Rose Roassim

Tchad: On est fatigué de subir l’injustice et l’impunité

Les Tchadiens sont fatigués de subir l’injustice et l’impunité.

On est fatigué de subir l’injustice et l’impunité. Plus rien ne pourra arrêter cet élan de combat qui anime désormais la jeunesse. les jeunes tchadiens n’attendent plus la société civile, ni les défenseurs des droits humains, moins encore les organisations internationales pour venir revendiquer à leur place.Les jeunes tchadiens ont décidé de prendre en main leur vie, leur avenir, l’avenir de leur avenir.

diaspora

C’en est de trop, cette mascarade qui sévit au Tchad depuis plus de 4 décennies. Nous sommes fatigués de subir l’injustice et l’impunité.

– Tribalisme, violence, viol, vol, injustice, impunité, clientélisme, prise en otage des services publiques, etc. sont les maux qui régulent le quotidien des tchadiens.

salaire1- Travail: le travail est accordé à celui qui a un parent très haut placé même-ci ce candidat à l’emploi n’a aucune compétence. ce qui explique la médiocrité de l’administration au Tchad. Ceux qui ont le « privilège » d’être integrés à la fonction publique peinent à avoir leur salaire.

2- Concours et bourses internationales: les terroristes économiques qui gouvernent le Tchad, non contents de monopoliser les ressources du pays à leur profits, s’accaparent aussi des opportunités accordés aux autres tchadiens qui n’ont que leur savoir et savoir faire pour survivre. les bourses de coopérations et concours sont accordées d’office aux enfants des « touts puissants très hauts placés »

bourses

3- La justice: chez moi, la justice est au service du pouvoir et du plus fort. si tu es pauvre, tu risques même de perdre le droit d’avoir une tombe au profit du plus riche qui normalement t’a offensé. c’est ce qui se passe avec le viol de cette fille qui n’a rien demandé de plus que  justice lui soit rendue. les enfants des pauvres restés dans les universités publiques tire le diable par la que pour pouvoir étudier.

tchad-manif5 – l’impunité: Chez nous au Tchad, si ton père est ministre, général, haut fonctionnaire, tu peux tout te permettre; arracher les bien d’autrui, insulter et tirer sur qui tu veux, circuler sur les voies publiques à ta guise sans le moindre respect du code de la route ni des autres usagers, violer les petites filles avec arrogance, tuer à cause d’un 500frs ou juste pour le plaisir d’entendre une détonation.

6- Violence: Dans mon pays, les forces de l’ordre sont là pour terroriser et brutaliser les citoyens. chaque jour, jeunes, vieillards, enfants, élèves, étudiants subissent des bavures policières et militaires. les manifestations pacifiques sont brutalement réprimander. On tire à balle réel sur les enfants sans défense, on brûle des étudiants, on massacres des aventuriers miniers, brefs, nous n’avons des forces policières et militaires que pour tuer et blesser, au moins des cas, ils arnaquent les populations.

On est fatigué de subir l’injustice et l’impunité!

bavure policière au tchad
bavure policière au tchad

Aujourd’hui, les jeunes du Tchad ne sont plus disposés à subir sans rien dire.le cas de cette petite fille violée par les enfants des ministres et généraux en poste n’est que la goutte d’eau de trop. les séries de manifestations qui commencent annoncent la fin d’une époque, le début du déclic.

les jeunes Tchadiens ne sont plus d’accord avec l’injustice, l’impunité, la gabegie, et toutes les bavures que leurs parents ont subit, qu’ils subissent et que les gens veulent que leurs enfants subissent aussi! On est fatigué de subir l’injustice et impunité.

Il faut que cela s’arrête, et le changement doit commencer maintenant!

 

 


Liberté économique des pays africains : où en sommes-nous ?

Ce 1er février, le think-tank américain Heritage Foundation et le Wall Street Journal ont sorti un classement des pays africains selon l’indice de liberté économique. L’île Maurice, le Botswana et le Cap Vert sont les économies africaines les plus libres en 2016.economie

Cet indice mesure depuis 1995 la liberté économique selon des critères tels que la protection des droits de propriété, la taille de l’Etat, la politique budgétaire et monétaire et la lutte contre la corruption.

Il classe les 178 pays étudiés cette année en cinq grandes catégories sur une échelle allant de 40 à 100 points : «libres» (80-100 points), « plutôt libres » (70-79,9  points), « modérément libres » (score 60-69,9  points),  « plutôt pas libres » (50-59,9 points) et « réprimant la liberté » (40-49,9 points).

Aucun pays africain ne se trouve dans la catégorie « libres ». Deux pays du continent se positionnent cependant dans la catégorie « plutôt libres ». Il s’agit de l’île Maurice, en première position à l’échelle africaine et au 15ème rang mondial. Avec un score de 74,7 points, ce pays de l’Océan indien devance même des pays industrialisés comme l’Allemagne et le Japon.

Le Botswana (30ème rang mondial avec un score 71,1 points) arrive en deuxième position en Afrique. Viennent ensuite le Cap Vert (57ème mondial), le Rwanda (71ème), le Ghana (72ème), les Seychelles (76ème), l’Afrique du Sud (80ème), la Namibie (81ème), le Maroc (85ème) et la Côte d’Ivoire (92ème).  Ces huit pays africains se trouvent dans la catégorie  « modérément libres ».

Parmi les pays étudiés, 31 pays africains se trouvent dans la catégorie  plutôt «pas libres», dont le Kenya, la Tunisie et la Tanzanie.
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Enfin, huit pays du continent se situent dans la catégorie des pays réprimant la liberté économique, dont l’Angola, le Tchad et le Zimbabwe.

Au plan mondial, l’étude constate que la liberté économique s’est accrue en dépit d’un contexte fait de difficultés non seulement économiques, mais aussi politiques et de défis tels que celui de la sécurité. Des progrès sont enregistrés dans 97 pays alors que 74 subissent un déclin.

Hongkong occupe la première place du podium au plan mondial, devant Singapour et la Nouvelle-Zélande. Viennent ensuite la Suisse, l’Australie, le Canada, le Chili, l’Irlande, l’Estonie et le Royaume-Uni.

Classement des pays africains étudiés :

1-Maurice (15è à l’échelle mondiale)

2-Botswana (30è)

3-Cap Vert (57è)

4-Rwanda (71è)

5-Ghana (72è)  

6-Seychelles (76è)

7-Afrique du Sud (80è)

8-Namibie (81è)

9-Maroc (85è)

10-Côte d’Ivoire (92è)

11-Swaziland (94è)

12-Bénin (101è)

13-Ouganda (102è)

14-Burkina Faso (104è)

15-Gabon (105è)

16-Zambie (106è)

17-Tanzanie (110è)

18-Sénégal (111è)

19-Tunisie (114è)

20-Kenya (115è)

21-Nigeria (116è)

22-Gambie (119è)

23-Sao Tomé & Principe (120è)

24-Mali (121è)

25-Djibouti (124è)

26-Egypte (125è)

27-Mauritanie (128è)

28-Niger (129è)

29-Cameroun (130è)

30-Burundi (133è)

31-Togo (135è)

32-Guinée (136è)

33-Mozambique (139è)


Il y aura de plus en plus de chômeurs dans le monde

entrée fonction publique

La crise économique mondiale, qui s’est installée ces dernières années, ne va pas s’arrêter de sitôt. La chute du prix de pétrole, la réticence des bailleurs de fonds à financer des projets et la montée de l’insécurité, à cause des attentats terroristes, sont des maux qui affectent dangereusement l’économie mondiale. Malheureusement, ce sont les pays pauvres et émergents qui vont encore payer le lourd tribu.

Les taux de chômage élevés persistent à échelle mondiale. L’emploi précaire chronique continue d’affecter profondément le monde du travail. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le nombre total de chômeurs devrait se situer à 197,1 millions, en 2015, et la prévision pour 2016 fait état d’une augmentation d’environ 2,3 millions de personnes pour atteindre les 199,4 millions. Il est probable que 1,1 million de sans-emplois viendront aggraver ces chiffres en 2017. C’est ce qui ressort de son rapport intitulé «Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances 2016».

Pour Guy Ryder, Directeur général de l’Organisation internationale du travail, «le net ralentissement observé dans les économies émergentes, conjugué à la chute brutale des prix des matières premières, a un effet considérable sur le monde du travail». Il estime que «beaucoup d’hommes et de femmes qui travaillent sont contraints d’accepter des emplois peu rémunérés, dans les économies émergentes comme dans les économies en développement et aussi, de plus en plus, dans les pays développés. Malgré un recul du nombre de chômeurs dans certains pays de l’Union européenne et aux Etats-Unis, il reste encore trop de personnes sans emploi. Nous devons prendre des mesures d’urgence pour accroître le nombre d’emplois décents, sous peine d’aviver les tensions sociales».

En 2015, le chômage mondial total a augmenté de 27 millions de personnes par rapport au niveau enregistré en 2007, avant la crise. Dans les économies développées, le taux de chômage est passé de 7,1% en 2014 à 6,7% en 2015. Dans la plupart des cas, toutefois, ces progrès n’ont pas suffi à combler le déficit d’emplois qui découle de la crise financière mondiale.

En outre, les perspectives d’emploi se sont maintenant dégradées dans les économies émergentes et en développement, en particulier au Brésil, en Chine et dans les pays producteurs de pétrole.

Le Tchad et son rêve d’intégrer 5 000 jeunes à la fonction publique

Dans ce contexte très peu rassurant, le gouvernement tu Tchad, pour embrouiller les syndicats des travailleurs, qui ont réagi à sa décision de ne pas intégrer les jeunes diplômés à la fonction publique, affirme vouloir en intégrer 5 065. C’est en tout cas ce qu’on annoncé les ministres de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, Abderamane Mouctar Mahamat, et des Finances et du Budget, Ngarlenan Docdjengar, le 12 janvier, au cours d’un point de presse.

ministre de la fonction publique
2 000 jeunes seront recrutés par contrat (1 200 jeunes pour le ministère de l’Education nationale et 800 jeunes à la Santé publique) et 3 065 autres seront recrutés par remplacement numérique, pour divers secteurs. Il s’agit, pour ce dernier cas, de remplacer numériquement les départs à la retraite et les décès d’agents, durant la période de 2012 à 2015, par des jeunes diplômés de divers domaines professionnels.

Pourtant, il est très difficile que les fonctionnaires tchadiens acceptent de partir à la retraite. La raison est simple : les pensions ne sont pas payées comme il se doit et les rares personnes ayant pris leur retraite sont en réalité décédées avant d’avoir touché leur pension.

Espérons des jours meilleurs pour les jeunes, dans l’entrepreneuriat et l’auto-emploi.

 

 

 


Tchad: Mon vœu pour 2016

 

tchadMon vœux pour le Tchad en 2016.

Mon Tchad, ma patrie, ma terre d’identité,

Pour 2016, je te souhaite de tout cœur d’arrêter d’être dernier.

Je voudrais que tes fils vivent dans la sécurité,

je souhaite que tes filles mangent à leur faim;

Mon Tchad, mon Pays, ma Nation,

Pour 2016, que les élections se passe dans la justice,

qu’il y ai un changement grâce à la voix du peuple

et que les dictateurs qui te dirigent fassent place à très vrais fils;

N'djamena

Mon vœu pour le Tchad en 2016,

c’est qu’il y ai de l’électricité dans nos rues et nos maisons,

que les plus démunies aient de l’eau potable pour éviter de tomber malade.

Pour 2016, souhaitons une baisse de prix des denrées de première nécessite.

Mon vœu pour le Tchad en 2016,

c’est de pouvoir disposer des matériaux de constructions

pour avoir des habitations décents et durables.

Je souhaite pour nos enfants d’avoir des enseignants de qualité pour une éducation de qualité,

Des écoles opérationnelles et des Bibliothèques dans tous les quartiers.

Pour 2016, je souhaite plus de paix au Tchad,

Plus de nationalisme dans le cœur des enfants du Tchad.

Pour 2016, je souhaite que les fonctionnaires tchadiens n’aient plus besoin d’aller en grève pour leur salaire,

Vivement que les rues soient bitumées; et que le transport urbain harmonisé.

Pour 2016, je souhaite que les jeunes tchadiens soient connectées avec le monde

Et que les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne soient plus un secret pour eux.

 

Pour 2016…………………………………………………………

 

 

 

 

 

 

 


Leloum Sylviane, la nouvelle beauté Tchadienne

Mii

Leloum Sylviane est la nouvelle beauté nationale.

ça y est! l’élection miss Tchad 2016 a eut lui ce 29 décembre au palais du 15 janvier.

Elle était 14 candidates de plusieurs régions du Tchad. toutes avaient entre 18 et 23 ans.

Elles sont belles, souriantes, avaient toutes des bons projet.

Cependant, elles ne pouvaient pas toutes porter la couronne.

la candidate de la Région du Logone Occidental Leloum Sylviane a remporté la compétition.

Elle remplace ainsi Dagosse Elise et devient ambassadrice de la beauté tchadienne..

Jeune élève de 18 ans, Leloum Sylviane est en terminale et est passionnée par la science.

Elle a su bien convaincre le jury par son projet qui est celui de lutter contre le mariage des mineurs.

Miss Tchad2Dans les coulisses de l’élection

En effet, la question du mariage des enfants est d’actualité au Tchad et retient l’attention du gouvernement  et ses partenaires.

Le président Idriss Déby Itno qui a signé une loi dite la loi 06/PR/2015 interdisant le mariage des enfants a donné un ton à cette lutte

Leloum Sylviane souhaite apporter sa pierre à l’édifice de cette campagne qui est d’éradiquer le mariage des enfants à l’horizon 2020 en mettant l’accès sur la sensibilisation.

Souhaitons bon courage à la nouvelle beauté tchadienne et bonne chance pour son projet.

 

 

 


Faire la fête dans les « mamelles », quelle idée ?

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A la fin de la formation Mondoblog 2015, la tradition de partager un pot a été respectée. Mais quelle idée Ziad a eu de nous offrir une fête dans les mamelles !
Faire la fête, d’accord, mais dans les mamelles, quelle mouche a piqué Ziad !
Il nous disait qu’on allait partager un pot d’au revoir dans une « calebasse » (un restaurant), dans les « mamelles ».
Mais les garçons « Mondoblogman » que nous sommes ne savons pas pourquoi il a eu cette ingénieuse idée.
Faire la fête, d’accord, mais dans les mamelles, ce n’est pas une bonne idée. Comment a t-il pu imaginer qu’on pouvait s’amuser dans les mamelles? Nous sommes trop vieux pour ça.
« Les mamelles, c’est très haut, il aurait pu choisir un peu plus bas. Pour certains qui reconnaissent que ce n’est pas la première fois que les hommes allaient fêter dans les « mamelles », puisqu’ils le faisaient souvent lorsqu’ils étaient bébés.
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En effet, pour joindre l’utile à l’agréable, l’équipe de Mondoblog a bien voulu agrémenter la fin de la formation par un pot d’amitié. Le lieu choisi est un café appelé « Calebasse » dans le quartier Mamelles de Dakar. Les Mondoblogueurs ayant pris le mot au premier sens du terme qui désigne l’organe glandulaire qui, chez la femme et les femelles de certains animaux, sécrète le lait.
Pour eux, le monde des mamelles est celui de leur enfance, mais pas une réalité d’adulte surtout dans un moment exceptionnel à Dakar!
In fine, dans les « mamelles » la fête n’était pas si mauvaise que ça. les boudeurs des mamelles se sont bien amusés dans la « calebasse » située dans les « mamelles ». Et l’ambiance était si bon enfant au point d’oublier qu’on était dans les mamelles.
Ziad n’a finalement pas eu tord tout nous offrir une surprise partie dans une « Calebasse » dans les « mamelles ».

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violée et forcée au mariage, Kria pardonne et lutte.

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Viol, mariage d’enfant et mariage forcé sont le quotidien de plusieurs jeunes filles dans la région de la Tandjilé, au Sud du Tchad. Kria a été violée et forcée à se marier à son violeur à 12 ans. Malgré les souffrances; elle a appris à pardonner. aujourd’hui, après plus de 30 ans de vie conjugale, elle accepte de raconter sa vie.
« je revenais de chez ma tante lorsqu’un homme s’est approché de moi et m’a tiré avec force vers la brousse. il a tout de suite déchiré ma robe et m’a violenté brutalement.
j’avais beaucoup crié mais personne ne semblait m’écouter. » raconte dame cria.
Après son viol, ces parents ont l’obligé à aller vivre chez son bourreau qui est devenu son mari. Kria explique le dur moment de sa vie. « je souffrais dans ma chair et dans mon cœur. je n’arrivais pas à comprendre pourquoi mes parents ont préféré me donner en mariage à ce messieurs au lieu de le faire juger pour m’avoir violé. ils m’ont condamné à vivre avec un homme qui m’a brutalisé et blessé ».
Comme Kria, beaucoup de jeunes filles de la Tandjilé sont passé par un mariage découlant d’un viol.D’autres sont prises de force sur la route du marché ou du champs pour être amené en mariage chez un homme qu’elle n’ont jamais vu de leur vie. d’autres encore subissent le mariage arrangé. les causes sont assez diverses. mais pour la plupard des cas, c’est la pauvreté et le refus d’assumer l’éducation des filles qui poussent les parents à les envoyer au mariage avant même leur premières règles. Peu sont celles qui ont la chance d’atteindre l’âge de 15 ans chez leur parents.
Les filles mariés très jeunes et de force sont souvent exposées au viol, à la maltraitance et aux violences conjugales. « mon mari n’hésitait pas à me frapper si je n’arrive pas à préparer le repas comme il fallait. il me viole quand je refuse de me donner à lui et me bastonne parfois pour que e puisse faire tout ce qu’il veut, témoigne koumgue, la cousine de Kria.
Kria lutte aujourd’hui dans des associations féminines pour que les violeurs soient jugés et que les filles puissent avoir la chance de poursuivre leurs études et de se marier à l’âge adulte.


Procès Habré – les esclaves sexuelles rompent le silence

Communiqué du Comité international pour le jugement équitable d’Hissein Habré (CIJEHH)

Victime de Habré lors de l'attente du verdict. (Ph.DR)
Victimes de Habré lors de l’attente du verdict. (Ph.DR)

Pour la première fois, des femmes forcées de servir d’esclaves sexuelles s’expriment sur leurs douloureuses expériences devant un tribunal spécial africain à Dakar. Le camp Habré les traite de « prostituées » et de « nymphomanes »

Durant le régime Habré au Tchad, une vingtaine de femmes ont été déportées, entre 1985 et 1988, dans le désert au nord du Tchad. Elles ont été conduites dans des conditions particulièrement difficiles à Kalaït et à Ouadi-Doum. A Ouadi-Doum, ces femmes, complètement isolées sur une base militaire étaient forcées d’effectuer des travaux domestiques pour le compte des militaires durant la journée et le soir servaient d’esclaves sexuelles.

Leur déportation et les crimes dont elles faisaient l’objet ont été planifiés. Un document signé conjointement par le directeur de la DDS et le « comchef » adjoint des Forces armées nationales tchadiennes du 23 mars 1985 a autorisé le transfert des femmes à Kalaït. Aussi, une archive de 1988 de la DDS parle du « transfert de 9 détenues féminines » vers la base militaire de Ouadi-Doum.

Quatre de ces femmes ont témoigné cette semaine au procès Habré.

La première à témoigner était Khadidja Hassane Zidane. Elle a raconté sa déportation à Ouadi-Doum où les soldats se servaient à tour de rôle des femmes comme esclaves sexuelles. Elle a également révélé de précieux détails encore inconnus, mais elle avait toujours dit qu’elle « parlerait une fois en face de Hissène Habré ». Elle a expliqué qu’« on [leur] administrait des médicaments pour ne pas avoir de bébé ». Avant d’être envoyée dans le désert, Khadidja Hassane Zidane a été violée quatre fois par Hissein Habré. L’ancien président l’a également poignardé avec un stylo dans les parties génitales.

Ensuite, la cour a entendu le témoignage de Khaltouma Defallah, une ancienne hôtesse de l’air, arrêtée sur le tarmac de l’aéroport sur la base de son appartenance ethnique hadjerai. Après son emprisonnement à Ndjamena, dont une semaine avec Khadidja Hassane Zidane, elle a également été envoyée dans le désert à Ouadi-Doum. Au moment où son histoire a été connue à l’étranger grâce à un article du magazine Africa qui s’était intéressé à sa disparition, un avion militaire Transall a été envoyé dans le désert pour la ramener à Ndjamena. Lors de son audition, Khaltouma Deffalah a confirmé que, lors de leur détention conjointe à Ndjamena, Khadidja Hassane Zidane lui a confié avoir été violée par Habré.

Haoua Brahim, également déportée à Ouadi-Doum à l’âge de 14 ans, a témoigné le 21 octobre. Haoua Brahim a été prise en otage alors que des agents de la DDS étaient venus chercher sa mère, Mabrouka Houni Rahil. Après une tentative de suicide de la jeune femme, sa mère s’est rendue au commissariat pour s’enquérir de son état. Elles ont alors toutes deux été détenues puis envoyées à Ouadi-Doum.

En mars 1988, Haoua Brahim et Mabrouka Houni Rahil ont été les « prisonnières du mois » d’Amnesty International. Un appel d’Amnesty, déposé au procès, demandait aux membres d’Amnesty International d’envoyer des demandes de libération directement au président Hissein Habré. Haoua Brahim a présenté à la Cour dakaroise plusieurs cartes postales envoyées par ces membres d’Amnesty au président Habré pour demander sa libération.

A suivi le 21 octobre le témoignage de Hadje Mérami Ali, emprisonnée pendant deux ans avec d’autres femmes, dont sa propre fille, dans une prison de la capitale. La mère et la fille ont aussi toutes deux été déportées à Ouadi-Doum.

Avant leur libération, toutes les quatre ont dû prêter serment sur le Coran de ne jamais raconter tout cela. Mais il faut saluer le courage de ces femmes qui ont témoigné devant la Cour et les caméras de télévision sur des crimes porteurs de lourds stigmates. Se retournant vers Habré, Khatoulma Defallah a d’ailleurs exprimé sa fierté « d’être ici aujourd’hui et de raconter [s]on histoire alors que cet homme, jadis un dictateur, est assis ici en silence. »

Face à ces révélations douloureuses, le camp de Hissein Habré n’a pas tardé à montrer sa vraie nature. Selon le site officiel de l’ancien dictateur, Hadje Mérami Ali serait une « prostituée », Khadidja Hassane Zidane une « prostituée nymphomane », et la mère de Haoua Brahim une agente libyenne – comme si cela aurait pu justifier leur esclavage. Déjà la semaine passée, il a traité la victime Fatime Hachim de « salope complètement cinglée ». Mais heureusement, nous ne sommes plus dans le Tchad du tout-puissant Hissein Habré, mais devant une cour de justice, et vous, M. Habré, êtes en train de répondre de vos actes.


Les pluies à Ndjamena inondent les maisons

La saison des pluies s’annonce très difficile cette année dans la capitale tchadienne. Les maisons sont inondées à chaque grosse pluie. Les habitants ont constamment les pieds dans l’eau.

La question de la canalisation de l’eau au Tchad et plus particulièrement à Ndjamena pose un sérieux problème dans le processus d’urbanisation de la ville.
La capitale dont l’ambition des hautes autorités est d’en faire une ville vitrine de l’Afrique centrale a de la peine a être vidée des eaux de pluie. Depuis le début de la saison, trois grosses pluies se sont abattues sur la ville et le constat est alarmant : une hauteur d’eau de plus de 20 centimètres. Les rues donnent l’aspect d’un fleuve temporaire et les mares sont déjà remplies à perte de vue.

Après chaque précipitation, les membres de la famille se munissent d’un saut ou d’une bassine afin de vider l’eau de l’intérieur des maisons vers la rue. »Malgré toutes les souffrances qu’on endure, on doit encore supporter les inondations dans nos maisons parce qu’il n’ y a pas de canaux de drainage des eaux de pluie » dit dame Salomé avec rage. « Les mairies ne savent que prendre de l’argent avec les citoyens, mais ne font rien en retour pour améliorer nos quartiers », ajoute sa fille,tout en continuant à jeter l’eau dans la rue.
Cette année, les inondations sont plus graves que les années précédentes du fait que les terrains vides qui servaient de point de chute des eaux sont en construction, ou déjà construits.
Résultats : les inondations sont inquiétantes et risquent de faire beaucoup de dégâts lorsqu’on sait que la plupart des maisons sont construites en terre battue et qu’elles ne résisteront pas à la stagnation de l’eau.
Avec cette stagnation l’on s’attend à un taux élevé de cas de paludisme dans la ville.
Espérons que les autorités en charge de l’assainissement et de la santé prendront des mesures idoines

Une rue  après la pluie de ce matin
Une rue après la pluie
inondation des rues à N'Djaména
Inondation des rues à Ndjamena

 


Touche pas à mon passeport et ma carte d’identité tchadiens

«Touche pas à mon passeport et ma carte d’identité nationale tchadienne »
Les Tchadiens sont écœurés et très remontés face à cette nouvelle décision de refaire les pièces d’identité. C’en ai de trop pour un peuple qui est maltraité, marginalisé, étouffé et privé de justice sociale. Les attaques qui ont récemment ébranlé la capitale N’Djaména, au lieu de renforcer les liens de la patrie, sont un prétexte de plus pour les hommes au pouvoir, qui veulent sucer le sang des autres Tchadiens. Les jeunes tchadiens sont tous décidés. On ne touche pas à leur passeport et ni a leur carte d’identité nationale.CIN

Les Tchadiens peinent à savoir où va l’argent du contribuable, issu des recettes policières et douanières. L’argent va dans les comptes des particuliers sans que les autorités ne réagissent. Et ceci, les Tchadiens le digèrent déjà assez mal. Et au lieu de trouver la possibilité d’améliorer la situation de la gestion du bien commun, qui est calamiteuse, l’on vient imposer aux populations de refaire leur pièce d’identité. Une mesure qui relève d’une escroquerie publique.
Des jeunes tchadiens se sont prononcés sur les réseaux sociaux afin de poser des questions et exprimer leur ras-le-bol.
« Pourquoi changer les anciennes cartes et les anciens passeports ? Quel est le rôle de la sécurité nationale? Tout ça, c’est de l’arnaque. Vous imaginez le nombre de Tchadien qui n’ont pas des cartes ajouté à ceux qui vont renouveler les leurs. Et, pendant ce temps, il y aura le contrôle routier suivi des fouilles. Imaginez la suite de ce dégât », s‘interroge Souleymane Amba. Et à Audrey Linda, artiste musicienne, de rajouter : « Sérieux! Je ne comprends rien dans cette histoire de refaire sa carte d’identité et/ou son passeport. Que sera l’objet de la modification? Les informations de l’individu (nom, prénom, date et lieu de naissance)? Sa photo? Son empreinte digitale? Que quelqu’un m’éclaircisse, pardon, car je tombe des nues moi ».
Un autre jeune analyse la situation à sa façon : « Le prix d’un passeport tchadien est de 100.000 FCFA (prix officiel + pourboire des policiers et déplacement). Supposons que 10 millions de Tchadiens doivent changer leur passeport, un simple calcul élémentaire nous donne: 100.000 FCFA x 10.000.000 Tchadiens, ce qui nous (Idriss Déby et ses parents) donne un pactole de 1000 milliards de FCFA. A chacun de trouver l’énigme de ces « 2 attentats » dans la capitale tchadienne ».

Eric Topona, journaliste, rétorque à sa façon. «Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, le gouvernement tchadien prend des décisions impopulaires opposables à tous. Nouvelle carte d’identité nationale, nouveau passeport. On dirait que le terrorisme appelle au terrorisme d’Etat. C’est grand dommage en tout cas ! »

Mais, Marcelin Toidom, lui, ne voit là qu’une escroquerie à outrance et ne mâche pas ses mots. « Quelle est cette escroquerie que le gouvernement met en place. Profiter des malheurs qui nous ont frappés pour arnaquer la population est indigne. Les pièces d’identité, qu’ont-elles à voir avec les attentats? Et s’il faut les changer parce qu’il y a eu des attentats, les Nigérians en auraient combien? Mes pièces m’ont coûté 100 000 FCFA et dire qu’il faut encore débourser la même somme pour les changer. Que de l’arnaque! », s’écrie-t-il.

Comme pour renforcer les préoccupations des uns et des autres sur la décision, Modilé, lui, exprime son mal être et ce que vit la plus grande partie des Tchadiens. « Le Tchad, ma patrie, tu ne cesseras de m’épater. Je suis Tchadien et fier de l’être mais ce que tu viens de me faire je ne l’oublierai jamais.Refaire ma carte d’identité nationale et mon passeport parce qu’ils ne sont plus valables. Tu sais combien m’a coûté le passeport ? Je t’épargne la galère que j’ai subie pour l’avoir. Je t’épargne aussi le nombre de personnes qui sont affamées chez eux, dans des quartiers, villages et autres. Et que dire de ma carte d’identité nationale pour laquelle je me réveille tous les jours à 4h du matin sans l’avoir. Un bon matin tu me dis que ces papiers ne sont plus valables. Serais-je devenu un sans papier dans mon propre pays? Au final, que veux-tu de moi? Tu veux que je sois un hors la loi? Quelqu’un qui n’a plus foi en son propre pays? Un Boko Haram? Pardon si t’as pas pitié de moi, il faut avoir la crainte du Seigneur. »

Ses propos sont renforcés par la réflexion de Daïba qui s’offusque contre l’Etat tchadien en ces termes : «De qui se moque-t-on? Deux attentats sont perpétrés dans la ville, attribués précipitamment à Boko Haram et jusque-là nous ne connaissons pas le vrai mobile de cet acte barbare qui a endeuillé plusieurs familles. Connaissant Boko Haram et les agitations délirantes de son chef, Aboubakar Sekau, ce satané de terroriste, aurait déjà revendiqué ces attaques. Que neni! Les élections s’approchent et la biométrie avec. Une situation aussi ulcérante qu’insomniaque. La peur de perdre le scrutin fait maigrir. » Pour Daïba, cette attaque perpétrée envers des innocents n’est pas encore revendiquée par Boko Haram, ce qui signifie que le malaise pourrait venir de l’intérieur et que l’Etat a la première responsabilité de faire justice.

Il ajoute donc que : « La grande question qui me turlupine et m’empêche de penser à autre chose est que ces attentats orchestrés ne sont pas une pure et méchante mise en scène sadique. Je n’arrive pas à avaler le scénario tellement que ça a été cousu au fil blanc! Qu’on arrête de nous traiter de poltron. C’est vraiment énervant, révoltant, écœurant et méchant! Qu’on m’éclaircisse un peu » s’exclame Daïba.


Tchad : Boko Haram frappe N’Djaména

Ce matin, la panique gagne la population de la ville de N’Djaména. La Secte Boko Haram vient de sévir dans la capitale. elle a choisi l’enceinte du commissariat central et l’école de police pour frapper.
En effet, la secte terroriste frappe la capitale tchadienne en faisant exploser ce matin deux bombes dans deux endroits stratégiques. les institutions de la sécurité territoriale nationale.
Selon une source hospitalière, l’on compte déjà 26 morts et plus de 85 blessés. Un bilan qui ne tardera pas à s’alourdir à cause des blessés graves qui sont entrain d’être admis actuellement dans les hôpitaux. « Je n’ai jamais vu des personnes déchiquetées de la sorte », informe une infirmière de l’hôpital de la liberté qui accueille les morts et les blessés de l’école de police située non loin de là.
La ville entière est paniquée. les entreprises libèrent leurs personnels, les réseaux sont perturbés à cause des multiples appels.
Chacun cherche à savoir si tous les membres de sa famille va bien.
Les forces de l’ordre et la garde présidentielle ont quadrillé le secteur et bloqué tous les axes menant aux lieux des attentats, à la recherche de suspects et d’autres engins explosifs. Car, pour le moment, il n’y a aucun indice qui mène aux hauteurs.
Mais comme l’on s’y attendait déjà, le Tchad est dans le collimateur de cette secte depuis que les autorités ont décidé de la combattre.
Pendant des mois, la sécurité des institutions et des lieux de rassemblement public tels que les églises et les mosquées sont renforcées.
Malheureusement, avec le temps, un laisser-aller s’est installé et les tchadiens ont fini par oublier la psychose Boko Haram.
La secte aurait donc choisi ce moment d’oubli pour rappeler aux tchadiens qu’ils sont mal barrés.
Des mesures

des cadavres dans la cours de l'école de police.(PH. DR)
des cadavres dans la cours de l’école de police.(PH. DR)

de sécurités seront certainement renforcés d’ici là. en attendant, chaque tchadien est appelé à la prudence et la méfiance.


Tchad : les complices de Habré jugés et condamnés

Ça y est! le verdict est tombé ce mercredi 25 mars à la cour criminelle spéciale de Ndjamena. Certaines victimes du régime tortionnaire de l’ancien président tchadien Hissene Habré peuvent respirer. Les complices du dictateur ont été jugés et condamnés pour des crimes commis entre 1982 et 1990. Vingt agents de la police politique de l’ancien président sont condamnés pour torture. Ils doivent 75 milliards CFA ($125 millions) de dommages aux 7000 victimes!
Parmi les accusés 7 ont été condamnés à la prison à perpétuité dans le cadre de ces procès.

Victime de Habré lors de l'attente du verdict. (Ph.DR)
Victime de Habré lors de l’attente du verdict. (Ph.DR)

« Vingt-quatre ans après la fin de la dictature de Habré, et 14 ans après que les survivants aient ont déposé leur plainte, le verdict d’aujourd’hui et l’ordre de réparation sont des victoires éclatantes pour les victimes de Hissène Habré » a déclaré Reed Brody, conseiller juridique à Human Rights Watch qui travaille auprès des victimes depuis 1999 et qui a assisté au procès. « La condamnation des responsables de l’appareil sécuritaire de l’État pour des violations des droits de l’homme constitue non seulement un hommage à la persévérance et à la ténacité des victimes, mais aussi un événement notable dans un pays ou les atrocités restent trop souvent impunies. »
Pour les Tchadiens qui ont vécu directement ou indirectement ces atrocités, c’est une victoire que de savoir les coupables enfin punis.
Ce jugement, le premier du genre au Tchad permettra de stopper les hommes de pouvoir aux placards noirs et pleins de cadavres à arrêter les crimes et tortures.
C’est aussi une occasion pour les victimes de se sentir soulagées après 20 ans de lutte pour que justice soit faite.
Non seulement le régime de Hissene Habré a fait d’innombrables morts, des milliers de handicapés ainsi que des veuves et orphelins, mais il a marqué aussi des esprits des douleurs insupportables et difficiles à soigner.
Tueries, tortures, trahisons formaient un trio parfait pour Habré et sa bande. Enfants, femmes et hommes, chacun a subi à sa manière les supplices de la tristement célèbre Direction de la documentation et de la sécurité DDS.
Voir aujourd’hui certains complices jugés est une satisfaction en attendant le jugement prochain de l’ancien dictateur tchadien détenu à Dakar. « Enfin, enfin, les hommes qui nous ont brutalisés et qui ont ri de nous pendant des décennies ont eu ce qu’ils méritaient » a déclaré Clément Abaifouta, président de l’Association des victimes des crimes du régime de Hissène Habré (AVCRHH). En tant que prisonnier il avait été forcé de creuser des charniers et d’enterrer de nombreux codétenus. Son souhait : « Le gouvernement doit maintenant mettre en application cette décision pour que les victimes obtiennent enfin réparation pour leurs souffrances et que des mesures soient prises pour que nous ne tombions pas dans l’oubli ».

Pour rappel, le président tchadien Hissène Habré est chassé du pouvoir et s’enfuit au Sénégal en décembre 1990. En mai 1992, après 17 mois de travail, la Commission nationale d’enquête « sur les crimes et détournements commis par l’ex-président, ses coauteurs et/ou complices », créée par décret en 1990 au Tchad, publie son rapport. La Commission a établi un bilan de 3 806 personnes – dont 26 étrangers – mortes en détention ou exécutées extrajudiciairement pendant la période 1982-1990, et a calculé que le bilan pourrait atteindre les 40 000 morts. Elle a recensé 54 000 détenus (morts et vivants) pendant la même période. La Commission a estimé que le travail qu’elle a effectué ne représentait que 10 % des violations et crimes commis sous Habré. c’est ainsi que le 26 janvier 2000, sept victimes tchadiennes déposent une plainte contre Habré à Dakar… Une longue bataille commence donc pour arriver à cette première victoire.
Avec ces condamnations, nous espérons que plus aucun Tchadien ne subira des telles atrocités et que tous les dirigeants africains, de peur d’être rattrapés par l’histoire, arrêteront de massacrer leurs peuples.


La Francophonie, le français en Danger!

ph.DR
ph.DR

Le français danger. la francophonie est peut-être l’institution qui pourra apporter de solutions
A l’instar des autres pays francophones, le Tchad célèbre la semaine de la francophonie du 16 au 25 mars 2015.
Une occasion de faire le point sur le devenir de la langue française et de chercher le moyen d’améliorer la pratique de cette langue. car, d’une part, l’Anglais lui est préféré de plus en plus et d’autre part, les pays africains cultivent l’introduction des langues africaines dans les écoles pour valoriser leurs cultures et permettre aux jeunes de rester liés à leurs origines à travers la langue. Un combat qui semble rude pour la Francophonie, une institution qui se veut de promouvoir la langue française et aussi, d’améliorer le niveau de cette langue dans le monde.

Aujourd’hui, au Tchad, l’on ne parle pas de baisse de niveau, mais d’absence de niveau. le système éducatif a commencé a entretenir un cancer lorsque le népotisme, la gabegie, le clientélisme et la corruption ont fait place au mérite et à la compétence professionnelle; l’école nationale des instituteurs est ouvertes à ceux qui ont soit de parents très haut placés ou aux clans des organisateurs du concours de recrutement ou encore, à ceux qui ont suffisamment de l’argent pour pouvoir s’acheter une admission. ce qui a fortement dénature la crédibilité d’une école qui a pour but de donner une bonne formation à la base en élèves.

ces recrues par complaisance traine donc des insuffisances en français, ce qui les empêchent pouvoir bien transmettre la base de l’apprentissage aux tous petits.
C’est le cas des instituteurs qui disent aux élèves que goyavier, manguier, citronnier, etc. sont des verbes du premier groupe.
Quel danger pour la langue française d’être malmenée à ce point? Des instituteurs qui enseignent aux élèves que la femelle d’un mouton, c’est la chèvre. Alors que même sur le plan morphologique, le mouton et la chèvre sont deux animaux distingues.
Ou va-t-on avec cela.
le français en danger,
Autre chose, la langue anglaise s’impose de plus en plus. pour avoir un bon emploi, les jeunes sont obligés d’apprendre l’anglais pour avoir un bon boulot. les descriptions de postes exigences de plus en plus la maitrise de l’anglais. ce qui encourage le flux des étudiants vers les pays anglophones, ce qui est un manque à gagner pour la francophonie.
Un autre chose; beaucoup de pays africains mettent ou cherchent à mettre en valeur l’introduction des langues locales dans les programmes scolaires. ce qui peut-être au désavantage de la langue française qui se veut langue de référence et de travail.
L’organisation Internationale de la Francophonie doit faire l’effort de se munir d’une bonne stratégie pour faire de la langue française une langue de référence et redorer son blason.


Elyse DAGOSSE , beauté Tchadienne 2015.

Miss tchad

Auréolée de sa couronne, mademoiselle Elyse DAGOSSE la nouvelle beauté tchadienne nous offre l’occasion de savoir qui elle est et de partager ses ambitions.

Quelles étaient vos impressions lorsque le jury vous annonçait comme MISS TCHAD 2015?

Sur le coup, j’étais sous le choc de l’émotion et je me suis laissée envahir. C’est de la fierté qu’on récent parce qu’on se dit qu’on n’est pas venu là pour rien. Je me suis dite, au moins là, j’ai fais quelque chose aujourd’hui.

Vous étiez entourée par vos proches à cet instant ?

Les ami(e)s, les parents m’ont beaucoup soutenu. Par contre, j’ai reçu énormément le soutien du public. C’était un soulagement pour moi de savoir que je suis la nouvelle Miss Tchad.

Comment vos parents ont jugé votre décision de vous présenter à cette élection ?

J’ai été élevée par des parents très cultivés. Je suis une fille instruite avec des parents instruits. Ils savent que dans le domaine de la culture, on ne s‘arrête pas qu’au physique. S’ils m’ont fait confiance, c’est pour mon côté intellectuel. Vous s’avez, je suis une fille rebelle (rire) et ils m’ont dit si tu as envie de le faire, nous on t’encourage. Mais ne déraille pas.
Parlez-nous de vos débuts dans le mannequinat.
J’étais une fille ordinaire. Vu que j’étais mince, grande, disons filiforme (rire). On me surnommait spaghetti à cause de mes jambes qui sont énormément longues. J’avais juste eu de la passion, j’aimais regardais les filles dans les magazines. Un jour, j’ai entendu parler des agences de mannequinat, subitement, j’ai été retenue à l’agence Les Empreintes du sahel. Je n’ai pas pu signer un contrat avec cette agence car j’étais jeune et je ne voulais pas aussi signer un contrat. Ensuite, j’ai regagné d’autres agences où j’ai défilé et j’ai fais du Freelance. Je participais à ces défilés quand j’avais à peine 17 ans. Les portes de l’agence Les Gazelles du sahel m’étaient ouvertes par la suite et j’ai fini dans une association des mannequins dénommée Toumai Fashion.

Ce qui vous amène au sommet et fait de vous Miss N’Djamena 2015!

Cette année, le comité d’organisation a effectué des présélections dans les régions du Tchad et j’ai été élue Miss N’Djamena. Ce qui évidemment m’a permis de représenter la région de Chari-Baguirmi à l’élection Miss Tchad 2015.

Parlez-nous de votre projet en tant que Miss Tchad.

Mon projet consiste à vulgariser les TIC(les Technologies de l’Information et de la Communication) dans les milieux scolaires et estudiantins. Il est important de constater la réalisation des TIC dans ces milieux, car nous sommes au 3emillénaire. Si l’homme a inventé la machine, cette dernière est là pour le soutenir en retour. Il est alors utile de donner l’internet aux étudiants et élèves pour qu’ils apprennent à l’utiliser, à s’informer et rester en contact avec le monde. Sur internet, on peut prendre les cours, mais aussi les acheter. L’internet peut contribuer à lutter contre la baisse de niveau. En cas de doute, un seul clic permet de tout y trouver.

Comment songez-vous réaliser ce projet ?

J’ai déjà un partenaire qui est Airtel. Mais il faut dire que ce que cet opérateur me donnera pour la réalisation ne sera pas suffisant. On parle des outils informatiques et c’est extrêmement cher, mais je veux que ces outils soient installés dans les écoles et universités du Tchad. C’est pourquoi, j’interpelle d’autres personnes de bonne volonté à soutenir ce projet. Une fois les moyens réunis nous commencerons à venir dans les établissements pour nous informer de ce qu’ils ont ou n’en ont pas en ce qui concerne l’informatique. Les visites terminées, nous reviendrons pour installer les outils informatiques, et l’internet aux élèves et étudiants qui n’en ont pas dans leurs établissements. Notre mission consistera enfin à former ces derniers. Les monitors installés, je pense que les jeunes vont en profiter. Il faut dire que j’aime l’informatique et l’internet, et je voudrais partager cette passion avec d’autres jeunes.

que dites- vous des parents qui voient de mauvais œil la participation de leurs filles à ces genres de compétition ?

Ils ont leurs raisons. Peut-être qu’ils ne veulent pas que leur fille soit le prototype de la beauté tchadienne. C’est quelque chose de culturel. Il ya peut-être le doute et la peur ou encore le manque de confiance de la part des parents à l’endroit de leurs filles.


Habré à la barre, une histoire du Tchad s’écrit

ph. DR
ph. DR
l’ancien dictateur tchadien Hisseine Habré est appelé à comparaitre pour crime de guerre, crime contre l’humanité et torture par le tribunal d’instruction des chambres Africaines extraordinaires basées à Dakar. cette décision est prise Le 6 février par Mbacké Fall,le Procureur général près les Chambres africaines. Avec ce procès, une page de l’histoire du Tchad s’écrit une fois de plus. aussi, avec le procès de Hisseine Habré, pour la première fois, un Etat Africain va juger le dirigeant d’un autre Etat Africain pour des violations des droits de l’Homme.
Cette décision de juger Habré intervient après une instruction de 19 mois au cours de laquelle plusieurs commissions rogatoires se sont rendues au Tchad pour enquêter sur les crimes reprochées à l’ancien président dictateur du Tchad. les quatre juges d’instruction des Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises ont conclu qu’il y avait suffisamment de preuves pour que Habré soit jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Le procès devrait commencer en mai ou juin au Sénégal.
Les victimes du régime de Hisseine Habré ont accueilli les nouvelles de son renvoi devant la justice avec satisfaction. « Cela fait plus de deux décennies que j’attends de voir Hisseine Habré traduit en justice », a déclaré Clément Abaïfouta, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hisseine Habré (AVCRHH), qui en tant que prisonnier politique sous le régime de Habré a été forcé de creuser des charniers et d’enterrer des centaines d’autres prisonniers. « Nous allons enfin pouvoir confronter notre bourreau et récupérer notre dignité d’êtres humains », a-t-il ajouté.
Selon Jacqueline Moudeina,l’avocate principale des victimes et présidente de l’Association Tchadienne pour la Promotion et les Défense des Droits de l’Homme (ATPDH) « , les victimes de Habré se rapprochent de plus en plus de la justice pour laquelle elles se battent depuis tant d’années après avoir enduré tant de souffrances ».

Hisseine Habré est accusé de milliers d’assassinats politiques et de l’usage systématique de la torture pendant son régime, de 1982 à 1990, lorsqu’il a été renversé par l’actuel président Idriss Deby Itno et a fui au Sénégal. Après une campagne de 22 ans menée par les victimes, les Chambres africaines extraordinaires ont été établies au sein des juridictions sénégalaises en février 2013 afin de poursuivre les crimes le plus graves commis durant son régime. Les Chambres ont inculpé Habré en juillet 2013 de crimes contre l’humanité, torture et crimes de guerre et l’ont placé en détention provisoire.


Déby a-t-il peur des projets de Dadnadji?

Deby

Dadnadji, ancien premier Ministre du Tchad
Dadnadji, ancien premier Ministre du Tchad

Dadnadji, l’ancien premier Ministre du Tchad est inculpé et arrêté hier 09 février pour une affaire de prénom. une affaire qui amène beaucoup de tchadiens à ce demander si Deby ne fait pas tout pour écarter Dadnadji de la politique. une façon de l’empêcher d’exprimer ou de concrétiser ses projets politiques.
Quand je vous disait que le Tchad est un pays extraordinaire, beaucoup ne m’ont pas cru. pourtant, c’est vrai. le Tchad est un pays ou tout est permis. et quand je vous dit tout, c’est vraiment tout.
Il y a à peine 5 ans, un beau matin, le président Deby déclare que dorénavant, son nom complet est Idriss Déby Itno au lieu de Idriss Déby tout court.
Tous les Tchadiens n’y ont vu aucun inconvénient puisque c’st son nom de famille, disait-on. tout le monde a donc pris l’habitude de l’appeler IDI au lieu de ID.
Il faut aussi noter qu’au Tchad, il est courant de voir de nom nouveaux s’ajouter à ceux de naissance. Pour les hommes et les femmes qui se convertissent à la religion Chrétienne Catholique, ils prennent un nom de l’un des nombreux Saints car, il y a des noms en langues qui ne reflètent pas trop l’esprit Chrétien. Exemple: Bandoumal (la vengeance ne meurt pas),yotoudjim (la mort me détruit), etc. i faut reconnaitre que le nom peut avoir de l’influence sur le caractère de celui qui le porte. c’est pourquoi il est conseillé de donner des noms positifs.
Dadnadji, l’ancien premier ministre, est inculpé pour avoir reçu un nom de Baptême qu’il a ajouté à son acte de naissance: Joseph.
N’est-ce pas ridicule de trainer un haut commis de l’Etat à la justice pour une affaire de prénom!
Au Tchad, il n’ y a pas que les noms de baptême qui s’ajoute au nom de naissance. il y a aussi les noms d’initiation
ce qui fait qu’à l’âge adulte, une personne peut avoir un nom et un prénom de plus qu’il pourrait ajouter à son acte de naissance. ce qui est normal si c’est l’autorité d’Etat civile qui le fait.
Malheureusement, pour un règlement de compte politique qui n’a rien a voir avec un prénom, il est honteux d’arrêter un haut cadre.
Deby aurait-il peur que Dadnadji se présente aux élections de 2016 et ne lui fasse de l’ombre?
L’homme Dadnadji est connu par les Tchadiens comme un travailleurs acharné, un connaisseur du sens de mot travail.
Etant premier Ministre, il a voulu redresser la gestion moribonde de pays à tous les niveaux. ce que beaucoup de parachutés du parti au pouvoir ne veulent pas puisqu’il les empêchait de se servir du trésor public comme dans leur grenier à mil.
Ils ont tout fait pour le débarquer en novembre 2013 de son poste de premier ministre.
l’homme, combatif et jamais abattu s’est vu refuser le droit de quitter le Tchad pour un autre pays alors qu’il se faisait soigner en Suisse.
Ensuite, on le convoque pour une histoire de date de naissance male écrite.
et aujourd’hui c’est plutôt à cause d’un prénom rajouté à son nom de naissance.
Et s’il fallait condamner des personnes pour un nom de plus, toutes les femmes mariées légalement qui portent le nom de leur mari seront inculpées, tous les chrétiens ayant pris un nom de baptême aussi. et les musulmans qui rentrent de la Mecque qui prennent le nom Hadj aussi ne seront pas du reste.
Ou irons-nous ainsi?
Si Deby veut salir Dadnadji pour qu’il ne puisse pas se présenter aux présidentielles de 2016, il va falloir qu’il trouve quelque chose de solide comme le cas de DSK avec son histoire de viol de dame Nafissatou. car, les tchadiens ne sont pas aussi idiots que cela pour avaler cette histoire de prénom ou de date de naissance.


De quelle démocratie parle-t-on au Tchad ?

Dès la prise de pouvoir par Idriss Déby, les Tchadiens ont entendu un discours qui résonne encore dans la tête de tous. « Je ne vous apporte ni or, ni argent », mais la liberté.
Vingt-cinq ans plus tard, ce discours reste à moitié vrai. « Ni or ni argent », les conditions de vie n’ont pas beaucoup changé . Les riches proches du pouvoir sont devenus encore plus riches et les pauvres arrivent à peine à avoir un repas par jour.
L’argent du pétrole, l’on ne sait pas où il va. Le Trésor public peine à payer le salaire des fonctionnaires à la fin de chaque mois. Pourtant, la bourse du parti au pouvoir ne souffre d’aucun souci financier, vu que ce sont des milliards qui sont gaspillés pour organiser la fête de la « démocratie et de la liberté » chaque 1er décembre.
Les gisements d’or découverts dans le Tibesti passent sous silence parce que les Tchadiens sont avertis depuis un quart de siècle qu’ils n’auront ni or, ni argent.C’est la part de vérité du célèbre discours du sultan d’Amdjarass.
Quant à la liberté promise, l’homme ne tient toujours pas parole.Sinon, comment comprendre que dans un pays de droit ou règne la démocratie et la liberté, l’on arrête des journalistes, on les emprisonne pour des motifs fallacieux.C’est le cas en ce moment d’Alain Serge Zogbo, journaliste de nationalité ivoirienne qui travaille au Tchad depuis plus de 3 ans déjà pour. Mais dès qu’il décide de se retirer d’un journal appartenant à un vendeur d’illusion de Déby pour un nouveau journal, on l’arrête sous prétexte qu’il n’a pas de permis de travailler au Tchad. Etant à la Direction du journal La Voix, il avait la latitude de couvrir de grandes cérémonies, pouvait accéder à la présidence et à la primature si nécessaire. Il était était aussi parmi

Dadnadji, ancien premier Ministre du Tchad
Dadnadji, ancien premier ministre du Tchad

les journalistes tchadiens qui sont allés au Mali couvrir l’intervention des Fatim.
Aujourd’hui, il croupit en prison pour sa liberté de choisir une rédaction dans laquelle il se sentirait libre d’exprimer ses opinions.
Aussi, de quelle démocratie parle-t-on quand M. Djimrangar Dadnadji, ancien premier ministre décide de se retirer du parti MPS pour défendre ses idéaux, on le convoque à la police quelques jours plus tard pour une question de surcharge dans son acte d’état civil.
Va-t-on nous sortir le jeu de il n’est pas tchadien quand Dadnadji se décidera un jour à présenter sa candidature à la présidentielles ou bien que se trame-t-il ?
Et puis, je ne comprends pas vraiment ce que la police fait dans ces affaires de règlement des comptes personnels des politiques ? La police n’est-elle pas au service de tous ? Pourquoi se faire manipuler par des hommes politiques au service de Déby qui sont prêts à livrer leurs frères de sang pour gagner les bonnes grâces du chef ?
Il faut que cela cesse. Si Alain Serge a décidé de quitter un journal pro Deby pour un autre plus neutre et indépendant, c’est sa liberté et on doit respecter son choix. Si Dadnadji en a assez du parti MPS et qu’il décide de s’en aller, au nom de la démocratie, c’est son droit.


Il était une fois, le 2 février 2008 à Ndjamena

N'djamenaLes habitants de la capitale sont réveillés par des bruits de canon qui résonnaient de tous les côtés. Les hélicoptères volaient juste au-dessus de nos têtes. Dans les rues, les cadavres jonchaient le sol. Les deux ponts qui permettaient la sortie vers le sud et le Cameroun voisin fourmillaient de monde. Les femmes et les enfants sautaient sur les corps inertes pour arriver sur le pont. Sur le pont, les enfants échappaient des dos de leur maman pour tomber dans le fleuve Chari.
Tout le monde était dans la confusion. Certains sont restés chez eux dans la cour, priant Dieu d’épargner leur vie.
D’autres n’ont pas hésité à prendre le chemin du village ou du Cameroun voisin. Hommes, femmes et enfants ont tous vécu un moment de peur atroce.
Jamais je n’oublierai cette odeur des bombes qui m’a fait vomir toute la journée. J’ai été incommodée toute la journées.
Difficile d’oublier les cadavres qui sont restés trois dans les rues  jusqu’à ce que la voirie décident enfin de les enterrer dans une fosse commune. Il était une fois, un 2 février 2008 à Ndjamena…
A côté de chez nous, un voisin qui était malade depuis quelques temps déjà a choisi de mourir ce jour. il n’y avait personne pour lui apprêter un cercueil. le laver était un vrai parcours de combattant. Car, les hommes qui s’occupaient de nettoyer sa dépouille le faisaient sous une pluie de balles. impossible de l’enterrer au cimentière. il a donc été enterré dans sa cour.
Des tchadiens véreux ont vu là une occasion de s’enrichir. ils se sont mis à piller de biens des entreprises et des « voleurs de la républiques » (des ministres et cadres très hauts placés).
Il était une fois, le 2 février 2008…