wilfriedbakouan

Juge Nébié: discutons le rapport d’autopsie

https://saint-martin-citoyen.over-blog.com
https://saint-martin-citoyen.over-blog.com

Le rapport du médecin légiste, le meilleur que le pays a pu trouver  – Docteur en médecine, praticien hospitalier, chef de service. Médecin légiste, expert prés la Cours d’appel de Douai, Président de la commission médicale d’établissement du Centre hospitalier de Boulogne S/Mer, le Dr Stéphan Chochois –  est tombé. Au Burkina, on ne peut pas encore le voir, ce rapport, il est provisoire. Mais les grandes presses internationales nous on déjà livré le scoop, son contenu de merde. Le juge Nébié est mort suite à un accident de la circulation, percuté par un « engin d’une forte inertie ». Qu’il est miraculé ce juge! Mais dans tous ça, le Légiste nous prend pour des cons ou quoi? Dans le fond, en dépit du tollé que le rapport, non! les bribes d’information dans ce rapport, soulèvent, on devait connaitre déjà les résultats de cette autopsie avant l’arrivée du médecin, parce que dans mon pays, ce n’est pas nouveau. Il y a des experts dans la manipulation des preuves et des rapports. Le cas de Norbert Zongo trouvé calciné dans son véhicule, après avoir été criblé de balles lui et  4 des ses compagnons un 13 décembre en 1998,  celui de Thomas Sankara mort à l’issue d’une fusillade au conseil de l’Entente le 15 octobre 1987 et les développements que les politiques ont voulu nous faire avaler, « fusillade entre braconnier et chasseur » pour le premier et « mort naturelle » pour le second, suffisaient déjà, largement,  à nous montrer ce que pouvait être le contenu du rapport du Chaud-choix, le Dr envoyé d’urgence de France pour sauver les  services de médecine médicolégale Burkinabè et sortir le peuple de sa torpeurs. Quelques chose de rassurant quand même dans ce rapport : on peu prendre sur sa gueule un engin d’une forte inertie, genre camion et que son corps est retrouvable par les siens, intacte pour une sépulture digne d’un juge constitutionnel. Ça en tous cas, c’est rassurant. Ce qui n’est pas rassurant c’est que les causes de nombreux de nos morts-suspectes sont presque identiques et fabriquées. Pour le moins, ce sont tous des mort accidentelles a quelques différences. -Le 15 octobre 1987, pour ne commencer que par là, Sankara Thomas Noël Isidore mourait de mort naturelle après une fusillade au  Conseil de l’Entente. -Le 19 mai 1990, de ce même conseil de l’Entente, Dabo Boukary, étudiant militant de l’Association nationale de étudiants burkinabè (ANEB), section ouagalaise de l’Union générale de étudiants burkinabè (UGEB) s’est évadé, sous la surveillance des gorilles du pouvoir. Aujourd’hui, pas de corps, pas de deuil familial, donc pas de sépulture et point de tombe. -Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo, après avoir quitté son ranch laisse ses traces dans un véhicule qui est reconnu être le siens (5 grammes de cendre de  chair calcinée) après avoir été fusillé et arrosé d’un liquide inflammable et brûlé. La thèse des tenants du pouvoir à l’Epoque, c’est « une fusillade entre braconnier et chasseur qui a mal tournée », en filigrane. -Le 21 février 2011, Justin L. Zongo succombe de ses tortures subi au commissariat de police à Koudougou, centre ouest du Burkina Faso. Les premières constatations évoque la thèse de la méningite, un mal qui fait mal chaque année au Burkina, tellement les politique publiques ne prennent pas en compte les préoccupations de santé des populations. -Le 5 avril 2014 le policier Gaël Bationo assistant de police est retrouvé mort sur Charles de Gaule. On aurait dit que c’est un fou qui l’aurait abattu à bout portant par son arme. Version du seul témoin qui se trouve être présumé meurtrier. -Puis, le 24 mai, le juge Nébié, est retrouvé mort vers 20h 19, selon le Dr Chochois, par accident, involontaire. Comme nous le voyons, au Burkina Faso, les preuves médicolégales sur les questions sensibles se fabriquent, se contredisent, pour finir par ne pas constituer l’infraction. Et, ce cas de figure, celui du juge, nous sommes entrain d’aller vers cette fin.

Discutons les propos de Chochois

Ce sont des propos et non une conclusion du rapport. Pourquoi? Toi qui me lis, laisse moi te dire qu’un camion ou gros véhicule, quoi qu’il soit, ne crève pas les yeux. Il peut passer sur la tête, et là le résultat est plus que catastrophique. Il ne crève pas seulement les yeux. Or dans le cas du juge, c’est ce qui semble avoir été fait. Donc ce camion ; il a des bras, il est super intelligent. Mais quand le légiste conclue à un accident involontaire, est-il dans son rôle? Même pas! Il n’avait seulement qu’a déposer les résultats aux quelle il est parvenu et le parquet avait la tâche de faire le reste. C’est tout. Maintenant, supposons qu’il devrait se prononcer sur les circonstances de cet accident. A-t-il retrouvé le camion? Son propriétaire? Ou son conducteur? Comment peut-il conclure ce qu’il a conclut (accident involontaire). Je suis dans un pays vrai. Avec un chef d’Etat vrai, chef d’un exécutif vrai. Ce sont des vrai pro du mensonge.


Aux portes de l’Enfer, knock, knock…ouvrez

aux_portes_de_l_enfer_photo
Ph, Wilfried Bakouan. Les Burkinabè aux portes de l’Enfer

Dania a publié le 2 juin sur la plateforme Mondoblog, « Mon séjour en enfer ». L’auteur y dit : « Je suis en enfer ». Ouf, moi je ne sais pas ce qu’il y a dedans, mais suis-je au moins moi à ses portes ? Et de là, je fais knock…knock, ouvrez-moi, je veux voir ce qui s’y passe. Est-ce que c’est pire que chez moi au Burkina Faso ? Tel que je le vois et le pressens, c’est pas évident.

La puanteur des PPTE de Dania et celle de mes exploitations minières et des mes PAS ont la même senteur : la domination impérialiste doublée de la dictature, son valet local. Nos Peuhl ne sont pas moins souffrants que les coupables au fond des Tartares. De cela, je te rassure Dania. Donc, ouvre-moi un peu l’enfer, ton « Enfermement », juste une lucarne pour que je regarde et que je sache depuis mon purgatoire ce qui s’y passe pour de vrai.

Oui, je réalise ton univers du Cameroun. L’Enfer, c’est ça ? Je le vis donc, j’y suis puisque c’est « Oui !» ta réponse. En fait, au Cameroun et au Burkina les gens ne mangent pas les trois plats quotidiens, ils ne peuvent pas les avoir. Ces deux pays sont pourtant dotés de richesses nationales qui devraient permettre de résoudre toutes les difficultés et donner un peu de répit à leur peuple. A moins de dire encore qu’il y a des priorités plus importantes, ou  tout simplement que tout est prioritaire.

La sécurité n’est pas garantie avec Boko Haram qui organise des rapts, des enlèvements de jeunes filles au Nigeria et des attentats perpétrés dans le Cameroun. Il faut le rappeler, les pertes en vies humaines sont énormes.  Si chez Dania, les terroristes font la loi, chez moi ce sont les dirigeants qui sont des bourreaux.

Vie quotidienne à Ouaga

A côté des gratte-ciel qui ont poussé partout dans la capitale sous les coups de boutoir des nouveaux riches, de braves femmes mendient dès l’aube pour obtenir leur pitance au quotidien, nourrir et scolariser leurs enfants. L’inégalité, c’est l’injustice et c’est tout simplement l’Enfer. Ces femmes pauvres ne comptent que pour du beurre, elles n’existent pas, elles n’existent que pour les élections. On en vient à se demander pour qui l’Etat existe en réalité? Pour les plus nantis… Je remarque qu’avec les Programmes d’ajustement structurel dans mon pays, et son rang de meilleur élève des institutions de Bretton Woods, le social n’existe plus, il a foutu le camp et laisser libre jeu aux finances, à l’argent frais. Mon pays est depuis, un concentré de vomissures et d’excréments de la Banque mondiale et du FMI, de pillages des multinationales françaises, canadiennes et britanniques, etc.

Ça irrite, mais Blaise est là

Blaise ne veut pas s’en aller, il s’accroche au pouvoir, c’est pas suffisant ça pour souligner la gravité de notre situation? Il ne fait rien pour le pays, il préfère les médiations, mais il est là.

Aujourd’hui, c’est plus qu’infernal, et pour lui et pour son peuple. La trouvaille : créer chez les couches délaissées-là, la sympathie à son égard en vue d’un référendum (dont lui seul connaît le sens) et modifier l’article 37 de la Constitution. Cette sympathie, il veut l’inspirer avec des mesures sociales, dont le timing révèle en réalité les objectifs qu’il veut obtenir.

Or le peuple a été gardé longtemps sous perfusion sociale dans le seul objectif d’accepter la banalisation de la servitude, alors qu’on prend son argent. C’est de l’argent public, venant du budget national, chose publique. Ce qui justifie les luttes contre le maintien de Blaise au pouvoir. Il n’a pas le droit d’ accaparer avec son clan les richesses du pays. J’ai mal! C’est l’Enfer !

C’est de mon village même, le 10 mai 2014 qu’il a annoncé qu’il ne partira pas, ce Blaise : Satan et Lucifer n’ont pas le même nom, mais n’empêche que les deux sont une même réalité. Mais que faire ? C’est l’organisation et la lutte qui fera le reste. Pas de luttes qui aboutissent sans organisation. Mais les Burkinabè sont pressés et engagent la lutte en rang dispersé. C’est tout simplement l’Enfer !


Mort de Salifou Nébié, les prémices d’un sanglant bras de fer

Burkina-Cuba : Salif Nébié décoré de la Médaille de l'Amitié en 2007 jeanpaulleblanc.com
Burkina-Cuba : Salif Nébié décoré de la Médaille de l’Amitié en 2007
jeanpaulleblanc.com

Il a  été retrouvé mort à Saponé, quelques encablures de Ouagadougou. C’est un assassinat.  Les magistrats ne peuvent pas le dire pour le moment. J’en fais une analyse et au regard d’un certain nombre de facteurs, je puis quand même m’assumer en portant mon analyse.

Salifou Nébié a quitté ses amis à 19 heures précises, le samedi 24 mai passé. Il se rendait chez lui à la maison. A 20h  et demi, il est retrouvé le crâne fracassé à Saponé avec des traces de torture (les orteils cassés).  A 23 h, ses amis sont alertés. Et ç’en était déjà fini pour le juge du conseil constitutionnel. Ce juge, il faut le  dire, de ce qu’on sait, était réputé avoir des prises de position qui tranchait avec la majorité. Nommé par le chef de l’Etat au conseil constitutionnel il avait un minimum d’indépendance.

Un exemple : c’est le dernier jugement des étudiants le 13 août 2013 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou et le débat sur la compétence du tribunal à les juger. La défense avait démontré l’inconstitutionnalité de la loi d’avril 2008 appelée «la loi contre le vandalisme», dont l’article 5, dit clairement que «toute personne prise dans une manifestation publique est coupable des actes de vandalisme en ces lieux,  même si l’on n’arrive pas à établir clairement  sa responsabilité directe  et personnelle».  Ce débat c’était transporté au Conseil constitutionnel. Là, la décision était que le tribunal avait compétence à juger les étudiants. Mais Salifou Nébié avait expliqué à des journalistes que cette décision était politique et non juridique. Cela montre jusqu’à quel niveau de responsabilité et d’indépendance il se situait.

Maintenant qu’il est mort dans des conditions non encore élucidés, on peut se demander pourquoi il l’a été?

Y a-t-il  un règlement de compte? Ou veut-on parer à toute éventualité dans les rangs de la majorité au regard de la situation nationale tendue avec les envies d’un pouvoir à vie de Blaise et ses camarades? Ce qui est sûr ici, c’est que cette mort n’est pas rien et n’est pas pour rien.

J’ai personnellement dit une fois sur une tribune que les escadrons de la mort allaient (ré) surgir de plus belle. Sont-ils déjà là ces escadrons? On m’avait annoncé qu’une liste de sept 07 personnes à abattre, à taire définitivement circulaient. En faisait-il parti? Un mort, beaucoup d’énigmes à résoudre.

Si c’est un assassinat politique, il serait difficile de prouver le contraire, alors il faut craindre pour les jours à venir. Il faut craindre pour les démocrates sincères et les hommes de conviction de ce pays qui devront sortir du bois pour contrer les velléités d’un pouvoir à vie et faire barrage aux démagogues de  mon peuple. C’est clair! Les responsables des partis politiques sont apeurés. Simon Compaoré, ancien maire de Ouagadougou et dissident du CDP, vient de le dire : « si nous ne mobilisons pas le 31 mai (meeting de l’opposition), nous sommes morts ». Les propos du député Salam Dermé (responsable à la jeunesse du CDP) aussi ne laissent aucun doute sur ce qui se trame du coté des tenants du pouvoir.  Il faut dire que le bras de fer entre tenant du pouvoir et opposants (même de la dernière heure) se prépare à s’ensanglanter. Salifou Nébié en est-il les prémices?


Référendum Burkinabè: Blaise conte fleurette à l’électeur potentiel

Blaise-compaoré-2010, commons-wikimedia
Blaise-compaoré-2010, commons-wikimedia

Blaise se tâte et sonde le pays réel. Oubliées les crises ouest africaines. Le Mali, le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui a pris ses quartiers à Ouagadougou, ne sont plus des priorités du médiateur en chef de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest). L’enlèvement de plus de deux cents lycéennes par la secte islamique Boko Haram, est ce qu’il en a entendu parler, le libérateur d’otages européens pris par les djihadistes d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) ? Le Président du Faso est hors réseau pour toute question qui n’est pas nationale. En ce moment, Blaise est président du Faso à plein temps et à son agenda il n’y a qu’une seule question : comment modifier avec succès la constitution en son article 37 pour rester au pouvoir ? L’option préférentielle du référendum qu’il a émise n’est pas en question. Le problème c’est comment convoquer le peuple à son plébiscite. Aussi a-t-il pris sur lui-même la résolution de rendre sur le terrain, là il tâte les bulletins de vote des populations, les inhale pour en connaitre la senteur et la couleur. Après les mesures sociales, il faut investir les campagnes, battre campagne.
Personne à Ouagadougou. Jusqu’à quand Blaise Compaoré va-t-il continuer ses tournées d’inspection ? Est-ce que les regroupements organisés par ses adeptes ont valeur de bulletin de vote pour le référendum? Le président ne se leurre t-il pas en n’oubliant le risque majeur de fracture sociale, de clivage du pays, de retour des démons de la division que va susciter la convocation du référendum ? Le pays qui est déjà vilipendé à l’international par des hommes d’affaires aigris, ne sera-t-il pas encore à l’index avec ce dernier coup de force ? Blaise Compaoré parie t-il sur un silence coupable de ses alliés occidentaux ? Que fera l’opposition ? Ce sont là des questions légitimes que se posent les Burkinabè, le peuple des hommes intègres, depuis un moment.

Nous savons tous que le parti-Etat est en campagne. Depuis le conseil national du CDP, la campagne politique pour le référendum a pris de l’ampleur, et son régime s’est intensifié. Ce ne sont plus les ministres et le premier d’entre eux. Blaise Compaoré lui-même est entré dans la danse et se bat comme un beau diable pour séduire et gagner le cœur des hommes et femmes du Burkina. Depuis la journée du paysan à l’est du pays il a multiplié les arrêts sur sa route pour conter fleurette à l’électeur potentiel. Et une des haltes qu’il a le plus appréciée est celle de Zorgho, bourgade d’origine des ascendants de Rock Marc Christian, un de ses anciens fidèles compagnons qui crie sur tous les toits aujourd’hui avec d’autres anciens , qu’il est temps pour Blaise de passer la main.

Ayant vécu cela comme un coup de poignard dans le dos de la part d’un ami, il s’est fait un plaisir d’aller sur « ses terres, dans son fief » faire le coq et chercher des voix qui se porteraient sur son nom, pour un oui au pouvoir à vie. Il a essayé en tout cas, de leur parler dans une langue que tous à Zorgho comprennent – le mooré.
Après plusieurs campagnes électorales, même au temps de la révolution et du Front populaire, Blaise Compaoré qui n’a jamais été à l’aise avec les mots (plus habile avec les armes, et dégainant plus vite que les autres) s’est mis au mooré et a tenu meeting en mooré. Cela témoigne que les temps sont durs pour le capitaine Compaoré et son clan. Le coup des Rock, Salif et Simon ce sont des choses qu’il aurait réglé à sa manière. En d’autres temps, un de ses anciens numéros deux, Oumarou Clément Ouédraogo a eu l’idée de le quitter, et l’histoire ne s’est pas bien terminée pour lui. Blaise Compaoré, semble être comme ses amants qu’on ne quitte pas, qui « aime pour son bien à soi ».

Il nous prouve qu’il aime le pouvoir de manière possessive, qu’il veut le garder que pour lui et lui seul et qu’il l’aime pour ce qu’il lui apporte à lui et à son clan. Oumarou Clément Ouédraogo pour revenir à la fin de son histoire a pris une grenade dans sa voiture en plein centre de Ouagadougou et ses assassins courent toujours. Il est vrai qu’après les crimes odieux de Sapouy après le sacrifice du journaliste Norbert Zongo, les différends politiques ne peuvent plus trouver leur épilogue dans un bain de sang comme celui qui a conduit au coup d’Etat de 1987, où Blaise Compaoré s’est séparé de son ami et frère d’armes Thomas Sankara. C’est une bonne chose qu’il ait compris l’importance de la parole et qu’il ait le désir de se faire comprendre en parlant dans la langue de ses interlocuteurs. Que le médiateur des crises ouest africaines retrouvent les chemins du Burkina est une bonne chose.

Tout ne s’est pas bien passé à Tenkodogo

C’est ainsi qu’il a délocalisé le conseil des ministres à Bagré pour que le projet phare de l’émergence prenne la lumière et que sur les routes il rencontre des partisans du référendum. Mais à Tenkodogo sur la belle photographie de famille avec des pancartes pour le référendum, se sont invités des « moutons noirs » avec des pancartes contre la révision de l’article 37 de la constitution. Cela faisait désordre et Alain Yoda a négocié pour que chacun replie ses banderoles et que personne ne lance un slogan et ne réclame quelque chose.

S’il fallait encore une preuve pour se convaincre des dangers de ce référendum, le chef de l’Etat l’a eu à Tenkodogo. Il était en à la fin de semaine passée (du 3 au 10) à Koudougou pour voir ce que le fils de Monsieur Maurice peut faire pour lui et les derniers de ses fidèles. Koudougou la ville rebelle qu’il n’a jamais conquise, ne lui a pas été cette fois encore vraiment soumise. Avec de l’argent on peut beaucoup, mais son long règne lui aura enseigné que les meetings monstres, les meetings du siècle n’empêchent pas les soulèvements populaires.

Le comportement de Blaise est anxiogène depuis sa crispation sur son refus de l’alternance.
Toutes les autorités morales et coutumières lui ont déconseillé de franchir le pas qui va conduire le pays dans le chaos de la division. Aussi ses voyages lui ont-ils montré que le pays est toujours aussi pauvre et misérable, malgré ce qu’il a fait, que la jeunesse majorité de la population est sans emploi.

Ses dernières mesures sociales ne sont pas une solution à ce problème. A Fada N’Gourma, capitale régionale de l’est, où il s’est rendu pour la journée du paysan, il n’y a pas d’écoles, les enfants sont dans des écoles sous paillote alors que les premières pluies ont commencé. L’opinion internationale ne le suivra pas. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déjà donné le ton à Kinshasha et il espère qu’à Ouagadougou, on l’a bien compris. L’opposition burkinabè qui souffre toujours pour avoir été malmené par Blaise et ses lieutenants semble tenir le bon bout avec les manifestations, elle semble avoir gagné en sens tactique et stratégique et attendait sur la question du référendum avant de dévoiler ses batteries. Lui qui a toujours, par votre silence poussez ses adversaires à la faute.

Blaise Compaoré, conseil

on ne vous recommandera jamais assez de vous plongez dans des lectures spirituelles avant de vous décider à franchir le pas pour ce fameux référendum que vos affidés du CDP réclament. «Craindre le Seigneur, voilà la sagesse ! S’écarter du mal, voilà l’intelligence ! ». Restez chez vous au frais à Kossyam, ou retirez vous dans une de vos résidences à l’intérieur du pays et plongez vous dans le livre de la Sagesse et méditez-le. Si vous avez des questions, le cardinal Philippe Ouédraogo, le pasteur Yaméogo et Karambiri pourront vous répondre. Ne partez pas sur une mauvaise note, déjà que vous n’avez pas eu une entrée heureuse et triomphale.


Développement national : que fait réellement le gouvernement?

Il y a seulement moins d’une semaine (le 25 octobre 2013), que le journal l’Evénement a publié un excellent article sur l’ONG Res publica qui fait de l’investissement dans le secteur de l’éducation la priorité de ses actions. A la lumière de ce qui est dit dans l’article et n’est pas faux, le citoyen honnête se demande ce qui suit : Que fait mon gouvernement en réalité?
Une question pour le moins importante et il faut que le gouvernement y réponde un jour car, à chaque fois que les problèmes sont posés par le peuple, le refrain est connu : les caisses sont vides ; les priorités sont grandes ; et patati et patata. Mais de quels investissements parle ce gouvernement?
Prenons 2013, Res publica a investi 850 millions de cfa dans la construction des infrastructures scolaires dans le centre ouest du pays. Il d’autres ONG dont le sérieux parlent dans le domaine des investissements scolaires. Maintenant, quelle est la part de l’Etat dans l’amélioration et la disponibilité des secteurs sociaux dans ce pays? On ne la voit véritablement pas cet engagement de notre pays à faire de ces secteurs là un étendard. Cela est d’autant vrai qu’il convient de dire que dans bien des secteurs, ce sont les ONG qui investissent à la place de l’Etat. S’elles n’existaient pas ces ONG, c’était donc le chaos quoi. Heureusement donc que les Burkinabè convainquent, par leur sympathie et leur misère, les bonnes volontés qui font quand même preuve d’oblativité.
Nous n’avons pas les chiffres, mais s’il faut faire une comparaison au regard de ce que nous avons vu, ce qui conviendrait le mieux à la conclusion est que l’Etat à dévolu les secteurs sociaux de base au privé, aux ONG oblatives et aux autres organisations de « culturalistes », ce depuis l’adoption des PAS dans les années 90 avec en sus le libéralisme dans tous les secteurs de la vie nationale.
Une telle politique, menée par le pouvoir de la 4e république de Blaise Compaoré, qui gouverne par procuration ne pas permettre le développement d’un pays. Pire le pays immerge de jour en jour, d’année en année, du fait du manque d’une bonne implication de l’Etat dans l’orientation de la vie sociale économique et culturelle. Le pays est abandonné et pillé, parce qu’en plus ne pas investir là où il faut, les dirigeants sont incapables de nous dire où rentre le budget de l’Etat. C’est en cela que cette conclusion se justifie : « le budget est voté, on laisse les ONG investir et on met le budget dans nos poches »


Au Burkina, l’Incivisme=faillite du pouvoir de Blaise

Depuis les années 1998, le Burkina Faso vie une crise structurelle sans précédent. La cause, elle est bien connue des Burkinabè : les assassinats politiques, les crimes économiques et les pillages des ressources naturelles par les multi nationales et autres prêtes non. Les politiques sont aussi nos opérateurs économiques, il y a permanemment conflit d’intérêt entre la chose publique et le bien privé. Par-dessus tout, cette crise est liée à un problème de gestion structurelle de l’Etat qui s’est approfondi depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Blaise Compaoré dans les conditions sanglante et fratricide. En 2011, le cumul des frustrations a atteint un niveau sans précèdent dans les classes moyennes et les basfond du pays. Les élections de décembre 2012 ont montré aussi le niveau d’exacerbation de la crise : plus de 30 milliards investis et moins de 5 millions d’électeurs récoltés. Dès lors, le pouvoir qui a compris que les problèmes assez grave et s’est mis à courir. Organisation des états généraux du civisme par ci, atelier de contribution à la citoyenneté par-là etc.

Pour les progressistes, il convient de se demander ce qui suit :

–          Qu’est-ce que le civisme et l’incivisme ?

–          Pourquoi l’incivisme dans notre pays ?

–          Quelle alternative à l’incivisme que vit notre pays ?

A toutes ces  interrogations, il convient de noter que le civisme est vu comme étant le respect, l’attachement et le dévouement du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit. C’est le dévouement donc pour l’intérêt public, la chose publique. Cela dit, le civisme nécessiterait donc une conscience politique plus élevée avec l’implication de prendre conscience de ses droits et de ses devoirs au sein de la collectivité. Il se distingue de la citoyenneté (condition du citoyen) et de la civilité (respect des autres dans les rapports privés).

Le ministère de la justice diagnostiquant l’incivisme écrit dans un rapport ce qui suit que : « l’incivisme grandissant : l’incivisme, phénomène  nouveau au Burkina Faso, est constitué de troubles à l’ordre public et des acte de vandalisme se traduisant par des destructions de biens publics et privés, voire des atteintes physiques. Phénomène inconnu avant les événements de mars 2011, l’on est tenté de dire que ceux-ci en constitue le point de départ. Cependant, à l’analyse, une telle déduction serait hâtive car en réalité, la mort de Justin Zongo n’en a été que l’élément déclencheur. Le déclenchement du phénomène étant survenu dans le  milieu scolaire et universitaire, l’impunité pourrait davantage expliquer son origine du fait de situations similaires à celles de Justin Zongo demeurées impunies (mort des élèves de Garango en 1995, Norbert Zongo de Koudougou en 1998, Flavien Nébie de Boussé en 2002, sans oublier les nombreux disparus et assassinats politiques sous différents régimes et demeurés sans solutions). Dans son diagnostic, le collège des sages mis en place pour la journée de réconciliation nationale du 30 mars 2001 a reconnu que la crise née de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo était réelle et profonde. Elle était structurelle, s’étendait à tous les secteurs de la vie nationale et touchait toutes les couches de la population. Elle se manifestait dans les domaines  social et culturel, politique, administrative, économique et enfin éthique. Les tragiques évènements de Sapouy du 13 décembre 1998 n’ont été que le déclencheur. La mort de Justin Zongo à Koudougou a produit les mêmes effets. Il es à craindre qu’un cycle de violence ne s’instaure ». (Rapport d’étude sur les  défis liés à la sécurité dans les régions du sahel et du nord du Burkina Faso, mai 2012, p6). Et le Capitaine et son pouvoir  de la 4ème république multiplient les activités, foras et autres état généraux pour lutter contre l’incivisme. Il est même arrivé que ses premiers ministres fassent des déclarations sur le phénomène ; mais toutes les structures mises en places par eux, donnes, dans leur rapport les mêmes résultats et les engagements populistes des premiers ministres ne sont pas suivit d’effet notamment dans la lutte contre la corruption par exemple. Pourquoi ?, parce que c’est une logique du système capitaliste, néocolonial qui génère la corruption, les guerres, des rapines, les tripatouillages, etc. et l’exploitation outrancière des peuples et des travailleurs. Dans le sa forme libérale, il n’y a pas de place pour l’humanité, pour l’Homme. « Le capitalisme n’a cure de la moral, disait François Perroux, économiste français.

Or, justement Blaise Compaoré en jouant le bon valet de l’impérialisme français en occurrence, a conduit directement le Burkina Faso depuis les  années 1991 dans un capitalisme de types sauvage à travers l’ajustement structurel dicté par la Banque mondiale et le FMI, deux institutions instruments de l’ONU, du G8 et de l’OMC…, pour promouvoir le libéralisme dans le monde et au Burkina Faso.

Comme le rapport du ministère de la justice l’a dit, le pouvoir de la 4è république sait très bien quelles sont les causes de l’incivisme des citoyens.

Si l’on considère la définition du civisme dont on a parlé plus haut en y joignant que cela s’applique en particulier à l’institution qui représente cette collectivité, a ses conventions et à ses lois, et que lus généralement le civisme est le dévouement pour l’intérêt publique, pour la chose publique etc., il apparaitra assurément que c’est le pouvoir et ses alliés qui foulent aux pieds le civisme. Ils n’ont pas d’attachement pour la chose publique encore moins pour leur pays. Les puissances étrangères, françaises pillent notre pays allègrement avec la bénédiction de Blaise Compaoré et que lui et son clan profitent des miettes (rapport Insiders Mining (https://www.africaintelligence.fr/insiders/AMF/BURKINA%20FASO/2013/04/16/burkina-faso–l-eldorado-des-anciens-ministres/107955845-BE2) sur la maffia de l’or dont blaise et François sont les parrains). Et, se taisent sur in certain nombre de maltraitances des travailleurs dans les entreprises. Pour le cas que je connait le mieux c’est celui de la presse :(cf https://wilfriedbakouan.blog4ever.com/blog/lire-article-734948-9947899 demissions_aux___editions_le_pays___dieu_payera_a_.html). Il n’est pas besoin de démontrer que Blaise Compaoré et les siens n’ont aucun dévouement pour la chose publique. Les différents assassinats dont il a été fait mention plus haut additionnés à ceux de leurs compagnons du CNR et des centaines de Burkinabè valeureux tués pour préserver un pouvoir néocolonial, confirme le caractère apatride et incivique de nos gouvernements sous la 4è république  dont l’intérêt de ses membres n’a été autre que de  le pillage des richesses sociales, si bien qu’ils ont riches, très riche, arrogants et  vivent opulemment et dans la débauche, les exemples sont là autour de chacun de nous : Guiro Ousmane, Joseph Paré, Yonli Ernest Paramanga, Badini Boureina etc..

Mais les travailleurs Burkinabè n’ont pas accepté cet état de gouvernance à leur imposer par le capitaine et ses hommes de mains. Ils ne sont pas prêts de l’accepter. C’est ça qui explique qu’il y a différentes formes de luttes et de rejet de cet ordre-là. Il arrivera le moment où les différentes formes de luttes convergeront inexorablement vers un seul objectif: balayer l’ordre établi par les apatrides à la tête de l’Etat et à la solde de l’occident impérialiste. Les Burkinabè font désormais et de plus en plus leurs le fait que « le civisme nécessite une conscience politique et implique la connaissance de ses droits et de ses devoirs au sein de la collectivité ». ce sont les actes en opposition et en rejet de l’incivisme des dignitaires du régime qui sont appelé par eux « INCIVISME DES BURKINABE ». Face à ce rejet dans tous les ordres de la société Burkinbè, le pouvoir et ses thuriféraires n’ont pas trouvé une perspective autre que la répression des citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs. La Brigade anticriminel (BAC) et plus récemment la création de l’unité d’intervention de la police (UIP) sont mis en place contre « les casseurs les bandits et les terroristes », mais pas contre les délinquants aux cols blancs. Il est donc clair que c’est pour contrer le mouvement insurrectionnel qui est en marche au Burkina Faso au regard des démonstrations faites plus haut et des rejets de la gestion du pouvoir par les populations. Pour cela, l’alternative appartient au peuple qui est en train de se doter d’une conscience politique de  plus en plus posée.


L’ANEB BOBO dénonce des conditions difficiles pour la entrée académique 2012-2013

 

En cette rentrée universitaire, l’ANEB-Bobo, souhaite :

– aux anciens étudiants une bonne reprise, aux nouveaux la bienvenue et une année académique pleine de réussite et de succès à tous;

– à l’ensemble de ses militant(e)s et sympathisant(e)s une année de détermination et de courage pour unir l’ensemble des étudiants pour la défense et le respect de leurs droits académiques et sociaux ;

– aux professeurs et autres travailleurs, démocrates qui accompagnent les étudiants avec abnégation dans des conditions pénibles, tous ses vœux de santé et de réussite académique.

 

Cette année encore, la rentrée s’effectue dans des conditions difficiles et pleines d’incertitudes pour les étudiants. En effet, les étudiants ne savent pas s’il s’agit de l’année académique 2012-2013, ou 2013-2014, si l’Université est polytechnique ou non, si c’est le système LMD qui s’applique ou non. Cela s’explique par le fait que l’UPB traverse une crise aiguë et les années académiques se succèdent dans le même climat catastrophique. Celle de 2013-2014 ne s’annonce guère meilleure. Le ton a été donné avec la programmation des évaluations des cours achevés sans consultation des étudiants et des évaluations de certains cours non programmés, encore moins, dispensés. Cela indique la volonté des autorités universitaires, qui ont détruit les universités avec le Programme d’ajustement structurel (PAS), de faire payer les frais par les étudiants.

En rappel, l’UPB qui a été créée en 1995, devait répondre à une aspiration légitime des étudiants et parents d’élèves. Mais, le contexte de sa création, marqué par les échéances électorales du moment et l’application du PAS, a compromis cette réponse. Et l’Université de Bobo reste marquée par les ratées de départ comme : le mauvais choix du site en matière de protection de l’environnement, les problèmes de transport, la restriction des filières et des effectifs par son statut polytechnique, le manque d’infrastructures et le payement par les parents d’élèves des frais d’inscription très élevés. En conséquence les étudiants de l’UPB sont soumis chaque année à des conditions académiques et sociales drastiques. La situation devient chaotique avec l’entrée de l’université dans le système LMD (Licence-Master-Doctorat) en 2010-2011. Cette année académique, l’effectif était estimé à plus de 2 400 étudiants pour seulement trois amphithéâtres (dont deux de 250 places et un de 500 places) et quelques salles de cours de capacités très exiguës. Cela s’est traduit par l’affectation de certaines promotions au stade Sangoulé Lamizana (ex-stade omnisport). Le transport des étudiants pour cette même année, était assuré par environ 9 cars (5 pour le CENOU et 4 pour le privé : ZONNO transport), soit 1 place assise pour 3 étudiants. Au plan de la restauration assurée par des prestataires privés, seulement 2 460 plats étaient servis par jour pour 2400 étudiants, soit moins d’un plat par étudiant par jour. Quant au logement, il n’y avait qu’un lit pour 5 étudiants, soit environ 480 lits pour toutes les cités réunies. Face à cette situation chaotique, les étudiants ont engagé des luttes pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie et d’études.

A la rentrée 2011-2012, une année après l’application du système LMD, l’UPB était à la peine pour boucler l’année académique 2010-2011 avec des résultats catastrophiques (attribution de zéros collectifs à des étudiants en position de stage, affichage des résultats avec la seule signature du président de jury dans certaines filières et instituts). La situation atypique pour cette année 2010-2011 était le fait qu’à l’INSSA, les étudiants de premières années même avec plus de 12/20 de moyenne n’étaient pas admis en deuxième année du fait d’un contingentement (seulement les 30 premiers sont admis). Face à l’incapacité des premières autorités de l’Université (CENOU-Présidence UPB) à répondre favorablement aux différentes préoccupations, les étudiants ont engagé une lutte ferme et exemplaire qui a valu la descente illico-presso d’une délégation gouvernementale (composée des ministres de la fonction publique, des enseignements secondaire et

Supérieur et de l’environnement et du développement durable) pour négocier le 18 février 2012. Cette délégation gouvernementale a pris des engagements parmi lesquels on a :

– Au niveau des infrastructures : la délégation gouvernementale avait affirmé que deux équipes techniques des ministères des enseignements secondaire et supérieur et de la santé avaient été instruites d’établir une feuille de route pour la construction du Centre Hospitalier universitaire prévu pour l’INSSA. Elle avait donné des instructions aux autorités universitaires pour la résolution des problèmes dits domestiques ;

– Concernant l’amélioration des conditions de vie et d’études : la délégation gouvernementale avait qualifié la majorité de ces problèmes de problèmes locaux et ordonné les autorités universitaires à trouver rapidement des solutions. Un délai de 6 mois maximum avait été donné pour que la connexion internet soit établie sur tous les sites de l’UPB et dans les cités universitaires ;

– Pour le respect des franchises universitaires, la délégation avait reconnu que ni la fermeture de l’université, ni la suspension des prestations sociales ne sauraient constituer des solutions aux crises.

Face à nos problèmes soulevés en 2010-2011, reconduits en 2011-2012 et en 2012-2013, le Président de l’UPB, Georges Anicet OUEDRAOGO et son staff, n’ont pas daigné apporter une réponse satisfaisante. Ils refusent d’appliquer les engagements du gouvernement du 18 février 2012 et nient d’ailleurs leur existence. Sinon, comment comprendre l’absence d’une connexion internet alors qu’un délai de 6 mois maximum avait été donné en février 2012 pour que cette connexion soit établie. Il en est de même de la fermeture de l’ESI en Mars 2013 alors que la délégation gouvernementale avait reconnu que ni la fermeture de l’université, ni la suspension des prestations sociales ne sauraient constituer des solutions aux crises. Le Président de l’UPB ne s’arrête pas là, il va jusqu’à remettre en cause ses propres engagements en disant que « la roue a tourné » concernant les zéros collectifs attribués aux étudiants de l’ESI.

En cette rentrée 2013-2014 :

(i) Nous voulons interpeller Monsieur le Président de l’Université de Bobo que :

 Les étudiants ne sont pas à l’Université pour chercher des problèmes, bien au contraire que toute leur lutte est d’en faire un espace de science et de droit. C’est parce qu’ils assument leur responsabilité qu’ils veulent une université équipée, fonctionnelle et que ceux qui en sont chargés et qui sont payés pour le faire assument leurs responsabilités. Car où est la responsabilité quand un Président de l’université refuse d’appliquer les instructions des ministres ?Les étudiants n’avancent pas les revendications pour le plaisir, ni contre quelqu’un, comme souvent les choses sont présentées, d’autant plus que vous-mêmes en reconnaissez la pertinence. Les actes de la direction de l’ESI, comme les interpellations personnelles des étudiants, ou les propos du directeur adjoint Somé Borli dans la cour, du genre « chantez mon nom avant que je n’entre dans mon bureau » sont des provocations, qui n’ont pas leur place dans les rapports académiques, dont les auteurs doivent assumer les conséquences sans se cacher derrière le respect normal d’un professeur par ses étudiants. Enfin, convaincus de la légitimité de leurs revendications, les étudiants sont mobilisés et le resterons pour la résolution de leurs revendications.

 

(ii) Nous voudrions attirer l’attention du gouvernement et sa délégation du 18 février 2012, des autorités locales, de la CCVC et de l’opinion publique quant à la responsabilité de chacun dans la dégradation du climat social à l’université.

(iii) Nous invitons également les étudiants à rester vigilants et à se tenir prêts pour des actions futures.

En avant pour la défense des meilleures conditions de vie et d’études et de nos libertés démocratiques !

Vive l’ANEB-Bobo!

Vive l’UGEB !

Pain et liberté pour le peuple !

Le Comité Exécutif


Bienvenu!

La création d’un blog est pour les jeunes de mon âge un événement important. Les jeunes sont exposé aux nouveau média avec pour  fondement légitime, « ils sont laissés à eux-mêmes ». Laissés à eux-mêmes ? C’est désormais une maxime tellement vraie que le nier serai un crime au regard de la réalité du moment. Le blog devient à partir de ce moment un instrument pour cette catégorie de personne, les jeunes, pour exprimer un point de vue, un ras-le-bol et une position sociale, sociétale, et politique, en déphasage souvent avec ce que pensent ceux qui ont accaparé la vie politique et économique de leurs pays respectifs. Le conflit de génération ainsi exprimé donne lieu à un débat ouvert sur la toile comme non. Mais le Blog étant plus sérieux, et plus sûr, moins diffamant et plus réfléchi se prête à cet usage. A chacun son blog donc.

Bienvenu sur le mien !