Dame de mon âme
La femme est à l’honneur en ce mois de mars. C’est elle qui donne la vie. C’est elle qui fait la vie. A cette vaillante dame, je rends hommage..
Dame qui porte dans ses entrailles,
Le terreau de l’âme, le terreau de la vie,
Le terreau du cœur et du squelette,
Dame qui du fin fond de son ventre,
A entendu les premières cadences de mon cœur,
J’ai tété ses seins. Ses seins sains,
J’ai baisé sa poitrine de mes lèvres innocentes,
J’ai palpé de ma langue,
Puisé dans ma petite bouche ,
Son lait. Le lait de la vie.
Dame, sur toi j’ai reposé mes effrois,
Dans ta voix je me réconforte,
Je t’ai donné des frayeurs,
Dans l’effervescence de mes premiers pas,
Dans l’ignorance de mes déboires,
Et tu as eu des sueurs froides.
Je t’ai fait de belles misères,
Qui ont orné tes nuits d’insomnie.
Dame, je vois ce que cachent tes rires,
Devant la barbarie de ton homme, mon père,
Un être pas doux et jaloux, mais que tu aimes tant,
Et ton silence silencieux, te rajeunit, me rassure.
Je vis ta hardiesse dans ce purgatoire,
Ta gentillesse dans cette pénitence.
Maintenant, je connais le sens de ton combat,
Le sens de ce combat éternel ici bas.
Quand est venu le moment à mon cœur,
De battre pour toi, il n’a battu qu’une seule fois,
Et depuis, il ne s’est pas arrêté !