Inconnu

les différentes formes de protestation

Le but de cet article n’est pas de faire un procès aux parties prenantes de notre vie démocratique au Togo.  Cependant une mise au point sur les actualités des derniers jours est essentielle pour contextualité l’importance de cet article. Cet article présente les différentes formes de protestation constructives permettant à un citoyen de s’exprimer sans violence.

Mise au point

Depuis l’Août dernier le Togo traverse une zone de turbulence politico-sociale. Le quotidien des citoyens togolais rime désormais avec des manifestations  de différents acteurs politiques. Loin d’être un disfonctionnement dans notre system de gouvernance ces manifestations traduisent la vitalité démocratique et la santé de notre liberté d’expression.  Malheureusement, les manifestations de ces derniers jours se sont tournées en affrontement en destruction de bien publics et en répression. A cette allure, nous avons déjà perdu  les valeurs fondamentales démocratiques. Nous nous tendons même vers l’autocratie, la dictature et la violation des droits de l’homme de tous les côtés.

Le Top 5 des moyens de protestation citoyenne.

  1. La désobéissance civile.

C’est le refus assumé et public de se soumettre à une loi ou à un pouvoir jugé unique par ceux qui le contestent en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Si un pouvoir par exemple introduit une taxe pour financer une guerre à l’extérieur par exemple et que les citoyens ne sont pas d’accord, ils peuvent refuser donc de payer leurs taxes. Ils refusent donc par là de contribuer financièrement à cette guerre. « Le principe est utilisé aujourd’hui au sein des démocraties pour lutter contre certaines lois lorsque les militants estiment que la légalité — qui dépend de la majorité et / ou d’une certaine inertie — ne parviendra pas à modifier ces lois » Selon wikipédia. Mais il est à rappelé que cette pratique est illégale.

 

  1. Les boycotts

C’est la cessation volontaire des citoyens de toute relation avec une nation. Le boycott peut prendre d’autres aspects. Elle peut se traduire par le refus des citoyens d’acheter un produit qu’il juge préjudiciable à l’environnement, aux travailleurs ou encore qui empêche le développement local. C’est le cas de certains consommateurs européens qui boycottent les téléphones fabriqués par certaines marques avec du colton issu des trafics au Rwanda ou produit par des organisations criminelles.

 

  1. Les sit-in

C’est une forme de manifestation non violente consistant à s’asseoir sur la voie publique. « C’est une méthode d’intervention directe qui consiste à occuper un espace sur la voie publique ou dans un édifice public, un établissement privé ou tout lieu déterminé à l’avance ou au cours d’une manifestation classique en fonction du contexte et à y rester jusqu’à un horaire fixé à l’avance ou le plus longtemps possible, éventuellement jusqu’à l’évacuation forcée » selon Wikipedia

  1. Les campagnes sociales

Le monde a évolué et nous sommes à l’ère digitale. Mais attention aux FAKENEWS ! Les réseaux sociaux sont de véritables outils de protestation. L’utilisation dépend du réseau en question. Sur Twitter par exemple les protestants décident à l’unanimité d’utiliser un mot de campagne court  qu’on appelle les  Hashtags accompagné de leur message et qu’ils postent pendant une période donnée. Quelques exemples de ces campagnes sont BringBackOurGirls lancée pour demander la libération des filles du Chibok quid napées par Boko Haram au Nigeria ou LetGirlLearn supportée par Michelle Obama ou encore No2SexualHarassment (N2SH) que j’ai lancé au Togo, au Nigeria et en Asie.

 

  1. Les symboles forts

Cette forme de protestation fait appel à un sens aigu de la créativité. Il s’agit de s’agenouiller par exemple lorsqu’on chante l’hymne ou encore de tourner le dos lorsqu’on monte les couleurs. Le but c’est de montrer son mécontentement en posant un acte qui permet d’attirer l’attention de l’autorité et des citoyens sur un fait. Cette forme de protestation est récemment utilisée par certains joueurs du football américain. Martin Luther King aussi l’avait utilisé dans sa lutte pour l’émancipation des noirs aux Etats-Unis. C’était le même procédé utilisé par Kemi Seba lorsqu’il brule un billet de 5000 f CFA. Ce dernier acte entre un peu dans l’activisme.

 

Il n’y a pas de méthode de protestation parfaite. Chaque méthode de lutte répond à une exigence sur le terrain. Mais ce qui est important c’est qu’elle ne doit pas être violente et ne doit s’attaquer à aucun édifice public. Car en principe, chaque propriété publique est en réalité une propriété privée de chaque citoyen.

 


L’Afrique : Les institutions du 21e siècle

L’une des faiblesses de la démocratie dans les pays africains reste la porosité de leurs institutions.  Les institutions des pays africains ne jouent aucun rôle majeur dans la gouvernance. Cette anomalie institutionnelle est plus ressentie dans les pays francophones.  Les parlements, les cours constitutionnelles et les organes de contrôle de bonne gouvernance sont tous inféodés aux chefs d’Etats et suivent à la lettre leur directives sans lever le petit doigt ne serait ce que pour une objection purement formelle. Etre président d’une cours constitutionnelle ou encore d’un parlement dans un pays francophone revient juste à être une marionnette au service des forces exogènes.

Un trait culturel

La gouvernance de la plus part des pays africains francophones est historiquement basée sur le modèle des royaumes et des chefferies traditionnelles d’alors. Ce trait culturel comporte des revers pour une bonne démocratie. Dans un royaume par exemple la succession est soit patrilinéaire ou matrilinéaire, et ne s’effectue qu’après la mort du roi ou du souverain. Ce n’est donc pas étonnant de voir aujourd’hui dans les « pseudo-démocraties » africaines francophones des successions de père en fils et même dans certains pays anglophones des règnes à vie.

Une démocratie ou un néo féodalisme ?

Le malheur des pays africains francophones vient du fait que ces pays ont été colonisés par la France. Pourquoi ? La France est le pays par excellence de la monarchie. On se souvient donc du fameux  roi soleil mais le spectre de cette monarchie hante toujours la cinquième république elle-même. La constitution des institutions françaises et l’organisation des cérémonies officielles hyper couteuses ainsi que des protocoles administratifs dans un pays ou le chômage est en constance hausse en dit long sur cette monarchie républicaine.  Alors qu’est ce que ça a avoir avec les africains ?

La monarchie française et les royaumes africains

Le contact de cette monarchie française avec la chefferie traditionnelle africaine pendant la colonisation n’a fait que produire des gouvernements qui peuvent porter tous les adjectifs  sauf démocratique. Nous assistons donc à un scénario dans lequel les richesses des pays africains sont premièrement pillées par la France mais aussi par une bourgeoisie locale minoritaire laissant la majorité dans une précarité absolue. C’est la marque parfaite de ce qu’on peut appeler le néo féodalisme.

Le pouvoir absolu des présidents africains francophones

Le contraste est saisissant quand on fait la comparaison entre un président africain et un président américain. Le président du pays qui est sensé être le plus puissant du monde à du mal à faire passer une loi sur la diminution du prix des «  papiers toilettes » Cependant nos présidents africains peuvent faire passer des millions de lois en un seul jour s’ils le désiraient. Chaque décision touche donc directement la vie des citoyens et influence le développement.   Les institutions ne sont donc que des artifices pour présenter au monde un semblant de démocratie. Est-ce pourtant une faiblesse ?

L’autocratie et le model de développement asiatique

Certains pays démocratiques sont parfois victimes du respect scrupuleux des institutions. Certains présidents occidentaux disposent de la possibilité de signer des décrets mais le pouvoir de ces décrets est limité dans le temps.

Si on pouvait transformer cette faiblesse de nos institutions en une force en élisant des présidents qui ont le sens de la morale et qui sont soucieux du bien commun, nous pouvons développer nos pays africains plus rapidement que n’importe quelle démocratie dans le monde. Car aucune institution n’opposera son veto au nouvelles reformes potentielles porteuses de croissance.

Mais le challenge est immense car nos leaders, il faut le dire, sont aussi corrompus les uns que les autres. La France non plus ne leur laissera pas les mains libres.

 

 

 


Togo : Entretien entrepreneuriat et Fiscalité

Après l’établissement d’une carte d’opérateur économique, beaucoup de jeune entrepreneur togolais croient être au bout de l’odyssée. En réalité, il y a encore du chemin à faire. Pour être en parfaite harmonie avec les règles fiscales par rapport au payement des impôts et taxes, ce n’est pas encore le bout du tunnel. Ce bout du tunnel est encore loin pour certains d’entre eux d’autant plus qu’ils sont sous des programmes de soutient de l’Etat avec un régime un peu particulier.  Pour s’assurer de la légalité de son entreprise et de ses activités, il faut tout simplement s’approcher des instances comme OTR ou encore les services locaux compétente en la matière.

En m’approchant de certains de ces jeunes entrepreneurs ils m’ont fait part de leurs inquiétudes. C’est inquiétudes sont diverses selon le genre de l’entreprise et selon le degré d’information du responsable de l’entreprise. Voici la transcription de quelques des questions qu’ils m’ont posé.

Moi : Bonjour Monsieur ça va ?, Etes-vous en règle avec l’OTR ?

Francis : Non, mais j’ai ma carte d’opérateur économique

Moi : Désirez-vous savoir quelque chose de particulier par rapport aux règles de fiscalité concernant votre entreprise ?

Francis : Oui, bien sûr, c’est une inquiétude à mon niveau actuellement je te serai reconnaissant si tu peux m’aider

Moi : Posez votre question s’il vous plait

Francis : J’ai fait ma carte unique de création d’entreprise le 27 mars 2014 pour le compte de l’entreprise individuelle « Bon Garri » dans le cadre du projet entrepreneurial avec des institutions de l’Etat qui soutiennent les jeunes.

Moi : Quelle est alors votre inquiétude ?

Francis : Depuis 2014, mes activités de production et transformation n’ont pas évolué et je ne me suis jamais approché des services de l’OTR pour les affaires de l’impôt me concernant.

Moi : Et maintenant ?

Francis : Actuellement, que faire pour ne pas avoir des inquiétudes pour le payement des impôts puisque je ne suis plus en activité ?

Moi : Bien noté, c’est tout ?

Francis : Non, Je voudrais savoir quelles dispositions prendre pour changer ma carte unique de création d’entreprise pour une autre activité que je veux lancer et qui n’est plus dans le cadre du projet de FAIEJ ?

Moi : Ok, bien noté. Encore quelque chose ?

Francis : Non, merci

Moi : Je pense que vous devez vous approcher de l’OTR le plus tôt que possible pour dissiper vos doutes

Notre conversation s’arrête sur ces mots de Francis.

Loin d’être un cas isolé, beaucoup de jeunes entrepreneurs sont dans la même situation que Francis.

Je résumerai ainsi la panoplie de question qu’ils m’ont posée:

« J’ai une petite boutique devant ma maison, est-ce que je dois payer moi aussi des impôts ? Si oui combien ? » Mme Xola responsable de boutique à Lomé

« A quel moment dois-je allez voir l’OTR au juste ? Est-ce avant ou après le lancement de mes activités ? » M. Koffi responsable d’entreprise à Taligbo

« J’ai une carte d’opérateur économique mais je suis une vendeuse ambulante. Dois-je aussi payer d’impôts ? » Mlle Isabelle rencontré à la foire de Yali à CERFER

« Que dois-je faire lorsque je suis en arrêt d’activités ? Dois-je aller voir OTR ? » Jean-Marie, éleveur

 

 

Mon constat personnel est ceci : Les jeunes entrepreneurs  sont mal informés par rapport aux règles régissant la fiscalité au Togo. Cependant, ils viennent de faire le premier pas, celui d’aller à la recherche de l’information. Vivement qu’ils aillent jusqu’au bout du processus


Porto-Novo : Quand Songhaï renait de ses cendres…

Le 25 mars 2017, j’ai effectué une visite au centre de Songhaï à Porto-Novo pour apprendre un peu plus sur le système intégré de production organique dans toute sa splendeur. Ce site a accueilli les grands leaders de ce monde comme Ban Ki Moon, beaucoup d’officiels africains et mondiaux.

Un super marché   

À mon arrivée, j’ai été accueilli par une équipe dynamique de jeunes femmes et hommes de toute nationalité travaillant sur le site. Déjà à l’entrée, se trouve une boutique face à la route principale dans laquelle se vendent divers produits venant du site. Alors de quoi s’agit-il réellement ? Que fait-on sur le site de Songhaï?

La découverte

Le site de Songhaï pour moi, est la réincarnation du jardin « d’Eden », un système de production parfaitement maîtrisé et respectueux de l’environnement basé sur le concept de « Zero waste ». Ce concept a un objectif précis : tout ce qui est produit comme déchet sur le site est réutilisé d’une manière ou d’une autre de façon responsable et écologique.

La production du poulet

J’ai visité premièrement le lieu de fumage naturel des poulets destinés à l’approvisionnement de leur restaurant local. Le système de fumage est basé sur des techniques astucieuses. Par exemple l’utilisation du bois naturel et surtout du gingembre comme conservateur.

 

utilisation de gingembre comme conservateur, Photo credit, Elom

De là, on prend la direction des poulaillers. Là aussi, les poulets sont nourris à base des produits bio et leur enclos construit à ce que leurs fumiers soient récupérés et utilisés dans l’agriculture. Donc l’élevage de ces volailles répond à deux objectifs : produire du fumier pour l’agriculture  et aussi de la viande pour alimenter le restaurant. À part les volailles, on a aussi les poissons sur le site.

La pisciculture

Ces poissons sont élevés aussi dans des conditions particulières, le tout baignant dans un système sagement installé. Les poissons sont élevés dans les eaux issues des eaux usés récupérées sur le site. Ces eaux sont ensuite purifiées par un système composé des Hyacinthes d’eaux plantées en amont des piscines totalement faits en bambous. Jusqu’à ce que l’eau ne traverse tous les circuits et arriver chez les poissons, elle est déjà potable sans qu’aucun produit ou machine ne soit utilisé. De la pisciculture à l’industrie locale, les merveilles  se multiplient.

Elevage des poissons, photo credit, Elom

Une industrie impressionnante

Toutes les machines utilisées sur le site sont fabriqués sur place. Ma visite dans la salle des machines a été une réelle découverte. Des machines de toute sorte, destinées à diverses tâches dans la transformation des produits. Des moulins, des mixeurs, des batteuses pour ne citer que ceux là. Je ne suis pas au bout de mes surprises. Toutes les pièces de ces machines sont fabriqués sur place et même des bouts de métaux (les déchets métalliques) sont recyclés, fondus et réutilisés pour la production d’autres pièces. Du recyclage à 180 degré si on peut se permettre le mot. Quelles sont les activités de ces machines ?

Salle des machines

Il y a des Photovoltaïques destinés à l’éclairage du site en permanence. D’autres sont utilisés dans la fabrication de l’huile rouge fabriqué sur le site. D’autres également sont destinés à la fabrication de l’huile de Soja. Il y a aussi  l’élevage des sommons et des agoutis.

Salle des machines

 

 

La production du gaz butane

Un système naturel de fabrication de gaz butane est installé sur le site. Comment fonctionne ce système ? Ce système est alimenté par tous les déchets organiques c’est–à-dire des déchets issus d’élevage. Ce déchet est ensuite piégé dans un puisard afin d’obtenir sa fermentation qui produit par la suite le méthane. Le méthane est stocké dans un autre réservoir prêt pour usage dans les cuisines. Quelle ingéniosité !

système de production de gaz à base des déchets

Un centre de leadership        

Un centre d’enseignement est même installé sur le site afin de transmettre toutes ces connaissances fabuleuses et inspirantes à la nouvelle génération. Les transformations sont même étendues dans d’autres domaine comme la savonnerie, les jus de fruits et divers produits cosmétiques entre autre. Leur particularité est qu’ils sont tous bio.

 

Cette initiative doit être répliquée dans les pays africains.


Accra : Mon prix Nobel de l’accueil

Avec une journaliste…

Je suis à Accra depuis la semaine dernière. Au lendemain de mon arrivé, je me rends au quartier présidentiel pour exécuter mon planning. J’avais besoin d’une carte d’opérateur téléphonique pour ma communication. Et lorsque je descends de la voiture sur le trottoir de « Flag Staff House » je rencontre une jeune journaliste. Apres l’avoir salué, je demandais d’après un lieu où je pourrais trouver cette fameuse carte. Il était 9 h et en voyant l’allure de sa démarche, j’avais toute suite compris que cette journaliste était en retard. J’ai quand même  pris l’initiative de lui demander juste ou je pourrais payer cette carte. Grande était mon étonnement quand elle s’est arrêté et m’a posé la question de savoir si j’étais nouveau dans le quartier. Je lui réponds : « Yes, I’m from Togo ». Ce qui s’est passé après m’a juste étonné. Elle m’a emmené chez un vendeur à plus de 300 m de son service malgré son retard et a demandé personnellement qu’on s’occupe de moi, puis elle était partie en se précipitant vers son bureau. Je suis resté bouche b devant cette sympathie hors du commun, qui pour moi est presqu’une dévotion.

Avec un agent d’opérateur mobile…

Alors je commence une discussion avec le vendeur de la carte. Dans notre conversation, je lui signifiais que je venais du Togo et que je maîtrise mal leurs opérateurs mobiles locaux. Il rétorque : « Do you speak Ewe ? » je lui réponds par l’affirmatif. Il a donc pris le temps de m’expliquer en langue locale beaucoup de chose sur la communication au Ghana et le bon choix à faire. J’ai été donc servi avec beaucoup de courtoisie, de gentillesse et parfois même avec beaucoup de complicité. Comme j’avais besoin des copies de certains de mes documents, je me suis renseigné auprès du commerçant à ce sujet. Il m’a juste répondu, « Let me help you » Il prend mes documents, traverse la route et reviens avec les photocopies en mains. Après l’avoir remercié, je demandais l’addition. Le monsieur m’a répondu, « No Sir, it is for free ». Hmm … je ne savais pas quoi dire à part un grand “Thanks so much”

 

Un taxi pas comme les autres…

 

Un taxi pas comme les autres

J’ai alors pris un taxi privé pour continuer mes courses. Dans le taxi, le taximan remarque mon calme et mon air un peu perdu. Il amorce donc une conversation amicale avec moi et me pose petit à petit des questions à tel point que la conversation  pris de l’ampleur telle un petit feu alimenté par les braises d’une forêt morte et qui devient un véritable brasier. Il y avait plus d’image, plus du réel, plus d’utilité dans cette conversation que mes lignes ici, ne pourraient l’exprimer.

J’étais à la recherche d’un bureau d’échange de devise étrangère (Forex Bureau), et comme c’était presque un jour férié, les bureaux immédiats n’étaient pas ouverts. Alors que l’urgence de la situation me pousse à chercher une solution immédiate, le chauffeur me propose donc un trajet de plus de 2 km de ma position et me promet d’éviter au maximum l’embouteillage et de me ramener avant la fermeture des bureaux. J’ai pris le risque, à vrai dire je n’avais pas le choix. 45 minutes plus tard, j’étais plus que satisfait de son travail puisqu’il m’a attendu durant toute l’opération et m’a ramené avant la fermeture des bureaux. Quel dévouement !

 

Un coup de téléphone magique…

 

Un coup de téléphone magique

 

La nuit tombée, toutes les activités sont terminées. Je dois me rendre donc chez moi. Mais j’ai un problème : Je n’ai plus de charge pour passer un appel. Cet appel qui devrait me permettre de joindre mon contact en ville pour qu’il vienne me chercher en voiture. Sacré dilemme ! J’ai donc décidé de tenté quelque chose. Après avoir cherché les cabines téléphoniques en vain, je demande mon chemin auprès d’un jeune homme pour rentrer en taxi. En lui expliquant ma situation, il sort son portable, demande le numéro de mon contact et lui transmet ma position. J’étais déjà soulagé, il va encore plus loin : il demande à attendre jusqu’à ce que mon contact arrive avant de prendre son chemin. Je me suis encore et encore fait un nouvel ami, cet ami s’ajoute sur une liste assez longue et assez intéressante que j’avais déjà.

J’ai donc terminé ma journée sur une bonne note, loin des notes de violons (triste) et des relations humaines désastreuses auxquelles, je m’étais malheureusement habitué à l’étranger.

Mais…

Mais ATTENTION ! J’ai eu  la chance de tomber sur les gens assez accueillants et assez intéressants. Cela ne définit à priori en rien le comportement de tous les habitants d’Accra vis-à-vis des étrangers. Chacun devrait donc faire sa propre expérience et tirer ses propre conclusions par rapport à cette ville que moi j’ai adoré en terme de rapport humain. Ce billet n’est rien d’autre qu’un verdict du cœur.    


L’oraison funèbre d’un griot (Chanson d’une colombe)

Les mines d’uranium avancent, les champs d’olivier reculent

Les fers se liquéfient, se forgent et d’un coup tout bascule.

La violence à l’horizon, comme les nuages précèdent l’orage

Des képis innocents expédiés au bout du monde avec courage.

 

Ou vais-je me poser ? Vers qui vais-je m’envoler ?

Si le monde entier devient tyran sur mon parcours ?

J’ai besoin d’un repos sur une branche d’olivier.

 

C’est vrai, nous disons tous avoir la foi en un monde meilleur

Mais la flamme de la foi attise la colère des pyromanes haineux.

Ce monde, qui nous appartient tous d’ailleurs, venant d’ailleurs,

Est presque désormais sous contrôle des manipulateurs véreux..

 

Ou vais-je me poser ? Vers qui vais-je m’envoler ?

Si le monde entier devient tyran sur mon parcours ?

J’ai besoin d’un repos sur une branche d’olivier.

 

Pour une question d’intérêt égoïste les F16 prennent du service,

Au lieu de s’asseoir et discuter des ententes et désaccords.

Cette poudre noir assassine d’Hiroshima d’autre fois devient un vice

Les violons de la symphonie perdent donc peu à peu leurs accords.

Comment a-t-on perdu le nord à ce point ?

Ou vais-je me poser ? Vers qui vais-je m’envoler ?

Si le monde entier devient tyran sur mon parcours ?

J’ai besoin d’un repos sur une branche d’olivier.

 

Si pour faire entendre ma voix, je dois verser autant de sang

Est-ce alors l’authentique; d’Allah le miséricordieux ? Bon sang !

Si je déclare la guerre à mon semblable humain pour une religion

Qu’a-t-elle fait cette fille innocente  des contrés lointains de Chibok?

 

Ou vais-je me poser ? Vers qui vais-je m’envoler ?

Si le monde entier devient tyran sur mon parcours ?

J’ai besoin d’un repos sur une branche d’olivier.

 

Le cœur du soldat devient insensible aux pleurs de l’orphelin

Et de l’autre côté, les hors la loi guettent comme des félins.

Je vois l’orage venir, si le géant SAM ne retire pas ces canaux

Je vois l’orage venir, si le nain des barbelés ne recule pas.

 

Ou vais-je me poser ? Vers qui vais-je m’envoler ?

Si le monde entier devient tyran sur mon parcours ?

J’ai besoin d’un repos sur une branche d’olivier.

Voici donc je vous offre un rameau d’olivier

Vivons nos différences ! Enrichissons-nous des désaccords !

Mais à la fin nous devons tous nous mettre d’accord

Oui ! Car de toutes les façons nous n’avons qu’un seul monde

Et comme le griot, personne ne s’en sortira vivant.


Lagos: Au marché de Tinubu Square

J’ai déposé mes valises sur la terre de Fella Kuti, une terre qui m’a toujours passionné par sa diversité culturelle. Malgré mon admiration pour le géant de l’Afrique, l’occasion ne se prête pas au tourisme. Je suis là pour un objectif bien précis. Mais J’ai quand même pris le temps de contempler les différents aspects de la ville multiculturelle qu’est Lagos. Le fait qui attire le plus mon attention concerne la question de l’électricité à Lagos. En faisant un tour chez les tailleurs de TINUBU Square, j’ai constaté un alignement interminable de groupes électrogènes. Je me suis fais une idée sur les possibles raisons de l’existence de ces bout de métaux bruyants. La première idée était le fait de l’existence des boutiques, de toutes sortes de magasins dans la zone. La seconde raison plausible serait une probable coupure d’électricité à cet instant précis. Toute une cascade d’idée me vient à l’esprit. Plus je rentre au fond du marché, plus je me rends compte de la réalité du terrain. Tous les coins des ruelles du marché présentent un tableau sombre, peint par la fumée dégagée par de multitudes de groupes électrogènes fonctionnant simultanément.

les jeunes démarent des groupes electrogenes dans l’escalier sombre d’un magasion, Photo credit, Elom

Je me suis donc tourné vers mes compagnons qui connaissent mieux la réalité de cette ville que moi. Ma première question concerne la cause réelle de l’existence de ces groupes électrogènes. Ces initiés de Lagos m’ont fait savoir que le Nigeria en général et Lagos en particulier souffre d’un problème d’énergie chronique. A tel point que ces commerçants et tailleurs n’ont d’autre choix que de se replier sur les groupes électrogènes pour satisfaire leur besoin en énergie. Mais seulement voilà : l’atmosphère dans ces ruelles du marché est presque indescriptible. Parfois même dans les escaliers des magasins, dans l’obscurité absolue, se tassent un amas de groupes électrogènes transformant ainsi l’endroit en un four de monoxyde de Carbonne, un véritable crématorium.

Groupes électrogènes alignés sous les fenêtres d’un magasin, photo credit, Elom

Les questions de santé

Mon expérience personnelle avec ces engins est vraiment désagréable. Tellement l’atmosphère est étouffante, tellement suffocante que j’étais obligé de sortir sur la rue de temps en temps, histoire de respirer un air plus ou moins pure. C’est donc compréhensible que la santé de ces commerçants et tailleurs prendra forcément un coup puisqu’ils vivent dans cette atmosphère presque tous les jours. Passer une journée dans cet « enfer » a sérieusement affecté ma santé puisque j’avais des problèmes de respiration à la suite. Je me pose donc la question sur l’espérance de vie de ces pauvres commerçants et tailleurs qui n’ont d’autre choix que de travailler là et avec les moyens du bord. Au-delà de la santé des usagers de Tinubu Square, une véritable question environnementale se pose.

Les questions environnementales

Des milliers de groupes électrogènes allumés toute la journée, et cela durant des semaines posent un problème environnemental. A l’époque où on prône des villes durable et un environnement sain, cette pratique est un grand pas en arrière. Des huiles de ces engins déversées en pleine habitation polluent forcément l’environnement immédiat mais aussi la nappe phréatique et cela sur le long terme. Ce raisonnement découle du fait qu’il n y a pas jusqu’à présent de solution immédiate à ce problème de déficit énergétique. La pollution n’est pas uniquement environnementale mais aussi sonore. Ces engins fonctionnent avec du bruit, dans une cacophonie inouïe et désagréable, véritable épreuve pour la concentration. Avec tous ces enjeux sanitaires et environnementaux, on se demande s’il n’est pas mieux de penser à d’autres alternatives en termes de source d’énergie ? Quelles sont les alternatives qui s’offrent à ces commerçants ?

Comment compenser ce déficit énergétique?

La source d’énergie durable qui s’offre à ces artisans reste l’énergie solaire. Investir dans un système pareil serait un investissement sur le long terme dans leur situation. Cela réglerait définitivement le problème de pollution dans toute sa dimension. Cela réglerait aussi les problèmes de santé. Mais en posant cette question, je me rends compte du coût nécessaire pour une pareille installation. Voyant le niveau de vie de ces artisans, il est presque impossible de réaliser ce projet avec leurs seuls apports financiers.

L’autre alternative est la fourniture de l’électricité par le gouvernement. Etant une grande ville, véritable poumon économique du pays, je pense qu’il faut investir dans une fourniture régulière et permanente de l’électricité afin d’assurer le fonctionnement normal de ces centres commerciaux. Cela évitera des investissements inutiles dans le système sanitaire sur le long terme.

Le problème d’énergie est général en Afrique. Mais si nous voulons nous développer véritablement, nous devons investir dans une énergie propre et utiliser enfin la source d’énergie permanente que nous avons : le soleil. Cela coutera bien sûr aux gouvernements. Mais en voyant l’avantage sur le long terme, le jeu en vaut la chandelle.


King David: The Gospel’s new King

During my stay in Lagos for an international program, I met a talented gospel young singer. I was so impressed by his talent that I want to present it to you. Let’s discover King David, as his fan use to call him.

Conversation with the Artist:

  • Good morning Dave, tell us who you are and what you do professionally.

« My name is David Bangalie Wise Lamin also known as King David or Wiseman. I am twenty eight and I am from Freetown the  capital city of Sierra Leone. I am a gospel Minister and a Keyboardist. My passion is music and I also love to help people especially children. »

 

  • How did you start doing what you do with passion now? Tell us about your small beginnings, successes and struggles and how you’ve dealt with challenges. 

« I started singing when I was in junior secondary school. I used to listen of songs and mimic them. My first recording in a studio was done in 2004 with my friends the song tittle was “change me style”. The name of our group then was called three wise men. I grow passion for gospel music in 2006 when I became a Christian. The church I gave my life to Christ is called Living Stone Evangelistic Ministry International. I became a member of the choir in 2007 and started playing Keyboard in 2008. Ever since I have been singing in church as a praise and worship singer. My first gospel album was released in 2013 titled “Life of Hope” with 11 songs in the album and my second album in 2016 titled “ Papa u too much” with 8 songs in the album.

The challenge I face is that it is not easy to be a gospel singer in my country because most people don’t support gospel ministers. It is also not easy to raise funds in order to record my songs. I use my salary to pay for my recording. Though it is not easy but I am moving by the grace of God. »

 

  • What is the state of what you do currently in your country?{Are there any changes?]

« Currently in my country I have been recognize as a gospel minister and been invited to minister in programs and in churches. I have been able to organize gospel musical concerts. »

 

  • What state do you hope to see what you do in the future?

« In 20 years from now I see my music label becoming one of the biggest gospel label in Africa. I am also working on registering my children foundation this year name “The David Bangalie Foundation. That will be open to help children in terms of education and other basic things in my country. The David Bangalie Company will also be in full operation. This company will also help by creating jobs for youths. »

 

  • What are you currently doing or thinking of doing to see that state which you aspire for?

« I’m currently working at Plan International Sierra Leone and studying MBA in project management at Njala University Sierra Leone. »

 

  • . What is your message of motivation or charge to other young people in Africa?

« With God all things are possible and never give up on your dream no matter the challenges, because your wiping may endure for a night but joy comes in the morning. Also put God first in all you do and don’t forget to give him the praise when you succeed. Stay bless. »

 

 


Au Togo, une formation « civisme et web »

Au Togo, une série de formations a commencé au mois de novembre abordant les thèmes du civisme et du web.

Une formation en « coding » et en « web-design » organisée par l’organisation « Education Citoyenneté et Changement » (E2C) et en collaboration avec « Yali-togo »  a commencé le 14 novembre. Une trentaine de jeunes ont été initiés en « HTML5 », « CSS3 » ainsi que d’autres langages informatiques afin qu’ils aient une connaissance pratique, utile au niveau professionnel mais aussi afin d’accroître leur potentiel entrepreneurial.  Plusieurs orateurs ont apporté leur contribution, à l’exemple du Mandela Washington Fellow, Kpegba Emefa, qui est aussi une «  Womantechmaker.»

Formation en langage informatique, les exercices pratiques sous la surveillance du coach, Fera. Crédit : Elom José.

 

La  présidente de E2C-Togo, Afoutou Nadège, aussi Mandela Washington fellow,  a dirigé l’organisation de cette formation d’une main de maître. Elle a établi un calendrier  millimétré pour ces trois jours de formation. Aussi, sa collègue Kpegba a partagé ses expériences en tant que CEO et co-founder de la plateforme « AFRIC TECH HUB. »  Elle a discuté avec les participants sur les problèmes que rencontre le développement technologique en Afrique en général et au Togo en particulier. Pour clore son intervention, elle a partagé avec les apprenants ses réalisations et ses projets d’avenirs. Cette démonstration vise à encourager et à motiver les apprenants, particulièrement les filles désireuses de faire carrière dans la technologie. D’autres fellows comme Hamid Biema ont contribué au bon déroulement de la formation.

Une formation intense et riche en théorie mais aussi en pratique couvre trois modules

La formation commence par un rappel des notions de bases du « coding » (pour la conception d’une maquette mais aussi pour la réalisation proprement dite d’un site internet). Ces modules contiennent des sous-chapitres comme les langages informatiques, la fonction des balises et les logiciels nécessaires pour un résultat professionnel. C’est aussi l’occasion pour les apprenants d’identifier les différentes plateformes web et leur utilité pratique pour les utilisateurs. A la fin de ces modules, chacun doit réaliser et présenter le prototype d’un site internet utile pour ses activités.

 

Atelier pratique des aprenants sur le « HTML » photo credit: Elom

 

Dans la fièvre des élections américaines.

Mercredi 26 octobre s’est tenue une session d’information sur le mécanisme électoral américain, organisée par l’ambassade des Etats-Unis. La séance débute par une courte vidéo illustrant les différentes étapes du processus électoral, ainsi que les différents partis politiques américains.

Coaching et conférence de presse

Il est ensuite présenté des bonbons de quatre couleurs différentes. Chacun doit donc choisir une sucette selon sa couleur préférée (les couleurs symbolisent les partis.) Quatre groupes se forment donc selon les affinités. Tous ceux qui choisissent les mêmes couleurs, se retrouvent ensemble. Commence donc une discussion interne aux groupes afin de dégager un représentant qui n’est autre que le leader du groupe.

Commence un travail de recherche et de débat d’idées pour construire une argumentation solide et convaincante. Le but est de convaincre l’électorat pour obtenir un maximum de vote. Pour cela, il est proposé un programme à quatre volets : la santé, la sécurité, l’immigration et l’éducation. Après s’est tenue une conférence de presse animée par Sylvio Combey, journaliste à « Africa Rendez-vous. » Un échange est organisé sur le rôle des médias lors des élections électorales américaines et aussi une discussion sur son expérience professionnelle passée aux Etats-Unis pendant la campagne électorale antérieure. Maintenant, place aux débats d’idées entre les différents candidats. S’en est suivi le vote de l’assemblée pour désigner le parti gagnant.

 

Session sur le mécanisme électoral américain, contage des bulletins, photo: Elom José

L’issu des votes

Après une série d’échanges avec les participants, les résultats tombent. Le public est face à une situation presque inédite. Trois partis obtiennent un score égal. C’est sur cette séquence inhabituelle que la séance s’est terminée. La leçon à retenir c’est peut-être que la jeunesse africaine devrait faire une nouvelle alliance avec son histoire électorale plutôt que de partir dans un combat d’idées qui devient vite un combat des armes. Cela sonne comme un « Wake-up call » pour signer un nouveau « contrat de paix »,  de « transparence » et de la « bonne communication ».


La tendresse d’une longue mémoire

Certaines règles de l’univers s’imposent à vous

Ce sera pour les autres un jour banal, sans intérêt

Mais pour vous, une heure de rendez-vous

La vie comme la mort se suivent sans arrêt

La vie comme la mort m’effraye Oui ! j’avoue

Mais au-delà de la peur, existe le temps et l’espace

Le temps sous ses divers armures et carapaces

L’Eté, l’hiver, le printemps, l’automne mais aussi

Le bonheur comme le malheur, le cycle est ainsi

Le bonheur n’est  lié à l’espace ni au temps

Que ce soit en Afrique ou à un ailleurs lointain

Profitons de l’instant présent, loin des regrets du passé

Et rendons notre espace du présent agréable à la vie

Créons notre vie, notre société, vivons à haute voix

Car c’est par là que  nous trouvons notre voie

Mon idéal de société est libre, équitable et respectable

#FaisonsLesComptes pour une nation agréable à la vie

#FaisonsLesComptes pour une nation qui éveille l’envie

Plus d’information: https://youtu.be/dIGiwwx_CdU


Gambie : arrêtez la « Jammehpathie » avant qu’elle ne devienne épidémique !

Je suis fasciné par le degré d’engagement et de patriotisme des jeunes africains en général, et des jeunes togolais en particulier. Cela montre à quel point l’avenir de ce continent est entre de bonnes mains. Depuis qu’un certain Jahmeh s’est placé au centre du monde ; oui ! au centre du monde, (car c’est là où il se croit tout le temps) il a fait couler pas mal d’encre et de salive. Mais, le billet de mon compatriote Maxime m’a laissé sans voix.

 

Pourquoi je réponds à votre analyse, Maxime ?

J’ai fait et pris part à beaucoup de conférences. J’ai le plaisir de rencontrer des jeunes engagés, voués corps et âmes au développement de l’Afrique. Maxime  fait parti de ces jeunes acteurs du développement. Si je ne prends pas la peine de lui dire ce que je pense de ça position aujourd’hui, il deviendra soit trop puissant (comme la plupart des présidents africains) pour m’écouter, soit trop déçu (éternel opposant)  pour me croire. Prenons vos arguments point par point.

 

Doit-on prier Jammeh avant qu’il ne quitte le pouvoir ?

Bien sûr que NON ! Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Qui l’aurait crû ? Qui l’aurait crû que Jammeh organisera une élection « indépendante » et la perdre ? Souviens-toi collègue, que Oumar Bongo a déclaré publiquement « qu’on n’organise  une élection  pour la perdre ».  Jammeh l’a organisé, il  l’a perdu et il  l’a reconnu. Si je suis d’accord avec vous que cela ne devrait pas être vu comme chose exceptionnelle et qu’il est temps, comme l’a déclaré  le « donneur de leçon » Sarkozy à Dakar «que l’homme qfricain entre dans l’histoire ». Je trouve par contre désastreuse la communication de « Barrow » et ses accolytes qui mettent désormais l’espoir des gambiens derrière les « barreaux ».  Pourquoi menacent-ils un président qui a encore le pouvoir entre les mains ? Cela se comprends parfaitement dans une démocratie mais souvenez vous que la Gambie est loin d’être une démocratie. D’ailleurs, Obama avait fait une campagne féroce et sans pitié contre Trump mais dès qu’il s’agit de transition, il l’a appelé et lui a signalé son désir d’une transition « pacifique ». Souvenez-vous des combats de Mandela ? Malgré les discriminations et les crimes contre les noirs, il a décidé une transition par la négociation, par la collaboration. Pourquoi cela devrait être autrement pour Jammeh ?   Que l’histoire nous sert de repère, collègue.

 

Suis-je un  « panafricain ? »

Je n’aime pas vraiment le terme « panafricain » car cela renvoi à l’échec de toutes ces personnes qui ont hurlé, crié, vociféré et qui au final, n’ont rien accompli. Voulez vous un exemple ? LE FRANC CFA est toujours là.  Je pense également à tous ces organismes  dits « internationaux »  qui ne sont rien d’autre que de « gros machins » « budgétivores » et qui n’ont aucune utilité quand il est question d’urgence. Nous ne pouvons pas compter aujourd’hui sur l’Union Africaine ni sur l’ONU pour nous sortir de ces situations fâcheuses. Le Gabon est un cas précis de ce que c’est que la lâcheté des pseudo-défenseurs de la démocratie et des votes du peuple. C’est exactement pour ça qu’on a besoin des leaders malins, astucieux et ingénieux. D’ailleurs le parcours de Barrow est à la hauteur de sa communication. Oui ! Vous avez raison Jammeh doit être  « malade » mais  nous devons l’accepter, l’opposition en Afrique est aussi malade. Je ne pense pas qu’on n’ait besoin de le démontrer. Jetons juste un coup d’œil sur l’Etat de nos différents partis politiques. Ceux qui veulent l’alternance dans nos pays respectifs, sont dirigés depuis des lustres par les mêmes personnes. Et comme le peuple aussi a soif de l’alternance, il vote la première « marionnette » qui se présente. C’est exactement ce qui se passe en Gambie.

 

La  «  real politique » africaine

Si vous comptez sur les menaces de l’UA et croire que Jammeh s’en ira facilement, vous connaissez mal la real politique.   Si vous estimez qu’on ne doit pas le supplier ; que font alors Johnson et ses acolytes chez lui ? C’est une leçon a Barrow et ses pseudo-opposants. Si vous n’avez pas des institutions fortes, soyez un homme fort. Soyez prêt à garantir un avenir paisible même au « diable » afin d’avoir la possibilité de changer les choses pour la génération future. Privilégiez le dialogue au lieu des propos incendiaires. Sans toute fois oublier qu’il faut mettre parfois la force à côté de la loi. Machiavel explique très bien cette situation  dans « Le prince »

 

Je laisse place à mon cœur

Je me rappelle en 2005, lorsque je croyais qu’il y a un « fou » d’un côté et un « sensé » de l’autre. Aujourd’hui, je suis « illuminé ».

Un jour, je voulais faire mon devoir de citoyen en me rendant dans un bureau de vote afin de m’assurer que tout se passait bien. Juste après le comptage des voix, on attendait la signature des procès verbaux quand soudain, les « fers » commençaient à cracher du feu. Ce qui c’est passé après était terrifiant. En me rendant à la maison le matin après avoir passé la nuit à me faufiler sous les tombes pour sauver ma peau, j’ai vu les larmes de ma mère coulées telle la chute de Niagara . Car peu étaient les personnes qui étaient indemne cette nuit là.  Ou était l’ONU ? Ou était la CEDEAO ou était l’OUA. Un an après, la cause que je défendais était tombée à l’eau sous les balles des leaders que je supportais. Un accord pour la réconciliation était signé. Sauf que cet accord devrait passer par un processus de communication poussé pour que chaque togolais Lambda puisse le comprendre. C’est ça la faiblesse de nos opposants africains. Ils poussent l’amateurisme à son paroxysme et au final, c’est le peuple qui souffre.  Depuis, j’ai enlevé mon manteau du « soldat de la démocratie »  pour porter celui du « soldat du développement local » Et croyez moi, ma vision du monde n’est pas faussée par la dictature.

 

En deux mots, Djammeh est fautif mais Barrow l’est encore plus. Et tu n’es pas obligé être d’accord avec moi.

 

 

 


Une campagne “Hyllaryant”! Et si une fois encore on se “Trumpait”?

Chers lecteurs, ce n’est pas un moment de confession. D’autant plus que la politique n’est pas un enfant de cœur. Mais je commencerai tout de même ce billet par un mea-culpa. Deux jours avant le référendum britannique, j’avais préparé un billet. Cet article analysait les dix raisons pour lesquelles un éventuel Bréxit n’était pas possible. Et si le 8 novembre Trump devenait président des Etats-Unis ? Et si l’Amérique nous répétait le « Brexit »… et si Donald monte sur la scène internationale avec la clé des missiles nucléaires en main ? Ce ne sera plus dans son monde virtuel mais dans le notre réel. Tant de questions sans réponse…

 

 

Une élection au rythme des scandales

Il y a de cela deux semaines, un scandale sur les propos mysogines de Donald Trump s’éclate. Le milliardaire était bas dans les sondages et tout profane (comme moi) de la politique africaine pourrait définitivement enterrer Dolnald. Les jours passent et le résultat du processus semble être connu d’avance. Les attaques personnelles du “show-man” à l’encontre de Bill n’ont pas porté de fruit. Les accusations de malhonnêteté sur Mme “Clinton” non plus. Alors le “gros requin” de “Trump Tour” agonise ces derniers jours dans un océan de scandale. Beaucoup d’analystes politiques même s’ils savent que rien n’est joué d’avance, doutaient sérieusement de la capacité du “grand miraculeux du siècle” à retrouver sa santé dans les sondages. C’est sans compter sur les révélations du désormais tristement célèbre chef du FBI: M. Comey.

 

Un revirement spectaculaire (une astuce pour Sarko…?)

Un matin de bonne heure, un coup d’œil sur les réseaux sociaux me révélait un revirement spectaculaire. J’ai pris l’information selon laquelle le chef du FBI a relancé l’enquête sur les e-mails d’Hillary comme un canular. Pauvre africain! Il faut dire que je n’ai pas l’habitude des sondages et des revirements de situation dans les élections là ou je vis. Les opinions des citoyens, on s’en fout complètement. Mais je suis sûr d’une chose. Au pays de l’oncle Sam, la moindre erreur coûte cher. Tellement cher que Comey ne peut pas se permettre de parler de cette affaire à cette période du processus. L’absence de preuve et de certitude lui en interdit formellement et la présomption d’innocence d’Hilary devrait le dissuader définitivement. Et pourtant, l’écho de sa révélation se repend aux quatre coins du globe et la “bourse des valeurs” démocrate est désormais dans le rouge. Sacrée campagne!

 

Un candidat qui célèbre sa monté
Sur le compte officiel du candidat, on peut lire la célébration de sa remonté toujours dans son ambiance du « stand-up » américain. Il faut dire que depuis quelques semaines Donald n’a pour tuteur que son compte Twitter. Toute la clique républicaine est en retrait.

 

 

 

Le point commun entre “Brexit” et cette élection

Je me rappelle de l’assurance des acteurs politiques européens de part et d’autres avant le référendum britannique. Je me rappelle aussi de l’effet de surprise que cela a créé même en Grande Bretagne. Tellement les protagonistes en face étaient amateurs, des politiciens du “dimanche” comme on le dit chez nous. Les arguments de campagnes étaient aussi bidon que personne ne croyait en leur victoire. L’histoire nous rappelle également que les medias ont placé Trump dans la catégorie “Entertainment”. Ils ont sous-estimé la capacité de l’homme à franchir le premier tour. Et pourtant, la machine électorale de Trump n’a jamais cessé de broyer les plus expérimentés à l’instar de Ted Cruz et ses acolytes républicains. Même sans soutien républicain, le monsieur a le vent en poupe. Aujourd’hui, voyant sa position dans les sondages, je me pose la question qu’aucun démocrate n’ose se poser à cet instant: Et si Trump gagnait?

 

 

Définitivement, il est clair que la politique ne respecte plus ses principes (l’éthique) lorsqu’un amateur se lance. Il paraît évident, que c’est difficile de concurrencer avec les amateurs et les populistes voyant l’expérience britannique et canadien. Alors face à nos certitudes sur l’arsenal et l’armada démocrate, et si une fois encore on se trompait?


Les déchets ménagers à Lomé, un véritable problème urbain

Un dépotoire sauvage à Lomé, Credit Elom
Un dépotoire sauvage à Lomé, Credit Elom

 

 

Beaucoup de villes africaines sont surpeuplées avec un système d’assainissement défaillant. Cet état de chose affecte considérablement la gestion des déchets et la qualité de vie des habitants.

Comment se présente la situation chez nous ?

 

 

La municipalité et la décentralisation

 

Dans un pays comme le Togo, la gestion des régions et de villes, même si elle est entre les mains des préfectures et des municipalités, reste contrôlée par le gouvernement central.  L’efficacité des actions municipales reste donc handicapée par une gouvernance centralisée. La gestion efficace du système d’assainissement souffre donc de cette carence de gestion locale. Les citadins n’ayant pas d’autres alternatifs pour évacuer leurs déchets ménagers, se débrouillent comme ils peuvent. Ainsi, se forment des dépotoirs sauvages près des habitations ou dans des endroits sensibles.

 

Le civisme et la conscience citoyenne

Aujourd’hui, la prise de conscience dans la bonne gestion de la chose publique pose problème à tous les niveaux. Beaucoup de citoyens prennent la chose publique comme une propriété personnelle des dirigeants (Même si les dirigeants aussi se comportent comme si la chose publique leur est privée) Dans ce méli-mélo, tout le monde est pris en otage par une indifférence de part et d’autres. Comment peut-on expliquer qu’un citoyen se permette de déverser les ordures sous le poteau d’un panneau sur lequel c’est inscrit « interdit de jeter des ordures ici »

 

Les conséquences sanitaires

 

Il y a un adage qui dit que « le microbe ne tue pas un africain ». (Drôle d’adage) D’autant plus que le microbe n’est pas « raciste », il ne distingue pas un africain d’un européen ou américain. Sa reproduction est même favorable sous le climat tropical. On est donc face à un comportement qui menace la santé public. En plus, les déchets chimiques et toxiques mal gérés polluent la nappe phréatique et les terres sur lesquelles ils sont exposés. C’est la qualité de vie dans son sens global qui est donc en jeu.

 

Les efforts des autorités

Depuis quelques mois, une unité de veille citoyenne nommée « la brigade verte » est mise sur pied par le gouvernement pour sensibiliser mais aussi assainir les différentes zones touchées par ce phénomène. En plus, le chef du gouvernement togolais a mis sur pied une action citoyenne qui se déroule tous les premiers samedis de chaque mois. L’opération consiste à faire un nettoyage sur toute l’étendue du territoire national. On peut aussi citer les actions des associations qui participent à cette opération. Un projet de transformation des déchets en énergie est mis en route cette semaine. C’est le résultat d’un partenariat entre le Togo et la France. J’espère des résultats convaincants.

 

 

Même si les efforts sont faits pour un environnement saint, il reste beaucoup de défis à relever. La solution la plus efficace est la décentralisation et la gestion locale de ces problèmes.

 

 

 


Le changement climatique : Sandy, Matthew, Remy et moi

Sandy, beau prénom n’est-ce pas ? Et pourtant, ce n’est pas le nom d’une déesse de la mythologie grecque. La seule chose qu’elle a peut être en commun avec cette mythologie, c’est la ruine qu’elle laisse dans la mémoire collective. Elle s’appelle désormais Matthew. Étonnant changement de sexe c’est vrai ! mais cela ne traduit en réalité que ce phénomène qu’on appelle aujourd’hui le changement climatique. Quel sexe prendra t-il désormais et quel est son prochain nom ? Trump ? (Calmez-vous, les apprentis Républicains, il ne s’agit pas du « show man » Donald). 

Quand on parle du climat et de l’écologie de nos jours, on a tendance à penser que ce n’est pas la priorité des priorités et que le climat peut attendre. Pire encore, certains vont jusqu’à qualifier les écologistes et défenseurs de l’environnement d’ « alarmiste », de « bobos » et pourtant…

Pour constater les effets néfastes du changement climatique, on n’ira pas sur la lune, encore moins au Pôle Nord. Les effets sont là, sous nos yeux et influencent nos vies de tous les jours.

En 2012, en pleine campagne électorale américaine, (question pour un champion, pourquoi les tempêtes n’arrivent que pendant les campagnes électorales américaine ? Les africains répondront : ce sont les Vodous…les pauvres !) le monde entier était fasciné et stupéfait par le passage de la belle Sandy sur les côtes américaines. Derrière elle, le constat est amer : des champs de ruines à perte de vue, la désolation, peignant un tableau mélancolique, mélangeant ainsi les couleurs de la liberté à celles de la mort.

Quatre ans déjà mais les stigmates restent toujours dans les pensées, et les fissures sur le cœur de certains restent à jamais. Une tempête violente qui malgré la tristesse causée, force l’admiration et remet en cause les limites de l’homme face la maîtrise réelle de la nature. Et pourtant depuis, des mois se sont écoulés, et l’on est resté comme figés, sans chercher de solution à ce qui nous menace tous, comme la prochaine apocalypse ; l’Armageddon. On a en revanche organisé de drôles de conférences, à l’image de la COP 21, qui donnait l’impression qu’on n’a pas pris la mesure de la chose et que la planète est le prochain « Holocauste » sacrifié sur l’hôtel de l’économie mondiale et du développement éphémère.

Aujourd’hui, comme une alarme réglée par l’écosystème, Matthew vient nous rappeler le devoir qu’est le notre, la nécessité de renouer « le contrat naturel » et de sauver ce qui reste de la planète. Comme pour nous rappeler que les Accords de Paris ne sont pas suffisants et qu’il faut aller au-delà, et faire de nouveaux paris. D’ailleurs, ce fameux accord, que brandissent les leaders mondiaux comme un trophée de guerre, n’est que le début d’un long chemin périlleux et sans répit. Alors que Rémy se prépare à accueillir Matthew, ce visiteur effrayant qui laisse des souvenirs époustouflants et désastreux chez tous ses hôtes. Déjà, Haïti et Cuba ont connu une semaine de désolation (de même que Trump et Sarkozy mais bon… rien à voir) et les Etats-Unis à vivre leur baptême de feu fait pourtant de vagues d’océans qui viennent mourir sur les côtes comme porteurs de message de révolte mais aussi avec la question : « jusqu’à quand allez-vous rester inerte et sourd ? »

Il est temps qu’on agisse, il est temps que chacun fasse sa part. Félicitation pour la signature de l’accord de Paris malgré tout.


Togo : La Foire « ADJAFI » l’entrepreneuriat en marche.

La cinquième édition
La cinquième édition de la Foire ADJAFI a Lomé Togo

Du 26 Aout au 12 Septembre 2016, s’est tenue à Lomé une fête foraine réunissant les acteurs du monde des affaires en général et ceux du monde des jeunes entrepreneurs en particulier. Ce rendez-vous ne s’appesantit pas seulement sur le caractère économique de la chose : il y a aussi du coaching, de l’éducation citoyenne et une récompense pour l’innovation, l’excellence et la créativité. De quoi s’agit-il concrètement ?

1. Présentation

La foire « ADJAFI » est une occasion annuelle pour les commerçants, les acteurs du monde culturel et surtout pour les entreprises en croissance au Togo de se faire connaitre par le grand public. Cette édition ; la cinquième de la foire ADJAFI s’est déroulée pratiquement sur deux semaines. Elle a aussi élargi la vision des acteurs de part et d’autres.

2.La particularité de la cinquième édition

Cette cinquième édition amène l’initiative du local vers un cadre globale, puisque l’événement réunit cette année les pays de l’UEMOA. Ainsi, l’on assiste à la participation des Nigériens, des béninois, des maliens…etc. qui se sont fait connaitre sur le marché togolais. Le site de la foire exprime cette année une diversité inouïe et ressemble donc à un melting-pot extraordinaire. Les coachings et les conférences s’inscrivent aussi dans ce cadre de la globalité.

3.La formation des entrepreneurs au rendez-vous

Les acteurs ont compris cette assertion de Mandela qui dit : « Education is the most powerful weapon which you can use to change the world » (L’équivalence en français ; l’éducation est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde). Cette édition de la foire a mis les exposants et les visiteurs à l’école de la formation au sens réel du terme. Presque chaque matin, une conférence se tient à l’intérieur du site dans un cadre aménagé à cet effet. Un cadre d’échange et de partage d’ailleurs assez convivial qui rassemble les formateurs et coachs dans divers domaines d’un coté et les exposants, entrepreneurs et visiteurs de l’autre. Les institutions telles que l’Office Togolaise des Recettes (l’OTR), Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIEJ) et tant d’autres ont été invitées pour la formation. Au-delà des formations, on assiste à une délégation de responsabilité performante accompagnée d’un system de « learning by doing ».

4.Un leadership exemplaire tourné vers l’avenir

L’un des objectifs de cette organisation, est la promotion des entreprises en croissance, c’est-à-dire celles des jeunes dans la majorité des cas. Les jeunes agriculteurs, communicateurs, et entrepreneurs de tout genre, bref tout ce qui concerne l’initiative des jeunes occupe une place importante lors de cette foire. Cela se traduit aussi dans la composition de l’équipe de l’organisation. 70 pourcent de l’équipe technique est jeunes, créant ainsi un partage d’expérience positif et productif. Ces faits me permettent de constater un leadership de délégation de responsabilité exceptionnelle rare chez bon nombres d’organisateur.

5.Le bilan

Cette cinquième édition de la foire ADJAFI présente un bilan satisfaisant. Malgré quelques imperfections mineures et un climat peu clément, la foire a tenu ces promesses en termes de taux de participation et dans sa quête de l’intégration en Afrique de l’Ouest.

On attend les innovations de la sixième édition. L’avenir nous dira si leur démarche s’inscrit toujours dans cette vision noble et dans le sens de la communauté pour un développement durable.


Togo : Pays de l’éternel recommencement (1)

Place de l'indépendance

 

Togo, un pays spécial ?

Le Togo s’est remis d’une crise sociopolitique après les élections de 2005. Après l’accalmie, les médiateurs  ont jugé nécessaire d’opérer  un certains nombre de reformes. Depuis, beaucoup de réformes ont été effectuées dans le secteur de l’économie, de l’administration et de la sécurité. Au-delà de ces réformes administratives et sociales, l’application des résultats de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (la CVJR) est sans cesse repoussé au calendrier grec. De multiples accords ont pourtant vu le jour mais aucun n’a réussi à mettre les protagonistes d’accord et depuis lors, c’est l’impasse.

 

 

L’HISTORIQUE DES TENTATIVES DE SORTIE DE CRISE.

1.APG

En 2006, l’Accord Politique Global (APG) réunit les acteurs politiques togolais afin de trouver un compromis sur les reformes constitutionnelles et institutionnelles à opérer. Apres la tenue de cet accord, la classe politique togolaise notamment celle de l’opposition s’attendait à une mise en œuvre totale des décisions prises. C’était sans compter sur les dribles politiques de leurs adversaires. Jusqu’à l’heure où je rédige ce billet, 10 ans après sa signature ; plusieurs parties de ce fameux accord sont restés lettre morte. Il est à rappeler que c’est grâce à cet accord que Le Togo a repris la coopération avec ses différents partenaires internationaux. Avec du recule, Tout porte à croire que son excellence M. le président de la république Faure Gnassingbé et son gouvernement ont dribblé l’opposition ; la communauté internationale et les citoyens togolais. Après l’APG, s’en est suivi une série de dialogue dont le fameux TOGOTELECOM

 

2.DE TOGOTELECOM A  HCRRUN

En 2012, une nouvelle dynamique a vu le jour : « le Collectif Sauvons le Togo » (CST). Ce collectif est composé des avocats, des leaders des parties politiques mais aussi de la société civile. Ce collectif a utilisé plusieurs moyens y compris les manifestations de rue pour réclamer les reformes politiques. Dans leurs actions, l’histoire retiendra qu’ils ont commis une erreur monumentale dans la gestion des rapports de force. En effet, la fronde sociale d’alors permettait à ce collectif d’obtenir la majorité de ces reformes mais il refusait toute négociation en posant des préalables. Mais en 2014, à la veille des élections présidentielle, le dialogue s’impose comme le seul alternatif pour une élection apaisée et sans violence. C’est dans ce cadre que s’est tenu le dialogue de TOGOTELECOM. Comme le résultat de ce dialogue a accouché d’une souri, L’on se demande alors quel est  le cadre le mieux indiqué pour la bonne entente des togolais ?  La CVJR a formulé des recommandations qui sont aussi restés dans les tiroirs de la république. L’une de ses recommandations donne naissance au Haut-commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité nationale (le HCRRUN). En Juillet 2016 une rencontre de réflexion instaurée par le HCRRUN réunissant les intellectuels, les politiques et la société civile veut insuffler une nouvelle dynamique au processus de réconciliation mais aussi étudier l’applicabilité des différentes reformes prescrites par la CVJR. Doit-on croire en cette nouvelle dynamique ou bien c’est encore l’une des techniques de drible de notre talentueux gouvernement ?

 

3.LES IMPRESSIONS DES PARTICIPANTS

A la sortie de cette rencontre, les différentes parties prenantes ont donné leurs impressions sur la sincérité du cadre mis en place.  Presque tous les participants sont confiants et expriment leurs espoirs en ce qui concerne le bien fondé des actions du HCRRUN. En ce qui me concerne en temps que citoyen togolais, j’exprime mon scepticisme vis-à-vis de la mise en œuvre des prescriptions du HCRRUN. Pourquoi ?

 

4.L’IMPRESSION D’UN CITOYEN SUR LE HCRRUN

Au Togo, nous avons une classe politique léthargique. L’opposition aujourd’hui au Togo est en perte de repère. Une querelle latente de leadership qui ne dit pas son nom règne au sein de cette opposition, fracturée et déboussolée. La bonne santé politique d’un Etat provient du dynamisme de la classe politique et non du radicalisme.

Nos représentants, notamment ceux de l’assemblé national sont aussi rentrés dans la même danse. En effet un projet de reforme formulée par l’opposition afin de trouver une solution à cette crise interminable est déposée sur la table des députés pour adoption. Grand était mon étonnement de voir la majorité voter contre ce projet de loi pourtant soutenu par la majorité des populations qu’ils disent représenter.

Enfin, je doute sur la sincérité de la majorité présidentielle à accepter une reforme venant d’un autre partie Si l’APG est resté dans les tiroirs, et que TOGOTELECOM a accouché d’une souri, Il n’en demeure pas moins vrai que le  HCRRUN est un échec programmé. Mais cela reste l’analyse d’un simple citoyen que je suis.

 

Je conclurai ce billet avec les mots d’un de mes compatriotes et blogueur Togolais : « je retourne porter mon costume d’entrepreneur. Pendant qu’on se la joue grand intello avec des formules de Benjamin Franklin, Montesquieu et Danton… Le petit douanier qui n’aligne pas 4 mots a déjà construit 4 Etages…. Dites leur que je passe la main. Le débat a dépassé le carcan des plaisanteries…. »  Il a tout dit mon collègue !


La belle histoire

 

burning sunset and burning love par Carlos ZGZ via flickr, CC.
« burning sunset and burning love » par Carlos ZGZ via flickr, CC.

 

 

 

La première partie de cette histoire s’est déroulée sous le titre de  Coup de foudre, coup de flèche. Désormais, elle évolue sous un nouveau grand titre : « Les aventures d’un illustre inconnu », qui englobe les sous-titres subdivisés en chapitres.

 

Chapitre II

Coup de foudre, coup de flèche (2)

 

Un mercredi soir sur mon lit, je m’allonge dans le noir, je contemple la dimension et le jugement de ces maîtres qui sont l’obscurité et le silence, car devant eux, l’on est dépouillé de tout masque et de tout égo. Sur le banc des accusés, cette question tumultueuse : Après avoir su la présence d’un enfant dans la vie d’Estella, pourrais-je oser aller plus loin avec elle? C’est vrai ! Katakaya m’a conseillé de tenter ma chance, Doudoufine lui, attend une décision de ma part. Sémasa aussi voudrait me donner un coup de main mais il se sent, impuissant devant la complexité de ce dilemme. Mais comme son nom d’origine « Péda » l’explique bien, le destin ne trahit jamais. Mon cœur flirte désormais entre l’amour et un désir inavoué

 

Après notre conversation la nuit dernière, j’ai gardé le contact avec « Estella ». A chaque fois que l’occasion le permet, on échange quelques mots de salutations, de petites blagues…etc.  Mais on s’arrête souvent sur ces mots sans aller plus loin. En faite, je n’ai pas encore résolu le conflit entre mon cerveau et mon cœur. A travers nos échanges, nous apprenons à mieux nous connaître, mieux nous comprendre et à connaître nos attentes vis-à-vis d’un quelconque futur prétendant. Chacun dresse le portrait d’un compagnon idéal. Estella n’aimait pas trop ce jeu et je me demande souvent pourquoi ? Avec le temps, j’ai fini par comprendre qu’avec son expérience, elle comprend mieux les réalités d’une vie à deux contrairement à un jeune sans expérience que je suis. Dans une vie de couple, les masques tombent avec le temps et on est face à une personne totalement différente de celle qu’on connaissait.  J’apprends beaucoup à sa compagnie.

 

L’autre moment enrichissant a été l’échange sur les hobbys qu’elle pratique. Elle n’aime pas trop le sport mais plus les arts. Moi j’aime les deux. Et pourtant, elle n’a pas hésité à vibrer sur la finale de l’Euro. C’était un moment formidable. Je supportais les coéquipiers de Ronaldo et pendant le match je lui faisais part de mon inquiétude sur la supériorité technique de l’équipe française et surtout, de la sortie de Cristiano dès le début. Elle a donc décidé de suivre le match avec moi. C’est fou ce geste! C’est fou le foot ! Faire aimer le foot à quelqu’un qui n’aime pas le sport en général est un parcours de combattant. Le plus difficile, c’est de le faire asseoir devant la télévision plus de 90 minutes jusqu’à la prolongation. Oui ! Le foot fait des miracles.  Cette finale nous rapproche un peu plus.

 

Un autre point de discussion était sur la nature des mes texto. Elle ne comprend pas pourquoi j’écris souvent en entier en respectant la grammaire et le vocabulaire. Pour elle, je devrais juste écrire comme les autres, c’est-a-dire avec les abréviations, bref le langage des « sms ». A cette doléance ma réponse a été franche et brève. Je lui ai parlé de mon amour pour les langues en général, et pour le français ; la langue de la romance en particulier. En déclarant cette flamme pour l’héritage de Molière, l’étincelle tombe sur cette brèche que nous deux ; nous avons entretenu durant des semaines sans qu’aucun de nous n’ait osé y mettre le feu. Elle aime les langues, elle parle certaines langues que je ne comprends pas et que je m’évertue à apprendre. Alors on passe des heures à formuler des phrases du plus simple au plus complexes, des phrases anodines aux romantiques. Comme la musique ; les langues ont un pouvoir magique ; de véritables ciments pour souder les fractures de notre société actuelle.

 

Après avoir ménagé un temps dans mon emploi du temps souvent chargé ; je décide enfin de suivre les conseils d’Annadjib et les prescriptions de Sémasa alors je  lui donne rendez-vous la semaine prochaine. Qu’est ce qui sortira de ce rendez-vous ?  Le cavalier solitaire va-t-il trouver un binôme ? Ou est-il sur un chemin de désillusion ?


Brexit, Songes et Mensonges

 

Flag of the united Kingdom par the United Kingdom Government via commons.wikimedia, cc.
Flag of the united Kingdom par the United Kingdom Government via commons.wikimedia, cc.

 

 

Depuis la dernière élection en Grande Bretagne, David Cameron promet un referendum aux britanniques sur leur maintien ou sortie de l’Europe. Apres une longue et dure négociation entre Cameron et l’UE, David revient vers son pays pour faire campagne pour le « In ». Aujourd’hui le constat est amer : la grande Bretagne est « Out » avec un avenir incertain. Mais une chose est certaine, pendant ces campagnes ; il y a eu des discours démagogiques que mensongers sur l’Europe par les pro-brexit. Tout ça paraissait pourtant quelques jours avant, à un songe.

 

 

La campagne contre l’Europe a été basée sur des arguments logiques mais aussi mensongers. Prenons tout d’abord, dans toutes ces cacophonies, la question de la contribution financière de la Grande Bretagne à L’UE. Nigel Farage sillonne tout le territoire britannique avec une promesse à la clé : Rapatrier les millions d’Euro (350 millions de livres par semaine) que le royaume envoie quotidiennement à l’Europe. La réalité est toute autre. Dans les faits ; le royaume contribue bel et bien financièrement comme beaucoup de pays européens d’ailleurs. Mais le montant évoqué est totalement imaginaire. On se demande comment les britanniques ont pu croire à de pareils mensonges.

 

 

Ensuite, il y a la question de la prospérité de la Grande Bretagne. Les pro-brexit stipulent que l’avenir du royaume serait plus radieux sans l’UE. Cette argumentation est aussi inventée de toute pièce. Même un amateur en politique ; en économie ; ou encore en sociologie reconnaît la puissance d’un bloc politique et économique dans un monde globalisé comme le notre. Barack Obama l’avait rappelé dans son discours lors de son passage en Angleterre, que la priorité serait donnée à l’UE avant tout. De plus le brexit est un saut dans l’inconnu. On est loin d’imaginer il y a deux jours, la démission de David Cameron, étant donné que ce dernier avait promis de rester et de mener le pays vers le choix qu’il aurait adopté. Aujourd’hui on constate avec stupéfaction la démission de Cameron. L’ombre de choc plane toujours sur l’économie européenne et mondiale car, tous les marchés financiers européens avaient fermé dans le rouge lors des résultats. Est-ce cela la maîtrise du Brexit ? Cette promesse aussi paraît aujourd’hui comme un songe.

 

D’autres parts, il y a la question des migrants. Pour une fois ; les probrexits posent une question pratique et pragmatique. Mais comme toujours, les mauvaises questions entrainent les mauvaises réponses. Les argumentations sont aussi démagogiques qu’aléatoires. Si on reproche la politique migratoire de l’Europe soutenue par les accords de Schengen, les mêmes accords permettent au royaume de vendre ses produits dans toute l’Europe. Selon Stanley Johnson 330 milles migrants vivent à Londres. Ce qu’on oublie de souligner, c’est qu’ils travaillent et payent leurs impôts. Ils participent par là même à la floraison de l’économie britannique.

 

A part ces arguments qui frôlent le ridicule, il y a un qu’on peut trouver très bas et drôle à la fois. Celle qui consiste à dire que l’UE contrôle la dimension des bananes en provenance du royaume unis. Ce qui est triste, c’est que les britanniques se sont laissés embobinés par des politiciens populistes et véreux et qu’ils soient réveillés trop tard. La statistique de Google juste après la fin des votes prouvent que les citoyens eux-mêmes étaient dans le doute et l’incompréhension. Selon Google trend ; la courbe de recherche des britanniques sur les questions essentielles du brexit est montée de manière exponentielle juste après les votes. Ceci montre le degré de l’intox dans les medias pendant la campagne. Mais est-ce le meilleur moment pour le faire ?

 

 

En définitive, les anglais ne semblent pas comprendre le sens de l’expression « jouer le médecin après la mort » car une pétition récemment lancée en ligne a déjà récolté deux millions de signatures. Après avoir brisé 43 ans de vie de couple avec l’union européenne, il semble qu’ils comprennent mieux le sens de l’expression « filer à l’anglaise ».