Black-out et examens académiques de fin d’année

L’image des élèves haïtiens étudiant sous les réverbères persiste. En période d’examen, comme c’est le cas actuellement, la situation devient plus cruciale.

Problème de faible disponibilité de l’électricité domestique dans plusieurs villes du pays, mais aussi la promiscuité dans les familles, contraignent les élèves et étudiants, à la nuit tombée, à se rendre sous les porches des banques commerciales, des stations d’essence et des places publiques aux environs de chez eux, pour préparer leurs examens de fin d’année.

A Port-au-Prince, ils se rassemblent par petits groupes et on y trouve des élèves de 9e année fondamentale, de rhéto, de philo et des universitaires de toutes les facultés publiques et privées et de toutes les disciplines.

« Si j’avais trouvé l’électricité au moment ou j’en ai le plus besoin, c’est-à -dire le soir, je serais resté chez moi » a déclaré  un élève de rhéto (première). Il n’aime pas l’ambiance et n’arrive pas à se concentrer à cause du bruit provoqué par les voitures, les tap tap (camionnettes) et les passants, a-t-il confié.

Un élève de philo a fait savoir qu’il n’a « pas le choix », parce que chez lui il n’y a pas assez d’espace et il ne peut y trouver un coin tranquille pour étudier.

Cependant, au delà de la nécessité, certains jeunes éprouvent aussi un plaisir à se retrouver en groupe à l’occasion des séances d’étude dans des lieux publics éclairés. Une étudiante en deuxième année de gestion, rencontrée sous les porches d’une banque, n’a pas caché qu’elle « aime l’ambiance ». Elle regrette même d’être « obligée de rentrer chez elle plus tôt que prévu, parce que la banque éteint ses lumières trop tôt ». Elle dit ne pas avoir peur de rentrer chez elle à une heure avancée de la nuit, car d’habitude elle est toujours accompagnée de quelques amis de son quartier.

 

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