billy

Noël à la caribéenne !

312 *312 
( Par greatsong.net)
312 *312
( Par greatsong.net)

Chaque région du globe présente des traits particuliers tant du point de vue physique, représentationnel, historique etc. Essentiellement la Caraïbe dans son incomparable diversité n’en fait point exception. A chaque fois que, nous autres mondoblogueurs de cette superbe région, écrivons et discutons sur notre région beaucoup d’émotions nous envahissent. En ce sens nous avons pris l’initiative de décrire comment Noël y est célébrée. Encore un point marquant de notre diversité. Lisez et dégustez ce billet collectif signé de 9 d’entre nous. Surtout réagissez…

Axelle Kaulanjan
Début décembre, à mon arrivée en Haïti avec Bébé, sur la route de Bourdon, vers Pétion-Ville, seul signe que Noël approche, ces petits arbres secs, dépourvus de feuilles, peints en blanc, les pieds coulés dans un petit pot de « Ti Malice »* rempli de béton. L’année dernière déjà, j’avais remarqué cet arbre de Noël, symbolique, à mon sens, de la résilience typiquement haïtienne. Cette année donc, pas de sapin, mais cet « arbre-de-Noël-choléra », comme l’a surnommé un des amis de Monsieur, en voyant la photo de notre arbre décoré. Avec ce côté frêle, presque chétif, mais en même temps si bien décoré et apprêté avec tous les atours habituels d’un sapin européen, cet arbre à lui seul symbolise, à mes yeux, cette situation de bigidi**, toujours entre deux des pays caribéens. Seuls changent les fards.


*Ti Malice est une marque de beurre haïtien reconnaissable à ses gros pots jaunes.
** Le bigidi est un concept mis en valeur par la chorégraphe guadeloupéenne Léna Blou qui, ayant observé les positions récurrentes des danseurs de gwo-ka, a observé que « (…)c’est comme si le corps était vrillé, fixé sur son ancrage personnel, repère infaillible de son identité intrinsèque et que d’emblée avec une apparente facilité, il pouvait exceller dans l’art du déséquilibre, grâce à ce verrou de sécurité qui le maintenait debout même si il était disparate. » https://fr.lenablou.fr/fr/Lenablou/le-bigidi.html

Berliniquais
Décembre à Paris, c’est le moment où la Ville-Lumière mérite plus que jamais son resplendissant surnom. Les illuminations de Noël, ce n’est certes pas ça qui manque ici. Mais alors où est la musique ? Où sont les cantiques ? En Martinique, à peine les bougies de la Toussaint se sont-elles consumées dans les cimetières que toute l’île entonne des cantiques pratiquement sans interruption jusqu’à la veillée de Noël, huit semaines plus tard. Mais pas ici.
Perdu dans mes pensées, je monte dans une rame de métro bruyante et brinquebalante à la station Bonne Nouvelle. Bonne Nouvelle, dites-vous ? Tiens donc… Le vacarme des freins, des portes et des voyageurs surmenés s’évanouit. J’entends le cri-cri lointain des grillons. La température monte. Les néons blafards laissent la place à une belle nuit étoilée. Battement de tambours, de chachas et de ti-bwa. Une fervente cacophonie de voix avinées se fait entendre, dans un unisson approximatif :
« Oh ! la BONNE NOUVELLE (bis) /Qu’on vient nous annoncer ! /Une mère est vierge (bis) /Un sauveur nous est né.» Le 20 Minutes que j’avais en mains à l’instant se métamorphose sous mes yeux en recueil de cantiques, l’indispensable Annou chanté Noël, compilé par Loulou Boislaville et ses acolytes il y a un bon demi-siècle. Lignes 5 et 6. Des ritournelles plus ou moins paillardes, en créole, s’intercalent sournoisement entre les cantiques sacrés au français châtié des contemporains de Molière. Ligne 7.
Je descends à Pont-Marie, et la faille spatio-temporelle se referme avec les portes de la rame derrière moi. Quand on le souhaite vraiment, même le métro parisien peut chanter Noël à la manière des Martiniquais.

Billy
Quand la Noël arrive en Haïti, on le sent. Notamment à Port-au-Prince. Oui ! A cette époque, on entreprend toutes sortes de décorations partout dans les villes et même dans des zones rurales. On sent venir l’odeur festive de fin d’année. Les médias et autres associations organisent des concours pour récompenser de nouveaux talents. De la musique, bref il y a de la festivité dans l’air. Les 24 et 25 décembre tout le monde est à la rue pour fêter notamment les jeunes et les ados. On va à l’église en famille pour célébrer la messe de minuit et on mange ensemble. C’est l’occasion aussi d’offrir de petits cadeaux aux enfants. Parfois on s’endette pour bien fêter et après le poids des dettes affole. En dépit de tout c’est la fête de la joie, de l’amour, du partage, d’un peu de liberté pour les jeunes et les enfants. Cela reste la fête de toutes les catégories et chacun la célèbre selon ses moyens. Un chaleureux joyeux Noël à tous !

LaNaveDeambula
J’avoue que le thème m’a au début un peu déconcerté pour le mot « Caraïbes ». Je vis à Bogotá et je ne connais pas la côte. La capitale Colombienne a un climat « froid », cela influence beaucoup la culture et on pourrait dire que cela engendre comme plusieurs Colombies aux ambiances totalement différentes et où les influences socioculturelles diffèrent aussi.

Je pensais à ça au moment où je suis sortie dans la rue, aujourd’hui (7 décembre) et où c’était le jour de las « velitas » (des bougies), les rues s’éclairent avec des bougies qui se fraient un chemin entre les passants, elles se dessinent au milieu de la foule. Noël ici en Colombie(s) est une attraction. N’importe quelle décoration lumineuse attire les familles qui sont de sorties pour admirer des parcs qui débordent de décorations lumineuses jusqu’à nous en éblouir. Alors qu’en France, Noël est un moment casanier, toutes les familles s’enferment ensemble dans les maisons, ici noël c’est en famille sur le pas de la porte, chaque maison possède des enceintes pour animer les jambes et une marmite (dans laquelle je pourrais rentrer) pour nourrir tout le monde. Alors Noël est en famille mais avec la porte ouverte à l’inconnu, au voisin qui passe par là.

Mylène
Quand mes amis de la France hexagonale ou d’ailleurs me questionnent sur Noël en Guadeloupe, je m’amuse toujours à en rajouter un peu, voire beaucoup plus pour leur faire plaisir, car après tout, durant les fêtes, c’est le moment ou jamais d’être charitable.
Je leur raconte que nous participons TOUS aux fameux « chanté nwèl » ; que le jour du réveillon, nous mangeons TOUS des mets traditionnels succulents – boudins, accras, riz, pois et viande de porc…; que nous buvons TOUS énormément de « ti punch » et encore plus de champagne ; que nous dansons TOUS sur du Kassav et des musiques « spécial fêtes » ; que nous sommes TOUS heureux, suivant l’esprit de Noël. Leurs yeux brillent, BRILLENT !
Et ensuite, je leur dis la vérité : le Noël Caraïbe, bah, c’est (un peu) comme partout ailleurs, le soleil en plus.

Nelson Deshommes
Comme dans de nombreux pays, les haïtiens commencent à préparer Noël dès le début du mois de décembre. Les chants de Noël occupent la première place à longueur de journée à la radio. Les artisans de fanal s’activent pour illuminer les rues de la capitale avec leurs maisonnettes en papier qui font le bonheur de plus d’un.
Si la tradition de la fête de Noël demeure encore vivante dans l’église, sur un plan purement social on ne prête plus d’attention à cette grande fête familiale.
Autrefois il était question qu’on envoie des cartes de vœux à ses amis et à sa famille. Aujourd’hui cela ne se fait plus. Rarement on trouve des gens qui vous envoient juste un texto ou un message en utilisant les réseaux sociaux. On apprend plus aux enfants à écrire des lettres au Tonton Noël et de garder espoir de se réveiller avec plein de cadeaux.

Osman
Fin novembre-début décembre, le décor est planté pour recevoir le personnage, même s’il y vient rarement. Les airs de noël envahissent les ondes des radios. Les magasins sont décorés à l’effigie du « tonton » aux barbes blanches. Les sapins prennent possession des maisons et des rues.
24 décembre en soirée, ne demandez pas à personne de rester à la maison. Les rues bondent des jeunes. Le Père de Noël est quelque part, donc il faut le rencontrer.
Aux alentours de minuit, toujours dans la nuit du 24 au 25, après la messe, place au « réveillon ». Le riz au pois et le bouillon traditionnel font sortir de grosses gouttes de sueurs. Des haut-parleurs vomissent des décibels. Une gorgée de tafia par-ci, un morceau de « griyo » par-là. Et ensemble on chante : « Joyeux Noël et bonne année » !

Tilou
En Ayiti, la Noël a changé depuis quelques temps. Les sapins se font plus rares, les rues se vident des marchandes de guirlandes. Nos quartiers ont perdu leurs couleurs et nos villes, leurs chaleurs.

Plus triste encore, c’est l’esprit de la fête qui s’effrite. Certains avouent ne plus célébrer la Noël parce qu’ils n’ont rien dans la poche, d’autres ne reconnaissent le père Noël qu’en celui qui peut les nourrir. Les souhaits ne s’entendent plus, les vœux ont disparus.
Beaucoup d’entre nous, nostalgiques, prions que les situations économiques et sociales du pays s’améliorent pour que revivent les couleurs de notre enfance. Mais peut-être que nous nous y prenons mal : Au lieu de chercher notre père Noël en autrui, pourquoi ne pas être le père Noël dont a besoin l’autre ? C’est mon vœu pour les fêtes qui s’amènent. Bon Noël à la Caraïbes et à la terre entière !

Zacharie Victor
L’arrivée de Noël en Haïti apporte de nouvelles conceptions et change le quotidien des gens. Surtout en milieu urbain, c’est un moment favorable pour tirer profit économiquement. Les magasins, les boutiques, les entreprises et quelques maisons sont décorés. A la tombée de la nuit, la ville se transforme en une vraie ville de lumière et d’esthéticité. Il y a rabais sur presque tous les produits. Des concours sont organisés, les publicités sont fréquentes sur tous les medias également dans les rues. Les offres sont abondantes, si vous achetez tels produits, vous aurez tels primes. Par ailleurs, on assiste à la multiplication des marchandes dans les rues, sur les places publiques avec des produits très convoités. A cet effet, ça crée une véritable tension ou concurrence au sein des vendeurs ou des consommateurs. Dans différents quartiers, des fêtes sont organisées, soit en famille, entre amis ou pour toute la communauté.

Noël c’est surtout une fête de partage, de joie et d’amour. Joyeux Noël à tous !

© mondoblogueurs caribéens !


En Haïti, la question du salaire minimum provoque des remous !

185 * 139
(Par haitilibre.com)
185 * 139
(Par haitilibre.com)


Le conseil supérieur des salaires (CSS) a annoncé fin novembre dernier que le salaire minimum pour le secteur de la sous traitance allait tomber à 225 gourdes. Cette décision devrait entrer en vigueur en janvier 2014. Soulignons que le salaire minimum a été fixé par la loi du 6 octobre 2009 à 300 gourdes mais n’a jamais été appliqué par le patronat. Aussi, cette décision vient encore aggraver la situation sociopolitique et économique du pays. Depuis, manifs, mobilisations et autres réactions se multiplient…

Quant aux grandes industries de transformation, on en compte très peu en Haïti. D’ailleurs le secteur secondaire ne représente que 17% du PIB du pays. Les rares industries existant œuvrent essentiellement dans la sous-traitance. Mais quelles sont les conditions de travail auxquelles sont soumis les ouvriers ? Comment sont fixés les salaires ? Permettent-ils aux ouvriers de survivre ? Seul un regard objectif sur la réalité peut nous en dire davantage.

Les ouvriers haitiens travaillent dans des conditions vraiment peu agréables. Constituant une main d’œuvre à bon marché faute de formation adéquate, ils en souffrent beaucoup. Dans la sous traitance le 06 octobre 2009, «la loi Benoit», du nom de l’ancien député de Pétion Ville Steven Benoit, avait fixé le salaire minimum à 300 gourdes. Et ce pour une durée de 8 heures de travail journalier. Mais le patronat, selon plusieurs sénateurs du pays et certains observateurs, refuse de l’appliquer. Et pis il augmente le quota de production journalière des ouvriers.

Ce qui fait que la situation de ces ouvriers se complique de jour en jour. Ils ne sont pas bien nourris dans les ateliers, ne bénéficient presque pas d’allocation. En plus, ils doivent pour la plupart, payer le loyer, envoyer des enfants à l’école et subvenir aux besoins de leur famille. Avec quoi alors ? A oui avec une pitance !! Alors leur situation est plus que difficile.

Vient ajouter à cette situation déjà difficile pour les ouvriers, une décision du conseil supérieur des salaires (CSS). Ce dernier fraichement installé a décidé de baisser le salaire minimum de 300 à 225 gourdes. (Taux du dollar américain par rapport à la gourde ce lundi 16 décembre est de : 1 $ US = 43.75 gourdes). Décision qui devrait entrer en vigueur à partir du mois de janvier 2014 après la publication du président de la république.

Depuis, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer cette décision. Des déclarations se multiplient à travers les medias du pays pour dire non à ce nouveau salaire. Les organisations populaires se mobilisent pour protester contre cette décision. Les principales victimes c’est-à-dire les ouvriers de ce secteur se mobilisent aussi. Mardi 10 et mercredi 11 décembre ils ont gagné la rue pour faire passer leur frustration face à cette décision.

Ils ont débarqué à la SONAPI plus précisément à l’atelier de Me Charles Henri BAKER, ancien candidat à la présidence du pays. Ils ont vilipendé quelques matériels de l’atelier. Chose très regrettable puisqu’ils pensent que c’est la violence qui les aidera à obtenir satisfaction.

En outre, le mercredi 11 décembre écoulé ils ont été empêchés de gagner l’hôtel Oasis à Pétion Ville où se tenait une réunion du conseil supérieur des salaires. Ils voulaient, selon leur déclaration, donner un message à ce conseil. Ils ont dénoncé les forces de l’ordre qu’ils accusent de défendre les intérêts des nantis du pays. Ils réclament entre autres, 500 gourdes comme salaire journalier.

Les arguments du patronat et du CSS se résument par rapport au risque de fuite de capitaux qu’il existe pour un salaire minimum plus élevé. Mais d’autres analyses montrent qu’un ajustement du salaire de ces ouvriers ne va pas provoquer l’effritement de l’économie haitenne comme le prétend le patronat.

Finalement qui est ce qui paye les pots cassés ? Qui sont les vrais responsables? Que faire ? Les questions sont tellement nombreuses qu’on aurait tendance à croire que leur nombre empêcherait de résoudre les problèmes. Mais il faudra un jour ou l’autre s’engager sur la voie du changement par rapport à cette question de salaire minimum au pays. Syndicats, patronat et l’Etat doivent se mettre d’accord.

© Billy James RAYMOND


Dany Laferrière est élu à l’académie française !

275*183
(Par cominmag.ch)
275*183
(Par cominmag.ch)

Depuis la mort d’Hector Bianciotti le 12 juin 2012, il restait une place vacante à l’académie française. La condition sine qua none pour faire partie de ce royaume dit-on des immortels de la langue française est qu’il faut passer par des élections. Ces dernières ont bien eu lieu ce jeudi 12 décembre 2013. Et ce jour est devenu une date historique pour Haïti et pour le Québec. C’est Dany Laferrière qui est devenu l’heureux élu et qui va occuper le fauteuil numéro 2. Il y a de quoi être fier…

Le 13 avril 1953, Windsor Klébert Laferrière est né à Port au prince, capitale d’Haïti. Par crainte des représailles du gouvernement de François Duvalier il a été envoyé vivre avec sa grand-mère à Petit Goave. De retour à Port au Prince vers l’âge de 11 ans, il y fait des études secondaires. Etant devenu chroniqueur culturel à l’hebdomadaire le Petit Samedi soir et a radio Haïti inter, il allait par la suite fuir le régime de Duvalier. Il craignait d’être assassiné comme son ami Gasner RAYMOND alors âgé de 23 ans.

Parti pour Montréal, il a pu travailler dans des usines jusqu’en novembre 1985. A cette date son roman intitulé comment faire l’amour a une Nègre sans se fatiguer est publié. Ceci lui a donné une bonne visibilité.

Ecrivain, intellectuel et scénariste canadien il s’est engagé dans la littérature avec audace. Il a reçu beaucoup de récompenses pour ses œuvres. Entre autres, en 2002 prix RFO du livre pour «cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit ? » En 2009, pour son roman intitulé « L’énigme du retour », il a reçu le prix Médicis. Puis, le Grand prix du livre de Montréal pour « L’énigme du retour ». En 2010, grand prix littéraire international Métropolis bleu. Encore en 2010, doctorat honorifique de l’Université du Québec à Rimouski. Et le dernier en date, c’est bien sûr son élection à l’académie française au premier tour du scrutin.

Quant au scrutin il a été élu avec un total de 13 voix sur 23 dans l’académie française fondée par richelieu en 1635. Cette élection est historique à mon avis puisque Dany Laferrière est devenu le 2e noir à être élu à l’académie. Il est devenu aussi le premier Québécois et le premier Haïtien à siéger sous la coupole. En plus il est devenu le plus jeune actuellement à l’académie. C’est bien un grand évènement pour Haïti et pour Montréal.

Actuellement en Haïti pour le festival du film québécois en Haïti, Dany a exprimé toute sa fierté et tout l’honneur qu’il a d’être élu. Sa femme et ses enfants aussi sont heureux de voir Dany devenir un immortel de l’académie. Beaucoup de messages de congratulations et de satisfactions sont venus de par le monde pour saluer cette élection.

En Haïti, tout comme à Montréal, on est heureux de voir un fils de la terre d’Haïti qui aura entre autres, comme tous les académiciens, la mission de veiller au respect de la langue française et d’en composer le dictionnaire. Il occupera le fauteuil de Montesquieu et d’Alexandre Dumas fils. Dany nous sommes fiers de vous et déjà bon travail cher académicien. Continuez à produire et à donner de beaux exemples.

@Billy James RAYMOND


Madiba, l’humanité ne saura t’oublier!

Crédit  photo: 600*430-theelders.org
Crédit photo: 600*430-theelders.org


Vibrants hommages, grandes émotions, profonds regrets, sympathies partagées, grand dévouement etc. autant de gestes, sentiment et plus encore sont manifestés à la disparition de ce grand icone mondial qu’est Nelson Mandela. Certes son corps physique n’a plus de vie mais Madiba continuera d’exister…

La vie de Mandela sur terre aura été extrêmement remarquable et exemplaire. Certes comme la vie de tout être humain, je suppose qu’elle n’aura pas été parfaite. Néanmoins tellement de merveilleuses choses ont été accomplies pendant cette vie, même son imperfection ne devient guère importante. De par le monde, les articles pleuvent depuis sa disparition. Beaucoup de gestes, de messages, d’interventions sont faits et envoyés en son honneur. Mais une fois les différentes célébrations auront pris fin, cessera-t-on d’honorer la mémoire du grand Madiba ? Certainement non.

Je ne veux pas faire ici l’énumération de tout ce que ce grand homme aura rendu et surement continuera de rendre comme service à l’humanité, d’ailleurs je ne pourrais point. Mais je veux aussi modestement lui rendre hommage à travers ces quelques lignes.

L’humanité ne saura oublier Madiba par ce qu’il a été un héros hors pair sa vie durant. A travers sa vie, les décisions qu’il avait prises on aura toujours à trouver des exemples, des traces à suivre. On ne saura oublier Madiba parce qu’il est un héros unique en son genre. Les actions qu’il a posées pendant le règne de l’Apartheid, sa présidence et même jusqu’à sa mort suffisent pour témoigner.

Comme il a lui-même déclaré dans le Rand Daily Mail : «toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

Madiba a aidé son pays à devenir un pays uni et démocratique. Le monde entier lui doit reconnaissance. Son parcours et ses actions sont uniques. Il était courageux. Il a travaillé pour la paix et son message a touché des millions de cœur à travers le monde. Comment oublier un tel homme ? Son histoire, ses actions et son parcours doivent être enseignés dans les universités, les écoles, les associations… à travers le monde.

Il faut perpétuer la mémoire de ce grand homme de génération en génération. Les enfants, les jeunes, les vieux… du monde entier doivent savoir ce qu’il a fait, les services qu’il a rendu au monde entier. Partout ses messages, ses citations etc. doivent rayonner car l’humanité ne saurait en aucun cas oublier cet homme hors du commun.

Adieu Madiba ! Que ton âme repose en paix. Mais nous ne t’oublierons jamais.

@ Billy James RAYMOND


Un voyage qui a profondément marqué l’histoire de l’humanité !

800*499
(Par www.paranormal-info.fr)
800*499
(Par www.paranormal-info.fr)

Zoom historique : 6 décembre 1492- 6 décembre 2013, cela fait exactement 521 ans depuis que Christophe Colomb avait débarqué dans une baie de l’île de Bohio. Quelques jours plus tôt il a été sauvé en retrouvant la terre dans la nuit du 11 au 12 octobre après plus de deux mois en mer. Son voyage presque parfait allait avoir beaucoup d’impacts sur l’histoire de l’humanité en générale et de l’occident en particulier. Réfléchissant à tout cela j’ai eu l’idée d’écrire ce billet que je dédie à tous ceux qui, de près ou de loin, ont été touchés par ce voyage.

Préparatifs et réussite de ce voyage :

Après avoir rencontré beaucoup de péripéties et d’obstacles, tout était fin prêt. Le voyage dont il avait tant rêvé pouvait enfin se réaliser et Christophe Colomb était sans doute ravi. Ce voyage avait comme objectif premier d’atteindre les Indes orientales en passant par l’Atlantique en quête d’épices, c’est surtout un but commercial. Mais cette route qu’allait découvrir C. Colomb allait être dans l’histoire de la navigation internationale une heureuse découverte.

Parti le 3 aout 1492 du port de Palos de la frontera (Huelva) avec les bénédictions de la couronne espagnole, Colomb se lançait dans son aventure avec passion et foi. Avec trois bateaux et près de 90 marins l’aventure s’annonçait plutôt bien. Son brillant esprit et son optimisme lui faisaient espérer malgré les embuches rencontrés en haute mer. Il avait foi.

Son ambition était grande. Il voulait démontrer au monde européen de son époque que les Indes orientales étaient atteignables à partir de l’Atlantique. Deux mois s’étaient écoulés et la traversée devenait plus longue. Manque de nourriture et d’eau douce se faisait sentir. La pression montait et Colomb continuait d’espérer malgré la menace de l’équipage qui désespérait. Et tout à coup dans la nuit du 11 au 12 octobre à 2 heures du matin la terre était en vue. (Tierra !!!). Colomb appelle cette terre San Salvador.

Oui ils étaient sauvés Colomb et les marins. Mais persuadé qu’il avait atteint les Indes Colomb avait déjà hâte de raconter son succès. Au fait c’était un monde nouveau qu’il venait de découvrir. Ce voyage très connu des historiens et du grand public allait avoir des retombées positives et négatives…

Ce que ce voyage a eu comme conséquences :

Je ne prétends nullement ici établir la liste exhaustive des conséquences de ce voyage mais j’essaie de brosser un petit tableau.
Guy Martinière a écrit : « En deux siècles, dix générations d’historiens ont fait de 1492 un véritable laboratoire de l’écriture de l’Histoire. La relation privilégiée établie entre l’Europe et le continent américain, la domination exercée par ces «deux mondes» du Nord sur l’ensemble planétaire ont permis d’élaborer un modèle d’interprétation où les voyages de découvertes maritimes, au centre desquels se trouve celui de Christophe Colomb, sont devenus le symbole de la naissance des temps modernes dans l’histoire universelle. (In l’état du monde en 1492, La découverte, 1992, p.539)

Bref ce voyage est considéré comme une rupture majeure entre le moyen-âge et les temps modernes dans l’historiographie de la civilisation occidentale (Wikipédia)

Pierre Chaunu renchérit : « voyez le miracle de Colomb. En moins de 10 ans, les routes maritimes qui, trois siècles durant, assureront le meilleur des relations entre l’Europe et l’Amérique, sont à peu près définitivement fixées.» (In conquête et exploitation des nouveaux mondes, PUF, Nouvelle Clio, 1969, p.267.) Et moi j’ajouterais le pire des relations aussi. C’est bien un des fruits de ce grand voyage.

En outre, c’est à partir de ce voyage que le Christianisme, religion que Colomb chérissait tant (Heers 1991, page 571) allait faire son apparition dans le nouveau monde. On rapporte que Colomb planta une croix à la baie de conception qu’on appelle aujourd’hui baie des Moustiques. Et avec tout ce qui s’ensuivrait cette religion allait faire son chemin. Aujourd’hui c’est bien la première religion d’Amérique.

On ne saurait ne pas considérer l’esclavage et la colonisation. Ce sont peut-être les pires conséquences de ce grand voyage. On a vu des millions d’Amérindiens périr par les maladies apportées de l’Europe. Et aussi par leur réduction aux travaux forcés. Par ailleurs, la traite des noirs par le commerce triangulaire (Europe, Asie, Amérique) a été faite dans des conditions infra humaines. Cela a bien fait fructifier les colonies européennes en Amérique. Mais bref, c’est l’Histoire on ne peut malheureusement pas la changer.

D’un autre cote, ce voyage a considérablement contribué à l’établissement d’un brassage multiculturel et ethnique en Amérique, en Europe aussi. On n’a qu’à se référer à la complexité même de la seule Caraïbe pour pouvoir se faire une idée. Cette mosaïque humaine et culturelle qui est établi est le résultat de ce grand voyage…

Leçons à tirer :

Au final notre monde d’aujourd’hui si complexe mérite que tous nous y pensons afin de résoudre les crises et de continuer d’avancer. Il faut oser, tenter et agir. Corriger ce qui peut être corrigé et continuer d’avancer et de combattre les obstacles. L’Histoire on ne peut l’ignorer mais n’oublions qu’en vivant nous la construisons aussi. Bref… l’avenir dépend d’aujourd’hui.

© Billy James RAYMOND


L’intégration des handicapés: un vrai défi pour la société haïtienne!

448*298
(par www.hpnhaiti.com)
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(par www.hpnhaiti.com)

Chez nous en Haïti il y a un proverbe créole qui dit: “Mete apse sou Klou.” C’est-à-dire lorsqu’un évènement ou quelque chose ou encore quelqu’un vient empirer une situation déjà difficile ou chaotique. Suivant mon humble réflexion on pourrait bien faire l’analogie avec la situation des handicapés du pays. Trois ans avant cela ils étaient nombreux et en difficulté mais le séisme du 12 janvier 2010 a empiré la situation. Leur nombre a crû et de nouveaux défis pour la société toute entière ont surgi. Comment s’y prendre ?

Malgré le manque de statistiques fiables, on estime le nombre de personnes handicapées au pays à plus de 800 000 après le séisme du 12 janvier 2010. Chiffre vertigineux pour une population avoisinant les 10 millions d’habitants. Tout d’abord vivre avec un handicap n’est pas facile dans une société où, jouir de toutes ses facultés physiques et mentales n’est pas un garanti de bien-être. Ensuite où le soutien de son entourage n’est pas gagné d’avance vu un ensemble de clichés. Néanmoins vivre est une nécessité et pour les handicapés, un droit sacré.

C’est pourquoi je suis convaincu que la question des handicapés dans la société haïtienne est un défi majeur. Un défi qui doit être relevé sur plusieurs fronts. Premièrement sur le plan psychologique par rapport aux représentations que les handicapés se font d’eux-mêmes. Mais aussi par rapport aux représentations que les autres se font d’eux. Deuxièmement vient dans une dynamique d’ensemble le combat sur les plans socio-économique, politique, juridique etc. Tout cela ne va pas se réaliser séparément mais simultanément.

Comment comprendre que dans certains services religieux (culte protestant surtout) on entend des gens scander que ceux qui jouissent des facultés physiques sont ceux qui bénéficient d’une grâce divine. Et les autres, ceux qui sont à mobilité réduite, sont-ce les coupables ? Les condamnés ? N’est-ce pas révoltant ? Certainement oui. Mais ils sont aussi concernés par ce défi à relever.

Il faut souligner le fait que certains progrès sont réalisés pour une amélioration de la vie des handicapés au pays. Entre autres, des campagnes de sensibilisation dans les medias, des initiatives juridiques (Cf. la loi du 13 mars 2012 votée par le parlement haïtien) et récemment un salon de l’emploi organisé pour les mettre en valeur. C’est louable. Mais le gros du défi est là. Si les représentations, les clichés ne disparaissent pas de la tête des gens le problème va perpétuer.

Je crois et je dis haut et fort que ce défi peut être relevé sûrement. Je ne prétends nullement qu’il va être relevé parce que les gens vont être rétablis de leur (s) handicap (s). Chose impossible d’ailleurs dans bien des cas. Mais on avancera vers une résolution quand tous les haïtiens sans distinction aucune, reconnaîtrons que les handicapés sont des humains. Des gens avec un cœur, des facultés, des rêves, des passions etc.

On avancera surement vers une résolution quand ces handicapés se sentiront comme humains et que leurs valeurs seront reconnues. Quand un élan de solidarité réelle sera pris à leur endroit. Quand l’Etat haïtien cessera de dilapider les fonds et qu’il entreprendra de construire des centres d’accueil pour eux. Quand ils se sentiront aimés et inclus dans toutes les dimensions de la vie privée et publique. Quand ils vivront comme des hommes et des femmes dans le plein sens des termes.

Je ne veux pas finir ce billet sans saluer le courage de tous ceux à travers le monde qui ont lutté pour les droits des handicapés. Ceux qui se sont donnés corps et âmes pour que des fils et des filles de notre planète se sentent aimés et respectés. Tous mes respects et mon admiration pour eux.

© Billy James RAYMOND


Le phénomène des «restavèk» en Haïti!

Décidément dans cette société haïtienne tout est prioritaire. De tous les points de vue il y a des problèmes à résoudre et le problème des «restavèk » n’en est pas des moindres. Une société où l’on rencontre des gens, des familles (base de la société) qui maltraitent des enfants censés être l’avenir de ce pays, quelle aberration ! Ou encore quelle consternation ! En tout cas ces petits esclaves ont besoin de la liberté…


En Haïti, le phénomène «restavèk » est le fait pour des enfants (âgés généralement entre 6 à 10 ans ou plus) issus de milieux ruraux défavorisés, de laisser leur famille biologique pour venir s’installer dans des «milieux urbains» et des bidonvilles. Ils viennent habiter chez des proches ou des amis de leur famille ou encore chez des personnes sous référence d’un membre de leur famille. Ils sont confiés à ces derniers à partir d’un contrat passé oralement. Les plus grandes clauses de ce contrat sont que ces familles d’accueil acceptent de mettre ces mômes à l’école et de leur procurer une meilleure vie en échange certainement de petits services.
Ce qui est problématique.

Ce phénomène est profondément ancré dans la société haïtienne. Autrefois c’était les familles riches qui accueillaient ces enfants. Mais maintenant ce sont des familles pauvres, vivant dans des conditions infra humaines qui les accueillent pour pouvoir s’occuper de la maison. Le phénomène s’est empiré après le séisme du 12 janvier 2010. Environ un enfant sur dix est concerné.

Une fois débarqués dans ces foyers d’accueil, ils entrent tout droit en enfer. Ils connaissent les pires moments qu’un enfant ne devrait jamais connaitre. Ils sont debout autour de 4 heures du matin, ont pour la journée des tonnes d’activités sur le dos et vont se coucher sur une «natte» tard dans la soirée. Entre autres, ils font le ménage, conduisent les enfants des maitres a l’école, partent chercher de l’eau, du charbon pour la cuisson, font la lessive, le repas etc. ils sont mal nourris, battus, humiliés, maltraités et pis, ne vont point à l’école. Même si l’on peut rencontrer une petite poignée qui fréquente l’école du soir pour restavèk, mais il faudrait voir. Quelle école ? Une vraie absurdité…

Les fillettes sont certaines fois violées par le père du foyer mais aussi par les garçons de la famille et si par malheur elles tombent enceinte elles sont expulsées. Est-ce autre chose que de l’esclavage moderne ? Est-ce humain ou infernal ? Vous pouvez certainement en juger. Je crois fermement que ce n’est autre chose que du pur esclavage. Un esclavage déguisé contre des enfants sans soutien et ce ne jouissant d’aucun droit. Ils sont là à longueur de journée supportant leurs souffrances et leurs douleurs au plus profond de leur cœur.

A écouter leur témoignage il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas compatir. Certaines fois pour sortir de l’enfer de cette domesticité infantile ils gagnent les rues. Pour bien comprendre, l’esclavage ne se présente plus sous sa forme ancienne mais les pratiques du genre démontrent son ravage dans une société haïtienne post esclavagiste. Les enfants sont les victimes. Avoir la chance de voir le jour loin de cette situation est considéré par plus d’un comme un cadeau divin. Mais pouvons-nous rester là à nous complaire dans notre situation privilégiée et négliger ces pauvres gamins ?

Nous ne pouvons et ne devons pas. Il faut agir. Chaque famille haïtienne à mon avis est concernée. En plus des efforts de l’Etat et des autorités locales, il faut que la société civile et les défenseurs des droits humains interviennent pour libérer ces mômes des chaines infernales de cet esclavage moderne qui les enchainent et qui enchainent la société haïtienne depuis trop longtemps.

 

 

©Billy James RAYMOND


Les enfants séropositifs ont besoin davantage d’attention !

 

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S’exprimant le 20 novembre à Genève, autour de la maladie du sida, le directeur exécutif du programme de l’ONU contre le sida (Onusida),  Michel Sidibé a déclaré, entre autres : « Nous avons constaté un formidable engagement pour réduire la transmission de la mère a l’enfant mais nous échouons a atteindre les enfants qui sont infectés. » Cette déclaration veut dire beaucoup surtout parce qu’elle concerne l’une des catégories les plus fragiles de nos sociétés à savoir les enfants. C’est pour cela que je m’intéresse à eux dans ce billet.

La lutte contre la maladie du sida a connu de sérieux progrès dans ses résultats à travers le monde. Les soins médicaux sont assez largement disponibles, les préventions sont assez efficaces, les traitements atteignent davantage de monde. Il faut l’avouer, les Etats, les organismes internationaux, les associations communautaires…ont consacré beaucoup de ressources pour accoucher ce progrès. Ils ont lutté à travers les programmes sur les médias, sur le terrain, dans les écoles etc.

Mais les catégories d’âge ne sont pas touchées de la même façon. Et les régions du globe sont aussi différemment touchées. D’ailleurs l’ONU s’est inquiétée d’une hausse de la maladie constatée dans les zones d’Europe de l’Est, d’Asie centrale, d’Afrique du Nord, et au Moyen-Orient. Dans son intervention de Michel Sidibé a mis aussi l’accent sur le fait que les enfants ont besoin davantage d’attention. En effet, 34 % d’enfants de moins de 15 ans en moyenne dans le monde ont accès au traitement antirétroviral.  Pourquoi faut-il les assister et comment continuer de les assister et avec quels moyens ?

Les enfants sont fragiles et vulnérables. Le plus souvent ces enfants malades du sida sont abandonnés par leur famille. Ils sont délaissés dans des centres et sont aux abois et ont besoin de l’attention des gens qui vivent autour d’eux. A la fois des associations communautaires dans les pays du Sud, de l’Etat qui doit mettre à leur disposition plus de moyens afin qu’ils aient accès aux traitements antirétroviraux etc.

L’attention peut aller d’un simple geste de solidarité à une implication directe dans la situation de leur existence. Et ce en passant par une multitude d’autres actions tant du point de vue personnel, collectif et institutionnel. Imaginez un instant un enfant séropositif, délaissé et méprisé. Cet enfant reçoit de l’aide de votre part en lui faisant comprendre à quel point il est important dans la vie. Que sa maladie, bien qu’elle soit incurable ne peut l’empêcher de vivre et de réaliser beaucoup de ses rêves. En lui apportant votre soutien tant sur le plan économique, psychologique et social. A quel point cet enfant, cet être fragile, serait en joie et reprendrait gout de l’existence ?

Beaucoup d’efforts restent à faire dans la lutte contre le sida. Les enfants doivent être pris en charge. Il faut le support de tout un chacun en particulier pour que cette lutte soit menée. Acteurs sociaux, l’Etat, organismes internationaux nous pouvons ensemble travailler pour faire baisser cette maladie dans nos sociétés. Tous nous devons y apporter notre collaboration et le Sida sera notre ennemi commun et il sera vaincu très certainement.

© Billy James RAYMOND


Il y a urgence à agir dans la crise haïtiano-dominicaine !

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Partageant l’île d’Haïti à elles deux, la République d’Haïti et la République dominicaine vivent actuellement une grande période de tension. Cette situation qui a une ampleur politico économique, diplomatique et humanitaire mérite que l’on s’y penche. D’autant que ces derniers temps, la plaie s’envenime davantage. Donc il y a urgence…

Dès le début de l’existence de ces deux Etats, il y a toujours eu des tensions : la question de l’indépendance dominicaine, l’épineuse question du massacre de 1937 perpétré par Trujillo. Enfin, la situation des travailleurs haïtiens en terre voisine notamment les coupeurs de canne (braceros) etc.

Mais les responsables politiques ont toujours oeuvré au rapprochement pour le bonheur des deux Républiques. A tel point, que la République d’Haïti est le second partenaire économique de la République dominicaine. Beaucoup de jeunes Haïtiens et Haïtiennes font des études supérieures en République dominicaine. Des décisions conjointes sont prises par les gouvernements des deux Etats, etc. Les tensions ne disparaissent pas pour autant.

Mais qu’est-ce qui a jeté de l’huile sur le feu ? Quel venin a empoisonné le malade ? Il s’agit en effet d’une décision du tribunal constitutionnel dominicain, la plus haute instance juridique du pays. Le 23 septembre, le tribunal constitutionnel dominicain a adopté l’arrêt 168-13 qui vise à retirer la citoyenneté aux descendants d’étrangers nés en République dominicaine après 1929. Le motif est que leurs parents étaient considérés comme en transit. C’est-à-dire ne disposant pas de document officiel de résidence ou de pièce d’identité légale. Cette décision affecte particulièrement les personnes de descendance haïtienne.

Quid les réactions ? Elles sont nombreuses et parviennent de par le monde. Des intellectuels du pays comme Lesly Peant ont donné des explications sur cette crise. Le gouvernement haïtien a aussi réagi, plutôt mollement selon plusieurs observateurs. Des pays amis d’Haïti ont aussi appelé le gouvernement dominicain à agir vite. Jusqu’à présent les choses semblent avancer à pas de tortue, alors qu’il y a urgence.

Urgence, parce que dans le quotidien des victimes de cette loi il y a une menace constante : être maltraité par des Dominicains, expulsé. Urgence parce que dénationaliser des centaines de milliers de personnes risque de provoquer une crise humanitaire et sans précédent. Comment des centaines de milliers de personnes qui n’ont jamais connu Haïti, qui ne connaissent  rien ou si peut de la culture du pays arriveraient à s’établir en Haïti ?

La gravité de cette situation s’explique aujourd’hui par l’enregistrement de cas de meurtres en territoire voisin. Rien que le week-end dernier (23 et 24 novembre) entre 4 et 8 personnes sont mortes dans la province dominicaine de Neyba. Le gouvernement dominicain a expulsé ce  même week-end  près de 790 personnes en Haïti.

Pire on  emprisonne des personnes et on les prive de nourriture. On y dénombre des hommes, des femmes et des enfants. Ce drame risque de durer,puisque la République dominicaine refuse de participer une réunion préalablement prévue avec Haïti au Venezuela a la fin du mois. Il faut que cela cesse. Mais comment ? Je pense que l’Etat haïtien, la société civile haïtienne, les républicains dominicains et les instances internationales de justice doivent intervenir pour que cela cesse.

Ainsi on irait vers une résolution à la crise. Mais l’acteur principal devant agir c’est l’Etat haïtien. Car comme a dit Lesly Peant : « L’ivresse du cocktail discriminateur chez notre voisin ne peut que perdre de sa force dès que diminue l’alcool haïtien qui fait partie de sa composition. »

Agissons !!!

© Billy James RAYMOND


A quand la fin du calvaire des femmes victimes de violence dans le monde ?

567*291 famboisemood.com
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Ce 25 novembre 2013 ramène la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (Nations Unies). La violence contre les femmes se présentera toujours à mon avis comme une question d’actualité. Il faut constamment en parler et en débattre. Toutes les societés sont concernées. Ainsi, je veux dédier ce billet à toutes celles qui, d’une façon ou d’une autre, sont victimes de violence. Quel qu’en soit la forme !

Partout à travers le monde des tensions de genre existe. D’un cote les hommes se réclamant comme le sexe fort. De l’autre les femmes considérées comme le sexe faible. Nos societés modernes ne sont pas épargnées. La violence règne. Et surtout celle contre les femmes et les filles. Le concept violence contre les femmes est défini par les Nations unies comme tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvoir causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques , sexuelles ou psychologiques y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée .» (Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes.)

Certainement cette question ne date pas d’aujourd’hui. Si l’on remonte très haut dans l’histoire de nos societés on s’en rendra compte. Mais pour bien poser le probleme il faut admettre qu’il ne touche pas au même niveau tous les pays du globe. Certains pays comme les pays occidentaux ont réalisé des avancées énormes. Les femmes dans ce pays-là sont protégées par des lois et sont à même de les réclamer. Mais aussi dans la mentalité des gens ont évolué.

Tandis que dans les pays en voie de developpement et surtout les pays pauvres c’est le scenario inverse. Pour les pays pauvres il n’existe parfois même pas de lois. Les systèmes juridiques de ces pays-là sont parfois désuets et hostiles au changement. Au niveau de la mentalité des gens c’est encore là un probleme majeur.

Les avancées qui sont faites n’ont pas été des cadeaux. A bien considérer des luttes se sont menées pour accoucher le progrès. A travers le féminisme, les femmes ont lutté pour se faire respecter. Elles se défendent et résistent comme elles le peuvent.Malgré cela elles continuent ici et ailleurs de subir de la violence. Que faire ? Que faut-il espérer ? A mon humble avis le chemin à parcourir est long. Les barrières en fonction des types de societés peuvent paraitre insurmontables. Les hostilités peuvent être des plus criantes. Mais le progrès est possible. Si pendant les siècles écoulés la situation a évolué elle peut continuer d’évoluer.

Mais il faut l’apport des principales instances de nos societés. Premièrement du point de vue politico-juridique des efforts doivent continuer à être faits pour voter et appliquer des lois en vue de punir les coupables. Deuxièmement du point de vue moral je pense que la morale de certaines societés notamment les plus pauvres doit aussi évoluer. Troisièmement du point de vue religieux des efforts sont également à faire. A mon avis c’est un des aspects délicats de question. Car les religions sont extrêmement conservatrices.

La question ne reste pas là uniquement. Elle devrait interpeller la conscience de tout un chacun. Les femmes premièrement et aussi les hommes. Mais comment ? L’éducation avant tout. Sans elle comment les femmes sauraient elles les valeurs qu’elles possèdent ? L’exemple des societés cent pour cents colarisées en est bien grand. Mais le prix s’acquerra au prix des luttes devant les instances internationales, les autorités religieuses et l’Etat.

Entre temps que tous ceux-là qui croient que la cause pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans le monde est noble se joignent à la lutte afin que notre monde soit meilleur.

437*220 jrayel.com
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© Billy James RAYMOND


Et si l’on pouvait revenir en arrière et tout corriger !

 

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crédit photo: www.atramenta.net

Nous vivons dit on en pleine modernité selon plus d’un et déjà au post modernité selon d’autres auteurs. Notre monde est libéral dans l’ensemble. De ce fait nous posons toutes sortes d’actions et prenons toutes sortes d’engagements. Nous dépassons certaines fois les bornes dans le cadre de nos actions. Et après le remords, les ressentiments, la fierté, le regret, etc. nous envahissent. Et si l’on pouvait revenir en arrière et tout corriger qu’adviendrait-il ?

Emmanuel Kant eut à dire : « Agis comme si la maxime de ton action devait s’ériger par ta volonté en loi universelle de la nature. » Mais nos actions sont-elles toujours réfléchies ou comme on le souhaiterait ? Sont-elles toujours rationnelles ou non ? En effet, nous posons des actions en fonction d’un ensemble de paramètres. C’est pourquoi les grands théoriciens de l’action comme Talcott Parsons la considèrent comme un système. Nos actions ont plusieurs motifs, entre autres moraux, religieux et juridiques.

Après avoir posé une action ou affiché tel ou tel comportement, nous pouvons en ressortir déçus ou satisfaits. Certaines fois la fierté, le remords, le regret, la mauvaise conscience sont les sentiments qui nous ravagent. Bref, nous nous sentons mal à l’aise. Les conséquences, disons-nous, parfois ne concernent que nous puisque nous sommes mus par la philosophie individualiste. Cependant, elles sont loin de nous concerner exclusivement. Elles ont des retombées sur notre environnement immédiat aussi bien que sur le monde.

Dans de telles circonstances lorsque nous ne sommes pas déçus ou insatisfaits nous devenons si pensifs ou perdus. A ce moment-là, on se demande si le temps pouvait reculer. Si l’on pouvait faire marche arrière pour remettre les pendules à l’heure. Pour trouver la façon la plus appropriée de bien faire et de sortir satisfait. Mais le temps est déjà parti. L’occasion a filé, on est déjà bien en avance dans le temps et on ne peut revenir en arrière. Il est trop tard. On est troublé la plupart du temps et dans bien des cas on doit recommencer.

Ce qu’il faut retenir c’est que nous ne sommes pas maîtres du temps. On y vit, mais il ne nous appartient pas. Il faut bien en profiter et en faire un usage le plus satisfaisant et le plus rationnellement possible. Ce n’est pas toutes les erreurs que l’on peut corriger. Certaines erreurs ne nous laissent pas la possibilité de nous rattraper et de nous faire comprendre. Nous n’avons pas toujours le temps de nous faire pardonner et on meurt parfois de chagrin. Donc l’essentiel, c’est de mesurer le plus possible nos actions quotidiennes avec nos proches, mais aussi avec nos semblables.

Malgré nos différences, notre socialisation, notre éducation, nos croyances religieuses ou autres, nous sommes tous des êtres humains. Il faut en tenir compte. Que l’on agisse en fonction de tel ou tel mobile, nos actions, nos comportements ont des répercussions que nous ne pouvons même imaginer des fois. De ce fait, tenons compte du présent et du futur. Corrigeons ce que nous pouvons corriger dans le passé. Faisons le plus d’efforts  pour que demain soit meilleur et que le remords, les déceptions ne nous envahissent pas dans le cadre de nos actions et conduites. Ainsi nous pourrons mener notre vie dans la tranquillité d’esprit avec une bonne conscience.

© Billy James RAYMOND


En Haïti, les enfants des rues ont-ils aussi des droits ?

250*274-blog.sosenfants.org
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Préoccupante question sociétale, la situation des enfants des rues reste une question fondamentale qui mérite d’être débattue dans la société haïtienne. Les droits de ces enfants ne sont point respectés. Ils sont humiliés, marginalisés, délaissés. Se livrant à toutes sortes d’activités malsaines, ils sont souvent considérés comme des dangers sociaux. Je leur dédie ce billet.

Sous les galeries, à travers les rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans bien d’autres départements du pays on les croise. Il faudrait être aveugle pour ne pas croiser leur regard, ces enfants sales, portant des vêtements en lambeaux, pieds nus, bref des êtres luttant contre les douleurs de la vie. On les appelle enfants des rues et ce sont des enfants comme tous les autres.

Plusieurs causes expliquent leur statut d’enfants des rues. Ils sont généralement abandonnés par leurs parents ou bien ces derniers peuvent avoir connu la mort alors que les enfants étaient encore jeunes. Certaines fois, ils abandonnent la demeure où ils résidaient chez un membre de la famille ou un proche pour cause de mauvais traitements.

On trouve aussi bien des filles que des garçons. Certains sont plus vulnérables que d’autres. Nombreux sont ceux qui n’ont pas 18 ans, leur seule demeure est la rue. Ils dorment sous les galeries des magasins, des églises, etc. en petites bandes et ce sur des cartons ou à même le sol.

500*240 hpn.com
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Pour survivre, ils se livrent à toutes sortes d’activités comme le lavage des voitures, la mendicité et bien d’autres petits boulots. La plupart sont sous alimentés et affectés par la consommation d’alcool, de drogue et aussi par des maladies sexuellement transmissibles notamment le sida, car ils subissent des abus sexuels.

Mais ces êtres fragiles qui devraient être hébergés dans des familles ou des auberges qu’ont-ils fait pour mériter cela ? Est-ce  une fatalité de la vie ? Ou encore les causes de cette débâcle sociétale s’expliquent-elles par les conditions de la société haïtienne ? Certes, ces questions peuvent nous paraître épineuses, mais il faut bien leur trouver des réponses.

Le mauvais sort n’explique cette situation ni la fatalité. Ces enfants sont dans la rue en raison d’une débâcle sociétale évidente, une faiblesse des autorités étatiques, une démission des principales institutions de la société haïtienne telle la famille. Ils ne vont pas à l’école et n’ont point accès aux services sociaux de base, néanmoins des articles de la Constitution du pays stipulent ces droits (Article 19 ; 32 à 32.10 ; 33 à 34.1). Dans la réalité, ces enfants sont maltraités, méprisés, regardés comme des voyous, des dangers sociaux, etc. Sont-ils mauvais pour autant ? Ils ne sont pas forcément mauvais, leur sort n’est pas perdu. Ils peuvent devenir des citoyens normaux, honnêtes, patriotes s’ils sont réinsérés, éduqués et s’ils intègrent la vie normale.

C’est pourquoi nous félicitons quelques initiatives de certaines institutions comme l’IBERS (Institut de bien-être social), L’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), BPM (Brigade de protection des mineurs) et aussi des actions de  l’Etat haitien visant à aider à la réinsertion de ces enfants. Mais le plus important à notre avis ne réside pas dans quelques actions isolées, mais dans des politiques sociales réelles et efficaces visant à pallier cette situation. Et aussi lutter pour que le flux d’enfants gagnant les rues ne cesse de s’accroître.

Les enfants sont l’avenir de ce pays, peu importe le rang social qu’ils occupent, la couleur de leur peau ou autre. Ceux qui sont dans les rues sont eux aussi de petits Haïtiens, des fils et des filles de la terre d’Haïti. Ils héritent des droits de la Constitution haïtienne et des conventions internationales comme tous les enfants du monde. Donnons-leur notre attention et travaillons pour faire respecter leurs droits.

© Billy James RAYMOND


Hommage aux héros de Vertières !

640*480
haitian-truth.org
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Il y a tels services et tels sacrifices que l’histoire ne saurait oublier. S’adonner à une lutte sans merci sans trop grands moyens matériels mérite la plus grande considération surtout quand l’objet est aussi noble que la liberté. A Vertières le 18 novembre 1803, nos ancêtres, anciens esclaves de Saint Domingue, ont prouvé à l’humanité entière un exemple de motivation et de courage face à un systèm e inhumain établi depuis plus de trois siècles. Je leur rends hommage dans ce billet…

Le 18 novembre 1803 c’est un jour qui est gravé à jamais dans les annales de l’histoire de l’humanité. En ce jour, des hommes et des femmes assoiffés, entre autres, de liberté et de justice ont réalisé quelque chose d’inédit. En effet, c’est à Vertières, près du Cap-français, dans le nord de la colonie de Saint-Domingue, surnommé : «joyau de l’empire colonial des Bourbons» que la dernière bataille pour l’indépendance d’Haiti eut lieu.

Ce n’était pas la seule bataille mais la décisive. Elle a amené la capitulation de la plus puissante armée de l‘époque. Evidemment le déséquilibre le plus déséquilibree caractérisait la comparaison des deux groupes. D’une part, une armée avec un arsenal moderne (pour l’époque), bien entrainée et bourrée d’expériences. D’autre part, de pauvres gens n’ayant quasiment que leurs ongles comme armes et ce dans des conditions infra humaines. Au final après quatre (4) assauts d’une demi-brigade de l’armée indigène avec le géneral François Capois dit Capois-la-Mort à sa tête, le géneral Rochambeau capitula le lendemain. Et Capois se couvrit de gloire.

C’est bien sûr la surprise la plus totale et un rêve !! Oui, c’est bien sûr le succès qui a couronné cette journée pour l’armée indigène. Cet exploit doit-il resté sans exultation ? Ne faut-il pas qu’il reste gravé en notre mémoire et qu’il nous serve d’exemple d’unité pour le peuple haitien ? A oui absolument je dirais ! Il faut bien que ce jour soit bien considéré de notre part avec la totalité des aspects qui font de lui un jour hors du commun pour nous autres haitiens.

Je vois à travers ce jour une manière de rendre hommage à tous ceux et celles qui ont donné leurs vies pour payer le prix de la liberté. Certaines écoles de pensée ont comme pratique de considérer seulement les grands guerriers et ainsi ignorer ceux qui sont sur le champ de bataille en proie constamment à la mort. Moi, je tiens à rendre hommage à tous ceux dont le sang a coulé lors de cette guerre et notamment en ce jour de Vertières. Qu’ils soient hommes, femmes, toutes catégories d’âges confondues, nègres ou mulâtres.

Ils ont acquis la liberté. Une liberté contre un système durci par des siècles d’existence. Une liberté contre un système esclavagiste. L’esclavage est décidément aboli à Saint Domingue et c’est le sang des esclaves qui l’a valu. Une liberté contre un système colonialiste. Dorénavant Saint Domingue n’est plus colonie mais redevient Haïti. Nom hérité des premiers habitants de l’île. Une liberté contre un système ségrégationniste et racial. Les gens de couleurs et les noirs se sont unis pour se libérer du joug blanc. Bien que cet aspect mérite une attention soutenue par rapport aux réelles intentions de ces mulâtres après la guerre de l’indépendance.

Les retombées de Vertières ne sont pas les moindres. Cela a servi d’exemple à bien d’autres pays notamment ceux de l’Amérique du Sud. Beaucoup de ces derniers ont eu leur indépendance peu après. Partout le pays est considéré comme père des Républiques noires indépendantes. Nous avons été considérés par le père de la nation, Jean Jacques Dessalines comme la terre d’accueil, le symbole de la liberté pour tous ceux qui ne sont pas libres.

Nous avons beaucoup à tirer de ces vies perdues lors de cette bataille. Non seulement elles étaient toutes unies pour l’accès à la liberté, l’indépendance, la justice mais aussi elles étaient extrêmement déterminées à avancer et à atteindre leur but. Notre devise : « l’union fait la force» nous interpelle au devoir de nous unir et d’être déterminés à faire de notre pays, un pays uni vers le progrès. Ainsi donc en rendant hommage à ceux qui sont les héros de Vertières, travaillons pour le progrès de la nation haitienne, concitoyens haitiens et haïtiennes.

© Billy James RAYMOND


Quand l’embouteillage de Port au Prince et ses environs fruste et tape sur les nerfs

hpn.com 500*247
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La diversification des moyens de transport permet aux gens de circuler mieux et d’éviter entre autres de monstrueux embouteillages cependant à Port au prince et ses environs la situation est frustrante et exaspérante. Comment se taire face à une telle situation ? Presqu’impossible… Voyons dans ce billet ce que je pense de l’embouteillage dans cette zone-là.

Dans le monde moderne la circulation occupe une place fondamentale du fait de la diversification et de l’intensification des rapports sociaux et institutionnels. Ceci entraine, partout, l’agrandissement des villes et la diversification des moyens de transport. Néanmoins la quantité de citadins en constant accroissement n’empêchent que l’embouteillage existe et peut -être existera toujours dans la vie moderne.

Les pays ne vivent pas ce phénomene de la même façon donc ce ne sont pas toujours les mêmes causes qui peuvent l’expliquer ici et ailleurs. Ici en Haïti notamment dans la zone metropolitaine de Port-au-Prince ce phénomene est exaspérant.Tout le monde y fait face sauf, peut-être, les services ambulanciers et surtout les voitures immatriculées : « officiel» qui n’attendent jamais dans les suites. Précisons que le pays pour assurer la circulation de ses habitants utilise essentiellement la voie terrestre notamment dans la capitale et ses environs.

A certaines heures de la journée, circuler dans la capitale est comme entrer dans un labyrinthe. Non seulement on reste planté dans une suite qui n’avance guère mais parfois il faut emprunter certaines ruelles afin de contourner pour quelques dizaines de mètres l’embouteillage monstrueux des rues principales.

A notre avis il existe plusieurs facteurs pouvant expliquer cette frustrante situation, nous pouvons citer entre autres : l’étroitesse des rues et des trottoirs de la grande majorité des rues, du nombre élevé de véhicules et d’engins roulants fréquentant la zone métropolitaine de Port au prince, l’occupation par des marchands, et parfois d’autres petits démarcheurs des trottoirs où devraient circuler théoriquement les piétons et surtout des agents de circulation qui font mal leur travail.

Ainsi pour bien comprendre cette situation nous pensons qu’il ne faut pas isoler les facteurs explicatifs mais plutôt les considérer dans une dynamique d’ensemble de façon qu’elle soit bien explicitée. Cela dit les habitants de la capitale, des quartiers résidentiels et bidonvilles situés en périphérie vivent mal ce phénomene. Parfois certains employés, des écoliers, des étudiants arrivent tard aux bureaux, aux écoles et facultés ou encore peinent à rentrer à la maison après une dure journée de travail ou encore des rendez-vous ne se tiennent plus à l’heure prévue.

Mêlés à cela des klaxons venus de toutes parts empirent la situation. La suite de voiture se déplace à peine sinon en pas de tortue généralement sous une forte chaleur car etant un pays tropical et qui pis est n’ayant pas une couverture forestière dense, la chaleur règne presqu’à longueur de journée. On peut,à ce moment-la attentivement,écouter les plaintes des passagers du transport en commun toutes catégories confondues alors que les nantis et majoritairement des personnes de la classe moyenne sont en voiture privée.

Les passagers du transport en commun se plaignent entres autres, des maux du pays, de la situation de misère qui y règne, de la négligence des responsables politiques etc. ils se défoulent et parfois se laissent aller a des propos outrepassant les bornes des convenances sociales, tout cela pour réagir et comme quoi se venger contre l’embouteillage monstre qu’ils sont en train de vivre.

Ils se partagent leurs peines et trouvent en ces moments-là, sans doute, sans le savoir une thérapie face à la situation difficile du pays qu’ils vivent car en se confiant mutuellement leur peine ils s’encouragent et prennent courage.Comment ne pas voir dans cette situation de la frustration et de l’énervement ? Néanmoins ces sentiments n’espèrent qu’un changement réel de la situation socioéconomique du pays afin que des décisions énergiques soient prises en vue d’améliorer les conditions de nos rues et de réguler davantage la question des véhicules et des engins roulants dans le pays. Cri d’alarme aux dirigeants de ce pays.

© Billy James RAYMOND


Comment la fête des morts est elle célébrée en Haïti ?

radiovision2000haiti.net
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Passer de la vie au trépas semble ne pas mettre fin a la vie définitivement car l’exemple que nous offrent les cultures en constante mutation semble nous montrer un scénario contraire a cette thèse a travers la célébration de la fête des morts. En Haïti, comme ailleurs cette fête est célébrée et je vous laisse découvrir un peu sur la façon de la célébrer en ce samedi 02 novembre 2013 jour de mon anniversaire.

A travers les âges et les espaces de la planète terre, les peuples ont depuis toujours développé des rapports avec leurs morts. Ces rapports varient bien entendu d’une culture à une autre. On trouve des peuples qui accordent beaucoup plus d’attention à ses morts que d’autres c’est pourquoi les cultures n’offrent pas les mêmes traitements ni les mêmes considérations a ceux qui meurent ainsi un ou plusieurs jours sont parfois réservés dans deux nombreuses cultures en vu de les commémorer. On peut considérer par exemple le cas de nombreuses cultures comme la Chine, le Népal, Haïti etc. Est-ce sans importance ? Comment comprendre et expliquer que les peuples manifestent cette attitude envers leurs morts ?

Certainement un sondage autour de cette problématique déboucherait sans doute sur des tonnes de réponses indépendamment du bagage culturel des personnes interrogées ce qui montre que la commémoration de la fête des morts tient une place importante dans l’existence des peuples.
Quid Haïti ce pays profondément religieux et foncièrement attaché a ses morts ? En effet ce pays comme la plupart des pays du globe commémorent généralement ses morts le 1er et le 2 novembre. Au pays cette célébration peut être approchée de plusieurs points de vue afin de pouvoir mieux cerner ses différentes facettes. Voyons donc de quoi il en est.

La première approche que nous pourrions considérer est que cette célébration a un profond sens de respect pour les morts. Certains pourraient ne pas être d’accord mais a notre avis elle est première car il s’agit de l’essence même et dans une grande mesure de sa portée. Cet aspect est lié à la spiritualité du phénomène dans une certaine mesure car on observe des rituels, des prières dédiées à ces personnes disparues. On les vénère, leur adresse même des prières afin qu’elles interviennent d’une manière ou d’une autre dans les affaires de la famille selon le témoignage de ceux qui font profession de vénérer les morts pendant ces deux jours.

Les cérémonies se déroulent dans les cimetières que l’on prend bien le soin de nettoyer pour la célébration. Il faut préciser néanmoins que ce sont généralement les vodouisants qui font profession de cette célébration pendant ces deux jours et aussi des gens qui se disent « neutres » c’est-à-dire ne faisant profession d’aucune religion. Cette approche n’exclut pas évidemment que des croyants du christianisme (catholiques et protestants) n’y participent pas même si c’est en secret car certains témoignages laissent envisager ce scénario.

La deuxième approche que nous pourrions faire de cette célébration est liée à la première en quelque sorte. C’est le coté festif du phénomène. En effet La célébration, bien sûr, se déroule non seulement sous un air de respect mais il y a des manifestations qui nous laissent comprendre un coté festif du phénomène comme certaines scènes de joie qui se déroulent dans la rue où des gens qui se disent posséder par des esprits dénommés : « guédés ou gede», se déguisent le visage et offrent du spectacle aux gens qui passent, ils sont a ce moment la entrés en transe ces personnes vont jusqu’à utiliser leur propre corps comme objet en y appliquant de l’eau pimentée compris notamment dans leurs parties génitales quelques fois. Ces scènes là selon plusieurs sont la preuve qu’aux moments de ces manifestations les possédés ne sont pas maitres d’eux-mêmes, ils sont guidés par des loas notamment baron samedi et maman brigitte.

Lors de ces scènes dans la rue, on trouve quelques fois des jeunes qui se mêlent de la partie en singeant les possédés et dansant, faisant semblant d’entrer en transe et mettre un peu plus de gaité.
Notre troisième approche sur la question est l’aspect économique. Bien que cela n’engendre pas un impact si important toutefois cette célébration n’est pas sans retombées du point de vue économique. Car pour réaliser l’événement il faut dépenser ce qui augmentent la consommation de certains produits dans l’économie même si généralement ces produits son importés. A cette époque les commerçants qui vendent des produits comme le clairin, du piment, des tableaux représentant certains esprits du Vodou etc. réalisent de bonnes petites affaires car ils peuvent voir la demande augmentée et ainsi sont heureux.
Il y a un aspect de la question qui me parait un peu incompréhensible ou ambigu, c’est lorsque l’on constate qu’il y a des gens qui laissent croupir leurs proches ou leurs parents dans la misère et qu’a la mort de ces derniers, non seulement ils leur offrent des funérailles dit- on « de classe » mais a chaque fête des morts ils vénèrent aussi leurs mémoires. On pourrait même demander : « est ce que la vénération est beaucoup plus importante du vivant de la personne ou pas ? » c’est bien sur un autre sujet, mais une chose est sur c’est que malgré tout la plupart de ces gens là font toujours l’effort d’honorer leurs proches décédés a cette époque.

Bref cette célébration est interprétée différemment par les différent groupes religieux du pays, les Vodouisants sont fiers de célébrer la mémoire des disparus tandis que les adeptes des sectes protestantes sont globalement hostiles a l’égard du phénomène c’est pourquoi on peut constater qu’ils organisent parallèlement des activités spirituelles pendant ces deux jours afin, pour ainsi dire, de chasser des esprits ou de rester en contact avec leur Dieu.

Par rapport a tout cela, nous pourrions conclure en avançant que chacun a son choix à faire dans la vie, ceux la qui choisissent de vénérer les morts ont tout aussi droit d’agir de la façon qui leur plait tout comme ceux qui ne professent pas ce culte de vénération des morts et au final la vie suit son cour, les vivants vont continuer à vivre tandis que les morts resteront dans leurs tombes.


L’œil analyste : L’intégration de mondoblog et la vision d’un jeune haïtien.

Crédit photo: Christopher |Jerome
Crédit photo: Christopher |Jerome

Le projet mondoblog envisagé par Philippe Couve et Cedric Kalonji et porté par l’équipe de l’atelier des media de RFI est à mon avis, l’un des plus ambitieux et des plus prometteurs que l’espace francophone ait eu. De sa gestation à l’ampleur actuel qu’il connait et continuera de connaitre, il promet de réaliser grand dans le monde francophone et ce grâce aux nouvelles technologies de la communication et de l’information (NTCI) et par le travail de gens, qui, à travers cet espace, font passer leur perception, leur lecture, leur jugement, leur critique, leur mise en garde, leur inquiétude etc.

Sans doute, la satisfaction est déjà ressentie non seulement chez les éditeurs mais aussi chez les contributeurs, qui, à travers leurs écrits me laissent présager l’ambiance amicale et instructive qu’ils se créent et se partagent. A mon sens, c’est une communauté interculturelle en constante évolution et prometteuse car, non seulement elle met en contact permanent des gens de toutes nationalités dans une perspective d’échanges, d’informations sur des sujets divers, multiples et variés mais aussi elle alimente les références de contenus francophones fiables et consultables à tout moment grâce à internet.

A cette aventure combien passionnante, de l’avis de plusieurs blogueurs avec lesquels j’ai eu une prise de bec, j’ai l’immense plaisir de participer et d’apporter ma contribution. J’ai intégré mondoblog avec un esprit de découverte, de partage, d’échange et surtout avec une passion, celle de m’exprimer autour de ce qui m’environne de tous les points de vue donnés.

Cela dit, j’intègre la communauté avec, bien entendu, une salutation spéciale pour les anciens contributeurs que je considère comme mes aînés dans le blogging en général et sur la plateforme mondoblog en particulier. Mais aussi je tiens à saluer d’une façon spéciale les nouveaux contributeurs qui viennent intégrer l’espace tout comme moi, j’espère surement que nous lierons un contact interculturel profond afin de faire mutuellement de nouvelles expériences.

Avec « l’œil analyste », titre du blog que je tiens, j’entends construire une passionnante aventure au sein de cette communauté interculturelle, une aventure à laquelle je voudrais inviter tous les contributeurs de la plateforme à apporter leurs conseils, leurs critiques et leurs commentaires de façon à me permettre d’avancer dans cette aventure de mondoblog.

Mon intention s’inscrit évidemment dans le cadre du respect des principes de la communauté mais aussi dans le strict respect des principes de la diversité culturelle et dans un esprit de tolérance à la fois des écrits de tous les contributeurs et des commentaires qui peuvent se faire autour des billets que j’aurai à écrire. Je suis ouvert à toute critique et prêt à y répondre amicalement.

A travers ce blog, je mettrai l’accent particulièrement sur ma terre natale à savoir Haïti. Dans ce sens je rejoins les mondoblogueurs haïtiens qui ont intégrer la communauté avant moi. Je viens, avec eux, présenter notre pays qui a une grande et merveilleuse histoire et aussi qui a une beauté et un patrimoine culturel appréciable. Ce pays souvent qui est mal vu sur la scène internationale comme un Etat dangereux voire à éviter, ne connait pas que des troubles politiques ou des difficultés socioéconomiques, il est un merveilleux pays avec un bagage culturel fort intéressant et des gens accueillants.

Alors, je vous invite à découvrir certaines facettes de cette super portion de terre, baignée par la mer des Antilles. Par ailleurs, l’environnement immédiat du pays sera tout aussi pris en considération à savoir toute le caraïbe à travers toute sa multi diversité culturelle et ethnique hors du commun.

Au-delà de ma région, mon esprit cosmopolite me porte à considérer aussi tout ce qui se passe à travers le monde, car comme a dit Emerson : « Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.» je ferai passer mon opinion sur ce qui se passe à travers le monde, les cultures, les opinions sur certains sujets qui concernent l’humanité dans son ensemble, des sujets d’intérêts internationaux qui concernent notre planète. .

Je crois que fermement tout citoyen du monde, peu importe sa nationalité, son appartenance sociale et religieuse, sa richesse etc. peut faire passer son point de vue sur ce qui se passe à travers le monde dans lequel il vit et ainsi faire prendre conscience a des gens ou encore renseigner ceux qui, pour une raison ou une autre ne prêtent pas attention aux situations qui se développent partout sur la planète. Des sujets sur beaucoup de catégories seront traitées à travers mes billets tels : la santé, l’éducation, l’économie, le sport, la musique, le cinéma, la religion… bref, sur tout.

Un des aspects non négligeable de cette aventure qui commence avec mondoblog est à mon humble avis l’esprit d’équipe. Je pense que d’abord la visibilité doit se construire premièrement entre les mondoblogueurs, les ainées, les nouveaux doivent se lire mutuellement et ainsi nous nous supporteront l’un l’autre et ceci la communauté se dynamisera davantage et nous aurons beaucoup plus de passion pour nous exprimer. Ainsi, je lierai les écrits des autres mondoblogueurs tout en faisant passer mes commentaires si besoin est.

Ainsi, comme j’ai dit tantôt, nous nous engageons dans une aventure exceptionnelle, qui a des normes, des principes dont il faut tenir compte et aussi beaucoup d’ouverture culturelle. Je tiens ce blog avec passion et avec un esprit conciliant, prêt à recevoir tout ce qui peut m’aider à construire quelque chose de durable. Je vous souhaite donc tous bonne lecture et bonne aventure!!

© Billy James RAYMOND