Andriamihaja Guénolé

Cette nouvelle république et moi

Ça y est ! Après un référendum avec un  taux de participation acceptable 52,61% le oui l’emporte avec  74,19 % (source: Primature Madagascar) ,  la nouvelle constitution  est adoptée c’est-à-dire l’entrée en 4ème république. Le Président, euh…notre président, de la république, oups…de la Haute Autorité de Transition, Andry Nirina Rajoelina vient de l’annoncer le samedi 11 décembre 2010. Et pour marquer l’évènement, une série de concerts gratuits a été organisée dans la capitale et dans les cinq autres ex-chefs lieux de provinces : Tuléar, Tamatave, Diégo Suarez, Mahajanga et Fianarantsoa.

En bons tuléarois, moi et des amis sommes allés voir le spectacle organisé dans la ville. Je trouve qu’on a un peu lésiné sur les moyens : Dadah de Fort-dauphin et quelques artistes locaux ont fait une passable prestation mais c’est la sonorisation qui a un peu laissé à désirer. La seule chose qui a sauvé les apparences, et ceux qui étaient présents vous le confirmeront, c’étaient les feux d’artifices !

Je ne veux pas  passer pour un chroniqueur politique ni un critique artistique. Non ! Loin de là le but de ce billet ! J’ai été plutôt l’un des malheureux témoins de la disparition du Fihavanana malagasy. Pour ceux qui ne  le connaissent pas, Fihavanana, ce mot malgache presque intraduisible mais que je traduirais maladroitement par « esprit de solidarité », est  cet esprit qui trouve solution à tout dans le dialogue avec le prochain. Et si vous êtes initiés à notre culture vous auriez certainement entendu parler de « Aleo very tsikalakam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana » (Vous vous en sortezJ). Ce dernier est l’un des nombreux proverbes qui parlent du fihavanana dont le sens est à peu près : mieux vaut perdre de l’argent qu’un ami.

Témoignage :

En bon fêtards, la soirée avait quelque peu été « arrosée ». En rentrant, soucieux de calmer 4 chiens errants, il nous a fallu un caillou mais ce projectile destiné à rendre l’atmosphère paisible a provoqué la guerre en cassant la vitrine d’une vendeuse. Et il s’en est suivi le dialogue des propriétaires avec les prochains (tôlards) mais heureusement pas de flics, nous n’avions pas à nous exclamer : « Vingt-deux ! ». Cependant, les proprios  n’ont pas voulu de nous comme amis mais de notre argent si ! La solution lucrative a donc été trouvée.

Or dans une époque antérieure, on nous aurait passé à tabac d’un bon quart d’heure de sermons, certes, mais en revanche on nous aurait presque payé le taxi pour rentrer avec comme leitmotiv : « Les jeunes vous êtes pompette ! Rentrez chez vous et dodo ! »

C’est peut-être un faux ou un mauvais témoignage du déclin  du Fihavanana, je ne sais pas trop à vous d’en juger, mais ce phénomène existe. En tout cas, ce que je sais c’est qu’on est en 4ème république : « On casse et bien on paie (une fortune quand même pour des vitres cassés) » comme le dit un type qui a assisté à la mésaventure. Donc, 4ème république, pour moi,  c’est déjà 4 leçons à tirer :

  • Tout ce qui est gratuit ne sera plus forcément de qualité
  • Le Fihavanana sera restreint et du coup les proverbes seront quelque peu invalides (quitte  à les modifier complètement)
  • Il faut égaler Crésus avant d’être en goguette car vous ne savez pas à qui vous casserez quelque chose
  • Et bien étudier l’endroit où va atterrir un projectile lancé sur des chiens sans collier (ce n’est pas pour rien qu’on fait de la physique au lycée)

Si le couple présidentiel a montré la diversité culturelle malgache en visitant les monuments qui ont fait l’histoire de la capitale et de Madagascar, moi dans mon rôle de délinquant, j’ai eu chaud et je me suis fait déplumer comme un pigeonJ. Ceux qui voient des signes partout  diraient que  4 chiens et 4 leçons augurent en quelque sorte que cette  4ème république ça craint ! Je leur dirais qu’il ne faudrait pas mettre la charrue avant les bœufs, d’ailleurs, il faut déjà peut-être voir la tête de celui ou celle qui sera à la tête de cette nouvelle république !

NB : Les faits relatés dans ce récit sont purement fictifs. Donc, toutes similarités à des évènements réels ne peuvent être que le pur fruit d’une coïncidence.


Chers internautes, mondoblogueurs, mondoblogueuse: j’ai 10 mots à vous dire.

Les dix mots de la francophonie 2011 sont sortis et une idée m’est venue de faire un billet  où je vais les insérer. Au passage, pourquoi mondoblogueurs, mondoblogeuses et internautes n’allons-nous pas créer, dans nos blogs respectifs,  une catégorie commune d’articles utilisant ces mots, qu’on appellera « les dix mots » ? C’est juste une proposition et je ne sais pas si vous êtes d’accord ou pas!

Sur Mondoblog, un  concours avec Rfi, chaque candidat francophone parle de sa passion sur son blog, qu’il rendra le plus accueillant possible. On peut bloguer sur sa ville, ou sur  une vision.

Dans un stade assez avancé de l’aventure, j’ai quelques favoris, comme Nguimbis, qui trouve les mots pour accrocher ses lecteurs. Il y a aussi  ShiloMM qui parle de la jeunesse congolaise, et je n’oublierai pas ma compatriote Ariniaina qui publie des chroniques sur Madagascar et bien sûr Tananarive  par ses superbes clichés.  Ce ne sont que  quelques préférences car tous les candidats sont de bons blogueurs.

Mais j’avoue que… je M’aime, et oui que voulez-vous ? On dit bien que « charité » (et non, ce n’est pas par charité que je mentionne tout cela) bien ordonnée commence par soi-même non ? Et je ne vous cache pas que de toutes les merveilles  (non classées ;) ) du Monde, la ville  de Tuléar et le Cœur de la mer me tiennent  beaucoup… à cœur !

Cependant, quelques blogueurs, moi y compris, rencontrons encore quelques difficultés par ci par là. C’est comme toute autre chose : ce n’est pas toujours facile pour les débutants ! Mais heureusement que des connaisseurs nous tendent la main en nous envoyant  ces précieux tutoriels qu’on attend avec impatience. Et je ne sais pas vous mais j’essaie de me connecter le plus souvent possible pour vérifier si je n’ai pas du nouveau dans ma boîte de réception ! Grâce à  ces supports, on s’améliore au fil des semaines ! Et j’apprécie  de voir les   internautes réseauter en chœur dans les commentaires des billets marrants partagés, qu’ils s’empressent de recommander aux autres utilisateurs de la toile.

Ainsi, je trouve que nous, auteurs et visiteurs, devenons complices et tels des alpinistes, nous avançons harmonieusement en cordée.  On donne et on apprend des choses. N’est-ce pas là, la marque flagrante de la solidarité et du partage sur internet? Je pense que si ! Aussi, les initiatives de mise en place de plateformes faisant la promotion du  journalisme citoyen, à l’exemple de Mondoblog, doivent être soutenues car aujourd’hui, les médias traditionnels ne suffisent plus à « rassasier » la curiosité des gens. Et je me demande si en Afrique, les blogs  ne  seraient pas  en phase de devenir  des agapes en ligne.

Dans tous les sens : Accueillant, agapes, avec, chœur, complice, cordée, fil, harmonieusement, main, réseauter. Voilà les mots-stars de la langue française, qui feront l’objet de divers  concours  dès maintenant et tout au long de l’année 2011. Pour voir s’il y a un concours qui vous  intéresse, vous n’avez qu’à cliquer !

Vous pensez, sans doute que c’est long pour dix mots ! Ne vous inquiétez pas, après vous en avoir mis plein la vue, je pense avoir  fini !

Votre mondoblogueur en direct de la ville de  Tuléar à Madagascar. :)

Discovry601 (10skovry601)


Le SIDA : petit dépistage rapide

Ils ont dit: Dr Valikara SOANOMENA, Médecin Référant du Centre Hospitalier de Référence Régional Tuléar: « Le SIDA existe mais c’est une maladie comme tant d’autres. Malgré les coutumes (polygamie, liberté sexuelle, etc.), ce n’est pas une fatalité et la prévention est facile : abstention, fidélité ou protection » Dr Harisoa, Responsable et Médecin traitant au niveau de […]


Zaytani, le tireur de pousse-pousse

Je suis en retard pour un spectacle mais je ne peux pas me permettre d’aller en taxi. Heureusement qu’il y a les pousse-pousse. J’en vois un et appelle le  tireur et comme d’habitude, on accepte jamais le prix qu’il avance, on marchande. Finalement, on est d’accord, et j’en profite pour   lui poser quelques questions en rapport avec son métier.

Zaitiany est tireur de pousse-pousse, il a une ambition c’est de posséder son pousse-pousse à lui. En effet, comme tant d’autres tireurs de «la ville du Soleil », il le loue. Le  propriétaire lui exige 1500 Ariary par jour. « Il arrive des jours où je ne peux même pas trouver ces 1 500 Ariary, mais quand j’ai beaucoup de clients je peux toucher jusqu’à 8 000 Ariary hormis cette somme » explique-t-il. Il est conscient que pour réaliser son rêve, il devrait faire beaucoup de sacrifices. C’est le cas car il avoue qu’en plus de tireur le jour, il est garde de nuit dans une villa.

« Je suis encore loin du compte ! Pour se payer l’engin il me faut 400 000 Ariary et j’économise peu car j’ai ma famille à nourrir ! Mais je garde espoir, je finirai bien par l’avoir ce pousse-pousse même si je sais que ce n’est  pas demain la veille »

La vue sur une station de pousse-pousse

Les pousse-pousse de Tuléar sont assez spacieux par rapport à ceux d’Antsirabe ou de Tamatave et sont interpellent les passants par ces courts messages, slogans  ou des publicités affichés à l’arrière. Ce sont des moyens de déplacement faisant  partie du paysage tuléarois et appréciés des touristes voulant admirer l’ambiance dans les  rues.

Il existe cependant des gens qui pensent que prendre ce moyen de déplacement est   une sorte d’esclavagisme. Alors imaginez bien l’inconfort qu’on essaie de cacher quand on monte sur un pousse-pousse. J’ai demandé l’avis de Zaitiany et il m’a répondu clairement : « on me paye, je gagne ma vie comme ça ! C’est comme tout autre métier et je ne sais pas ce que vient faire l’esclavagisme dans tout cela ».

Et il me vient en tête qu’à l’arrière d’un pousse-pousse, j’ai pu lire un jour, « TAXI ECOLOGIQUE », serait-ce un message pour sensibiliser les gens sur le réchauffement climatique ou un argument de vente ?





Le téléphone mobile arrange beaucoup mes affaires

J’ai acheté mon téléphone car les opérateurs faisaient des offres promotionnelles. Mais j’étais loin d’imaginer que cela a pu me rendre un service à ce point. Un ami à Zaitiany, lui aussi tireur de pousse-pousse

Tuléar et ces pousse-pousse

nous raconte :
« Je n’avais vraiment pas d’objectifs précis lors de l’achat de mon téléphone, bon pour la famille peut-être, mais à part cela rien ! »
Comme presque tous les tireurs de pousse-pousse, il a sa famille dans la région d’Androy dans le Sud de Madagascar.
« A cette époque, je déposais et ramenais, deux fois par jour, la petite fille d’une cliente à l’école. Il faut croire qu’elle était sans doute satisfaite de mon service car un jour elle m’a demandé mon numéro, qu’elle a ensuite passé à une de ses amies. J’ai donc commencé à faire une sorte d’abonnement mensuel. Cela est plus sûr que d’attendre des clients dans les stations de pousse-pousse ».

Il continue son récit:

«Aujourd’hui, je dépose 4 enfants dans deux écoles différents et je gagne 80 000 Ariary net (environ 28 euros) par mois en abonnement car je n’ai plus à payer la location journalière de l’engin. Ce sont les parents des enfants qui le paient. Et pour faire encore plus d’argent, je me mets toujours au courant des évènements qui se déroulent en week-end car les gens se mettent à l’assaut des pousse-pousse pour rentrer. En journée normale, je reste moins souvent à la station des pousse-pousse, car si j’ai un coup de fil et que l’endroit d’où mon interlocuteur m’appelle n‘est pas trop éloigné, je suis toujours partant.»


Vous feriez donc mieux de prendre son numéro de téléphone au cas où vous auriez besoin de son aide ! :)


Le téléphone portable dans un village côtier

Ankilibe, communanté de pêcheurs n’est pas encore électrifié mais de plus en plus de villageois possèdent déjà leur téléphone mobile. Comment se débrouillent-ils ?

Le grand changement apporté par le téléphone portable

Malala, son enfant et ses voisins.

« Il était très difficile avant de se débrouiller si quelqu’un tombait malade. Maintenant, on appelle d’ici nos familles à Tuléar pour envoyer les médicaments ou de l’argent ! » Avoue Malala, son enfant dans les bras.

Et je demande comment ils font pour recharger leur téléphone cellulaire, le courant faisant défaut au village.

Le père de famille explique que certaines familles possèdent des groupes électrogènes. On peut recharger sa batterie gratis ou moyennant un frais raisonnable.

Et pour les crédits prépayés

« On a ici des de petites boutiques qui vendent les recharges mais avec une petite hausse : on achète par exemple 500 Ariary de crédit pour 600 Ariary. Mais ce n’est pas un problème vu les bénéfices qu’on fait avec les cellulaires, on peut joindre la famille à tout moment professionnellement  on a un contact permanent avec les collecteurs de nos produits et nos autres clients ».

Vous l’aviez sans doute deviné, mes interlocuteurs n’exhibaient pas des téléphones high-tech  mais, comment dire, des « foza », parce qu’ils ne trouvent pas d’autres utilités plus importantes et essentielles que l’envoi et la réception d’appels.

Je pense qu’ils ont raison!


Labé : Les mariées du….téléphone !

Appelons la Aïssatou. La vingtaine, bonne mine elle est mariée voilà trois ans. Comme très souvent, Aïssatou est dans une toilette impeccable. Basin « Bamako » ou décolleté et demi-talons ;  son parfum, véritable cocktail de déodorants,  embaume son sillage de 20 m à la ronde. Elle vit dans une « Pente-Américaine » dans un quartier au centre de Labé. En cette fin de soirée, un téléphone portable dernier cri est vissé à son oreille depuis plus d’une heure. Elle est plongée dans l’une de ses interminables conversations avec son « diaspo » de mari qu’elle n’a encore jamais vu physiquement!  Aïssatou est un prototype de ce qu’on peut appeler ici les « mariées du téléphone ».

Elles sont nombreuses ces jeunes femmes guinéennes, en général, dont le mari vit en « Occident » depuis belle lurette.  Leur mariage a été la plupart du temps célébré en l’absence de l’époux, et par le biais du téléphone ! Le seul lien qui unit ces  couples, reste donc le téléphone portable. Ce téléphone constitue un signe distinctif de très haute importance, et ce à double sens.

D’abord sur le fond, car c’est l’unique lien entre le mari lointain et la femme. Il permet au couple de causer des heures durant. Le mari s’enquiert du banal problème de santé de sa chérie jusque dans la composition du régime alimentaire de celle-ci. « Je ne veux pas te revoir trop grosse ou trop mince », se transformant ainsi en un véritable diététicien, par téléphone interposé. La jeune femme pour sa part, profite pour décliner tous ses besoins en cosmétique et de bijouterie. Elle n’hésite pas d’arrondir les angles en évoquant des cérémonies familiales et autres petits problèmes de santé, totalement « imaginaires ». Un opérateur Mobile de la place a même créé une  promo  autour de ces sempiternels « chats » avec 500 FG « offerts » au correspondant local toutes les cinq minutes. Montant qu’il récupère bien entendu sur la communication des pauvres étudiants et fonctionnaires déflatés.

Ensuite sur la forme. Si ce téléphone portable ne vient pas de « l’Occident », envoyé par le mari, il est choisi sophistiqué par la femme sur le marché local. Des options comme Caméra, Bluetooth, Radio et lecteur MP3 intégrés y figurent obligatoirement, à défaut d’être tout simplement un Smartphone ! Aux antipodes d’un « Bambéto-Cosa » ou un « M. Diallo » qui désignent ainsi une catégorie de portables de très basse classe. Pour l’obtention de ce précieux objet de communication, aucune pitié pour le mari qualifié de « diaspo » et qui a probablement rejoint les côtes espagnoles à bord d’une embarcation de fortune.

Ces « mariages téléphoniques » étaient très en vogue dans les années 2000 à Labé. Bien qu’ils existent jusqu’à présent, leur fréquence semble diminuer un tout petit peu. Avec le temps, beaucoup de femmes appâtées au début par la « richesse » du « diaspo » arrivent à se lasser de ce train de vie monotone. Les divorces se multiplient. Pourtant, ces jeunes femmes sont comblées en matériel et argent, et surtout en flot interminable de beaux mots. Mais, certaines avouent qu’il y a des « besoins » que le téléphone, quelle que soit sa sophistication, ne peut satisfaire !

Alimou Sow


RSF et Transparency International ont-elles raison d’épingler le Cameroun ?

La fin d’année donne généralement l’occasion à la remise de diverses récompenses. C’est également le moment privilégié pendant lequel les organisations internationales intergouvernementales et privées (ONG) publient leurs rapports annuels. Cette année, les rapports de Transparency International (TI) et Reporters Sans Frontières (RSF) ont particulièrement défrayé la chronique au Cameroun.

Transparency International produit un classement annuel depuis près d’une quinzaine d’années sur l’état de la corruption dans le monde[1]. RSF fait de même dans le domaine de la liberté de presse[2]. Mais, cette année encore, une fois de trop peut-être, le Cameroun n’a pas obtenu de bonnes notes. Ces classements ont alors été très mal accueillis et ces publications sont interprétées comme des procès en diabolisation des Etats africains. Les ONG manqueraient-elles réellement d’impartialité et d’objectivité ? Pour nos Etats, la réponse affirmative est vite trouvée.

Pour notre part, la position se veut moins catégorique et plus nuancée. En effet, le classement de RSF nous semble très problématique. C’est objectivement très difficile de soutenir que le Cameroun, un pays en paix, dans lequel existent, coexistent et exercent librement des centaines d’organes de presse et de chaînes de télévision privés et publics, se trouve au bas de l’échelle à côté d’autres comme l’Irak et le Cambodge. A l’inverse, il suffit de vivre au Cameroun pour établir la réalité croissante du phénomène de corruption, et à partir de là, on peut, sans grande réticence, approuver le classement de TI. Difficile donc de trancher la poire en deux !

Au demeurant, nous recommandons que nos Etats africains puissent être, eux-mêmes, sans complaisance et avec objectivité à l’origine d’une sorte d’auto-critique de leurs situations. Ainsi, nos Etats pourront rendre effectivement compte de leurs états de progression et de régression dans les questions d’éducation, de santé, de démocratie, de droits de l’homme notamment.

L’enjeu d’une telle initiative est de favoriser l’amélioration consistante des conditions de vie des populations dans l’optique de la réalisation des objectifs onusiens du millénaire pour le développement qui en rappel sont :

  1. Réduire l’extrême pauvreté et la faim dans le monde ;
  2. Assurer l’éducation primaire pour tous ;
  3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ;
  4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ;
  5. Améliorer la santé maternelle ;
  6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies ;
  7. Assurer le développement durable ;
  8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

(Source image : https://roinaka.skyrock.com/9.html)


[1] Le Cameroun est classé 146ème, c’est-à-dire le 15ème pays le plus corrompu du monde avec une note de 2,2 sur 10.

[2] Le classement apparaît à la 126ème place sur 178 pays. Cf : https://fr.rsf.org/press-freedom-index-2010,1034.html


Mobile : si tu payes pas le prix, t’as un « foza »

Michel est au lycée, et comme presque dans tous les établissements de la ville de Tuléar, les étudiants n’ont pas cours l’après-midi du mercredi.
Comme beaucoup de jeunes branchés, il n’ira plus à la bibliothèque, pratiquer un sport ou se promener avec des amis. Il va passer son après-midi à « entraîner ses pouces ».

Avec 25 000 Ariary soit près de 14 euros, on peut s’offrir un portable avec WAP et GPRS. Mais pour que son mobile ne soit pas traité de « foza »(écrevisse  en français ou procambarus),[ Vous vous demandez c’est quoi et pourquoi? Et bien enrichissez votre vocabulaire : foza orana ou foza (on lit fouza ourana), argot désignant surtout un mobile ou tout accessoire que tout le monde peut s’offrir, soit des virus informatiques] il faut débourser plus de 60 000 Ariary (environ 33 euros).

« J’aurais honte si je me trimballe avec un foza » ironise Michel. Il sort alors son mobile « dernier cri ». En y jetant un coup d’œil, on peut y trouver des photos prises en classe ou  durant des sorties. En défilant le  menu, on a sa playlist, rien que des nouveaux tubes. Dans ces fichiers reçus, il a musique, photos et images animées qu’il s’est procuré auprès de  ses copains via bluetooth.

" Peux-tu vivre sans ton téléphone portable"

Mes amis trouvent que c’est dur de se débrouiller sans son mobile…

« Le dernier truc à la mode sur le mobile, c’est facebook ». En effet, cela fait à plus d’un semestre que l’opérateur mobile internet Orange, suivi de Telma, propose le réseau social en vogue pour presque rien. 500 Ariary seulement par mois pour un abonné d’Orange. Chez Telma, on peut mettre à jour son statut, écrire sur le mur des amis et d’autres options via des textos. Des forfaits sms sont accessibles avec toujours 500 Ariary de crédit!

-Michel, peux-tu vivre sans ton téléphone portable?

-Euh… pas de commentaire!

La technologie, à l’exemple  du téléphone portable améliore notre façon de  communiquer. Mais je trouve que c’est plus en fréquence qu’en qualité car nos communications ne sont plus réelles mais virtuelles.