Atman BOUBA

Ma moeuf a perdu ses règles

C’est en revenant un jour des cours, il y a de cela deux ans, que j’ai aperçu une ravissante demoiselle à la démarche messianique et dont le regard transportait en des lieux édéniques. Je l’interpellai et nous fîmes connaissance. C’est ainsi que j’ai sû qu’elle se nommait Mirabelle. Joli prénom qui rimait à la fois et avec sa beauté physique et avec sa beauté morale. Tout comme moi, sa carrière était encore en chantier. Nous devisions très vite et sommes tombés amoureux. Mais elle disparut du radar en ne laissant ni texto, ni mail. Puis deux ans plus tard, dans ma résidence universitaire, alors que je relisais mes cours aux environs de 22h, j’entendis frapper à la porte. J’ouvris et qui vois-je? Mirabelle, plus resplendiscente et plus rayonnante comme jamais. Je l’invitai à entrer puis lui servis à boire et à manger. Nous discutaillions et de fil en aiguille, les vieux sentiments renaissent. Et sans que personne n’ait vu venir, nous fîmes la bête à deux dos. Elle repartit chez elle le lendemain. Puis, aucun contact de toute la journée. Le même scénario d’il y a deux ans s’en va se répéter.

Elle a perdu ses règles.

Elle disparu à nouveau du radar, en ne laissant ni texto, ni mail. Ça faisait bientôt trois mois qu’on s’était plus vu. Et il suffit qu’elle refasse irruption dans ma résidence, et ce, pour m’accuser. Après l’avoir invité chaleureusement à entrer et lui avoir servi à boire et à manger, elle me balança sans vergogne et, en me regardant droit dans les yeux, qu’elle a perdu ses règles. À ces mots, je me suis senti très indigné, comme traîné dans la fange, le bourbier. Mes idées se perdirent puis revinrent s’entremeler avec ses propos.

Avis de recherche

Alors, après avoir repris mes esprits, je lui ai juste balancé que c’était impossible. Mais qu’elle aille chercher chez elle, dans les effets de ses frères et de ses soeurs. Ou encore, qu’elle aille chercher par où elle est passée. Ça ne peut point être chez moi. Si elle a perdu ses règles, elle les a pas perdues chez moi. Sûrement ailleurs et qu’elle aille les chercher ses règles.

Je suis innocent

Mais je suis innocent, comment peut-elle me calomnier de la sorte? Suis-je vraiment capable de voler des règles et, ses règles? Serait-elle devenue folle? Sur ces mots, je l’invitai à sortir et à oublier mes contacts car je ne suis pas prêt d’oublier cette calomnie honteuse de sa part. Je suis innocent. Je suis sûr et persuadé qu’elle retrouvera ses règles chez elle, surement sous son lit ou son bureau.


Ma moeuf a perdu ses règles.

C’est en revenant un jour des cours, il y a de cela deux ans, que j’ai aperçu une ravissante demoiselle à la démarche messianique et dont le regard transportait en des lieux édéniques. Je l’interpellai et nous fîmes connaissance. C’est ainsi que j’ai sû qu’elle se nommait Mirabelle. Joli prénom qui rimait à la fois et avec sa beauté physique et avec sa beauté morale. Tout comme moi, sa carrière était encore en chantier. Nous devisions très vite et sommes tombés amoureux. Mais elle disparut du radar en ne laissant ni texto, ni mail. Puis deux ans plus tard, dans ma résidence universitaire, alors que je relisais mes cours aux environs de 22h, j’entendis frapper à la porte. J’ouvris et qui vois-je? Mirabelle, plus resplendiscente et plus rayonnante comme jamais. Je l’invitai à entrer puis lui servis à boire et à manger. Nous discutaillions et de fil en aiguille, les vieux sentiments renaissent. Et sans que personne n’ait vu venir, nous fîmes la bête à deux dos. Elle repartit chez elle le lendemain. Puis, aucun contact de toute la journée. Le même scénario d’il y a deux ans s’en va se répéter.

Elle a perdu ses règles.

Elle disparu à nouveau du radar, en ne laissant ni texto, ni mail. Ça faisait bientôt trois mois qu’on s’était plus vu. Et il suffit qu’elle refasse irruption dans ma résidence, et ce, pour m’accuser. Après l’avoir invité chaleureusement à entrer et lui avoir servi à boire et à manger, elle me balança sans vergogne et, en me regardant droit dans les yeux, qu’elle a perdu ses règles. À ces mots, je me suis senti très indigné, comme traîné dans la fange, le bourbier. Mes idées se perdirent puis revinrent s’entremeler avec ses propos.

Avis de recherche

Alors, après avoir repris mes esprits, je lui ai juste balancé que c’était impossible. Mais qu’elle aille chercher chez elle, dans les effets de ses frères et de ses soeurs. Ou encore, qu’elle aille chercher par où elle est passée. Ça ne peut point être chez moi. Si elle a perdu ses règles, elle les a pas perdues chez moi. Sûrement ailleurs et qu’elle aille les chercher ses règles.

Je suis innocent

Mais je suis innocent, comment peut-elle me calomnier de la sorte? Suis-je vraiment capable de voler des règles et, ses règles? Serait-elle devenue folle? Sur ces mots, je l’invitai à sortir et à oublier mes contacts car je ne suis pas prêt d’oublier cette calomnie honteuse de sa part. Je suis innocent. Je suis sûr et persuadé qu’elle retrouvera ses règles chez elle, surement sous son lit ou son bureau.


Accueil dans les administrations: bilan d’une tournée

Avec mon groupe de recherches, nous devrions faire des recherches sur un thème très délicat et pour ce, des administrations et ministères furent ciblés. Afin de prendre contact avec la documentation adéquate pour un travail satisfaisant, il nous a fallu nous rendre sur le terrain.

Notre première visite fut le ministère du Plan, la HAAC, l’ONIP et enfin le Ministère du Travail et de la Fonction publique, de la réforme administrative et institutionnelle sis au sein de la tour ministérielle.
À la HAAC, arrivé au sein du bureau de la documentation, la première chose qui attira mon attention fut l’accueil et c’est d’ailleurs la raison de la rédaction de ce billet.
L’agent nous a accueilli avec tous les soins existants sur terre. Étant en surnombre par rapport au nombre de sièges disponibles, il s’est rendu dans un autre bureau pour en chercher. J’étais le seul debout dans la salle quand il est revenu avec la chaise. J’ai été vraiment séduit par cet accueil. Puis, après avoir demandé les motifs de notre arrivée afin de nous orienter, il se mit à nous servir les documents adéquats et ce, dans une parfaite symbiose, avec plaisir. C’était surprenant. Je me suis aussitôt demandé pourquoi ne pas en parler vu que les administrations publiques sont réputées pour leur mauvais accueil. Or, notre première visite était au ministère du plan. L’accueil était le même même si nous n’avions pas eu gain de cause sur le champ. De ces deux visites, la remarque est l’accueil qui a été effectué que par des hommes. La prochaine visite fut le Ministère du Travail et de la Fonction publique, de la réforme administrative et institutionnelle. Là, j’étais bouche bée. Je me suis carrément dit que nos administrations étaient en parfaite réforme. Mr TOBOSSI Franck qui, le matin, nous avait demandé de repasser dans l’après-midi, nous accueilli de la même manière que les autres en faisant même une petite plaisanterie sur notre ponctualité. Nous y étions à 15h00. Bien qu’étant occupé, il nous fit installer dans la salle d’attente. Quelques instants plus tard, il nous présenta des copies des documents nécessaires à notre recherche. C’était fascinant. Il a accepté laisser son identité afin d’être cité dans notre travail en guise de remerciements. Déjà trois administrations et rien que de bons accueils, il y a de quoi parler d’une journée fructueuse. Mais malheureusement, la dernière administration a fait exception à la règle. Nous nous sommes échoués sur une dame. Juste pour exposer les motifs de notre présence, elle nous passa de sérieux savons. Cris, colère, l’accueil était resté au placard. Nous dûmes faire avec. Et à 10mn de la fermeture, elle nous invita à gagner la sortie sous prétexte qu’elle a un RDV. Mais c’est son heure de service et pourtant. Pour nous laisser des copies des documents, nous avions laissé une consignation mais à combien s’élevaient les frais de la duplication? Elle l’ignorait. Pourtant, nous avions eu des copies plus importantes sans consignations et sans protocoles d’ailleurs.
De toutes ces tournées, la remarque finale est que les hommes dans les administrations accueillent mieux que les femmes.

Que faire?

Pour ma part, dans le souci d’encourager ces bonnes pratiques et de décourager ces mauvaises habitudes, une institution doit être installée. Une institution entièrement indépendante qui n’aura pour mission que de vérifier l’accueil de chacune de nos institutions tout en sanctionnant sévèrement les fautifs par des mutations ou des retraites anticipées. Quant aux autres, ils se verront promus à de poste supérieur ou auront une augmentation sur une période déterminée. Essayons et voyons si nos administrations ne seront pas plus accueillantes que jamais.


Le campus d’Abomey-Calavi en pleine ébullition

 

Crédit photo: Franck A. Montcho
Crédit photo: Franck A. Montcho

 

 

 

Le campus d’Abomey-Calavi a été une fois encore la scène d’affrontement entré policiers et manifestants estudiantins.

Selon des sources, les étudiants protestaient contre la politique de la double inscription payante.
En effet, l’inscription à la fac est gratuite pour tout étudiant et qui permettait aux étudiants de s’inscrire dans deux filières différentes. Mais depuis l’année dernière, une politique devait changer la donne, celle de la double inscription payante ce qui, sans doute, n’arrangeait point les étudiants qui manifestèrent malgré les répressions policières jusqu’à l’abandon de celle-ci l’an dernier.

 

Cette année, cette même politique refait objet de répression sur le campus d’Abomey-Calavi. C’est ainsi que ce matin, pour une fois encore au cours de cette rentrée académique, des manifestations ont éclaté. Des témoignages perçus par les camarades sur le terrain, la panique battait son plein. Certains étaient même venus aux larmes. Les forces de l’ordre tentaient de disperser la foule, l’essaim des manifestants en tirant des gaz lacrymogènes. Ça courait dans tous les sens, c’était la débandade totale. Mais plus de peur que de mal, le calme serait revenu.

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Je me suis moi-même rendu sur le campus d’Abomey-Calavi

pour plus d’informations. Mais étant dans la clandestinité, les images ont été prises de très loin. Imposs

ible d’avoir d’amples informations et de nettes images. La situation étant critique tout le monde est affolé. L’entrée principale du campus est sérieusement barricadée par les forces de l’ordre.

ible d’avoir d’amples informations et de nettes images la situation étant critique tout le monde est affolé. L’entrée principale du campus est sérieusement barricadée par les forces de l’ordre.

 Le fort relent du caoutchouc brûlé, les traces de brûlures, l’impact des gaz lacrymogènes encore dans l’atmosphère témoignent de l’intensité de l’affrontement.

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Rien n’est encore fini et tout est loin d’être fini vu l’arsenal de la police anti-émeute déployé à cet effet sur le campus d’Abomey-Calavi.

 

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Université d’Abomey-Calavi: ma première fois

crédit photo mémoireoline.com
crédit photo mémoireoline.com

J’irai à la fac de l’Université d’Abomey-Calavi

Je me rappelle encore de ce jour comme si c’était hier. Je venais d’avoir le BAC et étais très excité à l’idée d’être à la fac de l’Université d’Abomey-Calavi vu les nombreux témoignages et commentaires qui me parvenaient de la part de mon grand frère et des amis qui y étaient déjà. J’étais très heureux. Les nuits, je ne pensais qu’à ça. Je dormais à peine. J’irai à la fac. J’étais en pleine extase. Je voyais la fac partout. Je lisais la fac sur toutes les pancartes. Avec les amis, je ne parlais que de la fac. J’étais impatient d’y aller. Déjà à un mois de la rentrée académique, j’avais déjà lancé mon compte à rebours. Je décomptais les jours sur mon pense-bête et «j’irai à la fac de l’Université d’Abomey-Calavi» répondais-je à quiconque me demandais «Oû comptes-tu t’inscrire?». Je ne respirais plus que pour la fac. Je n’avais qu’un seul désire, aller à la fac, à la FAC, la FAC, la FAC!!!!!!!!!!!!!!!

Je suis en fac à l’Université d’Abomey-Calavi

La nuit paraissait plus longue que jamais. D’abord, avant de m’endormir, je préparai mon vestimentaire, haut, bas et paires de chaussures, le tout acheté pour la circonstance. La nuit paraissait plus longue que jamais. Je m’étais endormi à 22h histoire d’être sur pied à l’aube. Après un long sommeil, je me levai, croyant qu’il était déjà temps. Je jetai un coup d’oeil sur mon réveil, zut il n’est qu’une heure du matin. Je me levai, je pris le soin de nettoyer mes chaussures puis m’endormis à nouveaux. Je m’étais réveillé à maintes reprises dans la nuit profonde tantôt pour nettoyer mes chaussures, tantôt pour mon tee-shirt, tantôt pour mon jeans. Enfin, l’heure H. L’heure tant attendue vint après une éternité d’attente. Le réveil sonna 6h du matin. Je sautai du lit. Une fois prêt, je pris mon équipement et partit pour le campus de l’Université d’Abomey-Calavi. Le chemin était long. Les trente minutes de route me paraissaient une journée. À chaque quart d’heure, je demandais si nous y étions pas encore? Ouf, j’aperçu un large mur sur lequel est gravé l’emblème de l’Université d’Abomey-Calavi.

Je su aussitôt que nous y étions. Je reconnu ces fameux bâtiments des résidences BID*, ces célèbres bâtiments aux escaliers en forme d’escargot. Je suis enfin à l’Université d’Abomey-Calavi.

 L’extase était à son paroxysme. Le jardin à l’entrée principal, la nomenclature des rues, le rectorat, le département de la FLASH, j’ai perdu du temps à les observer. Je n’en croyais pas mes yeux. Ça bougeait dans tous les sens. Il y avait de l’affluence partout. J’admirais la verdure tel un touriste.

En avant pour l’inscription

Après une longue randonnée, il fallait m’inscrire. Je me suis mis alors à chercher le secteur réservé aux inscriptions. Bah, j’aurais jamais dû perdre mon temps pour la randonnée. L’effectif était pléthorique. Face à cette plétore, je mis du temps à prendre une décision. Faut-il m’ajouter à cet effectif ou attendre espérant qu’il baisse? Telle était ma préoccupation. Mais plus j’attendais plus l’effectif foisonnait. J’ai donc plongé dans cette masse compacte en me frayant un passage puis petite place. Ouf, sous le soleil, c’était dur. Mais on ne m’avait pas parlé d’un tel effectif pour les inscriptions! Je ne m’y attendais pas. Le soleil de 9h brûlent de tout son éclat. Il était très ardent, j’ai dû me mettre à l’abris. Mais peu de temps après, j’ai perdu ma place. J’aurais pas dû quitter ma place. Puis brusquement, une pluie battante se mit à tomber. À ma grande surprise, la masse ne se dispersit point. Mais je fus sidéré face à cette scène. Que les étudiants sont tenaces! Sous le soleil et sous la pluie, ils baissent pas les bras. Après plus de trente minutes, la pluie cessa enfin. Je suis entrain de passer près de 3h debout. Je ne sentais plus mes jambes. Elles ne répondaient plus. Je sentais mes forces me quitter. Du coups, une sorte de brouillard troublait ma vision. Je ne comprenais rien. Je me suis retrouvé allongé sur la terrasse, le visage mouillé, entouré par une meute qui agitait des tenues afin de m’oxygéner. Une fois mes esprits repris, j’ai compris que j’avais perdu connaissance. Je venais de m’évanouir sous l’effet de la fatigue. Mais vraiment, quel con ai-je été? Sous l’effet de la précipitation, j’avais oublié de prendre un repas. Mais à quoi malheur est bon, cette crise m’a permis de passer m’inscrire avant mon tour. Je venais d’apprendre une chose, ne jamais se rendre sur le campus le ventre vide.

Telle des sardines

J’avais fini mon inscription et me voici étudiant à la fac à part entière. Je possède ainsi ma carte d’étudiant avec les avantages: transport et restaurant estudiantins. Le lendemain, je pris la route pour l’arrêt bus mais après avoir pris un repas évidemment. Arrivé sur les lieux, j’ai remarqué encore l’effectif qui y était. Ouf, mais bon, je me suis placé et après 10mn, le bus vint. À ma grande surprise, il était déjà plein. Déjà, trois étudiants assis sur des sièges à deux places et ayant embauché* chacun un étudiant retint mon attention. De plus, les responsables de ligne obligeaient les rescapés, les passagers qui étaient debout, à regagner le fond du bus et les disposaient en «dos-à-dos»*.et avec au milieu, un passager.J’étouffais. Le bus grognait. Il se plaignait, avançait avec peine. À chaque carrefour, des cyclistes n’en reviennent pas. On sentait la désolation dans leurs regards mais les étudiants s’en foutaient. Ils se plaisaient ainsi surtout celui qui était au tréfonds du bus avec moi. Je ne pouvais pas bouger d’une semelle de même que lui et pourtant, il ne cessait de plaisanter. Il ne s’apitoyait même pas sur son sort. Rester dans cette position tout au long du voyage. Je ne cessais d’implorer le Bon Dieu pour qu’il abrège cette peine. En fin, terminus tout le monde descend. C’était encore le comble. C’est toujours bizarre de savoir qu’on est au terminus et qu’on a l’impression d’être coincé dans ce bus. Je n’avais qu’une envie, vite sortir de ce bus. Mais ça paraissait trop long. Après une dizaine de minute, je sentis le bus vider. À mon tour, je sentis ma jambe droite m’abandonner. Elle ne me répondait plus. Il m’a fallu attendre quelques instants avant de reprendre le contrôle de mon corps. Ouf, j’étais tout mouillé, trempé de sueur qui suintait le long de mon corps.

A l’amphi B1000

Une autre aventure que je ne suis pas encore prêt à oublier est celle de l’amphi B1000. Il est très célèbre sur ce campus. Un amphithéâtre de 1000 places, avec une entrée très très étroite. Vous vous imaginez la suite j’espère? Un jour, j’avais cours à 7h et je m’étais rendu sur le campus à 6h30mn. En me rendant à mon amphi, je fus bouche bée. Je suis resté coi, le regard plongé perdu en avant. Je cherchais une explication à la scène qui se passait juste sous mes yeux. Je n’en revenais pas. J’ai souvent entendu parlé du fameux amphi B1000 mais je ne savais pas que c’était lui qui se tenait juste en face de moi. La scène était stupéfiante. De la bousculade ne serait-ce que pour suivre un cours. De la bousculade juste pour y entrer et s’y faire une place. L’entrée était essaimée par une foule gigantesque. Telle des fourmies, les étudiants se battaient pour se frayer un passage. Dans cette lutte acharnée où il n’y avait plus d’espace, même pas pour laisser passer la lumière, d’autres étranges scenarii firent tordre de rire les spectateurs. Certains escaladaient pour y entrer par les fenêtres haut de près de 2m et d’autres soit marchaient, soit rampaient sur la tête de ceux qui étaient déjà dans l’essaim à l’entrée. Cette scène paraît insolite mais c’est la pure vérité. Je l’ai vécu et j’ai observé. Les rescapés qui n’avaient pas pu accéder à l’amphi en dépit de leur lutte ne sortaient point sans séquelles. Certains abandonnaient après avoir perdu une chaussure, d’autres après avoir reçu des coups de points sur la mâchoire, ou encore après avoir perdu un morceau de leur tee-shirt. Les femmes ne songaient même pas à se confondre à la mêlée. Elles se tenaient carrément à l’écart et s’érigeaient en spectateurs. Un rescapé s’était confié à moi et je me rappelle encore de ses propos:«Je ne sentais plus mon souffle. J’étouffais. J’ai vu un homme s’évanouir une fois à l’intérieur. J’ai été transporté. Tellement on me serrait que mes pieds ont quitté le sol alors que j’étais en déplacement.».

Étudiants et forces de l’ordre.

Voici encore un aspect des étudiants. Avec les forces de l’ordre, les étudiants ne sont pas du tout des enfants de coeur. Quand il y avait les mouvements, les étudiants boycottaient les cours, prenaient les rues d’assaut et paralysaient la circulation. Quand les forces de l’ordre intervenaient sur le campus, bah là, sauve qui peut. Coups de matraque, de godasse, récompensaient ceux qui se faisaient prendre dans les mailles policières sans parler du lourd dégâts que leur infligeaient les étudiants armés de pierres. Avec des potes du campus, on se baladait après les cours quand soudain, un bruit retentit tel une crevaison de pneu. Nous nous sommes regardé un instant, puis ce fut une débandade qui vint à nous.

Au même instant, un autre bruit assourdissant retentit. Cette fois-ci, il n’y avait pas de doute. Les forces de l’ordre tiraient des gaz lacrymogènes dans la foule estudiantine. Les engins affluaient de la direction. Aussitôt, sans plus tarder, je me suis confondu à la mêlée. Je pris la poudre d’escampette. Dans la foulée, je fus projeté par une moto. Aussitôt tombé, aussitôt relevé et aussitôt relevé, aussitôt repris la course et, direction maison. Ce fut un fameux jour. C’est une fois dans le bus pour rentrer que j’ai songé à avoir des nouvelles de mes potes qui, étaient encore sur le campus. Mais cette journée m’a permis de passer toute la journée du lendemain au lit. Je ne pouvais pas me relever du lit. Je ne me rappelle même pas comment les larmes sortaient de mes yeux. Le choc que j’ai eu avec la moto paraissait plus violent que je l’imaginais. Mais ça m’a servi de leçon. Il faut savoir se sauver.

 Le campus après tout.

Une des valeurs du campus est la solidarité qui règne entre étudiants. Le campus est surtout marqué par une fierté d’appartenir à une même communauté, à une même fraternité oû tous les étudiants, connaissances ou individus cohabitent dans une parfaite harmonie et s’appellent  »camarades ». Tout ceci donne un autre visage à la vie estudiantine sur le campus. L’adaptation s’avère difficile mais une fois faite, on ne peux plus s’en passer. Comme mon amie qui, après avoir passé un mois de lutte intense sur le campus, pris la résolution de ne plus y mettre pieds. Mais juste une semaine après, elle s’y est rendue et s’est bien intégrée. C’est pour dire qu’après l’adaptation et l’intégration, on se sent en famille. 

*DHA: Département d’Histoire et d’Archéologie; *FLASH: Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines; *UAC: Université d’Abomey-Calavi; *Embauche: le fait de mettre quelqu’un sur ses genoux dans le bus; *Dos-à-dos: disposition qui consiste à se faire dos debout dans le bus

*BID: Banque Islamique de Développement


Lassa, nouvelle épidémie à Tanguiéta au nord-ouest du Bénin

Depuis des mois, le continent africain est confronté à une crise endémique sans précédent :  la fièvre hémorragique Ebola qui ne cesse de se propager et de tout ravager sur son passage. Face à l’ampleur de cette fièvre, certaines nations ont dû prendre des mesures drastiques dans le seul but de se mettre à l’abri. Certaines ont même fermé leurs frontières avec les pays à risque. Après la contamination du géant de l’Est (Nigeria), le sort du Bénin paraissait désespéré vu la complicité frontalière qui existe entre les deux États. Les Béninois n’ont point cessé d’implorer les cieux, les dieux de la terre afin d’être épargnés. Et jusque-là, on pourrait admettre que leurs cris de détresse ne sont pas tombés dans de sourdes oreilles. Sauf qu’ils doivent faire face à une nouvelle endémie apparue dans le nord-ouest du pays, à Tanguiéta. Dans cette ville des cas de fièvre hémorragique seraient recensés, il s’agit de la fièvre Lassa, réputée comme étant la soeur jumelle de la fièvre Ebola.

Qu’est-ce que la fièvre de Lassa ?

La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique foudroyante proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969.
L’infection est propagée par un rongeur péri-domestique, le mastomys natalensis, un animal originaire de l’Afrique subsaharienne. Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l’intérieur, des habitations dans les zones d’endémie. Le virus se transmet par contact avec des urines ou excréments de cet animal.

Préventions

Il n’existe actuellement aucun vaccin pour la fièvre de Lassa. La prévention de la fièvre de Lassa passe par la promotion d’une bonne hygiène pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations. Les mesures préconisées sont par contre : la conservation des aliments dans des contenants résistants aux rongeurs, l’élimination des ordures loin des habitations, le maintien de la propreté à l’intérieur de celles-ci et la présence de chats.

Traitement

Le seul traitement efficace actuellement est l’injection en intraveineuse de ribavirine, un antiviral utilisé en particulier pour le traitement de l’hépatite C. Pour être efficace, le traitement doit être administré au stade précoce de la maladie. La fièvre de Lassa reste donc actuellement difficile à soigner.

Symptômes

Les premiers signes cliniques apparaissent généralement six jours après l’infection. Les premiers symptômes qui apparaissent sont peu spécifiques : fortes fièvres, courbatures, pharyngites, vomissements, céphalées. Dans les cas sévères, les signes cliniques s’aggravent : avec l’apparition d’ œdèmes, d’hémorragies dans la cavité buccale, nasale, dans la cavité du sexe féminin et dans l’appareil digestif, d’épanchements péricardiques et pleuraux, et parfois d’ encéphalites. À un stade tardif, des états de choc, convulsions, tremblements sont diagnostiqués, entraînant généralement la mort deux semaines après l’apparition des premiers symptômes.

J’en appelle donc à la vigilance de tous. Et j’espère surtout de tout coeur que les autorités n’attendront pas que la moitié de la population de Tanguiéta se fasse décimer ou que cette fièvre Lassa se propage avant de prendre les précautions sanitaires à cet effet.


Burkina; fin de règne pour Blaise Compaoré

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Et voilà, quand on refuse de sortir par la grande porte, c’est par la fenêtre qu’on se fait éjecter. Après avoir passé 27 ans au pouvoir, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré se fait évincer de son trône ce 30 octobre 2014. Après la fin honteuse de Abdoulaye Wade, c’est Compaoré qui fait ses valises.

«Lors d’une conférence de presse, alors qu’une foule était massée devant son quartier général, le chef d’état-major des armées burkinabè le général Honoré Traoré a décrété la dissolution de l’Assemblée nationale, l’installation d’un organe de transition pour diriger le pays, et a informé la population qu’un couvre-feu était désormais en vigueur de 19 h (TU) à 6 h du matin (TU) dans l’ensemble du Burkina Faso. Le général Traoré explique que l’équipe de transition sera installée, dans le cadre de consultations avec tous les partis politiques, pour douze mois maximum, le temps que l’ordre constitutionnel soit rétabli. Mais il ne précise pas qui en prendra la tête.» (www.rfi.fr)

Voilà l’exemple que donne l’homme de l’Afrique de l’Ouest, le médiateur de la Cédéao, Blaise Compaoré.Comment peut-on comprendre qu’un homme comme lui, malgré les conditions déshonorantes de son accession au pouvoir en 1987, ait pu devenir le médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest ? C’est triste de remarquer un tel marasme politique sur le continent. Que des chefs d’État, des personnalités aussi intellectuelles puissent agir de la sorte indigne le peuple africain. Des changements de Constitution juste pour ne pas lâcher le pouvoir. C’est le mal qui mine la politique africaine. Ces dirigeants avides de pouvoir oublient que le pouvoir n’est pas éternel.

Les mentalités ont évolué ainsi que les peuples, il ne faudrait pas qu’ils l’oublient. Que sa situation serve d’exemple à ses homologues désireux de suivre ses traces. Et dans cette situation, je veux bien citer mon très cher professeur Félix Iroko : « La présidence de la République n’est pas une profession, mais une fonction ». Seule la profession est viagère. Et c’est ce qui arrive quand on cherche à transformer la République en Monarchie. Mieux vaut perdre avec honneur que de perdre avec déshonneur.  » Le pays des hommes intègres  » ne sera pas le dernier, la contagion est imminente. Chers dirigeants, faites preuve de réflexion et méditer sur les propos du Félix Iroko pour une Afrique meilleure.

En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui brûle, mais quand un tel président est déchu, c’est toute l’Afrique qui danse.


L’hommage des réseaux sociaux à François Mensah

Compagnon des bons moments de la vie, compagnon des verbes contre la pègre, compagnon sur les champs intellectuels, compagnon des génies et du sport, compagnon tout court, il s’en est allé notre compagnon. François Mensah l’un des meilleurs journalistes béninois est décédé dans la matinée du 01/10/2014 à 32 ans au CNHU de Cotonou.

Perle de la plume et du verbe rare, finalement, on aurait dû finir la bouteille, à quoi bon la réserver pour d’autres occasions ?On aurait dû ne pas rentrer cette fois-ci. On n’aurait pas dû remettre à demain  »Alex, ça galère grave, le pays est à terre ». Oui je galère grave depuis que tu as été interné. J’ai recherché ta silhouette, ta voix chaque matin. J’ai cherché en vain tes coups de colère en direct. J’ai soif des commentaires sportifs depuis Je revois ta colère pour ne plus être nominé. Mon cher François, nous t’avons peu célébré, nous venons de perdre une matière grise.

Une matière grise face à la matière grasse. Une matière grise utile à la cause nationale. Une matière grise trop pro, trop propre. A titre posthume, je voudrais encore te le dire. Tu es une lumière qui brillera toujours… Vie de comète qu’a été la tienne. Mais vie remplie de performances Vie remplie de hauts faits d’armes Va bene, François, précède nous Va bene, François, garde l’oeil sur nous Va bene, François, le paradis t’est ouvert Va bene, mon membre! Va bene
Un grand remerciement à Dah Gbétoyankpon Binanzon pour cet hommage via Facebook.


Bénin: carnet noir, mort du journaliste François MENSAH

La nouvelle est tombée ce matin. Le journaliste François MENSAH est décédé ce jour à 1h au CNHU de Cotonou à l’âge de 32 ans.
Je ne comprends pas. La presse béninoise est endeuillée, Golfe TV a mis une bande annonce et a même eu une pensée pour cet illustre disparu dans le démarrage de cette édition de  »Au coeur du Bénin et du monde ». Mais qu’en est-il de l’ORTB? Depuis, je ne remarque rien. Pourtant c’est la presse béninoise qui à été amputée de François Mensah. L’ORTB vient de démarrer son émission  »espace 12h » sans même avoir la pieuse pensée pour le repos de son âme. Au contraire, la présentatrice propose plutôt la culture de la joie, de cultiver la bonne humeur autour de soi. Jusque là, aucune allusion, aucune compassion à l’égard de cette perte médiatique. Vraiment, c’est désolant. Même les réseaux sociaux en parlent pour qu’on dise qu’elle n’a pas été informée. Pourtant, c’est la chaîne nationale. Both, RIP François. In ours hearts forever!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! RIP!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Bénin: accident de la route à Calavi

Dans la matinée de ce jour, les usagers de la route ont été pris au piège d’un bouchon et avec la présence policière, on aurait cru à un contrôle des casques. Mais ce ne fut pas le cas. Plus loin, on verra allongé sur le sol un motocycliste tout près de sa moto entièrement recouvert d’un tissu, preuve qu’il s’en est allé et plus loin, le camion qui lui a ôté la vie. Ainsi, cet accident de la route suscite des réflexions. Comment un engin à six roues s’est-il retrouvé dans le couloir à deux roues? Cet accident prouve une inefficacité des autorités routières. En effet, suite à la campagne routière lancée depuis l’an dernier «à chacun son couloir» qui obligeait les engins à deux roues à emprunter les petites ruelles qui constituent désormais leur couloir en vue de limiter les accidents de la route, force est de remarquer que les usagers à 4 roues et plus, empruntent les couloirs réservés aux deux roues sans que les forces de l’ordre n’interviennent. Cependant, aucun engin à deux roues ne peut emprunter les couloirs autres que les siens sans que sa moto ne lui soit saisie. On a comme une impression que les autorités rament à contre courant. Doit-on toujours attendre que le poison tue avant de lui trouver d’antidote? Doit-on chaquefois attendre qu’un accident de la route survient avant de prendre des mesures? Doit-on attendre que le mal sévissent avant de lui trouver une solution? Il est temps de prendre conscience de se doter de faculté d’anticipation.


Bénin: les pieds noirs

Oh femme béninoise! Femme africaine! Quelle beauté et quel sourire!! Ta poitrine bien relevée et ton postérieure bien soutenu qui retient tes perles nanan, avec une démarche majestueuse, quel homme ne tomberait pas dans ce piège? Ton regard, tes beaux yeux tout blancs, et ton sourire angélique font de toi un être hors du commun. Belle créature divine, tu es celle qui s’attire tous les regards masculins. Aussi te distingues-tu de par ta couleur d’ébène. Avec tes cheveux ondulés en nattes, ta voix de rossignol et ta silhouette bien dessinée, tu ne peux point passer inaperçue. Ton sourire fait rayonner ton visage d’un éclat qui éclairerait tout un village. Tu es une fierté. Tu es la fierté du Bénin. Oh femme béninoise! Femme noire! oh quel teint as-tu? Le teint noir qui fait la beauté de notre très chère aire culturelle. Femme béninoise, femme noire! ce teint est une fierté.
Mais que t’est-il arrivé douce créature? Qu’est-il arrivé à ton teint d’ébène? Qu’es-tu devenue? Oû est passé ce teint qui faisait tant ta beauté? Mais femme! Qu’as-tu fait de ce joli teint noir qui t’enjolivait? Mon Dieu! Femme noire! Quel monstre es-tu devenue? Oû sont passées ta dignité et ta fierté d’être noire? Il ne t’a fallu qu’un jour pour perdre ton identité. Oh femme béninoise, femme noire! Qu’as-tu’as-tu fait de toute ta mélanine? Tu es devenue la honte de cette race dont tu faisais toi-même la fierté.
Toi! Femme noire, toi qui était monochrome, tu es devenue une blanche aux pieds noirs. Tu es devenue une femme aux couleurs belges. Ton teint noir qui, jadis, harmonisait avec le soleil, tu l’as remplacé ex abrupto par un autre qui rivalise avec les rayons solaires. Béninoise! Oû est passée ta fierté d’appartenir à la race noire? Tu as fini par corrompre ta propre identité. Dis moi, quelle est ton origine? Es-tu africaine? Béninoise? Terrienne? Sûrement une  »alienne » puisqu’il n’existe point de terriens aux couleurs belges. Ce teint de jais, qui constitue la quintessence de l’africain, tu t’en es débarrassé sans regret.
Mais regardes-toi femme, regarde ton visage, on aurait dit un masque guèlèdè. Quel est ce relent? Ton parfum de rose s’est transformé en relent dantesque.
Mais quelle métamorphose? Oh femme africaine, femme béninoise, femme noire! Pourras-tu retrouver ce teint de jais? Pourras-tu retrouver cette identité corrompue?


Bénin: Table ronde de Paris

Suite à la table ronde de Paris, le Bénin aurait reçu en FCFA ce vendredi 19 septembre 2014, 20 milliards du conseil d’administration de la BAD, 6 milliards de la BOAD et 3 milliards de la BIDC, selon le communiqué passé ce samedi à 1 heure sur la télévision nationale. Ces investissements vont dans le cadre du projet portant sur les travaux pour la traversée et le contournement de la ville de Parakou, la cité des Kobourou. Un rêve tant attendu qui, s’en doute, va se concrétiser pour les habitants locaux avec ces 29 milliards obtenus. Ainsi, la table ronde de Paris aura été très prolifique pour le Bénin et surtout pour ladite cité. En effet, avec ce projet, la cité changera de visage. Cependant, espérons ne pas assister à des éléphants blancs comme à la coutumée. Une chose est d’obtenir du financement et une autre d’en user à bon escient.


Chez moi c’est le Bénin

C’est avec grande joie que je vous souhaite la bienvenue dans mon beau pays, ma très chère République du Bénin. Bénin, pays où l’on voit de toutes les couleurs et entend de tout. Pays où les voitures stationnent en plein milieu de carrefour. Pays où les quatre roues roulent du même côté que les deux roues. Pays où les autorités plongent le système éducatif dans une parfaite tétraplégie. Pays où aucun feu tricolore ne fonctionne. Pays où l’on contrôle rien. Pays où toutes demandes de pièces importantes dans les administrations mettent des mois à être prêtes. Et pourtant, j’aime mon pays. Pays où les usagers bafouent l’autorité des chefs de l’ordre. Pays où les forces de l’ordre font des interventions pédestres, à zem ou en taxi. Rien de tout ceci vous verrez nulle part ailleurs. C’est au Bénin. Pays où tout tourne dans le sens contraire. Pays où au lieu d’évoluer, l’on régresse. Tout ça, c’est mon Bénin. Pays où vous ne verrez jamais de l’air pur. Pays où tout est cher y compris la pitance. Et malgré ça, j’aime ma patrie. Pays où aucun code de la route n’est respecté. Pays où aucun sens giratoire n’est considéré. Pays où en pleine circulation, nul ne veut céder le passage à l’autre. Tout le monde est pressé. Tout ça, c’est au Bénin. Le pays qui ne se qualifie jamais pour le mondial de football et les phases finales de la CAN de football. Le pays qui ne se défend que dans la pétanque. Tout ça, c’est mon Bénin. Pays où le président de la république affrète un jet privé pour ses voyages officiels. Donc pays qui ne dispose pas d’avion présidentiel. Pays où l’électricité se fait rare. Des coupures d’électricité par ici, des coupures d’eau par là. Ça, c’est au Bénin. Pays qui peine à exploiter les ressources naturelles qu’il regorge. Vous ne verrez rien de tout ça à la fois ailleurs. C’est au Bénin. On est jamais pressé pour aller au service mais toujours pressé pour rentrer chez soi. Pays où même les têtes couronnées sont prioritaires. Tout ça c’est au Bénin. Et pourtant je l’aime. Bienvenue au Bénin, la terre du désordre et pourtant, nous l’aimons.