ASSOUMANE Habibou

Au Niger, des jihadistes attaquent la prison de Diffa

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A l’entrée de la ville de Diffa

Malgré le mois béni du carême, les islamistes de Boko Haram ne sont pas prêts à arrêter la guerre qu’ils mènent contre le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad. Le kamikaze est leur dernier moyen de donner la mort et de semer la terreur parmi les populations concernées. Des populations innocentes sont tuées et chassées de leurs villages. Mais à quand la fin de cette guerre qui ne dit pas son nom ?

Après le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, la secte Boko Haram continue à faire des victimes au Niger. Samedi 11 juillet, un groupuscule d’individus armés avait attaqué tard dans la nuit la prison civile de Diffa au prétexte que des membres de leur groupe étaient incarcérés dans cette prison. Selon les autorités nigériennes, le commando qui avait attaqué la maison d’arrêt de Diffa n’a pas réussi à faire évader aucun prisonnier. Ce n’est pas la première fois que ce lieu fait l’objet d’une attaque par le groupe terroriste. Le risque n’est pas nouveau et un climat de peur réside à Diffa. Depuis plusieurs jours, Boko Haram a changé sa stratégie d’attaque. Au lieu de venir en groupe, les hommes ont choisi de passer par les tactiques kamikazes. Samedi, les assaillants, dont on ignore le nombre, portaient des uniformes militaires tchadiens selon certaines sources. Après des échanges de tirs, ils ont tué un capitaine de la Garde nationale. De leur côté, trois attaquants ont trouvé la mort. Deux d’entre eux ont réussi à prendre la poudre d’escampette et se sont cachés dans la ville de Diffa. Plusieurs jeunes natifs de cette région ont rejoint les rangs de la secte. Dans une stratégie d’implication de toute la population, les autorités de Diffa ont « levé le Coran ». La levée du Coran est une croyance et une pratique religieuse très courante dans cette région du Niger. Elle oblige les gens à ne pas cacher la vérité. Et celui qui osera sera « tué » par le Coran. Plusieurs personnes soupçonnées d’appartenir à la secte Boko Haram ou prises la main dans le sac ont été arrêtées à Diffa depuis le début de la guerre contre le terrorisme. La cité de Damergou est depuis, devenue une ville garnison, vu le nombre impressionnant de militaires déployés dans la zone. Et il semble que malgré tout cela, cette guerre risque de prendre beaucoup de temps.


Niger : les distributions de vivres pour faire face à la famine

Séance de distribution gratuite de vivres dans un village au Niger
Séance de distribution gratuite de vivres dans un village au Niger

La distribution gratuite ciblée et le cash transfert sont deux moyens d’atténuation des crises alimentaires au Niger. Ces opérations sont effectuées dans la plupart des cas dans les zones rurales. Elles sont de tout temps confrontées à un manque de transparence.

Le Niger est un pays sahélien en proie à plusieurs aléas climatiques. Une année sur deux, la sécheresse puis la famine anéantissent les activités socio-économiques dans les zones rurales. Mon pays fait face depuis longtemps à des famines chroniques. Tous les gouvernements qui se sont succédé ont fait de la lutte contre la faim au Niger, leur cheval de bataille. Des projets et programmes très ambitieux sont ficelés dans le  seul but d’éradiquer cette faim.  Mais la famine et la malnutrition continuent à être l’une des causes importantes de la mort infantile dans nos villes et campagnes. Bien que cela soit connu de tous, certains dirigeants ne veulent pas qu’on appelle le chat par son nom. Ils cherchent toujours en vain, des voies et moyens pour éviter que l’on mentionne qu’il y a une famine dans tel ou tel village. Quand les populations vulnérables se comptent en milliers, les organismes humanitaires nationaux et internationaux entrent alors en jeu.

La distribution gratuite ciblée (DGC) et le cash transfert (CT)

Ces dernières années, les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations de développement (AD) ont initié un programme appelé DGC ou distribution gratuite ciblée. Ce programme consiste à recenser dans un village des familles les plus vulnérables, auxquelles on donnera des quantités suffisantes de vivres. Un autre programme dénommé cash transfert autorise lui, une distribution de sommes d’argent toujours à ces familles dites vulnérables. Pendant au moins 3 mois, la femme ou le mari sélectionné par le programme reçoit sa ration alimentaire ou son argent sans problème. Ces dispositifs ont permis à de nombreuses familles de souffler avant les prochaines récoltes. Mais la sélection ou le recensement de ces plus vulnérables ne se fait pas de façon objective. Parfois, il revient au chef de désigner la population démunie et il arrive souvent que le chef priorise ses proches. A noter que ces distributions ont un côté négatif. Des honnêtes villageois se transforment très vite en petits escrocs et paresseux. Ils  font tout pour satisfaire les critères de sélection. Des femmes arrêtent l’allaitement de leurs enfants pour que le jour du recensement, leurs bébés présentent les signes de malnutrition.

La DGC et le CT points de discorde dans les foyers

La DGC et le cash transfert sont aussi le point de discorde entre conjoints. Quand c’est la femme qui est choisie et non son mari, ce dernier fera tout pour avoir une main mise sur ce qu’elle  a reçu. Chez moi, les hommes ont toujours le dernier mot, en ce qui est de la gestion du foyer. Des femmes sont battues, chassées de leur foyer pour refus de remettre au mari son « butin » de la DGC ou du cash transfert. Mais des années de Cash et de DGC ont été réalisées et la situation de zones rurales reste la même. Aider les populations en situation de crise, c’est bien. Mais, leur apprendre comment se prendre en charge c’est mieux. Un adage de chez nous: « Donner du poisson à un enfant c’est bien, lui apprendre à pêcher c’est mieux! »


Niger : certaines épreuves du baccalauréat annulées

Bac_2015_Fuite_NigerL’histoire des fuites, des tricheries lors des différents examens de fin d’année ne finit jamais au Niger. Les enseignants sont impliqués à plusieurs niveaux.


L’examen de baccalauréat est l’un des derniers examens de fin d’année organisé au Niger. Comme chaque année, le déroulement de cet exercice académique est confronté à de petits problèmes de  fuites. Les téléphones portables constituent aujourd’hui, un moyen de prédilection à la propagation des fuites et de la tricherie dans les salles des examens. Pendant la session du baccalauréat 2015, les candidats étaient en possession de certains sujets avant même d’être en salle. Samedi matin alors que je me rendais dans un chef -lieu de département, certaines personnes m’ont affirmé que la fuite dans leur ville venait de la fille d’un chef traditionnel. Selon certaines sources, cette même fille aurait en sa possession tous les sujets. Jamais un examen d’Etat au Niger n’a eu autant de fuites que ce baccalauréat 2015. Chaque année, lors des examens, les rumeurs selon lesquelles des élèves sont en possession du ou des sujets d’examens occupent l’essentiel des discussions entre élèves candidats. Mais cette année, le chahut de la fuite a été vrai et très flagrant. Cela, a entraîne l’annulation de deux matières à savoir histoire-géo et  mathématiques pour les séries A. Mais à qui la faute ? Certains évoquent le laisser-aller qui caractérise les autorités de la 7e République. Ces dernières de leur côté croient à un sabotage de militants de l’opposition travaillant dans les ministères concernés.

Le CFEP et le brevet ont leur dessous aussi

Au Niger on remarque ces derniers temps, un taux important de réussite chez les candidats libres : moins de 30 % pour les collèges ruraux ; 70 % d’admission chez les candidats libres. Le brevet de fin d’études du premier cycle (BEPC) suffit chez moi pour se compter parmi les enseignants. Ce qui pousse ces anciens élèves à se présenter comme candidats libres. Le secteur éducatif est en panne au Niger. Comment peut-on comprendre des gens qui n’ont même pas un niveau 5e, et aujourd’hui sans cahier passent au premier groupe ? Sont-ils plus intelligents que les autres ? Non ! Des petites magouilles se préparent entre eux certains responsables éducatifs. Dans certaines salles, les candidats rapportent que ce sont les enseignants eux-mêmes qui leur corrigent le sujet. Quand un des surveillants recopie le corrigé au tableau, son second se met à la porte pour ne pas être surpris par quelqu’un. Ce sont désormais les passants qui sont surveillés, et non les candidats. Une autre forme de complicité des enseignants est de corriger le sujet sur une copie et la faire passer à tous les élèves.


Ces hijabs qui ne valent rien!

403Le hijab c’est ce morceau de tissu que portent les femmes musulmanes. Il empêche aux hommes de bien distinguer toutes les formes d’une femme et ne laisse voir que son visage. C’est une règle vestimentaire islamique. Différent de  niqab, ou burqa, sa taille est fonction des zones. Mais chez nous, le vrai hijab, peut couvrir jusqu’aux hanches, sinon plus. Mais, il est clair qu’aujourd’hui cet accoutrement ne joue pas son rôle.

Le hijab en milieu scolaire

Le hijab aide les femmes à se protéger contre les éventuelles déviations morales auxquelles elles sont exposées et des regards mal intentionnés des hommes. Le hijab embellit la femme. Une femme musulmane doit de tous les temps, le porter en sortant. Du coup cette tenue, est devenue obligatoire chez certains musulmans. Mais dans certains milieux scolaires au Niger, le hijab ne joue plus son rôle. Bien qu’il soit un signe religieux ostentatoire, les jeunes filles l’utilisent pour la tricherie. Un cahier ouvert dans un hijab, qui peut le savoir ? Et même si l’enseignant le constate, pourra-t-il le reprendre ? Jamais il ne mettra sa main dans le hijab d’une élève! Même si une fille fait des mouvements suspects lors d’un devoir ou un examen, un enseignant ne peut pas lui demander de lui montrer l’intérieur de son hijab,  car il serait aussitôt accusé de harcèlement sexuel. La semaine passée, une candidate au certificat de fin d’études de l’école normale (CFEEN) a été chassée de la salle pour refus de tirer son hijab. Pour rien, elle a failli perdre toute une année. Dans les centres d’examens, les présidents jurys sont obligés d’interdire cette tenue en salle.

Le hijab, cauchemar des commerçants et moyen de perversion

D’aucun pensent que, certaines femmes se cachent derrière cette tenue, pour tout simplement tourner le dos à leur passé sale ou édulcorer leur laideur. Cependant, dans certains commerces à Tahoua, les gérants n’acceptent pas des femmes en hijab. Une fois dans la boutique, elles profitent de l’inattention du vendeur pour marauder quelque chose et le mettre sous le hijab. Certaines femmes en hijab sont des voleuses. Un petit  m’affirme qu’un jour, sans sa copine qui l’a caché dans le hijab, il allait être humilié par les parent de la fille. Des hommes aussi portent le hijab pour se rendre chez leurs copines dont les parents sont intransigeants.


C’est quoi ton surnom ?

Vous êtes né un jour de marché, vous êtes le deuxième de la famille ou votre père est tailleur ? Voici le surnom que vous auriez au Niger.

Chez moi, beaucoup de personnes ont un surnom, parfois depuis la naissance. Le surnom a un aspect culturel, coutumier qui diffère d’une ethnie à une autre, d’une région à une autre en ce qui concerne mon pays.  Ils expliquent la position d’un enfant à sa naissance, son lien avec ses frères ou ses cousins. Un surnom peut faire référence à la date, la période durant laquelle l’enfant est né.

Dans la société traditionnelle nigérienne, une femme ne prononce jamais le nom de  son premier enfant. C’est une honte pour une mère de discuter même avec lui. C’est pourquoi dès l’âge du sevrage il est confié à l’une des grands-mères. La tradition lui interdit également de le saluer s’il revient du champ ou du voyage ni de prendre ses cadeaux. La communication entre elle et lui se fait par l’entremise de ses petits frères. Au village, je n’ai jamais entendu notre voisine, épeler même les noms des homonymes de son enfant. Mais tout ça c’était avant, me confie une octogénaire : »Les femmes aujourd’hui, prononcent même les noms de leurs maris« .

En ce qui concerne les surnoms, chez les Hausa, la plupart des surnoms correspondent à  des saisons, ou autres  événements naturels. Ainsi, un enfant né pendant les récoltes, aura comme surnom Guirbaou. Si c’est pendant la récolte du Niébé, il est donc surnommé Roro. D’autres surnoms dépendent des jours de marché d’un tel ou tel village. C’est le cas de Dan Toulou, né le jour du marché de Toullou, Iddar, né le jour du marché de Guidan Ider ou encore Dan ladi un enfant né le dimanche. Il y a aussi Sagoumou, une fille née le jour du marché de Badaguichiri qui correspond au jeudi. D’autres surnoms ont un lien direct avec la fonction du mari actuel ou de l’ancien. C’est le cas de Magori (guérisseur traditionnel) ou Téla : tailleur.

Les surnoms des autres sont fonction de leur position de naissance. Celui qui suit les filles est appelé Tanko. Quand c’est la fille qui suit les garçons, elle est surnommée Déla. Un enfant est appelé Abarchi quand tous ces grands frères décèdent dès le bas-âge. Pour celui qui est né après le décès de son père, sa maman lui attribue automatiquement le nom de Kamayé, Koumayé quand c’est une fille. Cependant d’autres surnoms péjoratifs : v’est le cas de des sobriquets des enseignants faits derrière leur dos par leurs propres élèves. Quand nous étions au lycée, certains élèves appellent un de leur professeur « ampoule grillée« , deux autres Sukun et Tamarbuta.


Ramadan : les étranges maladies des fidèles nigériens

Alors que le ramadan a commencé depuis quelques jours, certains croyants nigériens n’hésitent pas à se trouver des excuses pour ne pas jeûner.

Le jeûne est l’un des cinq piliers de l’islam avec la profession de foi, la prière, la Zakkat et le pèlerinage à la Mecque. Le mois de carême est aussi l’un des quatre mois sacrés chez les musulmans. C’est une période de grandes croyances dans tous les pays musulmans.

Au Niger, plus de 90 % de la population est musulmane. Le soir de la veille du ramadan, tous les fideles sont à l’écoute de la radio ou de la télé pour assister à l’apparition du croissant lunaire. Maintenant avec le cellulaire, d’autre s’en passent et attendent l’appel d’un parent ou d’un proche qui lui aussi a été informé par un ami ou l’ami d’un ami. De là, la nouvelle est transmise à l’association islamique du Niger, qui est la seule autorité religieuse du pays à se prononcer sur le début ou la fin du jeûne.

« Moi j’ai le diabète »

Cette année, le ramadan a commencé le jeudi 19 juin au Niger, bien que certains fidèles ne respectent pas les consignes de l’association. Pendant 29 ou 30 jours les jeûneurs cesseront de boire, de manger et éviteront toute autre distraction de 5 heures du matin jusqu’à 19 heures. Tout musulman pratiquant doit jeûner pourvu qu’il  soit en bonne santé.

Mais à chaque début de ce mois, c’est le retour des mêmes excuses : « Je suis hypertendu« , « J’ai un méchant ulcère« , « Moi j’ai le diabète« … Autant d’astuces pour simplement éviter de jeûner. Mais pourtant, avant ou après ce mois, personne ne les entend se plaindre d’aucune maladie.  Les plus habiles se font même consulter par  un agent de santé qui leur délivre un faux certificat médical, attestant qu’ils sont inaptes pour jeuner.  Toi qui es malade, tu fais quoi avec une cigarette allumée ? Le soir à la rupture,  rien ne les empêchent encore de les trouver autour d’une table des jeûneurs. Mais vous là, vous faites le malin à qui ?


Je peux tout donner, sauf mon sang !

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Beaucoup de personnes ont peur de faire don de leur sang. Cela explique pourquoi un grand frère m’a crié dessus, ce matin, quand je lui ai demandé d’aller donner son sang, dans le cadre d’une cérémonie de promotion du don de sang, organisée à l’Ecole Normale Kaocen de Tahoua. L’objectif de cette rencontre, selon les organisateurs, était d’encourager les nouveaux volontaires à venir donner leur sang aux malades. Une série de questions a été posée à l’assistance. Le candidat qui répond juste à la question posée a droit à un tee-shirt. Le bénévole qui accepte de donner son sang a droit, lui aussi, à autres petits cadeaux.

          Donner son sang est un acte courageux, simple et très louable. Offrir son sang à une personne malade équivaut à lui offrir la vie. Ce qui est lamentable c’est que certains pensent que la plupart du sang donné n’est pas utilisé à bon escient.  Quand aux autres, ils ont peur de se retrouver sur un lit d’hôpital après un don de sang. Ils sont très septiques. Pourquoi, en cherchant à sauver une vie, on perd la sienne ? En effet, après quelques goûtes de sang perdues lors d’une hémorragie, certaines personnes souffrent énormément. Mais chez les plus fanatiques, c’est la crainte d’alimenter le corps d’un « faux type » qui les pousse à refuser leur sang. Quelle imagination ! Les populations sont tellement mal informées sur la question qu’elles peuvent tout vous offrir, sauf le sang. Toutefois, Ibrahim Maikaka, docteur en santé de la reproduction, m’affirme que le don de sang est sans risques si les conditions générales sont respectées : être en bonne santé ; être âgé d’au moins 18 ans ; pour les femmes, ne pas être en grossesse ou allaitantes et respecter le délai de 3 mois chez les hommes et 4 mois pour les femmes.

A Tahoua, la saison des pluies s’annonce. Cette période est porteuse de beaucoup de maladies, surtout le paludisme. Chez les enfants, il provoque l’éclatement des globules rouges (hémolyse) entraînant une anémie. Sans transfusion sanguine, l’enfant peut mourir. Une forte demande de sang, chez les personnes hospitalisées, amoindrit la banque de sang. Ainsi, les parents de malades sont parfois obligés d’avoir recours aux parents, amis et connaissances pour sauver la vie de leur malade. C’est aussi une occasion, pour certains, de se faire de l’argent. Des accompagnateurs de malades, qui ne connaissent personne en ville et qui n’ont pas trouvé de donneur volontaire, négocient avec des « vendeurs » qui rodent tout autour des centres médicaux. Si dans d’autres pays, les gens vendent des parties de leurs corps, chez nous au  Niger, c’est le sang qui est vendu. Un sachet de sang se négocie entre 5 000 et 10 000 francs CFA. La santé n’a pas de prix. Il faut reconnaitre enfin que c’est la recherche du gain facile qui poussent ces jeunes à s’impliquer dans ce type trafic. Chez le laborantin, c’est une affaire de 10 minutes et tu as ton billet en poche.


Au Niger, une célébration du 1er Mai sans image

1er maiChaque année, au 1er  mai, est célébrée la fête du Travail en mémoire de tous les travailleurs du monde entier. En rappel,  c’est la IIe  Internationale socialiste réunie à Paris en 1889 en France, qui décida de faire du 1er mai une journée de revendications ouvrières. Les pays africains, colonisés dans leur grande majorité par la France, ont gardé jalousement cet héritage. Toutefois, il est important de noter au passage que cette journée n’est pas seulement pour les travailleurs. A cette date est en effet célébré le muguet.

Les travailleurs nigériens, à l’instar des autres forces ouvrières du monde célèbre la fête du 1er Mai, ou « fête internationale du travail ». Cette commémoration est une occasion pour toutes les centrales syndicales du pays de faire le point sur la situation du travailleur nigérien. Le 1er Mai, est une tribune de revendications pour la satisfaction de leur plateforme parfois en rangs dispersés. Cette année, les responsables syndicaux n’auront cette chance de faire étalage de leur division. Ils n’auront pas également l’occasion de monter leurs jolis uniformes imprimés et cousus exceptionnellement pour cette journée célébrée en grande pompe. Le 1er mai 2015 est sobre au Niger. En un mot, il n’y aura pas cette année ces dépenses ostentatoires pour son organisation (banderoles, t-shirt, etc.). Les festivités sont annulées par les autorités en raison du deuil national de trois jours suite à l’attaque meurtrière de l’île de Karamga par des éléments obscurantistes de Boko Haram. En lieu et place du traditionnel défilé, ce sont des prières collectives qui seront dites pour le repos des âmes des disparus.  En cela, la radio nationale et même certaines stations privées ont modifié leurs programmes habituels par des émissions religieuses. Seulement, la fête du 1 er Mai, consacre cette année au Niger, un long week-end, comme la fête de la concorde célébrée elle aussi le vendredi passé (24 avril 2015).


Les « poumons » économiques du Niger

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Au Niger, l’agriculture et l’élevage se côtoient bien qu’ils ne soient pas complètement intégrés l’un dans l’autre. De plus, des paysans ont certes des champs, mais à côté, ils élèvent quelques animaux, des petits ruminants au gros bétail. Il est important de souligner que la sécheresse de 1984 avait considérablement réduit l’effectif du cheptel dans ce pays. L’apport de ces deux secteurs se chiffre en centaines de milliards de F CFA dans le développement économique du pays.

La position géographique du Niger en fait une zone d’élevage qui est le domaine privilégié des nomades. L’élevage occupe une place importante, c’est la deuxième mamelle économique du pays. Ce secteur représente 13 % du PIB national et 35 % du PIB agricole. En cela, le Niger reste le plus grand fournisseur du bétail pour des pays comme le Nigeria. Chaque jour, devant les bureaux de la douane de B’Konni, ce sont des milliers de têtes d’animaux qui attendent la traversée de la frontière. L’exploitation du potentiel productif du secteur de l’élevage se fait à travers plusieurs filières comme : bétail sur pied ; viande ; cuirs et peaux ; lait et dérivés. Chez nous, l’élevage est de deux types. Ainsi on distingue : l’élevage traditionnel de type extensif touchant la quasi-totalité du cheptel basé sur la transhumance. Il y a aussi, l’élevage semi-extensif basé sur l’embouche, mais très peu développé. Selon le bilan de l’an 4 du président de la République pour la modernisation de l’élevage :1 273 vaches ont été inséminées, 314 fermes modernes et 18 fermes avicoles appuyées pour leur installation, 53 719 kits ménages et 27 984 kits volailles mis en place. En plus, dans le cadre de la reconstitution des petites unités familiales 285 036 petits ruminants, 15 174 ovins, 4 110 bovins d’embouche, 261 chameaux, 2 113 vaches laitières, 1 603 taurillons géniteurs, 31 508 pintades et poules ont été distribués aux populations vulnérables.

Bientôt, c’est le début de la saison des cultures au Niger. L’agriculture constitue la principale activité de la population, en dépit de l’insuffisance des terres de culture qui sévit dans le pays. Près de 85 % de la population active vit dans les zones rurales avec comme activité principale l’agriculture ou l’élevage. Essentiellement traditionnelle, l’agriculture au Niger représente environ 34, 8 % du PIB.  Les principales cultures sous pluie sont le mil, le sorgho, le niébé. Elles sont généralement cultivées en association. Il faut aussi ajouter la pratique des cultures de contre saison (oignon, manioc, patate douce, choux, etc.) dans les vallées, autour des points d’eau et autres sites aménagés à cet effet. La population agricole est tributaire des facteurs climatiques et pressions parasitaires. La terre constitue une source de survie pour les paysans qui en sont les usagers. Le droit d’usage se transmet par l’héritage, ce qui aboutit au morcellement des terres. La taille de l’exploitation diffère d’une zone à l’autre, d’une ethnie à l’autre, d’un groupe social à un autre. L’augmentation de superficie est surtout liée à la disparition des jachères d’une part et la mise en valeur des terres récupérées par sous-solage des plateaux d’autre part. Cette année, le gouvernement a mis en place des semences de toutes catégories au niveau des régions. Il s’agit de 33 724 tonnes de semences de céréales (mil et sorgho), de 5 251,372 tonnes de semences légumineuses (niébé et arachide), de 2 694 755 tonnes de semences de céréales irriguées (maïs et blé),
31 721 295 kg de semences potagères, de 5 530 tonnes de semenceaux de pommes de terre et plus de 62 millions de boutures de manioc et patate douce (bilan présidentiel).

Un villageois sans champ, c’est comme un militaire sans arme. La possession de champs et d’animaux constitue un moyen d’affirmation de soi dans les villages nigériens.  Malgré l’absence quasi totale de l’industrie agroalimentaire, la modernisation de ces secteurs doit être prise au sérieux.


Niger:qui est-ce qui ont tué le Général Ba’aré ?

Défunt président du Niger
Défunt président du Niger

Ibrahim Ba’aré Maïnassara a été assassiné le 9 avril 1999 lors d’un coup d’État orchestré par les éléments de sa propre garde présidentielle sous le commandement du chef de bataillon Daouda Malam Wanké. Il était le seul président tué lors d’un coup d’état militaire organisé au Niger. Dès lors, sa famille et ses proches au premier rang son parti politique réclament justice.

 Depuis maintenant 16 ans, le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP JAMAA son parti politique) célèbre l’anniversaire de l’assassinat lâche, du feu Président Ibrahim Ba’aré Mainassara. Il a été tué dans un accident malheureux comme l’on toujours soutenu ses successeurs.  Mitraillé sur le tarmac de l’aéroport international de Niamey, le Général Ba’aré n’a pas eu droit à un emprisonnement comme les autres présidents victime d’un coup d’état. Il était lui-même arrivé au pourvoir grâce au putch militaire le 27 janvier 1996. Il  renversa Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu du Niger. Son coup d’état à mis fin à une cohabitation chaotique qui risquait à tout moment d’embraser le pays. Tout va mal au pays.  Il mit fin au climat délétère qui régnait au sein des partis politiques datant. En ce moment tout le Niger a salué  son geste. Il prend la tête du Conseil de salut national (CSN) et dirigea le pays sous la transition militaire pendant 6 mois. De toutes les contrés du pays des marches de soutien aux puchistes ont été organisées, d’où la création du COSIMBA (Comité de soutien Ibrahim Ba’aré Mainassara).

 Selon c’est proches, « il n’était pas venu au pourvoir par ambition ou par soif du pouvoir. C’est un visionnaire ». Mais ce qui, n’était pas du tout vrai. Après la période transitoire, le  Général refuse de quitter le perçoir. Avec son COSIMBA, il met mis en place un gigantesque projet d’instrumentalisation du peuple. Il se présenta aux élections présidentielles du 16 novembre 1997. Elections qu’il remporta dès le premier tour avec plus 52% dans des conditions peu orthodoxes. Peut de temps après il transforme son comité de soutien en parti politique. Le  Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (qui devient en son temps la seule force politique) Aujourd’hui, il se perd à la 6e ou 7e place dans les classements. Après le hold up électoral du 16 novembre, l’opposition politique réunie au sein du le Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie (FRDD) n’a pas rendu les choses faciles au Général.  Les journées d’imitative pour la démocratie et les journées d’actions pour la démocratie ont complètement affaibli le pouvoir de Ba’aré. Ainsi, il se transforme en un rien de temps en dictature. On revient à la case de départ. Des opposants, des journalistes, des étudiants, tous se qui gênent le pouvoir de Ba’aré sont battus, emprisonnés. Des  innocents ont été  maltraités par la gestapo du pouvoir. Toutes les libertés ont été supprimées. En effet, Ibrahima Ba’aré Mainassara a eu la malchance d’être entouré par des gens très malhonnêtes, des gens qui ont tout sauf un comportement démocratique. Ce sont eux qui ont contribué inévitablement à sa chute. Car je me souviens à la veille de sa mort, un ministre menaçait les opposants et tous ceux qui veulent manifester contre le pouvoir en place, de peine de mort. Selon ses dires « la peine de mort n’est pas aboli au Niger; les textes sont là! ». Le lendemain matin, c’est la mort de Ba’aré qui a été annoncée sur les ondes au lieu de l’arrestation des opposants comme le souhaitait le ministre. Aujourd’hui, ces mêmes gens ont sa mort sur leur conscience. L’annonce du décès inexpliqué du président de la république n’a choqué personne au Niger. Plutôt c’est la joie dans tout le pays. Elle a été un grand   A cette époque nous étions au Lycée. Dans notre dortoir, les élèves étaient fous de joie. Certains versaient même de l’eau par terre et tentaient de le boire.  Les seuls personnes qui n’ont pas manifesté leur joie, le vendredi 9 avril 1999, c’est peut les membres de sa famille.

Malgré les quelques condamnations, rien n’est arrivé aux assassins de Ba’aré, ni à leurs complices. Chaque année, ces partisans et sympathisants réclament justice. Jusqu’ici, aucune enquête digne de son n’a été diligentée pour au moins connaitre ce qui s’est passé ce jour..  La disposition de  la constitution du Niger était-elle favorable a une telle démarche ? Mieux, la vérité sur la mort du Général Ba’aré est-elle vraiment à l’ordre du jour au Niger ? Le principale accusé le chef de bataillon Daouda Malam Wanké lui aussi n’est plus de ce monde, sur qui reposera désormais la faute? Toute fois, les Nigériens ont commencé à regretter cet assassinat avant que la lumière soit faite si ça sera le cas.


Niger: le Président de la République fait le bilan

Issoufou Mahamadou était élu au 2e tour des élections présidentielles organisées le, 12 Mars 2011 au Niger. Son parti le PNDS-TARAYYA et ses alliés, avaient récolté 1.200.000 votes. Le 7 avril, de la même année, il a été investi à ses fonctions du Président de la 7é république du Niger après 20 ans d’opposition. Il  y a  4 ans maintenant,  cette date est maintenue pour la célébration de l’anniversaire de son investiture  à la magistrature du pays. Au même moment, il est organisée une conférence de presse au cour de laquelle, le Président retrace le bilan des réalisations de son gouvernement ; les attentes de la population et les perspectives.

La conférence de presse annuelle du président Issoufou Mahamadou, le mardi passé a été retransmise en directe à la radio et à la télévision nationale. Il s’est agit pour lui de faire le bilan de ses 4 années au pouvoir. L’économie, la solidarité des Nigériens, les relations extérieures, les objectifs du gouvernement  sont entre autres les points détaillés lors de cet exercice médiatique. Des investissements pour accéléré la cadence des programmes phares dans le domaine socioéconomique. Avec sa volonté politique affichée avec la réalisation de nombreux projets, le président Issoufou s’est résolument engagé d’agir sur la voie du développement national, de l’émergence et la grandeur du Niger ainsi que pour le bonheur et  de la dignité de tous les Nigériens.

Ce point de presse a permis au président de la république de faire l’étalage de son programme politique pour lequel les Nigériens lui ont accordé leur confiance un soir du 12 mars 2011. La Renaissance du Niger, c’est le nom que porte ce fameux programme composé de 8 axes prioritaires.  Il s’agit de :

  1. Bâtir des institutions démocratiques, fortes, crédibles et durables ;
  2. Assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national ;
  3. Relancer l’économie et promouvoir le développement social à travers des Investissements publics ;
  4. Assurer la sécurité alimentaire à travers l’initiative 3n (les nigériens Nourrissent les nigériens) ;
  5. Assurer l’accès à l’eau potable pour tous à travers la réhabilitation et la construction d’ouvrages hydrauliques urbains, ruraux et pastoraux
  6. Développer les infrastructures et l’énergie par des investissements dans les routes, les pistes rurales, l’électricité et les chemins de fer ;
  7. Améliorer significativement les indicateurs sociaux (éducation, santé) ;
  8. Créer des emplois au profit des jeunes.

Lors de cet entretien, un point a retenu mon attention, celui qui concerne l’éducation de base. Pour le président Nigérien, les principaux objectifs visés à travers un tel axe sont:

  • Rendre la scolarisation obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 16 ans ;
  • Construire 3.000 classes en matériaux définitifs par an;
  • Recruter 2.500 enseignants à la fonction publique par an
  • Porter la proportion des bacheliers pour une même génération d’âge à 10% ;
  • Porter la part des effectifs de l’enseignement professionnel et technique de 8% à 25% de ceux de l’enseignement de base en 2015 ;
  • Soutenir la recherche fondamentale et la recherche appliquée et les adapter aux besoins de l’économie.

En cela et toujours, selon le bilan de cette Renaissance, 6 665 classes sont construites. Tandis que 3 683 sont en cours de construction, soit un total de 10 348. L’état nigérien pendant ces 4 ans du System Guri a intégré, 6.130 enseignants contractuels à la Fonction Publique et 4.220 autres sont en cours de recrutement, soit un total de 10.350 enseignants. Aussi, 20.100 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés pour le besoin de l’expansion du système.

En effet, bon nombre de Nigériens croit, le mardi soir, que le Président de la république a assuré.  Egal à lui-même, il a montré à l’opinion nationale et internationale, sa bonne maitrise des différents dossiers concernant son pays. Comme un élève devant ses examinateurs, il a donné des réponses claires à beaucoup de questions qui lui ont été posées. Néanmoins, malgré cette belle présentation appuyée par des tonnes de chiffres, certains Nigériens qui « condamnent le crocodile avant d’aller à la rivière », pensent toujours que c’est du bleffe. Rien de ce qu’a dit le Président semble vrai. Pour eux, ce qu’a fait Issoufou ce jour là n’est que de « l’eau versée sur le dos d’un canard ».


Les homosexuels sont partout !

homosexuelL’homosexualité (ou, plus rarement « l’homophilie ») est un ensemble de comportements caractérisé par le désir, l’amour, l’attirance sexuelle ou la pratique de rapports sexuels entre individus de même sexe. Au Niger cette pratique ou du moins ces comportements sont très répréhensibles et passible d’amende ou d’emprisonnement. Chez moi, le sexe c’est un tabou. Un comportement érotique ne s’affiche guère en public. En un mot la culture sexuelle n’est pas développée au Niger.

A Tahoua, un réseau composé des hommes (parfois avec un grand rang social) qui s’adonnent à des pratiques sexuelles avec d’autres hommes a été découvert. La plus part de  ceux qui ont été impliqués ont des soupçons qui pèsent sur eux, d’autres non. Avec l’avènement des associations de défense des droits de l’Homme, et sans preuve rien ne peut leur arriver. Ces gens offrent des cadeaux aux petits enfants pour enfin leur imposer de coucher avec eux. L’un d’eux, a convaincu ses « proies » en leur achetant des taxis motos neuves. Il a été découvert quand l’un des enfants qu’il couchait avec était tombé gravement malade. L’acte sexuel, lui a endommagé l’orifice anal. Malgré les vaines tentatives pour étouffer l’affaire, les parents du petit étaient obligés de dénoncer le coupable et porter plainte. A l’heure actuelle, il se trouve à la prison civile de Tahoua entrain de purger sa peine. L’enfant  était admis dans un centre de soin, mais avec de graves séquelles, selon certaines de mes sources. Avant même celui-là deux autres personnes étaient arrêtées pour les mêmes motifs. Une semaines de cela, un jeune garçon venu chercher du travail en ville a été baisé (excusez-moi du terme) par un commerçant. Selon les dires du jeune homme, le pervers lui a offert un billet de 5 000 F CFA après avoir fini son forfait et lui a interdit d’en parler à personne. La somme est énorme pour un villageois, mais elle ne lui  pas permis de garder sa langue dans sa bouche. Une fois dehors, il raconta tout à ces camardes, qui a leur tour informa les autres. A l’heure actuelle, le type se trouve enfermé dans les locaux de la gendarmerie en attendant que l’enquête soit finie pour un possible transmettre du dossier à la justice. Un autre cas démantelé, c’est celui des femmes lesbiennes. Des femmes respectueuses s’introduisent dans des cérémonies avec d’autres femmes où elles tissent des liens avec des jeunes files innocentes. Elles leurs font miroité de l’argent pour les prendre facilement dans leur pièges.

En 1996, moi-même j’ai était témoin d’une scène homosexuel. C’était au collège. Vers le petit mati, un type est venu là où nous dormons (moi, un grand frère et cousin). Le grand frère et moi sont plus âgés que le cousin. Sa présence, m’a réveillé. Pris de peur je n’ai pas pu bouger ou exécuté un signe qui lui permettra de savoir que je ne dors pas. Nous étions couchés chacun sur sa propre natte, mais côte à cote. Il me dépassa, dépassa le grand frère et alla se mettre derrière le cousin. J’avais eu peur, vraiment peur en ce moment. Car, des rumeurs couraient dans le quartier que c’est un coupeur de têtes. Je pensais qu’il est venu couper aussi la tête du cousin. Je ne sais plus rien faire. De ma nattes, je secouais le pied du grand frère qui se réveillât en sursaut et se tenait assied face à notre pseudo coupeur de tête. Le grand frère fut pris de panique lui aussi. Il se recouvra de son drap automatiquement. Il se  précipitât alors dans sa maison. Le  matin, il ne peut plus nous regardait en face. Il sait qu’on sait. Nous aussi nous ne pouvons rien lui faire.  C’est un tuteur de l’un de nous. Mais quand nous avons relaté les faits à son voisin, il nous conseilla d’exploiter la situation : Faire du chantage pour lui soutirer de l’argent.  Mais c’est impossible. Car notre éducation et notre culture, nous interdisent formellement de faire du chantage surtout à des personnes âgées. Au moment du fait il doit avoir plu de 50 ans. De façon générale, il existe une croyance chez nous, selon laquelle, quand une personne couche avec une autre du même sexe, elle a une forte de devenir riche. Mais avant, pourquoi ne pas connaitre toujours avec qui cohabitait votre enfant, votre frère, votre sœur ?


Niger : la différence entre enseignants contractuels et les titulaires est réelle

un enseignant en classe

Au Niger, le corps d’enseignement que ça soit au primaire ou au secondaire, est composé d’enseignants titulaires et des contractuels. Ces derniers constituent plus de 80% des travailleurs au Niger. Le Niger a adhéré à cette politique depuis 1998, après que le système de volontariat soit abandonné. Le recrutement d’enseignants contractuels a été initié au pays pour développer de façon significative l’éducation de base. Ces dernières années on remarque une féminisation de la fonction d’enseignant tout comme le secteur de la santé. Ces enseignants assurent leur service souvent au grand regret des parents d’élèves. Car la plus part d’entre eux, le sont par contrainte (mêmes certains titulaires). Ils sont sans conviction ni motivation.  L’enseignement est en cela, devenu aujourd’hui leur dernier recours pour ne pas rester au chômage et aussi pour faire à la précarité de la vie. Avec le brevet seul, on peut servir dans une école primaire. Au moins le Baccalauréat est demandé dans le secondaire.

La différence entre un enseignant dit contractuel et un titulaire est grande. Les enseignants titulaires sont ceux qui ont la chance d’être intégrés dans la fonction publique par l’attribution d’un numéro matricule. Ils sont mis sous le grand et prestigieux parapluie de  fonctionnaires de l’état.  A la fin de chaque mois, la régularité de salaires à terme échu leurs est une garantie empochée. Ils sont inscrits à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) pour bénéficient de la sécurité sociale et de droit à la pension de la retraite. Cela leur donne la  crédibilité et solvabilité nécessaire auprès des institutions financières et peuvent avoir accès aux divers crédits bancaires. Quant aux enseignants contractuels, leurs statut est bâti  sur une véritable montagne de discriminations et d’atteintes aux droits de travail et de la personne humaine tout court. A diplôme égale le salaire n’est pas égal. Aux volumes horaires égaux, la rémunération est différente. Les discriminations d’étendent jusqu’à la nomenclature de la rémunération. Tandis que celle des enseignants titulaires est appelée salaire, celle des contractuelle est nommée pécule. Au moment des affections, ils sont le plus souvent envoyés dans les endroits les plus enclavés des communes ; là où aucun titulaires ne veut aller.  Bref, les ONG et institutions de défense de droit de travail et de la personne humaine ont assez de thématiques et de dossiers à défendre dans la sphère de l’enseignement sous contrat au Niger. Il faut rappeler que dans la ville de Tahoua, en grande partie, ce sont des femmes qui dispensent les cours dans les écoles. Elles sont des épouses de fonctionnaires ou autres privilégiés. Elles bénéficient du statut « regroupement familial » pour rester en ville. Elles sont deux à trois éducatrices dans une même classe au moment où certaines écoles manquent d’enseignants. . Mais un jour, un enseignant mécontent du système m’affirme qu’il y a maintenant des femmes célibataires qui sont affectées en ville.

Chez moi, il est difficile de donner à un contractuel la direction d’une école surtout à cantine. Les écoles à cantine sont généralement ces écoles nomades où les élèves sont pris en charge jusqu’au la nourriture par l’état. Elles sont crée essentiellement pour la lutte contre l’extrême pauvreté, l’analphabétisme et pour la promotion du développement rural. Pour cela je n’oublie jamais une phrase d’un ancien coordinateur d’un projet qui me dit « fiston, dans ce pays pour être nommé ou affecté il faut avoir une coloration politique ». Un directeur d’enseignement les mois passés a voulu réparé cette injustice dans la ville de Tahoua par ce qu’il appelle, redéploiement. Mais cela, lui valu une affectation en pleine année. Certaines écoles de Tahoua ont même des secrétaires. Je vois mal la fonction d’une secrétaire dans des établissements scolaires qui n’ont ni électricité, ni matériels informatiques.

Toute fois, certains contractuels se cachent derrière l’idée fallacieuse de vie de misère pour bâcler leur boulot. A une semaine de retour de congés de pâques, il y des enseignants contractuels qui n’ont pas encore repris les cours.  Ils prétextaient qu’ils n’ont pas de moyens pour y retourner dans leurs postes respectifs. Ils n’ont pas de quoi assurer leurs arrières au dernier trimestre de l’année. « La recherche » du pécule est devenue une autre façon pour les enseignants contractuels de se reposer. Une fois au trésor, ils créeront toutes les conditions possibles pour ne pas retourner à l’école vite (surtout les femmes). Quand une est payée, elle reste chez elle ou raccompagne les autres collègues jusqu’à ce qu’elles soient toutes désintéressées. Les responsables éducatifs de la région de Tahoua sont tous conscient de cette situation ; mais personne ne veut faire quelque chose. Si le paiement prend assez de temps au trésor, pourquoi ne pas domicilier le salaire/pécule de tout le monde dans les banques de la place ? L’homme ne fait rien au hasard. Quand j’ai interpellé une enseignante un jour sur cette question, elle me répondit sans vergogne, « mais qui va payer les frais de tenue de compte si on retourne à la banque? » Elle ajoute, « si tu fais une sommation en fin d’année, cet argent coupé par ta banque c’est énorme. Pour cela laisse-nous aller au trésor, ça ne nous dérange guerre. Mieux ça nous permet aussi de faire des retrouvailles ». C’est vraiment dommage ! Des gens dont l’avenir de nos enfants est dans leurs propres mains s’expriment ainsi. Un autre problème qui retarde de façon significative le paiement des pécules du contractuel sont surtout les erreurs sur les états de paiements. Tout le monde sait combien les comptables sont sensibles aux erreurs. Ils peuvent te faire reprendre une facture autant de fois, surtout s’il sait qu’il ne peut rien gagner avec vous. Mais entre nous les financiers, vous savez que parfois les corrections que vous demandé sont fantaisistes. Rappelez-vous du comptable de l’Assemblée nationale qui a voulu énervé un fournisseur. Qu’est ce lui était arrivé ?


Buhari, élu président du Nigeria

A quatre reprises, il a été  candidat à la présidentielle nigériane. Trois fois d’affilée, il a été battu. A 72 ans, cet ancien général de l’armée ne s’est pas découragé. Imagine si tu participes à une compétition et que tu loupes autant de fois ? Au Niger, ces élections ne sont pas passées inaperçues. On s’intéresse beaucoup à ce qui se passe chez notre grand voisin. Toute nouvelle situation au Nigeria a impact certain sur mon pays. Dès l’ouverture des bureaux de vote, nous étions à l’écoute jusqu’à la proclamation officielle des résultats. Toute la journée du mardi, j’étais partagé entre, la télé, ma radio et Internet. Je ne veux rien manquer de cette présidentielle. Souvent c’est moi-même qui renseignais certains de mes amis qui n’ont pas accès aux infos.

Je supporte Buhari, comme beaucoup de mes compatriotes. S’il n’avait pas gagné, je serais très déçu. Mais, pas plus ces Nigérians qui attendent l’arrivée au pouvoir de celui dont l’espoir d’une nouvelle relance économique du pays repose sur ses épaules. Après la mort subite du général Abacha le 8 juin  1998, c’est à Olushegun Obasanjo, originaire du Sud (un ex-militaire) qu’est revenu l’honneur de diriger la destinée de tous les Nigérians sous la bannière du PDP, Parti démocratique populaire (People’s Democratic Party ou PDP). Pendant quinze ans, ce parti politique considéré comme le plus grand en Afrique gouverna sans partage. Obasanjo est arrivé au pouvoir au moment où le Nigérian s’indignait contre ces nombreuses années sous le joug militaire. Quelque temps après, l’élection triomphale de ce dernier à la magistrature du pays, les citoyens ne remarquent aucun changement. Ils commencèrent ainsi à fantasmer sur les régimes antérieurs que ce qu’ils en ont actuellement. Pendant le règne militaire, le Nigeria n’a pas connu des moments d’instabilité et d’incertitude comme il le vivait sous l’ère démocratique. Pays le plus peuplé de l’Afrique, il a traversé d’importantes crises sociopolitiques et économiques de 1999 à ce jour. Le général Muhammad Buhari et son parti APC (All Progressives Congress), créé il y a de cela deux ans ont marqué l’histoire. Et dans l’histoire politique de ce géant continental, c’est la première fois qu’un parti politique de  l’opposition arrive au pouvoir par la voie des urnes : 15,4 millions contre 13, 3 soit un écart de plus de 2 millions. Ce n’est pas un « poisson d’avril ».

Buhari a remporté cette élection parce que le peuple nigérian l’a choisi au détriment d’un gouvernement laxiste qu’il juge peu soucieux des conditions empiriques dans lesquels il végète. Il sera président du Nigeria, parce que cette « main invisible », de la mafia politique l’a voulu. Il n’est un secret pour personne, des gens comme le général Ibrahim Badamasi Babangida surnommé « le Maradona » de la politique nigériane ou Obasanjo, sont des « Godfathers »politiques dont les derniers mots comptent beaucoup dans des prises de décisions sur la vie de la nation. L’ancien gouverneur de la Banque centrale, Sanusi Lamido Sanusi le savait bien avant de devenir l’émir de Kano.  De tous les hommes politiques du Nigeria, Buhari reste et demeure le seul qui n’a pas les mains sales. Son nom n’est jusqu’ici cité dans aucune affaire de corruption ou de magouille. Espérons que désormais ces mains propres, ne seront pas souillées! Il doit se consacrer à la question sécuritaire, à l’économie, à l’emploi ainsi qu’à la lutte contre corruption, l’un des maux qui ternissent l’image du pays.

Le président sortant Goodluck Jonathan, a surpris tout le monde, quand il appelé son adversaire pour le féliciter avant même la proclamation définitive des résultats. Personne n’a cru à leur promesse de bonne foi, de respecter la décision des urnes. Beaucoup d’observateurs pensaient que ce scrutin ne s’achèverait pas sans difficulté comme en 2011. Après quelques attentats contre les bureaux électoraux, la secte Boko Haram n’a pas réussi à semer la peur dans l’esprit des électeurs et n’a pas pu empêcher les votes comme l’a promis Shekau. Le Nigeria est sorti de cette élection, fort et unifié.


Méfiez-vous des messages scam !

La semaine passée, un peu avant minuit, j’ai reçu un mail d’une « correspondante inconnue ». Inconnue, mais pas loin de chez moi peut-être. Ce sont ces genres de messages frauduleux, appelés « Scam ». La Côte d’Ivoire a été longtemps le fief incontesté du réseau de ces mafieux en Afrique de l’Ouest après le Nigeria. Elles sont nombreuses les victimes du 419 tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays. Depuis un certain temps, on remarque aisément que le Bénin aussi commence à être leur base arrière. Cette nuit, j’entendis mon cellulaire sonner. J’ai oublié de l’éteindre. Depuis qu’on m’a appelé un jour à 3 heures du matin pour m’annoncer le décès d’un petit frère, j’éteins mon cellulaire la nuit. J’ai pris soin aussi de différencier mes sonneries. Celle de mes contacts favoris à part. Une autre pour mes messages SMS et enfin une autre pour les mails. J’utilise toujours des sonneries par défaut, jamais de « ringing tones » fantaisistes. Je lis aussi, rarement des mails, dont j’ignore la provenance. A l’ouverture de celui du mardi passé, c’est un long texte très touchant qui m’accueille.

 « Bonjour, L’Homme de par sa grandeur ne pourrait dépasser les limites de la suprématie terrestre. Seul Dieu est capable de juger bon nos actes. Je voudrais que vous prêtiez attention particulière à mon message car le grand humaniste Raoul FOLLEREAU nous a enseignés que « NUL  N’A  LE  DROIT D’ÊTRES HEUREUX S TOUT SEUL ». Je réponds au nom de MADAME FERER JOSIANE  de nationalité Canadienne actuellement en Grande-Bretagne(Angleterre) suite au désagrément qu’a connu ma santé. J’ai fait mes activités en Afrique de l’ouest je me suis basé précisément au Bénin ou j’ai fais mes affaires dans le domaine Agricole, j’ai eu aussi des actions dans plusieurs banques ce qui m’a permis d’avoir d’importantes somme de 6.000.000€ (Euros) pouvant permettre d’abrité les enfants en crises comme la souligné Dieu dans une de ses dis. D’après les analyses faites par mon Docteur, je souffre d’une Cardiopathie ischémique qui est déjà à son apogée. Je suis une femme stérile mon souci est que je veux voir mes ambitions s’accomplir ; raison pour laquelle j’ai fait élaborer beaucoup de projets que j’aimerai traiter avec des gens sérieux. Je suis à la recherche d’une personne qui a la crainte de DIEU à qui confier cette fortune pour construire un orphelinat, créer d’emplois de servir les démunies. Je vous prie de bien vouloir me contacter de toute urgence avec tous vos coordonnées pour me permettre de mettre en contact avec mon notaire qui s’occupera de la procédure de cette donation et du transfert du fonds. Veuillez me contacter à mon adresse mail: josianeferer@yahoo.fr  Merci pour la compréhension. Que la paix du seigneur soit avec vous. Mme MADAME FERER JOSIANE »   

Ce mail n’est pas le premier (ni moins le dernier) du genre que j’ai l’habitude de recevoir. Mais j’ai décidé aujourd’hui, de partager celui-là avec vous enfin que vous preniez conscience et éviter d’être victime un jour.  Leurs contenus sont toujours les mêmes : « une personne malade »; « fille/épouse d’un ancien président » qui veut léguer ces biens à un inconnu. Mais pour qui ils nous prennent ces « brouteurs« ? Des assoiffés d’argent ? Sur beaucoup de points, je crois que ma correspondante, MADAME FERER JOSIANE (si c’est son nom), s’était trompée sur mon cas.  Malgré que je ne sois pas riche, je ne suis pas à la recherche du gain facile. Elle veut quelqu’un qui a une crainte de Dieu. Mais qui lui a dit que je suis un religieux ? Néanmoins, en matière d’argent, il ne faut faire confiance qu’à soi. Madame, vous êtes tout sauf humaniste et rusée. Si vous voulez réellement faire une oeuvre caritative, n’allez pas loin : Unicef, SOS, les ONG sont là. Ils utiliseront votre argent à bon escient. Et rappelez-vous d’une chose « un jour on est chasseur, un autre jour on devient le gibier ». Quant à toi l’internaute, n’ouvre jamais les sites dont tu doutes de la fiabilité et n’oublie pas de laisser ton dossier Spam à l’oeuvre.


Niger : Tajaé-Hayi inaugure sa première mosquée de vendredi

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Hayi, est l’un des cinq quartiers qui composent le village de Tajaé sédentaire ( Hayi, Tudun Bisa, Tudun Kasa, Anguwa, et Eddoli).  Ce dernier est l’un des plus grands et importants villages administratifs du canton d’Illéla mais aussi et surtout de la commune rurale de Tajaé. La mosquée qui s’inaugure à Hayi a été construite grâce au concours d’une Association de bienfaisance saoudienne et le soutien de tous les villageois. Au paravent, ces habitants parcourent plus de 2 km pour réaliser ce « petit pèlerinage ». Depuis ce vendredi  27 Mars 2015, les fidèles musulmans de Hayi n’auront plus besoin de faire ce long trajet. Hayi ou Tajaé Hayi (les 2 appellations sont  les valables) est mon village natal. De façon réglementaire, ce n’est pas un village. Mais ces deux dernières années, un sentiment éphémère d’avoir leur chef et un statut de village administratif a commencé à se nourrir chez les villageois.  C’est le seul quartier qui reste isolé du village de Tajaé sédentaire. Traversé par un grand ravin, il est à plusieurs reprises confronté à des problèmes d’inondations.

La cérémonie d’inauguration de cette mosquée a commencé par la lecture du Saint Coran dès le matin. Elle a été présidée par le Cadi et la forte délégation du Chef de Canton de l’Ader (représenté par son adjoint). Les populations des villages voisins étaient présentes. La diaspora n’est pas, elle aussi resté en marge de cette cérémonie. A Hayi ce matin, avant 11 heures déjà,  tout est fin prêt pour la cérémonie. L’hospitalité légendaire qui  caractérise les populations rurales n’a pas manqué ce jour là. Chaque famille a préparé au moins un plat (selon ses moyens) pour accueillir les invités. C’était le représentant du Cadi qui a dirigé la première prière de vendredi dans cette mosquée. Une heure avant le début de la prière, la mosquée était pleine. Il n y a plus de places. Les autres étaient obligés de rester dehors.   A la fin de la prière, ont débuté les interventions. A commencer par celle de l’Imam, qui a prié pour que la paix et la stabilité descendent au Niger. Ensuite c’est autour de l’adjoint du chef de canton d’Illéla (Dan Galadima), qui a de prime à bord remercié les habitants pour leur accueil chaleureux. Il les a encouragé et félicité pour avoir mis tout en place en vue de la réalisation d’un tel joyau. Il les a enfin défendu à la paresse, l’ignorance dans la croyance. Car selon lui, ce qui est entrain de se passer dans le Nord du Nigéria avec la secte Boko Haram,  n’est rien d’autre que le fruit de l’ignorance. L’intervention la plus marquante fut celle du prince, Illia Kadi (membre de la délégation du chef de Canton), dans laquelle il reconnaît les habitants de Hayi en vrais cultivateurs de la paix et de la cohésion sociale. Pour étayer ses dires, il affirme qu’ils n’ont jamais dans leur Assemblée à Illéla enregistrée une plainte venant d’un habitant de Hayi. Même celle qui est contre lui. La présentation du nouvel Imam de la mosquée de vendredi de Hayi a été l’avant dernier point de cette cérémonie. Halirou Ado, c’est son nom,  est le nouvel Imam. Fils d’un marabout, il est l’un des Imams d’une mosquée de vendredi les moins âgés (sinon le seul) de la commune. Il faut noter que les grands absents de cette inauguration sont sans doute, les hauts responsables municipaux.


22 Mars, Journée Mondiale de l’Eau

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Le 22 Mars de chaque année, est considéré comme « Journée Mondiale de l’Eau ». L’eau est source de vie. Elle peut être aussi source de misère. Pourquoi pas ? Avoir l’eau, ce n’est pas suffisant. Il faut que celle-ci soit potable. La sauvegarde de cette denrée rare est devenue un enjeu crucial pour tous les États.

À l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré la journée Mondiale de l’Eau  dont le thème est :« EAU ET DEVELOPPEMENT DURABLE ». A Tahoua, c’est l’Hôtel de Ville qui a été choisis pour le lancement officiel de cette journée, sous la présidence du gouverneur Barmou Salifou. L’eau et le développement durable sont deux éléments étroitement liés. En  effet, son abondance contribue à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de notre environnement. La  région de Tahoua, regorge d’importantes ressources en eau souterraine et  de surface, dont : 1,2 milliard de mètres cubes d’eau souterraine localisée dans les quatre principales nappes aquifères du terroir, d’une part. De l’autre, 400 Millions de mètres cubes d’eau drainent chaque année à travers les cinq principales vallées à savoir : la Maggia, la Tarka , Le Tadis, Keïta et Badaguichiri. La région de Tahoua compte actuellement 284 mares permanentes et semi-permanentes. Ce potentiel hydraulique doit être exploité et géré de façon rationnelle, si nous voulons garantir  l’approvisionnement en eau aux générations futures.

Depuis des années, le  besoin en eau des populations de la ville de Tahoua n’est pas couvert. On pense maintenant, les travaux de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) démarrés il y a de cela plusieurs mois seront achevés. Ils permettront de résoudre ce problème épineux de manque d’eau que souffre cette ville  pendant la saison sèche. Les pompes ne coulent pas à plein régime dans les quartier comme Koufan Tahoua, ou Koweit pendant un bon moment. Autrefois, ils existent des puits dans chaque quartier. Mais, depuis l’avènement des châteaux d’eaux, les puits sont délaissés ou enterrés. Les autres sont par contre, transformés en fosse septiques dans les maisons.  Cette cité a besoin de nouvelles infrastructures hydrauliques urbaines, pour  doubler sa capacité de production en eau. En effet, pour les responsables de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN Tahoua), les besoins en eau des populations et du bétail de Tahoua sont quotidiennement estimés à 12 000 m3 d’eau/j. L’eau dans les villes nigériennes n’est pas seulement réservée à la consommation humaine. Nous avons une grande quantité de cheptel  en ville dont la consommation en eau est supérieure à celle des humains.


La radio-télévision nigérienne remplit-elle sa mission ?

studio-radioLa radio et la télévision en général, ont pour mission d’informer, de sensibiliser,d’éduquer et de distraire. Mais au Niger le paysage médiatique ne semble pas avoir cette mission. Avant l’instauration de la démocratie, une seule radio existait dans le pays : la voix du Sahel. A l’ère de la démocratie, la liberté de presse s’installa à petits pas chez nous. Aujourd’hui, on compte plus d’une centaine de radios et télévisions publiques et privées, malheureusement, ces médias ne représentent pour leurs promoteurs que des moyens de gagner de l’argent.

Dans la région de Tahoua, elles sont nombreuses (sans oublier les radios communautaires). Dans le chef-lieu de la région (Tahoua) on dénombre 4 radios privées et une régionale. Chaque jour elles diffusent diverses émissions. Ces dernières sont retransmises par l’une ou l’autre station de radio ou de télévision à quelques exceptions. Le divertissement occupe une place de choix sur la grille des émissions radiotélévisées au Niger. En effet, on peut penser que ces médias oublient de plus en plus les 2 autres missions, celles de  sensibiliser et d’éduquer les communautés. Dépourvues de véritables programmes, elles n’émettent que de la musique la plupart de temps. Une mélodie variée dont beaucoup d’auditeurs ignorent le sens. Je n’ai rien contre la musique ni les musiciens. Mais à quoi sert la promotion d’une musique qui vient d’ailleurs ? La radio constitue un élément incontournable de la lutte contre la pauvreté dans les sociétés.

Les médias nigériens dans leur écrasante majorité manquent de moyens financiers. Notons que ces derniers trouvent leur oxygène grâce à des contrats publicitaires et autres publi-reportages. Ces quelques rares spots publicitaires se limitent dans leur grande partie à l’alimentaire. Pourquoi ne pas faire chez nous, des médias sans publicité ? Parfois, ce sont des opérateurs économiques qui offrent des plages d’heures à des marabouts prêcheurs. Ces derniers à leur tour, au lieu de faire les prêches, certains se plongent dans une diatribe de remise en cause d’un prêche déjà fait par un autre. Tout cela, parce qu’ils n’appartiennent pas à une même secte ! Mais, où va ce monde ? Ceux qui doivent éclairer nos chemins sont maintenant ceux qui les assombrissent. Que se passe-t-il vraiment entre ces marabouts ? En cela, la radio du moins les médias, sont devenus un lieu et un instrument de règlement de compte entre religieux, mais aussi et surtout des politiciens. A en croire certaines études, des médias nationaux qu’internationaux sont la cause lointaine ou immédiate de beaucoup de troubles sociaux.

L’Etat nigérien depuis un certain temps, octroi des subventions dans le cadre de fonds de presse à tous les médias nationaux éligibles. Il faut rappeler que, la mauvaise répartition de ces fonds a été d’une manière ou d’une autre le début du cauchemar politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale Hama Amadou. A part l’amateurisme qui les caractérise, les médias nigériens ne sont pas prêts à satisfaire les auditeurs. En définitive, on peut affirmer sans risque de se tromper que, les médias comme RFI, BBC, Africa N°1 pour ne citer que cela, restent et demeurent les principales sources d’information des Nigériens. Messieurs et mesdames les journalistes, est-il vrai que vous n’écoutez pas les autres, mais vous parlez d’eux ? Que pensez de ceux qui affirment que vous ne lisez pas les autres mais vous aimez  écrire sur eux ? Profitez bien de la montagne de la table.