Émancipations
La société, de manière générale, voit d'un mauvais oeil les couples qui n'ont pas d'enfants. Et les enfants, eux, dans les cultures africaines, ont parfois du mal à se libérer des liens souvent ténus avec leur famille...
Mon identité est construite autour de mon nom et de ma langue. Lorsque ces deux colonnes de l’architecture identitaire sont en place, d’autres éléments s’y greffent. Mais lorsqu’au nom de l’émancipation, on donne un nom étranger, on adopte une langue étrangère, alors, c’est une culture qui fonce dans le brouillard.
En Afrique aussi, les langues s’impactent les unes les autres et s’influencent. Les langues locales influencent de plus en plus la pratique de la langue française. C’est ainsi que naissent les béninismes au Bénin.
Au Togo, la langue parlée, surtout à Lomé, comporte beaucoup d’anglicismes. Issu de l’époque coloniale, ce brassage linguistique est maintenu de nos jours par les liens familiaux ainsi que les diverses transactions entre le Togo et le Ghana, deux pays limitrophes.
N’Djamena, à l’instar des autres métropoles africaines, vit au rythme de ses richesses culturelles et surtout de ses codes linguistiques. Plusieurs centaines de langues sont parlées au sein de la capitale tchadienne, lui donnant ainsi une couleur sonore particulière.
Ne vous y trompez pas, le Bénin n’est pas un pays où l’on envoûte à tous les coins de rue ! Autant tous les Béninois ne sont pas des sorciers autant tous les Nigérians ne sont pas des escrocs ou encore tous les Sénégalais des roublards.
Afin que vous ne vous perdiez point « On ne sait jamais », comme on le dit sans cesse chez moi à Lubumbashi, grande ville la plus septentrionale du Congo (RDC). Savez-vous que nos voisins immédiats sont Zambiens, et qu’ils parlent swahili (tout comme le Kibemba d’ailleurs) ? Mais ceci n’impressionne guère, ce sont des langues que nous partageons, en plus de nos mariages, des champs communs aux frontières et diverses habitudes culturelles.…