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Ces égouts qui donnent la trouille!

Crédit photo: hpnhaiti.com
Crédit photo: hpnhaiti.com

Qui peut le plus devrait pouvoir le moins non ? Ben moi, c’est en tout cas ce que j’ai cru comprendre. Je peux probablement me tromper mais je n’en suis pas si sûr. Serait-ce du non-sens ou de la mauvaise foi quand certains élus négligent des choses les plus banales sous prétexte qu’il y a du plus sérieux que cela à résoudre. Certes, il peut y avoir du plus sérieux que cela mais la moindre négligence peut causer de graves dégâts.

Je vous relate…

Récemment j’étais chez moi tranquillement quand j’ai appris qu’un ami de la famille a eu de graves blessures. Je commençais à m’en faire étant donné que dans ce pays rien n’est jamais assuré. La cause ? Je ne veux pas certainement vous le dire si tôt. La même semaine un autre message du genre m’est encore parvenu. Et c’était la même cause qui a provoqué le même effet.

J’avoue j’ai hurlé de fureur : « c’est vraiment du non-sens ça ! Qu’est-ce que c’est ce pays et ces dirigeants ! » S’il n’y avait pas ma sœur pour m’apporter un peu d’eau Dieu seul sait ce qu’il en adviendrait. Bref…

Ce problème dont je vous parle franchement tout éhonté je ne devrais pas mais je dois forcément. Euh ! En effet, quand on circule dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et dans d’autres régions du pays faire attention aux égouts c’est une exigence sérieuse que l’on ne doit aucunement négliger. Sinon on risque de regretter. Ce que je vous relate là est valable aussi bien le jour que la nuit. Pire la nuit la plupart des rues ne sont pas électrifiées.On doit dans ce cas faire confiance à son instinct ou à ses habitudes pour circuler.

Beaucoup d’égouts n’ont pas de couvercle et servent parfois de poubelle vous vous imaginez! Les couvercles peuvent encore ne pas être en état. Les gens viennent y jeter des détritus ce qui est très grave. Bon vous voyez à quel point c’est moche. Ce sont des dangers imminents. Quand il pleut ces espaces d’évacuation ne peuvent plus évacuer l’eau ruisselante. Dans ce cas, des dégâts de toutes sortes à travers les rues. Oh !

Ces égouts ont déjà fait de nombreuses victimes. Des pneus de voitures y sont tombés. Des gens s’y sont blessés et parfois gravement. Ils servent même de cachettes à des délinquants qui veulent intimider. Et pourtant les officiels de ces villes passent en 4*4 à vitres teintées. Aucun agent n’est là pour faire remarquer cela. Et le malheur se loge à la même enseigne que nous.

Néanmoins je crie halte ! Tout un chacun circulant à pied ou même en engin motorisé doit y penser. Les égouts n’ont plus la mission première qu’ils devraient avoir chez nous. Ce sont maintenant des poubelles et guet-apens ! Alors que faire ? J’appelle les maires de toutes les villes du pays à prendre cela en considération. Faites couvrir et sécuriser tous les égouts du territoire. Faites-en le curage à chaque fois que cela est nécessaire ou bien ne prétendez pas à ce titre car vous n’en avez tout bonnement pas la calibre.

© Billy James RAYMOND


JO de Sotchi 2014, un vrai défi pour Moscou !

Crédit photo: rfi.fr
Crédit photo: rfi.fr

Pratiquement le démarrage des JO d’hiver de Sotchi est pour ce vendredi 7 février. Jeux qui se tiendront jusqu’au 23 février prochain. A l’approche de ces jeux, le débat sur la sécurité est très serré. Moscou devra donc se montrer à la hauteur. C’est un vrai défi à relever face à tous les enjeux. Que faut-il penser alors ?

Quid ces JO ?
Les derniers préparatifs sont en cours d’exécution pour la réalisation des 22 olympiades d’hiver à Sotchi. Les délégations se préparent à arriver mais les tractations continuent parallèlement. Ces jeux d’hiver auront couté 37 milliards d’euros (les plus chers de l’histoire des JO.) Le parc olympique et bien d’autres infrastructures sont au rendez-vous pour ces JO.

Mais la question ne reste pas là. Il faut une sécurité de haut niveau pour que ces JO se passent bien. Surtout certaines craintes pèsent énormément après les deux attentats de décembre dernier à Volgograd. Mais tout de même les JO devraient avoir lieu. C’est pourquoi des dizaines de milliers de policiers et militaires, des caméras de surveillance (1 400), un système de sécurité safeCity acheté à Israël… sont mis en place pour assurer la sécurité.

Ce qu’il faut comprendre.

Même s’il s’agit de JO, de festivités sportives il est essentiel de noter que c’est avant tout une question de politique. En effet, c’est l’image même du pays qui est en jeu. Moscou doit prouver qu’il est capable d’assurer la sécurité de tous les participants. C’est en ce sens que, par rapport à la sécurité, le responsable russe du service fédérale de sécurité, Alexeï Lavrichtchev, a déclaré récemment : «Toutes les menaces potentielles ont été examinées pour garantir la sécurité des Jeux et nous sommes prêts à faire face à tous les défis concernant la sécurité », cite par l’agence Interfax. V. Poutine veut vendre de belles images à travers ces jeux.

Il faut comprendre aussi que les rivalités entre l’Occident et la Russie n’ont pas radicalement pris fin. La fierté russe doit primer selon Moscou. On peut voir les questions de rivalités à travers les décisions des pays comme les Etats-Unis et la France. Le Pentagone déploiera un important dispositif de sécurité pour intervenir au cas où il y aurait des complications. Et ainsi rapatrier ses ressortissants. Quant à Paris, ce sont des agents de la police et de la gendarmerie qui seront déployés pour sécuriser les athlètes du pays.

Il y a de quoi se dire que les rivalités et la prudence se jouent encore entre ces géants de la scène politico-diplomatique mondiale. Surtout que Washington a déjà offert son soutien à Moscou au moins deux fois pour aider à sécuriser les jeux et que ce dernier n’a pas réagi. Mais le responsable du FSB, affirme que des relations sont établis avec les services spéciaux de près de 80 délégations. Ces jeux devront bien se passer.

Par rapport à l’histoire de la Russie, Moscou devrait être à même à mon avis de bien relever ce défi de sécurité lors de ces jeux. Ce, non seulement pour l’image du pays qui a encore tout son poids sur la scène internationale. Mais encore et surtout pour le grand bonheur des fans du sport. En attendant, c’est à Moscou de le relever quant à nous, on attend du beau spectacle…

© Billy James RAYMOND


Un peuple qui chante en toutes circonstances !

crédit photo: Bonzouti.com
crédit photo: Bonzouti.com

Je vous peins dans la majorité de mes billets sur Haïti des images d’un pays plutôt sinistre. Mais vous savez quoi ? Dans cette merveille de l’archipel des Antilles, il y a aussi des choses d’un extrême humour. C’est peut être un secret de polichinelle. Le peuple haïtien c’est un peuple qui chante en toutes circonstances. En tant que fils d’Haïti. Je vous mets au parfum…


Vous l’avez probablement remarqué. Quand on arrive en Haïti, il y a des difficultés à n’en plus finir, certes. Mais on découvre un peuple extraordinaire. Un peuple qui résiste malgré ses innombrables difficultés et qui croit et veut espérer. Et les Haïtiens sont un peuple créatif. La créativité de ce peuple est palpable à travers son art et sa culture, les moyens qu’il invente pour survivre et ce que ces îliens aiment beaucoup : c’est chanter.

Chanter pour l’Haïtien est quelque chose d’inexplicable. Je vous dis vrai. Le chant exalte quelque part notre peuple. Toutes catégories confondues les Haïtiens chantent. D’où nous vient notre inspiration ? C’est la grande question, mais l’essentiel est que nous sommes inspirés et nos sources sont diverses.

Dans mes expériences à la campagne et dans les villes, j’ai rencontré des gens qui travaillent dans des champs sous un soleil de plomb et malgré tout qui chantent. Des gens à la rivière pour faire la lessive qui chantent. Des gens qui chantent en faisant le ménage. Dans leurs petites boutiques, au marché, dans les rues, dans les magasins, des mendiants partout ce sont toujours des refrains d’un air réconfortant…bref, on entend constamment ce peuple chanter.

On chante sa misère, ses craintes, ses déboires, ses joies, ses tristesses, ses peines, son optimisme, son espoir tout comme son désespoir… On chante pour se divertir et ainsi chasser quelques idées insupportables. On chante pour attirer sur soi le regard favorable du Bon Dieu. On chante pour se raconter et s’encourager. On chante ses aventures, ses conquêtes, sa fierté, sa beauté.

Dans les chansons on trouve du réconfort, de la vigueur, de la confiance, de la consistance… On oublie peine et tracas du quotidien. Même si c’est pendant un instant. D’après ce qui est répandu dans le pays, à l’époque de l’esclavage, nos ancêtres chantaient et cela nous serait resté comme héritage. Ce n’est pas mauvais à mon avis, c’est un bel héritage.

Chanter nous permet de nous défouler. Mais de nous remplir aussi de nouvelles choses. C’est comme une voiture qui fait le plein. Même si on chante pour se défouler ou laisser dégager quelques fardeaux, à la fin on se rend compte que l’on acquiert de bien de belles choses. Des fois on n’a que ses chansons comme accompagnateur. Chose admirable et profonde aussi.

Personnellement, je me souviens que chanter m’a permis bien des fois de trouver une idée géniale. Cela m’a réconforté et m’a aidé à passer d’une certaine passivité à une conscience effective d’une situation donnée. On n’a pas besoin d’être artiste pour chanter,  ce qui importe, c’est l’ampleur des émotions qui nous traversent lorsque l’on se laisse aller à chanter.


Forum économique de Davos 2014, que faut-il en retenir ?

Crédit photo: newscontent.cctv.com
Crédit photo: newscontent.cctv.com

Les patrons du monde de la finance et de la politique se sont réunis à Davos (Suisse) pour leur 44e sommet la semaine dernière. Un sommet qui, selon toute vraisemblance, a donné lieu d’espérer. Les attentes, les perspectives, les doutes et les craintes ont encore fait grand débat. Etant donné que l’économie c’est ma grande passion, j’ai décidé de vous faire un compte rendu de ce qui s’est passé lors de cette rencontre.

D’emblée, précisons que ce sommet s’est déroulé sous le thème : « Remodeler le monde». Contrairement aux dernières années où le libéralisme y était exulté avec effervescence, cette année il y a eu comme un retour à l’idée première de cet évènement. A savoir que c’est un lieu d’échange pouvant permettre de cogiter sur les tares causées par le système libéral afin d’y apporter des solutions. D’ailleurs le message du pape François à cette occasion a été : « Il faut que la richesse serve le monde, pas qu’il soit gouverné par elle.»

Il faut dire qu’il y a eu à Davos une lueur d’espoir quant à la reprise économique. Les experts se sont montrés plus ou moins optimistes. On se souvient que depuis la crise des subprimes l’économie mondiale peine à se relever. Le chômage fait des dégâts partout. Mais cet optimisme selon les experts est à prendre avec prudence. Il y a les inégalités qui font obstacle à la reprise.

D’un autre côté il y a toujours ce doute persistant par rapport aux marchés financiers. Même si les patrons des grandes banques notamment américaines ont voulu apaiser la tension. Ils se veulent plus rassurants quant aux risques des marchés financiers. Sur ce point ils ont donné la garantie que le travail de régulation se fait.

Les inquiétudes, c’est essentiellement par rapport à la croissance en Europe. D’ailleurs le patron de Total pense que l’Europe doit refonder son modèle économique. Les experts pensent qu’il y a encore nécessité de réduire le déficit, de lutter contre le chômage, particulièrement des jeunes, etc.

Mais il y a surtout des inquiétudes concernant le retournement de la croissance dans les pays émergents. Après une décennie fabuleuse, ceux-ci apparaissent fragiles et menacés par la sortie massive des capitaux qui semblent en train de repartir aussi vite qu’ils sont entrés. Malgré un taux de croissance variant entre 5 % et 7,7 % dans ces pays, mais ces niveaux sont insuffisants pour assurer la stabilité de ces pays. Il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

Les inquiétudes s’expriment aussi par rapport aux nouvelles technologies qui font la course à l’homme. Le patron de Google Eric Schmidt a parlé d’un dilemme « homme-machine » dont l’homme doit nécessaire être vainqueur. Et aussi concernant la dévalorisation des classes moyennes.

Néanmoins après ce sommet les dirigeants politiques du monde devraient prendre des mesures drastiques pour apporter des réponses concrètes. Après tout il sera toujours question de ce même système capitaliste générateur de crises non ? N’est-ce pas les crises qui font sa force ? Quant à nous , il ne nous reste l’espoir que les prévisions de croissance soient effectives.

D’ici là la vie continue…

© Billy James RAYMOND


Chili – Pérou : Il aura fallu six ans de procédures judiciaires !


Crédit photo:tv5.org

Crédit photo:tv5.org

Pour ceux qui ne suivent pas trop l’actualité des Amériques voilà un jugement historique qui a eu lieu ce lundi 27 janvier à la Haye. Il s’agit d’un verdict qui a dessiné une nouvelle frontière maritime entre le Pérou et le Chili.

Plus d’un siècle de cela, lors de la guerre du pacifique mettant aux prises le Chili allié de l’Argentine et le Pérou allié de la Bolivie, un vieux différend a survécu entre ces voisins sud-américains. La victoire chilienne lors de cette guerre a fait perdre au Pérou 25% de son territoire et son accès à la mer à la Bolivie. Que faire dans ce cas ?

Le recours de Lima était la Cours internationale de justice (CIJ). En 2008, Lima a traduit le Chili à la Haye lui réclamant la souveraineté sur une portion de l’océan Pacifique de 38 000 kilomètres carrés (zone très poissonneuse) ainsi que sur une portion de 27 000 km2 considérée par Santiago comme de la haute mer. Ayant accepté de se rendre à la Haye, le Chili a perdu ses droits maritimes sur la zone et les Péruviens ont eu à plus de 70% la satisfaction sur leurs réclamations après le verdict.

En termes de conséquences

D’abord ce verdict rendu à la Haye devrait normalement s’appliquer. Car les présidents des deux pays se sont engagés pour cela. Quid la date de l’application de ce verdict ? Le Pérou veut bien y aller vite tandis que le Chili veut prendre tout son temps. Ce sera peut-être la nouvelle présidente chilienne qui s’en chargera. Michelle Bachelet récemment élue ne prendra ses fonctions que le 11 mars prochain.

Ensuite, en terme économique le Chili est sorti vaincu. Ses pécheurs se verront interdire l’accès au-delà du nouveau périmètre. Enfin, les relations commerciales devraient normalement se poursuivent entre ces deux voisins.

Parallèlement la Bolivie qui suivait le jugement de prêt a déjà déposé sa plainte à la CIJ pour réclamer son accès à la mer. On attendra ce qui en adviendra.
Avec ce jugement d’autres pays ont-ils aussi le droit de se saisir de la CIJ pour des questions frontalières? Est-ce que de nouvelles frontières vont se dessiner ? Je pense que sur ce point le débat est bel et bien lancé.

© Billy James RAYMOND


Des écoliers haïtiens à la manif…

Crédit photo: lenouvelliste.com
Crédit photo: lenouvelliste.com

Depuis le 20 janvier 2014 la majorité des écoles publiques de Port-au-Prince et de quelques villes de province ne fonctionnent point. Les professeurs sont en grève, les écoliers sont à la rue pour exiger de meilleures conditions de travail et certains établissements privés travaillent sous pression, etc. Ces derniers évènements viennent embrouiller une situation déjà tendue.

Voir des écoliers en pleine rue avec des branches d’arbre en main est franchement déconcertant. Des jeunes adolescents qui devraient être normalement en salle de cours manifestent parce qu’ils ne peuvent travailler faute de professeurs. Ces derniers qui touchent une misère sont en grève pour exiger entre autres un salaire de base de 50 000 gourdes, soit $ 1 142.85 US le mois. Salaire qui leur permettrait de cesser de penser à ce qu’ils auront à manger à la maison en revenant des cours. Ils réclamer aussi l’accès à un statut particulier pour les professionnels du secteur public de l’éducation (article 77 et 78 du décret du 17 mai 2005).

Certes la Constitution haïtienne prévoit le droit à l’éducation au moins primaire pour tous les enfants. Mais ce qui est aberrant, c’est lorsque ce sont ces enfants pour la plupart, non encore majeurs qui se battent pour faire appliquer ce droit.

Des manifs qui peuvent déraper

Le constat qui a été fait depuis la semaine dernière est qu’il y a une tendance à la violence dans certaines de ces manifs. Des écoliers exaspérés manifestent leur rage avec beaucoup d’émotion. Jeudi dernier ils ont jeté des pierres à certains établissements privés qui fonctionnaient normalement.

Néanmoins les forces de l’ordre créent le désordre quelquefois en les contraignent à se disperser. Les policiers leur lancent du gaz lacrymogène pour les empêcher d’atteindre certaines zones stratégiques comme le devant du palais national. Vendredi dernier j’ai été victime de l’effet du gaz lacrymogène alors que je lisais tranquillement dans une bibliothèque. Du gaz lacrymogène à des enfants ? Inconcevable ! Bref…
Hier encore en me rendant à la fac, j’ai croisé un groupe d’écoliers qui disaient que la bataille se poursuivra jusqu’au bout. Jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils réclament.

Possibilité d’une résolution ?

Quant aux «pourparlers» il y en a eu certainement même si ce n’est que «pour parler.» C’est la manière de faire ici. Une commission ad hoc du gouvernement et des représentants, semblerait-il peu représentatifs du corps enseignant du secteur public ont négocié. L’Etat serait prêt à revoir à la hausse leur salaire de misère.

Mais aucune précision n’a été apportée sur le montant d’une part et l’UNNOH (L’Union des normaliennes et normaliens haïtiens) crie à la marchandisation de la lutte. Ce syndicat, principal organe syndical du corps des enseignants n’a pas été à la table des négociations. Il maintient son mot d’ordre de grève générale illimitée. D’ailleurs des manifs sont encore prévues toute cette semaine.

Cet enchevêtrement de crises au pays rend le nœud des problèmes à résoudre encore plus difficile à dénouer. Surtout quand il s’agit d’une génération de jeunes écoliers et écolières. Que faire ? En attendant, la mobilisation continue…

© Billy James RAYMOND


Tout bonnement odieux, ce crime !

240 * 132
(credit photo: sanslimites.org)
240 * 132
(credit photo: sanslimites.org)

Deux haïtiens sont retrouvés «morts» (pardonnez-moi je trouve le mot trop faible) sacrifiés, déshumanisés en République dominicaine. Encore des cadavres ! En plus de la mort qu’ils ont eu comme punition de la part de ceux qui leur ont enlevé la vie, ils ont été découpés. N’est-ce pas exécrable ?

Cela s’est passé à Santiago dans la municipalité de villa Gonzalez. Les corps mutilees de deux frères répondant au nom de Yidet et Yodet Kaesite sont retrouvés près de la rivière Las Laves. Ils étaient âgés respectivement de 26 et 28 ans. D’après le rapport de police le corps de Yidet au moment où il a été découvert était sans tête. En plus les bras et le pénis lui ont été aussi enlevés. Pis, un morceau de bois a été inséré dans son anus. Que c’est odieux !

Selon leur oncle (Eliese Kaseite), 48 ans, qui les ont identifiés ces deux jeunes ont disparu depuis le 19 janvier écoulé. Ils travaillaient comme cultivateurs dans la communauté de Banegas, toujours dans la municipalité de villa Gonzalez.

L’enquête de police a été ouverte pour trouver les auteurs de cet odieux crime. Mais qui sait ce qui sera fait en termes de justice ? Bref, la machine infernale de la mort les a durement frappés. Déjà les relations entre les deux pays étaient tendues en raison de la décision de la cour constitutionnelle dominicaine et bien d’autres événements malheureux qui caractérisent l’histoire de ces deux pays. Sont-ce des êtres à morphologie humaine qui ont commis ce crime ?

Néanmoins une chose est sûr cela est un acte de barbarie d’une cruauté excessive. Qui sait les tortures que ces jeunes ont subies avant de passer finalement de la vie au trépas ? Les révélations des traces de balle, la décapitation témoignent bien de la profondeur de cette haine. De cette envie de tout détruire avec tant de cruauté.

Cet acte horrible a ôté la dignité d’homme des victimes. On dirait que ces êtres à morphologie humaine qui ont commis ce crime sont dépourvus de toute notion d’humanisme. La cruauté sanglante est leur seul partage. Comment ne pas être consterné quand des concitoyens sont contraints de laisser le pays pour chercher un mieux-être ailleurs et qu’ils finissent comme ça ?

Tout en partageant la peine de leur famille, je souhaite que la lumière soit faite sur ce dossier. Que les coupables soient sanctionnés par la justice. D’ailleurs qui sait si l’enquête va aboutir ? Nous ne savons rien, il n’est que d’attendre. Mais en attendant j’encourage mes autres frères et sœurs en République voisine à faire preuve de prudence, de clairvoyance et de respect envers le peuple dominicain.

Et l’Etat haïtien dans tout cela doit jouer son rôle.

© Billy James RAYMOND


Genève 2, un accouchement dans la douleur !

Credit photo: voltairenet.org
Crédit photo : voltairenet.org

C’est sans doute le rendez-vous diplomatique de la semaine. Il s’agit de la fameuse conférence de Genève 2 qui se déroule à Montreux (Suisse) à partir de ce mercredi 22 janvier 2014. Conférence qui est à l’initiative des Etats-Unis d’Amérique et de la Russie, les deux monstres diplomatiques de cette crise syrienne. Certes, elle est voulue par ces géants de la diplomatie mondiale, mais c’est l’Organisation des nations unies (ONU) dit-on qui en est l’organisatrice.

Cette conférence vise à mettre autour de la même table des négociations les protagonistes de la crise qui ravage la Syrie depuis mars 2011. A savoir, le pouvoir de Bachar El-Assad et l’opposition. Cette crise a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et des millions de réfugiés. Ayant pour base le « communiqué de Genève », l’objet de cette conférence est le transfert des compétences à un organe exécutif doté de pleins pouvoirs. En d’autres termes, fixer une feuille de route pour une transition politique en Syrie.

Genève 2, selon toute évidence, a été sauvée in extremis. Les douleurs de l’enfantement ont duré jusqu’à hier lundi avec le retrait de l’invitation de l’Iran. Car l’opposition syrienne menaçait de boycotter la conférence si Iran venait à y participer. Ce dernier, acteur majeur devrait avoir aussi son mot à dire selon plusieurs observateurs. Mais il a été exclu. A quel prix ? Serait-ce du théâtre diplomatique qui sera joué à Montreux ? Bon, il n’est que d’attendre.

Mais vraisemblablement cette décision a offusqué Moscou. Car Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe a déclaré que c’était une erreur de la part de Ban Ki-moon. Ce dernier aurait-il été manipulé par les Américains ? Et l’Iran dans tout cela est confiant de son poids dans la balance. Il s’enorgueillit et attend les décisions qui en sortiront. Bref…

Pessimisme quant à une solution à la crise syrienne à Genève 2.

Les tendances et déclarations avant même l’ouverture de la conférence laissent présager que Genève 2, cet enfant qui a tant souffert pendant l’accouchement ne promet pas grand-chose. Mais qui c’est ? C’est de la diplomatie, il y a toujours une carte pour changer la donne, non ? Assad al-Achi, s’exprimant au nom des opposants pacifiques syriens a montré son pessimisme face à Genève 2. Car selon lui, les parties ne croient pas véritablement à un processus de paix.

Les opposants syriens pour leur part ont répondu présents pour Genève 2 jusqu’au dernier moment. D’ailleurs le Conseil national syrien (CNS) s’en est abstenu. La population quant à elle voudrait surtout des actions concrètes dans sa situation quotidienne. Il faut leur venir en aide, c’est leur première préoccupation.

Genève 2, tiendra-t-elle sa promesse ?
C’est une question qui donne certainement du fil à retordre. Car les paramètres et enjeux laissent difficilement entrevoir une issue immédiate. Les géants des diplomaties occidentales devraient s’atteler à la tâche. Le rapport de force entre la Russie et les Occidentaux se joue bien sur le terrain de Montreux. L’important, c’est que l’accouchement a eu lieu et maintenant il faut faire de son mieux pour une résolution de la crise. Trop de souffrances pour le peuple syrien. La population veut des actions réelles. Quant à moi, je l’espère bien, mais l’important c’est de suivre l’évolution de la situation au compte-goutte pour savoir ce qui s’ensuivra.

© Billy James RAYMOND


Lettre tardive d’un fils à son père adoré !

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J’ai probablement fait l’un des choix les plus difficiles de ma vie en choisissant d’écrire cette correspondance. Elle traduit tout un fleuve d’émotions qui me traverse et surtout une rage démesurée de ne pouvoir l’écrire que maintenant. Il n’est sans doute jamais trop tard pour bien faire. Mais le temps aussi peut être un handicap parfois, surtout quand il aura déjà mis un fossé, un mur…

Bref, en dépit de tout j’aurais bien aimé que tu saches à quel point je suis à la fois ému et touché de pouvoir jeter ces quelques propos sur une page blanche. J’aurais aimé te témoigner en face tout cet océan d’amour, d’admiration et d’appréciation qui s’est installé dans mon cœur pour toi. Il est devenu de jour en jour plus débordant et les vagues ne cessent d’atteindre l’extérieur.

Un amour que j’ai nourri pour toi depuis toujours. Tu as su m’élever et me garantir une éducation saine dans la mesure de tes moyens. Tu as pris soin de moi. Tu m’as tenu gardé plus qu’un trésor que tu avais caché dans les profondeurs de tes entrailles. Bien enfoui et protégé loin de tout ce que pourrait imaginer l’esprit humain.

M’ayant toujours servi d’exemple de respect, de courage, de foi, d’espérance, de combativité… Tu as su incarner en moi au-delà même de ton imagination des valeurs d’un prix inestimable. Ces valeurs m’ont permis d’avancer, comme tu l’as toujours souhaité pour ton unique fils sur la voie de la réussite. Oh ! Que je te suis admirablement et profondément reconnaissant.

J’aurais souhaité te laisser découvrir toi-même la grande fierté qui m’enorgueillit seulement d’avoir un père comme toi. Toi qui ne m’as point épargné le fouet quand c’était nécessaire. Certes, il n’a pas toujours été ta première option quand j’ai failli à un devoir, comme ne pas saluer un personnage dans la rue. Mais tu en as fait un usage de redressement afin de m’orienter dans la bonne direction.

Mais à présent, mon cœur est déchiré et froissé. Tu es si loin de moi et j’ai tellement de regrets, de frustration qui me rongent l’âme. Qu’est-ce que j’ai pu regretter de n’avoir pas pu te raconter tout cela plus tôt ! Tant de regrets de n’avoir pas compris qu’il fallait te témoigner toute mon affection lorsqu’on était tout le temps ensemble toi et moi ! Je sens comme un fardeau trop lourd à supporter de savoir que tu es si loin de nous.
Tant de peine de t’avoir parfois désobéi ! Quand j’ai cru que mes choix étaient ce qu’il fallait faire et que j’ai omis tes volontés. J’aurais tant souhaité que tu sois là en face de moi pour me corriger et m’orienter ! Tes conseils valaient plus que l’or. Mais il est peut-être trop tard. Tu es déjà si loin !

Malgré la force et la pression du temps qui voudraient m’amener à t’oublier, je reste ferme. Je ne bronche pas. Car comment oublier un homme comme toi ? Pour moi tu représentes plus qu’un père. Non je ne t’oublierai jamais ! Peu importe les circonstances.

Père, cette correspondance j’en suis sûr ne te parviendra jamais, et c’est ce qui me fait le plus de mal. Tu ne pourras jamais en lire la moindre phrase. Mais je ne pouvais pas ne pas l’écrire cette lettre, par devoir. C’était si fort, si difficile à retenir. Et puisque jamais tu ne pourras y lancer un regard, j’aurai des conseils aux éventuels lecteurs qui liront cette lettre.

Ne manquez jamais l’occasion de dire à un être cher à quel point vous l’aimez et l’appréciez. N’ayez point honte si vous avez quelque chose qui traverse votre être intime. Si vous avez l’opportunité de vous réconcilier, d’obtenir le pardon, d’exprimer votre affection à un parent ou un ami. Profitez-en ! Laissez votre cœur parler et dites tout ce que vous avez à exprimer.

Ce faisant, c’est comme un fardeau que vous vous épargnerez.  Le temps est si dur parfois. Quand il vous enlève toute opportunité de revoir vos proches et vous avez des regrets. Moi j’en ai eu quelques-uns, notamment de n’avoir pas suffisamment profité des occasions que j’avais pour dire à mon père toute l’ importance qu’il représentait à mes yeux, dans ma vie. Cela m’a servi de leçon.

***RIP Cher père adoré !

© Billy James RAYMOND


En Haïti, le président Martelly s’engage à réaliser les élections cette année!

200 * 267
(credit photo: www.haitilibre.com)
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(credit photo: www.haitilibre.com)

Considérées comme un impératif dans tout régime démocratique, les élections sont organisées pour le renouvellement du personnel politique. C’est un carrefour incontournable par lequel on doit nécessairement passer pour rester sur la voie de la démocratie. Les élections sont donc cruciales. En ce sens le gouvernement haïtien doit s’y plier.

Lundi 13 janvier 2014 c’était l’ouverture de la première session ordinaire du parlement haïtien. Comme prévu par la constitution, cette entrée a lieu le deuxième lundi du mois de janvier. Donc l’année législative s’est bel et bien ouverte au pays.

A l’occasion de cette entrée, et le président de la République et le premier ministre ont tenu leurs discours devant l’assemblée nationale. Evidemment truffés de beaux propos. C’est la tradition chez nous en Haïti. Une chose des choses qui ont attiré mon attention dans le discours du chef de l’Etat, c’était l’évocation de la réalisation des élections cette année. A ce moment-là on a entendu des applaudissements dans la salle. Etait-ce des hypocrites ou ceux qui ont l’échine souple pour le président ? Eux seuls le savent…

Il a déclaré que le «E » des élections était venu s’ajouter aux cinq premiers « E » constituant les priorités de son équipe. Comme si c’est maintenant que les élections étaient devenues prioritaires. Alors que le mandats du personnel des collectivités électorales est expiré depuis longtemps. Le président a même osé nommer des maires à la place des élus. Pourtant d’après la constitution seuls des élus remplacent des élus. Par ailleurs, composé normalement de 30 sénateurs, le sénat haïtien est amputé d’un tiers de ses membres.

En ce sens voyons-nous ce n’est pas maintenant que les élections sont véritablement prioritaires pour le pays. Le président, est ce qu’il aurait oublié les efforts déjà consentis pour doter le collège transitoire d’une loi électorale ? Les controverses qu’il y a eu sur la question.

Pour l’histoire, les élections en Haïti ne sont jamais faciles. Ce, pour plusieurs raisons. Entre autres, il y a toujours tendance à la corruption, a la fraude électorale. Certains candidats usent parfois de certains biens de l’Etat à des fins personnelles. On doute toujours du rôle jouer par la communauté internationale car cette dernière finance la plus grande part du processus. Les électeurs sont généralement déçus des élus une fois ces derniers arrivés au pouvoir etc.

En ce sens, il y a toujours possibilité d’instabilité politique au pays. Et les expériences ne sont pas faciles à vivre croyez moi. Voilà donc la lourde tâche qui attend le président Martelly. Il doit réaliser des élections libres, honnêtes, crédibles et démocratiques. Sera-ce une tâche facile pour son équipe ? Le collège transitoire chargée de réaliser ces élections jouira-t-il de toute son indépendance ? La question des fraudes sera-t-elle résolue ? Il n’est que d’attendre.

Une chose est essentielle dans tout cela. Sans les élections le pays sera non seulement décrié à l’intérieur mais surtout à l’extérieur. Donc il faut que le gouvernement haïtien s’attelle à créer un climat propice pour de bonnes élections. Son excellence, le président Martelly, aura du pain sur la planche. Alors comme garant du respect de la constitution, sa responsabilité est de se mettre au travail dès maintenant.

© Billy James RAYMOND


Ballon d’or FIFA 2013 : Ronaldo détrône Messi !

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Le classement du vote du ballon d’or FIFA 2013 est tombé ce lundi soir à Zurich. Cristiano Ronaldo finit premier avec 27,99% des voix. Lionel Messi se range à la deuxième place avec 24,72% des voix. Et Franck Ribéry finit troisième avec 23,36% des voix. Cette première place de C. Ronaldo aura coûté son trône à la vedette argentine du FC Barcelone L. Messi.

Enfin le suspense qui régnait depuis plusieurs mois a disparu dans le monde du foot. Ce suspense qui tenait en haleine les fans du sport roi à travers le monde au sujet du ballon d’or FIFA 2013. En effet ce lundi soir, depuis Zurich, le nom de Cristiano Ronaldo a résonné fort. Le prodige portugais du Real Madrid a été élu ballon d’or FIFA pour la seconde fois…

En 2008, c’est lui qui l’avait emporté et pour l’année 2013 il a répété l’histoire. Ce prix récompense le meilleur joueur du monde pour une année civile. Il est le plus prestigieux sacre personnel qu’un footballeur puisse atteindre. L’événement de ce lundi soir a été à la fois un moment de joie et de tristesse. De joie certainement pour Ronaldo et ses fans. De tristesse pour ses deux dauphins.

Messi le premier dauphin n’a pas eu la chance de réaliser le quintuplé historique d’affilée. En effet, réglant depuis quatre ans de suite comme meilleur joueur du monde avec quatre ballons d’or, Messi ne finit que deuxième. Le prodige argentin du FC Barcelone s’est vu infligé une bonne correction. Mais est-ce qu’il y a eu du favoritisme de la part de Set Blatter ? Ce dernier, aurait-il favorisé C. Ronaldo avec la prolongation du vote au mois de novembre dernier ?

Autant de questions et plus encore sont posées ici et là sur ce sujet. Cette prolongation a profité à Ronaldo qui a qualifié la veille le Portugal pour le mondial 2014. Il aura marqué à lui seul quatre buts pour propulser en enfer de l’élimination Zlatan Ibrahimovic et ses coéquipiers suédois. Et ce, sur l’ensemble des deux matchs de ce barrage.

Pendant cette saison de 2013 Ronaldo a été une véritable machine à fabriquer des buts. Bien qu’il n’aura rien gagné avec le Real. En revanche, Ribéry qui est terminé troisième aura pratiquement tout gagné avec le Bayern Munich mais cela n’a pas suffi.

Cette victoire de Ronaldo a sans doute été favorisée par la blessure du prodige argentin. Blessure qui lui a valu deux mois d’absence des terrains. Ronaldo a beaucoup travaillé pour avoir ce sacre. Il aura été patient pendant ces quatre longues années de règne de Messi. Mais est-ce pour cela la fin du siècle de ce dernier pour autant? Car comme disait Voltaire: « Le génie n’a qu’un siècle.» Le siècle de Messi a-t-il pris fin ?

Quant à cela j’en doute. La guerre sans répit entre ces deux monstres du foot mondial durera encore pour le plus grand bonheur des fans de ce sport. D’ailleurs avant même le résultat du vote pour l’année 2013, ces deux monstres s’affrontaient déjà pour l’année 2014. Preuve que le génie argentin pourrait reprendre son trône. Mais que dire ? L’année vient de commencer, on a qu’à attendre ce qu’elle nous apportera. Mais en attendant Ronaldo est le ballon d’or en titre. Même si Messi demeure encore le recordman avec quatre ballons d’or à son actif.

© Billy James RAYMOND


Quand j’ai cru frôler la mort, ce 12 janvier 2010 !

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(Credit photo:20minutes.fr)
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(Credit photo:20minutes.fr)

Un peu mordu de lecture, je lisais tranquillement un ouvrage de Guy Rocher : « Introduction à la sociologie générale, tome 1- L’action sociale». Nécessité m’obligeait car je venais de passer le concours d’entrer à la Faculté des Sciences humaines. Apprenti sociologue, donc je prenais un plaisir immense à ce genre d’ouvrage. Mais mon Dieu ! cette partie de lecture dans laquelle j’étais tellement immergé allait bientôt être troublée. En ce mardi après-midi, soleil presque disparu du côté ouest. C’était juste imprévisible.

Un événement auquel je n’étais pas habitué allait effrayer la tranquillité qui régnait en moi. D’ailleurs la grande majorité de mes frères haitiens n’y était pas non plus. C’était comme, pour ainsi dire dans un film. Je ne savais pas si j’y étais acteur ou spectateur. J’étais peut être les deux qui sait ? Acteur dans le sens que je vivais la situation et je devais réagir face à l’anxiété débordante qui se déclenchait de mon for intérieur. Spectateur dans le sens que j’assistais à une expérience d’une ampleur effrayante sans précédent.

Dans tout cela je n’ai pas besoin de vous dire l’effroi qui m’était en partage. Ben, livre en main assis sur le toit de chez moi (maison basse des années 1990). L’heure qu’il faisait j’allais le savoir après à travers les journaux. Oui une heure qui restera éternellement gravée dans la mémoire de l’histoire. Bien sûr l’histoire ne saurait ne pas la retenir. La mémorable 16 heures 53 minutes de Port au Prince, ce mardi 12 janvier 2010.

De mon siège de fortune, je voyais comme la nature tremblée comme une feuille de papier. Les arbres de ma cour me donnaient l’impression de tomber vers ma direction. Et entre temps le toit sur lequel j’étais assis secouait dans tous les sens. Et les murs commençaient à se fendre. Je savais ce que c’était mais honnêtement j’ignorais les bonnes réactions qu’il fallait avoir.

Il fallait réagir vite car dans l’air il y avait une odeur de malheur. Une odeur suffocante d’angoisse et pimentée de cette idée de mourir si jeune. Que faire alors ? sauter du haut du toit et me retrouver dans la cour? Non je n’ai jamais suivi de cours d’Arts martiaux et je n’ai pas d’ailes. Outre cela, je ne sais pas si la maison au cas où elle s’écroulait ne tomberait pas sur moi.

Alors courir le long du toit vers la passerelle pour y descendre ? La rage du tremblement ne me laisserait pas garder mon équilibre en courant. Oups! J’avais plus que l’embarras du choix. Dilemme plus qu’embarrassant. Alors j’ai décidé. Et ma décision a été de coucher à plat sur le toit. Car me disais-je s’il faut que la maison s’écroule, je resterai collé au toit.

Dieu merci ! Car il faut bien le dire j’ai invoqué son nom. La maison a secoué, un mur fait de pierre s’est écroulé, deux autres fendus mais la maison n’a pas cédé. Les colonnes ont pu supporter pendant environ 35 secondes qu’a duré ce calvaire. Ces secondes, qui m’ont semblé une éternité, une punition, ne m’ont pas emporté.

Toute suite l’arrêt a eu lieu, j’ai couru vers la passerelle et j’étais descendu. Jusque-là je ne saurais imaginer l’ampleur des dégâts. Le ciel de Port au Prince était couvert d’immenses tas de nuages poussiéreux. Des cris se sont élevés partout. Il fallait savoir si sa famille et ses amis étaient encore en vie. Car on s’est rendu compte que ce qui venait d’avoir lieu était un séisme meurtrier pour le pays. Et ce deux ans après que quatre cyclones auront frappé le pays terriblement.

Tous commentaient l’événement et les rues de Port au Prince et la plupart de nos villes étaient jonchées de cadavres et de blessés. C’était juste incompréhensible ! Heureusement toute ma famille et mes amis étaient encore en vie. Mais ce qui m’a le plus profondément touché, c’était le fait d’imaginer que je pourrais être de leur nombre.

Je considère tous ceux qui sont sortis vivant de cette horrible catastrophe comme des rescapés. Moi aussi j’en fais partie. La vie m’est encore restée un cadeau précieux. Plus précieux que du diamant. J’en suis ravi. Ce moment de ma vie je ne l’oublierai jamais, pas seulement moi mais le peuple haïtien tout entier.

© Billy James RAYMOND


Une pensée spéciale pour Michael Schumacher !

 

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Ce billet est dédié à Michael Schumacher le grand champion de la formule 1. Victime d’un accident de ski le 29 décembre 2013 dernier à Méribel, il est toujours dans le coma. De nationalité allemande, il a actuellement 46 ans. A travers ce billet je lui souhaite bon rétablissement…

La formule 1 n’est pas un sport assez connu du grand public comme le foot ou le basket-ball. Cependant je suis devenu passionné de ce sport alors que j’étais gosse. Tout ce qui m’intéressait, c’était de voir les petites voitures qui roulaient à toute vitesse. Je n’y comprenais pas grand-chose. Bref…

J’allais découvrir Michael Schumacher surnommé Schumi à travers les journaux. Et je suis devenu l’un de ses fans. Il commençait à me passionner rien qu’à travers ses différentes victoires. Il est devenu un véritable icône de ce sport. Son parcours témoigne de sa combativité.

Schumi encore surnommé le « diable rouge »…était la véritable star de la formule 1. A son actif : 307 courses. Il détient jusqu’à présent les principaux records de ce sport. Son palmarès est hors du commun. Il a presque tout gagné. Il a remporté sept titres de champion du monde de formule 1 ; 68 pole position ; 155 podiums. Le 4 octobre 2012, il a officiellement mis fin sa carrière en formule 1.

Mais le grand champion a malheureusement chuté le 29 décembre dernier. Il est victime d’un traumatisme crânien avec coma. Il skiait accompagné de son fils de 14 ans sur un secteur hors piste à Méribel. Une enquête a été ouverte et on essaie de comprendre les circonstances ayant occasionné sa chute.

Mon souhait le plus grand pour Schumi c’est un bon rétablissement. Cela rendrait heureux sa famille, ses proches, mais aussi ses fans. Il est un personnage hors du commun. A mes yeux il est un exemple de combattant hors pair. Il a couru des risques, fait preuve de persévérance et de foi.

La formule 1 ne voudrait pas perdre son plus grand recordman si tôt. Les fans veulent revoir leur vedette à nouveau en santé. Je partage la peine de sa famille et de ses proches. Ce qui arrive parfois dans la vie on se demande si cela devrait être ainsi. Mais les choses sont ce qu’elles sont et on n’y peut rien.

La santé est la plus précieuse richesse dont nous jouissons à mon avis. Schumi, tes fans t’attendent. On espère que tu te remettras. On espère aussi que l’enquête va indiquer les circonstances de ta chute. Tu es un gagnant et tu le resteras toujours aux yeux de tes fans. Et la formule 1 retiendra ton nom à jamais.

© Billy James RAYMOND


En guise de souhaits…

266 * 190
(credit photo: dodohalatte.net)
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(credit photo: dodohalatte.net)


Entre souhaits et velléité d’action pour leur réalisation existe un grand fossé. La plupart du temps on se contente de faire des souhaits sans faire passer de véritables réclamations ou encore poser des actions concrètes. Ce nouvel an qui a démarré il y a peine 6 jours a charrié beaucoup de «Meilleurs vœux et de bonne année ». Quant à moi réfléchissant a comment m’y prendre je voudrais faire passer quelques revendications et réclamations de préférence. Mais en fin de compte c’est la tradition et on doit s’y tenir.

Il y a des valeurs, des coutumes qui sont communes à presque toutes les sociétés. Elles sont dites universelles. Même s’il peut y avoir des différences dans la manière de faire ou de considérer, au fond c’est la même tradition qui est présente. C‘est le cas ici de nos belles formules : «Meilleurs vœux! – Bonne année! Etc.» Ces dernières, naturellement, sont souhaitées au début du nouvel an partout à travers le monde. Elles traduisent des moments de tendresse, d’attention, de partage, d’amitié, d’amour etc.

Ce n’est pas tout, ces formules peuvent être mal employées quand il y a un manque de sincérité dans l’air. S’il y a un manque de foi ou de l’hypocrisie, leur utilisation ne devient qu’une simple formalité sans aucune réalité. A ce moment-là même si l’on pouvait travailler à la réalisation de certains de ces souhaits on ne fait rien et la vie continue. Et l’an prochain c’est le même renouvellement, le même refrain qui est chanté à nouveau.

C’est pourquoi en guise de souhaits j’ai quelques réclamations à faire passer. Des revendications par rapport à ce qui se passe dans le monde. Ici il y a la guerre, là c’est la famine. Ailleurs c’est la misère, le chômage, l’insécurité, la délinquance… Cependant remarque-t-on aussi qu’il y a gaspillage, mauvaise foi, abondance pour certains… Est-ce un manque de volonté qui fait que cela soit ainsi ? Nos semblables à qui l’on souhaite à chaque nouvel an du bonheur, des meilleurs vœux ne méritent-ils point qu’on se penche sur leur situation pour de vrai ?

En guise de souhaits je réclame de la part des responsables politiques du monde entier, de l’ONU, des différents Etats de véritables actions. J’implore leur sensibilité d’homme avant tout avant leur statut d’hommes et de femmes politiques. Je leur demande de véritables actions face aux guerres qui ravagent quelques régions du globe. A titre d’exemple il y a l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Centrafrique, le Mali, le conflit israélo-palestinien…

Trop de vies sont perdues en raison de ces guerres. Il faut de véritables interventions et décisions pour donner du répit à ces populations plus que malheureuses. Il est temps de construire, d’aider, de secourir… Après tout n’est-ce pas de la politique ?

Je réclame aussi bien des actions face à la faim et la malnutrition dans le monde. Voilà un petit extrait trouvé sur le site du PAM (programme alimentaire mondial) : «…la faim n’est pas une fatalité. La faim est le défi le plus réalisable au monde. Il y a suffisamment de nourriture pour tout le monde et il ne faut aucune révolution scientifique pour combattre ce fléau. L’expertise, les outils et les politiques dont nous disposons aujourd’hui, combinés à une forte volonté politique, sont, à eux seuls, capables de relever le défi.» N’est-il pas important qu’on y pense et faire de sérieux choix? Vous aurez compris…

Je réclame de la part des nantis du monde un peu de «faveur.» Le terme est peut-être trop faible. Car sachant théoriquement que le capitaliste n’a pas de cœur. Il n’est mu que par ses intérêts propres. Peut-on espérer des actions concrètes en faveur des plus défavorisés, des sans-voix, des plus pauvres pour une amélioration de leur existence? Néanmoins c’est ma revendication.

Tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre peuvent aider sont invités à le faire. Que ce soit avec un apport physique, financier, moral, intellectuel, moral etc. Votre action sera appréciée et contribuera à aider. Accompagner vos souhaits d’actions.

Une reprise économique qui peine. Un chômage qui détruit des rêves, des familles, pousse au vol. Bref les maladies chroniques rongent nos sociétés. Je réclame en guise de souhaits des actions pour faire de notre monde un espace plus convivial, moins pollué, moins suicidaire…

Puis-je au final m’empêcher de souhaiter du bonheur, de la paix, des meilleurs vœux à ce monde dans lequel nous vivons tous ? Ben ! en toute sincérité de cœur je souhaite mes meilleurs vœux au monde entier. Que la voix de ceux qui crient soit entendue ! Que la reprise vienne ! Que la paix soit notre partage en ce nouvel an !

© Billy James RAYMOND


L’université d’Etat d’Haiti (UEH): l’exemple d’une université divisée!

275 * 183
(credit photo: lautrehaiti.mondoblog.org)
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(credit photo: lautrehaiti.mondoblog.org)


Oserais-je faire semblant d’ignorer et méconnaitre le fonctionnement de l’UEH moi qui y suis encore étudiant ? Comment ne pas chercher davantage afin de cerner ses contours pour pouvoir éclairer encore la lanterne de ceux qui ne sont guère informés sur son mode de fonctionnement ? Non je ne peux pas et je ne veux pas me taire, je veux m’exprimer….

Prestigieuse institution au sein de toute société humaine, l’Université est incontestablement l’une des plus merveilleuse création humaine. Recherche, transmission de savoir et service à la communauté /société, telles sont, entre autres, ses principales fonctions. Pourquoi donc, en Haïti cette institution est-elle traitée en parent pauvre à la fois par les gens du terroir et de l’international? Certainement scruter les multiples facettes de ses réalités pourrait nous fournir quelques éléments utiles…

Bref, les problèmes sont innombrables mais le fonctionnement de l’UEH m’interpelle particulièrement. Il est clair que toute institution, publique ou privée, désirant être efficace et efficiente dans sa mission doive évidemment bien être administrée. Mais ce concept, on dirait fait défaut aux dirigeants de l’UEH. En effet,composée de onze entités et du campus Henri 1er de Limonade, l’UEH a le grand mal de ne pas être logée dans un même campus. Chacune des onze entités est logée dans son royaume et son conseil d’administration ou encore décanat règne en maitre et Seigneur.

Dirait-on cela ne serait pas si grave que cela, si le rectorat, structure censée coiffée l’institution fonctionnait comme cela devrait. Toutefois, ce n’est pas le constat qui est fait. Nous observons une Université plutôt divisée, fonctionnant sans trop grande cohérence dans ses actions. Certaines facultés, on dirait, ne connaissent pas de trop grand souci car on pense à elles. On les fournit quasiment les matériels didactiques nécessaires à un fonctionnement normal, des professeurs et des structures appréciables. On peut citer en exemple la faculté des sciences de Port au Prince (FDS), la faculté d’Agronomie et de médecine vétérinaire (FAMV).

D’autres sont tout de même passablement bien traitées comme la faculté linguistique appliquée (FLA), la faculté de droit et des sciences économiques (FDSE). D’autres, en revanche,reçoivent des traitements indignes d’une faculté bien qu’on soit dans un pays pauvre. Nous faisons référence à la faculté d’ethnologie (FE), la faculté des sciences humaines (FASCH), l’école normale supérieur (ENS). Ces facultés sont peut-être,à mon avis, les plus mal considérées des dirigeants du rectorat. La preuve en est bien grande pour bénéficier de certains avantages les étudiants doivent investir les rues pour manifester. Ou encore les professeurs doivent entrer en grève tandis que les autres entités fonctionnent normalement comme si tout allait comme sur des roulettes.Où va cette situation ?

Le probleme ne reste pas là. Il est encore même au niveau représentationnel. Dans l’esprit de certains dirigeants et des gens du public, faire partie de telle faculté peut se révéler dangereux ou déconseillé dans la mesure où les étudiants sont mal vus. Ou encore les traitements reçus ne sont pas trop conviviaux.

Que faut-il faire dans ce cas, réformer? Révolutionner? Autant de questionnements qui bouleversent à la fois la tête des gens avisées et ceux désirant un renouveau pour le pays et cette grande institution. Pour ma part, je crois qu’il faut bien considérer la question compte tenu de son ampleur. Il faut que les facultés cessent de fonctionner en vase clos comme des petites universités. Il faut par ailleurs que les recteurs aient une vision d’ensemble pour permettre à l’institution de bien fonctionner, les responsables des décanats aussi doivent pour leur part manifester une volonté pour donner à l’esprit universitaire le libre cours. Viser haut pour un renouvellement de l’UEH, c’est là tout mon plaidoyer.

© Billy James RAYMOND


La patience : une bien rare vertu !


«La patience est amère mais son fruit est doux.» nous dit un proverbe bien connu. On échoue certaines fois dans nos entreprises par ce qu’il nous manque de la patience. Toutefois on en a besoin comme les fleurs ont besoin de l’eau et du soleil pour croître. La patience nous échappe parfois et ce sont des gaffes qu’on encaisse. N’est-il pas temps que l’on y pense pour être plus assuré dans notre vie ? C’est la grande question de ce billet…

Dans la grande majorité de nos sociétés actuelles la culture de certaines vertus est très négligée. On s’en fiche complètement. On préfère croire en nos gadgets, nos outils technologiques et ainsi négliger parfois ce qui est si noble. Peut-être me dirait-on en quoi une vertu comme la patience peut servir à nos sociétés à l’heure actuelle. C’est le progrès constant à pas de géant qui importe. Le monde évolue. Il faut évoluer à son rythme.

Mais au final on verra qu’on aura confondu vitesse et précipitation. On aura mal compris ce que c’est que la patience. Mais aussi tout ce qu’elle peut entraîner comme conséquence. Qu’est-ce que donc la patience pourrait nous enseigner dans notre mode de vie actuel ? Serait-elle encore importante ? Quid ceux-là qui en font une règle ou encore une boussole ?

La patience et son important dispositif.

Avoir de la patience c’est lorsque l’on sait attendre. Et attendre ici ce n’est pas rester dans son petit coin à espérer que la manne tombe du ciel. Que la chance nous sourit. Que les portes s’ouvrent d’elles-mêmes, que les résultats se concrétisent d’eux-mêmes. C’est quand on ose croire et espérer en dépit de tout ce qui peut arriver.

C’est lorsque l’on se donne à fond pour réaliser quelque chose d’utile pour soi et aussi pour la société. La patience nous amène à concrétiser nos rêves les plus chers ; à gravir les échelons les plus élevés. Elle nous amène à garder la foi dans les circonstances les plus noires et troublantes.
Elle nous incite au travail continu et à une confiance certaines fois démesurée pour atteindre un but. Elle nous aide à construire, à charpenter notre existence voire celle des autres. A cet effet, on obéit au principe de ce proverbe qui dit : « Il faut donner du temps au temps.» C’est-à-dire qu’il ne sert à rien de se précipiter si on est sage et prévoyant. Toute chose demande du temps.

N’est-ce pas La Fontaine qui disait « Rien ne sert de courir il faut partir à point.» ? Absolument il voulait nous enseigner que la patience et la persévérance au final payent. Car «Goutte à goutte on emplit la cuve.» D’un seul coup on n’arrive pas à tout faire, à tout concrétiser.

La patience nous enseigne l’importance du temps et le pouvoir de la foi. En outre, elle nous aide à créer, à inventer. Souvenons-nous de Thomas A. Edison, il a été un modèle de patience et de courage extraordinaires.

La vie pour certains d’entre nous devient plus facile grâce aux inventions technologiques. Mais cela ne détruira jamais la profondeur de la patience. Cela n’effacera jamais son caractère essentiel de notre vie. Au contraire il faut en profiter pour travailler plus dur et plus sûr.

Nous qui avons négligé la patience il est temps que nous lui donnions sa place dans nos vies. Il faut la chercher, soupirer après comme une biche soupire après des courants d’eau. Il faut la cultiver, l’enseigner, la partager. Notre monde en a grandement besoin. Ses leçons sont bénéfiques. Ce n’est qu’à nous qu’il revient de nous mettre à son école.

© Billy James RAYMOND


« Oh ! Dilapidateurs » donnez une chance à Haïti !

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Frustration, désespoir, peine, consternation, crainte, dégoût… Sont entre autres les sentiments qui m’envahissent le cœur en écrivant ce billet. Ces sentiments deviennent presque le pain quotidien de la majorité des Haïtiens notamment les jeunes … C’est révoltant ! Je ne sais plus ce que ce billet représente pour moi. Une lettre, une exhortation, une mise en garde, une sollicitation, bref… il traduit ce qui m’exaspère.

Voilà bien 210 ans que ce pays est indépendant. J’ai bien dit 210 ans. Et le bilan de ces deux siècles et dix ans d’existence pour le peuple est plus que lourd. C’est un fardeau. La dépravation à la fois physique, morale, spirituelle… de ce pays le prouve.

Ma chère Haïti est comme une femme violée, maltraitée, délaissée de ses enfants, pillée, foulée aux pieds. J’en ai marre ! Poser la problématique de cette situation est plus que problématique pour moi. En effet le résultat d’aujourd’hui n’est-il pas la conséquence d’une mauvaise gestion antérieure du pays ? Qui sont ceux qui contribuent à anéantir ce beau pays ? Comment éradiquer ce mal qui nous détruit ?

C’est avec pitié que j’implore une grâce de la part de ceux qui dévorent ce pays. Les hypocrites qui font semblant de l’aimer et qui l’anéantissent à petit feu. On entend généralement plusieurs discours sur les causes de la misère de ce peuple.

Certains disent que c’est « le diable » qui nous tient enchaînés. D’autres en revanche nous accusent nous-mêmes en tant que peuple. D’autres encore accusent la communauté internationale. Qui sont ceux qui dilapident, anéantissent, dévorent ce pays ? Est-ce si difficile à trouver les réponses ou du moins à dénoncer ceux qui sont les vrais responsables ?

Quant à moi, je vise d’abord les responsables politiques de ce pays. Depuis l’indépendance dans quelle direction nous ont emmenés les politiciens ? N’est-ce pas  aux politiques d’organiser la cité ? Notre Etat est plus que faible. La politique est une affaire de vol, de pillage des caisses de l’Etat afin de garantir la domination d’un petit groupe. Oh dilapidateurs quand donnerez-vous une chance à  ce pays ?

Les élites économiques détiennent 95 % des richesses, que font-elles en matière de création d’emplois, d’investissement ? Préoccupées par le gain, elles ne cherchent pas  le progrès du pays. Oh dilapidateurs vous avez profité des avantages de ce pays, mais bon sang faites quelque chose pour l’aider à sortir de ce cauchemar. Donnez donc une chance à Haïti.
Nous Haïtiens ne nous sommes pas tous coupables ? Chacun de nous peut apporter sa petite pierre à l’amélioration de la vie de notre peuple. Mais que faisons-nous généralement ? Nous accusons les autres et nous ne fichons rien. Il est temps de donner ce que nous avons comme potentialité pour servir ce pays.

La communauté internationale êtes-vous innocente ? Je vous mets aussi sur le banc des accusés même si c’est à un degré moindre. Car à mon avis c’est aux Haïtiens qu’il revient premièrement de prendre le destin de ce pays en main. Même s’il faut tenir compte de la situation géopolitique. Mais elle est aussi coupable cette communauté internationale.J’allais oublier « nos bons amis… » Comme disait l’autre : « Les pays n’ont jamais d’amis ils n’ont que des intérêts ». Vous avez poursuivi vos intérêts économiques et politiques dans ce pays et contribué à enfoncer le clou de la misère dans ses entrailles.

Vos projets ont eu des effets plutôt de courte durée. Bien entendu c’est à vous que vous pensez, tant que ce pays tendra sa main pour réclamer son aumône cela servira votre intérêt. Quand un don est fait des experts sont automatiquement envoyés pour assurer le travail et boom tout l’argent s’en va.

Les ONG (Organisations non gouvernementales), c’est époustouflant d’en parler. Leur nombre dans ce pays est si élevé que si elles avaient de véritables plans pour nous ce pays  se développerait. Mais que font-elles ? Au vu et au su de tous elles ne font que gaspiller de l’argent, les dons reçus. Sauf quelques petits projets sont réalisés. Je ne nie pas le service qu’elles rendent au pays certaines fois. Mais elles ont leur part de responsabilité aussi.

Qu’est-ce qui sera fait à court, moyen et long terme pour ce pays ? Je n’en sais rien, mais malgré tout j’ose croire encore en un lendemain meilleur. Mais il faut que ceux qui dilapident ce pays cessent leur pillage pour laisser au peuple le moyen d’espérer, de croire, de se construire…Haïti veut une chance ! Elle veut revivre…

© Billy James RAYMOND


Un vrai et profond sourire pour tous !

credit photo: flickr.com
credit photo: flickr.com

A travers le monde il y a des gens qui ont besoin de recevoir un sourire. Ce qui peut changer beaucoup de choses dans leur vie. Ce geste simple souvent négligé a néanmoins beaucoup de valeur. C’est pourquoi je dédie ce billet à tout un chacun et j’espère que par votre sourire beaucoup de cœurs retrouveront la joie…

L’être humain, comme nous le savons, a des besoins illimités. Ces derniers peuvent être de divers ordres. On pourrait citer entre autres des besoins matériels et immatériels. Le sourire, souvent négligé ou mal compris fait partie de cet ordre de besoins immatériels. Nécessairement comme tout besoin, lorsqu’il est satisfait l’individu s’en réjouit…

En cette saison de fête de fin d’années, beaucoup d’émotions et de sentiments se dégagent. Des cadeaux sont offerts partout à travers le monde. Mais certaines fois il y a des gens qui n’ont pas nécessairement besoin de choses matérielles. Ils sentent le besoin d’affection, de tendresse et de sérénité, etc.

Ils ne sont pas toujours satisfaits ou très peu. Dans ce cas est-il toujours nécessaire de faire sentir sa présence dans les choses matérielles et négliger les immatérielles? Un sourire vrai et profond est-il sans valeur dans tout cela ?

Le pouvoir d’un vrai et profond sourire.

Le rôle et la valeur d’un vrai et profond sourire sont la plupart du temps incommensurables. Il faudrait seulement interroger la personne qui le reçoit pour pouvoir avoir une idée, j’ai bien dit, une idée sur son importance. Ou encore lorsqu’on en bénéficie alors qu’on en avait ressenti un grand besoin.

Le sourire vrai et profond est non seulement d’une grande importance pour celui qui le donne, mais aussi et surtout pour celui qui le reçoit. Il traduit un geste d’affection, d’attention, de tendresse, d’amour et de partage… Il rend fou de joie et comble le cœur de bonheur, d’assurance, d’optimisme et d’espoir.

Le sourire vrai et profond bannit toute rancœur et parfois le dégoût. Il a l’étrange pouvoir de faire naitre entre deux ou un groupe de personnes un courant dont l’intensité n’est pas facilement mesurable. A partir de là, beaucoup de choses peuvent arriver. Des cœurs peuvent revivre et le bonheur, la confiance, la paix… ces valeurs inestimables et profondes peuvent commencer d’exister.

Tout le monde au moins une fois dans sa vie ressent la nécessite d’un sourire vrai et profond. Cette nécessite lorsqu’elle est assouvie transforme et égaie. On n’a pas besoin d’être riche, pauvre, blanc, noir ou autre pour partager un sourire avec autrui. La chance que l’on a est que tout autour de nous sans nous rendre compte il y a plein de gens qui attendent ce geste de notre part. Et que nous pouvons le manifester à tout moment et dans n’importe quelle circonstance.

Les enfants, les vieux, les adultes, les souffrants, les victimes… attendent de notre part un vrai et profond sourire. Si nous pouvons leur offrir des choses matérielles en cette période de fête selon nos différentes traditions faisons-le. Si nous ne le pouvons pas, ce n’est pas la fin du monde encore moins une fatalité. Par conséquent qui que nous soyons partageons à nos semblables où qu’ils soient un sourire vrai et profond. Avec ou sans argent, le sourire a toujours le même pouvoir de transformation de l’autre. Qu’attendons-nous pour sourire à celui ou celle, celles ou ceux qui sont près de nous ?

Sourions encore et sourions toujours…

© Billy James RAYMOND