Tokpanou KOUDJO

Contre vents et marées, ils sont tous arrivés

Ce week-end du 28-29 novembre 2015, les nouveaux blogueurs de mondoblog ont démarré leur formation.


Malgré l’angoisse qui persiste après les attentats de Paris, les nouveaux lauréats du concours Mondoblog ont sacrifié à la tradition de se réunir dans une capitale africaine pour se former à l’outil du bloguing.

Venus de toutes les parties du globe, ils se sont donné RDV au pays de « Nulle part » dans la capitale de « Ne dis pas mon nom ».. Ainsi j’ai pu rencontrer des amis des quatre coins du continent africain sans compter ceux venus également du Sri Lanka, de l’île Maurice, Madagascar, France, Haïti et des Etats-Unis.

C’est un melting pot culturel formidable à travers lequel chacun est venu avec son expérience de blogueur. Si certains se réjouissent du bonheur reçu à travers mondoblog, j’ai été particulièrement touché par le cas d’une blogueuse tchadienne qui a perdu son boulot du fait de son activité de blogueuse.

En matière de thématique abordé, les sujets s’articulent autour des attentes des blogueurs, leurs projets pour 2015 – 2016, de la présentation de l’interface de la page, de la responsabilité juridique des blogueurs et de l’hébergeur du moteur du bloguing.

Mais pour moi, le plus dur dans cette formation est le respect de la consigne stricte de sécurité sur cette terre d’accueil. En effet, du peu que je connais du caractère des blogueurs, il n’est pas aisé de les enfermer dans des compartiments d’interdits ou de « ne faites pas ceci ou cela ». Combien n’ont-ils pas annoncé à leurs petites copines  » je prends l’avion pour aller dans le pays de « Nulle part » surtout qu’il y a plein de « bleu » du vol d’avion dans le lot. Et comme chez mes amis « gaou et yanta », la nouvelle du chéri voyageur a déjà fait le tour des cours de maison, du quartier, de la ville, du pays et surtout des réseaux sociaux.

Enfin pour le moment la formation suit son cours dans une belle ambiance de convivialité. Un coucou à ma binômière,la belle Guinéenne et surtout mes gratitudes à Mélissa et Manon (les jumelles ratées) et puis à Ziad et à Simon pour leur écoute et sens de l’organisation.

Je souhaite bon séjour à tous les mondoblogueurs.

 


Le Bénin à l’heure des grands rassemblements politiques

La précampagne bat son plein en République du Bénin. Dans la perspective de l’élection présidentielle du 28 février 2016, les différents acteurs politiques battent le rappel de leurs potentiels adhérents.


  • La fin du cycle Yayi

Il n’y a plus de doute sur le départ à la retraite présidentielle du président Boni Yayi. Il fait partie des rares présidents africains de cette dernière décennie à vouloir respecter la Constitution de son pays et à quitter le pouvoir au bout de son mandat constitutionnel. Je ne souhaite pas évoquer ici, les anciennes tentatives de révision qui ont pu se tramer entre les députés et l’exécutif. Ce qui est sûr maintenant est que le président Boni Yayi souhaite rendre son tablier présidentiel au soir du 6 avril 2016 et dire gentiment au revoir à son cher peuple qu’il a aimé et a beaucoup servi.

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Mais ce qui est moins sûr est celui qui va lui succéder. Il y a trop de prétendants au fauteuil présidentiel.

  • Les chevaux de départ

Ils sont très nombreux à être annoncés sur la ligne de départ. Je ne permettrais pas de les citer tous. Mais on peut les classes comme suit:

Les grosses cylindrées

Dans cette catégorie, il faut placer les grands challengers : ceux qui sont capables de mobiliser les ressources financières d’abord et puis du monde autour de soi. Si l’on en croit la rumeur, c’est l’actuel premier ministre Lionel Zinsou, venu tout droit de Paris qui ferait l’affaire. D’ores et déjà, le président sortant mobilise son appareil politique autour de celui que l’on a surnommé le « yovo », c’est-à-dire le Blanc. Lionel Zinsou est de père béninois et de mère française.

Les autres grosses cylindrées également sur le point de départ sont : Pascal Irenée Koukpaki, lui aussi a été premier ministre de Boni Yayi. Il vient vendre au peuple une  » Nouvelle conscience » pour le peuple de la misère. N’oublions pas les deux grands opérateurs économiques qui souhaitent aussi apporter leur savoir-faire managérial au développement de leur cher et beau pays. Il s’agit de Adjavon Sébastien qui a fait fortune dans l’agrobusiness et de son compère Patrice Talon le magnat du coton béninois.

Les motos Yamaha 120

Ici, c’est la grande panoplie des candidats ayant occupé d’importants postes par le passé et ayant été mis un peu de côté. On peut compter dans leur rang, les anciens ministres, les anciens ou actuels députés à l’Assemblée nationale, des fonctionnaires internationaux ou autres petits commerçants import-export qui estiment qu’ils ont pu apporter un mieux-être à leur communauté et donc en retour, ils peuvent être élus président de la République. Mais ici la stratégie est connue de tout le monde. Il s’agit de se donner un peu de visibilité à travers cette élection présidentielle puis à négocier plus tard un poste de nomination.

Les mobylettes P50 ou BBCT.

Dans ce dernier lot, il est loisible de remplir le panier avec les candidats qui vont obtenir des scores de 0, 001 %. Ils viendront pleurnicher qu’il y a eu de la magouille. Ces candidats sont les plus nombreux. Inconnus du grand public, ils ne pourront même pas avoir un impact dans leur quartier de résidence.

  • La revue des troupes

Ainsi donc, moins de trois mois avant ladite élection présidentielle, chaque prétendant et son état-major affûtent leurs armes et rivalisent d’ingéniosité pour séduire le peuple et surtout les plus sceptiques. Chacun disposant de moyens selon sa catégorie tente de se faire connaître. Les différents projets de société qui semblent tabler sur les mêmes grands axes thématiques sont soumis aux différents comités de votants.IMG-20151129-WA0005

Mais dans tout ceci, ce qui reste constant est l’attente du peuple en ce qui concerne les milliards à distribuer. En effet, que personne ne se trompe, chez moi on ne vote pas pour un projet de société, on vote pour celui chez qui on a bouffé 200 francs Cfa. C’est triste, mais c’est cela la réalité des élections chez moi. J’espère qu’un jour le peuple discernera l’important et élèvera sa conscience politique.

Mais pour le moment, allons voter pour celui qui a donné le plus d’argent et qui a mieux distribué bidons d’huile et sacs de riz. Que veut le peuple ? Le pain et la paix: les deux P.

 

 

 


Pour l’élection présidentielle, je vote Burkina-Fasso


 

Quand Thomas Sankara declenche sa vengeance depuis l’au-delà


 

Le dimanche 29 novembre 2015, Burkin-fasso,le pays des »hommes intègres » va vivre un tournant décisif de son histoire politico-social.En effet jamais une élection libre, démocratique et populaire n’a  été organisée dans ce paisible et boullant pays autrefois appellé la « Haute Volta »

Victime d’au moins d’au moins quatre coups d’état, le Burkina va basculer dans un regime totalitaire sous Blaise Compaore qui a plongé ses mains dans le sang de son frère et ami le Président-Révolutionnaire Thomas Sankara.

Mais comme une vengeance dirigée depuis l’au-delà par Thomas Sankara, 27 ans après et courant le même mois d’octobre, le beau Blaise sera balayé du pouvoir par le balai citoyen et tout le peuple assoiffé de justice et de paix.N’eut été la vigilance de ses deux plus grands complices (la France et la Cote d’ivoire) dans l’assassinat de Thomas Sankara, les balaiyeurs se seraient servi du cadavre du beau Blaise pour balayer Ouagadougou. Mais ce n’est que partie remise car la justice ne restera sans être rendue.

En attendant donc ce moment ultime où tous les crimes couverts seraient élucidés et les responsables répondre de leurs forfaits,voilà le peuple convoqué à choisir librement et démocratiquement son président. S’il est vrai que les ennemis du peuple sous quelque visage que ce soit ont tenté de pertuber les événements, il est aussi vrai que le peuple est mûr et sait faire face à ses malfaiteurs et profiteurs.

Ainsi donc,qu’il pleuve ou qu’il neige, contre vents et marrées, demain 29 novembre 2015, le peuple burkinabè fermera une page de son histoire pour en ouvrir une autre. Le nouveau Burkina où le pouvoir appartiendrait véritablement au vrai peuple et où la culture de l’équité et de la justice serait un exemple pour le reste du monde. L’épisode Compaoré fut une malheureuse parenthèse pour la révolution.

Alors à présent peuple burkinabe mobilise toi pour  le vrai combat.

《La patrie ou la mort,nous vaincrons》.

 


Affaire Dangnivô: le supposé mort qui refuse de mourir

Chez moi, toujours dans le pays lointain là-bas, le pays de l’eau et de la verdure qu’est le Bénin, il y a un certain supposé mort qui refuse de mourir et malmène les vivants.

  • Historique des faits

Dans la nuit du mardi 17 août 2010, disparaissait le sieur Pierre Urbain Dangnivô. Jusque-là, haut cadre du ministère des Finances, il serait revenu du service et aurait perdu le chemin de sa maison car jusqu’à présent, il n’y aurait plus jamais mis les pieds. Qu’est-ce qui s’était passé donc pour qu’un adulte comme lui ne retrouve plus les chemins de sa maison. Cinq ans après, tout le peuple est encore en quête de la vérité.

Entre temps dans les jours qui ont suivi cette mystérieuse évaporation dans la nature, beaucoup de soubresauts ont secoué la cité. Les syndicalistes s’en sont mêlés, les politiciens aussi. Disons tout le peuple s’est mobilisé pour retrouver le disparu, toujours vivant et jamais mort. Mais à la fin du scénario, un cadavre a été déterré à Wômey,une bourgade non loin de Cotonou et des supposés assassins furent arrêtés et jetés en prison.

Les conclusions médicales d’experts légistes nationaux et internationaux n’ont pas pu permettre de déclarer le cadavre exhumé comme celui du présumé disparu mort. En tout état de cause, le problème est resté au point mort, aucune question n’a pu obtenir de réponse. La seule certitude est qu’un cadre de la fonction publique est sorti de son bureau et erre encore dans la ville de Cotonou cinq ans après car il n’est pas encore retourné dans sa famille, auprès des siens. Où peut-il donc bien être ?

  • Actualités

Affaire dangnivô

Depuis cinq ans donc, certains croupissent dans la prison de haute sécurité d’Akpro-Missérété. Entre temps, le principal accusé dans l’affaire et présenté comme le véritable assassin du cadre, aurait tenté le grand exploit de s’évader de la prison, en escaladant à lui tout seul, les hautes murailles, hautes de trois mètres: Un grand exploit olympique de saut en hauteur .

Dans un dossier politico-judiciaire comme celui dont nous parlons, où des noms, et pas des moindres, sont cités, la justice ne peut donc rester en retrait. Alors la justice s’est saisie du dossier, les avocats de la partie civile sont constitués, ceux de la défense, le ministère public et les jurés sont désignés pour qu’une fois la vérité jaillisse. Mais quelle est la vérité qui va jaillir ? Celle dite la vraie ou celle qui aurait été fabriquée ?

Pour le moment, le procès est suspendu pour la énième fois. Il y a dix jours, les avocats de la défense ont posé un problème d’inconstitutionnalité. Alors la cour constitutionnelle a fait diligence pour statuer sur la question et a autorisé la poursuite du procès. Dès lors, c’est le problème des jurés qui auraient subi des pressions de toute sorte qui bloque à nouveau le procès qui est encore suspendu.

Mais ce qui reste constant dans ce procès, c’est que les principaux accusés supposés assassins et complices, refusent de plaider coupables. Ils parlent de théâtre et d’histoires montées de toute pièces. Ils parlent de promesses de millions faites par des gens, et pas des moindres, parlons tout simplement des « intouchables ». Aussi, ce qui est par ailleurs constant, c’est que les avocats jouent au ping pong. D’autres accusent certains de partialité et d’autres estiment que leurs confrères font mains basses sur la vérité.

En tout état de cause, la vérité pour certains n’est plus loin de jaillir mais pour d’autres on ne connaîtrait jamais la vérité dans cette histoire rocambolesque de disparition.

  • La particularité de ce dossier.

Dans mon pays si beau et si paisible là-bas au pied du baobab centenaire et de l’iroko sacré, nous avons connu par le passé d’autres disparitions: le sous-préfet de Boukoumbé a disparu sans laisser de trace, le juge Coovi est mort aussi sans qu’on élucide ce crime. Alors pourquoi tant de palabres pour ce supposé mort qui refuse de mourir ? J’avoue que je n`ai pas la réponse à la question. Juste je me rappelle de cette phrase dite par mon père un jour : « toutes les naissances n’ont pas la même signification et toutes les morts n’ont pas la même valeur. »

Enfin, je souhaite que la vérité jaillisse, que justice soit rendue, mais plus jamais que de tel crime ne se produise dans la cité. Que la famille et les amis puissent retrouver leur parent vivant, s’il vit encore comme certains le disent ou tout simplement qu’on puisse faire le deuil du disparu pour avoir la quiétude dans les coeurs et que les âmes des disparues reposent en paix pour que le mort cesse de malmener les vivants.

 

 


Connaître Dakar par ses monuments

Cher ami du réseau Mondoblog de RFI,

Bientôt tu seras accueilli dans le merveilleux pays de la Téranga, chez les célèbres frères opposés Cheick Anta Diop et Léopold Sédar Senghor. Ces deux éminents intellectuels ont impacté l’Afrique de leur savoir combien profond et authentique. Pour te souhaiter la bienvenue et te donner un avant goût de bonheur pour ton séjour, je partage ce lien avec toi. Visite l’Afrique et le Sénégal de chez toi, à travers ces fabuleux monuments qui racontent par eux-mêmes l’histoire de l’Afrique. Bonne virée touristique.

De passage à Dakar, n'oublie pas de visiter ses monuments pour te plonger dans l'histoitre africaine, de la période d'avant la colonisation à celle de la Renaissance. Bonne randonnée à travers Dakar

Publiée par Aboki koudjo Tokpanou E. Casimir sur Vendredi 27 mars 2015


Les grèves, l’autre métier des fonctionnaires de mon pays

Au pays désigné autrefois « quartier latin de l’Afrique » la grève répétée est la nouvelle fonction des travailleurs.


 

  • Un cercle infernal

Chez moi au pays, très loin là bas, sur les rives de l’océan Atlantique, dans le Golfe de Guinée, sous l’ombre des palmeraies et des cocotiers, être fonctionnaire est parfois synonyme de grèves. Dans tous les cas, la différence n’est pas trop grande.

En effet, depuis que le régime révolutionnaire du PRPB fut balayé en 1989 par les Forces Vives de la Nation lors de l’historique conférence nationale, il n’y a jamais eu d’année où les centrales syndicales n’ont pas manifesté leurs mécontentements par des grèves et autres sit-in. Des fonctionnaires de l’Etat abandonnent ainsi leurs bureaux et services et se transforment en batteurs de tambours, banderole rouge déroulée autour de la tête, gons et castagnettes au point. Ils deviennent des marcheurs infatigables sous le chaud soleil des tropiques, transpirant dans leur t-shirt aussi rouge et criant à tue-tête leur ras-le-bol à qui veuille les entendre. Ils lancent des slogans hostiles aux gouvernants, déversent leur venin sur ceux qui osent se mettre en travers de leur passage. C’est la grève, ou encore marche de protestation contre le gouvernement en place et son chef en premier.

Du côté des enseignants, ce qui me surprend, c’est qu’ils ne se lancent jamais dans ces mouvements de protestation en vacances. C’est soit au début de la rentrée, soit à l’approche des examens que le mécontentement leur monte au cerveau. Alors ayant perdu trop de temps à danser devant la présidence et sur la grande place rouge de la ville, il faut rattraper les programmes des cours écorchés.

  • Les raisons

Les raisons sont souvent différentes d’une corporation professionnelle à une autre. Au moment où certains fonctionnaires grèvent pour l’augmentation des salaires, d’autres font des marches pour exiger le paiement des primes. Par ailleurs, au moment où certains dénoncent des concours frauduleux, d’autres par contre marchent pour supporter les mêmes concours. Un véritable imbroglio au niveau des secrétaires généraux des centrales syndicales qui en arrivent parfois à s’insulter par médias interposés. Des secrétaires généraux qui ne vont jamais à la retraite. Ils ne quittent jamais leur poste. Ils sont toujours reconduits à chaque élection, même si l’âge de faire valoir leur droit à la retraite vint à les surprendre.

Dans tous les cas, il est rare de voir les fonctionnaires de chez moi, dans mon lointain pays là-bas, faire des grèves pour renouveler un matériel technique, ou encore moins pour que l’Etat construise une école ou un dispensaire. Je voudrais ici citer un exemple: des agents de santé sont entrés en grève pour qu’on change les pinces et autres ciseaux qui ont servi à former les maitres de médecine, fondateurs de cet même hôpital. Mais là encore le ministre de la Santé de ce temps, lui-même médecin a vite fait de contrarier ses pairs en montrant à la télévision des instruments neufs, que ses détracteurs ont qualifié de deuxième main ou tout simplement d’occasion. Des instruments rouillés repeints à la hâte.

  • Les négociations

Dans ces moments de tension, il est urgent de trouver des voies et moyens pour sortir de la crise. Alors que fait le gouvernement de mon pays ? Il met en place une commission ad hoc chargée de rencontrer les fonctionnaires mécontents et de trouver des solutions aux éternels problèmes dont le chef n’est jamais au courant. Alors commence donc des séries de pourparlers entre fonctionnaires et ministres chargés de la difficile, voire douloureuse, mission. A la sortie des séances, au moment où le ministre délégué, principal négociateur affiche sa satisfaction de voir la séance se dérouler convenablement, c’est à ce moment que le syndicaliste, couvre-chef rouge sur la tête et longue écharpe rouge déroulée autour du cou, d’un rire cynique annonce aux journalistes que leurs interlocuteurs sont de mauvaise foi et rien n’a bougé sur les revendications des grévistes. Ainsi le peuple est pris en otage entre la parole de son ministre délégué et celle du representant des travailleurs.

  • Les victimes

Chez moi, toujours dans ce pays lointain là-bas, où coule tranquillement l’eau du fleuve vers la mer, un adage populaire dit ceci: « Quand deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en souffrent« . Effectivement, quand les ministres et les délégués syndicaux autour des verres de champagne refusent d’accorder leur violon sur des questions de procédures et de négociations, ce sont les élèves qui sont à la maison. Ils abandonnent les cours et deviennent des cybercriminels, des brouteurs. Dans tous les cas, le professeur n’est pas venu donné son cours. Que fait l’élève ? Il se cherche, il se débrouille.

Les autres victimes sont les usagers de la fonction publique. Du lundi au jeudi, les portes des services publique sont closes, et vendredi il y a QG ou AG de compte rendu. Donc durant toute la semaine pas de service public. Au tribunal comme à l’hôpital, le scénario est le même. Les portes fermées vous regardent et vous sourient: le prestataire de service est aux négociations, revenez la semaine prochaine.

  • Les résultats

Ayant vécu ces moments de débrayage six mois sur les neuf que comptent l’année scolaire, le système demande aux élèves d’aller aux examens de fin d’année. Alors on s’étonne d’avoir des taux de réussite de 10%. A l’université, on est surpris de voir des étudiants ne pouvant s’exprimer en langue française, celle dite de travail. Pourquoi être étonné quand on a passé son temps à gréver ?

Ayant formé des cadres amputés, au rabais, on s’étonne que les concours soient frauduleux et que l’administration soit faite de népotisme, que la corruption dispute la place à l’équité.

Chez moi, très loin là-bas, où le fleuve coule emportant vers la mer la joie et les peines des pêcheurs, le système est enrhumé. Les prochaines élections présidentielles arrive à grands pas, il faut vite lui trouver un remède.

 

 


Au Bénin, les jumeaux sont célébrés comme des divinités et adorés comme tel.

1. Les fondements endogènes

Au Bénin et dans bon nombre de pays de l’Afrique, notamment la région ouest, beaucoup de pratiques culturelles, cultuelles et religieuses ont résisté aux temps et sont parvenus aux générations actuelles. Même l’évangélisation  à outrance qui a envahit les populations n’ a vraiment pas entamé la foi des populations dans leur croyances et pratiques endogènes: en tout cas chez moi au pays, tout le monde est chrétien ou musulman le jour, mais devient pratiquant des religions endogènes la nuit. Le vodoun est dans le cœur et la vie de chaque habitant

2. Le culte des jumeaux

Ce qui fait le sujet de cette publication en guise d’illustration est le culte des jumeaux adorés comme des divinités. En effet dans nombreuses familles du Sud-Bénin, la naissance des jumeaux n’est jamais un fait du hasard. Est considéré comme grossesse gémellaire, dans les considérations médicales, toute grossesse dont sont sont issus deux voire plus deux enfants (ils sont appelés en langue locale awhoo). Mais dans la tradition béninoise, en plus de ces conventions scientifiques, tout enfant né par le siège (agôssi:fille, agôssou:garçon) est également considéré comme un jumeau et traité de la même manière que les jumeaux « scientifiques »

Cette compréhension apportée sur ce qui est considéré comme jumeau, nous pouvons entrer dans l’aspect culturel du phénomène. En effet je disais plus haut que la naissance d’un jumeau dans une famille n’est jamais le fait du hasard. Dans les considérations sociologiques les jumeaux qui naissent ont toujours un message à apporter. Il peut s’agir d’un message de paix, de bonheur, de joie mais parfois aussi il peut s’agir d’une alerte, d’une tristesse ou d’un malheur qui va s’abattre sur la famille. Que faire donc?

 

3. La consultation du Fâ

Le Fâ est l’oracle qui permet d’interroger les jumeaux et de comprendre les tenants et les aboutissants de leur venue. Ainsi donc les membres de la famille se rendent chez le bokônon, très tôt le matin. Le bokônon va appeller par son fétiche l’esprit des jumeaux qui viendra discuter avec les parents des enfants et pouvoir expliquer les raisons qui ont motivé leur venue dans cette famille. Par la même occasion, l’esprit des jumeaux va donner les directives concernant les différents rituels à faire pour que la paix règne dans la famille et pour que l’abondance comble les parents et alliés.

4. Les rituels

De retour au bercail, les parents sont dans l’obligation de respecter à la lettre les prescriptions de l’esprit des jumeaux. Ces prescriptions varient d’un jumeau à un autre et d’une famille à une autre. Mais ce qui reste constant, c’est que lors de la cérémonie des jumeaux, ces derniers désignent de nouveaux parents à savoir: père, mère, oncle et tante. On prépare des repas particuliers à base de l’huile de palme et de farine de maïs qu’on appelle « awouanzi » Je ne peux pas vraiment l’expliquer en français car sa correspondance n’existe pas. J’ai pu ramener pour vous et votre compréhension quelques photos de ces rituels.

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Cette cérémonie filmée e’est déroulée au Bénin, dans un village appellé Vakon, une bourgade de la capitale Porto-Novo. Plusieurs mystères sociologiques sont liés à ces rituels auxquels les populations croient fermement et y participent avec foi et conscience. Les traditions africaines ont encore de beaux jours devant elles surtout dans ce monde actuel, où les hommes se tuent au nom du Tout-puissant Dieu; qu’Il s’appelle ainsi ou Allah. Peut être que la paix et le salut du monde, viendrait de nos religions endogènes qui savent tolérer et cohabiter avec les autres croyances.


Présidentielle de février 2016 au Bénin : l’argent s’oppose à l’intellect

Il n’y a plus de doute que le président Boni Yayi va déposer le tablier en mars 2006 précisément le 6 avril après l’élection présidentielle du 28 février 2016.

Mais la grande incertitude qui persiste est concerne celui à qui le relais sera transmis. Jusqu’à présent aucune force politique qu’elle soit de l’opposition ou de la mouvance présidentielle n’a encore eu le courage de désigner un candidat. Lors de son université de vacances il y a quelques semaines le peuple a attendu en vain la désignation du Parti du renouveau démocratique (PRD), le principal parti d’opposition, celui du président de l’Assemblée nationale. Dans ce contexte, nombreux sont les potentiels candidats de l’opposition qui tentent de rallier les populations à leur cause. Du groupe politique Union fait la nation (UN) à la Renaissance du Bénin (RB) en passant par le Parti social démocratique (PSD), on constate une multitude de prétentions à la magistrature suprême.

Mais le plus grave n’est peut-être pas à ce niveau. Il se trouve probablement au sein de l’Alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), l’Alliance des forces politiques qui soutiennent les actions du président en place. Le président de la République Boni Yayi, chef du gouvernement, chef suprême des armées hésite à désigner son dauphin. A t-il peur que son choix ne rencontre le consentement de ses alliés et ténors de l’Alliance politique? Que cache ce silence?

Personne au Bénin ne peut encore le dire. Pour le moment, on constate que là aussi nombreux sont les ministres sortis du gouvernement ou encore en exercice qui sillonnent déjà rues et ruelles, régions et contrées pour séduire les militants et autres groupes sociaux.

Jusque-là, ce n’est pas encore grave. Nous sommes encore dans un contexte de politiques et de politiciens. Mais ce qui surprend de nos jours au Bénin est l’intérêt accru des hommes d’affaires pour la politique. Les opérateurs économiques investissent de plus en plus la scène politique. Les plus en vue sont les sieurs Adjavon et Talon, de grands détenteurs des secteurs de l’économie au pays. Le premier a fait fortune dans l’agro-buisness et la commercialisation des produits congelés. Le second s’est fortement illustré par son très grand rapprochement avec le chef de l’Etat lors des campagnes présidentielles de 2006 et 2011. Mais le pont va se rompre dès 2012 avec cette célèbre affaire de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et de coup d’Etat. Depuis lors l’homme d’affaires, potentiel candidat à l’élection présidentielle prochaine est devenu un exilé politique à Paris. Son retour au bercail plusieurs fois annoncé a été reporté à plusieurs reprises.Pour le moment, chacun prend d’assaut les différents journaux écrits, les radios-diffusion et les chaînes de télévision pour imposer son point de vue. En outre, la campagne se fait annoncer avec à coups de fortes publicités et il est annoncé que beaucoup d’argent va circuler. Les hommes d’affaires vont inonder les populations des liasses de billets jalousement conservées dans les coffres et les banques. Dans ce contexte, les projets de société n’ont aucune valeur. Les idées vont faire place à l’espèce sonnante et trébuchante. Ce qui compte pour les populations ce n’est plus ce que le candidat propose de faire pour sortir le pays de la misère mais plus tôt combien il y a à distribuer? Le ventre affamé n’a point d’oreilles.

Les opérateurs économiques s’opposent aux intellectuels et le peuple veut manger. En effet l’argent n’a pas de couleur ni d’odeur. Chez moi on s’en fiche pas de l’argent volé, l’essentiel est que les fonds soient distribués lors des campagnes présidentielles. Tristesse ou bonheur?

Wait and see!

 


Messi, nouveau président du Gabon fait sa première sortie officielle

Pratiquement à un an de la présidentielle, on est tenté de dire que le Gabon a déjà choisi son président ou du moins le président gabonais actuel a déjà choisi son successeur. N’allez surtout pas chercher dans un dauphin constitutionnel ou politique. Le tout nouveau président du Gabon a pour nom Lionel Messi, la star argentine du football. Il a du coup fait sa première visite officielle dans son nouveau pays en fin de cette semaine et a été reçu à l’aéroport avec les honneurs présidentiels dus à son rang : l`histoire du siècle.

messi 2messi 1Mais jusque-là, rien n’est encore grave. Le comble, c’est quand le président gabonais devient le chauffeur de la star pour une revue de troupe des fans à travers la ville. Quand le président devient chauffeur, naturellement le passager devient président. Alors Ali vient de consacrer Lionel, président des Gabonais. Ce n’est pas ridicule, c’est ce qui en normal chez nous en Afrique quand on banalise la fonction la plus prestigieuse d’une nation. Même en Argentine je ne vois pas la présidente conduire une star de football ou de je ne sais de quel sport.  En outre, j`imagine mal Hollande ou Obama devenir chauffeur de leur star, chouchou préféré. Déjà les indiscrétions circulent en ce qui concerne le coût du voyage. Certaines sources évoquent deux à trois milliards de francs CFA. Ce n’est pas le plus important. Ce qui importe pour moi est que l’unité d`évaluation est le milliard. Investir un milliard pour recevoir une star de football milliardaire dépasse l’entendement. Mais en Afrique, dans un pays qui manque d`hôpitaux, où les fonctionnaires font grève pour améliorer leurs conditions de travail cela est tout à fait normal. Je me permets une fois de dire que l’Afrique ne souffre pas de pauvreté ou de misère. L`Afrique souffre de ses dirigeants. L`Afrique est malade de ses fils parvenus au pouvoir et qui n’ont que faire de la souffrance de leur peuple. Remettez un milliard à quelqu’un comme Dangoté, il saura comment créer des emplois en Afrique. Donner ce milliard à Nelson Mandela de son vivant, il saura comment construire des écoles, des hôpitaux, recruter des enseignants et des médecins pour son peuple. Confions ce milliard à un jeune comme Thomas Sankara, il aurait transformé le désert du Sahara en espace vert pour faire pousser des tomates et des manguiers. Les Africains sont déjà morts, mais pour l’instant célébrons la star présidentielle. Que les Gabonnais votent tous Messi et tout le Gabon sera transformé en terrain de football, grand marché d`investissement du 21e siècle.

 


Le Christ, meilleure marque de produits pour devenir rapidement riche

Il est des couches socioprofessionnelles qui ne connaissent pas le vent du chômage et de la crise économique qui souffle de nos jours sur notre monde globalisé. Parmi ces couches, nous pouvons citer, les prostitués qu’ils soient hommes ou femmes, les réseaux de trafic de drogue,de violences et attentats, les politiciens de tout bord, mais surtout et vraiment surtout les hommes de Dieu, les chrétiens qu’ils soient anciens ou nouveaux convertis au Christ. Dans nos rues africaines, les temples s’ouvrent comme des ateliers de couture, comme des garages de mécaniciens. En effet, la foi et l’exploitation qu’on en fait sont érigées au même titre qu’un métier professionnel et artisanal. Des espaces sont loués et transformés en lieux de culte.eglise à louer

  1. Le mécanisme

Il est très simple chez moi de devenir pasteur et propriétaire de temple ou d’église : Il suffit de maîtriser un peu l’anglais. Je ne parle pas de l’anglais scientifique ou commercial. Je parle de l’anglais parlé dans les quartiers populaires du Nigeria.Tu peux choisir de faire un séjour juste à Owodé ou à Gbadagri ou encore à Lagos même. Six mois suffisent pour être au top. A ton retour au pays tu choisis un village un peu loin de chez toi et tu y ériges ta paroisse. Dans le milieu tu trouves un ressortissant qui comprend le « brookin » l’anglais du Nigeria et qui peut te servir d’interprète. Toi même tu t’attribues des titres comme pastor, chief, ôga, révérend, senior ou encore Saint-Esprit et pourquoi pas même Dieu le Père. Tu fais semblant de ne jamais comprendre la langue locale. Ton interprète est toujours là à tes côtés. J’oubliais l’aspect de l’accoutrement. Arrange-toi pour avoir deux costumes, je veux parler de ce qu’on appelle « veste »` chez nous. Tu n’es pas obligé d’avoir un ensemble complet. La mode « démi-saison » est encore mieux adaptée au jeu. Tu laves et repasses tes cravates avant chaque sortie devant les fidèles et surtout n’oublie pas de mettre dans tes mains une Bible et qu’elle soit la plus chiffonnée possible. Cela témoigne de ton long parcours en compagnie du Christ Jésus. Pour avoir plus de monde à fréquenter ton église et augmenter ton aura sur tes fidèles n’oublie pas les services du charlatan ou le bokônon. Il te fera toute sorte de mixtures et de paroles incantatoires pour attirer du monde. C’est le syncrétisme: aider Jésus à atteindre l’âme des fidèles.

2. Le fonds de commerce

Comme dans tout commerce il faut savoir choisir le produit qui marche et savoir comment le vendre. Ceci passe par le design correctement adapté, les mots justes pour faire accepter la publicité. Les denrées qui passent le plus se reposent sur la lutte contre les sorciers et la réalisation des miracles. Le Béninois et l’Africain tout simplement ont une peur incontestable du sorcier. Alors tous les pasteurs et nouveaux apôtres du Christ qui mettent cette denrée en vente, ne manquent jamais de fidèles acheteurs. Tout le monde accourt se réfugier dans le sang de Jésus. Même le sorcier y trouve refuge car Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Le phénomène  est tellement répandu au Bénin que même au téléphone quand tu appelles quelqu’un son premier réflexe est de te plonger dans le sang du Christ ou d’appeler sur toi le feu du Saint-Esprit en invoquant, « Fire » comprendre feu en anglais.

La denrée la plus cotée est bien sûr la réalisation des miracles. N’est popular pastor, que celui qui sait guérir par la puissance divine les maladies les plus incurables, les handicaps moteurs. On inonde le coeur et l’esprit des pauvres de foi des promesses des aveugles qui vont recouvrer la vue, les boiteux qui vont retourner à domicile sur leurs deux pieds. Pour prospérer dans cette profession, il faut savoir par le jeu de la prière trouver des maris aux femmes célibataires et des femmes aux hommes qui sont en manque d’âmes soeurs. Pour ce faire, de grandes nuits de délivrances et de miracles sont organisées sur fond de publicités à la télé et sur de grands panneaux géants et lumineux. C’est à croire que Dieu même doit descendre du ciel pour officier la cérémonie. Et c’est justement ce qu’on fait croire aux pauvres âmes en quête de quiétude et de paix du coeur. Le grand piment est quand le pasteur doit venir des Etats-Unis par son jet privé. Tout le monde se presse aux portillons du stade.

3- La finalité

Toute cette mise en scène n’a qu’une finalité : engranger beaucoup d’argent pour le pasteur et sa famille. Les quêtes dans nos églises et temples se multiplient. On donne l’argent pour remercier Dieu pour ses bienfaits et grâces dans nos vies. Ce qui est tout naturellement normal, car Dieu a fait du bien à nous tous. Des fidèles  vont jusqu’à payer véhicules et maisons aux pasteurs : l’homme de Dieu doit être bien véhiculé et être bien logé. Dans tous les cas, le monde évolue. Au temps du Christ, il n’avait que l`âne pour se déplacer. Aujourd’hui,  c’est de grosses cylindrées pour ses disciples des temps modernes.

Le pasteur et le prêtre s’enrichissent davantage et les fidèles s’appauvrissent de plus en plus. C’est aussi normal, car les Saintes Ecritures déclarent « qu’il sera difficile aux riches d’entrer dans le royaume des cieux ». Alors soit le prêtre lui ne veut pas entrer dans le royaume des cieux soit, le fidèle n’a rien compris de la parole divine.

En tout cas pour le moment que Dieu fasse miséricorde à nous tous.

 

 

 


La tournée de François Hollande en Afrique, rien de nouveau n’a été dit

Visite_hollande_1[1]Pour sa seizième visite officielle sur la terre africaine, François Hollande a choisi le Bénin, le Cameroun et l’Angola. Selon les déclarations officielles, cette sortie a trois axes d’intervention: L’économie, la sécurité et la démocratie. J’ai choisi exprès cet ordre thématique pour montrer que l’économie prime sur les autres aspects et la démocratie dans les pays africains n’est que la dernière préoccupation des politiques français. A l’instar de ses prédécesseurs à l’Elysée, François Hollande est venu dire les mêmes choses qui arrangent la France : rien n’a donc changé. La forme des expressions peut-être, mais le fonds est resté le même.

Mais ce qui surprend plus dans cette tournée et les thématiques choisies est que du Bénin au Cameroun en passant par l’Angola, les réalités politiques sont loin d’être des plus démocratiques. Abordons chaque thématique.

La démocratie

Au Bénin, le président français a salué la vivacité de la démocratie béninoise en abordant la régularité des élections et le respect de la Constitution. Si c’est cela la démocratie, je pense que le Bénin n’est pas  trop clean. En effet les élections locales, communales et municipales qui viennent d’avoir lieu, il y a juste une semaine, ont accusé un retard de deux ans. On a failli rater les élections législatives.En ce qui concerne le respect de la Constitution, je voudrais rappeler au président Hollande, que le projet de révision de la Constitution est toujours sur la table des députés. C’est à croire que les velléités de révision de la loi fondamentale sont juste mises en veilleuse et attendent le moment propice pour refaire surface.

Mais en Angola comme au Cameroun, peut-on parler de démocratie quand on sait que les deux dirigeants de ces pays sont au pouvoir depuis plus de trente ans ?  Après avoir salué l’exemplarité de la démocratie béninoise en se basant sur l’alternance au pouvoir, comment Hollande s’est senti avec des patriarches camerounais et angolais qui semblent être indéboulonnables depuis trois décennies?

Le président Hollande a fait comme ses prédécesseurs : tant que les intérêts français sont protégés par l’homme fort du pays, la démocratie devient le dernier souci. Entre responsables, parlons de ce qui nous arrange.

La sécurité

Evidemment que c’est un sujet que Hollande ne peut éviter d’aborder au cours de sa tournée. Nul n’est désormais en sécurité sur cette planète. En même temps que nous assistons à la mondialisation de l’économie, nous vivons aussi la globalisation de l’insécurité. Boko Haram se fait de plus en plus menaçant et persiste dans ses massacres de populations, quand Ansar Dine menace la Côte d’Ivoire d’attentats. Mais dans cette rubrique, Hollande s’est trompé de pays, d’objectifs et de cibles. Il s’est trompé de pays ,car c’est en Libye que son avion devait atterrir pour faire le constat du dégât créé par son prédécesseur Sarkozy au nom de la France pacifique. Hollande devait aller finir le travail fait par son pays, en assurant le service après-vente comme l’a déjà dit le président Tchadien. Il aurait ainsi atteint l’objectif de son voyage en Afrique. Il est connu de tout le monde que la majorité des armes qu’utilisent les djihadistes viennent de la Libye, dont les rebelles de Benghazi furent armés par la France, la belle France de Hollande, cette même France qui prône la paix à travers le monde. S’il n’y a pas la paix en Afrique, aucun pays sur la terre ne peut être en sécurité.

L’économie

Dernier axe de l’articulation des discours officiels présentés au bas peuple, mais en réalité le vrai motif du périple en Afrique du président français. La France cherche à sécuriser partout dans le monde, mais surtout en Afrique, terre des matières premières indispensables à sa survie. Depuis les sources d’approvisionnement furent diversifiées et à chaque tournée. Les présidents français étendent leurs champs d’action au-delà des pays francophones en s’intéressant aux pays anglophones et autres, comme le cas actuel de l’Angola. Pas mois de vingt hommes d’affaires ont accompagné le président dans son voyage. Le seul objectif étant de signer de juteux contrats d’exploitation des ressources africaines au profit de l’économie française. Toute chose qui semble être normale vu que les Africains eux-mêmes ne veulent rien faire pour industrialiser leur économie et booster le développement de leur pays.

Mais le revers de ces exploitations et de ces contrats qui ne sont pas expliqués à la population est connu de tous. C’est bien sûr la paupérisation des pays africains avec ses corollaires de misère, de chômage, et surtout de migrants qui prennent le large pour échouer sur les côtes européennes ou mourir en haute mer.

Pour le moment, souhaitons un bon retour au président Hollande à la métropole, la mère paatrie.Visite_hollande_3[1]

 


A l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, ça brûle

Petit à petit les événements se sont enchaînés. Le détonateur a été la note du recteur. Une note indiquant qu’il n’y aura pas de session de rattrapage à la faculté des lettres arts et sciences humaines (Flash) de l’université d’Abomey-Calavi. Naturellement les étudiants réagissent et décrètent plusieurs journées de campus mort.

UAC_1[1]  UAC_4[1]

Ils barricadent les voies d’accès à l’université et brûlent des pneus sur le tronçon autoroute Godomey-Calavi. Les autorités universitaires ne tardent pas à envoyer des policiers. La franchise universitaire une fois encore est violée.  UAC2[1]Autrefois le vice-premier ministre en charge de l’enseignement supérieur intervenait pour rétablir les droits des étudiants à avoir une session de rattrapage. Mais le recteur de l’UAC persiste et signe : pas question. Le 30 juin 2015, à l’issue d’une énième séance de travail qui n’a accouché que de déceptions et regrets du côté des étudiants, ces derniers sont ont réclamé la démission du recteur. Ils ont occupé l’autoroute qui passe devant l’université et perturbé la circulation. Naturellement les forces de l’ordre étaient aux aguets et ont tenté de les disperser.UAC_3[1] En Afrique toutes les universités sont une poudrière. De Dakar à Pretoria en passant Nairobi, rien ne va dans nos universités : crises chroniques et soulèvements sur fond de réclamation de secours et de bourses. Chaque année, les étudiants dénoncent les examens truqués et les fuites d’épreuves. A quand la fin de la misère dans nos universités, creuset de formation des cadres supérieurs africains de demain. J’ai peur pour mon Afrique qui se veut compétitive.

 


Ramadan : excès de la rupture du jeûne au Sénégal

Après une journée de privation, les marchés de Dakar sont pris d’assaut par des croyants désireux de fêter comme il se doit la fin du jeûne.

 Le fait courant pendant la période du carême – qu’il soit chrétien ou musulman avec le ramadan – se résume souvent au jeûne. Les fidèles doivent faire restriction de tous les plaisirs mais surtout du manger : ainsi pour le profane, carême est égal au refus délibéré de manger dans le but de se purifier.

Mais durant le mois de ramadan, les denrées alimentaires coûtent plus chères et les commerçants en profitent pour faire de grosses affaires. Si nous devons suivre la loi du marché qui est celle de la demande et de l’offre, on ne devrait pas assister à cette inflation qui caractérise le mois du jeûne. La seule explication c’est que durant le mois de ramadan, les fidèles mangent plus et parfois versent dans l’exagération.

Chep jeun, café touba et riz yassa

A Dakar la capitale du Sénégal, le phénomène est plus palpable. De grosses marmites sont disposées aux coins des rues, certaines pour préparer du chep jeun, d’autres pour le café touba ou simplement du thé. La gloutonnerie s’invite tout naturellement aux jeux de prières. Ici nous sommes dans une rue de Dakar, non loin du marché Fass pailotte ou de jeunes talibés s’activent à collecter de l’aumône chez les passants et à préparer du café touba, spécialité locale sénégalaise.

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Plus loin dans une salle de gym, des amis se retrouvent pour casser le jeûn autour d’un plat garni de sandwich, de lait, de jus de fruit, de dattes et bien sûr du thé. Dans les maisons, c’est la grande gloutonnerie. On se remplit le ventre de lait, de riz yassa au poulet ou au mouton. Bref, le jeûne ici est loin d’être une opération de disette. On mange bien, pourvu que le soleil se couche.

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A la tombée de la nuit, toutes les privations s’envolent, le mari rejoint sa femme, les bin- bin, perles que les femmes portent autour de leur bassin, reprennent leur droit de cité et les  »oubil tanki boubah », opérations de jambes en l’air redeviennent d’actualité. Le mois du ramadan, c’est le mois de toutes les privations mais aussi celui de toute la gourmandise. Rendez-vous dans le billet prochain pour parler de l’absentéisme dans les services publics.


La maltraitance des enfants: un fléau social qui se banalise

Partout dans le monde entier, la maltraitance des enfants est devenue un phénomène banal. Victimes innocentes et silencieuses des guerres qui éclatent partout, ils meurent dans une indifférence totale. Ailleurs, ils sont utilisés comme des kamikazes, s’ils ne sont pas mis en scène pour tirer une balle dans la tête d’innocents otages.
Mais plus que ces mises en scène de la torture psychologique dont les enfants sont victimes, c’est la maltraitance organisée entre les quatre murs de nos concessions qui étonnent et qui font froid dans le dos.Les enfants affamés du matin au soir, des enfants sur-utilisés sur les chantiers de construction et dans les marchés. Des enfants qui sont vendus à des tierces du Bénin, au Gabon, en passant par le Nigéria. De nos jours ce trafic humain humiliant fait son chemin et son contrôle échappe aux institutions gouvernementales et non gouvernementales qu’elles soient nationales ou internationales.
Pour lever le voile sur ce phénomène horrible qui a malheureusement cours dans nos maisons au mépris des droits nationaux et internationaux qui protègent les enfants, j’ai publié le roman « CEDOTODE ou une enfance brisée » à Cotonou en septembre 2013. Ce roman explique les contours du phénomène de la maltraitance des enfants au Bénin, et dans la sous région ouest africaine. Le lecteur à travers cette oeuvre littéraire va découvrir la culture béninoise dans son double rôle d’encouragement et de dénonciation de ce fléau.
A travers ce roman, le lecteur pourrait trouver quelques réponses à la question de savoir pourquoi des adultes font souffrir des enfants dont ils ont la charge. Tous les défenseurs des droits des enfants doivent se procurer cette oeuvre pour affermir leurs idées et se renforcer dans la grande lutte pour le bonheur des enfants partout sur la terre. Le roman est mis en vente en promotion à 2,29 EURO en ligne sous version kindle sur amazon.fr ou amazon.com avec le lien:https://www.amazon.fr/CEDOTODE-OU-UNE-ENFANCE-BRISEE-ebook/dp/B00FTZ8WM4/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1428073503&sr=1-1&keywords=cedotode
Mobilisons-nous tous pour le bonheur des enfants.
Photo couverture roman


L’ Ex président sénégalais Me Abdoulaye WADE, donne sa vie pour sauver son fils karim

Ils étaient nombreux ce Mercredi 04 Février 2015 à rallier la place Obélisque de Dakar pour répondre à l’appel hebdomadaire de leur leader me Abdoulaye WADE.
Ces nombreux militants du PDS sont venus soutenir une fois encore le Président WADE dans la lutte engagée pour sortir son fils Karim des mailles de la justice sénégalaise. Il faut rappeler que karim WADE, fils de l’ancien président sénégalais,et ex ministre de la république, est en prison depuis plusieurs mois pour enrichissement illicite.
Ainsi par ces mobilisations, Me WADE demande que son dossier soit transféré à le Haute cour de Justice ou devant le tribunal correctionnel, au lieu d’être jugé par la CREI , une cour dont il ne reconnaît pas la légitimité. Me WADE soutient qu’il donnera sa vie poUr sauver son enfant, car un père qui ne défend par son fils est un lâche dixit Me Wade. Suivons quelques images du rassemblement: Rasemblement P.D.S
Rassemblement P.D.S (2)
Rassemblement P.D.S (4)
Rassemblement P.D.S
Rassemblent P.D.S


Quand le vélo transforme la vie de tout un peuple !

Vélo, ou bicyclette, il réveille de beaux souvenirs d’enfance dans la mémoire de tout le monde.
Vélo, enfant, tout le monde a rêvé d’en avoir un pour soi, et pour soi seul.
Vélo, comme cadeau de Noël, tous les enfants l’espèrent.
Vélo, comme cadeau d’anniversaire de la part d’un oncle ou d’une tante, tous les enfants le souhaitent.
Vélo, moyen simple de déplacement, qui revêt tout un symbole au Bénin.
Vélo, souvent assimilé à tort à la pauvreté, il a pourtant résisté au temps, pour impacter tout le peuple béninois et entraîner d’importantes améliorations dans la vie socio-communautaire.
Vélo, dans les années avant 1960, il servait au transport des denrées alimentaires et des marchandises, depuis les maisons jusqu’aux marchés. On le nommait «Taxi Kanan 1*». En ce temps, c’était le seul moyen de transport disponible pour la plus grande partie de la population. Les véhicules appartenaient aux plus nantis et aux autorités coloniales. De nos jours encore, même si les taxis motos lui ont un peu ravi la vedette, le vélo sert toujours à transporter les marchandises jusqu’au marché. C’est le moyen de transport le moins cher pour les vendeuses aux marchés du Bénin.

Un cycliste transportant un panier d'akassaau marché Ouando, Porto Novo, Bénin, Typique TAXIKANANUn cycliste transportant des sacs de farine de blé, au marché Ouando, Porto Novo, Bénin

Un cycliste transportant plastiques de bouteilles vides au marché Ouando, Porto Novo, BéninUn cycliste transportant duu poisson fumé, au marché Ouando, Porto Novo, BéninUn cycliste transportant tas de tomates au marché Ouando, Porto Novo, Bénin
Vendeur de sucette utilisant son vélo comme moyen de transport et de vente ambulatoire Vendeur de sucette sur vélo à Porto Novo, Bénin, 2

Vélo, moyen de déplacement indispensable pour tout élève en zone rurale et même en ville. Moins cher et très accessible pour les parents, ces derniers n’hésitent point à en offrir à leurs enfants, soit pour les féliciter pour leur performance à l’école, suite au succès à un examen, soit pour réduire les distances entre l’école et la maison.
Vélo, tu fais la joie de l’élève. Fier,  l’élève t’agrippe pour se diriger au collège le matin, et le soir monte sur toi pour se diriger vers les concessions-dortoirs. Tu excites la jalousie de celui qui ne te possède pas, et tu crées l’émulation chez celui qui veut te posséder. Tu fais la fierté de l’élève studieux.
Elève allant à l'école à vélo, à Vakon, Porto Novo, BéninElève fille sur vélo allant à l'école à Vakon, Porto Novo, BéninVélo sur la cour du CEG Vakon, Porto Novo, Bénin
Vélo, tu n’échappes à l’usage de personne. Même les amoureux trouvent leur plaisir à te piloter. Tu ne demandes point de carburant, pas de dépenses particulières. Juste la volonté de savourer ce plaisir de te pédaler en compagnie de l’être aimé. Avec toi, vélo, pas de distance infranchissable, on associe plaisir et amour grâce à toi, vélo. Mieux qu’une épouse, tu restes fidèle à ton partenaire, toujours prêt à l’usage sans poser de conditions ni de questions.
Amoureux sur vélo dans une rue béninoise
Vélo, tu as fait la joie de nombreux cyclistes. Qu’il soit sportif de haut niveau ou simple amateur, tu es un moyen très pratique. Le cycliste a du plaisir à te piloter. Au son de ta clochette, il glisse entre les usagers de la route, avale les kilomètres un à un, sans laisser de trace de fumée, sans pollution et sans retard. Tu ne connais point d’embouteillages, tu files, files et files encore.
Vélo, tu as cessé d’être symbole de pauvreté, pour rester le moyen de déplacement le plus sûr, le plus écolo et le plus pratique. Tu allies plaisir et santé. Longue vie à toi. Vélo !
Uncycliste âgé dans les rues de Porto Novo, Bénin

*Kanan 1 : pâte locale fabriquée à base de maïs et consommée dans le sud Bénin, notamment dans la région de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Egalement dénommée« akassa »,  elle signifie, en langue française, amidon de maïs.


Pollution par les sachets plastiques à Dakar

A première vue, on l’aurait confondu à ces nombreux malades mentaux qui sillonnent la ville de Dakar. Mais ayant poussé ma curiosité plus loin, je me suis retrouvé en face d’un monsieur bien censé et raisonné qui milite pour un SENEGAL sans sachets plastiques.
Lutte contre sachet plastique à Dakar 1
En effet cinq mille sachets en plastiques sont jetés par jour dans les rues de Dakar. Non biodégradables, ces outils de ménage couramment utilisés dans la vie courante par nous est une grande menace pour la vie saine.Lutte contre l'utilisationplastique de sachets plastique à dakar 6
Alors regroupés au sein de l’ONG SENEGAL PROPRE des jeunes à l’instar de notre ami photographié propose à la communauté, l’utilisation de sacs en papier qu’ils ont d’ailleurs confectionnés et les vendent au prix dérisoire de 100F CFA. Vivement que les pouvoirs publiques accompagne ce mouvement pour que à l’instar du Rwanda, nous débarrassons nos pays de ces facteurs nuisibles à l’environnement. Vivre dans un environnement sain, est gage de bonne santé.Lutte contre l'utilisation de sachets plastique à Dakar 5Lutte contre l'utilisation sachet plastique à Dakar 3Lutte contre utilisation sachet plastique à dakar 2Lutte contre sachet plastique à Dakar 1


: Jeune de ma cité, encore une nouvelle année avec sa pluie de Meilleurs vœux !

Jeune de ma cité, bonjour et Meilleurs vœux à toi. En effet c’est le moment de renouer avec ses salamalékoun. On s’appelle, on se félicite d’avoir vu le premier jour de la nouvelle année. Celui qui ne m’appelle pas est supposé ne pas m’accorder trop d’importance dans sa vie. Bref tout le monde sacrifie à la tradition.
Jeune de ma cité, même les plus hautes autorités ne veulent rater cette opération de charme. Le peuple aussi attend de recevoir les vœux du président de la République, du Ministre, des directeurs et autres responsables mêmes les plus minimes. Jeune de ma cité, tu verras jusqu’au mois de mars, le personnel de certains secteurs administratifs publics comme privés, vont continuer de présenter à la télévision des vœux à leur très chers adorés ministres, directeurs ou plantons. Quoi de plus normal, on se réjouit sur le dos de la princesse, on présente la facture avec surfacturation et ce sont les contribuables qui paient.
Jeune de ma cité, mais quoi retenir de ces nombreux vœux qui tombent dans nos cœurs et dans nos boîtes à message ?
Jeune de ma cité, le président a promis la baisse du taux de chômage, il a promis plus de pain et de lait, du miel et du chocolat : Oui le président a fait son travail, celui de faire des promesses. Alors toi aussi fais ton travail : Celui de te mettre immédiatement au boulot. Oui jeune de ma cité, si le président promets plus de travail à la jeunesse et que tu l’attends, tu seras encore là, jusqu’à la proclamation des prochains vœux de la nouvelle année à venir. Jeune de ma cité, la seule promesse de travail, de pain, de miel et de lait qui mérite d’être crue, c’est celle que tu te fais toi-même de te mettre au travail et de changer ta vie : Nul ne viendrait le faire à ta place.
Jeune de ma cité, le Ministre de la santé a souhaité une année de santé de fer inoxydable ou de baobab. C’est bon, mais ta meilleure santé, dépend de ton comportement dans la vie. Parce que le Ministre t’a souhaité ses bons vœux de bonne santé, tu développes des comportements à risque, alors ce n’est pas évident que tu sois là l’année à venir pour recevoir à nouveau ces bons vœux. Oui jeune de ma cité, ta santé fragile ou bonne n’est que le résultat de tes comportements. C’est toi qui bloque les buvettes et compte les bouteilles de bière et d’alcool, c’est ainsi que tu vas bloquer ton foie et finir par une hépatite. Si c’est toi qui connais tous les coins chauds de la capitale et tu y vas sans précautions, c’est ainsi que tu vas fragiliser ta santé. Jeune de ma cité, ta bonne santé, c’est ta prise de conscience à mieux te comporter : Nul ne viendrait mieux se comporter à ta place.
Jeune de ma cité, tu as reçu des vœux de paix au foyer, cette paix ne dépend que de toi seul. On t’a souhaité beaucoup d’argent, lèves toi et va chercher cet argent. Tu as eu les vœux de beaucoup d’enfants, prends tes enfants en charge et occupes toi d’eux : Nul ne viendrait s’occuper d’eux à ta place.
Jeune de ma cité, aucun vœu ne peut améliorer ta vie au quotidien, seul ton propre engagement et ta détermination peuvent te sortir du cercle vicieux de la misère et de la dépendance. Jeune de ma cité, lèves-toi, prends ton chemin et avance. Ainsi l’année prochaine, c’est toi qui va présenter des vœux aux autres. Jeune de ma cité, enfin, en cette année je te souhaite de cesser d’être celui qui reçoit, mais d’être celui qui donne. Bonne année !