Cours à distance, une aventure ambivalente
Le système éducatif ivoirien qui a été fortement paralysé par des grèves intempestives doit, à présent, faire face à cette crise sanitaire
Le monde de l’éducation est particulièrement chamboulé depuis l’arrivée du coronavirus. Quelques enseignants mettent en place des dispositifs pour garantir la continuité pédagogique.
Des étudiants du Ghana ont suivi durant les premiers mois de l'année 2019 une formation en FLE (français langue étrangère) afin de pouvoir s'inscrire dans les différentes spécialités de l'enseignement supérieur en Algérie. Appiah, le délégué du groupe de neuf (9) étudiants s'est dit très satisfait de son apprentissage à l'Institut Supérieur Ennour de Blida, sous la houlette de l'enseignant Mekfouldji : "Tout le groupe a réussi dans un laps de temps n'excédant pas six mois à tenir une conversation en français, dans la rue même, et réussir les différents tests écrits."
La génération actuelle, appelée "génération pressée", a accès à Internet et à toutes sortes de technologies, alors ce qui était sacré, caché avant ne l'est plus. Il suffit de demander à Google et les résultats de recherche se chiffreront en centaines, au moins.
Comment imaginer une classe de langues sans débat, sans dialogue servant justement à l’acquisition des rouages de la langue française ? J’ai préféré lever l’ancre et m’éloigner de ces rivages devenus trop houleux pour moi.
La baisse de niveau au Tchad est en grande partie due au manque de livres et de manuels scolaires. Durant tout mon cursus, je n’ai jamais lu un livre. Mes lectures se résument aux révisions de mes cours, que j’ai écrits de ma propre main, qui ressemblent à des pattes de fourmis, et qui sont bourrées des fautes.
"Pour une école qui nous rassemble au lieu de nous diviser" (2017), un livre qui aidera les dirigeants d’écoles et parents et même l’État à la construction d’une école qui nous rapproche, nous rassemble, nous unisse avec notre patrimoine culturel comme matériaux. Il faut que l’école nous instruise de notre histoire à partir de notre point de vue.
Manque cruel de formation des enseignants, absence quasi-totale de matériel et notamment de manuels scolaires, insuffisance de l’encadrement pédagogique, conditions de vie et de travail exécrables des enseignants... tous ces facteurs ont mis à genoux l’école mauritanienne.
Il y a quelques jours, c'était la rentrée scolaire au Cameroun. L'école reprend timidement, après plusieurs mois de vacances passés pour beaucoup loin de la résidence habituelle. Le matin, à nouveau, je revois des parents et des enfants se presser, harceler le vendeur de beignets ou de pain pour ne pas arriver en retard.
Tant que la valorisation et les pratiques culturelles de l’enfant ne sont pas prises en compte, nous serons toujours dans la contre-production. Pallier aux déficits culturels de l’enfant doit faire partie d’un programme d’État et non de gouvernement.