Eteh Komla ADZIMAHE

Donner à Sang pour Sang

C’est presqu’un message de Noël, un message de nativité. Le don de sang permet de renaître. Je suis tenté de faire comme Stromae : que les donneurs lèvent leurs poches de sang pour ceux qui n’en ont pas.
Un proche dans ma famille a récemment eu besoin de sang. Etant d’un groupe O+ (Donneur Universel), il ne pouvait qu’être transfusé avec du O- groupage à rhésus négatif hélas souvent rare. Ces donneurs universels doivent pouvoir vouloir tout et son contraire à la fois.


Belizeum Chronicum

Il se susurre dans les milieux « blogosphériques » togolais, l’arrivée des chroniques de belizem sur Mondoblog. L’homme écrit pour dire ou ne pas dire, cuire, frire, faire rire sans coup férir. Il pèle, épluche, détache, déshabille les maux de l’actualité, retourne le fumier dans les nouvelles de la semaine.






Last Christmas est à voir absolument

Après bien évidemment, si vous êtes anti-français, que vous maudissez le CFA et que vous rêvez toutes les nuits que vous êtes en train de piquer (ou de niquer, oh l’horreur) des poupées vaudou à l’effigie de Bolloré… fermez cette page et retournez d’où vous venez en moonwalk. En revanche, ceux qui s’en foutent réellement et qui pensent que l’Afrique s’est fait son mal toute seule sans la France, allez…


Le Salaud à l’église

A l’église, rien n’a changé. Les beaux, les bobos, les riches, les politiciens, les hauts fonctionnaires; ceux qui pètent dans la soie de leur dessous, qui ont le dos au feu et le ventre à table, sont assis aux premiers rangs. Et le bas peuple, les gueux, les misérables, les laissés pour compte, les ratés, les poisseux, ceux qui travaillent pour le roi de prusse, se saignent aux quatre veines pour une bouchée de pain, on est tous à l’arrière. A l’Eglise, rien n’a changé, puisqu’on n’y a toujours pas revu Dieu, depuis que son fils, fâché de ne pas être mort sur un canapé mais sur un morceau de bois, ne nous a jamais pardonné.



Beer 2 Beer à Eskapad

Pour tout vous dire, je ne savais pas par où commencer. Carburer à 6 bouteilles de Guinness la même journée vous change un blogueur (si on peut considérer qu’il en soit un). C’est un blogueur sous pression (pensez bière ça viendra doucement) ; et les vapeurs de levures lèvent les barrières du surmoi qui l’empêchaient de dire deux ou trois conneries sans émoi. C’est Georges Clémenceau (allez chercher qui c’est…



DJ Arafat est mort ! et alors ?

Alors, autant vous prévenir tout de suite, je ne sais plus exactement, mais j’ai peut-être l’équivalent de quatre (04) bouteilles de 33 cl de guinness dans le sang. Cette bière est la meilleure au monde. Hommage à Arthur Guinness l’irlandais. Je ne sais pas ce qu’il a mis dans sa recette de bière, mais franchement… le monde est  bien meilleur toute bière bue; toute bière confondue.

Qu’il soit également tenu pour dit que je ne suis pas un fan d’Arafat. Autant je_qu’est ce que moi ? que vaut l’opinion d’un salaud ? arrêtez vous de lire et fermer cette page, je m’en fiche_lui reconnais un certain talent, mais mis dans la balance face aux multiples scandales dont il est le principal acteur, meneur, ou participant ? moi, sa mort, franchement… pour  vous dire… à voir les actes et les propos de l’homme ? on peut dire qu’il n’est pas une lumière et par conséquent, il ne fera de l’ombre à personne.

Et puis, mettons-nous d’accord ! les lois de la physique restent irrévocables par le fait même qu’ils sont intangibles. Aucun alcool, aucune drogue ne peut l’excuser. Quand vous roulez à plus de cent à l’heure et qu’un obstacle surgit devant vous, le pronostic vital est engagé. Vous voulez gagner ? soyez Dieu ! priez Dieu ou trouvez-lui un substitut 😆

Où est alors le souci ? bah que les gens veuillent se nourrir de la mort… de la mort des autres… cette nécrophagie montée de toutes pièces par des tweets venant de tous les horizons; Surtout de ceux qui sont des pseudo-stars, pseudo-célébrités qui profitent de la mort d’une célébrité pour écrire des mots qui rappelleront leur existence minable; ou les rappeler aux bons souvenirs de leurs fans qui les ont oublié ? ou leur permettre de succéder au DJ mort sur la scène artistique ? bof…

Que ceux qui pensent ne pas profiter de la mort de DJ Arafat le prouvent ! qu’ils fassent un speed challenge à bord d’une moto à grande vitesse sur twitter. Allez heurter de plein fouet une ford focus, mourrez comme lui!  avec lui ! C’est la seule manière véritable de prouver que vous aimez DJ Arafat. Si vous aimez DJ Arafat, suicidez vous comme lui !

Le seul remède à la vie, c’est la mort librement consentie. L’exemple vient d’en haut : « Suicidez-vous jeune, vous profiterez de la mort », nous dit le Christ avant de s ‘autodétruire sur la croix à l’aube de sa trente-troisième année. Si le Christ ne s’est pas suicidé, c’est que je n’ai rien compris au Nouveau Testament – Pierre Desproges – Vivons heureux en attendant la mort.

Si vous aimez DJ Arafat, alors faites comme lui !


Togo : le 21 juin est la journée des martyrs controversés

Déjà elle est fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire nationale. Mignon ! 😆

Après bien-sûr, nous les togolais d’en bas, on s’en fout. Pas intéressés de savoir à quoi sert cette journée, qui est mort, qui est resté vivant, pourquoi on la fête etc. etc. non, on a une journée pour se prélasser, c’est l’essentiel.

Je ne sais pas ce qui m’a pris d’aller chercher les raisons de cette commémoration, ni l’histoire des martyrisés, mais en y réfléchissant, la controverse me vint comme une vague heurtant le récif. J’en ris encore, j’ai aliéné deux ou trois potes en leur exposant ma vision des faits, et la bière aidant, je me suis dit, allez, je vais bloguer ça vite fait; et s’il y en a qui sont pas d’accord avec moi, bah vive la démocratie.

1957 ! c’est l’année où tout commence. A cette époque là, la plupart des pays africains aspiraient à l’indépendance et faisaient ce que les partis d’opposition font aujourd’hui quand ils sont en mal de stratégie : ils manifestaient. Les ancêtres des gilets jaunes peut-être ???

Il se raconte par exemple dans cet article du quotidien national Togo Presse que cette année là, à Pya Hodo, village de la région d’origine du père de la nation, des nationalistes togolais avides d’indépendance, mus par une fibre souverainiste, ont manifesté contre l’armée coloniale française un 21 Juin 1957. Les militaires français, comme on pouvait s’y attendre un peu quand-même, ont répliqué (ainsi que cela ne se fait plus) par des tirs à balles réelles présentant quelques indépendantistes à Dieu en personne, blessant d’autres mortellement etc.

Quelques années plus tard, dans une période post-indépendance qui n’était pas de tout repos, un des fils de la région, accéda au pouvoir et décida de rendre hommage à ces manifestants de Pya, qui ont donné leur sang (c’est presque chrétien, passion, agneau immolé etc.) pour l’accession du Togo à la souveraineté internationale. Ils furent élevés au rang de martyrs et la date de leur mort, le 21 Juin devint la commémoration de leur mémoire.

Là où mes potes se mirent à sourire, puis à rire autour de la table, c’est quand je leur ai rappelé que le Président Gnassingbe Eyadema, ancien soldat de l’armée française avait activement participé à deux guerres où la France luttait contre les indépendantistes d’indochine et d’algérie. Quelques cadavres de niakoués et de bougnoules ne valent-ils pas leur pesant de martyrs en perspectives.

Pourquoi le même Général-Président, après avoir quitté une armée française anti-indépendantiste a t-il voulu rendre hommage à des personnes (fussent-elles de son village) qui sont morts pour l’indépendance ?

Se serait-il renié, dédit, ou aurait-il tourné le dos à ses convictions ? bof… allez, mettons ça sur le dos de cet esprit de controverse qui accompagne de temps à autres nos actes manqués. Et disons que Gnassingbe Eyadema n’y a pas tout simplement échappé.

Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.

Pierre Corneille, Le Cid


La Peur du Gendarme est le Commencement de la Sagesse

C’est un vieil axiome français. Vieux certes; mais toujours d’actualité. En Afrique comme sous d’autres cieux, le paradoxe frappe l’imaginaire collectif : on a peur de la personne qui est censée nous protéger.

Nous sommes à la veille des élections législatives de 2018 au Togo. A certains endroits de la capitale Lomé, (et probablement dans d’autres villes de l’intérieur du pays), des hommes lourdement armés sont postés. Pourquoi ?

Bah ! pour des raisons de sécurité (j’adore cette phrase :lol:).

Je disais gendarme dans le titre ? gendarme, ou gens d’armes depuis le règne des Louis en France, les gens d’armes porteurs de cape et d’épée : Les mousquetaires par exemple étaient des gens d’armes : D’Artagnan et les trois autres de la clique sont donc les ancêtres de Colonel Yark Damehane (on a le rire jaune hein…). Leur mission est essentiellement de protéger les civils (ou la reine Anne d’Autriche et ses ferrets de Diamant, pour ceux qui ont aimé lire les trois mousquetaires). On demande en gros aux gendarmes comme aux policiers de faire respecter une grande partie des fameux dix commandements (les israeliens étaient dans le coup depuis) : Tu ne tueras point, tu ne voleras point, tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin (encore que dans ce dernier cas, j’ai un peu hésité n’est-ce pas)?

Cette définition quoique simpliste (l’article étant écrit par un esprit simple) étendue aux militaires fait de ces derniers, les protecteurs des institutions de la république. Je vous explique autrement ? ça veut dire en gros que si des personnes mus par des relents révolutionnaires décident un matin de marcher sur la présidence de la république d’un pays, il peut arriver que l’armée les présente tous à Dieu en personne parce qu’elle fait son travail qui est de protéger le président (une institution). Parfois, l’histoire a très souvent montré que ça ne s’est pas toujours passé dans cet ordre. Soit l’armée s’est retournée contre l’institution, soit elle a laissé la révolution se faire… rien n’est d’ailleurs vraiment normal dans ce monde n’est-ce pas ?

Revenons alors sur la peur. La fameuse peur du militaire; celle qui trouve son germe dans la réponse disproportionnée du militaire armé avec une cartouche engagée dans son canon, se tenant devant un lanceur de pierre lui promettant de découdre avec lui, avec ses collègues ensuite, avant d’aller déloger le président et sa suite. Cette réponse militaire hors-proportions choque ! traumatise ! A la différence policiers encadrant les manifestations non armés (sinon de matraques et d’inoffensifs lacrymo), les militaires en revanche sont présents sur l’échiquier pour en gros régler les cas devenus meurtriers et sanglants. Un évènement récent a laissé un arrière-goût de réponse disproportionnée de l’armée ou de miliciens, on ne saura vraiment jamais (triste exemple d’ailleurs) : des militants d’opposition ont promis notamment sur les réseaux sociaux de faire du mal à d’autres civils qui iraient travailler le jour d’un Togo Mort décrété par l’opposition. Réponse hors norme : la présence d’hommes en armes qui dit-on seraient des miliciens, ou des militaires ou encore des gendarmes en tenue civil, mais lourdement armés pour sécuriser le passage de ceux qui voulaient aller travailler. On nous a même soufflé qu’il s’agissait de protéger la démocratie ! La démocratie de ceux qui voulaient aller au travail contre la démocratie de ceux qui voulaient manifester en observant une journée sans travail. L’armée, la police, la gendarmerie étant pour la libre circulation des personnes et des biens, ça a failli tourner au vinaigre… le goût de la salade ne serait jamais passé !

On se dit donc que techniquement si personne ne va attaquer un commissariat, ou brûler des pneus sur la voie publique (entamant l’asphalte dont la réfection coûte d’ailleurs déjà trop cher à l’Etat), ou attaquer des personnes allant faire leur devoir de vote; la police, la gendarmerie, les militaires ne bougeront pas d’un seul pouce.

Du coup, on se dit aussi que s’il faut avoir peur, c’est d’avoir peur des têtes brûlées qui voudront se faire remarquer par quelques jets de pierre ? et quand les gaz lacrymogène ne suffiront pas, la peur sera plus grande parce que en face, il faudra répondre pour rétablir le calme ?…

Il y a donc la peur du gendarme qui est le commencement de la sagesse ? oui, mais ma plus grande peur sera de voir des militants d’opposition réagir. Puis d’entendre en face, les corps habillés surréagir…

Sinon, le vendredi matin, on respirera un grand coup avant de poursuivre nos misérables vies togolaises.


Monsieur le Directeur, notre poubelle est cassée

Je ne viens pas raconter l’histoire d’un poux femelle qui se promène dans la rue en se déhanchant, démarche sexy et tout et en se disant, oh la la, regardez comment je suis belle : poux – belle.

C’est encore moins l’histoire de ces nanas collantes (tu me manques, j’ai envie de te voir, j’ai envie de toi, j’ai envie de ton argent aussi un peu quand même des fois…) ; collantes comme des poux qu’on aurait cru que c’est leur signe du zodiaque. Ces nanas poux belles ? nooooooooooon, je viens pas vous parler de ça.

Non, en fait je venais vous parler de cette brillante invention d’Eugène Poubelle, un réceptacle qui recueille des ordures puisque l’homme par nature produit des ordures, et même parfois devient une ordure s’il incarne un véritable déchet dans la vie des autres.

A Lomé, au Togo, l’Agence Nationale de Salubrité Publique dont l’acronyme sexy est ANASAP a installé des poubelles publiques dans nos rues. Ce sont des petites poubelles de très petite contenance, juchées sur des barres métalliques fièrement dressées en bordures de route pour délester les usagers de leurs emballages, papiers, sachets et autres déchets. Jusqu’ici l’intention est bonne. Mais vous n’ignorez pas que l’enfer en est pavé. Alors évidemment vous vous doutez que quand on soulève le couvercle de ce projet poubelle, ça ne sent pas bon. Pourquoi ?

Rappelez-vous, je vous l’ai pété et je vais le ré-péter, les poubelles publiques ANASAP sont trop petites. C’est la taille exacte de la poubelle que vous pourriez déposer dans votre cuisine et qui demande à être vidée tous les soirs dans une poubelle plus grande (5 fois la contenance de celle de votre cuisine) quelque part dans l’arrière-cour de votre maison.

Les poubelles dans la ville de Paris c’est ça :

 

Paris - Place du Carrousel - 20110530 (1)
Par Olybrius [CC BY-SA 3.0 ], de Wikimedia Commons

Une poubelle ANASAP à Lomé c’est ça.

 

Crédit photo : moi-même

Cette dernière n’est pas vidée fréquemment, elle se remplit, déborde et dégouline de son trop-plein exécrable sur la route, rendant insalubre ce qu’elle voulait contribuer à rendre publiquement salubre. Après même pas un an d’utilisation, les poubelles ANASAP sont cassées ; elles sont inutiles.

L’Afrique est formidable ! La poubelle ANASAP est un nouvel éléphant blanc qu’on a mis bas, très bas, trop bas. Ces projets, un peu comme (l’hôtel 2 Février non ?) qu’on fait financer à coup de millions, voire de milliards alors même qu’ils ne porteront aucun fruit. Le promoteur s’enrichit durant la mise en œuvre avant de laisser l’oeuvre devenue inutile mourir doucement.

Quand vous croiserez une poubelle ANASAP, dans une rue de Lomé, allumez une bougie et faites des prières, elle ne sert à rien, elle pourrit et salit nos rues, elle s’en va mourir ; l’ordure qui a soutenu sa création a déjà fait les poches de l’état, et pendant que la salubrité publique se portera de plus en plus mal, lui se portera de plus en plus mieux.


Que la nonne soit avec vous

Comment ai-je pu avoir la mauvaise idée d’écrire un billet sur un film d’horreur après 23 heures ?

Déjà comme je ne suis pas d’un naturel intelligent, j’ai longtemps cherché le titre de ce billet en badigeonnant les parois de mon estomac d’un blanc laiteux, voire même crémeux, à coup de cuillerées de yaourt. Une fois le bon titre trouvé (tout ça pour ça ?), j’ai voulu le taper au clavier. C’est là que je remarquai que mes doigts collaient. J’ai voulu naturellement aller me rincer les mains. Elles s’étaient saisies quelques minutes plus tôt de ce pot de yaourt vadout (- merci pour la pub Monsieur Salaud – de rien Vadout) 😆  .

J’ai traversé la cour de la maison parentale pour rejoindre le bâtiment principal où se trouve la cuisine où je trouverai eau et savon. C’est en ouvrant la porte d’un bâtiment plongé dans le noir que le souvenir de La Nonne me revint. Oh mon dieu, j’ai failli rebrousser chemin. Puis j’ai pensé à vous chers lecteurs en comité restreint. Si je ne tapais pas ce foutu article cette nuit, je ne me le pardonnerai jamais. Pendant que mon cœur faisait des yoyos dans ma poitrine, je gagnai quand même la cuisine et je me nettoyai les doigts (en même temps j’aurais pu rester dans ma chambre et les lécher, je sais). C’est mignon.

En fait, je racontais ma vie (j’adore faire ça pour faire ch**r tous ceux qui me trouvent ch*ants).

Sinon de quoi je devais parler là tout de suite ? Ah oui La Nonne. bon voici sa photo.

Crédit Photo : Production de New Line Cinema / The Safran Company / Atomic Monsters Productions

Remarquez, c’est presque une photo passeport, en noir et en blanc, style soeur Dominique, mais nique mais nique mais nique, ok, ça le fait pas.

Ce film est un travail d’artiste, un tableau de maître peint en surcouche.

Première couche : de l’horreur non stop, une fois entrée dans l’abbaye on passe le reste du temps à échapper à un démon. Les répits sont courts, le spectateur est pris par tous les bouts, tous les clichés exorcistes habituels dont l’incontournable crucifix qui se met à l’envers, y passent. C’est mignon croyez-moi.

Deuxième couche : ce film est aussi un thriller. Du moins une enquête un peu trash, avec ouvertures de tombeaux, auto-ensevelissement de personnages, cadavres laissés couchés dans leur cercueil qui sont retrouvés dans la position assise une semaine après. Le réalisateur raconte que l’une des actrices principales a fait des cauchemars pendant toute la durée du tournage.

Pour tout vous dire, La Nonne vaut son pesant d’horreur en matière de film d’épouvante. Et si l’équipe de tournage s’en vante, eh bien, elle a raison.

L’histoire paraissait pourtant si simple : le Vatican a mandaté un prêtre et une novice pour enquêter sur le suicide d’une soeur dans une abbaye en Roumanie dans les années 50.

Pourquoi s’est-elle mise une corde au cou en pleine nuit ?

(alors qu’elle aurait pu simplement se marier que ça serait déjà moins mortel pour elle ? se marier c’est un peu se mettre la corde au cou des fois non ?)

C’est ce pourquoi là qui vous renverse toute la salle (comme si elle n’était pas assez obscure déjà).

On découvrira que tout ce qui arrive est la faute d’un démon qui a un joli prénom : Valak. Limite on aurait pu l’attirer à l’ambassade d’Arabie Saoudite en Turquie qu’on aurait résolu le souci tout de suite mais bon… Si la nonne s’est mise en tête de tuer tout le monde, c’est peut-être aussi parce qu’elle a besoin d’être réparée ? Et si on appelait le Dr Denis Mukwege:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

La Nonne sur écran géant, qualité 4K, dolby surround, c’est évidemment comme si vous n’étiez pas chez vous, mais dans le film. Il y a des voix qu’on n’entend que dans les hauts-parleurs arrière-gauche, ou arrière droit. L’effet est tel que parfois on se tourne pour chercher l’entité qui parle ?

Le seul hic ce sont les ados qui viennent regarder le film avec nous les moins jeunes.

J’ai été entouré d’une horde d’ados quelques minutes après le début du film. Ils ont essaimé autour de moi, bavards, en retard, agités, rieurs, le smartphone sonnant encore et encore, et m’horripilant avec les craquements de pop-corn écrasés sous leurs molaires de lait. Dans ma tête je faisais ma propre nonne : je les tue tous pendant le film et à la fin, lorsque les lumières s’allument, leurs têtes roulent dans les allées ? je verse de la cigüe sur leur pop-corn ? De toute façon, au vu des cris aigus poussés par les fillettes quand un souffle démoniaque fait voler dans les airs une bonne sœur, personne ne m’aurait vu ni entendu, commettre ces crimes.

Je suis heureux que la grille des programmes de Canal Olympia, salle Lomé Godopé, soit plus explicite sur les âges autorisés depuis le début de cette semaine. Parce que franchement, les parents qui accompagnent leurs enfants voir Red Sparrow, jusqu’à ce que Jenifer Lawrence écarte les cuisses devant un de ses camarades apprentis-espions…

La Nonne va hanter la programmation du Canal Olympia pour bien longtemps encore, donc allez la voir. Sinon, maintenant que le démon du film sait que vous avez lu cet article qui lui fait honneur et que vous n’avez pas vu le film parce que vous l’auriez en horreur, il n’est pas impossible qu’il vous visite.

Vous ne me croyez pas ? Vous ne croyez pas au démon ? C’est pas un problème. Déjà que lui il croit en vous… 😆


J’ai regardé Ocean’s 8 avec une nana

Car en vérité, c’est par une nuit d’été que j’allai m’étendre dans un des sièges suffisamment confortables pour mon derrière (les gays, n’y pensez même pas), de la seule salle de ciné au Togo, le Canal Olympia. Prix d’entrée 1500 F, 1000 F pour les enfants de moins de 12 ans, et 5 000 si vous êtes pressés de voir un film sorti il y a 3 jours, pour vous la péter devant vos autres potes après. Combien ça coûte de pouvoir dire à votre collègue Senyo, J’ai déjà vu le nouveau « Mission impossible » ? Bah 3500 de plus … voilà, maintenant, vous savez à quel point mon portefeuille a saigné. Il porte encore des stigmates. Un pote à moi, Thomas qu’il s’appelle, devrait d’ailleurs passer les toucher ?

J’ai invité Sonia, celle que j’aurais aimé épousé si j’avais le coeur à me marier. C’est la première fois que j’emmène une Sonia au Cinéma. Sonia, c’est une nana, et quand j’y pense, c’est bien la première fois que j’emmène une nana au Cinéma. J’allais lui faire perdre sa virginité cinématographique, défloraison, et pour finir anal-yse du scénario. (désolé pour le tiret, il aurait dû se tirer de là à la correction mais personne n’y est arrivé).

Sonia pour son premier film est arrivé en retard, 40 minutes après le début. Les femmes africaines adorent être en retard. C’est une sorte de boulet qu’elles traînent avec leur charme naturel. Je m’en fous si elle se fait désirer, le film ne l’a pas attendu, le projectionniste du Canal Olympia est à l’heure comme un avion. Sonia est arrivée, Sonia a voulu payer son ticket et j’ai dit non. Sonia s’est fait fouillée par le vigile. Sonia est entrée par la porte du haut et s’est assise à côté de moi. On peut parler du film maintenant.

Non attendez, je vous ai dit que c’est la Sonia que j’adore ? et qu’elle est la fille la plus mec que je connaisse ? Mais je l’adore encore plus… MAIS JE SUIS PAS GAY ! et pas gaie à l’idée que les gens puisse penser que j’ai un côté gay. Gueux peut-être ? mais Gay non !

Ocean’s 8 ! le film :  la salle sentait la moule fraîche ! parce qu’il y avait que des nénettes, moyenne d’âge 20 ans; et les mecs qui avaient été traînés de force par leurs nénettes et donc qui n’avaient plus leurs couilles donc ce soir là on était tous des nénettes dans la salle…

Mais le film sentait la moule défraichie parce que la plupart des actrices n’étaient que des vieilles filles (sandra bullock vieille fille, Cate Blanchett encore plus vieille, mais tellement jeune à l’écran, je craque pour elle, Rihanna, en passe d’être vieille, vu que sa poitrine grossi, et puis celles que je connais pas mais qui font vieille aussi sauf l’asiat’. Parce qu’il fallait mettre une asiat’ pour ressembler à la trilogie des Ocean’s, celles des vrais mecs).

Ocean’s 8 a été écrit et réalisé pour les femmes qui ont regardé Ocean’s eleven, twelve, thirteen et qui ont craqué pour rien pour George Clooney, Brad Pitt et le reste de la bande. Et qu’on a voulu récompenser en leur offrant un gang de cambrioleur qui n’ont rien dans le pantalon… enfin un gang de cambrioleuse. Du coup quand on regarde du début jusqu’à la fin… et qu’on est un mec, on se dit bof…

le seul truc qui m’a gardé éveillé, c’est les dialogues… il y a quelques répliques assez sympa qui m’ont fait sourire… surtout celles données par l’asiat’ pick-pocket.

après le film, Sonia m’a emmené boire une bière. Elle a commandé un Eku BAVARIA 66 cl, woaw, cette nana c’est un mec. Elle m’a confié qu’elle était nue sous sa petite robe. J’ai senti un gonflement dans mon pantalon, juste sous ma ceinture… Elle l’a senti; elle est rentrée chez elle, et je suis rentré tout allumé par elle.

Viande de porc (à défaut de n’avoir pas été moi même un porc ce soir) et banane plantain, thé sans sucre, cigarette, écriture du brouillon de cet article et dodo… la vie d’un salaud finalement si gentil, si prévenant, et même les cojones en moins.

Voilà, j’avais envie d’écrire un article encore plus nul que mes articles la plupart du temps nullos… histoire de vus faire perdre votre temps. 😆

Cojones : c****es en espagnol. Les connaisseurs connaissent…

 


Mondial2018 : Pourquoi je n’oublierai jamais le match IRAN – MAROC

Je ne suis pas fan de foot. La plupart du temps, je m’en fiche, je regarde d’un air hagard mes amis semer les graines de l’inimitié entre eux en s’entre-déchirant sur les performances des équipes européennes à la champion’s league.

Et comme je suis un salaud, j’ai depuis longtemps mon idée arrêtée (comme un coup de pied arrêté?) sur le foot : Depuis que les hommes sont descendus du singe, ceux qui étaient parmi les plus brillants ont dû demander aux moins brillants d’aller courir tous autant qu’ils sont derrière une seule baballe. Les salauds. Ils auraient du leur partager chacun un ballon, que le problème aurait été résolu depuis longtemps. Et même si il n’y a aucune preuve que le christ ait joué au foot, on sait que 2018 après lui-même (2018 ans après J-C), faire courir 22 personnes après un seul ballon a toujours autant de succès, sinon bien plus encore.

Le jour du match IRAN – MAROC, j’étais attablé devant un écran d’ordinateur entrain de faire des devoirs de maison (ou des trucs de boulot que je devais finir à la maison). Magalie m’avait appelé. Elle avait envie de moi, ou d’un peu d’argent aussi, l’un n’allant pas sans l’autre; mais moi allant dans elle, sur elle, avec elle, etc. Dans les deux cas, elle voulait passer me voir à la maison, dans ma chambre et avec un peu de chance, sur le lit ?

Elle arriva dans la demi-heure. Mais ce que vous ne savez pas de Magalie (de toute façon vous ne la connaîtrez jamais, faites moi confiance), c’est qu’elle a cette fâcheuse habitude à se déshabiller dès qu’elle laisse son sac à main dans le fauteuil à côté de mon lit. Les instants passés nue représentent 90% voire plus, de son temps de présence dans mes appartements. _ en fait j’ai qu’une chambre. j’écris comme un mytho des fois…_ Elle fait Eve avant le péché originel alors que ma chambre ne ressemblait en rien à un jardin d’Eden.

Magalie était donc nue. Deux coups de hanche, une à gauche, une à droite, ont suffit pour descendre son blue jeans. Sous d’autres cieux elle se ferait descendre pour ce qu’elle a fait là. Ou brûlée vive. D’elle il ne restera que des cendres. En un tour de main, elle avait récupéré la couverture du lit, s’en était entourée le buste avec avant de me faire : tu ne regardes pas le match ?

j’étais comme 😯

– quel match ?

  • oh mais Vence, tu ne regardes pas la coupe du monde ? tu changeras jamais, il y a Iran-Maroc actuellement là. Où sont les commandes (de la télé et du décodeur HD, oui j’ai l’esprit canal et j’emmerde ceux qui sont pas d’accord).
  • tiens ! (je les avais versé dans sa main. Je suis célibataire, mais je n’ai aucun complexe à remettre la commande à une femme, tant que c’est pas un télénovelas qui me vrille les tympans avec des latinos pleureuses sur leur destin créé par un scénariste de merde).

Après quelques minutes de visionnage de match, de petits gloussements, au fil des actions spectaculaires j’imagine… (j’étais toujours plongé dans mon travail mais je l’entendais faire son cinéma dans mon dos) :

  • Vence, tu supportes quelle équipe ?
  • Euuh, j’en sais rien moi
  • Dis moi quelle équipe tu supportes sinon, tu ne me toucheras pas aujourd’hui
  • 😯 (argument de choc, ok) bon, euuuuh _ je regarde l’écran vite fait _ bon euuuh, le maroc
  • Ok (elle avait son sourire d’enfant qui désarme et déleste mon porte-monnaie avec un regard plongeant). OK voici ce qu’on va faire… si le Maroc Gagne, t’auras le droit de défaire cette couverture . Mais si c’est l’Iran, je me rhabille et je m’en vais…(elle avait brandit ses deux pastèques qui lui servent de seins vers l’avant et les avait secoué dans la couverture). j’étais toujours comme 😯
  • ouais, bof, ok… (mais mon cerveau sale traitre, commençait par pomper un peu de sang dans ma tige de jade; foutu pari, ça m’a excité mine de rien. Cette fille a le diable au corps, mais j’étais prêt à la suivre en enfer). Pourtant je fis semblant d’être désintéressé, lui lançant un ok nonchalant avant de me replonger dans mon travail.

Je ne compris pas tout de suite à ses cris de victoire quelques minutes plus tard. Ces foutus mangeurs de couscous se sont fait battre par l’IRAN ??????? Magalie exultait, ses yeux brillaient, elle souriait la bouche ouverte, elle gloussait, caquetait presque, comme une poulette à peine pubère (vous inquiétez pas, je dis n’importe quoi sous le coup de l’émotion. Poulette pubère? je sais pas ce que c’est). Ses grands yeux de personnage de manga portaient sur moi un regard qui me transperçait de toutes parts.

ok Bébé, t’as perdu, faut que j’y aille. Elle se leva, s’approcha, et déposa de ses lèvres charnues un bisou sur ma nuque, toujours rieuse. Je sentis les bouts pointus de sa poitrine généreuse froler mon dos, on aurait dit que mon tee-shirt était en chair humaine, au vu de l’impulsion électrique qui me traversa, allant jusqu’à raidir ce que Dieu nous a laissé de plus cher pour nous faire plaisir. Je me retournai et arrachai la couverture, seul rempart avec le corps de la coquine. Elle gloussa, mis les bras en croix et se mit à reculer vers le lit en continuant par dire : tu n’auras rien, Mr le Marocain. Je me surpris entrain de respirer comme un taureau, les yeux revulsés, la main tendue (comme l’a toujours fait notre président très très faure envers le corps politique de notre pays) vers le corps nu, et menu. Magalie gifla le dos de ma main gauche et rattrapa ses vêtements dans le fauteuil près du lit.

– Je pars laaaaaaa chéri, tu as perdu. Je reviendrai pour un autre match demain, (elle se marrait). Je la coinçai dans le fauteuil-cadre hérité de mon entreprise lors d’une vente aux enchères et je libérai le muscle douloureux de mon entrejambe. La poulette gloussa encore mais ne résista plus à la vue du curieux cylindre noir gorgé de sang. Et comme j’ai trouvé le chemin entre le fauteuil et le lit trop long…

Le fauteuil grinça pendant un bon moment… Si les points de suspension ne vous suffisent pas, footez-nous la paix !