Tokpanou KOUDJO

: Jeune de ma cité, quand de jeunes parisiens tirent sur d’autres parisiens !

Jeune de ma cité, bonjour ! Le bilan est relativement très lourd. Oui je dis bien relativement, car tout près de chez nous ici vers l’Est y en avait plus de deux cents villageois morts brûlés vifs par des soldats de la même raison : défendre le prophète. Et en ce temps personne « n’était RIEN ».
Jeune de ma cité, c’est un carnage pour ceux qui n’ont jamais vu « carnage ». On parle de vingt morts au total, trois terroristes et dix – sept victimes innocentes. En tout cas, innocents, ils ne l’étaient pas tous, car certains auraient provoqué les défenseurs de leur foi. Oui jeune de ma cité, pourquoi tout ce carnage à travers le monde ? De Paris à Kano, de Kaboul à Bagdad, de Gao à Kivu, sans oublier Gaza et Damas. Pourquoi, tout brûle sous nos yeux et par nos mains ?
Jeune de ma cité, je ne suis pas terroriste. Je n’ai rien de commun avec un intégriste religieux. Plus je veux retourner aux religions de mes pères, surtout en ce jour du 10 Janvier où les divinités endogènes sont célébrées. Oui jeune de ma cité, ces religions qui s’entrechoquent de nos jours, sont toutes des religions importées. Elles nous sont venues bien sûr avec ce qu’ils estiment être bien pour nous, mais aussi avec le dépouillement de nos richesses et tu vois maintenant avec des guerres et des attentats à la vie humaine pourtant sacrée.
Jeunes de ma cité, autant que je refuse d’être un fanatique, autant je ne suis pas Charlie. Oui jeune de ma cité, je refuse d’être Charlie, car je refuse d’utiliser l’humour pour se moquer de la foi de l’autre. Au nom de la liberté d’expression et d’action, est ce que j’ai le droit de me moquer de l’autre, fut-il par l’humour ? Je sais que chez moi, la sagesse populaire enseigne ceci : « Toute vérité n’est pas bonne à dire ! Toute vérité ne se dit pas sur la place publique». Et à la Bible d’enseigner ceci : « Avant de parler, tourne sept fois ta langue » ; Alors jeune de ma cité, je ne partage pas ta foi, mais je me battrai pour que tu pratiques tes croyances.
Jeune de ma cité, autant que je refuse d’être Charlie, autant je dis non au massacre au nom de la foi. Dieu est miséricordieux et Allah est Amour et Pardon. Alors pourquoi tant de haine et de mort au nom de la foi ? Jeune de ma cité, acceptons l’autre dans sa liberté d’expression et laissons la vengeance à Dieu car si Dieu est avec toi ; qui peut être contre toi. L’Eternel des Armées combat pour toi et nul ne peut te vaincre. Alors laissons la vengeance à l’Eternel.
Jeune de ma cité, ne te réjouis pas du malheur de l’autre, et évite de prendre part à une action destructrice. Mais j’imagine que si ces deux frères terroristes étaient des non français ! Tu vois, la France aurait renvoyé aux frontières et dans leurs pays, tout ce qu’il y a d’expatriés là – bas : Les « Avec papiers » et surtout les « Sans – papiers ». Heureusement que c’était des parisiens, bon teint et de bonne vie française. Néanmoins, une fois encore comme la si Belle et la si Blanche France ne peut rien faire sans les Noirs, voilà Coulibaly qui vient mettre sa touche d’intégration à la guerre. Juste pour rappeler aux français que l’immigration sélective passe par là aussi : Sacrée France la Blanche au sang Noir.
Jeune de ma cité, mes condoléances aux familles des victimes des attentats à travers le monde. Plus de retenue aussi dans nos commentaires, mesurons un tant soit peu notre liberté d’expression et n’oublions pas que l’harmonie dans les relations humaines dépend de trois choses : Le respect de la foi de l’autre, le respect de son choix politique et enfin le respect de son choix amoureux.
Jeune de ma cité, à la semaine prochaine : Tkp


Jeune de ma cité, nos chefs d ‘Etat et autres dirigeants africains devaient avoir honte !

Jeune de ma cité, le fait n’est pas nouveau, mais personne n’y pense, surtout parmi la classe la plus concernée, celle de nos dirigeants et autres décideurs de la vie de nos nations africaines. Oui, jeune de ma cité, ils sont les plus concernées parce que c’est eux qui prennent les décisions de développement et c’est encore eux les premiers bénéficiaires de cette pourriture de situation. Jeunes de ma cité, tu sais que c’est seulement sous nos cieux en Afrique que quand un dirigeant tousse, il prend avion, quand il a mal à la tête, il prend avion, direction Val de Grâce, Hôpital d’ Oxford ou encore Hôpital militaire de Tel Aviv en Israél.
Jeune de ma cité, je ne vais pas remonter très loin pour te donner des exemples en parlant de Mobutu qui a traîné pendant des années son cancer de prostate en Europe, je ne vais te parler aussi de Houphouët qui avait connu le même sort, ni de Eyadema. Je vais juste te parler des cas récents pour attirer ton attention sur le désastre africain qui n’est pas prêt de s’arrêter.
Jeune de ma cité, il n’y a pas longtemps l’information a circulé que le président ADO est mort. Ses opposants en ont fait leurs choux gras. Mais il n’était pas mort, il était allé juste à côté faire regarder sa jambe qui lui faisait mal, par les spécialistes français de renom. On nous a parlé de sciatique. Jeune de ma cité, je ne suis pas contre ADO qui fait sa sciatique, c’est même normal à son âge. Mais ma question est de savoir, y a-t-il pas un spécialiste de sciatique dans ce grand pays africain, qu’est la Côte d’Ivoire ? Mais aussi depuis le vieux Eléphant pour lequel ADO fut l’éminent premier ministre, qu’est ce qu’ils ont pu faire pour doter la C.I d’hôpitaux dignes de nom pouvant traiter la sciatique ? Qu’est ce qu’ils ont pu faire pour former des médecins, infirmiers en diverses spécialités pour soulager la pauvre population de leur pays ? Jeune de ma cité tu comprends qu’ils n’ont rien fait, sinon, ce n’est pas une sciatique qui va conduire notre cher président, au frais, et ceci bien sûr aux frais de la princesse ivoirienne. Là bas à Paris, les éminents spécialistes n’ont pas prescrire autres choses, que notre ibuprofène et paracétamol, ce qu’on pouvait bien sûr prescrire au coin de rue à abobo ou adjamè.
Jeune de ma cité, un autre exemple est celui de notre Général- Pasteur. J’ai appris dans les informations qu’il a senti un malaise et comme ses pairs, il a prit la direction de Paris. Je n’ai rien contre le Général et je lui souhaite d’ailleurs prompte guérison. Mais dis moi jeune de ma cité, durant les 27 ans que le général a fait au pouvoir, passant de militaire-révolutionnaire au démocrate puis au pasteur, combien de briques a-t-il compléter au CNHU, que le Président Hubert Manga a pu construire ? Et pourtant le CNHU est au nez de la présidence, là où le général a fait ses années de règne. Dis moi jeune de ma cité, combien de nouvelles spécialités de pointe sont crées chez toi et chez moi. Le général aurait pu penser à ses vieux jours et créer de nombreux centres hospitaliers avec des matériels techniques de pointe et des spécialistes bien formés ; mais Jeunes de ma cité, hélas ! Les agents de santé sont mal payés, les locaux sont vétustes, les matériels sont rouillés et les malades qui ne peuvent pas prendre l’avion, c’est-à-dire toi et moi, sont laissés à l’abandon.
Jeunes de ma cité, je vais finir mes illustrations par l’algérien, qui à 76 ans, après avoir fait son AVC, disons simplement une crise, et un séjour toujours à paris, se positionne encore pour un quatrième mandat présidentiel. Il n’est plus capable de signer sa déclaration et de lire à haute voix, ce qu’il a écrit, mais il s’accroche au pouvoir. Durant ses 20 ans au pouvoir, s’il n’a pas pu faire confiance aux médecins algériens, pour sa santé, il y a problème. Pour traiter son AVC, il faut aller à Paris. Tu vois, jeune de ma cité, nos chefs d’Etat et autres dirigeants africains devaient avoir honte. Ils devaient avoir honte de ne pas se préoccuper de la santé de leur peuple, ils devaient avoir honte du fait qu’il n’y ait pas d’hôpitaux dans leurs différents pays pour leur calmer un mal de tête ou une diarrhée. Ils devaient avoir honte du regard que portent sur eux ces soi – disant éminents spécialistes occidentaux. Jeunes de ma cité, nos dirigeants doivent réfléchir et trouver des solutions aux problèmes de santé en Afrique, au lieu qu’à chaque fois de choisir la voie de la facilité : prendre avion et partir se mettre au frais. Ils peuvent par exemple au sein de la CEDEAO ; créer des pôles hospitaliers dans chaque pays : Le Bénin peut avoir un grand hôpital régional de Neurologie, le Sénégal, un grand hôpital régional de cancérologie, la Côte d’Ivoire peut avoir le Meilleur centre de prise en charge du diabète. Ainsi, avec les milliards détournés et les frais d’évacuation sanitaire, on peut régler le problème de santé à tous les niveaux et au sein de toute la population.
Jeune de ma cité, sais-tu que j’ai déjà vu des malades mourir faute d’un flacon de sérum, sais – tu que j’ai déjà vu des malades mourir de douleur parce que l’hôpital n’avait pas un produit qui calme la douleur ? Jeune de ma cité, si tu peux faire un tour, fais le au CHNU, ou dans le dispensaire de ton village pour voir ce que j’appelle la misère de la population. En ce moment pour une toux d’irritation, le président prend avion. C’est ça l’Afrique de l’inconscience au sommet de nos Etats
Jeune de ma cité, mais sais-tu aussi qu’il y a une chose qui me réjouit ? Même si on évacue le président, on ne pourra jamais évacuer toute sa famille, et aussi, quand une crise cardiaque arrive, il n’attend pas l’avion pour une évacuation sanitaire, c’est auto-auto, comme on le dit au quartier !
Jeune de ma cité, à la semaine prochaine !
Tkp


Chronique N°3 du 06-07-2013 : Jeunes de ma cité, Nelson Mandela, un exemple pour toi.

Jeune de ma cité, pendant un SIECLE, il a marqué son pays et le monde entier. Il est passé de l’étudiant activiste, rebelle, défenseur des droits de son peuple à vivre libre et heureux sur sa terre natale, au prisonnier le plus célèbre au MONDE, au président de la République, UNIQUE au monde, et au malade, actuellement le plus MEDIATISE, du monde et pourquoi pas, le MORT le plus ADULE au paradis. Déjà, j’entrevois que son arrivée au ciel, va perturber le protocole du Père Céleste. Il risque de ravir la vedette à St Pierre. Bref, Mandela, est un personnage ATYPIQUE au monde.
Jeune de ma cité, sois sûr et certain que Mandela, ne reviendra plus en vie, quelque soit les soins que les éminents médecins sud-africains, vont lui prodiguer. Son avance sur le chemin de l’au-delà, est plus grande que ce qu’il lui reste à faire, sous les cieux. Les autorités attendent juste le bon moment pour annoncer la nouvelle que tout le monde sait déjà.
Jeunes de ma cité, aussi déjà, je pourrais te dire, qu’ils seront nombreux, à son enterrement. Ils, ce sont les dirigeants de ce monde, les puissants, les chefs d’Etat, les décideurs. Ils viendront de tous les horizons et de nulle part, pour rendre un dernier hommage à cet personnage unique de l’histoire. Ils te diront que Mandela, est leur symbole, qu’il est l’exemple à suivre, qu’il s’est sacrifié pour la justice mondiale, le droit des peuples à vivre égaux et libres. Mais oses demander à un de ces chefs d’Etat : « Monsieur le Président, avec l’exemple que Mandela constitue pour vous, est- ce que vous êtes prêt, au nom de la tolérance que Mandela, a incarnée, à libérer les journalistes, enfermés dans votre pays ? » la réponse est sans équivoque ; il te répondra tout simplement ce qui suit : « jeune homme, on n’est pas là pour discuter des journalistes enfermés, on est là pour rendre hommage à un illustre fils de l’Afrique, un digne défenseur des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Après on verra ».Quel contraste ! Au moment où la presse est bâillonnée dans son pays et l’internet régulièrement censuré, il vient rendre hommage à un défenseur de la liberté d’expression ! Avec un peu de chance, tu ne feras plus partie des délégations officielles, sinon tu rejoins bonnement tes autres confrères derrière les barreaux. Est-ce l’exemple donné par Mandela ? Non !
Jeune de ma cité, tu verras aussi ce jour-là, des dirigeants qui tripatouillent la constitution de leur pays pour s’accrocher au pouvoir. Au moment où, l’exemple Mandela, dont ils se réclament, a quitté le pouvoir, malgré ses possibilités de rester davantage. Ils sont nombreux à s’accrocher au fauteuil présidentiel, à tout faire pour mourir au pouvoir, ou même à laisser le pouvoir à leur progéniture, genre passation clanique ou dynastique du pouvoir. Est –ce l’exemple donné par Mandela ? Non !
Jeune de ma cité, mais toi et moi, que faisons- nous de cet héritage ? Assez de critiquer les dirigeants et les chefs d’Etat. Voyons toi et moi, qu’avons –nous tirer de la vie de Mandela ? Sa tolérance, qu’en fais-tu ? Malgré ses vingt sept ans passés, en prison, voilà Mandela, tolérant envers ses bourreaux et n’a jamais demandé que justice soit faite à son endroit. Il est allé jusqu’à pardonner à ceux qui l’ont maltraité et torturé. Jeune de ma cité, es- tu tolérant dans ton petit coin de la cité ou tu es toujours dans l’ancien testament, oeil pour oeil, dent pour dent ? Mandela nous apprend que c’est seule la tolérance et le pardon, qui peuvent nous aider à travailler avec des gens qui ont des opinions différentes des nôtres. Jeunes de ma cité, tirons profit de notre diversité de pensée, et d’action pour construire notre cité.
Jeune de ma cité, Mandela, activiste, rebelle et défenseur des droits de son peuple, à vivre libre et heureux sur sa terre natale. Si Mandela a pu faire vingt sept ans en prison, c’est juste parce qu’il avait foi en ses idéaux et il était convaincu, d’être sur la bonne voie. Toi et moi, jeunes de ma cité, avons- nous des idéaux ? N’est-il pas temps, que nous cessions de nous voir dans les idéaux des autres
pour créer nos propres idéaux, nobles et justes, en lesquels nous aurions foi et pour lesquels, nous allons travailler ? Thomas SANKARA, un autre personnage atypique, du monde disait, si tu n’as pas un motif pour mourir, tu n’as pas de raison de vivre. Au moment, où, toute la communauté dite internationale, coopérait avec le régime d’apartheid de l’Afrique de Sud, Mandela était seul avec son petit groupe, à ramer à contre courant, à défendre bec et ongles, son point de vue. Jeune de ma cité, défends aussi bec et ongles, ton point de vue dans la cité, pour faire avancer celle-ci. Les idées préconçues, ne sont pas toujours les meilleures et le conformisme est nuisible à l’évolution.
Jeune de ma cité, Mandela, depuis les cellules closes de sa geôle, mettait sur papier ses pensées .Il écrivait des ouvrages, ses mémoires, il est même resté en prison pour faire des études et acquérir de nouveaux savoirs, bref, il s’est instruit, malgré son isolement. Mais toi, jeune de ma cité, homme libre, que fais –tu de ta liberté, que fais –tu de ton savoir ? Jeune de ma cité, faisons comme Mandela, écrivons, écrivons nos idées, nos pensées. Sais-tu, jeune de ma cité, que quand l’idée est transcrite sur papier, elle devient invention, et l’invention te fait entrée dans l’histoire, celle restreinte des inventeurs. Jeune de ma cité, laissons donc aux générations futures, nos écrits ? Faisons de notre Afrique, en plus du continent de l’oralité, celui de l’écriture, et tu sais, ce ne sera que du rattrapage, car tu n’es pas sans savoir que l’Afrique en plus d’être berceau de l’humanité est aussi celui de l’écriture.
Jeune de ma cité, Mandela, Président de la République, unique au monde. Au moment où le droit constitutionnel de son pays, l’autorisait à rempiler et à se présenter une deuxième fois, à sa propre succession à la tête de son pays, Mandela, a préféré, laisser le pouvoir. Un exemple élogieux de la gestion du pouvoir. Il s’est désintéressé de tous ses honneurs, de toute cette gloire terrestre que donne le pouvoir. Ne fais t-il pas bien de voir ses semblables à son service ; avant que tu ne tousse, on te tend le crachoir, avant que tu ne descendes de ta limousine, quelqu’un vient t’ouvrir la portière, quand on annonce ta venue dans une assemblée, à laquelle tu viens en retard, ou le dernier, tout le monde se lève pour t’acclamer. C’est la griserie du pouvoir. Mais jeune de ma cité, Mandela a abandonné tout cela pour donner l’unique exemple et se mettre au service de sa communauté d’une autre manière, le social.
Jeune de ma cité, toi qui est élu président de la République, nommé ministre, élu député, maire, conseiller villageois, ou tu es à n’importe quelle position, de la vie sociale et politique, Mandela t’apprend à ne pas t’accrocher au pouvoir. Il t’apprend, il m’apprend, il nous apprend que ce n’est pas en s’éternisant au pouvoir qu’on est plus utile à sa communauté. Toi, jeune de ma cité qui veut tripatouiller la constitution, ou qui veut te représenter une énième fois, regardes l’exemple de Mandela, ce prisonnier célèbre, ce président unique et bientôt ce mort le plus adulé au paradis, il te laisse une leçon : Que toute ta vie soit humble, au service de tes frères, de ta communauté, aussi désintéressée que possible. Le chemin de la gloire, est celui de la tolérance, du pardon et du dialogue. Et sous les cieux, il n’y a pas de gloire éternelle, seul Dieu est l’éternité.
Jeune de ma cité, à la semaine prochaine !
Tokpanou


Chronique N°8 : du 12/10/2013. Jeunes de ma cité, On en parle encore, morts de nouveaux immigrés africains au large de l’Italie.

Jeunes de ma cité, ces nouvelles nous choquent et ces nombreuses morts rejetés par la mer méditerranée te donnent le cauchemar. Nombreux sont nos frères, nos sœurs, cousins, cousines, neveux et nièces africains, qui décident au nom du désespoir, de prendre le large pour chercher l’el doraldo occidental.
Jeunes de ma cité, mais ils se font prendre au piège fatal des mers et des courants marins. Trop de morts, on en dénombre par fois des centaines, le drame récent de Lampédouza, ets encore frais dans nos mémoires. Jeunes de ma cité, tu es concerné, je suis concerné, nous sommes tous concernés. Mais à qui la faute, à qui incombe la responsabilité ? C’est facile, me dirais-tu ! certains vont accuser nos chefs d’Etat, qui ne font rien pour améliorer les conditions de vie de leur peuple. La preuve, au moment où l’Europe va au chevet de ces morts, pour faire médecin après lla mort, aucun chef d’Etat Africain, n’a osé pointer le nez, même faire lire un communiqué sur la question. Au contraire, ils se sont réunis à Addis Abéba, pour discuter du retrait de l’Afrique de la CPI. Ils craigent qu’après le PR kényan, ce ne soit un autree ami du club, donc très tôt, il faut mettre des balises ! Barvo
Jeunes de ma cité, d’autres pointeraient du doigt, l’Europe même et l’Occident entier. C’est vrai, quand vous faites une politique internationale d’exclusion, de dépouillement des richesses des autres, quand vous semez la guerre partout pour exploiter les richesses et appauvrir les démunis, vous devez vous attendre à ce que la faim pousse, les désespérés à vos portes : la richesse mondiale, doit se partager, surtout que le monde est devenu un village planétaire : tu ne mangeras pas pour que moi je reste affamé. Alors prépares toi à m’accueillir.
Jeunes de ma cité, quand les balles occidentales tuent des chefs d’état d’autres pays, en déstabilisant ceux- ci, pourquoi s’étonner maintenant du désastre. Au temps du guide KADHAFI, les ports libyens étaient sécurisés, alors que maintenant c’est une vanne ouverte à tous les trafics.
Jeunes de ma cité, et ces jeunes, valides qui connaissent le risque encouru, mais qui se permettent aussi de mettre leur vie en danger, que leur dis-tu ? Juste qu’il y a aussi des pauvres en occident, des malheureux croupissent sous des ponts européens, la Grèce manque de l’argent et le chômage augmente ailleurs. Donc le bonhieur, n’est pas toujours ce qu’il y a en occident. Restons chez nous et travaillons à quelque chose.
Jeunes de ma cité, nous avons accusé les negriers de la traite négrière, les colonisateurs de la colonisation, et maintenant qui allons –nous accuser quand c’est nous même qui montons dans ces bateaux de fortune ?
Jeunes de ma cité, à la semaine prochaine !
Tokpanou.


Chronique N°4 : Jeunes de ma cité, plus de cinq mille milliards de francs CFA pour la cité !

Jeunes de ma cité, la nouvelle est tombée au cours de la semaine. Le pari est remporté au-delà même des attentes. IL faut tirer chapeau au boss, car il a réussi l’exploit de mobiliser les investisseurs internationaux autour des enjeux de la cité, même si les grands patrons de la cité ont boycotté la table ronde, sûrement qu’ils voulaient une table rectangulaire dans la cité. Une fois encore félicitations au boss et à son équipe. On parle de plusieurs projets pour la cité, construire des infrastructures, construire la route des pêches, la route de l’élevage sans oublier la route de l’agriculture, tu vois ce que d’autres appellent la révolution verte.
Jeunes de ma cité, mais tu sais entre toi et moi que le problème n’est pas là. Le problème se trouve justement sur la façon dont ces milliards seront gérés. Déjà dans la cité, nous avons cessé de bouffer avec des cuillères et c’est avec des louches que nous bouffons. Tu te souviens de cette boutade de « dadjê » au cours de la campagne ? Oui « dadjê » avait reconnu publiquement qu’en leur temps c’est avec des cuillères qu’ils bouffaient, mais maintenant c’est à la louche que ceux qui sont là se servent. Tu vois jeunes de ma cité, si entre temps on n’a changé la louche pour utiliser les pelles de maçon, tu comprends que ces milliards vont vite se volatiliser ?
Jeunes de ma cité, dans un adage populaire de la cité, on dit souvent « qui vole un œuf volera un bœuf ». Mais tu sais très bien, que dans la cité, y a plus d’œufs, tout est déjà volé, et nous sommes passés aussi au vol des bœufs, et y a plus de bœufs, car tout est volé aussi, et maintenant, nous sommes aux éléphants blancs. Point n’est besoin, jeunes de ma cité de chercher loin pour trouver ces éléphants blancs. Va vers la capitale, au bord du fleuve, il se dresse là, tout géant et tout beau, paré de ces quatorze milliards de francs CFA et pourtant, les députés ont cédé leurs places aux reptiles et autres rats de brousse. Jeunes de ma cité, parcourt le pays et tu verras d’autres éléphants blancs dans lesquels plusieurs milliards sont engloutis.
Jeunes de ma cité, tu vois mon problème, c’est dans ces conditions que plus de cinq mille milliards de francs CFA sont promis pour la cité. Comment le boss va suivre cette gestion pour que dans quelques jours, on ne dit pas que la cousine de la belle mère de la tante du ministre a bénéficié d’une petite calotte pour son évacuation à Val de Grâce. Jeunes de ma cité, comment faire pour que les cinq mille milliards ne suivent pas les voies de la CENSAD pour laquelle la commission d’enquête parlementaire n’est pas encore arrivée à trouver les dessous.
Jeunes de ma cité, je ne voudrais pas parler de voler, mais comment faire pour que ces cinq mille milliards ne passent pas dans la main gauche, et ne pas impacter les projets retenus d’avance. Jeunes de ma cité, j’ai peur des passations de marché gré à gré, j’ai peur que ce soit des milliards pour les campagnes à venir. J’ai peur qu’on ne confie les marchés surfacturés aux copains de classe, aux amis de quartier qui vont faire couler lentement les fonds vers des caisses et des comptes out contrôle.
Jeunes de ma cité, c’est bien d’avoir des promesses de mobilisation de cinq mille milliards, mais c’est encore mieux que ces fonds participent intégralement à la réalisation des différents projets de développement. Si le boss a pu mobiliser tant de fonds, je suggère qu’il dispose d’un système performant de gestion desdits fonds, je suggère qu’il confie les fonds aux voleurs, car encore un adage de la cité, qui dit que « le voleur ne vole jamais ce qui lui est confié »
Jeunes de ma cité, ouvrons grandement donc les oreilles et les yeux pour voir comment les cinq mille milliards de francs CFA vont contribuer à l’émergence tant attendue de la cité, et la prospérité partagée espérée de tout cœur.
Jeunes de ma cité, à la semaine prochaine !
Tkp


Chronique N°3 : Jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul.

Jeune de ma cité bonjour !
Jeune de ma cité, notre monde actuel est marqué par de nombreuses incertitudes de toutes sortes. Sur le plan social, le tissu sociocommunautaire se déchire en plusieurs pans. Les valeurs sociales se dégradent et partout les vertus cèdent la place à l’immoral. Dans ce contexte de désarroi, tu penses que tu peux apporter ta pierre à la construction d’un édifice vertueux. Mais, tu as peur de vivre l’isolement et de te retrouver seul, comme sur un bateau en pleine dérive sur l’océan. Non jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul. Oui ne crains pas d’être seul, car ton projet social peut être l’ébauche d’une nouvelle situation de vie plus améliorée. Rappelles-toi que Jésus au début de sa mission salvatrice du monde fut seul. Il était seul et considéré par les siens comme un fou, un moins que rien. Ses compatriotes ne disaient-ils pas de lui, qu’il est le fils de Joseph le charpentier et que rien de bon, ne peut venir de Nazareth ? Et pourtant, Jésus n’avait pas eu peur, il n’a pas craint d’être seul. Néanmoins il a réussi sa mission, et ses échos continuent d’impacter le monde, encore 2014 ans après sa mort. Alors jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul.
Jeune de ma cité, sur le plan politique, c’est encore un autre désarroi. Les dirigeants ne portent plus l’espoir du peuple. Ils lui mentent, l’affament et se réjouissent entre eux de voir leur vilains plans de dépouillement réussir aux détriments de la prospérité partagée. Alors toi jeune de ma cité, tu souhaites proposer autre alternative pour ton peuple. Jeune de ma cité, tu estimes que la cité peut aller mieux, si chacun fait bien son travail et respecte le bien public. Mais tu as peur de porter haut tes idées, car tu te dis d’avance que tu serais seul. Non jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul. Rappelles- toi de Martin Luther King qui rêvait d’une Amériques meilleure où le Blanc respecterait le Noir, et le Noir en donnerait gré au Blanc. Oui jeune de ma cité, Martin Luther King rêvait seul, et n’a pas craint de se retrouver seul. Et 50 ans plus tard, après son célèbre discours de ‘’ I Have a dream’’, voilà toute l’Amérique et le monde entier, exprimer son respect à un grand leader Noir, venu du tréfonds d’un village perdu du Kenya .Alors jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul.
Jeune de ma cité, encore un trouble à ton niveau en ce qui concerne ta situation professionnelle. Tu es fauché, limogé de ton boulot. Oui je consens avec toi que c’est terrible de se retrouver du jour au lendemain sans travail et que les enfants te regardent comme des oisillons dans l’attente d’une pitance introuvable. Mais jeune de ma cité, vas-tu pleurnicher sur ton cas. Non tu te dis que tu peux faire quelque chose de ton cerveau et de tes bras. Oui tu peux construire un projet, mettre sur place une activité. C’est louable et c’est ce qu’il faut faire. Mais tu as peur de te retrouver seul et de faire faillite. Tu crains d’être seul et de subir une fois encore la honte. Non jeune de ma cité, tourne ton regard vers des autodidactes comme un certain Bill Gates. Il n’a pas craint d’être seul dans son idée d’offrir à l’humanité de nouveaux outils de travail et de développement. Et tu vois de nos jours les résultats. Jeune de ma cité, dis-toi que les meilleurs intelligents ne sont pas à l’université. Ils sont des gens comme toi.
Jeune de ma cité, que puis-je te dire encore ? Pense à un certain Thomas Sankara, qui n’a pas craint d’être seul dans le monde à porter son idée de révolution au Burkina Fasso. Et en quatre ans de gestion, il a amélioré les conditions sociales de vie de ses compatriotes.
Jeune de ma cité, pense à un certain Nelson Mandela, qui n’a pas craint de passer seul vingt-sept ans de sa vie dans sa cellule à poursuivre son idée de libération du peuple sud-africain. Jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul, car l’espoir est permis.
Oui jeune de ma cité, ne crains pas d’être seul, car les autres comprendront très tard, ce que tu as compris très tôt. Ayons juste l’audace d’oser. Courage !
A la semaine prochaine !
Tkp


Chronique N° 2, Jeune de ma cité, quelles sont les nouvelles de la grande cité, l’Afrique !

Jeune de ma cité, bonjour ! Quoi de neuf sur cette terre sacrée appelée l’Afrique ? C’est sûr que tu me diras rien, rien de bon ou de neuf, à attendre de cette partie du monde qui semble plonger davantage la tête sous l’eau. Et là tu auras raison ! Rien de bon, ni de nouveau !
Jeune de ma cité, tu connais depuis 20 ans la situation de la Somalie, pays sans Etat, les Shebab qui contrôlent le pays, tuent au nom d’Allah, commettent des attentats jusqu’au Kenya ! La Centrafrique, tu vois aussi ce qui s’y passe, CELEKA et ANTIBARAQUA, prennent la nation en otage ! Tu souhaites que je continue ? Oui, allons voir ce qui se passe en Lybie : les français et les occidentaux fuient le pays, après avoir y allumé un grand feu qui brûle tout sur son passage. C’est ça leur objectif, créé une nouvelle Somalie, en Afrique et comme toujours, ils ont réussi. Oui jeune de ma cité, quoi de neuf, dans la grande cité ? N’oublions pas Boko Aram. On comprend mieux maintenant pourquoi ils avaient kidnappé des femmes : les utiliser pour commettre des attentats suicide, on parle de kamikaze. Ils n’hésitent même pas à frapper hors du Nigéria, prenant en otage la femme du vice premier ministre camerounais. Jeune de ma cité, c’est ça les nouvelles sur le continent. Je laisse exprès le Mali pour ne pas trop tourner le couteau dans la plaie.
Jeune de ma cité, mais ce qui serait suicidaire que je laisse, c’est encore cette nouvelle épidémie, qui frappe le continent. Les spécialistes parlent de la FIEVRE HEMORRAGIQUE EBOLA : Ils aiment trop les gros mots, ces agents de santé ! C’est encore quoi cela ? L’Afrique n’a pas encore fini de régler le problème du paludisme, l’Afrique peine à résister au SIDA, les africains continuent à mourir de l’hépatite, la famine crève le ventre des enfants et voilà qu’ils sortent encore une autre maladie qu’ils disent plus grave et plus mortelle que le SIDA. Et c’est encore et toujours, ton continent, mon continent, notre continent, l’Afrique ! Qu’avons- nous fait pour mériter tous ces catastrophes sanitaires ?
Jeune de ma cité, laisse -moi te dire que le problème de la FIEVRE HEMORRAGIQUE EBOLA est vraiment préoccupant. Tu sais que pour le paludisme, c’est le moustique anophèle qui est le vecteur, pour le SIDA, ce que toi et moi connaissons le plus, c’est la voie des relations sexuelles. Mais dans le cas d’Ebola, pour être sincère avec toi, personne ne connaît encore totalement tous les modes de transmission. On sait que, en touchant le malade, même son cadavre, on peut être contaminé. On sait que, en touchant les sécrétions du malade, c’est-à-dire sa sueur, son urine, son rhume, on peut être contaminé. Même en touchant les habits portés par un malade d’Ebola, on peut attraper la maladie. Tu vois que cela devient compliqué pour toi et moi. Si je voyage avec un malade d’Ebola, quand je lui serre la main, ou même quand il meurt et je fais les rites d’enterrement, je peux aussi attraper la maladie. Jeune de ma cité, c’est très grave. Mais ce qu’il faut aussi savoir est que le virus voyage avec son porteur, il prend taxi, il prend bateau, il prend avion. Alors là, tu vois que personne n’est épargnée.
Jeune de ma cité, mais comment cette maladie se manifeste t-elle ? Le malade commence par faire la fièvre, son corps, est chaud, il commence à saigner : saigner de la bouche, saigner des gencives, saigner par l’anus, il peut vomir ou tousser du sang. IL devient subitement très fatigué, et vraiment malade. Jeune de ma cité, si quelqu’un présente ces signes dont je viens de parler, avertir rapidement le centre de santé le plus proche. Ces agents de santé vont faire quoi ? Ils doivent avertir leur hiérarchie, prendre des mesures de protection adaptée pour prendre en charge le malade. Quand je parle de mesure de protection adaptée, je ne parle pas des gans en latex, ou des bavettes qui ne protègent personne. Je parle d’une combinaison adaptée et certifiée par l’OMS.
Jeune de ma cité, ce qui est encore dommage dans cette FIEVRE HEMORRAGIQUE, est qu’elle tue aussi les agents de santé qui doivent s’occuper des malades : Le médecin qui est responsable de lutter contre la maladie en Sierra Leone est déjà mort de cette maladie. Elle fait donc peur, cette nouvelle maladie qui nous frappe encore dans nos conditions déjà précaire de pauvreté. Si les agents de santé meurent, qui va alors s’occuper des malades ?
Jeune de ma cité, c’est une longue histoire, si tu as besoin de comprendre plus cette maladie, pose tes questions à la suite de cette chronique, je me donne le devoir et l’obligation de te répondre en toute sincérité. Pour le moment, prends soin de toi, évite tous comportements à risque
Jeune de ma cité, tu vois que les nouvelles dans la grande cité, ne sont pas bonnes. Continuons la lutte, déjà que nos présidents sont à la Maison Blanche, aux USA pour discuter avec le grand frère. Vivement qu’ils reviennent avec des projets solides, que ceux qui veulent tripatouiller la constitution pour dormir au pouvoir, comprennent que ces périodes sont révolues.
Jeune de ma cité, à la semaine prochaine !
Tkp


Chronique N°01 du 13 Août 2014 : Jeune de ma cité, l’homme le plus puissant au monde n’est pas celui qu’on croit !

Jeune de ma cité, bonjour. Les vacances continuent ici sous nos cieux.Pour ceux qui reprennent le service, courage et nous autres continuons à parler actualités.
Jeune de ma cité, regarde autour de toi et tu verras très bien ce qui fait l’actualité : les guerres ! Est- ce utile que je te rappelle que les obus tombent sur la Palestine, voudrais-tu que je te rappelle que la Syrie brûle toujours et que la Lybie s’enfonce dans le chaos ? Jeune de ma cité, tu es fatigué d’entendre parler tout le temps de pro russes et des ukrainiens qui se battent pour défendre, vraiment je ne sais quoi. On parle d’auto détermination et de souveraineté. Hélas, les tensions n’épargnent aucune contrée de la terre. Oui jeune de ma cité, au nom d’Allah ; le Miséricordieux et le Patient, les extrémistes de l’Eat Islamique décapite des journalistes et imposent leur vision d’Allah à tout le monde : Au non d’Allah il faut décapiter ! Quel Dieu, Quel contraste !
Jeune de ma cité, mais au-delà de cette guerre de violence que les télévisions ne cessent de nous inonder par le biais de nos écrans, existent d’autres guerres comme celles dites économiques, celles du trafic de l’influence. Cette guerre sourdine nous rappelle bien, la période de la guerre froide.
Jeune de ma cité à travers ces guerres souterraines, on entend souvent des sanctions économiques européennes et américaines à l’endroit des collaborateurs du président russe Vladmir Pouchine. Mais jeune de ma cité, jusque-là, aucune sanction orientée directement sur le président russe, qui serait au cœur de cette crise internationale. Jeune de ma cité, on interdit aux collaborateurs du président russe de voyager, on gèle leurs comptes bancaires. Mais personne n’ose toucher à un franc du président russe. Quelle hypocrisie de la part de notre forte communauté internationale.
Jeune de ma cité, depuis trois ans, la Syrie brûle et le président Bachar Al Assad, a franchi y a longtemps, la ligne rouge. Mais là encore personne n’a osé broncher, même pas le président Obama, qui a longtemps menacé de frapper la Syrie. Qui va oser frapper quand la Russie s’y oppose. Notre ami Hollande ne peut même pas lever son petit pouce français : Jeune de ma cité, tu vois que le plus puissant n’est pas celui que l’on croit. Oui jeune de ma cité, il n’ a pas fallu trop de tergiversations pour lancer un mandat d’arrêt international contre le président soudanais. Mais qui oserait lancer un mandat d’interpellation contre Vladmir Pouchine pour son soutien aux séparatistes ukrainiens : Personne, car le puissant n’est pas celui qu’on croit.
Jeune de ma cité, c’est ainsi va la vie : La démocratie du plus fort est toujours la meilleure. Vladmir Pouchine impose sa vision géo-politique du monde à toute la communauté internationale et personne n’ose le défier. C’est ça la puissance d’un homme fort. Vladmir Pouchine tient l’Europe par le ventre et par le gaz. Il ferme les vannes du gaz et voilà toute l’Europe mourir de fraîcheur. Il annule les accords économiques et voilà la disette décimer l’Europe.
Oui jeune de ma cité, tu sais qu’avant de prendre n’importe quelle décision, Obama doit prendre l’avis du sénat américain, qui décide. Alors que pour prendre les mêmes décisions, Poutine a déjà l’accord incontestable de la chambre basse. C’est ça l’homme fort. Pas trop de discours, mais des actes qui s’imposent à tous, même à ceux qui se disent gendarmes du monde.
Jeune de ma cité, tu vois que l’homme fort du monde n’est pas celui qu’on croit. J’imagine le monde sans un incontournable comme Vladmir Pouchine. Les Américains nous auraient fait ce qu’ils veulent, mais heureusement qu’il a un petit quelque part qui contrebalance le poids des décisions !
Jeune de ma cité, ayons l’audace d’oser comme ceux qui s’opposent à l’idée d’une seule vision unilatérale de la gestion mondiale.
Jeune de ma cité à la semaine prochaine !


Mon village, mon beau village, c’est le village de l’eau, mon village c’est Tôgnon

IMG-20150615-WA0010[1]Qu’il est gai de voguer sur le lac « Tôgnon », quand le temps est serein, fredonnant un refrain. Sur l’eau calme et limpide la barque va très vite, un soleil éclatant apparaît au levant. Les pêcheurs enjôlés déploient leur filet, entonnent des chansons et capturent des poissons. Un charmant paysage se voit depuis le large, une verte cité encadre le lac « Tôgnon ». Plusieurs arbres fruitiers, palmiers et cocotiers forment un grand royaume qu’ils couvrent de leur dôme. Au loin l’eau partout calme, disparaît rame par rame, on entend plus ses bruits, ils semblent bien nous fuir. Le rivage opposé semble nous espérer, les berges par leur bruit semblent nous accueillir. Dans mon village, tout s’organise sur l’eau. Entre l’eau et les habitants, c’est une véritable union sacrée, que la crue même n’arrive pas à briser, car ici, on est respectueux des alliances, mieux on sait qu’on se marie surtout pour le pire. Ma cité couvre une superficie de 218Km2, avec six agglomérations lacustres où vivent 80.000 âmes. Cité de rêves et d’évasion, où les habitants savent joindre l’utile à l’agréable, des infrastructures d’hébergement sont aménagées pour accueillir des visiteurs et autres touristes passionnés de l’eau et des plaisirs qu’offre cette berceuse hydrique. Pour les activités commerciales, il existe un marché. Au lieu d’être un marché classique, il s’agit d’un marché flottant, sur l’eau, où on trouve de tout pour la cuisine locale. Les marchands et marchandes installent leurs étalages dans des pirogues. Les acheteurs, aussi dans leur pirogue, discutent les prix, échangent les produits, achètent et s’en vont encore par leur pirogue. Quand l’horizon engloutit le soleil et que la nuit couvre de son voile obscur le village, les amoureux se glissent dans le couloir qui est le leur, pour se passer des mots doux : c’est la rue des amoureux, la seule dans le pays. Les jours de fête, dès les premiers chants de coq, les tambours tirent les villageois de leur sommeil. Ils se réveillent vite, plient leur natte et se préparent pour la fête du village. Dans les cuisines, les femmes s’affairent, certains de nos coqs ne chanteront plus jamais, et les vins de palme remplissent les jarres. Personne ne boira ce jour l’eau du lac. Le soir donc, tout le monde se dirige vers la place publique où les groupes folkloriques vont faire des prestations et le groupe le plus talentueux sera primé par les autorités du village. Le jour de la fête, la plus solennelle, est celle dédiée au génie protecteur du village, le génie « Tolègba2». Ce génie est célébré tous les 10 Janvier de chaque année. La légende raconte, que le génie protecteur du village, avait protégé nos aïeux des razzias du roi « Mèhoutô3. » Ce roi organisait chaque année des razzias pour alimenter le commerce des esclaves. Ainsi, un jour le génie aurait provoqué unChez moi, c’est le village lacustre de Tôgnon1. Qu’il est gai de voguer sur le lac « Tôgnon », quand le temps est serein, fredonnant un refrain. Sur l’eau calme et limpide la barque va très vite, un soleil éclatant apparaît au levant. Les pêcheurs enjôlés déploient leur filet, entonnent des chansons et capturent des poissons. Un charmant paysage se voit depuis le large, une verte cité encadre le lac « Tôgnon ». Plusieurs arbres fruitiers, palmiers et cocotiers forment un grand royaume qu’ils couvrent de leur dôme. Au loin l’eau partout calme, disparaît rame par rame, on entend plus ses bruits, ils semblent bien nous fuir. Le rivage opposé semble nous espérer, les berges par leur bruit semblent nous accueillir. Dans mon village, tout s’organise sur l’eau. Entre l’eau et les habitants, c’est une véritable union sacrée, que la crue même n’arrive pas à briser, car ici, on est respectueux des alliances, mieux on sait qu’on se marie surtout pour le pire.rps20150624_075926[1]Ma cité couvre une superficie de 218Km2, avec six agglomérations lacustres où vivent 80.000 âmes. Cité de rêves et d’évasion, où les habitants savent joindre l’utile à l’agréable, des infrastructures d’hébergement sont aménagées pour accueillir des visiteurs et autres touristes passionnés de l’eau et des plaisirs qu’offre cette berceuse hydrique. Pour les activités commerciales, il existe un marché. Au lieu d’être un marché classique, il s’agit d’un marché flottant, sur l’eau, où on trouve de tout pour la cuisine locale. Les marchands et marchandes installent leurs étalages dans des pirogues. Les acheteurs, aussi dans leur pirogue, discutent les prix, échangent les produits, achètent et s’en vont encore par leur pirogue. Quand l’horizon engloutit le soleil et que la nuit couvre de son voile obscur le village, les amoureux se glissent dans le couloir qui est le leur, pour se passer des mots doux : c’est la rue des amoureux, la seule dans le pays. Les jours de fête, dès les premiers chants de coq, les tambours tirent les villageois de leur sommeil. Ils se réveillent vite, plient leur natte et se préparent pour la fête du village. Dans les cuisines, les femmes s’affairent, certains de nos coqs ne chanteront plus jamais, et les vins de palme remplissent les jarres. Personne ne boira ce jour l’eau du lac. Le soir donc, tout le monde se dirige vers la place publique où les groupes folkloriques vont faire des prestations et le groupe le plus talentueux sera primé par les autorités du village. Le jour de la fête, la plus solennelle, est celle dédiée au génie protecteur du village, le génie « Tolègba2». Ce génie est célébré tous les 10 Janvier de chaque année. La légende raconte, que le génie protecteur du village, avait protégé nos aïeux des razzias du roi « Mèhoutô3. » Ce roi organisait chaque année des razzias pour alimenter le commerce des esclaves. Ainsi, un jour le génie aurait provoqué une grande montée des eaux, engloutissant toute l’armée du roi guerrier. Depuis ce jour, le village « Tôgnon », vit son calme, jusqu’à présent. Ainsi, tous les 10 Janvier de chaque année, tous les fils et filles du village qui vivent dans les autres contrées, dans les villes et même au-delà des mers, sacrifient à la tradition de célébrer la paix , de participer aux réjouissances populaires, mais surtout d’aller dans la forêt sacrée, faire des sacrifices rituels pour solliciter la clémence et la protection du génie « Tolègba ». Personne n’aime se fait conter l’événement annuel. Mon village Tôgnon, est le plus beau village. Loin de mon village, j’en ai toujours la nostalgie, pressé que les grandes vacances arrivent pour que j’y aille me mêler à la vie communautaire lacustre : la vie sur l’eau, dans l’eau, par l’eau et pour l’eau.