haut-commissariat pour les réfugiés) et l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’en-fance). Les mêmes sources indiquent que ces dons sont composés générale-ment des boites de lait, les sacs de semoule de maïs etc…, destinés aux per-sonnes déshéritées et sinistrées, des démunies, des porteurs de Sida et les nour-rissons.

Joint au téléphone par notre rédaction, M. Komba Mansaré, Maire de la CR (communauté rurale) de Kobikoro, revient sur les circonstances de son arresta-tion: « depuis le vendredi 16 août 2019 à partir de 18 heures précises, les popu-lations ont mis aux arrêts Docteur Marcel Doumbouya, accompagné par un de ses collaborateurs. Ils étaient en train d’embarquer au moins cinq sacs bien remplis à bord d’une voiture pour une destination inconnue. Au début, les gens ont pensé que c’étaient des produits pharmaceutiques destinés au centre de santé. Ce qui a provoqué la colère de celle-ci qui est venue les en-tourer et empêcher l’embarcation ».

Ainsi, poursuit-t-il, ‘’ quand je suis revenu d’une mission, j’ai contacté les auto-rités administratives et de la Sécurité, accompagnés de certains de mes col-laborateurs pour venir constater les faits. Effectivement, il s’agissait d’une trentaine de petits sacs remplis de semoule de maïs, enfouis dans de gros sacs de 100 kilos en lieu et place des produits pharmaceutiques, pour une destination dont on ignore ’’, a-t-il rapporté.

A l’en croire, le Centre de Santé de Kobikoro serait dans une situation de déli-quescence par manque de produits et autres qui font que son système de fonctionnement ne satisfait pas la population.

« Le centre de santé manque de médicaments, de matériels, bref dépourvu de tout en termes de performance de ses prestations. On est souvent obligé d’aller vers Faranah centre et autres structures sanitaires de proximité pour des cas d’urgence. D’ailleurs, docteur Doumbouya est longtemps soupçonné, mais cette fois-ci, le soupçon est devenu réalité », s’est lamenté cet élu de la localité.

Dans nos démarches d’équilibrer l’information, notre rédaction a, pour une première fois, eu au téléphone Docteur Doumbouya qui a promis de nous revenir au plus vite possible afin de donner sa version des faits. Depuis, hélas, toutes nos tentations pour l’avoir sont restées vaines. Dans l’espoir qu’en l’envoyant un message, on aurait dû avoir la chance d’être rappelé par le concerné, nous sommes restés toujours sur notre faim.

A rappeler que le Président de la République le Pr. Alpha Condé avait, au cours d’une rencontre avec les associations des professionnels de la santé en juillet dernier au palais du peuple, fustigé le comportement indélicat de cer-tains médecins, infirmiers et agents techniques de santé. « Ils nous font souffrir. Ils ne sont pas à l’hôpital, ils prennent le médicament de l’hôpital pour aller soigner les gens chez eux. On se donne la peine de mettre des médicaments dans nos hôpitaux…des médecins prennent ça. Parfois c’est leur maison qui sert d’hôpital», avait-il lancé en substance.

Aux dernières informations, les autorités ont confisqué les produits saisis et les débats se poursuivent.
Comme le disent les anglais, wait and see…

Affaire à suivre…..

source: www.cieldeguinee.net


TPI de Dixinn : Un citoyen de Dubréka condamné à 6 mois assortis de sursis pour trafic de pélican !

Photo credit_Wara_Galf
Le tribunal de première instance(TPI) de Dixinn statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort après en avoir délibéré, retient ce jeudi 20 juin 2019 M. Alama Sylla dans les liens de culpabilité pour les délits de capture, détention, circulation et commercialisation d’une espèces animale intégralement protégée. Sur ce, M. SYLLA a été condamné à 6 mois assortis de sursis, une amende de 90.000 GNF.

Sur l’action civile, le tribunal a reçu la constitution de l’Etat Guinéen le condamnant au paiement d’un montant de vingt-cinq million de francs guinéens (25.000.000 GNF) à titre de dommages et intérêts.

Malgré les campagnes de sensibilisations, des ateliers de renforcements des capacités de tous les acteurs chargés d’appliquer la loi en termes de lutte contre toutes les formes de criminalités environnementales, quelques citoyens continuent de la plus belle manière à enfreindre les dispositions du code de faune et règlementation de la chasse.

Pour rappel, M. Alama Sylla citoyen et pêcheur de profession habitant de la préfecture de Dubréka a été mis aux arrêts le jeudi 06 juin 2019 au quartier Sonfonia en banlieue de Conakry. Il a été pris en flagrant délit de capture, détention, circulation et commercialisation d’un pélican, espèce animale intégralement protégée.

Présenté hier devant le tribunal de Dixinn, le mis en cause a reconnu sans ambages les mis à sa charge prétextant ne pas avoir connaissance de l’existence d’une loi en la matière.

Le procureur représentant le Ministère Public est revenu largement sur les circonstances de son arrestation ainsi que la procédure ayant suivie, le caractère de flagrant délit et les dispositions juridiques à suivre à la lettre en l’espèce. Pour lui, il n’est pas question de parler de l’ignorance de la loi car de l’adoption d’une loi à sa promulgation, le principe qui dit que ‘’ nul n’est sensé ignoré la loi’’ entre en jeu.

Dans ses réquisitions, le ministère public demande au juge de retenir l’inculpé dans les liens de la culpabilité pour les délits de capture, détention, circulation et commercialisation d’un pélican, une espèce animale intégralement protégée. Sur ce, demande au juge de le condamner à 2 ans d’emprisonnement assortis de sursis.

Quant à l’avocat du Ministère de l’Environnement, constitué partie civiles, le débat ne va pas être long d’autant plus que le prévenu a reconnu sans ambages les faits mis à sa charge.

En termes de dommages causés à l’Etat notamment la suspension de la Guinée par la CITES (convention internationale sur le commerce des espèces de faune et flore sauvage menacées d’extinction) ayant pour conséquence la baisse des activités économiques et touristiques, la partie civile sollicite le paiement du montant de 245 millions de francs guinéens. Ceci, en termes de réparation de tous les dommages notamment les frais des agents, les honoraires des avocats, la logistique et autres.

Ainsi, dans son délibéré du jeudi 20 juin 2019, le juge a retenu le mis en cause dans les liens de la culpabilité pour des faits mis à sa charge et sur l’action pénale, condamne M. SYLLA à 6 mois d’emprisonnement assortis des sursis, une amende 90.000 GNF.
Sur l’action civile, le tribunal reçoit l’Etat Guinéen en sa constitution de partie civile et condamne Sylla au paiement de 25 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts.

Selon nos informations, cette décision est incompréhensible car il semblerait que le juge aurait statué en vertu de l’ancien code de faune déjà caduque qui n’avait pas prévu des sanctions maximales. Or, indiquent les mêmes sources, le nouveau code de faune est pourtant adopté et promulgué, chose qui devrait être prise en compte.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).
Il faut rappeler que le trafic d’espèces animales sauvages est un crime organisé transnational. Il représente le 4ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.


Dubréka : Un présumé trafiquant de pélican mis aux arrêts à Conakry !

Photo credit_Wara_Galf
Le jeudi 06 juin 2019, un habitant de la préfecture de Dubréka a été mis aux arrêts à Sonfonia, un quartier de la banlieue de Conakry lors d’une opération des agents du Corps des Conservateurs de la Nature et du projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique). M. Alama Sylla, présumé auteur de ce crime environnemental a été pris en flagrant délit de capture, détention, circulation et commercialisation d’un pélican, espèce animale intégralement protégée par le code de protection de la faune sauvage et règlementation de la chasse.

C’est suite à un échange d’informations entre les différents acteurs environnementaux que cette opération a été une réussite. Ainsi une équipe du corps des conservateurs de la nature et les activistes de GALF se sont transportées sur les lieux.
C’est dans ces circonstances que le nommé Alama Sylla, citoyen domicilié à Dubréka a été identifié et mis aux arrêts le jeudi 06 juin 2019, pris en flagrant délit de capture, détention, circulation et commercialisation d’un pélican, espèce animale intégralement protégée. Il a été conduit dans les locaux de la Direction Nationale des Eaux et Forêts pour être entendu sur procès-verbal.

Après cette première étape de la procédure, le mis en cause a été déféré devant le parquet du tribunal de première instance(TPI) de Dixinn qui finira par le placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry en attendant son procès. Quant au pélican, il a été confié au projet GALF pour sa réhabilitation avant d’être relâché dans la nature.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).
Il faut rappeler que le trafic d’espèces animales sauvages est un crime organisé transnational. Il représente le 4ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.
Fatou Kourouma


Kissidougou : Deux présumés trafiquants de trophées d’animaux arrêtés et placés sous mandat de dépôt !

Crédit_photo_GALF
Deux présumés trafiquants de produits fauniques issus du trafic illicite sont tombés le lundi 07 mai 2019 dans les filets d’une équipe mixte composée des agents conservateurs de la nature, de la gendarmerie, de la police et des activistes du projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique). M. Thierno Oumar Touré et son co-auteur Abdoulaye Touré tenteraient de commercialiser illégalement 60 peaux d’animaux sauvages protégés au grand dam des dispositions légales du pays en termes de lutte contre la criminalité environnementale dans toutes ses formes.

Après avoir été entendu sur procès-verbal dans les locaux de la gendarmerie territoriale de la ville, les mis en cause ont été déféré devant le parquet du tribunal de première instance(TPI) de Kissidougou pour être placé par la suite sous mandat de dépôt.

Selon nos informations, les deux présumés trafiquants auraient longtemps alimenté les marchés de la sous-région ouest-africaine en produits fauniques issus de la contrebande et en toute violation des lois nationales et internationales.

Contrairement aux années précédentes où la moisson aurait toujours été bonne et sans être inquiété, la journée du lundi 07 mai 2019 sera très noire pour les deux présumés trafiquants en pleine transaction. Puisqu’ils seront appréhendés en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 60 peaux composées de celles de python, serval, civette, crocodile, céphalophe et de guib harnaché. Selon des spécialistes en la matière, ces différentes peaux seraient issues des espèces animales intégralement protégées et partiellement protégées par le code de faune et règlementation de la chasse en Guinée mais aussi de la Convention de Washington.

Les deux frères Touré risquent gros, car à en croire aux dispositions prévues par le code de faune, de tels agissement sont prévus et punis par la loi. Déjà, l’article 168 du même code précise : « Quiconque détient, fait circuler ou commercialise des dépouilles ou trophées d’animaux sauvages sans certificat d’origine, est puni d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 10.000.000 à 50.000.000 GNF ».

Les deux présumés trafiquants sont en attendant entrain de méditer sur leur sort à la prison civile de Kissidougou en attente de jugement. Quant aux peaux, elles ont été mises sous scellé par le parquet et confiées à la Section des Eaux et Forêts de la préfecture.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 4ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.


INTERPOL: Une trentaine d’agents guinéens chargés d’application de la loi, outillés en criminalité environnementale à Conakry !

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Du 06 au 09 mai 2019 s’est tenue à Conakry une formation nationale des agents chargés de l’application de la loi en Guinée sur la lutte contre la criminalité environnementale, organisée par le bureau régional d’INTERPOL d’Abidjan en collaboration avec l’ONG WARA via son projet GALF (Guinée-application de la loi Faunique). Les 27 participants et autres invités issus du Ministère de la Justice, de la Police Nationale, de la Douane, de la Gendarmerie Nationale et du Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts (MEEF) ont pris part à la formation. Celle-ci a été assurée par le BR-Abidjan (Bureau Régional d’INTERPOL) et le projet GALF (Guinée-Application de la Loi Faunique).

C’est l’Inspecteur Général Ansoumane CAMARA, Directeur Général de la Police Nationale qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Il était accompagné par le Directeur Central de la Police Judiciaire, le Directeur des Compagnies Mobile d’Intervention et de Sécurité et le Chef du Bureau Central National Interpol-Conakry.

Dans son discours de circonstance, le Chef du Bureau Central National Interpol/Conakry a tout d’abord souhaité la bienvenue aux organisateurs de la formation, aux différents participants mais aussi en se félicitant du choix du module central qui est celui de la criminalité environnementale.

Quant au Représentant du Chef du Bureau Régional INTERPOL ABIDJAN, M. Niouma Koivogui, Officier Régional Spécialisé, il portera son intervention sur la gratitude du pays hôte à mettre tout en œuvre pour la tenue de cette formation : « Je voudrais, au nom de Monsieur Marcellin ABBE, Chef du Bureau Régional d’INTERPOL pour l’Afrique de l’Ouest, remercier les autorités sécuritaires de la Guinée qui ont bien voulu accepter que se tienne à Conakry la présente session de formation de renforcement des capacités des services d’application de la loi impliqués dans la criminalité environnementale. ».

Dans son allocution, M. Niouma Koivogui précise : « Comme nous le savons tous, les atteintes à l’écosystème, à la faune et à la flore ont pris de nos jours des proportions telles que les actions vigoureuses doivent êtres entreprises par les Etats et l’ensemble de la communauté toute entière afin de faire échec à cette forme de criminalité transnationale organisée qui se développe et multiplie ses embranchements néfastes dans nos sociétés. ».

De son côté le Directeur Général de la Police Nationale a fait savoir que : « Pendant les huit dernières années, les services chargés de l’application de la loi de la Guinée en l’occurrence la Justice, l’Environnement et le BCN/Interpol, en collaboration avec le projet GALF ont mené plusieurs opérations d’envergures tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays qui ont abouti au démantèlement de plusieurs réseaux criminels. ».

Au titre des modules déroulés durant les trois jours de formation par le bureau régional d’INTERPOL, le projet GALF, le MEEF et la douane, on peut entres autres relever par exemple les capacités policières d’INTERPOL (I-24/7, bases de données, notices) ; vue d’ensemble de la menace sur l’environnement ; missions et succes story ; les apports de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction ( CITES) ; la criminalité faunique et liens avec les autres formes de crimes organisés, état des lieux et stratégie en Guinée pour faire face à ce fléau, résultats et défis ; les dispositions des nouveaux codes de faune ; cadre juridique pour la répression, les méthodes de dissimulation de la contrebande etc…

S’estimant heureux et satisfait de la formation, un des participants ayant requis l’anonymat déclare : « Durant cet atelier de formation j’ai eu le plaisir de découvrir de nouvelles notions notamment sur le fonctionnement de notre partenaire dans cette lutte, INTERPOL. En bref, je suis très satisfait de cet atelier et j’encourage une telle initiative afin de renforcer les capacités de tous les acteurs de l’application de la loi en Guinée sur la criminalité environnementale ».

C’est la phase de recommandations et de validation du rapport de formation qui a mis fin à la session.

En attendant, les yeux restes rivés vers les autorités politiques et judiciaires d’une part et de l’autre le BR/ABIDJAN et le BCN INTERPOL CONAKRY pour s’assurer de la bonne application des différentes recommandations.


Kankan : une vingtaine de douaniers à l’école de la lutte contre la criminalité faunique !

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Le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) en étroite collaboration avec le Ministère de l’Environnement  des Eaux et Forêts grâce à l’appui de la Direction Générale de la Douane,  a procédé les 21 et 22 mars 2019 à Kankan, en Haute Guinée, à la formation de 20 agents douaniers venus des différents postes de contrôle douaniers du territoire national. Les participants ont été outillés en technique de dissimilation des produits fauniques issus de la contrebande, du pouvoir douanier, de l’inspection douanière aux frontières, de la criminalité faunique en liaison  avec le terrorisme et enfin sur les dispositions légales du code de faune sauvage et règlementation de la chasse.

Grâce à l’apport du facilitateur M. Ibrahim Kaba, inspecteur de la Douane et de deux activistes du projet GALF, les deux jours de renforcement de capacités des douaniers ont été articulés autour des modules comme, la présentation de la CITES( Convention internationale sur le commerce des espèces de la faune et de la flore sauvage menacées d’extinction) et son fonctionnement en Guinée, la criminalité faunique et le lien avec le terrorisme, le pouvoir des agents douaniers, l’inspection douanière aux frontières, la technique de dissimilation de la contrebande des spécimens relevant de la CITES et enfin sur la connaissance du code de faune sauvage et règlementation de la chasse.

Durant les  deux jours de formation, les participants se sont fortement impliqués dans les travaux de groupes  pour mieux s’assurer de la maitrise parfaite des contenus et des outils mis à leur disposition. Cela, à travers des présentations que chaque groupe a pu faire. A la suite de cette pédagogie interactive, les participants ont promis de mettre en œuvre le contenu de ces deux jours de formation : ‘’ Nous comptons au retour dans nos différents postes de service, mettre en application tous le contenu reçus de cette formation’’ a laissé entendre Mamady Dabo, de l’inspection de la Douane.

Aux termes des deux jours d’échanges fructueux, les participants dans leur ensemble ont exprimé le souhait de multiplier une telle initiative allant dans le sens de renforcement de capacités pour lutter contre la criminalité faunique dans toutes ses formes le long de nos frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction depuis 2013 par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.


Guinée : Harouna Traoré, membre d’un des plus importants réseaux africains de trafic d’animaux vivants jugé et condamné faiblement par le TPI de Mafanco !

Le tribunal de première instance(TPI) de Mafanco, statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle et en 1ère instance a retenu ce lundi 21 janvier 2019 le nommé Harouna Traoré dans les liens de la culpabilité. Sur l’action publique, le prévenu a été condamné à 6 mois d’emprisonnement dont 4 mois avec sursis.

En rappel, c’est le 06 décembre 2018 que Monsieur Traoré est tombé dans les filets des agents du Corps des Conservateurs de la Nature avec l’appui de l’équipe de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) à Tombolia, en banlieue de Conakry. Au cours de l’opération, plus de 150 perroquets youyou et autres espèces d’oiseaux ont été saisis.

Les perroquets youyou sont des espèces d’oiseaux classés dans l’annexe II de la CITES (convention sur le commerce internationale des espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction), autrement appelée la Convention Washington.

Au niveau national, c’est le code de faune sauvage et réglementation de la chasse qui définit la classification des espèces en tenant compte des statuts de chaque espèce animale. Pour le cas des perroquets, le code les classe dans le groupe des espèces animales partiellement protégées. Par conséquent leur capture, détention, circulation et commercialisation sont réglementés par les dispositions prévues dans cet outil juridique officiel. Par contre, toute capture de ces oiseaux pour quelques raisons que ce soit doit être préalablement autorisée par les autorités compétentes des Eaux et Forêts.

Ainsi selon nos informations, Harouna Traoré aurait violé ce principe qui  par conséquent a conduit à son arrestation. Traoré est identifié depuis longtemps au niveau national et international comme étant un des principaux membres du  réseau Traoré en Guinée, un réseau qui s’active dans le trafic d’animaux vivants dans plusieurs pays du continent Africain, notamment dans le commerce illégal de chimpanzés. La même source indique que la famille Traoré serait implantée en  Côte d’Ivoire, au Mali, en RDC et autres. En Côte d’Ivoire, le frère Ibrahima et l’oncle Mohamed de Haruna Traoré ont été condamné en 2017, après avoir été arrêté en possession d’un chimpanzé sur le point d’être exporté illégalement à l’étranger au cours d’une enquête du bureau d’Interpol d’Abidjan avec l’appui de la chaine britannique BBC.

Avec l’arrestation de Haruna Traoré, la communauté internationale s’attendait à une forte décision de justice sur ce grand trafiquant international ayant durant de nombreuses années exercé cette activité en toute violation de la loi et des conventions internationales en la matière.

Dans son verdict du lundi 21 janvier 2019, le tribunal a retenu M. Harouna Traoré coupable des faits mis à sa charge et le condamne à 6 mois d’emprisonnement dont 4  mois avec sursis et  une amende de 5.000.000 GNF. Il ne restera donc que 2 mois en prison. Sur l’action civile, il est condamné au paiement d’une somme de 10.000.000 GNF à titre de dommages et intérêts à l’Etat Guinéen.

Une décision qui est perçue par bon nombre d’observateurs comme trop faible pour un si grand trafiquant de faune. Car, estiment-ils, la famille Traoré constitue un cartel puissant de trafic d’animaux vivants en Afrique.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction depuis 2013 par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.


Guinée : Un trafiquant de peau de panthère condamné à un an d’emprisonnement dont 10 mois avec sursis !

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Dans son délibéré  du mardi 08 janvier 2019, la justice de paix de Dabola a situé monsieur Sâa Tawta Millimouno sur son sort, poursuivi pour trafic de trophées d’animaux protégés. Il a été reconnu coupable des faits mis à sa charge et écope par conséquent une condamnation d’un an d’emprisonnement dont 10  mois assortis de sursis.  

Les faits remontent en décembre 2018 où le nommé Sâa Tawta Millimouno a été identifié comme étant un grand trafiquant de trophées d’animaux protégés par le code de faune sauvage et règlementation de la chasse. Ainsi, après toutes les informations recueillies sur le terrain, il a été établi que M. Millimouno détenait une peau entière d’une panthère qu’il serait tenté de commercialiser. Des faits prévus et punis par le nouveau code de faune sauvage et règlementation de la chasse en ses articles 56, 58, et 168.

Ainsi, le samedi 01 décembre 2018, une équipe composée des agents du Corps des Conservateurs de la Nature et ceux de la gendarmerie plus les activistes du projet ‘’ Guinée Application de la Loi Faunique’’, avait procédé à l’arrestation  de M. Millimouno, pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation d’une peau entière de panthère. Une espèce animale intégralement protégée par le code de faune sauvage et règlementation de la chasse mais aussi par la convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de la flore sauvage menacée d’extinction(CITES).

Lors de la première audience correctionnelle du 04 décembre 2018 en matière de flagrance délit, le mis en cause a  reconnu les faits mis à sa charge et à dénoncer  une certaine femme qui serait selon lui, l’instigatrice de sa mésaventure. Ainsi, l’affaire a été renvoyée au 18 décembre 2018.

A la reprise de l’audience le 18 décembre 2018, M. Millimouno est revenu largement sur le scénario en disant qu’il a acheté la peau dans les mains d’un chasseur en provenance de Dinguiraye ne sachant pas si de telle activité était proscrite par la loi. Surtout, disait-il, sa cliente lui en avait demandé. A la demande du juge s’il connaissait le nom de cette dame, le prévenu avait fait savoir qu’il ignorait son nom et qu’il l’appelait seulement par l’expression ‘’ affairiste’’.

Poursuivant son interrogatoire, le juge a demandé pour une seconde fois  au prévenu  s’il reconnaissait que son acte était interdit et puni par la loi.  M. Millimouno a répondu qu’il ne savait pas cela bien qu’il ait eu des relations amicales  avec quelques agents conservateurs de la nature en service dans la ville  et qu’aucun de ceux-ci ne lui aurait signifié cette  information.

Un argument réfuté par l’avocat du Ministère de l’Environnement, constitué partie civile en disant que le mis en cause est d’une mauvaise foi puisqu’il est juriste de formation bien qu’il soit transformé en cordonnier de profession. Dans ses commentaires, l’avocat a rappelé au prévenu que la panthère est une espèce protégée se trouvant sur la liste rouge de l’union internationale pour la conservation de la nature(UICN).  Aussi, il a insisté  devant  à l’assistance et principalement au mis en cause que la Guinée est sous la sanction de la CITES à cause des agissements des individus comme Sâa Tawta Millimouno.

Reprenant la parole, le juge a rappelé en substance la gravité des faits mis à la charge du prévenu et qu’il risquerait une peine de 1  an à 5 ans et une amende de 10.000.000 GNF à 50.000.000 GNF.

Dans ses plaidoiries, la partie civile par le biais de son avocat,  a fait savoir que l’état physique du prévenu (infirme) ne serait pas une cause d’atténuation de la peine. Ainsi, il conclut que le prévenu  tombe sous le coup de l’article 168 du nouveau code de faune qui stipule que : « Quiconque détient, fait circuler ou commercialise des dépouilles ou trophées d’animaux sauvages sans certificat d’origine, est puni d’un emprisonnement de 1 an à 5 ans et d’une amende de 10.000.000 à 50.000.000 GNF ». Il a par conséquent demandé  au juge d’appliquer la loi. Sur l’action civile, il a sollicité le paiement de la somme de 50.000.000 GNF à titre de dommage et intérêts à l’Etat Guinéen pour tout préjudice causé.

Le juge a fini  par  renvoyer l’audience au 08 janvier 2019 pour délibéré.

Ainsi, dans son délibéré du mardi 08 janvier 2019, la justice de paix de Dabola a reconnu coupable M. Sâa Tawta Millimouno des délits de détention, circulation et commercialisation de trophées d’espèces animales intégralement protégées. Sur l’action publique, le juge condamne le prévenu à un an d’emprisonnement dont 10 mois avec sursis. Sur l’action civile, le condamne au paiement d’une somme de 5.000.000 GNF à titre de dommage et intérêts à l’Etat Guinéen.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

 

 

 


Wanindara: un chasseur mis aux arrêts pour abattage d’hyène et commercialisation de ses trophées !

Le lundi 03 décembre 2018, un présumé auteur d’abattage d’une hyène dans le village de Felo Garadji, sous-préfecture de Ditinn,  préfecture de Dalaba, a été mis aux arrêts à Wanindara, un quartier de la haute banlieue de Conakry. M. Mamadou Oury Barry, chasseur de profession a été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation d’une peau entière d’une hyène et celle d’un chat doré, espèces animales intégralement protégées. L’opération a été menée par une équipe composée des agents des Eaux et Forêts  et le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique).

En effet, l’histoire remonte au 28 novembre 2018 où on posta sur le réseau social Facebook des images renvoyant à un  éloge d’un abattage d’une hyène dans un  village de la Moyenne Guinée. De file à l’aiguille, l’information est parvenue auprès des autorités et des  organisations de défense de la faune sauvage qui sont parvenus à mener des enquêtes afin d’identifier les auteurs et les soumettre à la rigueur de la loi.

Selon nos informations, c’est un couple d’hyènes qui rôdaient dans la brousse du village de Felo Margadji et qui s’attaqueraient aux bétails des villageois. Pour ainsi, s’en débarrasser, deux chasseurs reconnus de la localité ont été commis à la tâche pour abattage des deux animaux. Sans foi ni loi, les deux chasseurs sont parvenus à abattre l’hyène  male et la femelle elle, reste terrorisée par cet acte barbare et destructif de notre patrimoine faunique.   Les mêmes sources poursuivent que la femelle serait d’ailleurs dans le collimateur des villageois  si aucune action concrète n’est faite dans cette localité.

A la suite de cette investigation, M. Barry a été localisé dans la ville de Conakry où il est venu pour commercialiser la peau de l’hyène abattue plus une autre peau d’un chat doré. Ce qui signifie que ces animaux  sauvages, menacées de disparition sont quotidiennement massacrées par ces trafiquants en toute violation de la loi nationale mais aussi toutes les conventions internationales en la matière.

Ainsi, le lundi 03 décembre 2018, une équipe des agents conservateurs et les activistes de GALF ont appréhendé M. Mamadou Oury Barry à Wanindara. Le présumé trafiquant de faune a été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux trophées d’animaux protégés en l’occurrence l’hyène et le chat doré. Le mis en cause a été directement conduit dans les locaux de la Direction Nationale des Eaux et Forêts pour être entendu. Après son audition, le trafiquant faunique a été déféré le lendemain devant le parquet du tribunal de première instance(TPI) de Dixinn et par la suite placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry en attendant la tenue de son procès. Les deux peaux sont placées sous scellé par les autorités judiciaires.

De l’avis d’un spécialiste, l’hyène  est un animal qui fait partir des 4 espèces de grands carnivores menacés en Guinée, 2 espèces de félins (lion, léopard) et 2 espèces de canin (hyène, lycaon).

Poursuivant, il ajoute que l’hyène est en voie de disparition et n’en restent que peu en République de Guinée  et quant aux lycaons, ils n’en existent plus.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

Affaire à suivre…..


Dabola : un présumé trafiquant de peau de panthère mis aux arrêts et placé sous mandat de dépôt !

Crédit photo_Media_Galf

Le 1er décembre 2018, un autre trafiquant de trophées d’animaux sauvages a été mis aux arrêts dans la ville de Dabola en Haute Guinée. M.Sâa Tawta Millimouno présumé coupable de cette infraction faunique a été pris  en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation d’une peau entière de panthère, espèce animale intégralement protégée. L’opération a été menée par une équipe composée des agents de la Section préfectorale des Eaux et Forêts et ceux de gendarmerie appuyée par le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique).

A Dabola, ville située  à 430 km de Conakry, l’abattage d’espèces animales intégralement protégées et le trafic de leurs trophées sont devenues récurrentes. Le dernier cas remonte en avril 2018 où deux chasseurs avaient abattus délibérément une panthère dans la sous-préfecture de Konindou où un haut gradé du Corps des Conservateurs fut impliqué pour complicité.

Selon nos sources, cette  rocambolesque affaire avait été largement  suivie par la communauté internationale  d’une part et de l’autre par l’ensemble  des partenaires et des activistes soucieux de la préservation de la faune sauvage en Guinée. Malheureusement, déplorent les même sources, la décision  qui avait été rendue par la justice de paix de Dabola avait été décriée par les conservateurs de la nature. Puisque selon eux, l’infraction commise était telle qu’il fallait infliger une peine d’emprisonnement ferme en lieu et place d’une condamnation avec sursis. Lire sur : https://www.visionguinee.info/2018/05/31/dabola-un-haut-grade-et-deux-braconniers-condamnes-pour-abattage-dune-panthere/

Après son arrestation, le mis en cause a été conduit le même jour dans les locaux de la Section préfectorale des Eaux et Forêts pour être entendu sur procès-verbal. Ensuite, il sera  déféré à la justice de paix de Dabola le 03 Décembre 2018. Ainsi, le juge a fini par placé M. Sâa Tawta Millimouno sous mandat de dépôt à la prison civile de Dabola. Quant à la peau, elle sera mise sous scellé en attendant la suite de la procédure.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

Affaire à suivre…..

 


Conakry: un trafiquant de perroquets mis aux arrêts par des conservateurs de la nature !

Photo archives_Galf_Média_Guinée

Dans la nuit du  samedi  17  novembre 2018, un trafiquant d’espèces animales protégées a été mis aux arrêts par les  conservateurs de la nature en service à la brigade mobile de la gendarmerie de Sanoyah, préfecture de Coyah. M. Mamadou Oury Diallo, marchant de profession a été appréhendé en flagrant délit de capture, de détention, circulation et importation de trois perroquets youyous, espèces animales partiellement protégées par le code de faune sauvage et règlementation de la chasse mais aussi par la Convention de Washington.

Après son arrestation, le mis en cause à qui on reproche les délits de capture, de détention, importation et circulation d’espèces animales partiellement protégées a été placé en garde à vue au niveau de la gendarmerie de Sanoyah. Selon nos informations cette gendarmerie aurait souhaité gérer l’affaire à leur niveau en tentant de minimiser la gravité du crime faunique causé.

Ainsi, avec le soutien de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) M. Mamadou Oury Diallo a été conduit par les conservateurs de la nature dans les locaux de la Direction Nationale des Eaux et Forêts pour être entendu sur procès-verbal.

Selon le colonel Layaly Camara, Directeur Nationale des Eaux et Forêts, le contrevenant aurait affirmé qu’il ne savait pas si la capture, la détention, la circulation et l’importation des perroquets étaient interdites. Poursuivant, notre intervenant ajoute que M. Diallo Mamadou Oury utiliserait ces perroquets pour soigner des maladies diaboliques.

Joint au téléphone par l’Officier Média de GALF, le mis en cause n’a pas daigner décrocher notre appel pour confirmer ou infirmer cette information.

A  noter que le perroquet youyou (Poicephalus senegalus) est une petite espèce de perroquet africain appartenant au genre Poicephalus, appelé aussi youyou du Sénégal, arborant un plumage coloré. Il bénéficie d’une protection au niveau national par le biais du code de faune sauvage et réglementation de la chasse mais aussi à l’international par la Convention de Washington.

Conformément aux dispositions prévues par la loi nationale, la Direction Nationale des Eaux et Forêts en commun accord avec le contrevenant a abouti à la  signature d’un acte de transaction avec le contrevenant.

Les trois  perroquets youyous quant à eux, seront confiés au projet GALF pour rééducation temporaire  pour être  relâché les jours à venir.

Pour mémoire, la Guinée est toujours sous sanction auprès de la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES) appelée aussi Convention de Washington. Cela depuis mars 2013 et présentée comme une plaque tournante de la criminalité faunique en Afrique de l’ouest.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.
 

 

 


Stop M. le premier ministre : je suis lassé de garder mon enfant à la maison !

Drapeau guinéen, CC

Le 3 octobre 2018, le ministre de l’enseignement pré-universitaire de la République de Guinée a procédé à l’ouverture officielle des classes devant permettre ainsi la reprise effective des cours après les grandes vacances. Malheureusement, les cours restent perturbés depuis un mois de cela à Conakry et à l’intérieur du pays suite à la grève déclenchée par le syndicat libre des enseignants et enseignants chercheurs de Guinée (SLECG) qui réclame un salaire de 8 000 000 GNF par enseignant, équivalant de 800 euros.

Pour le gouvernement guinéen, dirigé par le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, cette demande serait excessive et en aucun cas, selon lui, son gouvernement ne peut procéder à une telle augmentation ni en 2019, ni en 2020.

Quant au SLECG, dirigé par son secrétaire général Aboubacar Soumah, pas question de reculer. Il demande aux enseignants de suivre le mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction du point de revendication, et aux parents d’élèves de garder leurs enfants à la maison. Cette situation ne fait que perdurer et les parents d’élèves, soucieux de la sécurité des enfants, préfèrent ne pas prendre le risque d’envoyer leurs enfants à l’école.

Depuis l’éclatement de cette crise dans le secteur éducatif, certaines écoles publiques de Conakry et de l’intérieur du pays sont restées fermées, tandis que dans d’autres écoles privées de la capitale, les cours se poursuivent. Or, nous constatons sur le terrain qu’il y a des scènes de violences, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays où certains élèves du public viennent s’attaquer à ceux du privé, les empêchant de suivre les cours. Selon certains d’entre eux, le gouvernement est en train de nourrir la crise en refusant de dialoguer avec le syndicat, qui demande pourtant l’ouverture d’un couloir de négociation autour des 8 000 000 GNF. « Je me demande à quoi joue ce gouvernement », s’interroge un des élèves ayant requis l’anonymat.

Le manque de dialogue radicalise le débat

Un enseignant gréviste ne voulant pas s’identifier m’a confié ceci : « Au lieu de négocier et ouvrir un dialogue franc avec le syndicat afin de trouver une solution permettant la reprise effective des classes, le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana multiplie ses menaces teintées de discours arrogants à l’endroit des grévistes… et cela ne fait que radicaliser les positions. Déjà, en lieu et place de la négociation, le gouvernement a remplacé les grévistes par des contractuels, recrutés aux lendemains de la grève, il ensuite gelé les salaires de près de 11 mille enseignants au compte du mois de septembre 2018. Et tout dernièrement, les salaires de tous les enseignants grévistes ont été coupés. Comme si cela ne suffisait pas, le même gouvernement a adressé des courriers aux différentes banques de la place de ne pas accorder de prêts bancaires aux enseignants, une fois de plus pour rendre la vie des grévistes difficile ».

La semaine dernière, la capitale Conakry et certaines villes de l’intérieur du pays ont connu des remous liés à cette grève. Car, jeudi 1er novembre 2018, nous avons assisté à une scène de marche pacifique organisée au centre-ville de Kaloum par des femmes, certaines étaient habillées en tenues scolaires, et quelques élèves pour réclamer l’ouverture des classes. Elles ont été vite maîtrisées par la police, qui a utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser.

Sur les antennes de la radio télévision guinéenne (RTG), le porte parole du gouvernement, Aboubacar Sylla, a fait savoir que lors du conseil des ministres, le président de la République Alpha Condé a demandé au ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation de continuer à sensibiliser les parents afin que ces derniers laissent les enfants venir à l’école. Pour moi, cette demande du président de la République n’est pas de nature à faire baisser la tension puisque cela va continuer à radicaliser le syndicat qui se sent méprisé par le gouvernement. C’est pourquoi je m’adresse au premier ministre, je lui demande de ramener la balle à terre en privilégiant le dialogue. Car, un mois déjà sans école c’est trop ! Je suis déjà lassé de garder mon enfant à la maison, alors qu’il devrait être en classe en train d’étudier !

Aujourd’hui, beaucoup d’observateurs se demandent à quelle politique joue le premier ministre et son gouvernement dans la gestion de cette crise qui n’a que trop duré.


Conakry: soupçonné de complicité d’abattage d’espèces protégées, un haut cadre des Eaux et Forêts mis aux arrêts et incarcéré à Mamou !

M. Mamadou Dia, fonctionnaire d’Etat et Chef de Division Faune à la Direction Nationale des Eaux et Forêts a été interpelé ce lundi 22 octobre 2018 par la DPJ et le bureau d’INTERPOL avec le soutien de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique). Incarcéré aujourd’hui, il faisait l’objet d’un mandat d’amener décerné par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Mamou et serait impliqué dans une scandaleuse affaire de criminalité faunique.

Selon nos informations, l’histoire remonte en septembre dernier quand M. Mohamed Camara a été mis aux arrêts le 20 septembre 2018 dans une mystérieuse réserve de chasse située à Sabouya dans la préfecture de Mamou avec des trophées d’animaux protégés en l’occurrence des  bongos, buffle et autres. En plus de ces trophées, des armes à feu de chasse professionnelle hautement sophistiquées ont été également saisies dans cette réserve par les agents de la gendarmerie, de l’Office guinéen des parcs et réserves avec le soutien de GALF. Il sera conduit à Mamou pour être entendu par le Procureur qui finira par orienter l’affaire en instruction. Cette réserve de chasse, établit secrètement, n’était pas connue des autorités compétentes et de la communauté internationale qui s’active dans le domaine.

Devant le parquet du TPI de Mamou, M. Camara a dénoncé un ressortissant espagnol du nom de Carlos Corces i Bustamante comme étant le propriétaire de la Réserve et des armes en mentionnant que lui n’est que son employé. C’est à la suite de cette dénonciation qu’un mandat d’amener a été délivré par le juge d’instruction en charge du dossier contre Carlos Corces, qui a été mis aux arrêts le 22 septembre 2018 à Room sur les îles de Loos. Il sera conduit à Mamou et placé sous mandat de dépôt par le juge, afin de mener des enquêtes et mieux analyser ce dossier hautement sensible impliquant certains fonctionnaires complices au sein de l’Etat. Carlos Corces a été inculpé pour détention illégale d’arme, abattage d’espèces animales protégées,  détention et circulation de trophées d’espèces intégralement protégées. Mohamed Camara et Carlos Corces sont actuellement en détention à la prison civile de Mamou depuis le rebondissement de cette affaire.

C’est au cours de l’instruction que le juge en charge du dossier a fini par décerner un mandat d’amener contre M. Mamadou Dia, chef de Division Faune à la Direction Nationale des Eaux et Forêts. Il est soupçonné d’être le signataire du contrat de location et d’amodiation de la réserve donnant autorisation à Carlos Corces d’organiser des safaris de chasse dans cette réserve avec des clients étrangers, chasseurs professionnels, qui venaient régulièrement et pendant des années pour abattre des espèces animales intégralement protégées en toute violation de la loi nationale et aussi de la Convention CITES.

A en croire nos sources, un territoire de 25.000 hectares avait été amodié de manière irrégulière en 2016 pour en faire une réserve de chasse dans une région reculée du pays, très riche en faune, où Carlos Corces organisait des expéditions de chasse pour des chasseurs aux trophées du monde entier, américains, russes, européens, sans respect des règles. Il semble que depuis 2005 Corces exerçait la chasse de manière irrégulière sur ce territoire.  Pire, indiquent les mêmes sources, la  réserve de chasse a été  établie avec la complicité de certains officiers hauts gradés, bien cachée des projecteurs des hautes autorités, qui ne savaient pas qu’elle existait.  Ses clients et lui chassaient de manière illégale des éléphants, des bongos, des hippopotames, des léopards et d’autres espèces intégralement protégées par la loi guinéenne, parfois même en utilisant des méthodes cruelles, comme des arcs et des flèches.

Bien que la chasse à l’éléphant est totalement interdite en Guinée, Carlos Corces diffusait ouvertement des annonces sur des sites web américains comme « Book your Hunt » dédiés à la chasse aux trophées pour promouvoir ses chasses à l’éléphant dans la réserve, et il affiché sur ces sites un prix de 5000 dollars pour abattre un éléphant, 3000 dollars pour une panthère, 5000 dollars pour abattre un bongo, 1800 dollars pour un hippopotame alors que ces espèces sont toutes intégralement protégées par la loi guinéenne. Ces clients devaient aussi s’acquitter d’un prix affiché à 2500 dollars pour obtenir une licence spéciale pour l’abattage d’éléphant, hyppo et panthère, des licences qu’il n’avait pas compétence à délivrer. Il y proposait  aussi une multitude d’autres espèces partiellement protégées.

Dia se rend complice de l’abattage de ces espèces menacées et protégées par la loi. Carlos aurait trimestriellement versé des sommes d’argent à M. Dia durant des années au compte de ce contrat d’amodiation entaché de fraude. Il appartiendra à M. Dia d’apporter les preuves à sa défense devant le juge. En attendant, M. Dia a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison centrale de Mamou.

Pour mémoire, la Guinée est présentée comme une plaque tournante du trafic international des espèces sauvages et est toujours sous sanction par la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES).

En effet, l’ancien chef de la CITES en Guinée, Ansoumane Doumbouya, autorité corrompue en poste au Ministère de l’Environnement, avait été arrêté en 2015 et condamné à 18 mois de prison pour sa complicité avec les réseaux internationaux de trafiquants à qui il avait délivré durant des années des permis CITES contre de l’argent pour exporter des espèces protégées. Plus de 130 grands singes, chimpanzés, gorilles et bonobos, et des milliers d’autres animaux avaient été exporté illégalement avec des permis frauduleux délivrés par A. Doumbouya.

C’est donc la seconde fois qu’un haut fonctionnaire de l’Environnement est arrêté pour de tels faits, et il faut espérer que la sanction infligée par la Justice sera exemplaire.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

 

 

Affaire à suivre…..


Guinée : Un présumé trafiquant de bébé de chimpanzé en provenance de la Sierra Léone mis aux arrêts !

Photo personnelle

Depuis la sanction de la Guinée en 2013 par le Secrétariat Général de la CITES (convention internationale sur le commerce des espèces de la faune et de la flore sauvage menacées d’extinction), le trafic de chimpanzés continue de belle manière entre la Guinée, la Sierra Léone et la Côte d’Ivoire. Ainsi, le jeudi 23 novembre 2017, le Service du Corps des Conservateurs de la Nature avec le soutien  de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) a procédé à l’arrestation à Conakry, d’un présumé trafiquant de bébé  chimpanzé en provenance de la Sierra Léone. Après avoir été entendu dans les locaux de la Direction Nationale des Eaux et Forêts, M. Doumbouya sera mis sous mandat de dépôt par le TPI de Kaloum pour éventuellement être situé sur son sort.

Abou Doumbouya, présumé trafiquant de grand singes en l’occurrence les chimpanzés est un citoyen de la Sierra Léone, pays voisin à la Guinée. Selon nos informations, il a été mis aux arrêts par les autorités guinéennes dans la matinée de jeudi 23 novembre 2017, alors qu’il cherchait à commercialiser le bébé chimpanzé. Après son arrestation, le petit animal a été remis aux autorités compétentes et quant à son bourreau, il a été mis sous mandat de dépôt par le tribunal de première instance(TPI) de Kaloum pour être situé sur son sort les jours à venir. Cette opération vient à juste titre démontrer la pro activité des autorités guinéennes en matière de lutte contre le trafic international de grands singes en Afrique, en l’occurrence les chimpanzés.

Le trafic de chimpanzé, un commerce transnational.

 En Guinée, le chimpanzé fait partir des espèces animales menacées de disparition et classé dans l’annexe 1 qui sont des espèces animales intégralement protégées par le code de faune et règlementation de la chasse mais aussi par la CITES.  Malgré les campagnes de sensibilisations organisées par les ONG et le Département de l’Environnement en matière de protection des grands singes,  le trafic de chimpanzés continue de belle manière. Et cela grâce au Réseau de trafiquants organisés à l’échelle international. En Afrique de l’Oust, la Guinée est présentée comme une plaque tournante de la criminalité faunique ( cf. lire sur https://www.wara-enforcement.org/guinee-les-arrestations-de-trafiquant-de-grands-singes-continuent-un-autre-bebe-saisi/ et https://www.wara-enforcement.org/lhomme-aux-500-chimpanzes-retombe-dans-les-mailles-de-nos-filets/ ). Ainsi, cette autre prise vient une fois de plus relancer le débat sur le phénomène de la criminalité faunique en Afrique de l’Ouest via les trois pays : La Guinée, la Sierra Léone et la Côte d’Ivoire.

Corruption au niveau de barrages  frontaliers, un indice de prolifération du trafic.

 Le phénomène de la corruption qui assaille généralement l’administration des pays africains n’épargne pas souvent certains hommes habillés de nos forces de l’ordre. C’est le cas de la Guinée à travers ses postes de contrôle (Check Point) le long de nos frontières. Car, il a été révélé par nos informateurs que le présumé trafiquant aurait soudoyé certains hommes du barrage (Check Point) de Pamalap, situé à Forécariah à 100 km de Conakry à la frontière entre  la Guinée et la Sierra Léone. Ainsi, il est évident que la Guinée, malgré les efforts des autorités et des partenaires en matière de lutte contre le trafic de faune, est encore loin du bout de tunnel tant la corruption et le laxisme des autorités sont monnaie courante.

Aux dernières informations, un autre présumé trafiquant du nom d’Aboubacar Cherif, a été mis aux arrêts par les autorités. Il est reproché dit-on, d’être le vrai propriétaire du bébé chimpanzé qui a été saisi dans les mains d’Abou Doumbouya. Après avoir été entendu, le second présumé trafiquant a été déferré au TPI de Kaloum pour éventuellement être situé sur son sort conformément au code de faune et règlementation de la chasse en Guinée.

A rappeler que le  commerce illégal d’espèces sauvages est un crime organisé transnational. Il occupe le 4 ème rang du commerce illicite dans le monde, amassant des bénéfices d’environ 20 milliards de dollars chaque année.

 

Affaire à suivre….

 

 


Développement local africain : les natifs d’une sous-préfecture guinéenne au cœur des préoccupations communautaires !

Le dimanche 5 novembre 2017, les filles et fils de la sous-préfecture de Kobikoro (située dans la région administrative de Faranah en Haute Guinée) se sont retrouvés dans une école privée de la capitale guinéenne. L’objectif de cette réunion était la consolidation de l’unité et de la solidarité  entre eux, pour la mise en place de projets de développement communautaire.

La sous-préfecture de Kobikoro relève de la région administrative de Faranah, ville située à 454 km de Conakry et limitée au sud ouest par la Sierra Léone.  La population de cette  commune rurale de développement (CRD) a été estimée en 2015 par l’Institut National de la Statistique à 13912 habitants. L’agriculture, le commerce et l’élevage sont ses principales activités économiques, du coup cette bourgade a été laissée pour compte depuis belle lurette par les services administratifs, il n’y a donc pas de véritable assistance au développement communautaire.

Le désenclavement et le manque de programme de développement communautaire freinent l’ascension de Kobikoro  

Située à 125 km de la préfecture de Faranah, la sous-préfecture de Kobikoro est, malgré son désenclavement, un vrai poumon pour l’économie régionale. Le sol est fertile à l’agriculture dans les baffons et sur brûlure sur des chaines montagneuses. Quant au commerce et à l’élevage, ces deux secteurs fonctionnent bien, grâce au trafic frontalier avec la Sierra Léone et grâce à sa situation géographique proche de la préfecture de Kissidougou. Au-delà de tous ces atouts, s’ajoute la présence de la source du fleuve du Niger qui traverse certains pays d’Afrique. Aux yeux de certains spécialistes du tourisme, le site de la source du fleuve Niger devrait être mis en valeur afin d’attirer les touristes mais aussi générer des revenus tant au niveau local qu’au niveau national. Malheureusement, constate-t-on, ce lieu précieux et mythique est laissé pour compte et par les administrateurs locaux et par les décideurs en général. Pour parcourir ces 125 km qui séparent Faranah ville de la CRD, c’est un véritable parcours du combattant, sans oublier les autres tracasseries pour l’accès aux districts de la circonscription territoriale.  En effet, l’état de la route est totalement impraticable. A cela s’ajoutent le manque de réseau téléphonique, l’absence totale d’infrastructures scolaires équipées en bonne et due forme, le manque des forages aménagés pour la déserte en eaux potable dans presque tout l’ensemble des districts que compose la sous-préfecture.

Prise de conscience des natifs pour le développement et l’émancipation locale

Face à cette triste réalité en ce 21ème siècle, les filles et fils de la localité ont fini par avoir une prise de conscience. Sous l’initiative de quelques bonnes volontés ayant bénéficié des grâces au sein du gouvernement du professeur Alpha Condé, une campagne de retrouvailles a été lancée. Tout à commencé avec les natifs qui vivent à Conakry et qui ont lancé l’alerte. Ainsi, le dimanche 5 novembre 2017, une réunion a été tenue. D’importantes actions étaient inscrites à l’ordre du jour, notamment la création d’une équipe de personnes qui doit réfléchir à la stratégie de mise en valeur du site de la source du fleuve Niger, au montage des projets de développement communautaire et aux  campagnes de sensibilisation et d’information sur la citoyenneté dans toute son intégralité.

Selon nos sources, il existe bien des secteurs et des districts qui ne sont pas encore connectés au réseau téléphonique pour rendre plus fluide la communication. A en croire les mêmes sources, les villageois sont obligés de monter sur les hauteurs des chaines montagneuses à la recherche du réseau perdu qui se faufile souvent dans l’azure.

Pire, certains villages manquent de lieux de culte (mosquée et église), il manquent aussi de toilettes ou de latrine aménagées, et tant d’autres choses encore. On se demande vraiment à quoi sert le budget participatif au développement local que l’Etat guinéen accorde aux autorités des CRD.

Aux dernières nouvelles, le responsable des projets, Monsieur Mansaré Sâa de l’Association des ressortissants de Kobikoro et sympathisants, a fait savoir qu’une  mission de travail sera bientôt effective sur le terrain pour mieux informer les populations des discussions et des résultats de leurs actions.

Nous y reviendrons…

 


Chers gendarmes guinéens, au nom de la démocratie et de l’Etat de droit, respectez et protégez les journalistes !

crédit photo : www.visionguinee.info (avec leur autorisation)

Le mardi 31 octobre 2017, l’enceinte de la cour de  l’escadron mobile n°3 de Matam a été le théâtre de violence entre les gendarmes et un groupe de journalistes, partis recouper les informations sur l’arrestation flagrante d’un de leur confrère. A en croire les déclarations de part et d’autre, le journaliste serait à la base de la rumeur sur la mort du président de la République qui a fait le tour de Conakry ce lundi matin du 30 octobre 2017 comme une traînée de poudre.

Un quiproquo à l’origine de la rumeur de la mort du président Alpha Condé

En Afrique, l’art africain n’a pas que pour fonction la contemplation de la beauté. Il en a plusieurs, notamment la fonction symbolique, thérapeutique, didactique et commémorative. C’est le cas de chez nous en Guinée où une célèbre chanson  de l’artiste M’Mahawa Kouyaté intitulé  »Sâa-ya- mangninh » qui signifie en malenké, une langue locale du terroir,  »La mort n’est pas bonne. » Toutes les quatre régions que composent la Guinée sont unanimes que cette chanson annonce le plus souvent une mauvaise nouvelle. Coïncidence ou quiproquo, un journaliste animateur de la Radio Gangan FM est mort le dimanche 29 octobre 2017. Comme il est de coutume, la direction du groupe de presse a ordonné à ce qu’on mette les anciens enregistrements du défunt journaliste. C’est dans cette circonstance que le technicien a lancé la chanson Sâa ya magninh. Dès l’introduction de la chanson, c’est la voix du défunt journaliste animateur qui se fait entendre. La voix disait « qu’aucun homme ne peut résister à la mort. A commencer par le premier président à la prise de l’indépendance du pays  jusqu’à l’actuel homme fort du pays, le professeur Alpha Condé. » C’est cette petite partie qui aurait servi de mobile aux mauvaises langues de certains citoyens qui ont tout de suite établit un rapport logique entre la chanson annoncée et la prononciation du nom d’Alpha Condé, actuel président de la République pour insinuer qu’il est mort.

Le journaliste Aboubacar Camara arrêté

C’est dans cette confusion totale que le journaliste Aboubacar Camara, coordonnateur du groupe de presse Gangan FM et TV a été arrêté dans les locaux de sa radio, accusé d’avoir ordonné la diffusion de la fameuse rumeur de la mort du président. Il sera par la suite conduit à la gendarmerie de yimbaya, dans la commune de Matoto en banlieue de Conakry. Quelque heures plus tard, le présumé mis en cause est conduit dans les locaux de l’escadron mobile N° 3 de Matam pour de fin d’enquêtes.

Dans le souci de recueillir les informations sur l’arrestation et la détention de leur confrère pour les uns, soutenir leur confrère injustement arrêté pour les autres, un groupe de journalistes s’est retrouvé nez à nez avec les gendarmes de l’escadron mobile n°3 de Matam le lundi 31 octobre 2017.

Il n’en fallait pas plus pour assister à une réelle bastonnade des journalistes par ces gendarmes, qui pourtant constituent des auxiliaires et garants de la démocratie et de l’Etat de droit. Je me demande à quoi servent les montants colossaux décaissés à tout moment pour la réforme des formes de défenses nationales via des formations, des sensibilisations et d’autres participations aux ateliers internationaux.

Vu la mobilisation des journalistes, qui conçoivent ce comportement comme un musellement de la presse, et de l’ensemble des déclarations des associations de presse en Guinée, le journaliste détenu a été tardivement libéré dans la soirée du mardi 31 octobre 2017. Quant aux journalistes violentés, chacun pourra panser ses plaies comme d’habitude, avec la fameuse  et impitoyable phrase,  »les enquêtes se poursuivent pour dénicher les auteurs et les soumettre à la rigueur de la loi’.’

Chers gendarmes guinéens, j’ai envie de vous dire que cette attitude rétrograde de votre part met à nu les efforts du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale dans le cadre des reformes mises en place. Tout ce que je vous demande, chers gendarmes, c’est de respecter et de protéger les journalistes guinéens en plein exercice de leur métier. Car il n’y a pas de démocratie sans liberté de presse et l’Etat de droit passe nécessairement par la presse.


Un trafiquant de trophées d’animaux protégés condamné par un tribunal à Conakry!

Statuant publiquement et contradictoirement sur l’affaire Ministère Public contre Lancinet Doumbouya, poursuivi pour le délit de trafic de faune, le tribunal de première instance(TPI) de Dixinn a situé le prévenu sur son sort le jeudi 12 octobre 2017. Reconnu coupable des délits de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux de crocodile et 4 sacs confectionnés, le prévenu écope  6 mois d’emprisonnement dont 2 assortis de sursis.  

 Dans ses plaidoiries l’avocat de la partie civile représentant le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets a démontré la mauvaise foi du prévenu qui estime ignorer l’existence d’une loi sur le trafic des crocodiles et de leurs trophées.  Selon lui,  la Guinée par l’entremise des partenaires en l’occurrence le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) a enregistré des avancées significatives en termes d’arrestations suivies des condamnations des trafiquants fauniques ces dernières années. Pour la partie civile, ces efforts en matière de lutte contre la criminalité faunique ont fait l’objet d’une grande médiatisation. S’indignant sur l’attitude du prévenu qui soutient son innocence, la partie civile a estimé qu’un tel comportement atteste valablement une mauvaise foi. Ainsi, il a demandé l’application stricte de la loi et au titre des dommages et intérêts, ceux-ci devraient être minimisés à 100.000.000 GNF.

Quant au procureur de la République, il   a rappelé au premier plan les conséquences néfastes que pouvaient avoir de tels agissements sur l’écosystème guinéen mais aussi sur l’altération de l’image du pays à l’échelle internationale en termes de respect des Conventions signées. Abondant sur la même ligne de la partie civile, il a au second plan exprimé ses inquiétudes sur la mauvaise foi du prévenu Lancinet Doumbouya en se basant du principe constant du droit qui stipule que :’’ nul n’est censé ignoré la loi’’. Il a requis de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité conformément à la loi. Poursuivant, il a demandé au juge de condamner  M. Doumbouya à 6 mois d’emprisonnement ferme.

Dans ses interventions, la défense a fait savoir que l’Etat a une part entière de responsabilité notamment en termes de sensibilisation des populations lors des foires artisanales sur l’interdiction ou non de certaines espèces animales et de leurs trophées. Par conséquent, elle a sollicité de débouter l’Etat en relaxant purement et simplement son client.

Dans son délibéré le juge a déclaré Lancinet Doumbouya coupable des délits de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux de crocodiles. Pour la répression, il condamne le prévenu à 6 mois de prison dont 2 assortis de sursis et 90.000 GNF d’amende.

Sur l’action civile, reçoit l’Etat en sa constitution de partie civile et a sommé le coupable au paiement de 25.000.000 GNF à titre de dommages et intérêts.

A signaler  que Lancinet Doumbouya a été pris le mercredi 04 octobre 2017 en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux tannées de crocodile,  4 sacs  dont 3 confectionnés avec les peaux de crocodile et 1 à l’aide de celle d’un serpent boa. Des trophées provenant  des espèces animales intégralement protégées par le code guinéen de la faune mais aussi par la Convention de Washington.

Il  faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime transnational. Il représente le 5 ème crime mondial, amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

 

                                                                                                                        


Camayenne; Un présumé trafiquant de peaux de crocodiles mis aux arrêts par les conservateurs de la nature!

Lancinet Doumbouya est le nom du présumé trafiquant pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux tannées de crocodiles,  4 sacs  dont 3 confectionnés avec les peaux de crocodile et 1 à l’aide de celle d’un serpent boa. C’était le mercredi 04 octobre 2017 aux abords de l’hôtel Palm Camayenne situé dans la commune de Dixinn. L’opération d’arrestation a été conduite  par les agents du corps des conservateurs de la nature. Des trophées provenant  des espèces animales intégralement protégées par le code guinéen de la faune mais aussi par la Convention de Washington.

 C’est grâce à la clairvoyance d’un agent du Corps des Conservateurs de la Nature en service à la Direction Nationale des Eaux et Forêts que l’opération a été rendue possible. Selon nos informations, celui-ci serait parti déposer une correspondance à l’hôtel palm Camayenne situé dans la commune de Dixinn. C’est ainsi  qu’il a aperçu un homme entrain d’embarquer un nombre important de peaux de crocodiles à bord d’une voiture.  Après avoir contacté son service pour renfort, Lancinet Doumbouya, présumé trafiquant de trophées d’animaux protégés a été arrêté et  conduit dans les locaux de la Direction des Eaux et Forêts.

A en croire aux déclarations du col. Mamadou Bhoye Sow point focal de la criminalité faunique au Ministère de l’Environnement, 32  peaux tannées de crocodile ont été saisies des mains du mis en cause alors qu’il tentait de les commercialiser sans document légal  autorisant une telle activité. Selon lui, de tels agissements contribuent à enfreindre le code de faune et règlementation de la chasse en République de Guinée.

Sous l’accord du substitut du  procureur du tribunal de première instance(TPI) de Dixinn en collaboration avec la Direction Nationale  des Eaux et Forêts grâce à l’appui du projet GALF( Guinée Application de la Loi Faunique), 9 autres peaux tannées de crocodile et 4 sacs dont 3 confectionnés à l’aide de peaux de crocodile et 1 avec celle d’un serpent boa ont été aussi saisis lors de la perquisition  menée dans l’atelier du contrevenant. Ce qui fait un total de 41 peaux tannées et 4 sacs artisanaux provenant de trophées d’animaux protégés.

Doumbouya risque des peines d’emprisonnement ferme. Car, ces faits sont prévus et punis par les articles  126 et 164 du code de faune et réglementation de la chasse en Guinée.

En rappel, la Guinée a été reconnue comme une plaque tournante de la criminalité faunique en Afrique de l’Ouest ayant pour conséquence  sa suspension auprès de la Convention CITES en mars 2013.  Une suspension qui n’est toujours pas levée malgré quelques avancées enregistrées ces  4 dernières années par le Gouvernement et les partenaires.

Aux dernières nouvelles, le prévenu aurait reconnu les faits mis à sa  charge tout en clamant son ignorance d’une loi  interdisant une telle activité. Compte tenue de la grève générale des services de l’administration pénitentiaire,  le Procureur de la République du TPI de Dixinn a prolongé le délai de  garde à vue de 48 heures,  en demandant que cela soit notifier dans le procès verbal. En attendant la levée  de la grève, il a donné des instructions fermes  aux services des Eaux et Forêts de garder le prévenu jusqu’au lundi pour le déferrement.

Il  faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime transnational. Il représente le 5 ème crime mondial, amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

 

 

Affaire à suivre…