ASSOUMANE Habibou

Elections de midi-mandat aux Etats-Unis: Obama a mordu le sable

genouLes élections de mi-mandat (en anglais Midterm elections) sont les élections des deux chambres du Congrès des États-Unis qui se tiennent au milieu du mandat du président des États-Unis. L’ensemble des 435 sièges de la Chambre des représentants est renouvelée, ainsi qu’un tiers des 100 sièges du Sénat américain. Ces élections tirent leur nom du fait qu’elles interviennent à la moitié du mandat quadriennal du président des États-Unis et scandent toute sa politique intérieure.

Les élections de mi-mandat interviennent, comme toutes les élections fédérales, le mardi suivant le premier lundi de novembre (Election Day).  Cette  année  les dernières élections de mi-mandat ont eu lieu le 4 novembre 2014.  Les adversaires Républicains du président Barack Obama ont pris dès lors,  le contrôle de la totalité des sièges du Congrès mettant en cohabitation lzq Démocrates. Ce ci n’est jamais arrivé depuis 2006. C’étaient 435 sièges de la Chambre des représentants, 36 des 100 sièges du Sénat, 36 des 50 gouverneurs d’Etats qui ont été renouvelés.  Barack Obama et ses alliés ont subi un sérieux revers durant ces élections. Les républicains ont eu une large victoire du côté des postes de gouverneur, avec au moins 31 États contrôlés. Le clou de ces élections c’est le  Sénat. Ici même, ils ont raflé également plus de 52 sièges sur 100. Leur majorité a considérablement augmenté à la Chambre des représentants avec  plus de  239 sièges. Le seul président américain d’origine africaine ne fait plus rêver aux états unis. Mais une chose est sur, Obama conservait son pouvoir de veto. Il refuserait de promulguer  lois qui pourront remettre en cause les grands chantiers de sa présidence.  Dans l’histoire politique américaine, plusieurs président en fin de mandat n’ont pas gagner ces élections de mi-mandat. Ils étaient restés jusqu’à la fin de leur mandat avec des mains liés.

 


Crise burkinabé : Après Blaise Campaoré, à qui le tour ?

compaoreHier soir, tout le monde était unanime que le règne Campaoré, président du Burkina Faso est fini. Les manifestations de l’opposition contre la révision de l’article 37 a échappé à tout contrôle. Ouaga, (capital du pays) faisait hier la une de presque tous les médias. Quelque temps après c’est la confusion totale. Aucun signe de vie du président Blaise. Les militaires avaient aussitôt annoncé la destitution de l’Assemblée nationale ainsi quecelle du gouvernement de Luc-Adolpe Tiao. Ils affirment en substance créer un gouvernement de  trasition pour une drée d’un an. Campaoré au pouvoir depuis 27  veut briguer un autre mandat malgré que la constitution du Burkina l’interdiction faite par ce fameux article 37 .

Mais, pourquoi ces dirigeants qui sont longtemps restés au pouvoir veulent toujours y demeurer ? Pour Blaise la réponse est simple. Il a prit le pouvoir, suite à un coup d’état durant lequel son ami Tomas Sankara président à l’époque a été tué. Blaise Campaouré a donné au Burkina son image actuelle. Il a pleinement inverti à la construction de ce pays. Mais le sang du « Ché»  africain qu’il a en main empêchait au peuple de voire tout cela. Par crainte d’être un jour traduit devant les tribunaux il veut s’éterniser au pouvoir, par tous les moyens.

Les présidents africains oublient vite. Sinon le Burkinabé devrait tirer la leçon de la fuite de son voisin Malien Amadou Toumani Touré, ou celle de Mohmaed Ben Ali, le Tunisien. La déchéance de l’Egyptien Mubarak devrait lui servir d’exemple. Et enfin, la mort tragique du Libyen Khadafi devrait lui faire « peur » au point de guerre penser à cette révision constitutionnelle qui risque à jamais de déstabiliser son pays.

Ce qui se passe au Burkina est une suite logique du Printemps Arabe. En cela, idriss Debi Itno du Tchad ou Paul Biya du Cameroun en passant par Robert Mubagé n’ont pas droit à l’erreur. La gloire est éphémère. Cet « Ebola Présidentiel » qui entrain de pousser  le grand médiateur Blaise au declin, ne leur fera pas du cadeau une fois dans leur pays. Ils sont des potentiels fuillards, une fois que les rues font parler d’elles ches eux.


Egypte : Attaque dans le Sinaï, Al-Sissi pointe du doigt l’étranger

abdel-fattah-al-sissi-pays-sipa
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C’étaient au moins 30 personnes toutes membres des forces de sécurité égyptiennes qui ont été tuées vendredi dans un attentat à la voiture piégée et dans une fusillade, à des postes de contrôle du Sinaï. L’attentat, qui visait deux véhicules blindés arrêtés à un point de contrôle dans le secteur d’Al Kharouba, au nord-ouest d’Al Arich près de la frontière avec la bande de Gaza, a causé la mort d’au moins 25 personnes.

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi qui convoqua vendredi soir son Conseil de défense pour une réunion d’urgence vendredi n’a pas passé par quatre chemins pour qualifier cela « d’attaque terroriste ». Après le printemps arabe qui a vu la chute de d’Hosni Moubarak, en février 2011, c’était le parti islamiste, qui avait pris le contrôle des institutions politiques du pays. Le règne des Frères musulmans a été de courte durée. Ils ont été contestés à tous les niveaux de l’appareil étatique. Cela a entrainé d’autre manifestions cette fois contre Morsi. C’est en ce moment que Le Maréchal, Abdel Fatah Al-Sissi fait son apparition. Il profita bien de l’impopularité du président démocratiquement élu pour se faire le maitre incontesté de toute l’Egypte en juillet 2013.

Dès lors c’étaient de centaines d’agent de force de l’ordre qui ont trouvé la mort. Une nouvelle situation d’insécurité s’installe dans presque tout ces pays qui ont connu le printemps arabe. Des intégristes djihadistes ont pris ces pays en otage au point que certains n’existent que par le nom. C’est l’exemple vivant de la Libye. Tous ils ont basculé dans des violences internes et/ou tribales. Aujourd’hui, seule la Tunisie fait figure de dernier espoir de transition démocratique réussie. Les élections de ce dimanche, apporteront certainement à ce pays un nouvel élan démocratique.

Le président égyptien associe les attaques de ce vendredi à l’étranger. Mais qui a intérêt à déstabiliser l’Égypte ? Si on connaît son différent avec les islamistes, on ne peut être surpris. Tout laisse à croire que ces derniers ne lui faciliteront pas la tache.


Shekau, ramène-nous les lycéennes saines et sauves !

lyceennes de TchibokDepuis un certain temps on parle de négociation entre le Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad (groupe pour la prédication et le jihad) plus connu sous le nom de « Boko Haram » avec les autorités nigérianes. L’opinion publique nigériane et nous-mêmes les grands voisins étions sceptiques quant à l’annonce faite vendredi dernier par le chef d’état-major Alex Badeh. La menace Boko Haram ne concerne pas seulement le Nord-Nigeria. Ses conséquences se font sentir dans les pays limitrophes. Beaucoup d’observateurs ne cessent de poser cette question : comment est-il possible de négocier avec des gens que nul ne connaît ? Le Nigeria, un géant en Afrique n’a pas été très convaincant dans la gestion de cette crise.

Auparavant, des communiqués gouvernementaux et militaires similaires annonçaient la mort d’Abubakar Shekau leader du groupe. Et c’est à la grande surprise générale, qu’il réapparait chaque fois. Après les points qu’ils marquent sur le terrain, ces islamistes sont véritablement en train de gagner aussi la guerre médiatique.

À la lumière des choses, certains croient que Shekau (s’il existe) par ce cessez-le-feu pourrait jouer un autre sale tour. Sans oublier les 1 400 morts dans le nord et le centre du Nigeria depuis 2010, la libération des 219 lycéennes sera en avant-première de ces pourparlers. Reste à savoir si le Nigeria acceptera à son tour de libérer tous les prisonniers comme le réclamait Abubakar Shekau depuis la forêt de Sambisa. Boko Haram a fait savoir juste après la capture de ces lycéennes qu’il les transformera en esclaves. Si les discussions aboutissent, ramenez-nous ces filles, surtout pas enceintes !


Relocalisation des victimes d’inondations dans la commune rurale de Tajaé : Arnaque ou Escroquerie

Maison d'inondéeEn 2013, les pluies tombées au Niger ont occasionné d’importants dégâts dans plusieurs villages et quartiers de la commune rurale de Tajaé dans le département d’Illéla. Trois villages et un quartier ont été beaucoup plus concernés à savoir : Talaba, Iskita, Roumbouki, Hayi. Même si on ne déplore aucune perte en vies humaines, c’étaient plusieurs ménages qui se sont trouvés sans abris. En plus deux classe dans deux écoles primaires ont été au détruites par les eaux.

En réponse à cette situation, le PNUD, avec le concours de certaines ONG a financé la construction de plusieurs maisons. Certaines familles ont même étaient relocalisées sur de nouveaux sites. En somme, 83 maisons (63 en banco et 15 en terre stabilisée) et deux blocs de classes ont été reconstruits. Ces dernières sont actuellement utilisées et font la joie de toute la commune. Il est ici important de saluer le courage de l’ONG et l’entrepreneur responsable de la construction de ces classes. Quand aux maisons (surtout en banco), beaucoup de bénéficiaires ne veulent même pas entendre parler d’elles. Au moment où on parle de l’originalité du projet dans cette localité, La plupart de ces logements ne sont plus habitables. Chez les autres c’est le toit qui est tombé. Chez certains c’est même la construction qui n’est pas encore achevée. Mais, qui est ce qui est la cause de tout ce désagrément ? Qui est-ce qui n’avait vraiment pas joué son rôle ? L’équipe technique, les superviseurs  ou la municipalité? A cela s’ajoute, les factures d’eau, des croisillons utilisés pour la toiture qui restent toujours impayées. Du maçon local au plus petit manœuvre, chacun atteint avec impatience d’être payé intégralement m’affirme un membre du comité villageois. Même si c’est maisons ont toutes été réceptionnées, beaucoup de créanciers fondent l’espoir d’être payés un jour ajout-il en substance. La déception a été totale dans le quartier que j’ai visité et où le plus grand nombre de maisons a été construit.

En effet, cette situation n’étonne personne. Même si l’une des maisons tombe sur des personnes et les tue, aucun responsable de la construction ne sera inquiété. Car nous sommes en Afrique, et surtout au Niger. Dans ce pays toujours perdu dans les classements mondiaux, une personne peut faire perdre à sa nation des milliards pourvu qu’on lui glisse quelques liasses de banque.


Une journée à Agadez

Mosqué d'Agadez

Ceci est le récit d’un voyageur à Agadez. C’est une ville calme et paisible. Avec une population cosmopolite, elle était longtemps restée la ville la plus visitée par les touristes au Niger. Agadez, la ville aux grosses voitures. De façon générale elle ressemble à toutes les autres villes nigériennes. La journée à Agadez est bonne si tu réussi ton voyage. Toutes les voies menant à la ville d’Agadez sont difficiles d’accès. De Tahoua où je suis parti en bus, il nous a fallu 9 heures pour parcourir les 409 km qui séparent les deux villes. La route est très mauvaise, sinon impraticable. Dans certaines parties du tronçon, le goudron est pratiquement introuvable. On n’en parle même pas des retards causés par les tracasseries policières (en allée). Les voyageurs non nigériens et ceux n’ayant aucun document de voyage sont descendus du bus. Ils sont conduits dans un endroit hors de vue de nous curieux où ils sont interviewés puis « rançonnés ». La plus part d’entre eux payent 5000 FCFA. Mais cette amande, peut varier en fonction du poste et de l’humeur des agents postés. En somme, pour les 3 postes de contrôle traversé nous avons accusé un retard de plus de 80 minutes.

 

Agadez, une région minière au Niger, n’a pas de routes. Malgré qu’elle soit la bande la plus riche en ressources minières du Niger elle reste très sensible et fait face à des remues ménages de toutes sortes. Quand j’ai demandé les raisons de la dégradation de ces routes, un habitant m’affirme : « aucun n’entrepreneur n’ose s’aventurer à signé un contrat de construction de route au vu de se voire confisqué tout son matériel par des bandits armés». Aujourd’hui, circuler dans cette région n’est pas sans risque ajoute mon interlocuteur. Les rébellions successives et le banditisme armé à qui s’ajoutent les menacent djihadistes ont fait fuir beaucoup de touristes et d’investisseurs de cette partie du pays.

 

Agadez la ville historique, Agadez la ville touristique, par sa grande mosquée centenaire, Agadez la ville patrimoine de l’UNESC est pleine d’immigrés. Tous veulent aller en Italie, en Espagne. Agadez cette ville à la porte du désert de Sahara, est depuis longtemps le passage obligé de ces Africains candidats à l’immigration clandestine et périssable. Beaucoup de jeunes Africains voient en occident comme un Eldorado. On peut les remarquer partout dans la vie grâce à leur tenue différente de la notre. J’ai tenté en vain de convaincre deux Gambiens que j’ai trouvés dans un atelier de soudure de ne pas faire ce voyage. Il essuyent mon offre d’un revert de la main et l’un d’eux s’exclame en anglais ; « We Must Go !  We must do this journey»

 


Hommage aux soldats nigériens tués au Mali

Les soldats onusiens morts au combat reçoivent les derniers honneurs. www.tamataminfo.com

C’est aujourd’hui que fini le deuil des casques bleus nigériens tués par des terroristes dans le nord malien. Tous les drapeaux sont en berne. Au moment où le nouveau classement  2014 Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG), nous reconforte, le vendredi 3 octobre dernier, les échos de cette attaque kamikaze a fait l’effet d’une bombe dans le pays. 9 de nos soldats sont tués dans une embuscade au Mali. Le Niger et le Mali, sont deux pays limitrophes qui partagent une frontière de plus de 800 km. Leurs populations parlent les mêmes langues et les mêmes traditions. C’est cela qui a sans nul doute poussé le président nigérien à faire cette déclaration. « Nous allons continuer à rester au Mali pour soutenir cette cause noble, parce que le combat que nous menons est un combat de valeur, nous sommes des démocrates, nous ferons tout pour apporter notre contribution pour que soit éliminé dans la bande sahélo- saharienne le terrorisme ».

 

Nos bâillant soldats sont bombés sur le champ d’honneur alors qu’ils participaient à la mission onusienne MINUSMA de maintient de la paix. L’attentat a été perpétué par des individus non identifiés à 80 Km de Ménéka, dans la région de Gao. Selon des sources militaires, cet attentat porte la signature du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest MUJAO. Ce mouvement qui a contrecarré les touaregs dans leur lutte d’indépendance sème la terreur dans tout le nord malien. Toujours défensifs, ces mouvements djihdices sont devenus un casse tête pour nos gouvernants. Même la communauté internationale semble ne pas comprendre leur dimension. Elle ignore aussi leur mode de fonctionnement. L’exemple du groupe BOKO HARAM au Nigéria en est un cas illustratif. De la Syrie à l’Iraq en passant par la Libye, les mouvements intégristes gagnent du terrain. Rien ne semble encore les découragés.

 

Le deuil de nos soldats s’est terminé aujourd’hui. Nous prions que ces soldats soient les dernières victimes de ces barbares. Nous soupirons que leur mort ne soit pas vaine. Que la terre leur soit légère et que leurs familles respectives trouvent une paix intérieure indéfinie.

 


60 000 F CFA d’amende pour 40 épis volés

Epis de sorgho
Epis de sorgho

C’est une histoire de vol qui a suscité un grand émoi dans un village nigérien situé à 20 km de la ville de Madaoua, chef -lieu du département dans la région de Tahoua. Une ménagère a été surprise alors qu’elle dérobait des épis de sorgho dans le champ d’un villageois.

Aussitôt la pauvre femme a été arrêtée et remise à des agents de sécurité en poste tout près du village. C’est pour la décourager ainsi qu’à d’autres malfaiteurs qu’elle a été contrainte de payer la rondelette somme de 60 000 F CFA (moins de 100 €) ont rapporté les témoins de la scène. D’autres personnes ont estimé que la sanction était exemplaire. Mais certains voient en cette amende un excès du pouvoir. Pour 40 épis, c’est inconcevable de payer une telle somme (le ratio fera 1500 F CFA par épi). L’exécution des « sentences arbitraires » est fréquente dans tous les villages nigériens .
En cette période de grandes récoltes, le vol de mil est très courant dans certaines zones rurales du pays. Par tradition culturale, le mil ou le sorgho coupé n’est pas acheminé directement dans les maisons. Il est laissé dans les champs pour qu’il sèche bien. Mais mon informateur, un instituteur en vacances où la ménagère a accompli le forfait affirme que la coupe quotidienne est maintenant ramenée au village pour éviter des désagréments. Le ridicule ne tue jamais. Cela dit, dans ce monde vivant, on ne finit jamais d’être surpris.


Un bref aperçu de la fête de Tabaski 2014 à Tahoua

Un méchoui en cuisson

De très bon matin les fideles se sont rendus dans les différentes moquées de la ville pour l’accomplissement des deux raka’at prévu par la tradition. La prière finie, en exemple, l’imam immola son mouton. Une fois à la maison, nous fuîmes la même chose. Toute la journée a été consacrée à la préparation des moutons. La fête de tabaski est vraiment une fête de la viande. Et cette dernière, il y en avait pour tout le monde. Déjà à 11heures, dans toutes les villes, dans tous les villages ce sont partout des moutons égorgés qui jonchaient par terre. L’abattage des animaux lors des fêtes, se fait dans les maisons au Niger sinon presque dans tous les pays africains. En plus, cette situation ne dérange personne, mêmes pas les autorités. Les abattoirs à Tahoua, ne sont utilisés que par les professionnels : les bouchers.

Pour des raisons de sécurité et parfois les concessions sont exigües, les mouton sont cuits dehors. Deux à trois familles ou bien plus, se réunissent pour préparer un grand feu autour du quel sont rangés les méchouis. Dans certains quartiers, les routes sont toutes occupées par les pseudos bouchers. Il est impossible pour les usagers de passer en voiture ni moins à moto. En plus du soleil cuisant de cette journée, et à cause des centaines de buffets allumés ça et là en ville, l’air devient suffoquant.

La cuisson finie vers la fin de la soirée. Le lundi sera consacrée au partage des méchouis. La consommation abusive de cette viande aura un impact réel sur la santé des uns et des autres. Mais dans toute cette situation, ce sont les bouchers qui payeront le plus lourd tribut. Ils seront en chômage technique pour quelques jours. Aussi


J’immolerais mon mouton, s’il n’est pas volé

Un marché de baitail ce matin à Tahoua
Un marché de baitail ce matin à Tahoua

Cette phrase émane d’une ancienne victime de vol de mouton à l’approche de la fête de Tabaski. Les moutons appartiennent à un groupe animal le plus important après celui des vaches et des chameaux au Niger. Dans les sociétés musulmanes aussi, ils occupent une place de choix à l’occasion des baptêmes ou bien des  fêtes. La célébration de la Tabaski marque, la fin de l’année la fin et le début d’une autre année hégirienne. Chaque musulman qui le pouvait, droit de sacrifier au moins un mouton.

Cette année, l’Aïd El kebir, sera célébrée le dimanche 5 octobre à en croire le communiqué du comité islamique du Niger. Sur les marchés, les spéculations vont bon train. Un mouton moyen peut coûter jusqu’à 100.000 F CFA (à peu près 150 euros). Cela dit, la grande partie du bétail vendu provient des zones rurales. Une forte pluie est tombée cette année au Niger. Les récoltes sont plus que bonnes. Cela a provoqué la flambée des prix du bétail au moment où les prix des céréales s’abaissent considérablement (1kg du mil s’achète à 250 F CFA). En plus, cette fête a coïncidé avec les salaires. Il est une tradition qu’au Niger, les prix des produits deviennent plus chers au moment des fêtes concomitant la fin du mois. Cette fois, l’achat d’un mouton n’est pas chose facile.

Un autre problème ici en ville c’est surtout le vol des moutons à l’approche de la Tabaski. Certains malhonnêtes citoyens profitent du sommeil des autres pour leur voler leurs béliers. Pour cela, certains dorment avec leurs moutons à l’intérieur des chambres. Une précaution particulière est de mise au risque, de se réveiller le matin sans mouton. C’est pourquoi d’autres choisissent d’acheter leur mouton le jour même de la fête. Mais on a coutume de dire chez nous, « celui qui veut ta chose, est plus malin que toi ». Ce matin au marché, des personnes que j’ai approchées m’affirment que les prix sont abordables. Les commerçant ont amené beaucoup de bétail et les gens n’ont pas d’argent affirme l’imam Galio Alhassan.

 


Mondoblog, une famille virtuelle hors-paire

mondoblog

Cet article vient saluer le courage de mes amis blogueurs de la plateforme Mondoblog. On ne devient pas blogueur par hasard. Et on ne se trouve pas sur Mondoblog  non plus par coup de baguette magique. Ceux qui sont là, le sont par volonté, par abnégation et par aspiration. Pour moi, Mondoblog c’est cette famille universelle et virtuelle. Il est ce pays planétaire le plus démocratique ou le rationalisme est roi. Nous ne sommes pas ces colporteurs du faible enracinement de la culture démocratique. Nous ne sommes pas non moins les partisans de la désinformation ou de la doxa. A Mondoblog, il n y a pas de religion puisse qu’on adore rien. Le français et notre identité remarquable. On n’a pas de riche ou de pauvre puisque. Car, Mondoblog n’a pas un but lucratif. Ses « habitants » n’ont le droit que, de vous informer mais, à leur façon et de manière intellectuelle. Mondoblog est un chantre de la liberté de presse. Cette plateforme est une vitrine, la voix des sans voix. Le blogueur avéré doit tourner le dos à cette forme de journalisme alimentaire. Ce journalisme où seule la visite et ou le programme politique du président fondateur pour parler comme Maman un chroniqueur à RFI. Et les lampions ne s’allument qu’à la première dame et sa fondation à durée de vie égale au mandat du président. Un blogueur n’est pas un chasseur de prime. Beaucoup de nos lecteurs sont statufiés face à la qualité des articles que nous publions. Nous à Mondoblog ont voit le monde de façon différente et objective. Pour vivre toutes ces choses, il faut qu’on appartienne à la famille. L’aventure continue, venez voire de vous-mêmes. Ne laissez pas les autres raconter à votre place. On n’est pas né talentueux mais, on le devient.


Un mandat d’arrêt national contre le «Usain Bolt» nigérien

Usain Bolt Nigérien

Le différend qui oppose le président de l’Assemblée nationale du Niger et le gouvernement est loin d’être fini. Hama Amadou, c’est de lui qu’il s’agit et dont l’épouse croupit toujours à la prison civile de Kolo, est accusé de complicité dans une affaire présumée de trafic de bébés. Cette affaire impliquant les plus hautes personnalités du pays a fait couler beaucoup d’encre.

Aujourd’hui il s’est réfugié en France. L’histoire des bébés importés est la goutte qui aurait fait déborder le vase. Depuis septembre 2013 date à laquelle Hama Amadou et son parti politique, Modem Fa Lumana ont décidé de quitter la mouvance présidentielle en refusant les postes ministériels à la « coquille vide ». Depuis, le climat politique est devenu délétère et les débats sur les médias insupportables. Loin d’accepter sa nouvelle situation, Hama a continué, via les médias internationaux, à expliquer les raisons de sa fuite. Un départ qui lui a valu le sobriquet d’Usain Bolt.

Beaucoup voient, en ce geste, une fuite face aux responsabilités. Pour certains, l’exil ne peut pas être une solution. Un homme politique doit rester et faire face à la justice de son pays. Pour sa part, Hama est convaincu que le président Issoufou l’a contraint à quitter le pays dans le seul but de passer dès le premier tour à l’élection de 2015. Même s’il n’a jamais promis de revenir vite, le mandat d’arrêt national lancé contre sa personne vient lui rendre les choses un peu plus difficiles. Mais; les travaux de la nouvelle session parlementaire qui débutent aujourd’hui nous édifieront davantage sur le sort de l’homme de Youri. Jusqu’à preuve de contraire il est toujours le président élu de l’Assemblée nationale du Niger. Des sources dignes de foi, nous révèlent que la concurrence s’annonce rude entre ses successeurs une fois que, Hama sera débarqué du perçoir…

Avant que les politiciens véreux ne commencent à confesser un jour leurs péchés, pensez-vous que le président de l’Assemblée nationale est victime de la raison d’Etat ?


28 septembre, journée mondiale contre la rage

IMG_0003La rage est une maladie virale qui affecte le système nerveux des mammifères. Elle est avant tout une maladie qui touche les carnivores sauvages, mais elle peut affecter tous les mammifères y compris les hommes.

Le Dr Bassirou Souley, vétérinaire et responsable de la santé animale à la DRE (Direction régionale de l’élevage) Tahoua, rappelle que la voie de transmission de cette maladie est la salive à la suite de la morsure d’un animal enragé. (Elle peut aussi être transmise, quoique rarement, par griffure). Ses symptômes peuvent se traduire entre autres par de l’excitabilité, de l’agitation, un comportement d’attaque, des morsures et notamment une salivation excessive.

Chez l’homme, les symptômes sont entre autres, la dépression, l’inexplicable mal de tête, de la fièvre parfois un prurit ou une douleur à l’endroit exposé. Pour se protéger de la rage on doit vacciner tous les animaux de compagnie et tous les chats et chiens errants qui viennent à proximité des habitations.

Au Niger, c’est la région de Tahoua qui a été choisie pour la célébration de cette journée. Au programme il y a eu des séances de vaccination gratuite contre la rage, des explications sur les symptômes et les causes de cette maladie, le mécanisme de sa transmission et les mesures préventives et sanitaires en cas de rage. La Direction régionale de l’élevage de Tahoua  est le parrain de cette cérémonie sous la houlette des autorités administrative locales et régionale. Il ne faut pas oublier insiste l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) que  la rage tue chaque année des dizaines de milliers de personnes dans le monde principalement en Afrique et en Asie.

Le thème retenu cette année est : Une  raison pour travailler ensemble en vue de faire de la rage une maladie du passé !


Au Niger, une catégorie de prisonniers s’offre des téléphones protables

Prisonnier avec cellulaire
Prisonnier avec cellulaire

Longtemps, les associations de défense de droit de l’homme ont fait, des traitements inhumains dans les prisons africaines leur cheval de bataille. Les prisons ont pour objectif de punir une personne reconnue coupable d’une faute d’une certaine gravité. La population carcérale qui ne cesse d’accroitre fait face quotidiennement à des comportements peu responsables à cause des esprits antisociaux. Même si, certains responsables pénitenciers  soutiennent que les besoins de personnes incarcérées sont toujours assurés, la réalité est tout autre.

Tout comme à l’extérieur, l’argent est roi en prison. Les plus démunis, font face à des conditions enrageantes. Ils font l’objet au mieux d’un bannissement, en dépit des exploitations de toute sorte. Cela dit, les inégalités qui caractérisent cette société s’aggravent de plus en plus. Les altérités se font sentir à chaque fois que vous visiter une maison d’incarcération surtout au Niger. Il y a ceux qui sont toujours enfermés dans leurs cellules, d’autres passent tout leur temps dehors.

La privation de la liberté n’est qu’utopie pour ceux qui sont « friqués » ou qui connaissent bien le « réseau ». Selon un ancien détenu qui veut garder l’anonymat, « certains prisonniers font même du commerce ». Au début de ce mois de septembre, 12 femmes arrêtées et mises sous mandat de dépôt dans le cadre du trafique de bébés, ont été surprises toutes en possession de cellulaires et même d’ordinateur portable. Quand on sait bien que le décret de 1999 du code pénal nigérien l’interdisait formellement. Aucun détenu, quel que soit son rang social, ne doit porter un téléphone.


Au Niger, l’achat d’un avion présidentiel fait grincer des dents

Mont Géboun
Mont Géboun

Pour éviter  au président de la République du Niger les longues attentes dans les aéroports, un avion lui a été acheté. Le prix, toutes taxes comprises de ce joyau est de 21 milliards F Cfa milliards FCFA (32 millions d’euros). Mont Gréboun, c’est son nom, est cher très cher s’exclame l’opposition politique nigérienne. Pire selon elle, l’appareil n’est pas neuf. Il a appartenu à deux ou trois personnes avant que le Niger n’en fasse l’acquisition à ce prix d’or . Pour le commandant de bord, de cet avion, il est « relativement neuf », puisque visiblement, il n’a pas volé autant que le Mont Bagazam (l’ancien avion présidentiel acheté par le feu président Kountché).

En effet, cette opposition regroupée au sein de l’ARDR (Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République composée de 17 partis politiques aujourd’hui) conteste la procédure indélicate de son acquisition. Les démarches utilisées pour l’achat de l’appareil en sont purement et simplement un détournement qui ne dit pas son nom ajoute-t-elle. De façon générale, en Afrique et au Niger en particulier on aime toujours acheter des articles d’occasion, jamais de neuf surtout quand il s’agit de moyens de locomotion. Rares, sont ceux qui s’en procurent à l’état neuf à part les projets, les organismes internationaux et les autres particuliers.

Tout s’achète en « seconde main » ;  comme on le dit au pays. La présidence du Niger n’a pas dérogé à cette règle. Malgré, les vaines explications fournies par le gouvernement, l’ARDR campe sur sa position et pense à aller même plus loin : assigner le gouvernement en justice. Par la plainte déjà déposée, l’opposition nigérienne veut donner au président Issoufou et au Guri system un signal fort.


Niger : Tout est prêt pour une rentrée scolaire « exceptionnelle ».

 

Ecoliers

La rentrée scolaire au Niger se déroule depuis quelques années maintenant en deux sinon trois phases : Les lycées à partir du 15 septembre ; les écoles normales une semaine après et le primaire dès le 1er octobre. Cette année, les fournitures ont été distribuées à temps dans toutes les 7 régions que compte le Niger. A Tahoua, et selon les responsables de la direction régionale de l’enseignement supérieur (DRES), la région a bénéficié, de sept camions remplis de fournitures scolaires pour le premier et le second cycle. Il s’agit principalement des cahiers (300, 200 et 100 Pages), de bics bleus et rouges, de la craie, de livrets scolaires des ensembles géométriques, de l’ardoisine, de feuilles-copies, , des pinceaux, des registres-matricules, des cahiers de texte, des rapporteurs, pour ne citer que cela. Ceci équivaut aux besoins 2014/2015 des 64 762 élèves et 1 543 enseignants des 129 établissements (Lycée et collège) de la région de Tahoua.

 

Le gouverneur de la région de Tahoua, M. Salifou Barmou et son cabinet, ont fait le déplacement, dans la matinée du lundi 15 septembre dernier, au lycée Aggaba (autre fois le Lycée régional) et dans le nouveau CES sis au CEG1 pour évidemment s’imprégner des conditions dans lesquelles se déroulement cette rentrée.

 

Partout où elle passe (au Lycée Aggaba et au CES), la délégation a tenu à conforter les élèves et leurs professeurs que l’état nigérien, ne ménagera aucun effort en vue de l’amélioration de leur cadre de vie.

Au moment où, je mettais en ligne cet article, déjà, certains établissements ont commencé les cours. A l’école normale Kaocen de Tahoua, la rentrée ce 22 septembre a été un peu timide. Cela est peut dû à la réunion annuelle des cadres du ministère de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique à Tahoua d’aujourd’hui jusqu’à demain mardi 23 septembre.

 


Ebola et le Hadj 2014

Cette année encore, ce sont des milliers des personnes demandant à faire le pèlerinage à la Mecque qui n’auront pas cette chance, à cause du virus Ebola. Cet Ebola connu au paravant dans les régions australes (de l’Afrique) beaucoup moins musulmanes, est désormais dans plusieurs pays ouest africains. Le flux entre ces Etats surtout contaminés est devenu très faible. Toutes les frontières sont mises sous surveillance à condition  qu’un autre cas se manifeste. Désormais, il faut passer par le scanneur avant de traverser la frontière au Nigéria par exemple. Ce sont beaucoup de personnes qui trouvent cela  paradoxal ! Car à la dernière nouvelle, le Nigéria est dernier pays à être touché par ce fléau qui donne du « fil à tordre » à l’OMS. Mais pourquoi c’est seulement ceux qui désirent rentrer au Nigéria qui sont contrôlées. Pourquoi pas l’inverse ?

Dès lors, en Arabie Saoudite la délivrance des visas Hadj à des pays comme la Guinée, le Libéria a été suspendue. Cette maladie qui a fait déjà plus de deux milles morts et avec des voies de transmissions très flous et complexes. Après la découverte de ce virus dans l’Afrique de l’ouest, les autorités arabiques ont commencé à imposer aux Etats et agences de voyage, des conditions peu orthodoxes, en vue de réduire le nombre des pèlerins qui accroit chaque année. Le pèlerinage est le 5e pilier de l’Islam, quelques soient les conditions décourageantes imposées, certains, feront incontestablement le voyage.

Dans toute cette histoire, ce sont les agences de voyage peu qualifiées qui frotteront les doigts au Niger. Car, elles n’ont jamais de moyens pour acheminer ceux qui se sont inscrits à leur niveau. Cela, leur servira sans éventualité d’un faux alibi, pour accuser à tort ou à raison, les autorités saoudiennes de ne pas laisser tout le monde faire le voyage.

 


Coup d’état avorté au Niger: à qui profite le complot?

Depuis un certain temps seul les journaux en font la une.  Ce complot découvert d’un coup d’état au Niger a été le sujet de discussion sur toutes les langues, dans presque tous les bureaux, dans toutes les fadas au Niger.   Au début la nouvelle circulait sous forme de rumeur. Le gouvernement nigérien a d’une manière à une autre refusé de commenter ou de confirmer cela.Traditionnellement au Niger, les rumeurs deviennent vraies. Lire la suite…