Tungali


Mes réflexions sur l’École Africaine de la Gouvernance de l’Internet 2016

Publication originale sur le site APC.org

C’était une bonne nouvelle.

Oui, je reconnais en avoir eu assez tout au long de cette année, mais ça m’a fait du bien d’avoir été sélectionné pour prendre part à la 4e édition de cette école, qui permet aux acteurs Africains d’en apprendre de manière approfondie sur ce sujet.

Selon les organisateurs, pour un total d’environ 700 personnes qui ont postulé, seulement près de 42 ont été sélectionnés sur tout le continent Africain. Dans ce blog, je raconte un tout peu ce que je retiens de cette session de formation. Je vais utiliser l’acronyme AfriSIG 2016 qui veut dire en Anglais, African School on Internet Governance, édition 2016.

1. Le cours en ligne

Avant d’aller à Durban pour la partie résidentielle du cours, il nous avait été proposé de prendre un cours en ligne (Introduction à la gouvernance de l’Internet) pendant 3 semaines avec Diplo Foundation, l’une des grandes organisations spécialisées dans les cours en ligne sur la gouvernance de l’Internet et la diplomatie. J’avais déjà pris en 2012 le même cours mais j’ai accepté de le refaire pour rafraîchir ma mémoire avant la séance résidentielle. Et c’était important de déjà rencontrer les participants de manière virtuelle.

2. La session résidentielle à Durban

Je suis arrivé à Durban, le dimanche 9 octobre dans l’après-midi.

Ce fut un plaisir de voir face à face les personnes avec lesquels on a été en contact de manière virtuelle lors du cours en ligne. C’étaient les collègues de classe avec qui je devais passer près de 10 jours. Tout cela c’est la force de l’Internet.

Beaucoup d’activités étaient planifiées pendant notre séjour, allant des classes formelles pendant 5 jours ensuite la participation au Forum Africain sur la Gouvernance de l’Internet (la 5e édition). Je vais mentionner quelques points qui m’ont marqué tout au long du programme.

Une vue sur les sessions

Les sessions étaient variées et diverses, touchant tous les aspects de la gouvernance de l’Internet allant des questions sur la cyber sécurité, les droits de l’homme sur Internet, les questions de vie privée et protection des données personnelles ; aux questions beaucoup plus techniques comme le Système des noms de domaines (Domain Name System), les infrastructures de base comme l’adressage IP et la nécessité de passer de l’adressage IPv4 a IPv6 ; un aperçu sur l’état de l’Internet en Afrique (pénétration, les défis et les opportunités), la compréhension sur les différents acteurs ou parties prenantes dans la Gouvernance de l’Internet (la société civile, le gouvernement, la communauté technique, les universités, les médias, le secteur privé, etc.) et leurs responsabilités.

Ce sont autant de questions qui ont été soulevées par les différents formateurs venus de tous les coins de l’Afrique (et du monde) et représentant les diverses organisations œuvrant dans le domaine en Afrique et dans le monde.

Trois sujets particuliers ont attiré mon attention :

– Les coupures de l’Internet (connus en Anglais comme « Internet shutdowns)

Ce sujet a conduit à beaucoup d’échange et d’interactions entre les participants et les formateurs. Ces discussions montraient combien ce sujet est intéressant et touche beaucoup de pays africains actuellement, des situations pendant lesquelles les gouvernements décident de couper Internet et/ou certaines applications pour des raisons qui ne sont pas toujours claires. Et dans tous les pays comme la RDC, le Burundi, l’Ouganda, l’Éthiopie etc. où ceci a été observé, la raison de « sécurité d’Etat » a toujours été avancée.

Ce sujet est très important pour moi car j’ai conduit une recherche similaire intitulée : « State of Internet Freedoms in DRC » dont le rapport est déjà publié par CIPESA.

– Le processus « multi acteurs » dans la gouvernance de l’Internet (ou Internet multistakeholderism process)

Le Forum sur la Gouvernance de l’Internet (IGF) est construit sur le principe qu’il doit réunir annuellement pour discuter/échanger les différents acteurs impliqués dans les questions touchant les technologies de l’Information et de la communication (TIC) et particulièrement l’Internet. Ces acteurs (les plus important étant ceux qui représentent la société civile, le gouvernement, le secteur privé, les académiciens, la communauté technique) viennent et discutent en se considérant comme égaux, aboutissant à des recommandations acceptées par tout le monde (du moins la majorité dans les cas extrêmes).

Le sujet de débat était : Ce modèle marche-t-il toujours bien comme on le prétend ou le veut ? La plupart de gens reconnaissent que certains acteurs (dont le Gouvernement, principalement) veut prendre le dessus sur les décisions car il s’est toujours considéré comme supérieur, ayant l’autorité politique. Parmi les participants, certains étaient de l’avis que ce « processus multi acteurs » marche déjà bien mais il y a beaucoup d’efforts à faire pour que les différents acteurs se sentent tous sur le même pied d’égalité.

– Les thématiques techniques

Je me considère personnellement comme un acteur de la société civile car je n’ai pas de base technique en Informatique. Mais ayant été dans cette sphère des technologies et de la gouvernance de l’Internet depuis plus de 4 ans, je suis de plus en plus en contact avec les termes techniques, ce qui améliore mes connaissances dans ce domaine.

Mais je dois avouer que lorsque les discussions étaient profondes, je me perdais facilement et ça me faisait mal aux nerfs. Je dois encore faire beaucoup d’efforts et développer ma compréhension dans ce domaine. Je suis déjà heureux d’avoir été sélectionné pour participer à la réunion AFRINIC 25 , où je vais en apprendre plus sur les ressources critiques de l’Internet.

En Conclusion,

J’ai eu à prendre plusieurs sessions de formation, à participer à plusieurs conférences et dans différents domaines allant du leadership à la gouvernance de l’Internet. Ce qui me marque le plus dans toutes ces réunions, c’est l’impact qu’ont les personnes que je rencontre sur ma vie.

Les participants à AfriSIG 2016 sont en majorité jeunes. Certains comme moi sont dans ce domaine depuis plus de 5 ans, d’autres n’avaient jamais entendu parler de la Gouvernance de l’Internet jusqu’au jour où ils ont postulé pour cette classe. Nous constituons ceux qui vont prendre la relève demain dans ce domaine, quoi que nous sommes déjà des acteurs aujourd’hui.


Arsène Tungali pose 3 questions au Dr Denis Mukwege à Panzi

Depuis le 31 décembre, les médecins et staff de l’Hôpital Général de référence de Panzi (à Bukavu dans le Sud Kivu) sont en sit-in pour réclamer justice contre la décision de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui leur réclame l’Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) sur leurs salaires, entrainant le blocage du compte bancaire de cette institution de santé.

Lire aussi: RDC: le personnel de l’hôpital Panzi du Dr Mukwege dénonce une mesure discriminatoire

Dans une conférence de presse animée ce matin par le Docteur Denis Mukwege, Médecin Directeur de cette institution de santé qui s’inscrit sur la liste des « structures intégrées dans le système de santé primaire de la province du Sud Kivu », le Prix Sakharov 2014 du Parlement Européen dénonce une mesure discriminatoire à l’égard l’hôpital de Panzi, la seule structure sujette à ces taxes dans la Province et même sur tout le pays (500 hôpitaux du même statut répertoriés mais non touchés).

Denis Mukwege a informé la presse que les agents de l’hôpital étant des agents de l’Etat, leurs salaires, payés par l’Etat Congolais, connaissent la retenue à la source de ces IPR par le Ministère des Finances ; la DGI n’a pas raison de leur demander de payer 650.000$ (Six cents cinquante mille dollars américains) comme impôts pour l’année 2014. Ils ont déposé une plainte à la Justice, aucune suite n’a encore été réservée à leur requête.

D’abord, fustige Dr Dénis, c’est une somme colossale et injuste qui ne devrait pas être demandée à une structure qui soigne entre 3000 et 3600 femmes victimes des violences sexuelles chaque année et dont celles atteintes par les IST et VIH SIDA sont traités gratuitement. Il se demande d’où proviendrait tout cet argent.

L’hôpital est menacé de fermeture car son compte bancaire est bloqué, les agents n’ont pas touché leurs primes, impossible de faire l’approvisionnement en matériels de santé. D’aucuns pense que c’est une stratégie de certaines autorités du pays de le faire taire, suite à ses récentes allégations au Parlement Européen. Panzi et Mukwege lui-même étant devenus une vitrine d’information internationale.

Après la conférence de presse, le Dr Denis Mukwege m’a accordé un entretien privé où je lui ai posé, pour mes lecteurs, 3 questions. Voici le condensé de l’entretien.

Arsène : Pourquoi vous faites ce que vous faites ?

Mukwege : Je le fais parce que je suis humain, mon humanité se justifie par l’humanité de l’autre. Ma vie a de la valeur lorsque l’autre vit, je me bats pour les vulnérables (les femmes victimes de viol et violences sexuelles, ndlr) puisque je considère que ma vie a de la valeur si ces vulnérables peuvent également vivre.

Quelles sont les préalables pour que les violences sexuelles cessent en RDC?

Il faut qu’on arrête ce déni complet des autorités Congolaises. Il faut qu’ils prennent leurs responsabilités. La cause de ces violences sexuelles a ses racines, on ne doit pas continuer à faire un traitement des conséquences, il faut traiter la cause. Pour y arriver, ce n’est pas un médecin d’un hôpital qui va le faire, ce sont les autorités qui doivent avoir une politique cohérente afin que l’on sache qui est en train de violer, pourquoi il viole et comment on peut le stopper. Bref, il faut lutter contre l’impunité.

L’impunité est-elle la cause des violences sexuelles ?

La cause c’est la guerre, celle qui a utilisé le viol comme une arme. Toutes ces personnes qui ont utilisé le viol comme une arme de guerre ont d’abord subi un lavage de cerveau afin de commettre ce qu’ils ont commis. Ces gens ont ensuite été injectés dans la société sans qu’il y ait un préalable traitement pour les rendre utiles à cette communauté.

Ce sont ces personnes qui continuent à commettre ces violences horribles à l’égard de la femme Congolaise, impuissante.

Ce n’est pas une question qui peut se résoudre par un médecin, c’est plutôt l’Etat qui a la responsabilité de protéger sa population ; je le fais juste par amour et par humanité. Ceux qui ont commis ces viols sans être poursuivis, continueront à le faire comme si cela ne causait aucun dommage.

A la question de Qui peut vous stopper ? Le célèbre Dr Denis Mukwege, qu’on surnomme affectueusement, « l’homme qui répare les femmes », a rapidement répondu par un « PERSONNE » ferme sans donner plus de commentaires. Pour dire que personne ne peut le stopper.


Lu pour vous: 20 précieux conseils à propos du mariage

happy-couple-1Voici 20 conseils empreints de sagesse à propos du mariage. Ils ont été écrits par un homme récemment divorcé. Normalement, on serait tenté de penser qu’un homme tout juste divorcé n’est peut-être pas la meilleure personne qui soit pour donner des conseils pour être un bon mari… Mais cet homme est justement passé à travers assez d’épreuves pour savoir ce qui est important et les efforts qui valent la peine d’être fournis:

DES CONSEILS À PROPOS DU MARIAGE QUE J’AURAIS AIMÉ QUE L’ON ME DONNE PLUS TÔT:

Vous vous en doutez, je ne suis pas un conseiller matrimonial, ni un expert dans les relations amoureuses. Mais ayant tout juste divorcé cette semaine, j’ai une certaine perspective des choses que je regrette de ne pas avoir fait différemment :
Après avoir perdu la femme que j’aimais, et avoir détruit un mariage de 16 ans, voici les conseils que j’aurais aimé recevoir quelques années plus tôt…

– Gerald Rogers

1. Ne jamais vous arrêter de lui faire la cour. Être un éternel amant.

Ne prenez JAMAIS la femme que vous avez comme une chose acquise. Quand vous avez demandé sa main, vous avez promis une chose : Être cet homme qui avait conquis son coeur, et qui saura le protéger et le garder à tout prix. C’est le trésor le plus important, le plus sacré que vous aurez jamais entre vos mains. Elle vous a CHOISI. N’oubliez jamais cela, et ne soyez jamais indolent et laxiste dans votre amour.

2. Protégez votre propre coeur.

Tout comme vous avez prêté le serment d’être le gardien de son coeur, vous devrez vous occuper du votre avec la même vigilance, les mêmes égards. Aimez vous vous-même, aimez le monde qui vous entoure, mais gardez ce petit espace dans votre coeur dans lequel personne, à l’exception de votre femme, ne pourra rentrer. Gardez ce petit espace toujours prêt à la recevoir, invitez-la à y entrer tous les jours, mais défendez-en l’entrée car personne d’autre ne doit y accéder.

3. Retombez amoureux, encore et encore.

Les gens changent, en permanence. Vous ne serez plus les mêmes personnes que vous étiez lorsque vous vous êtes mariés, et dans cinq ans, vous ne serez plus les mêmes personnes que celles que vous êtes aujourd’hui. Le changement est inéluctable, et c’est pour cela que vous devrez vous choisir l’un et l’autre une nouvelle fois chaque jour. Elle n’est PAS obligée de rester avec vous, et si vous ne faites pas attention, vous pouvez la perdre et ne plus jamais pouvoir rattraper votre erreur. Le combat pour conquérir son coeur est un combat de chaque instant.

4. Voyez toujours son meilleur côté.

Concentrez vous sur les choses que vous aimez. Lisez la suite


#BringBackOurGirls, la liste des 180 filles kidnappées au Nigeria

Des femmes a Surrey, Canada réunies ce matin sous l'initiative de SheLovesMag pour prier pour ces familles affectées.
Des femmes a Surrey, Canada réunies ce matin sous l’initiative de SheLovesMag pour prier pour ces familles affectées.

Le 15 avril 2014 à 11 h 45 au Nigeria des jeunes filles d’une école ont été kidnappées par des personnes non identifiées. Plus tard, le groupe criminel Boko Haram, par une vidéo a déclaré avoir commis le kidnapping en menaçant de les ‘vendre et les marier par la force’.

Plusieurs individus, allant des célébrités de la musique ou du cinéma aux politiciens du monde entier ont exprimé leur solidarité avec les familles de ces jeunes filles et toute la nation nigériane. Sur les médias sociaux, ce sont des photos avec le signe #BringBackOurGirls qui sont postées chaque minute.

Voici la liste des 180 jeunes filles qui a été publiée sur le site The Nation où la communauté chrétienne nigériane demande que des prières soient faites pour ces jeunes filles, car le plus grand nombre d’entre elles sont chrétiennes.

1. Deborah Abge
2. Awa Abge
3. Hauwa Yirma
4. Asabe Manu
5. Mwa Malam pogu
6. Patiant Dzakwa
7. Saraya Mal. Stover
8. Mary Dauda
9. Gloria Mainta
10. Hanatu Ishaku
11. Gloria Dama
12. Tabitha Pogu
13. Maifa Dama
14. Ruth kollo
15. Esther Usman
16. Awa James
17. Anthonia Yahonna
18. Kume Mutah
19. Aisha Ezekial
20. Nguba Buba
21. Kwanta Simon
22. Kummai Aboku
23. Esther Markus
24. Hana Stephen
25. Rifkatu Amos
26. Rebecca Mallum
27. Blessing Abana
28. Ladi Wadai
29. Tabitha Hyelampa
30. Ruth Ngladar
31. Safiya Abdu
32. Na’omi Yahonna
33. Solomi Titus
34. Rhoda John
35. Rebecca Kabu
36. Christy Yahi
37. Rebecca Luka
38. Laraba John
39 Saratu Markus
40. Mary Usman
41 Debora Yahonna
42. Naomi Zakaria
43 Hanatu Musa
44. Hauwa Tella
45. Juliana Yakubu
46. Suzana Yakubu
47. Saraya Paul
48. Jummai Paul
49. Mary Sule
50. Jummai John
51. Yanke Shittima
52. Muli Waligam
53. Fatima Tabji
54. Eli Joseph
55. Saratu Emmanuel
56. Deborah Peter
57. Rahila Bitrus
58. Luggwa Sanda
59. Kauna Lalai
60. Lydia Emmar
61. Laraba Maman
62. Hauwa Isuwa
63. Confort Habila
64. Hauwa Abdu
65. Hauwa Balti
66. Yana Joshua
67. Laraba Paul
68. Saraya Amos
69. Glory Yaga
70. Na’omi Bitrus
71. Godiya Bitrus
72. Awa Bitrus
73. Na’omi Luka
74. Maryamu Lawan
75. Tabitha Silas
76. Mary Yahona
77. Ladi Joel
78. Rejoice Sanki
79. Luggwa Samuel
80. Comfort Amos
81. Saraya Samuel
82. Sicker Abdul
83. Talata Daniel
84. Rejoice Musa
85. Deborah Abari
86. Salomi Pogu
87. Mary Amor
88. Ruth Joshua
89. Esther John
90. Esther Ayuba
91. Maryamu Yakubu
91. Zara Ishaku
93. Maryamu Wavi
94. Lydia Habila
95. Laraba Yahonna
96. Na’omi Bitrus
97. Rahila Yahanna
98. Ruth Lawan
99. Ladi Paul
100. Mary Paul
101. Esther Joshua
102. Helen Musa
103. Margret Watsai
104. Deborah Jafaru
105. Filo Dauda
106. Febi Haruna
107. Ruth Ishaku
108. Racheal Nkeki
109. Rifkatu Soloman
110. Mairama yahaya
111. Saratu Dauda
112. Jinkai Yama
113. Margret Shettima
114. Yana yidau
115. Grace Paul
116. Amina Ali
117. Palmata Musa
118. Awagana Musa
119. Pindar Nuhu
120. Yana Pogu
121. Saraya Musa
122. Hauwa Joseph
123. Hauwa kwakwi
125. Hauwa Musa
126. Maryamu Musa
127. Maimuna Usman
128. Rebeca Joseph
129. Liyatu Habitu
130. Rifkatu Yakubu
131. Naomi Philimon
132. Deborah Abbas
133. Ladi Ibrahim
134. Asabe Ali
135. Maryamu Bulama
136. Ruth Amos
137. Mary Ali
138. Abigail Bukar
139. Deborah Amos
140. Saraya Yanga
141. Kauna Luka
142. Christiana Bitrus
143. Yana Bukar
144. Hauwa peter
145. Hadiza Yakubu
146. Lydia Simon
147. Ruth Bitrus
148. Mary Yakubu
149. Lugwa Mutah
150 . Muwa Daniel
151. Hanatu Nuhu
152. Monica Enoch
153. Margret Yama
154. Docas yakubu
155. Rhoda peter
156. Rifkatu Galang
157. Saratu Ayuba
158. Naomi Adamu
159. Hauwa Ishaya
160. Rahap Ibrahim
162. Deborah Soloman
163. Hauwa Mutah
164. Hauwa Takai
165. Serah Samuel

Les filles musulmanes :
166. Aishatu Musa
167. Aishatu Grema
168. Hauwa Nkeki
169. Hamsatu Abubakar
170. Mairama Abubakar
171 Hauwa Wule
172. Ihyi Abdu
173. Hasana Adamu
174. Rakiya Kwamtah
175. Halima Gamba
176. Aisha Lawan
177. Kabu Malla
178. Yayi Abana
179. Falta Lawan
180. Kwadugu Manu

 A lire dans la presse sur la même thématique :

Nigeria :  8 nouvelles filles probablement enlevées par Boko Haram

Nigeria – Boko Haram : « J’ai enlevé vos filles. Elles seront traitées en esclaves »

L’enfer des 200 lycéennes enlevées au Nigeria

Nigeria : aide internationale pour retrouver les lycéennes enlevées par Boko Haram

Nigeria : des centaines de villageois tués par Boko Haram


Goma : ‘L’œil de l’Economiste’ se veut « Lutter contre la pauvreté au travers de l’information »

Avant d’y arriver… je vous préviens : ce blog est long, mais je vous encourage à le finir !

Ma stratégie pour 2014 : partager avec la jeune génération à Goma mes expériences, les coacher et faciliter le networking pour les aider à aller de l’avant, plus loin que là où je suis arrivé personnellement. Cette ambition s’est tracée depuis 2013 et a commencé par l’organisation d’un forum privilégié des leaders. Le nom est original car l’idée est originale et unique en son genre à Goma : Mabingwa Forum dont la première édition s’est tenue du 6 au 8 décembre 2014. Les photos sont déjà disponibles en attendant le rapport final. La prochaine édition se tient du 5 au 7 décembre 2014.

Dans cette perspective, j’ai rencontré un groupe de jeunes intéressants cet après-midi. Des jeunes qui se veulent combattre la pauvreté d’une manière un peu plus particulière. L’idée est originale, comme le souligne Nathan, l’un des responsables de l’ERE (Espace de Recherche pour Economistes) :

« L’une des missions de l’ERE est de réduire la pauvreté dans le chef de la jeunesse en leur donnant du gout à l’entrepreneuriat. Nous ciblons en premier les jeunes étudiants qui doivent créer de l’emploi et non chercher à en avoir comme fait tout le monde et qui, malheureusement finissent pas ne rien avoir du tout », dit-il, avec un sourire mélangé à de la mélancolie.

Nathan avec un groupe de 5 personnes, tous étudiants, entre 20 et 25 ans, ont crée ERE en 2010 qui, entre autres activités, organise des conférences à l’Université de Goma et où différents intervenants parlent des sujets à caractère économique. Le souci est d’aider la crème intellectuelle à comprendre comment elle peut créer de l’emploi et survivre dans un environnement où y avoir accès n’est pas donné à tout le monde.

Euh,… pourquoi me voir ?

Nathan m’a appelé hier et a insisté qu’on se voie car il avait besoin de me parler de leur nouveau produit, une nouvelle initiative dans le cadre de leur département de l’Information et de la communication. Je n’avais pas assez de temps hier quand on s’est vu, mais dans moins de 5 minutes, il  m’a briefée sur l’initiative : le journal (pour une parution mensuelle) ‘L’œil de l’Economiste ».

« Nous lançons déjà le 2e numéro (sorti aujourd’hui, ndlr), un feuillet d’information mensuel en faveur de la crème intellectuelle de Goma et avant d’aller loin, j’ai tenu à t’en parler pour que tu nous donnes tes impressions, tes observations pour son amélioration », me dit-il.

Me tendant une copie des deux éditions, celle de décembre 2013 et celle (qui devait paraitre le lendemain), il ne s’est pas arrêté là, il m’a dit qu’il voudra qu’on ait un entretien afin que je les aide dans deux volets et sans tarder, il m’a révélé les points qui seraient à l’ordre du jour de la rencontre. A ma surprise, j’appris toutes ces révélations sur ma personne :

« Je sais que tu voyage beaucoup dans la région et que tu as des contacts très importants dans la ville, le pays et même au travers le monde. Je sais également que tu es un grand utilisateur des nouveaux medias (faisant allusion à l’Internet et à ses produits, là j’étais tout de même d’accord, ndlr). » Il continua son propos pendant que je l’observais pour voir jusqu’où il allait s’arrêter, « Nous avons besoin que tu nous aides à attirer l’attention de gens sur ce projet, une grande audience de lecteurs de nos numéros qui décryptent l’actualité économique à l’échelle inferieure. Nous voulons qu’il soit lu au travers le monde et je sais que tu peux bien nous aider à y arriver », conclut-il enfin. J’étais soulagé qu’il s’en soit arrêté là, de parler de moi !

Dans ma compréhension, j’aime toujours quand quelqu’un sollicite mes services, qu’il touche clairement l’angle où il voudrait me voir intervenir. Et comme s’il avait lu dans mes pensées, Nathan poursuivi son propos en ces termes : « Pour être plus précis, nous avons besoin que tu nous crées un site web pour ERE et un autre pour l’œil de l’Economiste, ainsi, nous pourront les utiliser pour être lu au travers le monde », conclut-il cette fois. Il m’assura qu’il avait fini et qu’il voudrait vraiment qu’on discute longuement et que je leur dise ce que j’en pensais.

Je réfléchis et dans les deux secondes qui suivirent, je lui proposais un rendez-vous le lendemain (c’est à dire aujourd’hui) afin de les écouter, non plus uniquement lui, mais je l’exigeais de demander aux 5 membres de son équipe de se disponibiliser pour que je m’entretienne avec le groupe en entier

L’entretien d’aujourd’hui

A 15h ce vendredi, l’on devait se rencontrer à l’hôtel Nyira où je leur offrais un verre, un endroit calme, loin du bruit de la ville de Goma, pour que l’on puisse discuter pendant plus ou moins 30 bonnes minutes. A 13h30, j’étais déjà sur les lieux et j’en ai profité pour y prendre mon déjeuner (pas très compliqué, juste un croque-monsieur devait suffire). A 14h, je reçus un coup de fil de l’un de mes cousins (un grand entrepreneur entre Goma et Gisenyi pour des produits venus de l’Asie) qui tenais à déjeuner avec moi car ça faisait longtemps.

J’ouvre une parenthèse : A mon arrivée à l’hôtel Nyira, je rencontrais Clarisse Eka Z., l’une de mes ‘mentee’ (de l’anglais, pour dire, un disciple) que j’aide avec des conseils et astuces dans le domaine du web et du blogging. Elle était là pour publier un papier de blog que je recommande en passant (la chirurgie vestimentaire). Parenthèse fermée.

Suite à l’appel de mon cousin, j’étais obligé d’appeler Nathan pour lui proposer qu’ils arrivent plutôt à 14h30 afin qu’on discute jusque 15h30 et que j’aille le rencontrer. Heureusement pour moi, ils étaient déjà dans les parages et m’ont rejoint l’un après l’autre pour la réunion qui s’est bien déroulée.

Pendant la l’entretien, j’étais tout simplement surpris et encouragé de les voir, très confiants en eux-mêmes et très sûrs de ce qu’ils font. Je leur ai dit ceci exactement, entre autres :

« A chaque fois que je suis en face des jeunes comme moi, ma conviction pour un Congo futur meilleur s’agrandit… en voyant l’excellence dans ce que vous faites, ce journal que je tiens en mains me le prouve, je sais savoir quelles valeurs vous prônez et votre conviction positive et excellente de l’avenir de ce pays…. Parce qu’en en ce moment vous utilisez vos propres moyens pour imprimer ces journaux, que vous donnez à seulement 200 FC la pièce (près de 0,2$), je peux remarquer la passion que vous avez à faire avancer ce projet à tous prix… »

Le résumé de mes réponses à leurs préoccupations

Entre autres mes conseils et suggestions à mes congénères, je leur résumais mes idées en ces quelques points :

–          Avant de penser à être lu à l’extérieur, rassurez-vous tout d’abord que le journal est lu au maximum par la population de Goma en commençant par l’Université de Goma où la plupart d’entre vous étudiez, ensuite allez dans les autres universités de la ville ;

–          Vous n’avez pas besoin pour l’instant d’avoir un site web pour ce projet car cela vous demande beaucoup de ressources et de temps. Comme vous avez déjà un blog, vous pouvez bien l’utiliser et vous ouvrir au monde (je leur expliquais brièvement comment) ;

–          Si vous arrivez à bien gérer ce blog, publiez-y régulièrement des annonces de chacun de vos numéros (en citant les grand titres), de toutes vos réunions et conférences et surtout, partagez les différents articles sur vos profils Facebook car vous tous en avez ;

–          Capitalisez Facebook et Twitter pour passer le message au sujet de ce que vous faites et faites que tous vos amis en soient au courant ;

–          Et par-dessus tout, prenez du courage car le chemin est encore long. Et n’hésitez pas à revenir si je peux faire autre chose.

Avant de finir, l’un d’eux me dit : « Arsene, notre blog n’est pas très bien fait, comme tu l’as remarqué. Nous l’avons même négligé car nous ne savions pas à quel point il pouvait nous servir (je leur ai expliqué qu’ils peuvent même joindre des copies de leur journal sur le blog pour téléchargement, ndlr), mais après t’avoir entendu, nous avons une (une autre ?, ndlr) demande à te faire… ». Il s’est arrêté car il a remarqué mon air surpris et avant de poursuivre, j’ai dû le rassurer qu’il pouvait continuer. « S’il te plait, nous avons besoin d’une formation sur le blogging (faisant allusion à la création, la gestion des blogs, etc, ndlr) et sur une bonne utilisation des medias sociaux. Et puis, ce sera pratique car particulièrement dans le cadre de ce projet particulier », conclut-il.

Je réfléchis et je leur fis la promesse de m’arranger pour leur trouver une opportunité et leur disponibiliser cette formation, que je reçus moi-même à plusieurs reprises. Je leur promis de contacter un de mes collègues (aussi expert dans le domaine) afin que nous y travaillions ensemble avant la parution du 3e numéro de l’Œil de l’économiste (fin février). Et je promis de parler de cet entretien sur ce blog !

Apres cette annonce, ils ont subitement dit qu’ils pouvaient maintenant me laisser partir à l’autre rendez-vous car ils étaient satisfaits. En effet, je l’étais autant. Je bénis Dieu de m’avoir permis d’être utile pour quelque chose, peu soit-elle. Alors, je dois m’arranger que Rudi International, mon organisation, trouve une opportunité pour offrir cette formation à ERE, mais aussi à d’autres qui seraient intéressés à la suivre.

La lutte continue. De nouvelles personnes, de nouveaux agents de changement. En connaissez-vous d’autres dans votre milieu ? Avez-vous besoin de me voir ou de me raconter ce que vous faites ? N’hésitez pas, suive-vous sur Twitter et/ou laissez-moi un message sur ma page officielle.

Tout cela, Parce que Tungali Goma !


Littérature Janvier 2014: je recommande Ishmaël Beah et Rachel Mwanza

Il n’est pas encore tard pour moi de vous présenter mes vœux pour 2014. Mes vœux se résument en cette prière : « Que l’Eternel vous aide à atteindre les hauteurs nécessaires pour influencer positivement votre entourage. Que vous soyez en mesure de faire le plus d’actions possibles pour le salut des communautés autour de vous. L’année commence à peine, prenez courage ! »

Pour débuter l’année, je recommande deux auteurs, deux ouvrages pour vous permettre de débuter l’année avec une dose de nostalgie et d’énergie positive. Deux auteurs que je connais personnellement et qui sont des amis : Ishmael Beah (USA et Sierra Leone) et Dedy M. Bilamba (de la RDC, vivant à Montréal) qui est co-auteur avec la jeune Congolaise (RDC) Rachel Mwanza (que je vais surement rencontrer cette année, ins’Allah !). Rachel y raconte son parcours.

Tous les deux racontent leur passé, chacun de sa manière ; passé qui n’a pas été du tout glorieux, mais sont arrivés à s’en sortir. L’idée c’est de vous permettre de croire en l’avenir quelle que soit la vie que vous menez actuellement. Tout peut changer, un peu de patiente et hop !

Offrez-les en cadeau à quelqu’un !

En passant : mon anniversaire c’est ce 14 janvier, une belle opportunité ‘to show me some love !’ Offrez-moi l’un de ces livres.

Ishmael Beah, ancien enfant soldat de Sierra Leone, l’auteur du bestseller « Le Chemin Parcouru, Mémoires d’un enfant soldat » (sorti en 2007), son auto biographie où il raconte comment il a quitté les forces rebelles dans son pays pour aller poursuivre ses études aux USA dans une famille qui l’a adoptée.

Mon frère Ishmael vient de publier un autre livre, « Radiance of Tomorrow » qui est encore en anglais. Il sera présenté au public ce 7 janvier 2014 à New York et est déjà disponible à l’achat. Dans celui-ci, il raconte la vie de son pays natal après la guerre. Passer la commande.

ishmaelDescription du livre (en anglais): At the center of Radiance of Tomorrow are Benjamin and Bockarie, two longtime friends who return to their hometown, Imperi, after the civil war. The village is in ruins, the ground covered in bones. As more villagers begin to come back, Benjamin and Bockarie try to forge a new community by taking up their former posts as teachers, but they’re beset by obstacles: a scarcity of food; a rash of murders, thievery, rape, and retaliation; and the depredations of a foreign mining company intent on sullying the town’s water supply and blocking its paths with electric wires. As Benjamin and Bockarie search for a way to restore order, they’re forced to reckon with the uncertainty of their past and future alike.

Rachel Mwanza, découvert récemment dans le film « Rebelle » du Canadien Kim Nguyen. Elle est co-auteur du livre « Survivre pour voir ce jour » avec Mbepongo Dedy Bilamba qui parait ce 9 janvier 2014 en France et à Montréal en Février. Mon frère Dedy l’aide à parler de son propre parcours.

Le cover du livre

Elle a récemment accordé Une Interview à Jeune Afrique où elle parle de son enfance dans les rues de Kinshasa. Elle y a en effet habité, en tant qu’enfant de la rue, dans la capitale de la RDC.

Description de l’ouvrage :

Rachel a 14 ans. Elle s’apprête à quitter Kinshasa pour se rendre au Festival de Berlin. Elle est à quelques heures de recevoir l’Ours d’argent de la meilleure interprétation féminine, mais l’ignore encore. Dans l’avion, elle est servie par un personnel naviguant blanc, on s’inquiète de son bien-être, on s’assure qu’elle ne se perdra pas… Toutes ces attentions la font sourire. Rachel revient de loin, elle a connu la misère, l’enfer des rues de Kinshasa. Jeune fille abandonnée, sans abri et analphabète, son calvaire débutera lorsque des « fou de Dieu » l’accuseront injustement d’être la « sorcière » qui apporte le malheur dans la famille.  Ce sont les souvenirs d’une enfance pourtant heureuse qui lui permettront de trouver de rares moments de réconfort dans un quotidien d’une extrême violence. Combattante et courageuse, oubliant ses souffrances quotidiennes, un matin elle trouve la force de se présenter à un casting sauvage (ils sont plus de 200). Elle décroche le premier rôle, celui de Komona, une enfant-soldat, dans le film « Rebelle » de Kim Nguyen. Sa remarquable interprétation va la mener à voyager à travers le monde et révéler au grand public son formidable talent brut. Un témoignage très émouvant qui retrace son fabuleux destin et un livre de combat : en acceptant le prix de la meilleure actrice lors du Gala des Canadian Screen Awards (Canada) elle dira avec émotion « C’est pour les enfants de la rue ».

Commander le livre: Survivre pour voir ce jour


L’art triomphe à la guerre à Goma : le festival Buzzart tufurahi

C’est confirmé.

10 décembre, l’humanité toute entière célèbre la Journée mondiale des droits de l’homme. Et déjà, Nelson Mandela est en train d’être enterré, ce vaillant homme qui s’est battu pour l’égalité des peuples en combattant de toutes ses forces l’apartheid en Afrique du Sud.

Le festival Buzz’art, l’espace privilégié des artistes de tous les domaines (arts plastiques, musique, danse moderne, classique et traditionnelle) débute ce soir à Ihusi hôtel. Des artistes de tous les coins sont déjà avec nous et se préparent pour la cérémonie d’ouverture.

Vers 13h aujourd’hui, une conférence de presse a été tenue et où le Directeur de Mutaani Project, Sekombi Katondolo a expliqué à la presse de Goma les avancées et le programme des activités du Festival Buzz’art. A ses cotés, des visiteurs des USA pour le partenaire du festival, Falling Whistles, des artistes du Rwanda et de la RDC étaient là pour confirmer la tenue à Goma de ce festival qui est unique en son genre car réunissant plusieurs catégories d’arts, du 10 au 15 décembre 2013.

Ce n’est que le début…

Élizabeth Tshala Muana Muidikay, alias Tshala Muana
Élizabeth Tshala Muana Muidikay, alias Tshala Muana

Tshala Muana, la diva congolaise de la danse traditionnelle luba, « le Mutuashi » qui devait prendre part au lancement ce soir ne pourra plus être avec nous suite à quelques contraintes d’ordre logistique. Elle devait prendre part aux cérémonies des funérailles de l’icône Congolaise, Tabu Ley Rochereau, mort la semaine passée et cela a perturbé son programme.

Elle donne rendez-vous au public de Goma et des environs pour un concert public au Stade des Volcans ce dimanche 14 décembre. Elle l’a confirmé en direct de Kinshasa, au téléphone, devant la presse.

Tshala Muana dans Muana Malu

Le programme des activités se poursuit à l’espace Mutaani Label en face de la 8e région militaire avec des spectacles tous les jours du matin au soir : des expositions de talents, de la musique live, des ateliers sur divers sujets seront au rendez-vous. C’est gratuit et ouvert au public.

Le slogan du festival est « tufurahi » (réjouissons-nous, en swahili) car nous célébrons la paix qui est en train de revenir à Goma et dans la région des grands lacs africains au travers de l’art qui unit les peuples.

Les artistes qui présentent ce soir sont entre autres :

–          La percussion du célèbre groupe « Ingoma Nsya », des dames venues de Butare (au Rwanda) qui vont battre du tambour comme on ne l’a jamais vu auparavant à Goma. Elles ont fait une démonstration à la presse cet après-midi. Voire la vidéo ICI.

–          Le groupe de danse contemporaine, « K ! Danse » avec un spectacle dénommé « Asante Goma »,

–          Un live concert avec les artistes de Goma dont Fonkodji et Yvonne Fatuma,

–          Des visiteurs des USA, des opérateurs culturels de la région seront présents pour Co-animer la cérémonie et se préparer pour les ateliers jusqu’au 15 décembre 2013.

Buzz’art tufurahi, nous célébrons l’art qui triomphe à la guerre.

Rejoignez-nous aujourd’hui ! Parce que Tungali Goma!


RDC : Danny Mbuyi et la protection de l’environnement

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Né à Goma en 1984 des parents congolais ordinaires, Danny a réussi à se frayer un chemin sur la scène internationale au travers de son activisme pour les droits de l’homme et la protection de l’environnement. Il s’est donné la mission de travailler dur pour aider la population congolaise à bénéficier des subventions liées à son potentiel naturel, au travers de son lobby dans les instances internationales de prise de décision.

Des études primaires faites à l’école d’application belge de Beni, il poursuit son cursus à Goma où il obtient en 2008 une licence en droit. Danny reconnait avoir débuté son activisme avant de finir l’université : « Mon activisme débute vers les années 2005 alors que j’étais encore à l’université et où j’intégrai une organisation des jeunes dans la lutte contre la mauvaise gouvernance, la corruption, prônant les droits humains. »

De là, il travaillera avec plusieurs autres organisations locales et obtint des contacts avec l’étranger. Ce fut le début des voyages. Un parcours exceptionnel car juste après l’université, il est déjà ouvert au monde et deviens un citoyen mondial.

« A ce jour, je collabore avec plusieurs réseaux des jeunes au niveau international. Outre les droits humains, je milite aussi pour la cause climatique pour laquelle j’ai eu à coordonner plusieurs structures internationales des jeunes au niveau de la RDC, sans oublier la récente mise sur pied d’un cadre appelé ‘Réseau des jeunes francophones pour le climat’ que j’ai eu l’honneur de faire à Istanbul (Turquie) en juin et juillet 2013 et que je coordonne au niveau international. »

Dans le domaine climatique et environnemental, Danny raconte l’essentiel de ses multiples sorties internationales : « J’ai été à la Convention cadre des Nations de Durban (Afrique du Sud) en 2011, celle de Doha au Qatar en 2012, à Istanbul dans la campagne internationale Global Power shift organisé par 350.ORG, au Cameroun, au Kenya pour des missions, en Suède, au Pays-Bas et en France, pour ne citer que celle-là. »

Danny confie qu’il n’a qu’un objectif dans toutes ces rencontres, celui de rendre la RDC présente dans toutes les instances de prise de décision internationales.

« Plaider pour la cause de la RDC, là où l’humanité entière fixe ses yeux à cause de son potentiel énorme et sa biodiversité particulière. De fois je me retrouve étant le seul Congolais et là je fais valoir notre point de vue. Mes interventions épatent les occidentaux et mes confrères africains car ils arrivent à se rendre compte que le Congo n’est pas uniquement riche en ressources naturelles, mais également en ressources humaines. »

Et ce n’est pas pour rien qu’il a gagné la confiance des organisateurs de ces rencontres : « Pour eux je suis un partenaire fiable, dynamique et caractérisé d’un leadership exceptionnel à la suite du travail que je produis. Cela donne une belle image de mon pays. Je suis fier d’être Congolais. »


Bonjour Birere… le grenier de la ville de Goma

Cet après-midi chaud, je fais une promenade dans le grand centre commercial de la ville de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo, le quartier Birere (lire biréré). D’aucun le considèrent comme le « réservoir ou la source de tous les produits vendus à travers les autres quartiers de la ville ». En même temps ce quartier est réputé comme le plus sale et le plus désorganisé du point de vue de la voirie et des infrastructures. Est-ce parce que c’est le plus ancien des quartiers qui forme la ville de Goma ?

De tous les côtés de la grand-route, on remarque des grands magasins, dépôts avec des articles divers allant de la nourriture aux vêtements, motos, vélos, chèvres… C’est en fait le coin le plus mouvementé. La circulation et les activités cessent tard dans la nuit, en comparaison aux autres quartiers de la ville. D’un rond-point, portant le même nom, « Rond-Point Birere » partent quatre routes principales. Au nord, celle allant à l’aéroport international de Goma et dans le « grand nord »; à l’Est celle allant vers la « petite barrière », l’autre frontière entre la RDC et le Rwanda voisin ; à l’Ouest, celle qui se dirige vers Sake, une cité à l’extrême-ouest de Goma et enfin au Sud, celle se dirigeant vers le centre-ville.

Tous les matins, des centaines de gens se dirigent vers ce quartier pour y passer la journée y faisant leurs affaires. Quand arrive le soir, c’est l’exode. Chacun retourne chez soi.

On entend mieux alors le bruit des véhicules, des avions qui passent au-dessus de nos têtes, car c’est là qu’ils prennent leur élan pour s’envoler. Ces grands oiseaux qui volent sont comme l’autre décor de ce quartier qui a connu plusieurs crashs. L’aéroport est en effet situé quelques kilomètres du centre de Birere. Plusieurs décollages ont raté et les appareils se sont écrasés sur les maisons faisant des pertes en matériels et en vies humaines.

Comme  tous les endroits trop fréquentés de la ville, ce quartier n’échappe  pas aux groupes de détrousseurs. Tout habitué de Goma sait bien qu’avant de descendre du bus ou de la moto, il doit se s’assurer d’avoir bien conservé argent et téléphone pour ne pas se faire voler.

Bien sûr ! Il y a autre chose à Birere…

Je n’ai pas pu encore pénétrer dans les avenues, je crains de m’y perdre. Heureusement, les autorités veulent revoir la voirie dans ce quartier.frontière avec le Rwanda. Les populations de Birere et de Gisenyi (province ouest du Rwanda) sont des voisins inséparables. Ils peuvent se lancer des paroles tout en étant dans deux pays différents.

« Les premiers habitants de Goma ont d’abord habité Birere avant de s’éparpiller dans les autres quartiers qui n’étaient pour la plupart jusqu’en 2000 que des vraies forêts », confie M. Prosper, environ 50 ans, mais très en forme. Quand la population grandit ou s’accroît, elle est obligée d’occuper les autres espaces qui, depuis longtemps, étaient restés verts.

Dès qu’on  manque d’un produit partout ailleurs dans le centre-ville, on va tout droit à Birere pour l’avoir et ce, à un très bon prix. Les vendeurs détaillants des autres quartiers de la ville obtiennent leurs produits en gros de Birere et les revendent à un prix élevé pour avoir un bénéfice.

Et ce n’est pas tout ! 

Birere est le point d’arrivée de tous les cargos provenant des pays voisins et même de très loin. La ville de Butembo, située au nord de la province du Nord-Kivu une région appelée couramment « Grand Nord », est une ville commerciale qui alimente également la ville de Goma en habits, engins de transport (motos, vélos,…). Pourtant, avant d’entrer en plein Goma, les voyageurs commerçants venant de Butembo doivent passer par le rond- point Birere où sont situés leurs dépôts ou magasins.

Les grands bateaux commerciaux provenant de l’océan Indien passent par l’est de l’Afrique, notamment à Dar-es-Salaam (Tanzanie) et traversent jusqu’au Rwanda et en Ouganda pour entrer en RDC. La ville de Goma est aussi le point d’arrivée de tous les camions, car elle est à la frontière avec ces deux pays et la marchandise passe d’abord par Birere avant d’être acheminée vers le centre-ville et les autres quartiers.

Le quartier Birere est donc l’un des plus sales de la ville, mais il est très vivant et il a aussi une grande valeur, il est le grenier de la ville de Goma.

Rappelle-toi, parce que Tungali Goma!

PS: Rencontrez l’auteur de ce blog.

Arsene Tungali (Twitter: @arsenebaguma). Philanthrope, Activiste et Bloggeur d’origine Congolaise (République démocratique du Congo) avec une passion pour les médias sociaux et les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour le développement.


Dieudonné Bisimwa: Mon combat pour les invalides

« Ça m’a fait du mal d’entendre le chef dire à son chargé du personnel: ‘tu vas embaucher un infirme alors qu’il y a des valides qui ont postulé ?’, c’est pour cela que je me suis décidé de commencer ma lutte », confie Mr Dieudonné Bisimwa, avec beaucoup de regret, cet après-midi pluvieux.

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Les conditions de vie des personnes vivant avec handicap deviennent de plus en plus critiques dans la ville de Goma. Dieudonné Bisimwa est un handicapé de main et de pied, il s’est décidé de ne pas rester calme pendant que ses droits et ceux de ses pairs sont en train d’être bafoué. Il porte plusieurs casquettes, entre autres, il est Président des jeunes handicapés de la société civile au Nord-Kivu, Coordonnateur de Save the World and Handicaped (SWH, une association locale basée à Goma), Membre de la ligue paralympique où il est superviseur de l’équipe. Enfin (du moins jusqu’à ce jour), Porte-parole des athlètes en athlétisme.

« Toutes ces fonctions, je les ai reçues tout simplement car je suis décidé à faire valoir les droits des personnes vivants avec handicap dans la province du Nord-Kivu. Je suis convaincu qu’un droit qui n’est pas réclamé n’en est pas un et je ne veux plus que cela continue car mes pairs souffrent avec moi », confie-t-il, rassurant que ce n’est pas un cumul mais qu’il fait tout cela pour plusieurs raisons et de fois il en est contraint par les autres.

A Goma, on remarque beaucoup de personnes invalides sur les coins des rues, sur les bords des routes en train de quémander auprès des passants afin de nourrir leurs familles et de survivre. La plupart d’entre eux n’ont pas été à l’école et donc n’ont aucun niveau académique.

Mais Dieudonné est un peu particulier et il confie avec désolation : « Je suis électricien car ayant fait la section technique au secondaire, je suis gradué en Marketing et licencié en Management des organisations. Ce qui est étonnant et qui me fait mal, je n’ai jamais été accepté pour travailler dans une organisation, qu’elle soit locale, nationale ou internationale. »

Il se pose la question de savoir jusques à quand il devra faire face à une pure et simple: « L’on peut comprendre que les invalides sans niveau académique puissent manquer de travail, mais s’il faut que même ceux qui ont tout fait pour aller jusqu’à l’université soient marginalisés jusqu’à ce point-là, c’est inadmissible ! », martèle-t-il avec un excès de rage.

Dieudonné est parvenu à construire un centre d’encadrement des personnes vulnérables dont ceux vivant avec handicap à Goma avec des fonds propres gagnés au travers de ses petites activités. Dans ce centre, les personnes invalides ne paient pas pour accéder aux services, mais les valides désireux d’en bénéficier sont priés de payer pour permettre la survie de ce centre.

« Mon travail consiste à plaider et à sensibiliser les masses quant aux droits et à la place des personnes vivant avec handicap (PVH) dans la société. Ces dernières ont des droits et des devoirs en tant que citoyens Congolais et elles ne devraient pas être marginalisées dans le monde professionnel, beaucoup plus ceux ayant été au banc de l’école. »

Dieudonné confirme qu’il y a une loi en RDC, déjà votée par les deux Chambres, mais qui tarde à être promulguée par le Chef de l’Etat. Cette loi confère des avantages aux PVH suite à leur situation physique, ils doivent par exemple être intégrées dans toutes les institutions publiques du pays afin qu’ils soient en mesure de survivre aux besoins de leurs familles.

« Je sensibilise les PVH elles-mêmes sur le contenu de cette loi afin qu’elles en soient informées. Mais aussi, les personnes valides pour que lorsqu’elle sera promulguée et mise en application, que personne ne dise n’en ayant pas été informé. »

Il y a un danger qui est en vue et si des mesures ne sont pas prises par le gouvernement Congolais, cela risque de conduire à des soulèvements. L’on remarque la croissance des écoles d’encadrement des PVH dans la ville de Goma, mais aucune mesure conséquente n’est prise pour se rassurer de leur intégration dans le milieu professionnel après leur formation.

« Ce qui me fait le plus mal, c’est qu’il existe beaucoup d’organisations internationales qui prétendent travailler pour la cause des PVH, mais, aussi longtemps qu’elles ne vont pas accepter de sous-traiter avec les associations locales qui connaissent très bien les besoins de ces personnes, leur action ne sera pas appréciée et leur impact ne sera pas visible. »

Tout en gardant l’espoir, il est convaincu que la lutte est longue et il n’est pas prêt à baisser les bras tant qu’il n’aura pas vu des PVH intégrées dans les institutions publiques en RDC; tant qu’il n’aura pas vu la discrimination et la stigmatisation de tout genre cesser à leur égard.

Avec une lueur d’espoir, il exprime son vœu: « Il est tolérable d’avoir jusqu’à 4 positions pour les personnes invalides dans une institution et laisser le reste aux personnes valides pour équilibrer le travail. Je suis conscient qu’il n’est pas possible de n’avoir que les invalides suite à leur état physique ou intellectuel, mais je n’accepterai pas que la stigmatisation continue par rapport à leur capacité intellectuelle, surtout pour ceux qui ont un titre académique avéré. »

Dieudonné Bisimwa est un jeune plein d’espoir et d’énergies pour accomplir son désir. Vous aurez de ses nouvelles bientôt au travers les exploits qu’il aura faits pour le bien de ces citoyens marginalisées.

Tungali Goma


5 raisons pour reporter le Festival Amani à Goma, selon Arsene Tungali

Festival Amani, Festival pour la Paix a Goma.

Mardi 27 Aout 2013

10h00 : Je suis au Campus (à mon Université) en train d’attendre mon dernier examen pour la session. J’entretiens une conversation nourrie avec mon ami « J » qui est dans l’organisation (d’une certaine façon) du Festival Amani, ce festival qui fait beaucoup de bruits et qui est prévu débuter à Goma le 30 et 31 Août pour finir le 1er septembre.

Avec mon ami J, on discute un tout peu sur la faisabilité du Festival à Goma et au bout de quelques minutes, on essaie d’avancer des raisons qui soutiennent qu’il soit reporté à une date ultérieure.

13h30 : Mon examen prend fin. Je me dirige vers le centre-ville car je devais écrire ce blog et le mettre en ligne avant la fin de la journée.

13h40 : J’entre dans un café quelque part dans la ville  pour prendre un déjeuner et à la porte, je suis face à Guillaume Bisimwa, le responsable (à défaut, l’un des responsables !) du Centre Culturel des Jeunes de Goma, connu sous le nom de Maison des Jeunes. C’est l’un des organisateurs du Festival Amani. Une coïncidence ! Alors que j’ai les idées bouillonnantes dans mon esprit.

Avec Guillaume, on s’est déjà rencontré à plusieurs reprises. Je l’ai connu pour la première fois lorsque j’ai organisé une conférence dans la salle de la Maisons des Jeunes et il avait été très gentil en me la donnant gratuitement. Je le remercie en passant. Aujourd’hui, on échange juste un coucou et il va s’asseoir sur une table avec d’autres gens. Lorsque je prends place à la table d’à cote, je remarque dans le groupe, Mr Eric de Lamote, le Belge, promoteur du Festival Amani. Je reconnais les autres personnes autour de la table par leurs t-shirts avec les logos du Festival et je me dis, c’est donc l’équipe !

Quelle coïncidence ?

Dans ce café, on m’informe qu’il n’y a pas Internet. Directement, je me décide de quitter pour un autre endroit car mon plan était de prendre mon déjeuner et en même temps taper ce texte sur mon pc et ainsi, gagner le temps avant que quelqu’un d’autre ne me prenne pour un autre rendez-vous.

Il y a quelques jours…

… Je félicitais les organisateurs du Festival Amani, non pas parce qu’ils m’avaient invité dans la première réunion qu’ils avaient organisée avec quelques ONGs de la place (pour ne plus m’inviter la prochaine fois, malheureusement !), mais je me disais que ça tombe bien !

C’est le bon moment de parler de la paix et d’organiser ce grand rassemblement où les jeunes de la ville de Goma et environs pourront oublier un tout petit peu les affres de la guerre et se réunir autour des grands musiciens dont Youssouffa, Freddy Massamba, Lexxus Legal, etc qui étaient à l’affiche. Bien entendu, d’autres activités étaient prévues !

Ce Festival a son sens d’être car c’est le bon moment et pas un autre jour ou une autre période. J’en étais convaincu et je suivais toute l’évolution sur les médias sociaux.

Et depuis ce matin…

Après la conversation avec mon ami J, je commençais à voir autre chose et quelques idées me passaient par la tête et j’ai dû conclure en disant qu’il faut que ce Festival soit reporté à une autre date, le temps que ce qu’il y a passe et ainsi, nos cœurs seront disponibles à célébrer la « paix à venir dans la ville de Goma et dans toute la région. »

Ainsi, en tant que Congolais, habitant de Goma, jeune activiste, humanitaire, grand et/ou petit frère à quelqu’un, je me permets de partager ces quelques idées et je crois que j’en ai le droit car je suis aussi bloggeur !

Voici quelques raisons qui me poussent à arguer que le Festival Amani tant attendu devrait être reporté à une date ultérieure.

1.       Le récent développement de l’actualité à Goma

Si vous étés à Goma, vous savez très bien ce que ça signifie. Si vous êtes à l’extérieur, vous le savez également car toute l’actualité est partagée sur Internet. Je ne voudrai pas vous rappeler que depuis la semaine passée, les affrontements ont repris dans la partie Nord de la ville de Goma. Pire encore, le weekend passé, des bombes sont tombées sur la ville visant les populations paisibles. Le gouvernement Congolais confirmé que certains de ces bombardements venaient du Rwanda, le pays voisin et d’autres des rebelles du M23 qui se battent contre les FARDC. Le Rwanda à son tout a ses propres déclarations quant à ce.

A mon avis, avant que les choses ne soient claires, le Festival ferait mieux d’attendre.

2.       La taille des participants attendus

Lors de la première réunion à laquelle j’ai eu le privilège de participer en tant que Directeur Exécutif de l’ONG Rudi International, le Promoteur du Festival avait dit que pour les 3 journées, à peu près 4500 participants étaient attendus, en raison de 1500 par jour. Regardez, les bombardements du weekend passé sur la ville ont atteint (tué) près de 10 personnes sans compter les dommages matériels. Ces personnes étaient éparpillées !

Le Festival, réunissant 1500 personnes à un seul endroit et au même moment, pourrait constituer un vrai abattoir une fois le malin décidait d’en profiter pour faire valoir son point de vue. A mon avis, en tant que frère à quelqu’un, je ne serai pas d’accord que des gens soient réunis à une telle masse à un seul endroit pour qu’enfin, le pire (l’imprévisible !) puisse arriver.

3.       L’âge des participants ciblés

Ce matin, au Campus du Lac, la Ministre Nationale du Genre, Geneviève Inagosi était en train de s’entretenir avec les étudiants et parmi les choses qu’elle a rappelée à l’assemblée, elle a dit : « les jeunes sont l’avenir de la RDC, le pays a besoin de chacun d’entre eux pour son essor. »

Le Festival vise en majorité les jeunes ! A mon avis, sans faire trop de statistiques ou sans consulter les organisateurs, l’âge varierait entre 11 et 25 ans. Si le malin voudrait bien agir, je ne souhaiterai pas que des jeunes comme moi, 1500 réunis puissent perdre leur vie d’un seul coup. Le dimanche passé, les victimes de ces bombardements ont été enterrées et j’ai suivi sur une chaine locale comment leurs membres de leurs famille pleuraient avec amertume. Ils étaient environs 10 (je dirai, seulement !)

Imaginez-vous ce que ça ferai si seulement le pire arrivait. Je suis pessimiste pour ce cas-ci. Merci de me le concéder !

4.       Le risque que le Festival tourne en une révolution

Si vous êtes à Goma, vous pouvez sentir combien les jeunes sont révoltés par rapport à tout ce qui se passe. Plusieurs manifestations ont été enregistrées les dernières semaines. La plupart d’entre elles ont été mâtées par les forces de l’ordre et la plus grande manifestation n’a pas dépassé 200 personnes y participants vivement.

La fureur qu’ont ces jeunes, il suffit qu’ils se retrouvent réunis à un seul endroit quoi que ce soit pour un objectif de paix et qu’il y ait un incident pour qu’ils se soulèvent et fassent l’imprévisible. Le lieu où se tiendront les activités du Festival est presque fermé et donc, les services de l’ordre auraient du mal à contenir cette masse. S’il arrivait que ces manifestants se décident de ne pas quitter en présentant une exigence, je ne connais personne qui puisse les contrer à quitter.

Et cet endroit deviendrait la Place Tahrir. Je ne le prévois pas, mais à mon avis, le Festival devrait être reporté et laisser que la tenson se calme un tout petit peu et que les tensions des populations soient apaisées par une solution au problème actuel.

5.       Les autorités (certaines)  risquent de ne pas participer à ce Festival

Alors que le message du Festival concerne la population de Goma, elle concerne les autorités également. Et à mon avis, quelques autorités étaient déjà invitées, si pas la Première Dame de la RDC, Mme Olive Lembe Kabila qui en est la marraine (selon ce que j’entends dans les rues).

Avec toute l’actualité qu’il y a actuellement, je doute fort que toutes les autorités invitées se présentent. Ils présenteront des excuses que les organisateurs devront accepter. Ainsi, l’objectif que j’assigne à ce Festival ne sera pas atteint. Les organisateurs peuvent se dire que le leur est atteint, tant pis. En fait, c’est eux les organisateurs.

Conclusion

Je rappelle que je me permets de faire ces lignes, juste en tant qu’habitant de Goma et un potentiel participant au Festival. J’avais déjà prévu d’acheter mon billet pour le dernier jour, le dimanche 1er Septembre, mais je ne pense plus y aller si le Festival venait à être organisé aux mêmes dates prévues et pendant que la ville est toujours sous tension.

Je voudrai m’adresser aux organisateurs du Festival Amani : Serez-vous en mesure d’endosser cette responsabilité, de porter sur vos têtes toutes ces victimes, si le pire devait arriver ? Qu’avez-vous à perdre en acceptant de reporter le Festival ? Peut-être les hôtels déjà réservés pour les invités VIP, les billets d’avion déjà réservés, les affiches, le temps, de l’agent ?

Mais à mon avis, je n’ai fait que partager avec tout le monde mes craintes par rapport à l’organisation du Festival comme prévu. Par contre, vous avez tout à gagner !

A mes lecteurs,

Qu’en pensez-vous? Surement vous en avez d’autres à rajouter sur la liste ou bien vous avez des avis contraires. Je voudrai bien vous lire en commentaires à ce blog. Je suis disposé à discuter, mais s’il vous plait, veuillez partager ce message à vos amis, frères et connaissances.

Ne dites pas que « Arsene haku bambiyaka ! »

PS : Je n’ai pas eu assez de temps pour relire mon texte selon que les règles me le demandent, veuillez bien être indulgent s’il arrivait qu’il y ait des coquilles ou bien que je sois vague dans mes propos. Désolé aussi pour la longueur de ce port !

Parce que Tungali Goma !