Ameth DIA

Je déteste les médocs

 

wpid-img_20140612_170142.jpg
Tout a commencé avec une crise de palu, la pire que j’ai eu. C’était pendant les vacances scolaires, je devais avoir 12-13 ans. Cela faisait déjà plusieurs jours que j’étais alité et que j’avais des difficultés pour m’alimenter correctement. La nourriture était devenue fade, sans saveur. J’avais la langue amère, les plats que l’on me préparait n’avait aucun gout à mes yeux. La seule chose que je parvenais à sentir c’était le goût de ma boisson préférée, le Fanta. Du coup j’en avais souvent une bouteille à la main que je sirotais,  lentement, très très lentement. Vu mon état, on proposa de prendre un traitement choc, un médicament réputé très efficace contre les maux de tête. Le problème c’est qu’il était composé de trois comprimés aussi gros que les pouces de ma main. Je savais que je ne réussirai jamais à faire passer un truc pareil dans ma gorge. Alors j’ai hésité, longtemps, je tenais toujours ces comprimés dans ma main, dans l’autre, un verre rempli de Fanta. Ça a duré des minutes et ça aurait pu durer des heures si on ne m’avait pas forcé la main. Je réussis à boire le premier non sans difficulté. J’avais dans ma bouche le goût désagréable du médicament, j’avais le sentiment qu’il était coincé dans ma gorge, mon ventre était en ébullition comme s’il était prêt à rendre tout ce qu’il renfermait et il me restait encore dans la main, deux autres comprimés à boire. J’ai encore attendu, on m’a à nouveau forcé la main et là ce fût la catastrophe. J’ai tout rendu, le premier comprimé, la boisson et le peu d’aliment que j’avais réussi à avaler. C’était pas beau à voir. On me ramena alors au dispensaire.

L’infirmier qui était chargé de me faire une injection avait toutes les difficultés du monde pour trouver une veine. Pourtant, il avait serré très  fort mon avant bras, regardait de gauche à droite, de bas en haut, tapait parfois dessus pour provoquer je ne sais quelle réaction ; mais rien n’y faisait, il ne voyait rien du tout. Il était là devant moi, avec sa seringue, hésitant, tâtonnant. Il se décida enfin, enfonça l’aiguille dans ma peau, puis la retira. Ça ne devait pas être le bon endroit. Il recommença encore et encore et encore, s’arrêta, me fixa d’un air étonné. J’étais là, le bras tendu, le visage stoïque, comme un présent absent. Je ne ressentais rien, rien de tout ce qui venait de se passer. Je n’avais pas mal. Alors il me posa cette question: « Boy da nga toul? » ( le « Toul » est un gris-gris qui procure une protection contre les armes blanches et en général les armes créées par l’homme). Aujourd’hui quand j’y pense, je ne peux m’empêcher de rigoler, mais à cette époque j’en avais ni l’envie ni la force. Je lui fis alors un signe négatif de  la tête. Après quelques autres tentatives ratée, il a finalement réussi à trouver ce qu’il cherchait. Moi par contre je n’étais pas encore sorti du calvaire.
Après avait reçu l’injection, j’ai voulu me lever; ce fut le noir total. On aurait dit que quelqu’un avait mis mon cerveau en position off. J’étais dans les vapes. Je ne voyais plus rien, j’entendais juste des voix à peine audibles. J’avais l’impression d’être transporté par des vagues. Je me suis réveillé quelques minutes plu tard, allongé sur un lit. Sur ma gauche un ventilateur m’envoyait un vent frais très agréable. Je suis resté couché pendant un moment histoire d’éviter toute rechute puis j’ai enfin pu quitter le dispensaire.

Depuis, j’ai une sainte horreur des médicaments; des comprimés pour être plus précis.  Pour vous faire une idée quand je tombe malade je préfère qu’on me pique les fesses, que je marche comme un canard pendant plusieurs jours plutôt que d’avaler ces trucs au goût affreux. Dieu merci, ces dernières années, je n’ai pas eu à beaucoup en boire. J’ai réussi à lui échapper pendant trois longues années. Haaa le paludisme, cette maladie qu’on négligé  si souvent et qui pourtant, fait plus de victimes que le SIDA. Elle adorait me tenir entre ses bras, me malmener pendant au moins une semaine puis elle me relâchait encore plus faible qu’un gars qui a jeûné plusieurs jours non-stop.
Le palu pour moi c’est comme cette ex petite amie envahissante dont on arrive jamais à se débarrasser. Tu penses l’avoir perdu de vue, tu commences à reprendre gout à la vie et boom la voilà qui réapparaît comme par enchantement ou plutôt mauvais tour, te ramène dix pas en arrière et te refait vivre des moments que tu aurais souhaité oublier. Cette ex, j’ai pourtant réussi à la semer pendant trois longues années. Comment j’ai fait? Et bien je suis parti au Maroc puis je suis revenu. Oui c’est aussi simple que  ça. En fait au Maroc, il y a des moustiques, mais bizarrement il n’y a pas de paludisme. Allez y comprendre quelque chose. Mais depuis que je suis rentré, j’ai peur d’une chose, retomber malade. Je sais que ça va arriver tôt ou tard et que ça risque être violent alors je croise les doigts et j’essaie de ne pas trop y penser.
Ces derniers jours je ne me sens pas bien. J’ai ressenti
dans mon corps tous les symptômes du palu, courbatures, fièvre, maux de têtes et bizarrement, maux de ventres et diarrhée étaient de la partie aussi. Je suis allé faire un test au dispensaire du coin et à ma grande surprise, c’était négatif. Je n’avais pas de palu mais autre chose. On m’a prescrit des médocs contre les maux de ventre et la diarrhée . J’aurai bien pris à la place une piqûre mais bon je n’avais pas le choix. En tout cas quelque soit le truc que j’ai chopé, j’ai morflé. J’ai perdu beaucoup de poids à tel point que mon père m’a une fois dit pour plaisanter:  » va mettre un truc sur toi, tu ressemble à un biafrais ». Depuis je suis rentré à Kaolack pour reprendre des forces et récupérer parce que à Koutango quand t’es pas à 100% de tes moyens, tu deviens un boulet pour les autres. Le coté positif dans tout ça c’est que je me suis remis à écrire. Ça fait un bon bout de temps que je n’ai rien publié sur mon blog, manque d’inspi, manque de temps. Il a fallu que mon ex ou quelque chose qui lui ressemble pointe le bout de son nez pour que je me relance à nouveau.


Top 10 des meilleurs shinobi dans l’univers de Naruto Shippuden

Ce Samedi 10 août est une journée spéciale top 10 sur mondoblog. j’ai donc pensé à faire une liste de personnages que je considère comme les plus puissants shinobis dans l’univers de Masashi Kishimoto, Naruto Shippuden. Je suis sûr que certains fans de l’anime qui liront ce classement ne seraient pas d’accord car des personnages puissants, il en existe une tonne. Si toute fois vous faîtes parti de ce lot je vous invite à laisser un commentaire avec votre propre classement. Alors à vos kunai et Ikuzu datébayoooo!!!!

I) Uchiha Madara

Uchiha Madara

Le fondateur du clan Uchiha est sans conteste le plus puissant ninja de tout l’anime. Déjà qu’il possède le Mangekyo Sharingan qui lui concède un avantage non négligeable sur les autres mais avec le Rinnegan il est quasi invincible. D’ailleurs lors de son invocation sur le champ de bataille de la 4e grande guerre ninja, il a fait étalage de toute sa puissance. Même les Kagé s’y sont mis à cinq pour le combattre.

 

II) Hashirama Senju

Hashirama Senju

Le 1e Hokage et  fondateur de Konoha aurait pu occuper la première place de ce classement car il était l’ennemi juré de Madara Uchiha et le seul capable à lui tenir tête sur un champ de bataille. Il est non seulement le seul shinobi à maîtriser naturellement le Mokuton, mais aussi le seul qui a réussi à infliger une défaite Madara Uchiha.

III) Minato Namikazé

Minato Namikazé

Le feu 4e Hokagé et paternel de Naruto est de loin mon shinobi préféré. L’Éclair jaune comme on le surnommait était tellement rapide et puissant que les ennemis avaient pour consigne de fuir lorsqu’ils le rencontraient sur le champ de bataille. Sa technique de téléportation dépassait de loin toutes les autres. Il est aussi celui qui a sauvé le village de Konoha de la fureur de Kyubi, le démon renard à neuf queues.

https://youtu.be/bqkTarK72jQ?t=51s

IV) Pain (Nagato)

Pain (Nagato)

Son nom en dit long sur la psychologie de ce personnage. Fondateur et chef de l’Akatsuki, Nagato allias Pain possède le Rinnegan (le plus puissants des trois Dôjutsu avec le Sharingan et le Byakugan). Par la force de sa pensée, il parvient à manipuler six autres personnages, qui ont chacune une capacité spéciale (la résurection, absorption, invocation etc), qu’ils utilisent pour être les bras armées de sa divine colère. Oui Pain se considère comme un dieu; le dieu qui mettra un terme à la haine qui détruit le monde des shinobis. Le moins que l’on puissent dirent, c’est qu’il est vraiment balèze.

V) Itachi Uchiha

Itachi Uchiha

Un des personnages le plus complexe de tout l’anime. Membre incontournable de l’Akatsuki (un groupe terrosiste composé de ninjas renégats qui chassent les Biju), Itachi est surtout connu pour avoir éliminé la totalité de son clan  à l’exception de son petit frère Sasuké. Tout petit, Itachi était un surdoué. Il a très vite maîtrisé son sharingan, à l’âge de 10 ans il est devenu Chunin et à 13 il faisait dejà parti des forces spéciales ANBU. C’est un spécialiste du Genjutsu (technique d’illusion) ce qui fait de lui un adversaire redoutable.

https://youtu.be/SfHU4naMnVQ

 

VI) Jiraya

Jiraya

L’un des personnages les plus loufoques de tout l’anime. Avec  lui c’est le rire garanti. Ero Sennin (Ermite pervers) comme l’appelle affectueusement Naruto était le Sensei de Minato, Nagato (Pain) et de Naruto. Il faisait parti des trois ninja légendaires de Konoha avec Orochimaru et Tsunadé. Malgré son côté un peu fou-fou, il n’en restait pas moins un shinobi redoutable. Même les membres de l’Akatsuki hésitaient à s’attaquer à Naruto lorsqu’il était sous sa garde et il a réussi à vaincre trois des six pantins de Pain. Hélas sa mort fût l’une partie les plus tristes de tout l’anime; j’ai même versé une larme 😉

https://youtu.be/v6sAWHCM23k

VII) Killer Bee

Killer Bee

Killer Bee est ce qu’on appele un Jinchûriki, un hôte du démon à queues. En général, les Junchûriki sont des personnes instables, mis sous étroite surveillance au cas où le démon qui a été scellé en eux pendrait le dessus. Mais Killer Bee est différents des autres car il a réussi à maîtriser la puissance de Achibi, le démon à huit queues. Déjà que les Jinchûriki sont considérés comme des armes de dissuasion par les différentes nations, alors celui qui est en parfaite harmonie avec son Bijû en devient encore plus puissant.

VIII) Sasuké Uchiha

Sasuké Uchiha

Depuis qu’il a quitté le village de Konoha et rejoint le diabolique Orochimaru, le petit frère d’Itachi a beaucoup changé. Avide de puissance, il a choisi le coté obscur de la force pour pouvoir se venger de son frère.  Bien qu’il ait beaucoup pris la grosse tête, qu’il soit devenu arrogant et prétentieux (je ne l’aime pas trop depuis qu’il a décidé de détruire Konoha et qu’il ait tenté de tuer à plusieurs reprises Sakura et Naruto), il est resté le digne héritier du clan Uchiha. Depuis qu’il a assouvi sa vengeance et hérité des pouvoirs de son grand frère, il est devenu presque aussi puissant que Itachi.

IX) Uzumaki Naruto

Uzumaki Naruto

L’ex cancre et toujours dernier de la classe a beaucoup évolué. Bien qu’il soit resté Genin (grade le moins élevé) alors que tous ces amis sont devenus Chunin voire Jonin,  Naruto est devenu l’un des shinobi le plus puissant de sa génération. Non seulement il a réussi à maîtriser en un temps record le mode Sennin (technique que Jiraya lui même ne maîtrisait qu’à moitié), mais tout comme Killer Bee il a aussi réussi à contenir la puissance de Kyubi, le démon renard à qui sommeille en lui. A lui tout seul, il a réussi à vaincre les six Pain et sauver le village de Konoha de la destruction.

X) Ataké Kakashi

 Ataké Kakashi

Difficile de faire un top 10 sans le personnage préféré de bon nombre de fans de la série. Bien qu’il ne soit pas du clan Uchiha, Kakashi est le seul shinobi à posséder le Sharingan sur son oeil gauche.  Il est aussi surnommé le ninja copieur car grâce à son Sharingan, il est capable de déchiffrer et de copier les techniques adverses. Mais Kakashi n’est pas qu’un simple copieur, c’est aussi un ancien membre des ANBU  de Konoha, son chakra est compatible avec trois des cinq éléments  naturels (Doton=terre, Suiton=eau, Raiton=foudre) ce qui est très rare et par dessus tout, il a réussi à éveiller le Mangekyo Sharingan (étape ultime de l’évolution du Sharingan) technique que même les certains des Uchiha ne parviennent pas à maîtriser.


La parole aux jeunes

« Cette année la Journée mondiale de la population sera marquée par la naissance prévue du septième milliard d’habitant sur la planète Terre. Ce sera l’occasion de célébrer notre humanité commune et notre diversité. Ce sera aussi un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin les uns des autres et de notre planète. »

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU
11 juillet 2011

Le 11 Juillet prochain le Sénégal célébrera la Journée mondiale de la population à Saint-Louis. Ce sera l’occasion pour notre pays de constater les progrès effectués depuis les engagements pris en 1994 au Caire lors de la Conférence Internationale sur la population et le développement. Trois principaux points ont été soulevés lors de cette conférence: la planification familiale, l’assistance lors de l’accouchement, et la prévention des maladies sexuellement transmissibles. En droite ligne de ces engagements, la Journée mondiale de la population de cette année aura pour thème l’Accès universel aux services de santé procréative.

Lire la suite


Saint-Louis la vieille

Saint-louis est une ville spéciale au Sénégal. Déjà tout petit j’en entendais parler un peu partout autour de moi à travers des contes et autres légendes. C’est normal, car ma mère est une Ndar-Ndar (Ndar est le nom wolof de la ville de Saint-Louis; et les Ndar-Ndar, les habitants). Mais parmi toutes les histoires que j’ai pu entendre, il y en a une qui m’intéressait particulièrement; et pour dire vrai, ce n’est que celle-ci que j’ai retenue. On dit chez nous que les femmes issues de cette ville sont réputées être celles qui cuisinent le mieux notre fameux Tièbou dieune national (Riz au poisson). Mais n’allez pas le crier haut et fort au risque de heurter l’orgueil de certains 😉 ! Etant moi-même un grand amateur de ce plat, à tel point que le restant de la gastronomie locale ne me disait pas grand chose, on me répétait souvent que, une fois devenu adulte, je devrais épouser une saint-louisienne. J’ai donc grandi avec cette idée de la vieille dame, capitale de la gastronomie sénégalaise et particulièrement du Tiébou dieune qui, vous l’aurez sans doute remarqué, est mon plat favori. Mais cette ville possède bien d’autres facettes que j’ai découvertes une fois le Bac en poche. Au delà de cette image légendaire de capitale de la gastronomie et de la Téranga sénégalaise, Ndar Guedj (Saint-Louis) est une ville touristique qui garde jalousement l’histoire coloniale du Sénégal.

Pendant les années passées à l’université, j’ai eu le temps de faire le « touriste » et croyez-moi, ça me fait tout bizarre de le dire. Au cours de mes promenades, j’ai eu à prendre quelques photos que je vais partager avec vous.

Lire la suite

 


Sénégal: l’embarras du choix

On est à jour J -2 des élections présidentielles. Et ce qu’on a le plus retenu dans cette campagne électorale c’est la répression policière qui a fini par ternir l’image du Sénégal. La violence a canalisée toutes les attentions au détriment des candidats en lice. Et pourtant, dimanche prochain, les Sénégalais devront choisir qui sera leur président pour ces cinq années à venir.
Une tâche pas aussi facile vu qu’il y a quatorze candidats parmi lesquels certains sont presque inconnus du grand public tandis que  d’autres sont des novices dans le champ politique. Il y a quelques jours de cela, j’ai lu sur le mur facebook d’un ami : « A 5 jours de la présidentielle je ne sais même pas pour qui je vais voter. Mais je sais qui écarter au moins ». La jeunesse sénégalaise, à l’image du mouvement Y’en a marre, est en générale très critique à l’égard du Président sortant. Supposons qu’on écarte dès à présent le candidat Wade des personnes pour qui on va voter, la véritable énigme reste à savoir qui choisir pour le remplacer. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a l’embarras du choix. Cette campagne électorale restera sans doute dans les anales car jamais auparavant, la candidature d’un prétendant au suffrage universel n’a été autant contestée par les autres protagonistes. Aujourd’hui encore on en parle alors qu’on est à trois jours du scrutin.
C’est vous dire combien la pilule a du mal à passer.  Pourtant les Présidents africains, heureusement qu’il y a quelques exceptions, nous ont habitué à marquer des coups spectaculaires. Pour paraphraser l’humoriste Mamane, je dirai qu’ils ont l’habitude de dribler tout le monde avant de marquer un joli but. Mais en  ce qui nous concerne, Wade a marqué un but venu d’une autre planète. Non seulement il a driblé ses opposants et la société civile, mais il a même driblé le conseil constitutionnel qui était le seul capable de l’arrêter (si ce n’est le dit conseil qui a fermé les yeux pour le laisser passer ?). Quoiqu’il en soit, on comprend aisément le désarroi de ces personnes qui pensaient être dans un pays où la justice est libre. Encore une utopie qui rend triste le retour à la dure réalité.

Continuez sur le blog de Dia


Jusqu’où nous mèneront-ils!?

L’arène politique sénégalaise se serait-elle transformée en un désert aride du Far west où nos hommes politiques jouent aux Cow-boys ? C’est la triste impression que nous donnent les événements du Jeudi 22 décembre. Des images inédites tournées par un journaliste de la TFM ont permis aux sénégalais de découvrir une scène digne d’un film de Western. Un incident jusque là inimaginable s’est déroulée sous nos yeux. Symbole que quelque chose a changé dans notre cher pays. Hier matin, une ligne a été franchie ; et ceci ne présente rien de bon pour les mois à venir.

Campons le décor : Jeudi 22 décembre, vers 11h du matin, un groupe de nervis a attaqué la mairie de Sacré-cœur-Merzoz. Après un échange de coup de feu, les assaillants ont rebroussé chemin mais ils ont payé un lourd tribut. Trois d’entre eux ont été atteints par balles, dont un qui a succombé à ses blessures. Regardez plutôt la vidéo de la fusillade.

Lire la suite…


Le rap vu autrement

Le rap, une musique qui déchaine les passions. Aimé par certains et détesté par d’autres, à tort ou à raison c’est selon, le rap ne laisse personne indifférent. Aujourd’hui quand on parle de rappeur, la première image qui nous vient à l’esprit, c’est le cliché du mec bling-bling. Et à force de voir les clips de rap US, on serait tenté de se laisser berner. Mais le rap c’est plus qu’un gars qui s’affiche bien sapé et plein de bijoux scintillants. Au-delà du paraître, il y a de l’art derrière. Qui dit rap dit musique et qui dit musique dit texte. Et si on prend la peine d’écouter certains de ces artistes, on serait surpris de trouver des messages qui n’ont rien à voir avec ce que l’on voit d’habitude dans les médias.

Lire la suite…


Flashback Part2

 

Vous connaissez déjà le concept !? Dans ce deuxième volet du flashback, je m’en vais vous présenter quelques textes que j’ai écrits sur facebook. Comme je suis un grand auditeur, il m’arrive souvent, pour ne pas dire tout le temps, de m’endormir avec la radio allumée. Parfois c’est pour écouter de la musique, histoire de varier mon […] Lire la suite…


Flashback Part 1

Dans un passé assez récent (il y a deux ou trois ans), j’ai commencé à écrire quelques  ébauches d’articles sur facebook. Aujourd’hui, l’heure est venue de vous faire découvrir quelques uns de ces articles que j’ai eu le plaisir de partager avec mes amis. Voici mes premières foulées de néo blogueur.

Lire la suite…



Le Ngalakh, plat de Pâques

Depuis vendredi, qui marque la fin du jeune chez les Chrétiens, on ne parle que de lui ! Présent sur tous les supports médiatiques, internet, télé et radio (j’ai même entendu une animatrice de la RFM donner la recette lors d’une de ses émissions), ce plat a presque fait de l’ombre à l’actualité politique pourtant très […]

Lire la suite de l’article…


Le « front », étape ultime pour les étudiants Sanarois.

Depuis près de deux semaines, les étudiants de l’UGB sont en grève contre des mesures administratives qu’ils jugent injustes. Avec non moins de quatre AG tenues, pendant lesquelles 48h renouvelables étaient toujours décrétées, la CESL  (Coordination des Etudiants de Saint-Louis) a décidé à l’assemblée générale de ce matin, sous la pression des étudiants qui le […]


L’Université des vaches et des chèvres

Ils sont présents dans notre quotidien, on les rencontre chaque jour que Dieu fait à tel point que l’on ne s’en rend même plus compte.  Ils font partie du décor. Ils, ce sont nos amis les animaux, les vaches et autres chèvres, qui partagent avec les cinq milles étudiants sanarois l’espace qu’occupe l’Université Gaston Berger […]


De Hi5 à Twitter en passant par Facebook!

Nous sommes tous témoins, ces derniers jours, du rôle que les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) ont joués dans les événements qui ont eus lieu en Tunisie et ceux qui se déroulent actuellement en Egypte. Au Sénégal bien que les réseaux sociaux soient présents, ils n’occupent pas, du moins pas encore le place militante que […]


Un an déjà !!

C’est fou comme les années passent vite ! Cela fait déjà une année et pourtant on a l’impression que çà s’est passé il y a quelques jours seulement. Aujourd’hui le monde entier se rappelle du triste anniversaire du séisme d’Haïti. Un tremblement de terre d’une violence inouïe qui a ravagé un pays entier et meurtri tout […]


Fin d’année salée pour les Sénégalais

Alors que l’année tire à sa fin, et que ce le moment pour les uns et les autres de présenter leurs vœux pour celle à venir, les Sénégalais sont obliger d’oublier l’euphorie des fêtes et de redescendre sur terre pour faire face à la dure réalité.

A l’origine de cette nouvelle désillusion, la hausse récente des prix du carburant qui a tout de suite eu un effet défavorable sur la bourse des goorgoorlous (nom que l’on donne aux citoyens lambdas ; a pour sens premier : brave ou bravoure). Aussi le prix de la bouteille de gaz est passé de 3700 fcfa à 4200 fcfa, soit une augmentation de 500 fcfa. Hausse qui est tombée d’un seul coup, et que l’Etat tente d’expliquer maladroitement en avançant l’argument d’une hausse au niveau international. Habitués des faits, les ménagères pourront se rabattre sur le charbon de bois si toute fois le prix de ce dernier n’augmente pas comme ce fut le cas il y a environ deux mois lorsqu’il y avait une pénurie de gaz.

Autre aspect qui vient ternir cette fin d’année, les coupures de courant. Et oui ! la Sénélec est encore passée par là. Coupérec (couper toujours) comme l’appelle a poussé les habitants de la banlieue dakaroise à manifester leur colère dans les rues. Il y a quelques jours, un des mondoblogueurs sénégalais BA, dans son article: Sénégal: entre hors tension et surtension, avait parlé des délestages qui pouvaient durer plusieurs heures. Face à ce ras-le-bol, les populations n’ont plus qu’une solution pour montrer leur mécontentement : la violence. Pneus brulés, gaz lacrymogènes, jet de pierres contre les forces de l’ordre, voilà les images qui circulaient sur les chaînes privées lors du journal télévisé.

En cette fin d’année, période où l’on présente ses vœux, nombreux sont les Sénégalais qui souhaitent que la vie quotidienne s’améliore et qu’ils en finissent une bonne fois pour toute avec les coupures de courant.


La Tamkharit, une façon bien sénégalaise de fêter l’Achoura

Il est connu que les Sénégalais sont majoritairement des musulmans (plus de 90% de la population). Aussi, comme tous leurs frères du monde, ils célèbrent les différentes fêtes religieuses telles la  Tabaski (Aïd al Kabir), la Korité (Aïd al Fitr) et l’Achoura. Mais cette dernière qui est le thème de cet article est célébrée différemment chez nous.

Pour commencer l’Achoura est un jour où le jeun est préconisé. Bien que ce jeun soit facultatif, bon nombre de musulman sacrifie à cette tradition car elle comporte beaucoup de bienfaits pour le croyant (pour plus d’information cliquez ici . Au Sénégal, cette tradition est aussi observée mais ce qui fait le plus de la Tamkharit, particulièrement chez les adolescents et les enfants c’est le « Tajaboon » (épeler tadiabone).

exemples des tambours fabriqués par les enfants

Le Tajaboon est une sorte de carnaval où les enfants se déguisent selon le personnage de leur choix (en vieillard, marabout, ou le plus fréquent, en personnage du sexe opposé). Munis de bol, de seaux  en plastique ou encore de petits tambours bref tout ce qui peut faire du bruit, ils font le tour des concessions pour réclamer leur dû (du riz, du mil ou pour les plus nantis de l’argent. C’est en chants et danses qu’ils entrent dans les maisons et après avoir gratifié les habitants de leur spectacle et formulé des prières à l’encontre de la maîtresse de maison pour sa gentillesse, ils continuent leur chemin vers une autre maison(Des enfants pendant le Tajaboon).De nos jours la frénésie que suscitait la Tamkharit a fortement diminué. Comme on dit les temps changent et les mentalités avec. Même si elle est toujours fêtée, la ferveur qu’il y avait à notre époque était totalement différente de maintenant. Pendant notre enfance, déjà à deux semaines de la Tamkharit, faire la sieste de l’après midi était quasiment mission impossible car dans chaque quartier, les enfants se préparaient et exerçaient déjà leur talent de percussionniste. Les plus astucieux d’entre nous créaient de petits tambours à l’aide de la peau du mouton de Tabaski qu’ils ont préparée en conséquence et une grosse boite de conserve qui va servir de support. Nous autres qui n’étions pas très débrouillards, nous nous limitions à étendre sur la boîte un sachet en plastique qui allait vite se trouer au bout de quelques essais. La vie du quartier était animée par le rythme pas très harmonieux des apprentis percussionnistes.

L’autre aspect marquant de la Tamkharit (et je me demande s’il existe dans la sous région), c’est le repas du soir. Je peux presque affirmer que toutes les maisons, sans aucune exception, préparent du tiéré en cette journée. Le tiéré est du couscous à base de mil. Préparé avec différentes sauces (sauce tomate ou à base de patte d’arachide), le tiéré est un plat très apprécié des Sénégalais. Fêter la Tamkharit sans le tiéré au menu pour le diner c’est comme regarder un match de foot sans ballon. Voilà pourquoi les maîtresses de maison mettent tout leur savoir-faire culinaire pour satisfaire toute la famille. Et en cette journée spéciale, elles cuisinent toujours de telle sorte qu’il en reste car il y a une légende locale qui dit que le jour de la Tamkharit, tout le monde doit manger à satiété sinon les contrevenants recevront pendant la nuit la visite d’un ange (Abdou Diambar (Abdou le guérrier) si je ne me trompe) qui tourmentera leur sommeil.

Ps : je vous souhaite à tous et à toutes un joyeux Achoura ; et comme on dit chez nous dewenati (à l’année prochaine).


Ces politiciens qui changent de camp comme de vêtements

Le mercredi 13 octobre 2010, lors du journal de 20h de la RTS (Radiodiffusion Télévision du Sénégal), un groupe de responsables du Parti Socialiste a rejoint officiellement les rangs du Parti Démocratique Sénégalais. Devant le Président de la République, les nouveaux adhérents ont déposé symboliquement leurs anciennes cartes membre du PS sur la table où était assis le Président Wade. La retransmission de cet événement participe à la bataille psychologique que se livrent le parti présidentiel et l’opposition en vue des élections présidentielles de 2012. Tout le monde au Sénégal sait que la campagne a déjà débuté car, il ne se passe pas un jour sans que la RTS ne diffuse dans son journal des messages ou des rassemblements de partisans visant à soutenir la candidature du Président Wade.

Mais ce qui nous intéresse dans tous ces agissements, c’est un phénomène que l’on a vu se multiplier depuis l’avènement de l’alternance : la transhumance. Ce mot utilisé en élevage pour désigner la  migration saisonnière d’un troupeau de bête, est désormais employé par les Sénégalais pour qualifier les va-et-vient incessants des politiciens. Bon nombre de personne ont bénéficié de ce phénomène qui est devenu une sorte de mode, voire même une coutume dans l’arène politique sénégalaise. Parmi les plus célèbres, l’on peut donner à titre d’exemple l’actuel ministre de l’intérieur Ousmane Ngom qui, alors que le PDS était encore dans l’opposition, avait rejoint les rangs du PS et une fois le PDS au pouvoir, il est revenu comme si de rien n’était. Autres exemples avec l’ex Premier Ministre, Idrissa Seck qui a quitté le parti libéral après l’Affaire des chantiers de Thiès (ville où il est le Maire), formant même son parti, Réwmi (Le pays) et qui s’est réconcilié il y a quelques mois de cela  avec son « père spirituel ».  Un autre ex Premier Ministre, Macky Sall a rejoint l’opposition après avoir été démis de ses fonctions. Il a lui aussi crée son parti, l’APR (Alliance Pour la République).

Et les Sénégalais dans tout çà ? Comme la majeure partie des africains, ils sont spectateurs de tout ce grand manège. Soucieux d’un lendemain meilleur et d’un avenir prometteur, ils sont écartelés entre les promesses faites par les uns et les autres. S’ils sont désireux du changement, ils ont aussi peur de l’inconnu. Finalement, ils se retrouvent entre le marteau et l’enclume car les politiciens sortent toujours vainqueurs. Même s’ils perdent une élection, rien ne les empêchent de retourner leur veste comme ils ont l’habitude de le faire.