Thierry Didier KUICHEU

Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Goulam NASSER du Niger

Un jeune homme discret mais pourtant très drôle, avec des blagues et des mots qui arrachent le sourire. Goulam NASSER nous vient du Niger, ce jeune leader africain a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Goulam Nasser?

Je suis Maman Bachir Abdoul Nasser à l’état civil et Goulam Nasser pour les intimes. Jeune entrepreneur Nigérien et cadre des services judiciaires. Je suis un alumni de la session 7 du CRL YALI DAKAR, au programme de Business and Entrepreneurship.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Je pense que YALI m’a permis de casser « mon petit moi » trop introverti et recroquevillé sur lui-même pour me relier à mes 205 alter-égo issus de 16 nationalités africaines. J’avoue qu’au début les connexions n’étaient pas du tout faciles car on s’est grave chargé. Des fois, on se lançait des tics faciaux qui semblent dire à l’autre « pas s’approcher, ta culture est hostile ». Mais au bout de 5 semaines de thérapie culturelle, marquée par des concessions à certains de nos principes de vie, on s’est confondu au point qu’on avait eu du mal à retenir les larmes pendant la séparation. Et après 5 mois, on vit encore sous la nostalgie. En termes de formation, YALI m’a fait entrevoir des possibilités là où je voyais avant le panneau « Tout est déjà fait ici ». C’est ce qui m’a le plus marqué. Il n’y a pas un champ de vie fermé à l’innovation. Autre chose d’important que je retiens de ce programme, c’est qu’au lieu d’essayer d’être un opportuniste qui est en attente sinon en quête permanente des opportunités créées par les autres. Il faut plutôt être de ceux qui les créent. Et Dieu Seul sait que nous en avons la capacité. Il suffit de faire une introspection dans les tréfonds de notre personne puis d’être sensible et alerte aux signaux de notre milieu. On trouvera sûrement une brique à recaser.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet consiste en la création d’un cabinet juridique relié à une plateforme connectée. Il est spécialisé dans la prise en charge, le prétraitement, le répertoriage et la transmission de requêtes juridiques vers des destinations localisées. C’est en gros une solution à la lenteur et à la manière très classique de gérer les requêtes des usagers des services juridiques.

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Ce qui est sûr, je ne vais pas offrir à l’Afrique de l’or ou du pétrole. Son sous-sol en bourdonne tellement que ce continent fait de l’incontinence. Mais je peux par contre lui offrir un ‘’Succes Story’’ qui lui donnera envie de croire en elle-même et en ses enfants pour l’aider à prospérer. Comme l’ont gratifié certains de ses braves fils et filles à l’image de Cheick Modibo Diarra de la NASA, de la Prix Nobel Wangari Maathai ou du multimilliardaire Dangote qui inspirent beaucoup d’Africains.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Mes ambitions sont d’abord nationales. C’est de réussir d’abord les paris dans mon pays pour espérer devenir un modèle qui puisse inspirer d’autres jeunes. Je pense que c’est se tromper de projet le fait d’être porté sur des visées continentales alors qu’on n’a même pas été foutu d’impacter positivement le national. Voilà pourquoi mon apport actuellement est plus orienté vers des actions d’auto-formation pour faire la part belle entre les enjeux nationaux et les continentaux. La prochaine étape sera d’être au cœur des initiatives de changement sur tout le continent et à tous les niveaux, pas seulement dans le domaine de l’entrepreneuriat ou juridique. Vous savez, je ne suis pas dans les délires du genre « je suis formé pour ci ou pour ça et je reste uniquement dans ce cadre ». J’aime me fixer des défis dans des domaines que je ne maîtrise pas forcément au départ. Cela a le mérite au moins de m’épargner le cantonnement dans la monotonie. Il faut je pense être prolifique et non prolixe.

Parle nous du pays de Goulam NASSER, le Niger

Le Niger est présentement le plus vaste pays de l’Afrique de l’Ouest en superficie. C’est l’équivalent de Google sur le Web : pas facile de le louper ! Toutes proportions gardées. Ce n’est pas exagérer de dire que c’est aussi un grand pourvoyeur d’ingrédients du vivre-ensemble et de paix sociale. Je reconnais que, comme certains amis au YALI me l’ont fait remarquer, nous n’avons pas beaucoup de ‘’stars’’ pour faire la promotion de notre pays. Soit ! Mais ne pas être reconnu dans le ‘’Star Système’’ ne veut pas forcément dire qu’on est moins actif ou qu’on accomplit moins d’exploit fabuleux que les autres. La fourmi vit dans l’obscurité du sous-sol mais construit son propre château alors que le lion qui vit sous les rayons du soleil en dominant erre dans la forêt sans gîte. Encore que les stars sont, comme l’a dit l’autre, des symboles qui cachent les réalités profondes de leurs communautés. Bref, tout cela pour dire que le Niger ne se limite pas au ‘’kilichi’’ (steak local très apprécié dans la sous-région), c’est un pays extraordinaire avec des merveilles qu’il ne faut pas réduire à un bout de viande (rires).

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Je dirais qu’il serait plus intéressant de cesser de passer le clair de son temps sur un réseau social pour créer son réseau dans le social. Et quels que soient notre pays ou nos projets, il faudrait qu’on travaille de manière « soft, smart et pro’ » sur l’agenda de notre continent pour donner tort à ceux qui nous pensaient limités. Personnellement je sens qu’on va bientôt voir des jeunes étudiants brésiliens ou suédois en cours de Théâtre mimer sur scène des classiques d’Adama Dahico ou de Jean Miché Kankan en plus sobre ; les balances commerciales de nos pays vont enfin être toujours excédentaires pour accélérer la croissance économique de nos pays ; nos produits locaux seront tellement valorisés qu’ils seront contrefaits par des Européens et Asiatiques ; et nos dirigeants africains seront épargnés de l’humiliation devant la CPI en cessant de se dire : ‘’Il est à moi ce Pays ! ». C’est irréaliste pour le moment, mais je suis un jeune réaliste qui rêve d’un monde idéaliste. Et incha Allah je n’aurais pas tort. L’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain, souvenez-vous en ! Et on va travailler pour incha Allah. Portez-vous bien et soyez bénis dans la Grâce du Tout-Puissant ! Merci à vous et à plus !

 


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Annette KOFFI de la Côte d’Ivoire

Toujours souriante, c’est l’image que je garde d’elle. Ma sœur de la Côte d’Ivoire, Annette KOFFI, jeune leader très dynamique. Elle a choisi de nous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

Parle nous de toi

Je suis Annette-Cyrielle KOFFI, jeune leader ivoirienne qui croit fortement au potentiel de la jeunesse africaine pour une Afrique nouvelle et développée. Diplômée en Audit et contrôle de gestion et en management de projet de l’institut supérieur de management de Dakar. J’exerce comme coordinatrice administrative et financière dans une structure au Sénégal et aussi comme assistante de cours en comptabilité. Je suis également Alumni du CRL YALI Dakar session 7.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

J’ai appris à croire davantage à mes potentiels d’entrepreneur et aussi à développer mon leadership.

En quoi consiste ton projet ?

L’un de mes projets est de créer un cabinet d’accompagnement en montage de projet et gestion financière pour les petites et moyennes entreprises.

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?

En tant que jeunes africains, le changement que nous voulons tous c’est de voir l’Afrique développée sur tous les plans. Surtout changer ce tableau qui présente l’Afrique comme un continent pauvre qui a toujours besoin d’aide. Donc ce changement ne viendra que par l’effort de chacun de nous à rechercher quotidiennement l’excellence dans nos entreprises.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

Mon ambition première est de voir mon entreprise naître et se positionner parmi les meilleures dans son domaine. Aussi j’aimerais voir la réalisation de tous les projets des alumnis YALI pour ainsi rentabiliser tous ces mois de formation et perpétuer cette initiative.

Parle nous de ton pays, la Côte d’Ivoire

Je suis originaire effectivement de la Cote d’ivoire, l’une des futures puissances économiques de l’Afrique. C’est un pays de l’Afrique de l’ouest dont l’économie repose principalement sur l’agriculture. Un pays à visiter pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.

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Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde (GANDHI). Choisissons toujours l’excellence et refusons la médiocrité et la facilité. En tant que jeune leader et entrepreneur, nous serons confrontés à de nombreux défis, mais sachons les relever la tête haute.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Mouhamed SIDIBE du Mali

Grand de taille (comme plusieurs maliens), ce jeune homme très sympa nous a permis de découvrir des coins de Dakar. Nous nous sommes bien amusés ensemble lors de plusieurs sorties nocturnes, Dakar by night. Mouhamed SIDIBE, jeune leader et entrepreneur, a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Mouhamed SIDIBE ?

Mouhamed SIDIBE est un jeune malien entrepreneur qui évolue dans l’agropastoral notamment l’agriculture et l’élevage, mais l’élevage reste mon métier de cœur. Je suis un Ancien Enfant de Troupe appelé AET, j’ai fait 7 années au Prytanée Militaire de Kati. Après l’obtention de mon bac, je suis allé au Sénégal pour continuer mes études universitaires. Respectivement à l’Université Cheikh Anta Diop  »UCAD », L’Université Dakar Bourguiba  »UDB » et enfin L’Institut Supérieur de Management  »ISM » en droit des affaires et passation des marchés publics.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Au YALI, j’ai appris l’importance de se connaitre, ses atouts et ses faiblesses. L’importance de faire un bon business plan avant de se lancer. Et enfin j’ai appris le genre de leader que je suis.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet est un projet agropastoral qui s’appelle MASARAKA – ENTREPRISE. C’est une entreprise agropastorale notamment agriculture et élevage. Agriculture pour la culture et la commercialisation d’aliments pour bétail et enfin j’élève des bovins, ovins et des caprins.

En tant que jeune leader africain, quels changements voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Aujourd’hui j’ai une double préoccupation, j’essaye de trouver des solutions notamment sur l’environnement et l’insécurité. Ces deux problèmes étaient sahéliens mais aujourd’hui africains, puisque je suis aux portes du sahel au Mali plus précisément à GAO. Donc j’ai créé avec l’aide de quelques amis, deux associations pour lutter contre ces deux fléaux qui sont « Agir Ensemble » dont je suis le président, pour lutter contre l’insécurité en menant des actions pour sensibiliser les jeunes à ne pas prendre les armes, mais aussi les empêcher de rejoindre les groupes armés. A côté de cela, je suis le secrétaire général de l’association « Protec-Sahel » qui lutte contre le changement climatique, l’utilisation des sachets plastiques et les déforestations au sahel. Nous menons des activités de sensibilisation dans les foyers et les marchés pour parler des conséquences, nous plantons également des arbres et faisons des campagnes de sensibilisation sur la nécessité de planter des arbres.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

Faire évoluer mon entreprise en atteignant mes objectifs tout en aidant ma communauté et mon pays à faire face à ses problèmes.

Parle nous de ton pays

Mon pays s’appelle le Mali, un pays d’Afrique côté Ouest, elle a une superficie de 1.241.238 km. Limitée par le Sénégal à l’ouest, la Guinée au Sud-ouest, la Mauritanie au Nord-ouest, la Cote d’ivoire et le Burkina au Sud, le Niger au Sud-est et l’Algérie au Nord-Est. Sa population est estimée à 16 millions d’habitants avec une multitude d’ethnies qui sont des Bambaras, peulh, Songhaïs, Touaregs, des Soninkés etc. Il est le premier producteur de coton, l’or, la bauxite, deuxième producteur d’arachides. Le Mali est le pays qui exporte le plus d’animaux vers ses voisins.

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Je suis un jeune ambitieux, avec énormément de courage et très travailleur.

 


Portrait d’entrepreneur en Afrique : Entretien avec Epiphanie DIONRANG du Tchad

PLa slameuse de la session 7 Business and Entrepreurship du Yali Dakar. Epiphanie DIONRANG,  une fille cool et très sympa. Ravi d’avoir fait sa connaissance. Elle a choisi de nous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Epiphanie DIONRANG ?
Je m’appelle Nodjikoua Dionrang Epiphanie, de nationalité tchadienne. J’ai une formation en gestion des projets.
Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?
Au Yali, j’ai appris beaucoup de choses positives qui sont entrain de m’aider actuellement. C’est vraiment une grâce de participer a cette formation qui m’a permis de changer ma vision des choses et ma propre vie.
En quoi consiste ton projet ?
Mon projet consiste a la création d’un centre de formation, de réinsertion et de suivi des filles mères et celle dite travailleurs de sexe (Prostituées).
En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?
D’abord il faut un changement personnel de chaque jeune africain, changement de mentalité. Je prône d’abord la paix dans ma chère Afrique.
Quelles sont tes ambitions pour le futur?
Mes ambitions futurs sont énormes. J’aimerais vous confirmer quand il y aura des réalisations pour le moment c’est privé (rires).
Parle nous de ton pays, le Tchad ?
Le Tchad, pays de Toumaï, berceau de l’humanité. Il a pour drapeau le bleu, le jaune et le rouge. C’est un pays qui a connu vraiment des moments de crise et ça continue mais nous avons espoir qu’un jour ce pays sort du chaos.
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J’aimerais juste que les lecteurs sachent que la vie est un choix. Que notre jeunesse se lève pour porter haut le flambeau….


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Mareme MBODJI du Sénégal

Elle est une jeune femme de caractère, très sympa. Elle a su nous faire profiter de l’hospitalité de la téranga. J’ai été ravi de faire sa connaissance durant cette session 7 du YALI Dakar. La jeune leader Mareme MBODJI, elle a choisi de nous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Mareme MBODJI ?
Mareme MBODJI est une Africaine résident au Sénégal. Titulaire d’une Licence en Droit Public Relations Internationales, je suis actuellement étudiante en Master 2 en Aménagement du Territoire et Décentralisation Locale. Jeune Entrepreneur, je suis alumni au CRL/YALI Dakar Session 7, en Business and Entrepreneurship. Je suis la vice présidente du Conseil Communal de la Jeunesse de Pikine Nord, aussi Secrétaire Générale de l’Association pour le Bien-être et la Solidarité (ABS) et Trésorière Générale de YWA/SN ( Youth Women For Action).
Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?
Grâce à cette formation, j’ai eu à me renforcer, connaitre mes capacités et améliorer mon esprit d’entreprise. Mais ce qui m’a plus marqué c’est le réseautage. En plus, j’ai appris à vivre en communauté et surtout dans un contexte multiculturel très diversifié.
En quoi consiste ton projet ?
Mon projet est la mise en place d’une entreprise avicole au niveau du département de Pikine dans la région de Dakar. Elle aura comme activité principale la production et la commercialisation des poulets et des œufs.
En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?
Participer activement et durablement aux changements et au développement de ma chère Afrique.
Quelle est ton ambition pour le futur ?
Impacter positivement ma communauté.
Parle nous de ton pays, le Sénégal
La République du Sénégal est un pays situé en Afrique de l’Ouest. D’une superficie de 196 722 km2, il est bordé par l’Océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie au Nord, le Mali à l’Est, la République de Guinée et la Guinée Bissau au Sud. Mon pays compte 14 Régions Administratives, 45 départements et 15 millions d’habitants. La République du Sénégal est Laïque, Démocratique et Sociale. La langue nationale est le Wolof.
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Etant jeune leader et panafricaine, je crois à une Afrique forte et meilleure. Sur ce, j’invite toute la jeunesse africaine à la solidarité, à l’union, à la fraternité afin de transformer nos attentes et nos objectifs en réalité.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec René ASSASSY de la Côte d’Ivoire

Mon colocataire de la session 7 du YALI Dakar, l’ivoirien qui m’a permis d’apprendre plein de choses sur la Côte d’Ivoire. Nous avons passé ensemble 05 semaines « nyanga » comme on dit au Cameroun. Un ami, un frère, René ASSASSY. Plein d’ambitions et surtout déterminé, il a beaucoup de ressources à faire valoir. Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

 

Qui est René ASSASSY ?

Jeune juriste de nationalité ivoirienne, passionné des questions environnementales et engagé à la Jeunesse Etudiante Catholique (JEC ) en Côte d’Ivoire, précisément à Bouaké. Je suis NIAMIEN René Assassy, le dernier né d’une grande fratrie. J’ai 27 ans et je suis célibataire pour le moment.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Lors de mon passage au CRL YALI Dakar, j’ai appris à me connaître davantage. Ce fut une confirmation de mes acquis et le YALI m’a permis de renforcer mon sens de la communication et du partage culturel.

En quoi consiste ton projet ?

Le problème de l’insalubrité prend de l’ampleur dans nos villes africaines. Face à ce constat, nous envisageons la création d’unités de stockage et de transformation des déchets plastiques pour les recycler puis fabriquer des produits aptes à un nouvel usage. Ce projet dénommé « Clean City » sera donc une entreprise ayant pour principale activité le recyclage des déchets plastiques. Nous transformons ces déchets en produits finis et semi-finis destinés à la consommation domestique et à des fins industrielles. Ainsi, comme conséquences majeures, nous permettrons un recul des déchets plastiques jonchant nos rues, une opportunité d’emploi pour les jeunes et militerons pour l’autodiscipline des populations dans la gestion des déchets.

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique ?

En ma qualité de jeune leader, je voudrais seulement une chose pour l’Afrique : que ce continent puisse prendre son destin en main par un changement de mentalité. Cela, depuis les pouvoirs politiques jusqu’aux administrés composés en grande partie de la jeunesse africaine. Il faudrait que nous pensions « Afrique » avant de penser à nos intérêts égoïstes qui ne cessent de nous plonger dans le cercle vicieux de la dépendance économique et de la misère sous toutes ses formes. Alors, je garde l’espoir qu’arrive ce vent nouveau, qu’il souffle sur les Africains et nous permette de vivre en parfaite collaboration pour l’essor de notre continent.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

Dans un futur que j’espère proche, je souhaite achever mes études doctorales dans une bonne université. Après quoi, j’envisage la création de mon propre business dans le domaine juridique ou environnemental, sans perdre de vue mes ambitions d’être avocat. Enfin, un professeur international des Universités.

Parle nous de ton pays, la Côte d’Ivoire :

La Côte d’Ivoire est un beau petit pays de l’Afrique de l’Ouest ayant une ouverture sur l’océan Atlantique. On y dénombre plus de 64 ethnies subdivisés en quatre grands groupes : Akan, Mandé du Nord, Mandé du Sud, Krou. La terre d’Ivoire est réputée pour son hospitalité, la chaleur humaine de son peuple, par sa gastronomie qui transcende les frontières avec ses mets phares : l’Alloco (friture de plantains mûrs) et l’Attiéké (semoule de manioc cuit à la vapeur). Il fait assez bon vivre en Cote d’Ivoire avec un climat doux sur la bande centrale et côtière, à l’opposé du Nord qui est plus sec avec de fortes chaleurs. Avec 500 Fcfa, on peut se nourrir copieusement avec le plat national appelé « Garba » (Attiéké avec du poisson thon frit). L’ivoirien n’est certes pas un grand bosseur, mais cette mentalité tend à changer avec l’émergence d’une élite de jeunes start-up dans l’économie ivoirienne. A part cela , l’ivoirien est caractérisé par sa joie de vivre et son goût pour le beau, la classe qu’on dit en français ivoirien « choconini » !!!

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent :

Pour ces dernières lignes, je voudrais que la jeunesse africaine soit d’avantage motivée à écrire le nom de l’Afrique en lettre d’or. Cela requiert que nous nous mettions au travail et relevions les défis actuels du chômage et de la pauvreté. Certes les moyens font défauts mais faisons éclore le génie qui sommeille en chacun de nous pour que notre belle Afrique connaisse elle aussi son siècle des lumières.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Abraham KONE du Mali

Notre slameur du village B.E. 3 de la session 7 du YALI Dakar, le célèbre Abraham KONE, mon frère du Mali. Nous étions en plus voisin de chambre au CESAG. Un mec sympa et plein de ressources. Le « père du passage piéton ». Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

 

Qui est Abraham KONE ?

Je suis un économiste de formation, promoteur de « Dimanche à Bamako », une PME dans l’événementiel et la décoration. Je suis poète à mes heures perdues, slameur de passion, journaliste de conviction. Chez moi, c’est toujours « Carpe Diem » !!

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Développement personnel, apprendre à prioriser mes priorités. Apprendre aussi à libérer la bête qui somnole en moi, c’est-à-dire être en action et quitter le mode veille.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet s’appelle « Dimanche à Bamako », dans le domaine de l’événementiel, de la décoration des mariages. Tout ce qui est embellie.

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Je voudrais contribuer au changement de mentalité. L’Afrique étant le berceau de l’humanité par excellence, tout commence ici, l’Eldorado c’est ici! Ce continent regorge tellement de richesses. Apprendre à cette jeunesse africaine dynamique et rêveuse, que naître en Afrique, c’est avoir les poches pleines d’espoir.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Tout d’abord, impacter par mon leadership sur ma communauté, mon continent afin de démontrer que la jeunesse peut raccorder plusieurs cordes à son violon. Enfin, je voudrais être utile à ma nation et poser des gestes qui resteront même après ma mort et servira de référence pour motiver la génération future.

Parle nous de ton pays :

Le Mali, beau pays, riche en histoires. Terre de guerriers, des Mansas, des rois vaillants qui ont laissé des empreintes, des actions qui continuent d’illuminer notre existence.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent d’Abraham KONE :

La vie est une route dangereuse où chacun créé son passage piéton, alors reste vigilant et attentif durant ta traversée car les conducteurs fantômes n’hésiteront pas à te renverser.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Anass COULIBALY du Burkina Faso

Très discret pendant la formation de la session 7 du YALI Dakar, Anass COULIBALY, le co-chambrier du « vieux » POGBA. Nous avons eu l’occasion d’échanger quelques fois et j’ai découvert un mec sympa. Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

 

Qui est Anass COULIBALY ?

Anass COULIBALY est un Ingénieur de Recherche en Biochimie et Chimie des Substances Naturelles à l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT) au Burkina Faso.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

L’expérience du YALI a été très édifiante pour nous en ce sens qu’elle nous a permis de mieux cerner l’importance du leadership dans l’atteinte de tout résultat. En effet, nous avons appris que le leader constitue l’une des pierres angulaires de toute organisation; c’est celui qui décide ce qui doit être fait et qui concrétise les choses. Puisque les résultats ne peuvent être atteints qu’avec la contribution d’équipes de travail, c’est là qu’intervient les leaders pour initier le mouvement, garder le rythme et maintenir le cap, afin d’assurer la réalisation des objectifs.

En quoi consiste ton projet ?

Notre projet s’inscrit dans la production et la valorisation des produits locaux « made in Burkina Faso ». Il s’agit des produits cosmétiques et agro-alimentaires produits essentiellement à partir de la matière première locale. Comme le disait Thomas SANKARA « Faisons en sorte également que le marché africain soit le marché des Africains: produire en Afrique, transformer en Afrique, et consommer en Afrique. Produisons ce dont nous avons besoin, et consommons ce que nous produisons, au lieu d’importer ».

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique ?

Nous avons l’intime conviction que l’Afrique est le continent d’avenir. A la différence des autres continents, l’Afrique a une chance et un potentiel unique : la population la plus jeune du monde. Un réservoir sans pareil de hauts potentiels, extrêmement ambitieux pour eux-mêmes, mais aussi pour leur pays et leur continent. Et nous sommes à l’aube de leur accession aux responsabilités. Le changement positif pour le développement du continent va forcément s’imposer de soi et d’ailleurs s’impose déjà.

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

Notre vision s’inscrit dans la recherche d’alternatives aux produits chimiques qui constituent un réel problème de santé publique en Afrique et contribuent également à polluer l’environnement. Nous croyons que notre projet aura à long terme un impact positif sur la santé des consommateurs. Cela va apporter une plus-value à l’économie nationale en créant des emplois et activités rémunératrices de revenus surtout chez les femmes.

Parle nous de ton pays en quelques lignes :

Le Burkina Faso signifiant « pays des Hommes intègres » est un beau pays situé au cœur de l’Afrique occidentale. Avec une superficie de 274.400 Km2, il est limité par le Mali, le Niger, la Cote d’ivoire, le Togo, le Bénin et le Ghana. Il s’agit d’une terre d’hospitalité et constitue la capitale africaine de plusieurs événements dont le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO), le Salon international de énergies, des mines et des carrières (SEMICA)… Toutes ces rencontres culturelles, artisanales et économiques sont des opportunités d’affaires importantes.

Que voudrais-tu que les lecteurs retiennent d’Anass COULIBALY ?

Nous invitons chacun à partager tout simplement avec nous l’envie d’influencer sa communauté par le bon exemple. Comme le disait Mahatma GHANDI : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Nous terminons par vous remerciez du fait d’avoir porté de l’intérêt en m’accordant cet interview sur votre blog. Bon courage et plein de succès à vous!


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Asse Malik Alioun NIANG de la Mauritanie

Un frère originaire de la Mauritanie, également sénégalais, il se considère aussi comme turc. Nous avons partagé ensemble le village « LoLou » et surtout nous étions dans le même living group dénommé AKAH où nous avons vécu des moments formidables. Très sympa et toujours très souriant, Asse Malik Alioun NIANG a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

Qui est Asse Malik Alioun NIANG ?

J’ai 23 ans et je suis titulaire d’une licence 3 en Technique de Gestion des projets à l’Université de Nouakchott. Alumni de la session 7 CRL YALI Dakar. Co-fondateur de DAADDO sarl, une startup spécialisée dans les prestations de service dont je suis le directeur commercial. Membre du Leo club Nouakchott palmier, dont je suis le vice secrétaire. Egalement co-fondateur du club des étudiants Economiste de Mauritanie, dont j’étais le chargé de la communication durant 3 années.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

J’ai appris que j’avais beaucoup de potentialité et que je peux faire mieux.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet consiste à la valorisation des déchets plastiques, nous les transformons en matériaux de construction (briques, pavés et tuiles). Un projet très innovant.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Je voudrais être l’un des entrepreneurs les plus influents du continent, participer à l’émergence d’une nouvelle élite. Promouvoir l’entrepreneuriat et les TIC. Je souhaiterais également être le premier président noir de la République islamique de Mauritanie et suivre les pas de mon idole le président turc Recep Tayeb Erdogan.

Parle nous de ton pays, la Mauritanie

La Mauritanie, en forme longue la République islamique de Mauritanie, est un pays du nord-ouest de l’Afrique, situé entre le 15e et 27e degré de latitude nord et le 5e et 17e degré de longitude ouest.

La capitale : Nouakchott

Date de fondation : 28 novembre 1960

Devise : Ouguiya

Population : 4,301 millions (2016) selon la Banque mondiale

La Mauritanie est composée de 5 ethnies, les meurs blancs, les meurs noirs, les soninké, les pullar et les wolof. Les meurs noirs sont l’ethnie majoritaire et constituent 40% de la population.

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Les jeunes africains doivent être conscients de leur avenir et mettre en tête que l’Afrique c’est le continent de l’avenir.


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique: Entretien avec Khadi MARONE du Sénégal

Un joli sourire, toujours de bonne humeur et souriante. Khadi MARONE est une jeune sénégalaise au coeur d’or, nous avons fait connaissance à Dakar pour la formation du YALI et nous avons partagé le même « village ». Elle a choisi de vous parler d’elle, de son projet et de ses ambitions.

 

Qui est Khadi MARONE ?

Khadi MARONE est une jeune sénégalaise. Etudiante en Master 2 en Anglais, spécialisée sur les Études et la Littérature Britannique et du Commonwealth à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Relais et Agent de la Santé de la Reproduction chez les jeunes/adolescents à l’ONG Marie Stopes International Sénégal. Activiste et Militante d’Amnesty International Sénégal. Participante à la session 7 du CRL YALI DAKAR.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

D’abord une reconstitution, une prise de conscience et une reconnaissance de ma personnalité. Ensuite une ouverture et une intégration dans le vrai sens du terme car regroupant 16 pays africains et un peu plus de 200 jeunes leaders tous porteurs de projets. D’où la station de rendez-vous de intelligentsia africaine. Et enfin une expérience et une connaissance acquise tout le long de la formation à travers des cours dispensés par d’imminents formateurs. Et pour couronner le tout, YALI m’a permis d’embrasser mes frères et sœurs africains avec qui les frontières instaurées par la colonisation m’ont séparés. Aussi la notion de fraternité qu’on a su cultiver entre nous et conserver même une fois la formation terminée.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet consiste à la création d’une Agence immobilière en ligne pouvant permettre à quiconque le souhaite l’acquisition, la construction, la gérance, l’achat et la vente d’un bien immobilier. Ainsi, avec un partenariat et une collaboration clé avec des architectes renommés, des ingénieurs de bâtiments, un cabinet juridique et des agents compétents; nous offrons des services certifiés et qualifiés surtout pour nos compatriotes de la diaspora.

En tant que jeune leader africain, quel(s) changement(s) voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Le changement que je voudrais apporter à l’Afrique est d’inciter les jeunes à s’armer d’un esprit entrepreneurial. De ne jamais remettre à demain, ne rien attendre de qui que ce soit, et de toujours entreprendre. Car difficile est de  » débuter »mais une fois que cela est fait, avec un peu de courage, de la volonté et de détermination, on peut devenir « celui qu’on veut être ». Dons osons « commencer ».

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Je me vois être cette entrepreneur prospère qui assiste et contribue au développement de l’Afrique. Cette femme panafricaniste œuvrant pour mon pays en particulier et pour l’Afrique en général, faisant ainsi la fierté de tout un continent.

Parle nous de ton pays, le Sénégal

Native du Sénégal qui est un pays de l’Afrique de l’Ouest, il est borné par l’océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie par le Nord, à l’Est par le Mali, la Guinée et la Guinée Bissau au Sud. Gouvernement républicain et un régime semi présidentiel, le Sénégal compte 14.354.690 Hbts soit 71,8 Hbts/km2. Le wolof, langue parlée par le plus grand nombre de personnes même appartenant à d’autre ethnies. On y trouve aussi les Sérères, les Diolas, les Peulhs, les Manding et les Soninké. Avec ces sites touristiques irrésistibles: l’île de Gorée, Parc des oiseaux de djouth, Parc de Niokolokoba, les Chutes de Dindiferlo etc… Nos grandes figures historiques: Cheikh Akhmadou BAMBA, Léopold Sedar SENGHOR, Cheikh Anta DIOP … Notre fameux plat national le  » thiébou djeun ». Nous vous attendons pour des séjours inoubliables.

Que voudrais-tu que les lecteurs retiennent de Khady MARONE ?

Nous sommes la jeunesse, nous sommes la force donc mettons nous au travail pendant qu’il est temps pour assurer à l’Afrique un futur meilleur. Dieu même est avec la jeunesse donc profitons de Dieu (rires). L’AFRIQUE c’est demain et demain se définit aujourd’hui!!!


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : entretien avec Adam Sadou Elhadj BOULAMA (Tchad)

Une des personnes dont j’ai été ravi de faire la connaissance à Dakar lors d’une formation du YALI, c’est lui, Adam Sadou Elhadj BOULAMA, mon « gars sûr ». Un jeune entrepreneur d’origine tchadienne, très calme, posé et toujours bien sapé. J’ai fait plus ample connaissance avec lui et cela m’a permis de découvrir une personne formidable. Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.

 

Qui est Adam Sadou Elhadj BOULAMA ?

Je suis tchadien, entrepreneur et Doctorant en sciences de gestion à l’Université Gaston berger de Saint-Louis. J’ai lancé ma toute première entreprise en mars 2017 : Boulama International Consulting (BIC), un cabinet d’études et de conseils en management et une startup dans le domaine de la santé maternelle et infantile (Albiridou) qui est actuellement en phase pilote au Tchad.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

YALI fut une très belle expérience et la leçon que j’ai tirée de cette expérience se résume en une phrase : « je ne suis pas parfait mais il y a quand même des choses chez moi qui sont excellentes ». Maintenant je travaille chaque jour davantage afin de m’améliorer : tenir les promesses que je fais, être réaliste, prendre de bonnes décisions, bien gérer mes finances et revoir ma relation à l’argent. Mais ce n’est pas tout, je fais aussi attention à bien gérer les relations avec les autres, à arriver systématiquement à l’heure, j’apprends à écouter, j’apprends à mûrir mes projets, je fais attention pour réussir avec les autres, pour gérer efficacement les affaires. Je pense que j’ai encore des défis à relever afin d’améliorer mon style de leadership.

En quoi consiste ton projet ?

Il s’agit de mettre en place un système d’alerte automatique qui vise à rappeler aux mamans (et aux parents en général) les rendez-vous de vaccination des enfants, mais aussi les rendez-vous des visites prénatales et postnatales. Ceci en utilisant le SMS et le message vocal (à travers nos langues locales) afin de réduire de façon significative le taux de mortalité maternelle et infantile, qui est anormalement très élevé au Tchad.

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?

Vu que le marché de l’emploi se rétrécit de jour en jour du fait de la conjoncture économique actuelle, la jeunesse ne doit pas continuer à croiser les bras et attendre. Entreprenons, créons des opportunités pour contribuer au développement de notre cher continent afin de stimuler la croissance et la prospérité, mais aussi améliorer la paix et la sécurité en Afrique. Comme le dit un proverbe connu de tous « vouloir c’est pouvoir », et pour paraphraser un chanteur africain de renom : « personne ne viendra pour construire l’Afrique à notre place. » Donc l’Afrique doit prendre ses responsabilités grâce à ses potentialités et sa richesse qu’est sa jeunesse très dynamique.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Pour moi, rien n’est impossible, il faut toujours tenter, ma projection pour le futur c’est de passer d’une startup à une holding in sha Allah !(rendez vous au sommet).

Parle-nous de ton pays en quelques lignes

Le Tchad est un pays situé au cœur de l’Afrique. Pays d’amour et d’harmonie, plein de richesses naturelles (aussi bien le sous-sol que le sol), par exemple : pétrole, mine, or… et pourtant certaines de ces ressources restent inexploitées ! Le Tchad est un pays enclavé en forme de cuvette, la plupart des Tchadiens pratiquent l’élevage et l’agriculture. Le domaine éducatif reste peu développé dans les périphéries, les langues officielles parlées sont l’arabe et le français. Notre aliment préféré est la boule avec la sauce gombo.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent d’Adam Sadou Elhadj BOULAMA

« Cela m’a pris 30 ans pour me retrouver au niveau où je suis actuellement. Les jeunes d’aujourd’hui veulent me ressembler, mais ils croient pouvoir y arriver en une nuit. Cela ne saurait marcher. Pour construire un business florissant, il faut commencer à petite échelle et rêver grand. » Dixit mon idole Aliko Dangoté. Donc pour réussir dans le monde des affaires, la persévérance est essentielle. Allez-y « step by step » et vous pourrez viser le sommet.


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Alain Joseph RABE de la Côte d’Ivoire

Toujours souriant et sérieux à la fois, Alain Joseph RABE a su partager avec moi et les autres membres du « village » dont nous faisions partie, cette convivialité dont mes frères ivoiriens ont le secret. Il est porteur d’un projet pour son pays dans le domaine du transport et il a choisi de nous parler de lui et de ses ambitions.

 

Qui est Alain Joseph RABE ?

Je suis un jeune ivoirien, doctorant en deuxième année de sociologie. Je suis également consultant pour le projet ASTI au CNRA (Centre National de Recherche Agronomique) et Alumni YALI session 7 à Dakar.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

J’ai appris que je peux aller de l’avant et croire en moi.

En quoi consiste ton projet ?

Mon projet consiste à offrir aux ivoiriens un service de sécurité dans le secteur du transport urbain.

En tant que jeune leader africain, quel changement Alain Joseph RABE voudrait apporter à l’Afrique?

Je voudrais surtout contribuer au changement de mentalité. Il faudrait que les africains sachent que le meilleur pour eux est de passer à l’action et non de dormir sur les lauriers. L’Afrique doit compter sur nous et pas sur eux (Europe, Amérique, Asie).

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Personnellement, je souhaiterais vivre de mon entreprise demain à l’instar de Dankote.

Parle nous de ton pays en quelques lignes

La Côte d’Ivoire, comme les artistes le disent  »est le plus doux au monde ». Avec son patrimoine culturel mitigé. Elle compte à elle seule plus de 60 ethnies, limitée au nord par le mali et le Burkina Faso, au sud par l’océan Atlantique, à l’ouest par la guinée et le Libéria et à l’est par le Ghana. On y trouve 4 grands groupes éthiques, les Akan, les Kru, les Goût et les Mande. C’est un pays accueillant qui compte plus de 26% d’étrangers dans sa population.

Que voudrais-tu que les lecteurs retiennent d’Alain Joseph RABE ?

Qu’ils retiennent ceci, nous sommes l’avenir de ce continent riche et d’ailleurs le plus riche au monde et le moins polluant de la planète. Travaillons d’arrache pieds pour sortir l’Afrique des perceptions misérables. Merci!


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Ismail MAIGA du Mali

J’ai été ravi de faire la connaissance de ce frère du Mali, Ismail MAIGA. Très calme et pourtant plein de talent, ce jeune africain réside au Sénégal. Nous avons eu l’occasion d’échanger sur son projet et ses ambitions lors de la formation du YALI. Il a choisi de les partager avec vous.

Qui est Ismail MAIGA?

Ismail Maiga est un Africain originaire du Mali et résidant au pays de la Teranga. Juriste d’Affaires et passionné d’Art et Culture, je suis co-fondateur de Racines Design.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Le YALI fut une véritable période d’introspection, une expérience riche en émotions. Pendant cinq semaines, j’ai beaucoup appris sur mon « moi » profond notamment sur ma personnalité, mon style de leadership, mes atouts et faiblesses.

En quoi consiste ton projet ?

Notre projet consiste à la mise en place d’une société de design, création et décoration. Cette entreprise se propose de confectionner divers produits (vêtements, chaussures, sacs a mains et autres accessoires de décorations) de manière artisanale avec des pagnes traditionnels.

En tant que jeune leader africain, quel changement Ismail MAIGA voudrait apporter à l’Afrique ?

Panafricain et Sankariste convaincu, je souhaiterais être un catalyseur de l’intégration et de l’union Africaine. Je crois fermement que pour notre survie, il est impérieux d’aller au delà de la balkanisation du continent.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

En me projetant dans le futur, je me vois comme un entrepreneur qui contribue à l’épanouissement de son environnement. Acteur économique, je compte promouvoir et stimuler la production et la consommation locale.

Parle nous de ton pays

Le Mali est une terre chaleureuse qui a vu se succéder plusieurs grands empires qui nous ont légué un patrimoine culturel important. Héritier de la première charte des droits de l’Homme (Charte de Kurukan Fuga 1236), le Mali a également abrité la première université d’Afrique noire (Université de Sankore).

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Ils divisent pour mieux régner

Donc arrêtons de s’agiter et agissons

Disons non a la balkanisation

Et embrassons l’union

Si nous voulons la rédemption

Reforgeons l’éducation

Combattons l’assimilation

Arrêtons ces rébellions

Et commençons la révolution.

 


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : Entretien avec MAMANE ISSAKA Ibrahim du Niger

Nous avons partagé ensemble le même village au YALI. Il est très grand de taille et nous faisait toujours rire par ses petites blagues. Vraiment sympathique, nous partageons ensemble l’amour pour le numérique. Lui c’est Ibrahim MAMANE ISSAKA du Niger. Il a choisi de nous parler de lui, son projet et ses ambitions.

 

Qui est Ibrahim MAMANE ISSAKA ?

Ibrahim MAMANE ISSAKA est un Alumni du CRL Yali Dakar en Business et entrepreneurship. Je suis un jeune Entrepreneur Africain du Niger. Détenteur d’un Master en Administration Système et Sécurités Réseaux, et CEO de la Startup M2I-Tech Services (qui est une startup intervenant dans le domaine des TIC au Niger). Je suis débutant dans le monde entrepreneurial et j’ambitionne d’innover dans le numérique. Mon but est d’apporter des solutions à fort impact social et génératrices de revenu pouvant aider mon pays en particulier, et l’Afrique en général, pour qu’elle ne soit pas à la traîne par rapport au reste du monde dans cette nouvelle ère du numérique.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

Je suis ouvert d’esprit et très soucieux du devenir de mon continent en général et de mon pays en particulier. J’ai un tempérament divergent et un leadership visionnaire et collaboratif. J’ai appris que je suis le seul obstacle a mes objectifs, je peux mener à bien tout ce que j’entreprends quelque soient les difficultés.

En quoi consiste ton projet ?

E-KOKARI est une Plateforme Téléphonique Vocale (IVR = Interactive Voice Response) qui permet aux agriculteurs, aux éleveurs et aux acheteurs d’accéder à des informations, des conseils et des alertes dans les domaines de l’Agriculture et de l’Elevage. Ceci en langues locales (français, haoussa et zarma) à partir de n’importe quel type de téléphone (smartphone et non-smartphone). Le producteur (agriculteur et éleveur) compose un numéro court et accède à un menu vocal en langues Nationales (français, haoussa et zarma) qui le guide en fonction de ses choix et besoins.

En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique?

J’aimerai être un acteur actif du changement que j’aimerais voir en Afrique notamment celui d’amener les africains à faire confiance à l’entreprise local. Il faut que l’Afrique consomme l’Afrique.

Quelles sont les ambitions d’Ibrahim MAMANE ISSAKA pour le futur?

En effet, j’ai pour ambitions futures la mise en place d’une entreprise spécialisée dans l’agrobusiness. Amener l’Afrique à un stade d’autosuffisance alimentaire. Permettre à l’africain moyen de s’alimenter à un faible coût et ainsi freiner les spéculations des prix que font les commerçants. Avec un système de culture de contre saison, je pourrai ainsi permettre la disponibilité 12 mois sur 12 et ainsi freiner le taux d’exondant Africain qui pensent que la migration vers l’Occident est la solution. J’ambitionne aussi d’être comme, voir surpasser, mon modèle le milliardaire Nigérian Aliko DANGOTE.

Parle nous de ton pays

Le Niger est un vaste pays enclavé, d’une superficie de 1,27 million km². Il compte actuellement 19,8 millions d’habitants et affiche l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde (3,9% par an). L’économie nigérienne repose essentiellement sur le secteur primaire (37,3%) et le secteur tertiaire (45,5%). De son côté, le secteur industriel contribue pour 18,9% au PIB. Malgré cela, les secteurs minier et pétrolier jouent un rôle stratégique pour l’avenir du pays, principalement en termes de finances publiques.

Partage avec  les lecteurs ce que tu voudrais qu’ils retiennent

Je suis un jeune Africain Nigérien qui dit NON à l’injustice subit par l’Afrique, qui croit à ses rêves et qui pense que rien n’est impossible pour un africain s’il a un rêve, une vision, et de la persévérance. Il suffit juste de croire en sa capacité, de se faire confiance soi-même et faire confiance au process.

NB : Retenez bien ce Nom « MAMANE ISSAKA Ibrahim » et Rendez-vous au Sommet In Shaa Allah !


Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec Ange Patrick AKANZA de la Côte d’Ivoire

Il s’appelle Ange Patrick AKANZA, mon frère ivoirien, très sympathique. Nous avons partagé ensemble de très bons moments à Dakar. « Le Chat », son surnom du YALI, lui va très bien. Il est calme, motivé et sait très bien où il va. Il a choisi de nous parler de lui et de ses ambitions.

 

Qui est Ange Patrick AKANZA?

Ange Patrick AKANZA est un jeune ivoirien de 30 ans, Responsable Marketing et Communication chez GREEN COUNTRIES. Deuxième né d’une famille de 5 enfants , je suis actuellement célibataire sans enfant.

Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?

J’ai pu comprendre que j’avais du potentiel et qu’il me fallait l’exprimer au plus haut niveau et au delà des frontières de la Côte d’Ivoire.

En quoi consiste ton projet ?

L’objet principal de notre projet est la valorisation des déchets alimentaires pour la création d’une usine de compostage à usage agricole. Le constat est que plus de 50% des déchets produits en Côte-d’Ivoire en général et plus particulièrement dans le district d’Abidjan sont de nature alimentaire (environ un million de tonnes par an). Leur traitement demeure encore un « casse-tête » pour les autorités politiques et les collectivités locales qui ne cherchent qu’à les éliminer. Pourtant le traitement des déchets alimentaires ne consiste pas uniquement en leur élimination donc à l’assainissement de la nature, mais aussi en leur mise en valeur. Ils sont transformés en engrais, donc à la création d’une valeur pour l’économie. Par conséquent, ces produits peuvent intéresser d’autres secteurs économiques dont l’agriculture, plus précisément l’agriculture biologique et l’agriculture familiale. GREEN COUNTRIES a donc décidé de créer ce concept innovant pour mettre fin et de façon durable au désordre qui règne depuis belle lurette dans la gestion des déchets alimentaires à Abidjan. L’activité consiste en la collecte des déchets alimentaires dans les espaces de grande distribution, les hôtels, les restaurants, les cantines, les lieux de consommation massive. La fabrication du compost suivie de sa vente aux coopératives agricoles, aux vivriers et pour soutenir l’agriculture familiale.

En tant que jeune leader africain, quel changement AKANZA voudrait apporter à l’Afrique?

Le changement que j’aimerais apporter est de permettre aux jeunes africains de rêver plus grand. En effet, les difficultés que rencontrent les jeunes sur le continent ont refroidi leurs ardeurs et par conséquent les ont conduit à se contenter du peu. Je veux leur faire comprendre que l’avenir de ce monde se jouera en Afrique. Donc chaque jeune Africain doit s’armer de courage et apporter sa modeste contribution dans le développement de notre chère Afrique.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

J’ai du mal à définir mes ambitions futures car il y a trop de choses à faire en Afrique. C’est un continent vierge avec ses problèmes et ses opportunités. Dans tous les cours d’entrepreneuriat que j’ai eu à faire, les professeurs m’ont dit qu’un entrepreneur identifie un besoin et apporte une solution. Si je pars donc de ce constat, c’est que naître en Afrique est un bonheur car les problèmes et les besoins nous en avons tous les jours. Ainsi, de très grandes opportunités nous sont offertes pour développer notre Afrique.

Parle nous de ton pays

La Côte d’ivoire est un pays d’Afrique occidentale baigné par le golfe de Guinée, elle a une superficie de 322 460 km². Frontalière avec le Liberia et la Guinée à l’ouest, le Mali et le Burkina Faso au nord et le Ghana à l’est. Sa capitale économique est Abidjan. Le pays du Nouchi, c’est un élément essentiel de la culture abidjanaise. Argot mêlant le français et différentes langues parlées en Côte d’Ivoire (dioula, baoulé, bété, attié…), il est désormais présent dans toutes les sphères de la société. De la rue aux salons feutrés des grands hôtels, des médias classiques aux réseaux sociaux, des milieux d’affaires au monde politique… Tout le monde parle Nouchi.

La Côte d’Ivoire est aussi le pays du Garba, un plat populaire à base de semoule de manioc accompagné de thon. Il est essentiellement vendu dans de petites échoppes de rue généralement tenues par des hommes.

N’oublions pas le coupé-décalé, ce genre musical apparu dans les années 2000 et originaire de la Côte d’Ivoire. Il est né de l’expression « coupé-décalé-travaillé », il s’inscrit dans le mouvement culturel plus global qu’est la sagacité.

C’est enfin le pays de Didier Drogba, plus qu’un simple joueur de football, il est une idole en Côte d’Ivoire. Le capitaine des Éléphants dépasse les clivages ethniques ou politiques. Il est l’un des meilleurs joueurs et attaquants de sa génération.

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent

Je voudrais que les lecteurs retiennent que l’Afrique est un continent immensément riche. Chaque jeune africain doit se sentir concerné par le développement du continent en se mettant au travail. Car il n’y a que par le travail, l’union et la discipline que nous sortirons l’Afrique du sous développement pernicieux et rampant.


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : Entretien avec Josué Enganemoul du Cameroun

Si il y a bien une personne qui a marqué les esprits dans la délégation camerounaise du Yali Dakar saison 7, c’est lui, Josué Enganemoul. Le jeune entrepreneur ambitieux et persévérant, qui a fait rire plus d’une personne durant son séjour à Dakar. J’ai partagé le même village que lui et son silence se faisait très vite remarquer dans le groupe. Il a choisi de nous parler de lui et de son projet.

Qui est Josué Arcance ENGANEMOUL :

Jeune entrepreneur camerounais et apôtre de l’agro-industrie africaine. Petit fils de paysan et fils de pâtissière traditionnelle, j’ai côtoyé le secteur assez tôt. Après des études en commerce international et gestion logistique, des petits boulots et un passage raté dans le monde de la restauration, je décide en 2014 de me lancer à plein temps dans mon projet entrepreneurial.

En quoi consiste ton projet ?

Il s’agit d’AFOUP, mon projet de toujours, ma poule aux œufs d’or. L’objectif est de créer une plateforme web qui aura pour mission essentielle de connecter les acteurs de la chaîne agro-industrielle entre eux et avec les marchés. Parce que les besoins des uns sont les opportunités des autres, parce que nous ne sommes rien si nous ne nous unissons pas, je vous présente le réseau agro-industriel du futur pour vous aujourd’hui.

En tant que jeune leader africain, quel changement Josué ENGANEMOUL voudrait apporter à l’Afrique?

J’aimerais voir l’Afrique nourrir l’Afrique.

Quelles sont tes ambitions pour le futur?

Mes ambitions sont simples, impacter positivement et durablement la vie des paysans dont l’agriculture est la première source de revenue. Nous allons le faire au Cameroun et au delà.

Parle nous de ton pays

Le Cameroun: Tout simplement l’Afrique en miniature, un pays à visiter pour découvrir ses multiples richesses.

Quel message voudrais-tu faire passer aux lecteurs de cet entretien?

Ne jamais fixer des limites lorsqu’il s’agit de faire le bien ou d’impacter sa communauté. Cessez d’avoir des rêves, fixez vous des objectifs. Sachez le, le plus important dans la vie ce n’est pas le départ mais bien l’arrivée… Donc cessez de voir petit, car petit a petit on reste toujours petit. Je vous remercie.


Les profs (camerounais) aiment-t-il la matière qu’ils enseignent ?

Je me suis déjà posé cette question à plusieurs reprises. Pour quelle raison ? Eh bien parce que moi aussi j’aurais pu être prof de géographie, filière dans laquelle j’avais présenté le concours de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. Je n’avais (malheureusement ?) pas réussi à ce concours.

 

Je me demande souvent si j’aurais fait un bon prof, un « grand prof » comme disent souvent les élèves. Je ne pense pas. Avec du recul, je me suis rendu compte que le métier d’enseignant est un métier qui doit être fait par vocation. On doit le faire parce qu’on aime ce métier, parce qu’on aime enseigner, parce qu’on aime la matière (ou les matières) qu’on enseigne.

 

J’avais un prof au lycée, en classe de 3e, il nous donnait cours d’histoire et géographie, Monsieur ZEBAZE Maurice. Je me souviens très bien de son nom complet parce qu’il m’a marqué, je me souviens aussi de ses traits de visage, d’ailleurs je l’ai revu l’année dernière (en 2016). Ce « grand prof » m’a fait aimé la géographie, il expliquait très bien ses cours, il était toujours bien sapé habillé. Il nous avait expliqué une fois pendant un cours qu’en fait, la même année où il avait présenté le concours de l’Ecole Normale, il avait aussi présenté le concours de l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature). Ayant été admis aux deux concours, il avait choisi d’enseigner, parce qu’il aimait cela depuis son adolescence. Ce genre de prof qui vous donne envie de lire son cours, d’être toujours présent en classe, d’avoir envie de devenir comme lui plus tard, parce qu’il a cette vocation.

 

Parlons donc de la vocation, où est-elle ? Eh bien, elle est dans nos cœurs. Malheureusement, au Cameroun depuis quelques années voire décennies, on ne fait pas toujours ce qu’on aime ou ce qu’on aurait voulu faire comme métier. Pour le cas de l’enseignement, je dirai que certains profs ne le sont pas aujourd’hui parce qu’ils aiment ce métier. Il suffit de quelques « jongleries » pour qu’on se retrouve à l’Ecole Normale. A la recherche du matricule solde de la fonction publique camerounaise. Le sésame qui donne l’accès à un salaire régulier et suffisant pour (essayer de) s’en sortir dans ce pays où ce n’est pas toujours facile. Matricule oui, mais à quel prix ?

 

Parlons donc du prix, où est-il ? Eh bien, il est au niveau des élèves. Ces pauvres élèves qui subissent dans les salles de classe la « punition » de recevoir un cours par un prof qui n’aime pas ce métier ou qui ne le fait pas avec passion. Résultat, les élèves sont absents au cours dudit enseignant, bavardent en plein cours et n’apprennent pas les leçons de ce dernier. Tout simplement parce qu’ils n’aiment pas le prof, et qui dit prof dit la matière dispensée par ce prof. C’est ainsi que les élèves ne se retrouvent pas avec un bon niveau et après, lors des examens officiels, les délibérations vont descendre jusqu’à 8,50 voir 8 de moyenne pour l’admission des candidats. Les conséquences se répercutent au fil des années, sur le niveau réel de certains élèves devenus étudiants ou travailleurs. Quelle est la solution ? Parlons-en.

 

En ce qui concerne l’enseignement, évitons de jouer avec ce domaine. Il est crucial si nous voulons avoir une jeunesse bien formée et digne de relever les différents défis qui attendent cette nation. Donnons à César ce qui appartient à César, et ne laissons plus nos enfants se faire former par des personnes qui n’ont pas cette vocation ou cette envie de devenir « grand prof ». A tous mes amis et connaissances qui sont prof, sachez que je ne vous mélange pas dans cette « sauce » mais nous savons tous très bien de qui on parle.

 

Sauvons notre enseignement, sauvons notre avenir, sauvons notre pays.


Portrait d’entrepreneur numérique en Afrique : Entretien avec SAKOUVOGUI Pogba de la Guinée

Certainement un des plus célèbres yaliens originaires de la Guinée à cette session 7 du Yali Dakar, SAKOUVOGUI Pogba, le « vieux » Pogba. On a partagé ensemble mes deux living group et j’ai appris à le connaître. Un garçon très sympathique, joyeux, blagueur et surtout swag. Lui et les photos, c’est une histoire d’amour, lol. Je suis vraiment ravi d’avoir fait ta connaissance mon frère. Nous partageons plein de beaux souvenirs ensemble. Tu as choisi de nous parler de toi, de tes projets et de tes ambitions.

 

Présente toi en quelques lignes

Je suis SAKOUVOGUI Pogba, Ingénieur Informaticien spécialiste en Réseaux Informatiques. Assistant chef de département Génie informatique et Miage à l’Université Barack Obama (de Guinée), chargé du recrutement et du suivi des programmes.

 

Quel projet t’a permis d’être sélectionné à cette session 7 du YALI Dakar?

Mon projet porte sur la création d’un Centre de Perfectionnement en Informatique pour les étudiants et porteurs de projets, d’un Espace de Coworking et d’un incubateur à Conakry.

 

Quels changements voudrais-tu apporter à l’Afrique?

En Afrique de manière générale et particulièrement en Guinée, je voudrais contribuer à l’autonomisation des porteurs de projets innovants dans les TIC et la capacité de vendre leurs compétences sur le marché.

 

Parle nous de ton pays en quelques lignes

Mon pays s’appelle la République de Guinée indépendant depuis le 02 Octobre 1958, son premier Président fut Ahmed Sékou Touré. Un pays plein d’avenir avec plusieurs ressources naturelles, il est subdivisé en 4 régions naturelles.

 

Quelle est ton ambition pour le futur?

Mon ambition est la mise en place d’une Institution de Perfectionnement dans les TIC.

 

Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent de SAKOUVOGUI Pogba

Je voudrais que chaque guinéen retienne que le développement de ce pays passe par lui, je voudrais voir chaque citoyen travailler avec honnêteté et de toutes ses forces. Et que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens.