Les ors barock n’roll de Dresde
Dresde n’est qu’à deux heures de train de Berlin et offre mille possibilités de balades, de découvertes culturelles et de soirées agitées du bocal.
Elle avait été repérée dans le métro un matin. Elle faisait partie de ces filles qui n’ont besoin de rien lui avait-on dit. Ce on était une elle. Melody. Elle s’était dit dès le début que ce n’était sûrement pas son vrai prénom. Cette femme devait s’appeler Brigitte. Ou Véronique. Elle ressemblait à une amie de sa mère qui s’appelait Véronique. Une femme aux cheveux éternellement blonds, aux yeux tirés, au fond de teint…
Il avait trop bu. Il avait vraiment trop bu. Ses muscles s’engourdissaient peu à peu. Lui qui dansait il y a dix minutes, s’était assis il y a cinq minutes et s’enfonçait maintenant dans le canapé. Il continuait à taper des mains sur ses cuisses mais même cela était devenu difficile. Un concert de jazz manouche, voilà où il s’était rendu ce soir en sortant du boulot. Avec des copains, ses copains de toujours, ses copains de Berlin, ceux qu’il avait connu en arrivant huit ans plus tôt. Huit ans ? Douze en fait. Douze ans… Ses copains de bière, ses copains de club, ses copains de drogue, ses copains qui avaient eu des enfants, qui s’étaient mariés, qui avaient divorcé, buvaient trop eux aussi. Ses copains qui dansaient maintenant. Il avait trop bu. Enfin pas tant que ça, des bières à l’apéro oui, un « kurz » en arrivant. Des bières, combien, trois, cinq ? Et puis il avait terminé les cocktails des copines de ses copains. Si, il avait bu. Trop bu.
Ce texte sera publié le 2 mars sur le site du webzine Girlshood dans la rubrique Regards Croisés. En attendant le voici en avant-première 😉 Je suis une femme de langue, j’aurais pu dire « de lettres », mais on aurait perdu une occasion de sourire, faussement outré. Je dis langue car c’est mon amie Birgit qui me l’a soufflé l’autre jour : Sprache en allemand. Je m’intéresse à la…
Si c’était un film, je me rendrais chez toi vers minuit, je prendrais un livre, je m’assiérais sur le pas de ta porte, m’endormirais vers deux heures. A ton retour, vers trois heures, tu me caresserais la joue pour me réveiller, me demanderais ce que je fais là d’une voix douce, je clignerais des yeux, ensoleillée, mon cœur se ferait tambour. Tu m’aiderais à me relever, je m’adosserais au mur,…
Je ne sais plus vraiment après quoi je cours. Les sentiments se mélangent. Les sentiments profonds. Ceux qui attachent mes pieds dans le sol. Car une chose est sûre, je suis revenue sur terre. Avant de m’envoler une nouvelle fois bien sûr, troisième roman oblige, mais pour l’instant, je m’ancre. Agréable. Etrange. Les sentiments se mélangent, profonds. Un attachement profond. Jamais je ne me suis sentie aussi forte que l’autre…
C’est la première fois que je ne peux pas fuir. Que je ne peux pas jeter l’homme à la mer, décrocher les canots, couper les cordes, et le laisser dériver pendant que je fonce, sans un regard en arrière, les cheveux emmêlés par le vent. C’est la première fois que je ne peux pas jeter à la corbeille. Prévenir, jeter, vider la corbeille. Ouvrir une autre page, avancer. Pourtant j’avance.…
Quand mon vélo a percuté le sol, que mes mains se sont écrasées contre les pavés trempés, collés de sable, je n’ai pu retenir mes larmes. Elles dansaient au bord de mes cils depuis quoi, deux heures déjà ? Que me voulait ce type, qui s’est mis à me courir après dans le parc sombre. Si brusquement, si étrangement que mon cœur a sauté dans ma gorge et mes jambes se…