Zacharie Saint Victor

Comment reconnaît-on une mère?

Une question difficile, qui se posait déjà dans la Bible, avec la fameuse légende du roi Salomon.

Cette question me fait penser au roi Salomon. Au cours de son règne, il a fait face à une telle situation. Deux femmes le mettaient face à un grand dilemme. Il était dans l’obligation de faire un juste jugement lorsque les deux prostituées, qui vivaient sous le même toit, se présentèrent devant lui.

L’une des femmes dit : « Pardon mon Seigneur, moi et cette femme demeurions dans la même maison et j’ai accouché prés d’elle. Trois jours après, cette femme a aussi accouchée Nous habitions ensemble, aucun étranger n’était avec nous dans la maison, il n’ y avait que nous deux. Le fils de cette femme est mort pendant la nuit, parce qu’elle s’était couchée sur lui. Elle s’est levée au milieu de la nuit, elle a pris mon fils à mes côtés tandis que ta servante dormait, et elle l’a couché dans son sein; et son fils qui était mort, elle l’a couché dans mon sein. Le matin, je me suis levée pour allaiter mon fils; et voici, il était mort. Je l’ai regardé attentivement le matin; et voici, ce n’était pas mon fils que j’avais enfanté. »

L’autre dit : « Au contraire ! C’est mon fils qui est vivant, et c’est ton fils qui est mort« . Mais la première répliqua : « Nullement! C’est ton fils qui est mort, et c’est mon fils qui est vivant« .

Après les avoir écoutées, Salomon demanda de lui apporter une épée et dit : « Coupez en deux l’enfant qui vit, et donnez-en la moitié à l’une et la moitié à l’autre« .

La première femme sentit ses entrailles se mouvoir pour son fils et elle dit au roi : « Ah ! Mon seigneur, donnez-lui l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir« . Mais l’autre dit : « Il ne sera ni à moi ni à toi; coupez-le ! »

Sur ce, Salomon répondit : « Donnez à la première l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir. C’est elle qui est sa mère« . ( Réf. Bible Louis Segond, 1910, 1 Rois 3 v. 16-27)

Certaines caractéristiques d’une mère

A mon avis , Salomon a fait un bon jugement parce qu’il a mis en évidence les caractéristiques d’ une mère. Toute mère se caractérise par son don de procréation ou de vie, son amour, sa sensibilité, sa patience, ses sacrifices…

L’homme détient le don de la procréation et c’est ça qui assure l’existence de notre espèce. La femme est mère de toute l’humanité. Elle est synonyme de vie. Le mystère de la procréation échappe à la compréhension de l’humain. Ça me fait penser aux enfants dont la date de naissance est celle de la mort de leur mère. Parce qu’elle avait préféré d’accepter sa propre mort pour que l’enfant vive.

L’amour d’une mère est incommensurable, pure et inconditionnel. Sa sensibilité lui permet d’interpréter chaque cri de son enfant. A travers un cri, elle sait s’il a faim ou s’il a soif… Ses entrailles frémissent au moment du danger. Elle ressent nos douleurs, nos tristesses parce que nous connectons avec elle. L’affection d’une mère est primordiale.

Sa patience n’a pas de limite. Depuis notre étape embryonnaire jusqu’à notre naissance elle supporte . Elle nous protège malgré tout. Quand nous grandissons, elle est toujours à notre chevet. Chaque étape engendre de nouvelles perspectives. C’est un compagnon fidèle.

Nombreux sont les sacrifices consentis par une mère pour son enfant. Elle n’a pas peur de braver les dangers. Chaque mère marque chaque enfant à sa façon propre. Elle intervient dans les moments opportuns pour subvenir à nos besoins. Elle connaît nos faiblesses, nos points forts et nos capacités.

Tous les mamans du monde sont un univers de symbole. Ce sont des patrimoines humains. Comment les remercier ? Quel mot pouvant interpréter nos ressentis et nos purs sentiments envers eux ?


Des héros au quotidien

 

Quand j’étais en classe primaire, je connaissais tous les héros de l’ indépendance à travers l’histoire d’Haïti. Dessalines, Pétion, Christophe pour ne citer que ceux-là sont des hommes qui ont marqué l’histoire du monde. Ils ont su combattre la plus grande armée de l’époque et l’impérialisme. Ce sont des hommes célèbres. Mes héros étaient seulement des hommes célèbres et des hommes d’histoire.

Maintenant, je vois les choses autrement. Je considère comme héros tous ceux et toutes celles qui se livrent au combat de la vie. La vie est une lutte perpétuelle. Nous tous faisons face à des défis, des problèmes… Il n’ existe pas de vie sans la peur, l’angoisse, la frustration, le stress et la dépression. Nous avons tous un manque. Nous avons besoin d’amour, de l’argent, de la connaissance, du travail… C’est la guerre pour la survie. Je me rappelle mon billet de l’an passé, titré : « Ceux qui vivent sont ceux qui luttent» .

Je me mets dans la peau des hommes qui sont guidés par l’instinct de vie. Je deviens congruent ou empathique pour faire un zoom sur quelques situations de vie. En outre, je suis un éternel observateur.

Qui sont mes héros ?

Ce sont des hommes et des femmes qui triment pour subvenir aux besoins de leurs enfants et de leur entourage. Ils sont ceux qui accordent l’importance à la famille. Ils sont des hommes au foyer, au travail, au marché… Par exemple des cireurs de chaussures, des commerçantes, des femmes ménagères, des contractuels, des marchandes ambulantes… Pour eux, il n y a pas de sot métier. Ils mènent une vie modeste. En dépit de l’inflation, des tensions dans ce monde ils ne renoncent pas.

Je connaissais une mère de 11 enfants. C’était une commerçante. Elle et son mari travaillaient très dur pour élever leurs enfants. Dès l’aube, elle prenait son panier pour aller au marché. Elle ne se sentait jamais lasse. Même quand elle était malade, elle ne voulait pas rester à la maison. Parce qu’elle savait que ses enfants devaient aller à l’école et à l’université. En plus, il fallait les nourrir. Certaines fois, elle ne vendait rien. Ses marchandises étaient brûlées et volées au marché. Elle avait le courage de se tenir debout. Au milieu de ses enfants, elle retrouvait la joie et un soulagement. En qualité de mère sensible, elle supportait même les autres familles qui ne pouvaient subvenir aux besoins de leur famille. Elle disait toujours : « Il faut toujours faire le bien avec les enfants ».

Ce sont des enfants qui se sont livrés à eux-mêmes. Ils sont devenus des enfants adultes. Ils mendient dans les rues. Ils vivent au jour le jour. Certains vendent des sucreries, de l’eau, des légumes pour payer leurs frais de scolarité. Quand vous les entendez, ils ont de grands rêves : devenir médecin, avocat, ingénieur…

Ce sont des étudiants qui sont motivés par la recherche. Ils sont fauchés. Ils n’ont pas les moyens nécessaires. La plupart du temps, ils n’ont de logement. Ils crèvent de faim. Ils sont ignorés par certains. Ils persévèrent, même s’ils constatent que le favoritisme est le meilleur moyen d’obtenir un emploi. Et, leurs compétences ne sont pas toujours prises au sérieux. Mais ils croient que leurs études peuvent tout changer. Ils veulent devenir des gens utiles dans la société.

Ce sont ceux qui ont une croyance, une idéologie et un but. Ils restent eux-mêmes en dépit des tendances et des attraits de ce monde. Ils ne vendent pas leur conscience, leur dignité et leur réputation. Même s’ils sont tentés par les attraits de ce monde, la corruption et la domination, ils ne soumettent pas. Ils changent leur entourage. Ils sont l’icône de la paix. Pourtant, ils ne tiennent jamais un micro. Ils n’ ont jamais physiquement assisté à un sommet, à un colloque mondial. Il n’ y a pas de place pour eux dans un éditorial, dans les journaux et dans les médias.

Tous ces gens et bien d’autres encore m’ont inspiré dans la vie. Ils touchent mon côté humanisme. Dans les moments difficiles, j’entends leurs voix qui me disent : espoir, persévérance, courage, joie, bonheur, ténacité… Ce billet est dédié à tous les héros et héroïnes dans l’ombre qui mènent le combat de la vie. Et, ceux et celles qui veulent devenir un héros ou une héroïne.


Mondoblog-Abidjan : je m’en souviens

 

crédit: mondoblog
Crédit: mondoblog

Jeudi 1er mai 2014, je laissai Haïti pour aller en Côte d’Ivoire. Déjà, à l’aéroport de Toussaint Louverture, j’ ai rencontré : Billy James Raymond, Osman Jérôme et Nelson Deshommes. La convivialité, la joie et l’enthousiasme étaient au rendez-vous. Très vite nous sommes devenus de très vieux copains, comme ceux de la vieille enfance. Nous avons fait tout le parcours ensemble : Haïti, Guadeloupe, France et Côte d’Ivoire. Arrivés en France, plus précisément à l’aéroport d’Orly, dans l’avion nous avons rencontré Marine et le staff de Mondoblog, à savoir Ziad, Manon, Simon et Raphaëlle. Quelle merveilleuse surprise! Le trajet était long et nous étions impatients de rencontrer les autres blogueurs. Vendredi 2 mai 2014, dans la soirée, nous sommes arrivés à Abidjan à l’hôtel Tereso. Quelle sensation de rencontrer tous ces amis en chair et en os.

Une famille réunie

Mondoblog-Abidjan-je-m-en-souviens
Crédit : Mondoblog

Du 02 au 12 mai, nous étions tous réunis à l’hôtel Tereso de Grand Bassam. Plus de 60 blogueurs, venant presque de tous les continents. Ensemble nous avons suivi des formations portées sur la culture et les pratiques journalistiques. Grand Bassam nous fascinait par ses beaux paysages, ses produits artisanaux, sa culture, sa gastronomie diversifiée et son folklore. Les gens étaient très hospitaliers. Ils effectuaient des pas de danse. Nous avons découvert certains rythmes de la musique ivoirienne. Le bruit des vagues, la beauté de ce paysage, l’hospitalité des gens, la musique ivoirienne, tout cela convergait pour nous mettre dans un bain agréable.

Entre nous blogueurs se dégageaient la convivialité, l’enthousiasme, le charme… Nous avons tissé la toile de l’amitié. Chacun éprouve le plaisir de partager avec l’autre selon sa culture, ses expériences et suivant certaines réalités de son pays. Que c’est beau! C’est enrichissant d’être en compagnie de tous ces gens qui venaient des horizons divers. Être avec eux tous, c’est découvrir le monde en partie. Parce que chaque personne porte en elle son pays, sa culture… Je n’oublierai pas tous les gens que j’ai vus de mes yeux vus. Les liens sociaux constituaient l’élément primordial.

Pendant que j’écris ce billet, chaque moment refait surface dans mes pensées. Chaque personne défile devant moi. Je pense toujours au moment des prises de photo. Je pense toujours à la soirée quand nous avons sauté dans la piscine. La tenue de bain n’était pas nécessaire ce jour-là. Je n’oublierai pas cette phrase de Dania lors de l’enregistrement de l’émission de l’Atelier des médias : Pendant ce temps-là sur mondoblog.org…

Pendant ce temps-là !

Pendant ce temps-là, nous étions ensemble à Abidjan. Nous avons constitué une communauté francophone. J’ai apprécié l’idiolecte de chaque personne. Ça a nourri ma connaissance linguistique. La langue et Mondoblog nous ont unis.

Un meilleur avenir pour Mondoblog

Chaque blogueuse et blogueur constituent l’essence vitale de Mondoblog. Chaque semaine, nombreux sont les billets qui sont mis en ligne. Les articles abordent dans tous les sens du monde, par exemple : l’environnement, la société, la religion, la politique, la poésie pour ne citer que ceux-là. Nous les blogueurs nous sommes engagés. Parce que, les problèmes du monde nous concernent. Nous sommes les défenseurs, les voix des sans voix… Aujourd’hui, dans 70 pays la plate forme compte quelque 600 contributeurs. A travers les réseaux sociaux, il y a plus d’un million de vues. De jour en jour nous constituons un réseau fiable de l’information et prolifique. Nous sommes les acteurs de l’évolution à travers les médias. Nous sommes au service de ce monde.


Le fils d’une mendiante

credit: pic c mi.com
credit: pic c mi.com

Dans son quartier, on l’appelait Joseph. Il n’avait pas un acte de naissance. Son nom n’a jamais été enregistré dans les archives nationales. Il ne connaissait pas son âge, parce que sa mère ne lui a jamais dit sa date de naissance. Elle était trop préoccupée à prendre soin de ses 7 enfants. Chaque enfant avait un père différent. Celui qu’il appelait père, n’était pas son père biologique.

Joseph grandissait dans un climat de pauvreté extrême. Ne pouvant manger à sa faim, mal vêtu…  Il ne pouvait fréquenter l’école. Des fois, il accompagnait sa mère qui demandait l’aumône pour subvenir aux besoins de sa famille. Sa mère portait dans son sac : un bol, une assiette, une couverture et un morceau de carton. Elle fréquentait tous les coins des carrefours de la ville. Un endroit stratégique pour attirer l’attention des gens.  Certains jours, ce sont les pleurs, l’expression d’amertume sur leur visage qui attiraient l’attention des passants. Ils acceptaient tous qui  venaient des passants. Au moment de l’embouteillage dans les rues, elle était toujours debout pour côtoyer chaque chauffeur et passait de voiture en voiture. Quand elle ne gagnait pas grande chose pendant la journée, elle rendait visite au restaurant de la ville.

Certaines fois, on la bousculait. Certains passants lui lançaient des injures. Elle se faisait piétiner par les personnes qui ne portaient pas attention à elle. Sous ses lèvres, elle remuait des mots. On dirait qu’elle faisait sa prière.

 

La rue a baptisé Joseph

Joseph a 12 ans. Il murmurait toujours les paroles de sa tendre mère : La rue, c’est ton gagne pain. La rue, c’est ta maison. La rue, c’est ton bureau. La rue c’est ta vie. Je t’ai enseigné la mendicité et le courage de ne jamais être honte pour subvenir à ta faim. Vis mon enfant.  Maintenant, tu peux voler de tes propres ailes mon fils. Il était si fier comme un enfant qui a reçu son diplôme après tant d’années d’études.

Plus tard, il infiltrait dans des gangs. Son nom Joseph deviendrait : street king. Au quotidien, il lavait et essuyait les voitures.  Il pillait et volait les gens. Son patron lui donnait accès de vendre de la drogue à certains clients. Parmi ses amis, il était le plus qualifié dans les actes criminels. C’est comme-ci, il était né pour ça. On est étonné de voir certains dirigeants, hommes d’affaires et politiques auront été les victimes de ce dernier. C’est un enfant qu’on peut manipuler facilement.

Joseph ne différenciait pas  le bien et le mal, dès qu’il s’agit de faire son boulot. Il était partout dans les rues, sur les places publiques, dans les magasins… Ses loisirs étaient de jouer à la carte avec ses amis. Sur les places publiques, il chantait en imitant les grands artistes, et on lui donnait en récompense quelques billets. Il était dépendant  de la drogue. Il fumait comme une cheminée.

En dépit de ses travaux quotidiens, il passait toujours voir sa mère pour partager ses profits de la journée.

La face cachée de la rue

Le corps de Joseph avait plusieurs cicatrices. Chaque cicatrice  lui rappelait un souvenir de ses mauvais actes. Sur son front, un coup de poignard après avoir fait une mauvaise livraison. Certaines, lui rappelaient des coups reçus de ses amis. Il était fait prisonnier plusieurs fois. Son jambe s’est cassée par une moto, après avoir volé un téléphone.

Malgré tout, il ne renonçait pas. Il est là à travers nos rues, nos quartiers, dans nos magasins… Il faisait des disciples. De plus en plus,  ils seront nombreux dans nos sociétés.


En Haïti, il n’y a pas de sot métier

credit : fr.dreamstime.com
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Dés l’aube, une foule immense se dirige dans les zones métropolitaines de Port-au-Prince. Cette foule se compose : des commerçants, des professionnels, des professeurs, des hommes d’affaires, des chauffeurs, des marchandes ambulantes, des cireurs de chaussures… Le plus important, c’est la classe paysanne, venant du milieu rural pour venir dans la capitale. Ces marchandes, communément appelé : «  madame Sara », au péril de leur vie, sur de gros camions débordent des marchandises de toutes sortes. Franchissant une traversée périlleuse, falaises à gauche à droite, des courbes et des rues restreintes, des routes réputées pour des accidents et pour tant de perte en vie humaine. En effet, dès la matinée la capitale est en effervescence. Les marchés sont animés, les trottoirs sont occupés, dans les rues l’accès au passage devient difficile. Tous, à la recherche du pain quotidien et pour une amélioration de leur condition de vie.

Pour subvenir aux besoins quotidiens, la population haïtienne fait toute sorte de métier. C’est une population à tache multiple. Par exemple : un homme peut être à la fois : maçon, ferrailleur, charpentier. Face aux défis et aux vicissitudes de la vie, les gens cherchent toujours de nouvelles opportunités. Ils sont de rudes travailleurs. Sous un soleil épuisant, ventre affamé, ils n’abandonnent pas. Les marchandes ambulantes portent de gros paniers sur leur tête, dotées d’un vocal perçant et charmant pour attirer les acheteurs. Des enfants, ayant des seaux sur leur tête. Des cireurs de chaussures retrouvent la joie en voyant le reflet de leur visage sur les chaussures de leurs clients. Dans les bus, les marchands vous présentent toutes sortes de produits, en plus ils animent le bus pendant tout le long du parcours. Les bouquinistes étalent leur livre sur le long du trottoir. Les gens sont très créatifs. Dans chaque zone, presque chaque famille possède une petite boutique. Le commerce informel constitue un pilier dans la vie de cette population. Indéniablement, il participe à leur survie. En dépit de tout, le taux du chômage est élevé.

Travailler pour le respect et la dignité

Selon le témoignage d’une marchande ambulante, elle disait : «  je me sens si fière avec mon panier sur ma tête, parcourant toutes les rues de la capitale pendant des heures. Je ne ressens pas le poids des paniers, quand je pense à mes enfants qui sont à l’école et à l’université. En plus, je les nourris comme une vraie mère. Ce que je fais, c’est ma contribution dans le développement dans ce pays. »

C’est un choix de prédilection, pour ne pas tomber dans les délits de la société. Ils veulent préserver leur dignité, leur respect et leur réputation. Ils sont libres et autonomes. Chaque personne essaie de voler de ses propres ailes.

Les intellectuels, les hommes d’état, les présidents… sont les résultats de leur action

Derrière chaque grand homme de ce pays, il y a un paysan, une paysanne, un commerçant, un cireur de chaussure… Grâce à eux nous devenons des citoyens du monde digne de respect et de loyauté. Ils ont combattu pour que ses fils et ses futurs enfants n’ont pas à trimer comme eux. Ce sont nos parents, nos sœurs et nos frères. Ils servent de pont pour une nouvelle génération. Ces gens occupent une place importante dans le développement de ce pays. En signe de respect et de gratitude, je leur rend un grand hommage.


L’amour au-delà de nos différences

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Je suis né en Amérique, toi en Océanie. Au-delà des continents, des océans, des frontières, des paysages je te retrouverai. Quelle que soit ta position, de l’est à l’ouest, du nord au sud, ma boussole me guidera vers toi.

Tu es héritière de la famille royale, moi au bas du peuple. Tu vis dans un beau palais, des hommes et des femmes à ton service. Tu as reçu une éducation bien spéciale. On t’a appris la manière de vivre, le respect des protocoles, les valeurs morales et intrinsèques… Moi, j’habite dans une vieille maison, je trime du matin au soir. Mes parents m’ont enseigné à être honnête dans la vie et l’amour du prochain.

Je suis noir et toi blanche. Des idées racistes, des préjugés, de la discrimination, de la stigmatisation circulent autour de nous. Certains ne voient que notre différence de peau. Ils sont aveugles pour ne pas voir ce qui fait notre force. Quelle que soit ta couleur, ta race ; je sais que nous appartenons tous à la race humaine. Nous formons qu’un.

On a pas les mêmes goûts et les mêmes perceptions de la vie. J’aime le bleu, toi le rouge. J’aime le jazz, toi le compas. J’apprécie le coucher du soleil, toi le lever du soleil. J’aime le foot, toi le rugby. Nous n’avons pas les mêmes cultures. On est différent.

Mais, je t’aime au-delà de nos différences. J’utilise les mots de Frankétienne pour te le dire :

Passionnément je
t’aime et je ret’aime
infiniment mille fois,
beaucoup plus que moi-
même à te le dire encore
en mon mal fou de toi
et mon mal d’outre terre
en ivresse de vertige.

Ô toi, haute femme
immense, tu manges la
différence entre toi-
même et moi pour que le
Tout soit Un, hors
des crocs de la Mort.

                                                                                                                               (Extrait : Brèche ardente 2005)

Notre amour n’a pas de frontières intérieures, de limites culturelles, de barrières économiques, de différences raciales… Tu es mon autre moitié. Mon âme sœur. Tu me complètes, pour que le tout soit un. Comme dit la Bible : Toi et moi formons qu’une seule chair. Ensemble nous partons à la découverte de nouveaux mondes. Nous marchons sur le chemin de la joie et du bonheur. Cet amour triomphera de la force de la mort. Et, rien ne peut nous séparer.


La bravoure d’une femme haïtienne

credit:eliane.lemetayer.overblog.com
credit:eliane.lemetayer.overblog.com

Elle s’appelle Jeanne, originaire de Marigot. Sa mère était une rude combattante. Elle travaillait très dur pour prendre soin de ses enfants. Jeanne, dès le sein maternel, a connu le goût amer de la vie. Sa mère quand elle était enceinte, portait de gros paniers sur sa tête pendant des heures de marche pour aller au marché. Elle travaillait la terre beaucoup plus qu’un brave homme. Elle était femme au foyer, faisait tout : la lessive, la vaisselle, la cuisine… Son mari était toujours absent. Malgré tout, elle s’occupait de lui.

Jeanne est venue au monde, dans un beau paysage. Elle n’a pas eu la chance d’aller à l’école, mais s’applique bien à l’école de la vie. A l’âge de 6 ans, elle accompagnait sa mère et les autres commerçantes au marché. Elle a appris à cultiver la terre et faire les travaux domestiques afin de devenir une femme parfaite. A 16 ans, sa mère l’a confiée à une famille de la capitale, pour une meilleure instruction et pour pouvoir espérer un meilleur avenir. Avant son départ, elle lui a rappelé qu’elle devait travailler pour gagner sa vie. « Pòtoprens pa bay piyay pitit mwen. »

Arrivée à Port-au-Prince, elle découvrait une ville qui lui paraissait étrange. Elle se sentait mal à l’aise à cause de tous les bruits des voitures, des musiques partout dans la rue : une vraie cacophonie musicale. Elle n’avait pas l’habitude de voir autant de personnes et autant de maisons. La famille qui l’attendait était une famille de grands commerçants. Elle était au service de toute la maison, disait toujours oui. Elle travaillait plus dur que jamais.

A 20 ans, elle est tombée enceinte d’un apprenti maçon. Une situation qui va augmenter sa douleur. On l’a mise à la porte. Son seul recours : trouver refuge auprès du père de son enfant.

Jeanne part pour de nouvelles aventures

Elle deviendrait la concubine de ce dernier. En 10 ans, ils ont eu 6 enfants. Jeanne connaissait des momentsie. Certaines fois, elle reprochait à ses parents de n’avoir pas pris son éducation au sérieux. Grâce à l’éducation, elle aurait pu avoir une meilleure vie.

Grâce au commerce et avec  l’aide de son mari, elle traçait une nouvelle voie pour ses enfants. Elle consacrait toute sa vie pour leur venir en aide. Pas question que ses enfants n’aillent pas à l’école. Avant l’aube, elle prenait le chemin pour aller au marché. Sous la chaleur ardente du soleil, comme sous la pluie elle ne renonçait pas à ses travaux quotidiens. Vents, tempêtes et cyclones, elle n’abandonnera jamais. Des fois, elle passait des jours sans pouvoir vendre ses marchandises. Elle touchait à tout. Comme on dit chez nous : Il n’y a pas de sot métier.

Quand les vagues de la vie voulaient lui emporter, elle songeait à sa mère. Sa mère qui était un bras de fer, qui a beaucoup travaillé pour prendre soin d’elle. Elle tenait bon. Le sang de sa mère coulait dans ses veines. Quand elle voyait ses enfants, elle se sentait comblée de joie et de bonheur. Elle souriait. Elle vivait à travers ses enfants. Quand ses enfants couraient partout dans la maison, ça lui donnait de la vigueur. Quand ils souriaient, elle souriait aussi. Ses enfants représentaient sa fierté, sa dignité, son courage, son bonheur…

Jeanne espère des jours heureux

Jeanne est si fière de ses enfants. Un jour, elle récoltera le fruit de ses privations. Elle racontera ses jours malheureux et son courage d’avoir toujours gardé espoir. Elle sait un jour que sa vie de misère va disparaître à jamais et que ses enfants seront toujours là pour elle.


Haïti : que s’est-il arrivé à nos corossoliers ?

 

 

Credit: Zacharie Victor
Credit: Zacharie Victor

A Pétion-ville dans le quartier où j’habite, il y a un phénomène qui se produit dans la nature. Pendant longtemps, par observation il y a certains arbres fruitiers qui deviennent de plus en plus en rare. Quand j’étais plus jeunes, ils étaient si abondants au point que je me  suis rassasie à force de les consommer. Aujourd’hui, mon inquiétude est grande.

credit: Zacharie Victor
credit: Zacharie Victor

 

Principalement, les corossoliers ne produisent presque plus. Ils disparaissent petit à petit. Leurs branches et leurs feuilles sont atteintes par une substance qui les rendaient tous noirs. Ces feuilles sont tachetées  et sont attaquées par une sorte de parasites. Leurs fruits sont recouverts par des parasites ou des insectes et des tâches noires. En ce sens, ces corossols sont inconsommables. Ceux qui sont bons pour consommer sont très peu.

 

Cette situation soulève beaucoup d’interrogations. Qu’est-il arrivé à la nature ? Comment expliquer ce phénomène ? Que pouvons-nous faire pour stopper ce phénomène qui tend à faire disparaitre nos arbres fruitiers ? Qu’arrivera-t-il à notre organisme, si on est privé des bienfaits des corossoliers ?

 

Importance des corossoliers

Cette plante est très utilisée en Haïti, depuis la racine jusqu’à sa dernière feuille. Elle est d’une grande utilité pour la médecine naturelle ou traditionnelle. Tous les parties de cette plante (feuilles, racines, fruits, écorces…) sont dotées d’un pouvoir guérisseur. Les corossols sont consommés de diverses façons : tout simplement sans se mélanger avec du sucre ou autres substances, soit en jus… Chez nous on fait du boulboul avec. Une spécialité qui se fait en le mélangeant avec du sucre, s’il le faut on y ajoute du lait.

Le plus important, d’après les recherches de l’Université américaine de « Purdue » (https://www.lib.purdue.edu/), leurs feuilles ont les propriétés de détruire des cellules cancéreuses. Elles sont réputées pour guérir le cancer des ovaires, du sein, de la prostate, des poumons, du foie et des intestins. Les feuilles sont 10.000 plus efficaces  que la chimiothérapie et sans effets secondaires.

A priori, son pouvoir guérisseur est très fréquent dans la médecine de nos jours. On l’utilise en cas de l’indigestion, de l’insomnie, de la diarrhée, de dépression, de troubles nerveux… Protéger le système immunitaire et éviter les infections mortelles. Augmenter votre énergie et améliorer votre espérance de vie.  En plus, le corossol est riche en glucides, notamment en fructose. Il contient des vitamines très importantes pour la santé : vitamine C, vitamine B1 et vitamine B2.

 

Proposition d’une solution

Les corossoliers vus à leur importance dans la nature, pour la santé et le bien être de l’humanité ne méritent pas un tel sort. Il faut remédier à cette situation. Mais qu’est-il arrive à l’environnement ? Il faut chercher à comprendre ce phénomène. L’appel est lancé à chaque citoyen de protéger leur environnement. Il faut une politique de reboisement pour un développement durable dans ce pays. Il y a trop d’arbres qui disparaissent là sous nos yeux.

Dans 5 ou dans 10 ans, si rien n’est fait, la génération future ne connaitra pas certains arbres fruitiers. Et, elle ne profitera pas de leurs bienfaits. Par conséquent, nous serons plus vulnérables aux épidémies, aux maladies et aux infections mortelles. Si tous les arbres sont détruits, comment serait la nature ? De quoi on va se nourrir ? Déjà, la situation se complique. Là où il y avait un champ, maintenant les édifices sont construits. Là où il y avait l’ombre d’un oranger, devient une station d’essence. Nous devons protéger la nature pour garantir notre existence. Moi, je m’engage à protéger mon environnement.

 

 

 

 

 

 

 


Haïti-Carnaval 2015 : mots de sympathies et de réconforts

credit : fr.dreamstime.com
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Après trois ans, le carnaval est de retour au Champs-de-Mars. Un retour qui apporte tant de douleurs et de tristesses. Notre carnaval se transforme en drame. Suite à cet incident qui a causé la mort d’une vingtaine de personnes et plus d’une soixantaine de blessés, dans le deuxième parcours de carnaval. Le troisième jour, en signe de solidarité le gouvernement, certains artistes et les citoyens vêtus en blanc défilent au nom de ces victimes. En mémoire de ces victimes trois jours de deuil s’abattent sur mon pays. Hier, c’était la veille nationale. Et ce samedi 21 février, ce sont les funérailles nationales.

Je n’ai jamais assisté à un tel événement. Un troisième jour de carnaval transformé en défilé en blanc en mémoire des victimes. Mon pays est de plus en plus sombre. Le carnaval autrefois qui apportait l’ambiance, la gaieté, la joie devient peine et douleur. Un événement qui perturbe le quotidien de ce pays. Une blessure qui laissera sans doute de grandes cicatrices. Par ailleurs, des cicatrices de toutes sortes : culturelles, sociologiques, psychologiques, affectives…

Mes mots de sympathies et de réconforts

En cette pénible circonstance, j’adresse tous mes mots de sympathies aux familles, enfants, amis éprouvés par ces deuils. En outre, à tout le peuple haïtien. A l’instant, il y a des enfants, des parents, des frères et sœurs, des amis… qui sont dépouillés de leur affection. Certainement, il laissera un vide chez nous tous. Ils étaient unique au monde. C’est nous tous qui sont privés de leur savoir faire. Nous devons penser à eux. Ils sont partis en apportant leur contribution à cette grande fête culturelle. Aujourd’hui et demain, ils resteront toujours dans nos pensées.

En effet, mes mots de réconforts et de consolation vont à l’endroit de cette nation entière. Courage à tous les parents, les familles, les amis de ces victimes. Nous savons tous que la mort fait partie de la vie. Un jour que l’on veuille ou non, nous laisserons cette terre. Nous sommes poussière et nous retournons en poussière. Nous ne devons pas pleurer comme des personnes sans espoir. Nous devons nous montrer plus forts que jamais. Comme nous enseigne certaines croyances, la mort est un passage de l’au-delà. Ils nous ont devancé vers ce nouveau monde. Qu’ils aillent en paix. Et que la terre leur soit légère.

La vie continue

Après tout la vie continue pour espérer un meilleur demain. Nous devons apprendre de nos erreurs. Si nous accordons plus d’importance à la vie humaine, nous pouvons éviter certains drames. Qu’ils servent de leçons à tous les dirigeants de ce pays et à tout un chacun pour une meilleure organisation du carnaval en Haïti. Non seulement le carnaval et toutes les activités qu’ils auront à entreprendre. Plus de structure, plus d’organisation, plus de respect et plus d’humanité pour sauver cette génération. Aujourd’hui ce sont eux et demain ce sera nous. Rien ne vaut la vie. C’est le don le plus cher, nous devons la protéger. Célébrons la vie. Vive la vie !


Donner et recevoir

                             

credit:blog.aufeminin.com
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L’univers est guidé par un ensemble de lois et de principes. Donner et recevoir est une loi immuable, louable et universelle. Ce qu’on donne prend vie et transforme celui qui l’a reçu. Cette loi s’applique à tous les aspects de la vie. Ainsi donc, la vie devient un cycle.

Donner, c’est semer et recevoir c’est récolter. En ce sens, ce qu’on donne, reprend vie sur une autre forme. Un grain semé dans la bonne terre subisse de nouvelles transformations avant qu’il se reproduise. Il pourrit, il commence à percer la terre, il croît progressivement, il se reproduit et donne à leur tour plusieurs grains. Tout bon cultivateur profite toujours du moment opportun et il sait quand il doit semer telle graine ou telle graine. Il sait aussi que chaque graine est fidèle à son espèce. Cela étant dit, un grain de maïs ne donne pas un grain de pois. La nature applique la notion du temps aussi bien que nous. La nature n’est pas désordonnée. Comme dit la Bible : «  ce qu’un homme aura semé et il le moissonnera. »

Rien n’est figé. Tout fait partie d’un système. Pour comprendre certaines choses il ne suffit pas de considérer un seul élément. Il faut le considérer comme un tout englobant. Un iceberg est beaucoup plus que la pointe qui apparaisse. Une seule action est la résultante de plusieurs. Toutes nos actions comptent.

Certains sages de ce monde éprouvent plus de plaisir à donner qu’à recevoir. Ils investissent leur temps dans les peines de l’humanité. Ils savent quand ils doivent aider les autres. Mère Teresa est une représentation, un symbole de la charité. Partout, elle faisait charité aux pauvres, aux démunis et les défavorisés. Tout au cours de sa vie et même après sa mort, elle est l’image de la paix, de l’amour, la joie et la sérénité. Nombreux sont ceux qui interviennent dans les besoins de l’humanité. Par ailleurs, ce sont les héros et les héroïnes dans l’ombre.

En faisant référence au cycle de l’eau, la pluie ne tombe pas sans avoir fait effet sur la nature. Ainsi donc, tout ce qu’on donne, fait un grand effet sur celui ou celle qui le reçois. Savoir donner guérit les malades, sauve une nation, une vie, redonne l’espoir… Aider les autres rend le cœur  joyeux, procure le bonheur, la santé et le sentiment de bien-être.

La règle d’or        

La règle d’or nous dit : «  tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites le pour eux. » Cette règle nous met en garde sur notre perception et notre comportement envers les autres. Si vous voulez qu’on vous aime, aimez avant tout les autres. Si vous voulez qu’on vous fasse du bien, d’abord faites  du bien aux gens. En effet, chacun est responsable de ce qui lui arrive dans la vie. C’est comme une force magnétique qui attire certains objets vers elle.

Le plus important, c’est que la charité bien ordonnée commence par soi-même. Aimez-vous autant que vous pouvez. Donnez-vous du temps. Soyez généreux envers vous-mêmes. Et, pardonnez-vous. On ne donne pas ce qu’on n’a pas. Et, on ne reçoit pas ce qu’on n’a pas donné.


Haïti: le peuple, mauvais perdant

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Mon pays est une mine d’or dont tout le monde veut s’emparer. Les puissances impérialistes ne font pas de pitié. Le gouvernement de mon pays ne cultive pas assez le goût du patriotisme. Il le vend pour des intérêts mesquins. Le peuple lui-même est au bas de l’échelle.

Ce que vous voyez dans cette caricature reflète la situation de mon pays. Suivant cet ordre hiérarchique, il y a le président qui détient toutes les richesses. Ce tuyau représente les dons offerts par les puissances étrangères, les taxes du peuple et tous les compromis qu ‘il exécute pour avoir de l’argent. Rien ne passe sans aperçu. Dans le deuxième niveau, les sénateurs remplissent tous leurs poches. Puis, c’est le tour des députés. Ensuite, les municipaux et enfin le peuple qui aura une juste petite goutte. La soif de ce peuple n’est jamais étanchée. A chaque niveau, il y a une diminution de l’eau. Cette eau représente toutes les richesses de ce pays.

Dans notre société il y a une mauvaise répartition des richesses. En outre, une mauvaise distribution. Tout le monde veut être président, sénateur ou député. C’est une politique : « ôtes-toi pour que je m’y mette ». C’est la guerre pour le pouvoir. Un système capitaliste qui rend les citoyens égoïstes, sans pitié, cupide et sans conscience citoyenne.

Le peuple ne connaît pas son véritable pouvoir

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Le peuple est naïf. Il est facile à manipuler. Il crie abba ! En même temps vive ! Il ne réfléchisse pas. A chaque période électorale, il se fait avoir par les candidats vêtus en peau de mouton. C’est en leur nom qu’ils sont élus au pouvoir. C’est leur bouc émissaire. Malheureusement, quand ils sont au pouvoir ils ne tiennent jamais leur promesse. George Orwell disait : « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs, et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice. » Que devient un peuple qui a assassiné son propre libérateur ? Pourquoi a-t-il assassiné Dessalines ?

Le peuple, mauvais perdant

Il n’a rien et il n’aura rien. Depuis plus de 2 siècles, leur situation de pauvreté est stagnante. C’est la couche la plus défavorisée de la société. Il doit payer tous les pots cassés. Il n’a pas accès à l’éducation, aux soins médicaux… Il chôme quotidiennement. Il habite les quartiers défavorisés, puants oú les ordures sont entassées. Dans les bidonvilles, les gens sont exposés à tout danger. Ils sont très vulnérables. Ils crèvent de faim. Les jeunes sont aux abois. Tous espèrent d’une vie meilleure à l’extérieur. C’est l’une des raisons qui explique le nombre croissant des immigrés dans les pays étrangers. Nombreux sont ceux qui sont morts noyés, ou sont les proies des requins en voulant laisser le pays par moyen des petites embarcations.

Mon peuple est à la recherche d’une nouvelle élite politique, capable de prendre leur sort en main. Qui se propose ? Il crie au secours. Jusqu’à quand trouvera-t-il des leaders conséquents et responsables ?


Haïti- Littérature : le Spiralisme

credit photo:paroleenarchipel.com
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La littérature Haïtienne a connu bien des périodes au cours de son existence. Depuis l’école des pionniers (1804-1836) et jusqu’à nos jours, chaque époque est marquée par les tourments politiques,  historiques, culturels et artistiques. Elle est l’instrument pour défendre le sol haïtien, le nationalisme, la culture et l’humanisme.

Après de longues périodes, » le mouvement spiraliste » a pris naissance en 1965 pour apporter un renouveau dans la littérature haïtienne. Les co-fondateurs de ce mouvement sont : Franketienne, René Philoctète et Jean-Claude Fignolé. Il s’inscrit dans une époque de l’histoire ou la dictature de Duvalier  crée  des tourments dans ce pays. Par conséquent, beaucoup de poètes ou d’écrivains sont obligés de prendre l’exil, sans compter ceux qui sont arrêtes. Par exemple, Jean-Claude  Fignolé qui est arreté en 1964 pour avoir participé aux contestations de ce régime.

 

Définir le spiralisme ?

Selon les propos recueillis par  Yves Chemla et Daniel Pujol, dans un entretien avec Franketienne, cette question lui a été posé: Vous prononcez le terme spirale. Qu’entendez-vous par là, vous et vos amis René Philoctète et Jean-Claude Fignole ? Il a répondu :  » Il y a une nette différence entre roman et spirale, même s’il y a eu flottement dans la désignation des textes.  Je crois que j’aurais pu appeler toutes mes œuvres après Mur à crever, spirales. La spirale est un genre total ou je me permets de passer la poésie à une atmosphère romanesque ou à une scène de théâtre. Mais on peut écrire  un poème spirale, un roman spirale… La spirale est une œuvre ouverte au sens ou l’a décrite Umberto Eco. De même qu’on peut avoir une œuvre picturale qui est spirale. La physique moderne a montré qu’il n’y ni temps ni espace enfermés quelque part, mais qu’il un continuum appelé espace-temps. C’est dans cet aspect que se déploie la modernité dynamique ».

 

En outre, dans une interview accordé à la revue Dérives, Franketienne disait :  » Le spiralisme est une méthode d’approche pour essayer de saisir la réalité qui est toujours en mouvement. Le problème fondamental de l’artiste est celui -ci : essayer de capter une réalité, transmettre cette réalité tout en gardant les lignes de forces, de manière que ce réel transmis sur le plan littéraire ne soit pas une chose figée, une chose morte. C’est là le miracle de l’art : essayer de capter le réel sans le tuer.  Capter : c’est saisir, c’est immobiliser. Il s’agit d’appréhender sans étouffer. Au fond, l’écrivain est un chasseur à l’affut d’une proie. Mais, il faut saisir cette proie sans la tuer. A ce niveau, le spiralisme est appelé a rendre certains services. Essayer d’être en mouvement en même temps que le réel, s’embarquer dans le réel, ne pas rester au-dehors du réel, mais s’embarquer dans le même train. Et, cela, à la longue, reproduit le mouvement de la spirale. La spirale est comme une respiration. Spirale : vie par opposition au cercle qui, selon moi, traduit la mort.

 

En effet, le spiralisme traduit une révolution dans la forme d’écriture traditionnelle. Elle n’accepte pas de plagiat, c’est un renouveau dans la littérature moderne.

 

Brève présentation de ces fondateurs et quelques de ses œuvres

Franketienne, de son vrai nom: Jean-Pierre Basilic Dantor  Franck Etienne d’Argent, il est né le 12 avril 1936 dans le département de l’Artibonite.  Il est poète, romancier, dramaturge, artiste peintre, musicien. Il est très prolifique. Il a déjà publie plus d’une trentaine d’ouvrages comme : Ultravocal, L’oiseau schizophone, Fleurs d’insomnie pour citer que ceux-là. En 1975, il a publié le premier roman écrit en créole Dezafi.

René Philoctète est né le 16 novembre 1932 à Jérémie. Il est membre fondateur du mouvement «  Haïti littéraire » du début des années 1960. A Buenos-Aires, il a reçu le prix le prix du parlement Argentin. Il est un poète humaniste, romancier, dramaturge  et compose des pièces de théâtre. Ces principaux œuvres sont : Ces iles qui marchent, Le peuple des terres mêlées, Une saison de cigale.  Il est décède à Port-au-Prince, le 17 juillet 1995.

Jean-Claude Fignolé est né a Jérémie. Il a fait  des études de droit et d’agronomie. De 1968 à 1978, il a publié cinq essais critiques, un récit et trois romans. Parmi ses œuvres, il y a Hofuku, Les possédés de la pleine lune, Fantasme (pécheurs d’étoiles) .

Le mouvement spiraliste mérite d’être connu par tous. Ce billet ne saurait cerner tous les aspects du spiraliste voire de cerner tous les fondateurs de ce mouvement. Je vous invite à approfondir vos connaissances sur ce mouvement et de lire les œuvres publiés par ces auteurs.


Haïti : quand les grottes vous fascinent

 

Crédit : Jean- François F
Les yeux bleux de Marie-Jeanne.Crédit : Jean- François Fabriol

Haïti est connue pour sa culture, son histoireet ses attraits touristiques. Un pays qui vous fascine par sa beauté tropicale, ses plages, sa gastronomie, ses forts et ses merveilles souterraines.

Du 5 au 21 janvier, à Paris au siège de l’UNESCO, le monde est émerveillé par les expositions d’une quarantaine de photographies des grottes d’Haïti. Ce grand événement célébré sous le thème : « Grottes d’Haïti, entre imaginaire et réalités.» Ce sont des travaux réalisés pendant cinq ans par des spéléologues : Carole Devillers, Jean-François Fabriol et Olivier Testa. En outre, cette exposition est réalisée par l’Association Hommes des Cavernes avec le soutien de la Commission Nationale haïtienne en coopération avec l’UNESCO, le Bureau d’ Ethnologie d’ Haïti, l’Ambassade d’ Haïti en France, le Ministère français de la Culture et de la Communication, Suez Environnement, Central Dupont et la Fédération française de spéléologie.

Haïti et ses grottes

Haïti compte plus de 75 grottes. Ces trésors souterrains jouent un rôle primordial dans l’imaginaire de ce peuple. Si on remonte aux époques des Tainos, ces grottes leur servaient de refuge. Elles sont d’une si grande importance dans notre vie religieuse ou dans les cultes vodouesques. Elles sont aussi des abris pour des espèces animales peu connues comme des : chauve-souris, des araignées, des petits scorpions, des serpents, des mygales et des amblypyges.

Parmi ces joyaux souterrains, je vais vous présenter certaines d’entr’elles :

-La Grotte Marie-jeanne, située à Port-à-Piment au sud d ‘Haïti. Elle est la plus longue excavation naturelle de la Caraïbe. Elle a un labyrinthe de 4 kilomètres de galeries étagées sur cinq niveaux et 56 chambres ont été enregistrées. Et, d’après certains chercheurs, la formation de cette structure souterraine remonte à près de 60 millions d’années.

−La Grotte Bellony, se trouve à Pestel et a été découvert en 2009.

-La Grotte Kounoubwa se trouve à Camp Perrin, lieu de pèlerinage.

Nous devons protéger ces patrimoines. Préservant leur nature et tout en respectant les normes spéléologiques. En effet, Haïti s’ouvre au monde du tourisme. Sur ce sol hospitalier, nous vous attendons tous pour venir explorer ces merveilles de la nature.

En effet, je soutiens et salue d’un profond respect tous les spécialistes qui ont travaillé très durs et toutes les organisations qui ont mis Haïti sur les projecteurs du monde entier. Une touche qui fait toute la différence sur les mauvaises images et sous certains clichés véhiculés sur ce pays.


Maman dit que je finirais pas  l’aimer

 

maman-dit-que-je-finirais-pas-l-aimer

A  l’âge de 22 ans, sous l’impulsion de ma mère j’ai rompu une relation amoureuse pour épouser un homme de 42 ans. A cet âge, je n’avais pas le courage de refuser sa proposition. Je me souviens encore de ses propos : « Ma fille, la vie est dure. Avec la mort de ton père, j’ai plus que besoin d’aide. Il est vrai que t’a déjà un amoureux, mais il n’est pas en mesure de prendre soin de toi. Avoir une relation avec lui, nécessite trop de patience. Il faut battre le fer quand il est chaud. Mon enfant, je vais te présenter un monsieur, qui veut t’épouser.  C’est un homme très riche. Il a toutes les opportunités nécessaires pour prendre soin de nous. Et, j’ai déjà dit oui. Tu n’as pas le choix que tu le veuilles ou non, tu dois l’épouser.

J’ai vu cet homme. Il était plus âgé que moi, au point même d’être mon père. Même quand, il m’offrait tous les biens du monde, je n’éprouvais aucun amour, voire aucune sensation pour lui. Je disais à maman que je ne l’aimais pas. Je suis jeune, élégante et plein d’avenir, je ne pouvais pas m’engager avec lui. Malgré tout, elle m’a convaincu. Avant mon mariage, je n’aimais pas ton père. Au fil du temps, je finirais pas l’aimer, disait-elle. Ainsi donc, ma fille, tu vas finir pas l’aimer. Je t’assure mon enfant. Oppressée, torturée, contre mon gré,  je l’épousais  pour faire plaisir à maman.

Ma vie de couple, un véritable enfer

Si vous me rendez visite, vous remarqueriez que je vivais dans une maison de luxe. De beaux meubles, de beaux jardins, une architecture à nulle autre pareille, enfin j’ai toutes les accessoires possibles. J’avais tout ce qu’une femme espérait. Mais, tout est dans l’apparence. Chaque pièce de cette maison me rappelle de souvenirs douloureux. Mon mari me battait, torturait et ligotait. Il me dominait totalement. A maintes fois, j’essayais de me sauver, il me surprenait toujours. Toute relation avec ma famille était rompue. Il m’a juré, qu’il me tuait si elle me soupçonnait avec un autre homme ou si une autre personne est au courant de ce qui se passait à la maison. Je  plaignais jour et nuit. Je me nourrissais que de larmes et de mes chagrins.

L’apparence, masque sur lequel cache notre vrai visage

Quand nous sortions ensemble, je faisais tout pour montrer une bonne apparence de notre couple. En outre, on ne nettoyait que le bord de la coupe, mais au fond… J’étais le clown. Je plaisais à tout le monde, sans pouvoir plaire à moi-même. A l’extérieur, il se revêtait d’une peau de mouton. A la maison, c’était un loup très affamé. Dans mon cas, je voyais la richesse comme une voile qui nous empêchait de goûter au bonheur de la vie. C’est vrai, l’argent ne peut pas tout acheter. Je voudrais goûter au délice de l’amour. Je voudrais lui dire de tout mon cœur que je l’aime. Je voudrais de l’affection, de la tendresse, le sourire, le partage ou le bonheur. Mais, à leur place, j’ai un homme riche, une belle maison  sans jamais connaître l’amour. J’échangerais tout contre l’amour seul.

Maman avait tort. L’amour doit être à la base de toute relation amoureuse. Vouloir m’éviter une vie de misère, elle le fait que l’empirer. La vie ne constitue pas seulement de bien matériels. Elle nécessite encore plus des valeurs intrinsèques. Si je pouvais recommencer ma vie, j’éviterais de m’engager dans une relation pour faire plaisir à quelqu’un. En outre, pour éviter de tomber dans le piège de l’apparence.


Haïti : lettre d’un enfant au Père Noël

credit: artsdelarue.com
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Cher Père Noël

Je vous remercie pour les cadeaux de l’an passé. Cette année encore, j’attends impatiemment votre arrivée. Je priais pour que le mois de décembre soit vite arrivé. Pour moi, c’est le mois le plus cool et le plus sympa des mois de l’année. En passant, je tiens à vous dire que j’ai grandi et je ne suis plus la petite fille dans les années précédentes. En chaque période de noël, j’ai reçu beaucoup de jouets comme j’ai toujours souhaité. A remarquer, mes parents peuvent acheter tous les jouets dont j’en ai besoin. En effet, mes vœux seraient différents. Et j’ai confiance que vous allez exaucer tous mes vœux, parce que j’ai été très sage.

Mes vœux au père Noël

Je voudrais que l’amour et la paix règnent dans mon pays

Dans mon pays, ça va mal. C’est l’instabilité politique. Des hommes s’acharnent contre le pouvoir en place. L’amour du pouvoir leur rend aveugle et impitoyable. En ce sens, les gens gagnent les rues pour manifester et réclament un nouveau président. Sur leur passage, les manifestants causent bien de dégâts. Lançant des pierres, armés de bâtons, ils sont très en colère. Nombreux sont ceux qui sont déjà passés par la mort, ceux qui sont en prison et d’autres à l’hôpital. N’était-ce pas l’intervention des agents de sécurité ou de la police ce serait le désastre. Cependant, certains les critiquent pour leur intervention et les instruments utilisés pour calmer les manifestants. En effet, l’air est pollué par des gaz lacrymogènes. On entend des coups de fusils. Je ne souhaiterais pas une guerre civile dans mon pays. Je voudrais un environnement sain. Je voudrais faire mes études dans la paix. Pourquoi tant de luttes dans mon pays ? Faites que nous marchons d’un même pas, dans l’harmonie et dans la paix. Mettez en nous l’esprit de patriotisme. Comme dit notre devise : l’Union fait la force.

Je voudrais que tous les enfants aient le même droit

Père noël, j’ai le cœur vivement touché pour les enfants délaissés. Chaque matin, quand je vais à l’école, j’ai vu des enfants dans la rue qui ne vont pas à l’école. Ils n’ont pas d’abri, pas de parents et sont mal vêtus. Ils dorment à même le sol : dans les parkings, dans les rues, sur les places publiques, sur les trottoirs… Ce sont eux qui lavent et essuient les voitures. Ils sont dans la mendicité et ils ont très faim. En outre, ils sont des esclaves domestiques. J’ai vu des enfants qui ont des bébés. Pourquoi tous les enfants n’ont-ils pas les mêmes opportunités dans la vie ? N’ont-ils pas le droit à la vie, à l’éducation, à la santé et au logement ? Je voudrais que vous pensiez à eux. Ils ont vraiment besoin de vous.

Je voudrais l’insertion sociale dans mon pays

A l’ère de la technologie et de la pot-modernisation, pourquoi on considère les personnes handicapées comme des demi-personnes ? Elles sont discriminées ou stigmatisées. On utilise des mots comme : kokobe, bébé chóchót, egare… pour les diminuer. Aussi, il faut penser à ceux qui sont malades, et dont leur maladie constitue une exclusion sociale. Il y a aussi trop de jeunes sans emploi. Ceux et celles qui sont en prison, soit à cause de leur opinion ou d’une fausse accusation. Ils n’ont même pas la chance de se présenter devant un juge.

En outre, nos citoyens sont humiliés dans les pays étrangers. Ils sont des éternels immigrants qui triment leur vie ailleurs. Par exemple, ceux et celles qui ne sont pas les bienvenues terre dominicaine. Pourtant, ils ont peur de retourner dans leur pays natal. Ce dernier est jugé manquer d’infrastructure et d’un avenir assurant. Cependant, pour sauver ce pays, nous avons besoin de tous les cadres ici et ailleurs. C’est l’affaire de tous. Tout le monde doit-être impliqué pour rehausser l’éclat de cette patrie.

A quand une politique agraire dans mon pays. La situation est alarmante. Les paysans ou les cultivateurs ne cultivent presque plus. C’est l’exode rural. Ils sont venus s’installer à port-au prince, surtout dans les zones métropolitaines. Par conséquent, nous n’exportons presque plus de produits à l’étranger. Et, nous importons de plus en plus. Ce qui est triste, on dit toujours qu’Haïti est un pays essentiellement agricole. A quand un développement durable dans mon pays ?

Ce sont mes principaux vœux pour mon pays. Mes attentes sont nombreuses, j’espère voir mon pays emprunter la voix du changement. Une société intègre et équitable. Recevez cher Père Noël, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Kokobe, bèbè chóchót, egare :Termes courants et stigmatisant de la langue créole identifiant les handicapés

 

 

 

 

 

 

 


La vie est pleine d’opportunités

credit: mediter-pour-etre-heureux.com
credit: mediter-pour-etre-heureux.com

Au cours de route, en passant à Delmas, je lisais toujours ceci dans un panneau publicitaire : la vie est pleine d’opportunités. C’est un message fort et vibrant qui m’a beaucoup inspiré dans la vie. Quand je me sens angoissé, triste et vouloir perdre espoir, ce message me vient toujours à l’esprit. D’un coup, je vois un lueur d’espoir dans les moments ténébreux. Alors mon inquiétude face à l’avenir se change en joie et de bonheur. Il y a une force, un estime, une énergie qui me donne tant de vigueur pour affronter la vie. Par la suite, je souris, je laissais tout derrière moi et je reprend goût à la vie.

Les moments difficiles peuvent nous voiler les opportunités qui s’offrent à nous. C’est comme-ci on est aveugle. On se contente d’apitoyer sur notre sort. On se culpabilise. Certains diront : je n’ai pas de chance. Après avoir échoué, on ne veut pas toujours réessayer. On a peur de notre peur. Pourtant, le temps fait son chemin. On oublie que chaque jour offre à nous de nouvelles opportunités. En outre, chaque jour suffit sa peine. Voici ce que dit, le petit prince : « C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C’est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne plus croire en amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ. »

Il faut savoir ce qui fait notre force

Un vieux proverbe disait «  Qui sème partout ne récolte rien. » Chacun a son talon d’Achille. Là on est faible, l’autre est fort, vice et versa. Il y a certaines choses dans la vie, on sait en nous c’est pour ça qu’on est sur terre. Parfois on veut toujours suivre les autres, être dans la peau des autres et vouloir avoir la même personnalité. Pourtant, on oublie soi même. Chaque personne a en lui un esprit de génie. Mais il faut partir dans la bonne direction. Il faut être naturel, et on doit respecter la nature. Par exemple : un avocatier ne produit pas des mangues. Un manguier ne produit pas des pommes. Albert Einstein disait: « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson par sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie entière persuadé qu’il est totalement stupide. »

Profitez de chaque moment de la vie

Il n’y a pas de moment triste, si nous nous le rendons pas triste. Une chose n’est ni bonne et ni mauvaise en soi, ça dépend de nous. Chaque chemin dans la vie nous mène à un endroit quelconque. Maintenant, ça dépend de nous voulons aller. De ce que nous voulons dans la vie. Transformez chaque instant de votre vie en autant de joie et de bonheur que vous pouvez. Même si ça demande beaucoup de sacrifices. On est l’architecte de notre vie. Certaines personnes placeront toujours des pierres sur votre chemin. C’est à vous de décider ce que vous en ferez. Construisez un pont ou un mur ?

Nelson Mandela, face à l’Apartheid, la prison et la torture, il a construit la liberté. Il nous a appris qu’il a plusieurs types de liberté. Celle qu’on l’a offerte. Mais jugée précoce, provisoire, égoïste et manquée de dignité. Enfin, la vraie la liberté qu’il est devenu lui même. Il est passé de la prison à la célébrité. C’est ce qui fait de lui une icône mondiale. Plus tard, il nous a enseigné la leçon du courage. Disait-il : «  C’est auprès de ces camarades que j’ai appris dans la lutte, le sens du courage. Je n’ai pas cessé de voir des hommes et des femmes risquer et de donner leur vie pour une idée. J’ai vu des hommes supporter des brutalités et des tortures sans craquer, montrant une force et une résistance qui défient l’imagination. J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre. »

Il faut avoir la foi. Comme dit la Bible, dans l’épître aux Hébreux : Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère et une démonstration de celles qu’on ne voit pas.

 


Pourquoi sommes-nous sur terre ?

 

 (credit photo: maximecorneau.wordpress.com)

(credit photo: maximecorneau.wordpress.com)

De génération en génération, à travers la philosophie et la science, cette question soulève bien des réponses. Tout homme s’arrête un instant de leur vie, pour réfléchir à leur existence sur cette terre. Nous sommes pas à l’abri de certaines interrogations. Comme on dit en philosophie : les questions sont plus importantes que les réponses. Selon  plusieurs témoignages, on se pose cette question quand ça ne va pas bien. Par exemple, après avoir tout perdu. Quand on sent que la vie ne vaut pas la peine. Quand on fait face à des difficultés. Du moment où nous frôlons la mort. Par ailleurs, quand nous savons un jour que l’on veuille ou non, nous mourions tous. Qui connaît la réponse ? A quelle source doit-on se fier ? Qui détient la vérité ? Doit-on juger ou sonder les réponses ?

Chacun est à la quête d’un sens à leur vie. Chaque personne veut trouver sa raison d’être. Pour cela, nous vaquons à des horizons divers. Certains veulent être tous les grands ou tous les sages qui les ont devancés, sauf eux-mêmes. Que l’on veuille ou non la vie aura toujours un sens. Il n’y a pas de vie neutre. Il n’y a pas de vie vide. Chaque vie a une forme quelconque.

Des tentatives de réponses

  • Certains voient l’existence de l’homme comme un élément de l’eco-systeme. C’est-a-dire, le monde est une chaîne, et l’homme un maillon de cette chaîne. Par conséquent, pour assurer la survie de ce monde, la vie de l’un dépend de l’autre. Comme a dit  Antoine Dupré, un poète haïtien : « Tout naît, tout vit et tout périt ».

  • Certains disent qu’ils sont sur terre pour subvenir aux besoins des autres. Ils trouvent un sens à leur vie, quand le moment est venu de visiter les orphelins, les démunis, les délaissés, les prisonniers etc. Par conséquent, ils sont des citoyens du monde, des volontariats. Tous leurs richesses sont au profit des autres.

  • D’autres trouvent un sens à leur vie, dans le manger, le boire et le plaisir. Jouissant de tous les plaisirs de ce monde pour ne rien regretter après leur mort. Que vaut la vie si nous mourrons tous ?

  • D’autres vivent leur vie en se confiant à une force supérieure ou à une divinité quelconque. Pour eux la vie est précieuse et un don parfait. En effet, la vie est sacrée.

  • Pour les religieux, leur seule mission sur cette terre, c’est utiliser leur libre arbitre pour servir le Dieu créateur et tout puissant. A cet effet, ils sont des pèlerins sur cette terre. Leur seul objectif, c’est d’accomplir le dessein de Dieu et de recevoir la récompense qui leur est réservé.

Les réponses sont nombreuses, un seul billet ne peut les contenir. A chaque réponse, peut-on déterminer celui qui a tort ou qui a raison ? Qui est le juge ? L’essentiel chacun a le libre arbitre de trouver sa raison d’être ou un sens à sa vie. C’est pour l’une des raisons on est si différent. Et, chaque personne à sa mission sur cette terre.


Mieux inclure les personnes handicapées dans la société

 

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Depuis bien des années, l’intégration sociale des personnes handicapées constitue un défi majeur à travers le monde. Malgré les différentes lois, l’exclusion sociale règne encore. Une exclusion sociale qui se manifeste au niveau éducatif, professionnel, social et psychologique.

La loi du 11 février 2005, relative à la reconnaissance du handicap, précise que : « Le handicap est toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société en raison d’une altération substantielle, ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicapé ou d’un trouble de santé invalidant. » Selon l’OMS, il existe plusieurs types de handicaps. Des handicaps physiques qui présentent des déficiences motrices, des déficiences sensorielles et des maladies invalidantes. Il y a aussi des handicaps mentaux et des handicaps psychiques.

Exclusion des personnes handicapées dans la société

La société ne fait pas toujours bon accueil aux personnes handicapées. Les personnes handicapées sont souvent marginalisées, exploitées et leurs droits ne sont pas respectés.
Comme stipule la loi universelle de la personne : « Tous les hommes naissent libres et égaux ». Mais, dans la réalité il existe un déséquilibre social qui se présente sous plusieurs formes. Force est de constater que la présence des personnes  est négligée et non tolérée par certains. Leurs droits à la vie, à la santé, à l’éducation et leur liberté d’expression ne sont pas toujours respectés. Peu d’entre elles sont scolarisées et admises dans des  école spécialisée. Au sein des institutions, elles sont humiliées parfois. Par ailleurs, en vertu du projet de loi du18 janvier 2005 pour l’égalité des droits et des chances les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues d’embaucher au moins 6 % de travailleurs handicapés, mais un sondage indique que la moyenne nationale se situe autour de 2, 9 % .

Par exemple en Haïti, selon les rapports de l’Unicef en 2012, le gouvernement a déclaré qu’il y a environ un million de personnes vivant avec un handicap. Au moins 200 000 enfants vivaient avec un handicap mental ou physique. Cette situation s’est aggravée avec le puissant séisme du 12 janvier 2010. Ce qui réduit davantage le degré d’insertion des handicapés qui n’ont pas accès à des activités socioculturelles pour leur plein épanouissement.

Plaidoyer pour l’intégration des personnes handicapées pour un développement durable

Mener une politique d’intégration sociale des personnes handicapées, c’est emprunter la voie d’un développement durable qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Selon la loi sur l’Intégration des personnes handicapées (LIPH), d’après la législation genevoise (l’article 4), l’Etat encourage et soutient des actions ayant pour but de réduire, voire de supprimer les obstacles limitant l’intégration ou excluant les personnes handicapées. Pour ce faire, il faut considérer, certains aspects importants.

Maintenir l’intégrité environnementale

L’environnement, un système où la vie dépend de l’un et de l’autre, doit être sain et perçu comme une organisation qui combine tous ses éléments physico-chimiques que sont les êtres vivants. Pour maintenir cette organisation, l’entraide serait de mise. Nous devons alors nous reconnaître comme un tout englobant, et ensemble contribuer à sauver notre monde.

Participer à un modèle de société équitable où les femmes et les hommes seront libres et égaux. Le respect, la tolérance, l’acceptation de l’autre seront pris en compte. Une société sans frontières intérieures, impliquant toutes les couches sociales jouissant indistinctement du droit à la vie, à la santé, a l’éducation et la liberté d’expression.

Les personnes handicapées dans la politique du développement durable

Les handicapés, s’ils sont encadrés et intégrés, contribueront à ce développement. Parmi les personnes handicapées qui ont marqué leurs époques et celles du futur, Hellen Keller en est un exemple. Elle n’avait que dix-neuf mois quand elle est devenue aveugle, sourde et muette. Elle a été la première personne de l’histoire étant aveugle et sourde, admise à l’université. Plus tard, elle deviendra une grande actrice et une conférencière internationale. Et, comment serait le monde de la musique sans Beethoven qui a légué à tant de générations des compositions hors du commun.