Nelson Deshommes




Haïti : pour le Dr. Laborde, «l’ignorance est beaucoup plus dangereuse que la COVID-19.»

Les campagnes de vaccination contre le coronavirus se multiplient à travers le monde. Même si en Haïti, il y a une résurgence des cas de contamination depuis les fêtes de fin d’année, cependant les masques tombent. Les gestes barrières ne s’appliquent plus et n’en parlons pas de la campagne de vaccination.





Télémédecine en Haïti : la technologie au service de la santé

Dans le monde actuel, aucune activité humaine n’est totalement indépendante de l’intervention des télécommunications et les nouvelles technologies de l’information. Ainsi, la pratique de la télémédecine sur le sol haïtien pour réduire les risques de décès est un pas géant vers la modernisation. Comme dans beaucoup de pays de l’Afrique francophone, Haïti est entrain de faire l’expérience de la télémédecine, voie alternative intéressante pour combler le déficit en ressources humaines…


Faut-il répondre à la violence par la violence ?

Pneus Moto en feu
CC0/ Michael W.

Je constate ces derniers temps un regain de violence qui sème la désolation à Haïti. Personnellement, je suis un fervent défenseur de la paix. Mais pour ceux qui font l’apologie de la violence dans le pays, recourir à la force est la seule solution pour renverser le pouvoir en place.

Si vous n’avez pas suivi les infos, sachez que depuis août 2018, avec le lancement du mouvement #PetroCaribeChallenge, il y a comme un vent de panique qui souffle sur le paysage politique d’Haïti. Certains hauts fonctionnaires de l’État qui se croyaient intouchables ne savent plus maintenant à quel saint se vouer.

Lancé sur les réseaux sociaux par une jeunesse en colère contre la corruption qui sévit dans le pays, ce mouvement a vite conquis l’âme d’une grande majorité de jeunes du pays qui en ont ras-le-bol du système en place. Et qui décide de couper le sommeil aux anciens et nouveaux responsables d’État, avec une seule petite question : #KotKòbPetroCaribeA (où est passé l’argent de PetroCaribe ?).

L’idée première de ce mouvement était de mener une lutte pacifique contre la corruption qui est devenue la norme dans notre société. Nous devons la combattre tous les jours afin de donner une chance à la nouvelle génération.

Quand le pouvoir rime avec la violence

Cependant, en face l’opposition radicale ne jure que par la violence. Car ici, l’alternance politique par la voie des urnes n’est pas monnaie courante. C’est la voix des rues et des armes qui décident de l’avenir politique en Haiti. Le but ultime de cette violence politique de l’opposition radicale est la prise du pouvoir ou à défaut, la déstabilisation du pouvoir en place.

Et malheureusement, cette violence aveugle ne fait qu’affaiblir la classe moyenne et semer le deuil au sein des couches les plus vulnérables de la société. Et à la lumière des expériences récentes, la population doit gagner en maturité. Car la violence politique n’est jamais en faveur des couches les plus faibles du pays. S’il est bien vrai que nous devons continuer la lutte contre la corruption, cependant nous ne devons pas tomber dans le piège des membres de l’opposition radicale.

Il arrive que, là où il y a injustice, il y ait une colère compréhensible. Mais depuis un certains temps on tue, on brûle des gens et on pille avec une trop grande facilité dans ce pays. Je me demande assez souvent : à qui profitent ces crimes ? Est-ce seulement à l’opposition radicale qui réclame à cor et à cri la démission du président de la République ?

Je peux me tromper, mais quelque chose me dit que les populations en souffrance qui veulent lutter pour défendre des valeurs démocratiques et se libérer de l’oppresseur peuvent quand même y arriver sans avoir eu recours à la violence. Comme dirait Scilla Elworthy, grande militante de la paix :

 Recourir à la force contre la force ne fonctionne pas.

Nous sommes en 2018. Nous devons changer de stratégie. Même si je suis conscient que nous sommes dans un monde violent. Mais ceci n’empêche pas qu’on peut mener des révolutions pacifiques contre un système qui n’accorde aucune priorité au développement intégral des couches les plus défavorisées de la société.


Quel devrait être le rôle des médias communautaires dans l’espace caribéen ?

La Caraïbe est une région où les catastrophes naturelles représentent une menace permanente pour la population. Pour réfléchir sur le rôle des médias communautaires dans l’espace caribéen, la ville du Cap-Haïtien a accueilli,  du 18 au 21 mars, la première édition du forum caribéen sur les radios communautaires et la construction de la résilience aux catastrophes.

Situées dans une zone cyclonique, et surtout sur une zone de rencontre de plaques tectoniques en sous-sol, les Caraïbes concentrent les risques de catastrophes naturelles. Ainsi, la nécessité d’anticiper et de prévoir des solutions dans une stratégie de réduction des risques de catastrophe dans la région est d’une importance capitale.

Dans la logique du renforcement des radios communautaires et sur l’invitation de plusieurs instances (la Direction de la Protection Civile du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement  et l’Agence caribéenne de gestion des désastres pour la réduction des risques), divers pays de la région participent à ce forum régional pour tirer des leçons des récentes cyclones (la République Dominicaine, la Barbade, la Dominique, Haïti,  le Porto Rico et  la Colombie).

Ce forum est un  espace d’échanges entre les experts, techniciens, décideurs et représentants de la société civile sur le rôle des médias communautaires dans l’information et l’éducation du public en matière d’environnement et de réduction des risques de catastrophes dans la région.

Selon le représentant de la république Dominicaine, M. Jose Soto, la préparation aux catastrophes naturelles doit désormais faire partie intégrante des programmes scolaires de tous les pays de la caraïbe. L’idée est la suivante : de juin à novembre (période de la saison cyclonique), on s’active, on met en branle toutes les équipes pour faire face aux éventuelles catastrophes.

Cependant, M. Soto souligne que la sensibilisation des médias, mais surtout la programmation des radios communautaires, reste aujourd’hui un problème. En effet, il n’y a aucune campagne d’éducation dans les médias pour informer et sensibiliser la population sur les éventuels dégâts que pourraient occasionner un puissant séisme. Selon M.Soto, la république Dominicaine pourrait, elle aussi, devoir faire face à un séisme d’une très grande magnitude, sans que l’on sache précisément quand bien sûr… il faut donc anticiper et éduquer la population, notamment grâce aux médias et aux radios communautaires.

Pourtant, on reconnait la puissance des radios communautaires dans toute la Caraïbe. Face aux villages isolés des régions exposées aux catastrophes naturelles, les radios communautaires ont la capacité d’atteindre des communautés locales en très peu de temps pendant ou après une catastrophe naturelle. Cette forme de communication est donc précieuse.

Toutefois, on admet que l’électricité constitue le principal problème des radios communautaires dans beaucoup de pays de la caraïbe. C’est un véritable obstacle à un bon fonctionnement. Par ailleurs, et d’une manière générale, les pays de la région savent que l’investissement dans la réduction des risques de catastrophe doit passer par une campagne de sensibilisation et une éducation à la protection de l’environnement. Voilà pourquoi les radios communautaires doivent absolument être prises en compte dans la planification du développement et la budgétisation nationale pour lutter contre la réduction des risques des catastrophes naturelles.

En effet, si presque tous les intervenants sont d’avis que la radio communautaire joue un grand rôle dans la préparation aux catastrophes naturelles, après ce forum, certains participants espèrent que les radios communautaires de la région caribéenne pourront bénéficier d’un grand support de la part des autorités centrales. Cela leur permettrait de participer pleinement aux campagnes d’éducation et de sensibilisation pour diminuer les risques des catastrophes.


Au parc National des Trois Baies, des ONG locaux volent au secours des mangroves

Les mangroves sont des écosystèmes importants, mais aux potentiels encore méconnus en Haïti. Face à la dégradation alarmante de l’environnement marin, en synergie avec l’association nationale des aires protégées, des organisations locales se débrouillent pour la reforestation et la conservation de l’écosystème des mangroves au niveau du Parc National des Trois Baies (PN3B).

Dans le département du Nord et du Nord-est, il est considéré comme étant le père des mangroves. Lui, c’est l’agronome Obéi Dolcé, 51 ans, responsable en chef de l’ONG nationale Village Planète ou le farouche défenseur des mangroves. « Une forêt de mangrove est beaucoup plus riche par rapport à n’importe quelle forêt au monde. Et face à la menace de disparition des mangroves dans le pays, depuis 2002, je me suis engagé auprès de mes compatriotes pour les sensibiliser d’abord sur l’importance des palétuviers mais aussi de les former pour qu’ils puissent devenir, eux aussi des défenseurs des mangroves », témoigne agronome Dolcé, homme de grande taille et d’un regard percutant.

Les mangroves sont des forêts de palétuviers situées le plus souvent sur les côtes tropicales. Elles ont la capacité de séquestrer le carbone, de filtrer l’air et l’eau et de protéger le sol contre l’érosion côtière tout en étant une source de revenus pour la population locale. Malheureusement, depuis 1986, les mangroves d’Haïti sont exploitées intensivement pour la production de bois de feu et de charbon. Cette déforestation des mangroves pour la construction des sites résidentiels constitue les principales menaces pour les palétuviers. Une situation qui provoque des changements non seulement dans la structure forestière mais également dans la superficie des mangroves.

les mangroves
Les mangroves de Limonade
Crédit photo: Nelson D

C’est le cas de « Petite-Anse » où la pêche reste le premier moyen de subsistance pour de nombreuses familles. Dans cette section communale de la ville du Cap-Haïtien, la pression démographique – ajouté à la pauvreté de la population locale – a considérablement détruit la superficie des mangroves.

Tout comme à Fort-Saint Michel, l’image est encore plus accablante. La population coupe les mangroves, l’exploite de manière abusive et y construit leur maison. Et aujourd’hui, les autorités utilisent aussi cet espace pour en faire un site de décharge.

Du côté de Limonade, Janine reconnait qu’il n’y a pas d’autres sources de revenus en dehors de la pêche et des mangroves. « Nous n’avons pas d’autres sources de revenus autre que la pêche et les mangroves », confie-t-elle.

Malgré tout, cette jeune dame, à la trentaine, au visage rayonnant, croit savoir l’importance des mangroves. Toutefois, elle dit espérer d’autres alternatives venant de l’État pour mettre fin définitivement à la coupe arbitraire des arbres de palétuvier. « Aujourd’hui, la restauration et la protection des mangroves ne doivent pas être seulement la priorité d’un homme, ou des organisations locales », soutient pour sa part le Responsable en chef de l’ONG nationale Village Planète, Obéi Dolcé.

Disons-le tout net : en engageant la population environnante à la plantation des boutures de palétuviers, cela permettrait à coup sûr de régénérer la mangrove. Mais la participation des autorités au plus haut niveau de l’État dans le cadre du grand plan de la protection des aires protégées s’avère aussi indispensable.

Dans la baie de Limonade, de nombreux programmes de reforestation et de préservation ont vu le jour dans cette commune depuis 2013. Thimothé Evans, pêcheurs de la région, a d’ailleurs été sensibilisé sur l’importance des forêts de mangroves pour la communauté locale. « Grâce à une formation de la Fondation pour la Protection de la Biodiversité Marine (FoProBim), aujourd’hui la mangrove de Limonade est en train de renaître », s’est réjoui M. Evans. Qui, à travers l’association des pêcheurs, participe à la reforestation des mangroves avec le support de « FoProBim », tout en formant la population locale.

Pêcheur - mangroves
Visite dans les mangroves
Crédit photo: Nelson D

Depuis lors, ces derniers participent à l’assainissement et au reboisement des mangroves. « Nous avons encore besoin de l’appui de l’État. Car il y a des gens qui sont hostiles au changement et qui ne voient pas de bon œil notre travail », déplore Jean Baptiste Josué, président de l’organisation des pêcheurs de Limonade.

À en croire M. Josué, la destruction des mangroves était autrefois un facteur majeur de conflits dans la communauté entre les pêcheurs et la population locale. Maintenant, en dépit de tout, à Limonade entre terre et mer la mangrove se développe et embellie le décor du bord de la mer.

« Rien que pour le mois de mars 2017, avec l’appui de FoProBim nous avons planté environ 11.000 palétuviers », se félicite Thimothé Evans, avouant par ailleurs que la formation de la population avoisinante des mangroves permettra de restaurer l’habitat de certaines espèces rares, chose qui participe à une meilleure protection des palétuviers.

Importance des mangroves pour l’environnement marin

Si la menace de disparition de la mangrove est réelle. Par contre l’intervention de l’État dans le cadre de leur restauration reste jusqu’à présent peu visible. Dans plusieurs zones du département du Nord et du Nord-est, on constate que les associations des pêcheurs sont les véritables gardes forestiers qui assurent la protection des mangroves.

Soumis à une forte pression humaine, les écosystèmes marins côtiers qui génèrent beaucoup de ressources à la communauté locale sont aujourd’hui menacés.

Visite des mangroves

En effet, les mangroves représentent une richesse pour de nombreux pays. Les experts sont d’avis qu’elles jouent un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Car elles permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES).

« Les mangroves à l’aide de leur structure aident à la production de poissons (pépinières), protègent le rivage de l’érosion, protègent les récifs coralliens, stockent le carbone du gaz carbonique et fournissent également de l’oxygène à la population et à de nombreuses autres espèces », affirme le directeur adjoint de la Fondation pour la Protection de la Biodiversité Marine, M. Widlin Florvil.

De son côté, le directeur du Parc National des Trois Baies, M. Liauté Pierre confirme que le parc offre un habitat important aux espèces menacées et rares comme les tortues et les lamantins. « En outre, il contribue de manière non négligeable à la santé des écosystèmes marins extracôtiers en raison de sa productivité organique élevée ».

Les mangroves diminuent les impacts du changement climatique, selon l’avis des experts. Pourtant l’Etat tarde à mettre en place un projet national pour leur restauration et leur protection. En effet, selon M. Widlin Florvil, l’importance des palétuviers va au-delà de ce qu’on pourrait imaginer.

Les mangroves protègent les côtes des grosses vagues. Elles protègent les récifs. «  La mangrove de la Baie de Caracol représente le plus vaste et le plus complexe des écosystèmes de mangrove au sein du PN3B. Les estimations de la carte de la couverture terrestre fournies par la cartographie entreprise par The Nature Conservancy (TNC) indiquent que la mangrove de Caracol présente une superficie de 4 030 ha » rappelle M. Pierre

Vers la restauration de 1000 ha de mangroves au Parc National des Trois Baies

Aujourd’hui, face à la menace qui pèse sur les mangroves du PN3B, comme  l’abattage du bois de mangrove, le défrichage mené pour l’agriculture, l’exploitation  des mines de sel, l’aménagement et l’industrie, il faut de nouveaux investissements pour la protection des mangroves.

Ainsi, M. Liauté Pierre confirme qu’un projet de : « 40 millions de dollars est financé Par la USAID pour une période de 5 ans dans le département du nord et du nord-est, avec un volet spécial pour le PN3B en vue de la restauration de 1000 ha de mangroves au niveau du PN3B. »

Pierre continue pour justifier que la restauration des mangroves vise à améliorer la résilience des écosystèmes et des communautés vulnérables aux changements climatiques et aux menaces anthropiques.

Si un peu partout à travers le monde, les mangroves subissent une énorme pression humaine, en Haïti, il faut une autre stratégie pour sauver les mangroves. « Car une fois détruites, les mangroves ne pourront plus alimenter et protéger les écosystèmes marins qui servent d’habitat à de nombreuses espèces aquatiques » confirme Jean Baptiste Josué, jeune pêcheur de la commune de Limonade.

Par ailleurs, au-delà de la protection du littoral, les mangroves d’Haïti offrent de nombreux services. Elles peuvent considérer comme étant des zones d’intérêt écologique, touristique et économique pour le pays.


Quelle approche doit-on prioriser pour le développement du numérique en Haïti ?

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Photo by Teemu Paananen on Unsplash

Depuis quelques années, on parle couramment de développement numérique, et ce à travers le monde. Certains pays ont déjà un plan d’action bien défini pour y parvenir, mais d’autres n’en ont pas, comme en Haïti par exemple. En Haïti, on multiplie les conférences sur le digital, des conférences à n’en plus finir, mais est-ce suffisant ? Il faudrait présenter un plan d’action concret sur le long terme, avec une stratégie bien définie et qui ne se limite pas à l’organisation de conférences !  Alors quelle stratégie doit-on adopter pour faire d’Haïti, le grand champion du numérique dans les Caraïbes ? 

Nous savons tous que les technologies numériques constituent un levier de développement pour tous les pays, y compris les pays du sud. Aujourd’hui le numérique est important dans tous les domaines, il est essentiel au niveau économique, il est également un levier de transformation des politiques de développement et les exemples sont nombreux… en effet, quel domaine n’évolue pas avec le numérique à l’heure actuelle ? Sachant cela, il est déplorable de constater le retard pris par Haïti pour adopter d’un plan d’action durable afin de développer ce secteur.

Alors, pour cette nouvelle année, je décide de tourner le dos aux différentes conférences qu’on organise régulièrement ici sur le numérique. Je n’ai de problème particulier avec ces conférences que j’ai pris le soin de suivre religieusement en 2017, mais je pense qu’il faut maintenant aller plus loin.

Au fond de moi, j’ai l’impression que sans des actions concrètes, ces multiples conférences ne permettront pas à Haïti d’exploiter la puissance du numérique. Dans les conférences, on écoute des experts et on apprend des choses, certes, mais on n’est pas actif. Or, il est temps de passer à l’action, sinon à quoi cela sert-il de s’intéresser au numérique ? Voilà pourquoi, pour cette nouvelle année, j’ai hâte de voir la concrétisation d’un projet qui est en discussion en ce moment et qui semble vraiment intéressant, il est question de former de dix mille codeurs sur tout le territoire.

Capture d’écran

Ce projet est une très bonne nouvelle, espérons qu’il se concrétise, car, comme je le disais, les enjeux économiques, politiques et sociaux que représente désormais ce secteur, sont tellement importants, qu’une stratégie nationale de développement numérique est vraiment ce qu’il nous faut, cela nous permettra d’aboutir à quelque chose de concret dans l’univers du numérique. Bon, c’est ce que je crois.

Appuyer la formation des jeunes dans le secteur du numérique

Selon moi, il faut miser sur la formation des jeunes, c’est la priorité, car, pour mieux construire l’avenir et s’assurer d’un développement réel en Haïti, on ne peut compter que sur la formation de la jeunesse au numérique. En plus, cela contribuera au développement progressif de ce secteur dans tout le pays, ce qui est nécessaire.

Vous me direz sans doute qu’on apprend toujours quelque chose de nouveau dans les conférences, j’en conviens. Mais une école où l’on enseignerait le code et les algorithmes aux jeunes, cela apporterait plus de résultat à l’avenir que des dizaines de colloques, j’en suis convaincu !

Il est surement plus facile d’organiser de nombreuses conférences sur le numérique, et de multiplier ces conférences, plutôt que de former la jeunesse à l’univers du numérique. Poser des actions significatives pour que tous les citoyens, de tous les recoins du pays, puissent avoir accès au numérique, cela est une autre affaire, et c’est surement une tâche assez difficile.

Mais aujourd’hui, nous devons avancer, aller plus loin, et donc tenter une autre approche. Il faut effectivement que le secteur privé et l’Etat se donnent la main pour établir un plan d’action de développement numérique à long terme, accessible à toute la population.

Ce plan d’action doit prendre en compte l’importance de la formation de la jeunesse pour un développement durable du digital dans le pays.

Car faire de la jeunesse notre cible prioritaire, c’est investir dans l’avenir du numérique en Haïti.


A Noël, on partage comme on respire

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Crédit photo: Annie Spratt /unsplash

Il arrive toujours ce moment de l’année où l’on a envie de partager. D’abord des moments forts en famille ou entre amis. Mais aussi d’échanger des cadeaux entre des proches. C’est en substance ce que la magie de Noël offre à tous.

Il y a parfois, dans le geste du partage à Noël, un acte de charité. C’est comme s’il ne pouvait y avoir de Noël sans cadeau. D’ailleurs, on oublie parfois ce qui compte le plus pour l’autre tout au long de l’année.

Mais on ne passera pas Noël sans offrir notre attention aux autres. Même si de nos jours avec les médias sociaux, le plus souvent on ne fait que copier-coller les messages de Noël pour les partager à d’autres. Le temps des réveillons en familles et amis ou l’on offre notre présence aux autres est presque révolu.

A Noël on aime, et on partage

Ce mythe de la Noël nous fascine tous. On est obsédé par l’idée de pouvoir poser une action positive en partageant un petit présent à nos amis. Certains iront même à faire des dons aux prisonniers, aux malades de certains hôpitaux publics. Bref, à Noël ce n’est pas l’envie de partager qui manque. Mais ceux qui ont cette volonté n’ont pas toujours les moyens.

Parfois il y a des gens qui paniquent, seulement parce qu’ils n’ont pas le moyen d’offrir un présent inestimable à un être cher pour la Noël. C’est aussi ça la fête de Noël. Et vous, croyez-vous qu’on partage beaucoup plus à Noël que les autres jours de l’année?

Mais devrions-nous vraiment attendre ce moment unique de l’année pour apprendre à partager ce que nous sommes et ce que nous avons aux autres ? J’imagine très bien que ce n’est pas le cas pour tout le monde.

Le partage, c’est un état d’esprit….

Même si en réalité à Noël, la plupart des gens espèrent toujours pouvoir partager un moment inoubliable avec leurs familles. Mais ce qui serait juste, c’est de pouvoir entretenir cette flamme de l’esprit de Noël tout au long de l’année.

Car le vrai moment pour partager c’est maintenant. C’est toujours. Ce moment ne devrait pas se résumer seulement à la fête de Noël. Même après cette fête nous devons continuer quand même à partager des moments forts avec les gens. Pas seulement avec ceux que nous aimons tendrement.

Le plus dur c’est toujours de s’ouvrir aux autres : aux marginaux, aux sans-abris, aux démunis et aux personnes handicapées. N’attendez surtout pas la Noël pour leurs offrir votre amour et votre présence.

Je sais que la plupart des gens vont cesser de partager une fois la fête de Noël est terminée. Ne soyez pas comme eux. Parce qu’il n’est écrit nulle part que vous devriez partager seulement à Noël, parce que les autres auront toujours besoin de notre présence pour un moment de détente et de bien-être.


Se former à l’ère du numérique : pourquoi et comment y parvenir ?

Crédit Photo: Sergey Zolkin via unsplash.com

Comme la plupart d’entre vous, je suis accro au numérique. Pour une raison ou un autre, je n’arrive toujours pas à me séparer de mon ordiphone, même pour un weekend.

Peut-être qu’un jour j’irai dans un centre de désintoxication pour soigner ma dépendance au web. Mais en attendant, dans un monde qui change sans arrêt avec l’évolution des nouvelles technologies numériques, se construire en permanence est un vrai challenge. Comment y parvenir grâce au numérique ?

Certaines personnes pensent à tort que l’espace numérique est une cour de récréation, où il faut venir pour se distraire. D’autres pensent que l’internet se résume tout simplement aux réseaux sociaux.

Pour cette catégorie de gens, la productivité, la création et la recherche du savoir à travers le couloir du numérique reste un grand défi.  Alors n’est-il pas temps de redéfinir notre rapport au numérique ?

Redéfinir notre dépendance au numérique

Autrefois, peut-être comme vous, je croyais que l’internet était tout simplement un espace de loisirs. Mais petit à petit, je découvre que, mine de rien, ce milieu-là est très riche, et avant d’être un coin où peut gagner beaucoup d’argent, il est surtout une source de savoirs. Mais il faut savoir aussi les dénicher.

Aujourd’hui, avec l’internet nous devrions apprendre à voler plus haut. D’ailleurs, les technologies de l’information et de la communication ne cessent d’envahir notre espace. Mais il y a encore trop peu de gens qui utilisent l’internet pour se former et se positionner pour en tirer le maximum de bénéfice de la révolution numérique.

Bref, réussir à redéfinir notre dépendance du web, c’est d’accepter que le web ne se résume pas à Facebook, Twitter, Instagram, etc.

De nos jours, il ne suffit pas d’avoir des smartphones, tablettes, connexions Internet et ordinateurs. Nous devons accepter qu’à l’âge du numérique, les règles du jeu ont changé. Et qu’avec le numérique on peut apprendre autrement pour être toujours au top et faire sa mise à jour régulièrement.

C’est parce qu’avec le numérique, le savoir n’est plus situé dans les grandes universités, et que de plus en plus les moocs se démocratisent que les adeptes du web doivent accorder leurs violons.

Se former avec les moocs pour être plus compétitif

En effet, avant que l’internet signe définitivement son arrêt de mort, comme on le démontre très clairement dans cet article, nous devons changer de stratégie. Car avec l’évolution rapide de la société numérique, il est important d’acquérir des nouvelles compétences.

Pendant que d’autres se pavanent sur les réseaux sociaux. Dans ce monde qui change, il est plutôt important de se former tout au long de notre carrière. Et grâce aux moocs, grâce à la gratuité de beaucoup de formations sur le web, et des milliers de tutoriels sur des sujets différents, il est devenu assez simple de profiter du numérique afin de tirer parti de la formation continue.

D’ailleurs, dans un moment où les entreprises se transforment, où l’univers numérique ne cesse de se développer, il est important d’être acteur de cette révolution numérique.


Celui qui vit pour oublier le temps

Crédit photo: Steven Hille via unsplash.com/cc

J’aime la vie. Celle qui nous donne l’impression d’être au paradis. Cette vie-là, qui nous berce avec le temps. Alors que certains se plaignent qu’ils n’ont toujours pas assez de temps, et que d’autres n’ont même pas le temps pour leurs familles. Moi, j’aime avoir du temps pour moi, pour ma famille, mes amis et pour tous ceux que j’aime.

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je n’aime pas être l’esclave du temps. Ce dernier est à mon avis la pire invention de la race humaine. Alors pour être toujours bien dans ma peau, je décide de vivre dans le présent. En effet, l’instant présent est sans nul doute le seul temps qui existe vraiment.

Le temps passé ailleurs que dans le présent, est un temps qu’on doit vite oublier. Malheureusement, les trois quarts de gens de ce monde pensent que le temps ne nous appartient pas. Ou que le temps c’est de l’argent. Ainsi, ils passent leurs temps à travailler, sans parfois se donner du temps pour apprendre à respirer, à vivre et à se familiariser avec la nature.

Aussi longtemps que je me souvienne, enfant, je n’avais aucun souci du temps. Je vis tout simplement. Aujourd’hui encore, le plus beau moment de la vie, c’est l’enfance. C’est le moment de la vie, où l’on profite pleinement du temps de vivre en famille, entre copains et avec les maîtresses.

Le temps qui passe…

De nos jours, le temps compte beaucoup trop pour les gens. Seulement, certains n’ont toujours pas assez de temps pour vivre leur vie. Les médias sociaux aidant, nos amis sont devenus de plus en plus virtuels. Les sorties entre copains, les randonnées en famille, dans certains milieux, se font de plus en plus rare comme la pluie dans le désert. Faute de temps le plus souvent.

Moi, je n’ai jamais craint le temps qui passe. Sans doute parce que je vis pour oublier le temps. Parce que le vrai bonheur se réside en dehors du temps. Il y a autant de mystère pour quelqu’un qui ne se donne pas du temps pour apprécier cette merveille qu’est la vie.

Il arrive toujours ce moment où l’on se perd dans l’illusion d’un futur merveilleux. A force de rêver, nous oublions fort souvent de vivre l’instant présent. On se retrouve ainsi coincé dans un monde imaginaire. Pourtant, la liberté, c’est se donner du temps pour vivre pleinement.

Il est important de se sentir toujours à l’aise dans le temps. C’est ce que je fais assez souvent. J’avance à mon propre rythme. J’ai toujours pensé que c’était important d’oublier le temps. Jusqu’à ce que je comprenne que nous sommes tous une machine dépendante en grande partie du temps.

Cependant, je rêve d’un monde où l’on peut vivre en dehors du temps. Un autre monde où le temps n’aura pratiquement aucun pouvoir sur nous. Un monde où l’on s’intéresserait davantage à l’humain, la nature et aux animaux.

Bonus : Si comme moi, vous aimez la vie et vous vous accordez du temps pour vivre pleinement, alors cette vidéo est pour vous. Rendez-vous la semaine prochaine pour un autre billet.


Société connectée: les Mairies doivent être des acteurs du numérique

Crédit photo: Freestylers via ppixabay.com/cc

Dans la société actuelle, le numérique représente une chance historique pour les habitants ruraux. Mais pour qu’ils puissent en profiter pleinement, nos mairies ont la périlleuse obligation de prendre le virage numérique. Nous devons nous diriger vers une collectivité territoriale connectée dans le but de tirer parti de cette évolution rapide des nouvelles technologies.

De nos jours, nous attachons une importance fondamentale au développement numérique. Les habitants des territoires ruraux sont eux aussi des citoyens qui souhaitent bénéficier les services du gouvernement électronique dans leurs régions.

D’ailleurs pour beaucoup de gens, l’accès aux nouvelles technologies numériques offre aujourd’hui plus d’avantages que d’inconvénients. Cependant, pour bon nombre de pays en développement, et notamment pour Haïti, l’accès à l’internet reste encore un grand défi.

Et dans une période où le numérique s’est installé convenablement dans le monde, où, aux dires de plus d’un, il n’est plus possible de ne pas s’aligner, il devient important de placer les communes au centre de cette révolution numérique.

Car face aux évolutions accélérées du numérique à travers le monde, les mairies connectées ont un rôle déterminant à jouer. D’abord, pour permettre à la créativité et l’innovation dans le monde rural de prendre son envol, et ensuite pour offrir encore plus de services en ligne aux administrés.

Qu’est-ce qu’une mairie numérique ?

Une mairie numérique ou connectée est une collectivité publique et politique qui utilise le couloir de l’internet pour offrir ses services à la population. Elle est une municipalité qui mise sur les nouvelles technologies numériques pour développer sa ville afin de permettre à ses administrés de bien profiter de la révolution technologique.

Aujourd’hui, que ce soit à travers un blog, un site Internet, où l’ensemble des médias sociaux, les mairies des pays développés, utilisent presque tous les outils numériques pour communiquer et informer ses administrés.

Par ailleurs, l’objectif premier d’une collectivité territoriale connectée, c’est de travailler pour réduire la fracture numérique, afin de positionner ses administrés comme des acteurs et non comme de simples consommateurs dans l’univers du numérique.

Mairie numérique, où en est-on en Haïti ?

En Haïti, l’explosion numérique n’aura pas lieu aujourd’hui. Nous n’avons pas encore besoin des mairies 2.0 ou des mairies connectées en ce moment. Il est trop tôt. Nous avons d’autres soucis plus urgents.

Le constat, c’est qu’il n’y a aucune de nos municipalités qui ont un site Internet officiel. C’est un fait. Même les mairies des grandes villes n’ont pas au moins un blog. La plupart sont présentes sur les réseaux sociaux, mais pas toutes.

Si tout cela représente un vrai défi pour les collectivités territoriales, c’est surtout les habitants ruraux qui vont payer les conséquences. Car l’aménagement numérique des territoires ne verra jamais le jour sans un plan national de développement du numérique.

Pourtant, dans la société connectée d’aujourd’hui, pour que les habitants ruraux puissent tirer véritablement parti de la révolution numérique, les municipalités doivent se positionner de plus en plus comme des acteurs. Elles doivent déployer des efforts pour que les administrés puissent avoir accès à l’internet haut débit et à un prix abordable. L’accès aux outils numériques ne doivent pas être un luxe pour les habitants des collectivités rurales.

Alors, pour une fois, la réalité réclame une compréhension totale de la société connectée où les collectivités locales sont plus que jamais concernées par les changements apportés par le numérique.


Soyez influents quand même !

Crédit photo : geralt via Pixabay CC

Être quelqu’un d’influent est un puissant désir. Moi, je ne suis pas encore assez influent comme certains s’amusent à me le faire croire, et je ne sais guère par quels moyens j’arriverai à influencer les comportements de mes semblables afin de changer la face du monde.

Mais on dirait qu’être influent représente désormais l’élixir de longue vie tant recherché par les hommes des temps anciens. Tellement l’influence a beaucoup de valeurs pour les jeunes de ma génération. Je suis influent donc je suis, telle est leur devise.

En effet, je remarque tout d’abord que, dans la société civilisée d’aujourd’hui, si vous n’êtes pas influent, vous n’êtes rien. Alors le plus dur, c’est toujours de voir des gens qui sont prêts à tout pour que le projecteur soit braqué sur eux comme étant les personnes les plus influentes.

La peur de ne pas être vu, entendu et compris, hante l’esprit de plus d’un. Il faut être à tout prix une personne extravertie, sociable et respectée en comparaison à une personne introvertie qui est plutôt du genre calme et réservé.

Ainsi, notre société se partage en deux catégories, les personnes très influentes, privilégiées de notre société et les autres, contraints de subir leur domination.

C’est normal, me diriez-vous. Et cela ne date pas d’hier, avanceriez-vous comme argument pour me convaincre du bienfait d’être une personne influente dans ce monde.

Être influent ou ne pas l’être

Non. Mon but n’est pas de minimiser l’importance d’une personne influente dans ce monde. Je sais ce que cela procure. Mais simplement de rappeler qu’être influent n’est pas une fin en soi.

Il paraît que nous avons besoin de beaucoup plus que cela pour construire un monde solidaire et offrir du même coup une chance aux sans voix et aux personnes en situation de précarité.

Comme beaucoup d’entre vous, je me pose cette question : une guerre d’influence pour quel leadership ? Est-ce pour un monde plus juste ou pour plus tard se faire broyer par cette grosse machine qu’est le système capitaliste aujourd’hui ?

En effet, l’influence, grâce aux médias sociaux, est aujourd’hui en pleine transformation, le fond et la forme mutent. Ceux qui se lancent dans ces arènes font beaucoup parler d’eux, et sont parfois mal compris. Parce que oui, le travail se veut difficile pour un influenceur.

Mais soyez influent quand même. Sinon personne ne vous écoutera, personne ne prêtera attention à ce que vous faites. Dans la société actuelle, on ne vous juge qu’à l’aune de votre influence.


Fuite des cerveaux haïtiens, comment arrêter cette hémorragie ?

Les jours que nous vivons actuellement en Haïti sont très graves. En ce moment même, face à la fuite massive de nos cerveaux, nos dirigeants se montrent insensibles et n’ont aucun plan réel pour diminuer la fuite de nos cerveaux.

La fuite des cerveaux haïtiens dans un premier temps vers les pays du Nord est l’une des problématiques qui empêchent à Haïti d’être la super puissance de la Caraïbe.

Je ne dis pas cela pour faire comprendre que la fuite des cerveaux haïtiens, qui, pour la plupart sont entrain de briller un peu partout à travers le monde est le plus grand obstacle à notre développement.

Cependant, je crois bien que s’il y avait une politique publique qui vise l’amélioration de la qualité de vie en Haïti et la valorisation davantage des compétences locales, on aurait pu quand même réduire cette fuite de nos cerveaux.

Non, la fuite des cerveaux n’est pas une chance pour Haïti

En effet, je remarque qu’il y a deux classes d’hommes dans notre société : l’une qui a la potentialité de pouvoir acheter beaucoup de produits à l’étranger et de les revendre sur le marché local, l’autre qui se démêle comme un diable dans un bénitier pour joindre les deux bouts. La première est la classe possédante ou celle que l’on appelle encore la bourgeoisie, la seconde est celle que j’appelle la classe défavorisée ou le peuple.

Ils sont médecins, ingénieurs, agronomes, avocats, professeurs et aussi des jeunes étudiants qui ne veulent qu’une chose : attraper la première occasion qui se présente pour partir travailler et vivre à l’étranger.

Ils sont nombreux qui n’ont aucun projet de retour. Ils ont aussi ce droit. Dirais-je. Mais cela ne veut point dire qu’ils n’ont aucun sentiment de patriotisme. Car la fuite de nos cerveaux est aussi une conséquence de la précarité et de l’insécurité imposés par l’État et la classe possédante.

Mais en dépit de tout, certains parviennent à se faire un chemin sans se mêler de la corruption. Par contre la chose la plus subversive qui soit, c’est comment peut-on arriver à stopper cette hémorragie ?

Car nous devons l’admettre tous, si ailleurs, les experts nous veulent faire croire que la fuite des cerveaux représente une chance pour les pays en développement.

Ici, même avec les 2.4 milliards de dollars de la diaspora pour cette année 2017, et même si les transferts de la diaspora haïtienne représentent 31% du produit intérieur brut (PIB) de notre pays, cette manne ne garantit pas la perte énorme que représente l’exode massif de nos cerveaux.

Alors, il faut croire donc que l’argent ne peut pas remplacer le capital humain. Sinon, les fonds qui proviennent de la diaspora haïtienne suffiraient pour développer le pays. Non, un pays ne se développe pas seulement avec l’aide des moyens financiers. Mais il nous faut surtout la mise en commun des esprits les plus brillants pour faire d’Haïti une grande nation de la caraïbe.

Et avant de trouver la meilleure solution pour faire revenir nos expatriés, essayons de trouver une formule pour diminuer la fuite de nos cerveaux vers les pays du Sud tels que : le Brésil, le Chili et le Mexique.