Wilson MEKONTSO


Cameroun: vers le 07 octobre 2018

Chers jeunes, contribuer à l’édification du Cameroun commence par l’expression de son suffrage personnel ….

Alors, tous aux urnes car  »ce n’est pas toujours joué d’avance »


UN SAHEL VERDOYANT DE CONNAISSANCES ET DES MŒURS ASSAILLIS PAR L’INTELLIGENCIA !

UN SAHEL VERDOYANT DE CONNAISSANCES ET DES MŒURS ASSAILLIS PAR L’INTELLIGENCIA !

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’ose vanter les mérites de ce beau et paisible pays qu’est le Cameroun ; mon Cameroun à moi ! Il y fait bon vivre et ses citoyens ont la chance de pouvoir  au jour le jour et en toute quiétude faire un pas de plus vers leurs idéaux qui se veulent nobles pour la plupart, mais démesurés pour quelques uns. Parlons par exemple d’un des idéaux du premier citoyen, M. Paul BIYA qui, bien sûr a des idéaux qui convergent certainement tous vers l’émergence au sens large du terme du peuple camerounais : c’est la création d’une nouvelle université à l’extrême-nord du pays.         La région de l’extrême-nord du Cameroun dont le chef-lieu est la ville de Maroua est limitrophe au sud-ouest du Tchad et au nord- est du Nigéria. Elle est caractérisée par son climat particulièrement chaud et ses populations qui appartiennent au grand groupe soudanais et semi-soudanais. Les sols y sont arides et le paysage carrément désertique ; exception  faite de la période juin-septembre où les pluies viennent à la rescousse de la nature et lui redonne vie et joie de vivre.    Dans cette région, l’Islam et le Christianisme coexistent, mais l’islam est la plus dominante des obédiences. Bref, l’université de Maroua est née. Mais encore !!

Une cascade de métamorphoses ne cessent de s’opérer dans cette ville auparavant  ignoré du commun des camerounais. Une ville dont le nom n’était connu par la plupart que grâce aux médias et que beaucoup n’en avait réellement entendu parler que pendant les cours d’histoire au primaire. A présent, elle brille sous les feux des projeteurs et c’est la ruée vers Maroua  car l’ENS est une école à intégration direct dans la fonction publique. L’arrivée de L’université de Maroua avec ses deux prestigieuses  écoles : L’Ecole Normale Supérieure(ENS)  et L’Institut supérieur du Sahel(ISS) a provoqué des renversements de tendances et des changements des mœurs.  Des agences de voyages qui intensifient les transactions du fait de l’augmentation de la clientèle que sont en majorité les étudiants, des commerçants qui font désormais de bonnes affaires, des cybercafés et des secrétariats de bureautiques à la pointe de la technologie qui se multiplient pour la nouvelle clientèle que sont les étudiants en thèse rédigeant des mémoires,  des mini-cités d’étudiants qui poussent ça et là à la joie des locaux qui possédaient une parcelle de terrain et qui ne savaient pas trop quoi en faire. Le plus important ; la cohabitation entre ceux venant du sud avec leurs mœurs et leurs airs de mentalité évoluée et occidentalisée  et ceux ayant toujours été dans leur extrême-nord natal qui doivent apprendre à s’accepter mutuellement, entre jeunes étudiants entièrement occidentalisés, ayant presque tous perdu le sens des valeurs traditionnelles africaines et  inconditionnels des vertus humaines et sociales prescrites par le Coran. Illustrons nos propos par ces jeunes filles et garçons qui déambulent dans les rues « bras dessus-bras dessous » sous le regard  d’hommes et femmes qui ne veulent pas s’occuper de leurs affaires et qui n’ont que leurs yeux et leurs bouches pour crier au scandale. Pire encore ! Des filles qui portent des pantalons  et des jeans « sexy » en lieu et place des pagnes qui doivent couvrir tout leur corps comme le prescrit le coran. L’on a souvent vu des bailleurs manifester ouvertement à leurs étudiants locataires, leur mécontentement lorsque ceux ou celles-ci faisaient venir des amis de sexe opposé dans la concession.

Toutefois, avancer que cet état des choses eu été nécessaire serait peu dire ; il faut le clamer tout haut, cette dynamique de progrès est plus que le bienvenue. Désormais, à Maroua, les rues grouillent d’un monde à la quête permanente du savoir, car le savoir est respectée et se recherche avec ardeur ; un savoir qui travaille au quotidien à donner une autre dimension à cette ville et à cette région du pays car, Maroua est dorénavant la ville  des élève-professeurs et des élève-ingénieurs. Les mœurs se réadaptent et cela ne peut être qu’une bonne chose.

Wilson, 22 ans

Cameroun