Carla NGUEA

Le père noël , c’est Blessing Petroleum

Cinq années de collaboration donnent droit à juste valeur à une célébration et pas des moindres avec ses consommateurs. Et oui ! La société pétrolière Blessing petroleum jeune den seulement sept  ans en collaboration avec son partenaire Engen, à travers une tombola met à disposition de ses fidèlesconsommateurs une voiture ainsi que trois motocyclettes .

Vendredi 2 Décembre 2016 dans une des plus belles salles de l’hôtel Sawa, la presse et partenaires fidèles de Blessing Petroleum ont eu la primeur d’assister à la découpe du gateau célébrant cinq années de partenariat humblement appréciées par la voix du représentant ENGEN ayant fait le déplacement juste pour l’occasion. Blessing petroleum spécialisée dans les produits hydrocarbures et dérivés se fraye son bonhomme de chemin en misant sur la jeunesse et en mettant un accent particulier sur la rigueur et la disipline.  «pour relever nos défis nous avons une équipe d’experts composée de jeunes personnes dynamiques parce que Blessing mise sur la nouvelle génération pour rehausser notre image et garantir la pérennité de la société ». Dixit le Directeur général, Madame Dengoue. Une soirée de découverte de la panoplie riche en produits que la succursale offre à ses consommateurs notamment huile de frein, huile de vidange, soutes maritimes et exportation dans la zone CEMAC. Riche surtout de ses 27 stations service dans l’étendue du territoire national. Une entrprise au capital de 1 500 000 000 frs cfa qui sait sur quels supports se batissent la perrenité et l’image de marque qui permet de rester au sommet.

Engen est une société Sud-Africaine, basée à Cape Town et présente dans plus de 20 pays de l’Afrique sub-saharienne.  Elle est membre du Groupe Petronas qui a bâti avec de grands concessionnaires automobiles, tels que Mercedes, un réseau de développement de produits compétitifs à l’échelle internationale, une expertise dont sa filiale Engen se sert pour la conception des lubrifiants spécialement adaptés aux conditions routières et climatiques en Afrique et au Cameroun. Juste au vu des partenaires de Engen cités plus haut, on peut comprendre l’exigence de cette marque et en déduire le positionnement de Blessing Petroléum ( yeah) . il y a de quoi se vanter je crois !

« Be one in Blessing »


Paix hypocrite

Cameroun, nation de paix

Cameroun des grandes ambitions

Cameroun des grandes réalisations

Tout ceci reposant sur la jeunesse « fer de lance de la nation »

Fer de lance décimé. Fer de lance décapité

logo

Abattue comme des chiens errants. Voici le sort réservé à cette jeunesse promise à de grandes ambitions et qui se doit de les réaliser à l’horizon 2035. Un horizon dont beaucoup ne feront hélas pas partie. Beaucoup dont la petite Eva. Oui, malheureusement! A peine deux ans, s’en est allée. Cruellement arrachée à la vie par des méchants sans cœur, sans crainte, sans foi ni loi.

Eva, mon bébé Eva. Petit ange envoyé du ciel et atrocement abattue par le diable. Il a suffit d’un weekend, d’un tout petit weekend chez sa tante pour que la mort la croise sur son chemin.

Et nous prétendons être une nation de paix? Ce terme désigne t-il uniquement que ceux qui ne se tirent pas dessus? Je ne crois pas, non. Les parents et autres proches de cette enfant connaîtront-ils encore la paix après le traumatisme que leur aura valu cette épreuve à nulle autre pareille? Je ne crois pas non plus! Cet homme ou cette femme ou plutôt ce monstre qui lui a ôté la vie aussi cruellement aura t-il un jour encore la conscience en paix? ça, j’en doute. Et nous autres, parents et victimes psychologiques de ces drames commis sous nos yeux, aurons-nous encore la paix en confiant nos enfants à un parent proche ou lointain? A mon avis ça devient compliqué!

N’est-ce pas déjà là une guerre en sourdine quand tout le monde devient un potentiel ennemi à nos yeux? Oh que si! Nous devenons ainsi hypocrites malgré nous. Notre regard est désormais toujours au-dessus de notre épaule, nous surveillons nos arrières car « on ne sait jamais ». On vit dans la peur. La peur que Machiavel ne nous frappe, nous aussi.

Des ambitions?

Ses parents en avaient pour elle, certainement. Elle, Eva. Eva mon petit bébé qui a d’abord été portée disparue puis deux ou trois jours plus tard sa dépouille fut retrouvée, décapitée!

J’imagine sa maman se voyant déjà la conduire à l’école à la rentrée prochaine. Bébé Eva aurait certainement pleuré ce jour, comme tous les autres de son âge. Mais elle s’y serait habituée, elle y aurait pris goût et serait devenue une brave fille. Elle aurait connu son premier flirt au collège, puis sa première histoire d’amour ou pas, sa première déception amoureuse qui sait.

elle aurait apprit à découvrir le monde. Elle aurait apprit à pré sentir les choses, elle aurait compris vers qui il faut aller et à qui tourner ses pas. Elle aurait su être prudente. Mais tout ceci si, si seulement si Lucifer lui en avait donné le temps.

Nous réalisons,

Oui finalement. Nous réalisons que la belle Eva n’est pas la première victime de ces esprits domptés par le mal, guidé par le seul instinct de destruction de la chair et du sang. Il me souvient là de ces deux sœurs mystérieusement noyées dans la piscine du voisin de leur tante chez qui elles étaient installées pour un cours séjour en 2012. Tout comme la petite Eva la mort les a trouvé chez leur tante. La sœur à leur papa exactement le même scénario que pour Eva. Est-ce à dire que le diable habite chez « la sœur à papa? » ça devient vraiment mystérieux tout ça.

Le silence face à une telle « épidémie » s’il faut l’appeler ainsi serait une grave forme de lâcheté et de faiblesse. Oui! cette situation mérite d’être dénoncée. Et qui d’autre qu’une femme pour crier la souffrance de la perte d’un enfant? Elles sont cinq à avoir pris les devants pour combattre ces être dégoûtants et responsables de la tristesse de ces mamans éprouvées. Artiste, journalistes, comptable, informaticienne, commerciale, peu importe. Elles ont mis à contribution leur pouvoir et leur intellect pour combattre le virus de la disparition de nos enfants et ceci AU NOM DE NOS ENFANTS 

les mamans

Carole Leuwé, Charlotte Pélagie Mouasso Eyoum, Josiane Anye, Idylle Mamba, Andrée Son, Marcelle Ngounou. Les voilà nos cinq drôles de mamans qui constituent le collectif « Au nom de nos enfants » pour nous aider, nous autres mamans par des campagnes de sensibilisation aux pratiques sécuritaires à adopter à tous les niveaux, ceci à travers l’implication de tous et même des forces de maintien de l’ordre. Il est à retenir qu’une messe de requiem a été donné en hommage à nos enfants disparus le 20 février dernier en la cathédrale st pierre et paul de bonadibong.

Tous au combat car comme on dit en Afrique, « il pleut sur tous les toits ». Ce ,’est pas juste l’affaire de l’autre.


Les entrepreneuses NTIC de Facebook

Image Google
Image Google

Les femmes camerounaises ont trouvé une nouvelle façon de faire des affaires : le commerce en ligne, encore appelé e-commerce. Facile ! Un ordinateur, un appareil photo, une bonne connexion et le tour est joué.

Cela devient de plus en plus récurent de trouver, sur son fil d’actualités Facebook, des notifications de telle amie qui vend ceci, d’une une autre qui vend cela, ou encore des suggestions d’ajout dans un groupe. C’est d’ailleurs dans ces groupes où tout se passe,  où seules les membres admis peuvent voir, commenter et surtout acheter les articles proposés par les autres membres. Ces groupes sont nombreux sur la plateforme Facebook, aujourd’hui. Pour la plupart, seules les femmes y ont accès. Pourquoi? Je ne saurais le dire. Parmi ces groupes , il y en a qui sont très réputés en matière de rentabilité. Il n’ y a qu’à voir le nombre de « posts » de « clientes satisfaites » après achat. C’est impressionnant.

Que trouve t-on dans ces plateformes commerciales?

De tout ! Oui, vraiment tout : des vêtements, des chaussures, des bijoux, des accessoires de modes (sacs à main, ceintures, tatouages, bijoux de tête, bijoux de corps), de la vaisselle, de la literie, des rideaux, des sextoys, des lubrifiants, du « ngongoli » (je l’ai vu dans un de ces groupes, c’est un produit qui soignerait les problèmes génitaux féminins et faciliterait la conception. D’après le nombre de témoignages, il s’agit d’un produit qui a fait ses preuves). Dans ces groupes, on vend absolument tout, sans exagération. Même des vendeuses grossistes y proposent des articles à petits prix pour détaillants. Ce sont des plateformes à « haut potentiel », si je peux utiliser ces termes. Pour citer quelques-uns de ces groupes de commerce en ligne sur Facebook, on commencera évidemment les plus célèbres : Le coin des bonnes affaires, Ladies in bizness, Business 2 l’heure, Groupe commerce.com, « Troc echange l paradis du bien etres » ( écrit comme intitulé du groupe, je ne fais pas de faute), Commerce et prix, Ô Market, Welcome bazar, Ventes, échange makeup et accessoires au Cameroun.

Espace commercial ? Oui, mais encore plus

Bien qu’ils soient en priorité des espaces de marchandage, des relations amicales et d’affaire se tissent et naissent de ces succursales virtuelles. Les unes toujours prêtes à aider les autres. Il y a également ce côté affectueux et délicat de la femme qui finit, tôt ou tard, par se dévoiler. Je me souviens du passage de la musicienne camerounaise Liza T, sur une des chaînes locales de l’administratrice du groupe Coin des bonnes affaires, Octavie Mireille. Cette dernière avait lancé sur le groupe une pétition pour venir en aide à l’artiste.

La femme aujourd’hui est consciente que sa place n’est plus que dans la cuisine ou au chevet de ses enfants. Elle autant a le devoir, autant que les hommes, de mettre la main à la poche et pour cela il  » faut se battre « , il faut s’affirmer. En avant mesdames !

 


Ce sont mes zamis amis

IMG-20141022-WA0021Très souvent lorsqu’on a rencontré des gens, qu’on leur a donné notre confiance, notre amitié et notre amour et qu’à la fin on se rend compte que c’était une amitié factice, on se dit jamais plus je n’aurais d’ami(s).  Mais ils sont arrivés et jamais plus ne s’en iront!

C’est tellement les moments qu’on passe ensemble. Et dire que c’était une amitié virtuelle au départ. Oui virtuelle car nous nous sommes tous rencontré via un groupe whatsapp créé par notre « nkounkouma » puis très rapidement nous sommes passé à un groupe réduit qui s’appelle désormais « Les zamis amis » et depuis on se quitte plus les uns des uns.IMG-20151010-WA0012

Souvent on se dispute, on se crie dessus, on se boude, on sort du groupe, on jure ne jamais vouloir y revenir. Mais très vite ça change. On s’explique ( si on veut ), on s’écoute et à la fin la paix fini par revenir ( ça aussi si on veut ). Mais tout ceci n’arrive que parce qu’il y a de l’amour l’un pour l’autre entre nous et que même dans les plus grandes dynasties ( pas le tigre ) on se dispute et on n’est pas toujours d’accord mais c’est seule par la force de l’amour que la paix réussit à revenir et qu’on va de l’avant.

ça fait longtemps que je n’ai pas écrit et là sur un coup de tête je me remets sur mon clavier pour vous dire que je vous aime. Aurelle, Aurelie, François-Xavier, Falix, Laure, Nelly, Gaëlle, Laëticia, Yollande. Vous êtes mes amis, vous êtes mes frères et soeurs, vous êtes ma famille.  Always together……………….

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Maternité solitaire (première partie)

« Je t’aime mon bébé, jamais je ne te causerais du tort », « Tu es la prunelle de mes yeux », « jamais je ne pourrais supporter de te perdre »…………… « Sans toi ma vie n’a aucun sens, je veux que tu sois la mère de mes enfants ». Voilà quelques-uns de leurs mots phares lorsque la proie leur semble encore insaisissables. Eux ces hommes porteurs d’espoir néant et marchands de rêves en pacotille!

Ce discours mensonger des hommes Inès le connaissait, oh oui! Elle le connaissait même très bien. Mais n’empêche qu’elle se pose toujours la question de savoir comment les choses ont pu se transformer aussi radicalement et négativement dans sa belle idylle avec Thibault, son compagnon depuis bientôt trois ans et de qui elle attendait un enfant; son tout premier enfant.

Couple

Thibault et Inès vivaient une histoire d’amour tellement fusionnelle, tellement enviable, tellement magique. Ils s’aimaient de toute évidence, cela ne trompait pas lorsqu’on voyait la lueur que chacun d’eux avait dans les yeux face à l’autre. 
Malgré cet amour aussi violent et vibrant, leur couple, comme tous les autres connaissait ses hauts et ses bas; mais ceci ne leur empêchait pas de se retrouver et de s’aimer encore plus fort. Thibault, a toujours été comme la plupart des hommes africains, et surtout camerounais: il était infidèle. Un infidèle de la pire espèce qui se faisait prendre à chaque fois que sa braguette s’était ouverte au dehors. 

Inès est une jeune fille, une jeune camerounaise d’une vingtaine d’année. Elle ne cherche pas vraiment l’amour lorsqu’elle rencontre Thibault. Elle est passionnée des métiers de l’art et passe le plus clair de son temps à nourrir sa passion par de multiples séances de travail qui lui prennent ses journées. Thibault a donc du mal à se frayer une place dans le cœur de la jolie Inès. Il ne se laisse pas abattre pour autant et multiplie des stratégies  et des ruses pour gagner l’attention et la sympathie d’Inès. Au fil du temps et à force d’insistance, Inès commença peu à peu à changer son regard sur Thibault et laissa parler son cœur.
C’était alors le début d’une belle et passionnante histoire d’amour. Ils passaient désormais leurs journées ensemble, toujours l’un sur l’autre à se chuchoter des mots tendres et affectueux dans le creux de l’oreille. Comme ils étaient beaux!
Au fil du temps, la relation grandissait et les deux tourtereaux ne se lassaient l’un de l’autre. Leur relation était de plus en plus en forte et ils avaient de plus en plus de projets d’avenir. Des projets tellement grands que Thibault désirait déjà un enfant de sa dulcinée. Amoureuse de sa liberté, Inès pensait que ce ne serait pas bienvenue de faire un enfant aussitôt. En plus, elle vivait encore chez ses parents et de plus elle ne pensait pas que ses revenus à elle seule suffirait pour prendre en charge un enfant dans l’immédiat. Alors elle disait toujours délicatement non à son bien-aimé qui ne le prenait pas toujours du bon côté.

Le temps passait, la relation mûrissait, Inès et Thibault se connaissaient de plus en plus; ce qui n’arrangeait pas vraiment les choses car c’était de plus en plus difficile de se cacher quelque ou de se mentir. Ainsi, avec le temps, Inès se rendit compte que son prince charmant était un infidèle fidèle à cette religion.  Le pire de tout c’est qu’il cachait à peine ses déboires et ne savait jamais assez se défendre lorsque Inès le surprenait. Tenez par exemple, ce jour où elle avait passé la journée entière avec lui et comme toujours n’a pas été avare en câlins envers son homme. Ce jour-là à peine elle était reparti chez elle que Thibault a sauté sur son téléphone pour demander à une de ses favorites de le rejoindre afin de passer la nuit avec lui. La fameuse Natacha; celle-là même qui avait causé tant de migraines à Inès à cause de la relation illicite qu’elle entretenait avec Thibault. Le lendemain à son arrivée chez son compagnon, Inès n’a nul eu besoin de fouiller dans les quatre coins de la maison pour se rendre compte de la visite plus tôt de sa « rivale ». Thibault se confondit en excuses. Inès pardonna comme à son habitude et la relation reprit son cours.

A l’entame de leur troisième année de relation, Thibault, continuant son plaidoyer quant à sa recherche de paternité, gagna enfin son procès et Inès conçu! Perplexe et inquiète, elle décida malgré tout de prouver son amour à son chéri en gardant cette grossesse qui semblait le rendre tellement heureux. Oui, heureux, mais ça c’était sans compter sur son instinct d’homme africain perfide et infidèle qui l’envoyait toujours au dehors voir de quelle couleur était l’herbe chez le voisin. Le premier trimestre a été plutôt convaincant pour Inès quant à son questionnement sur la garde ou non de cette grossesse qu’elle appréhendait depuis le début. Thibault a su se montrer digne de confiance.
Ce n’était encore que le début! C’était sans compter sur l’arrivée de la nouvelle année et des changements qu’elle allait opérer sur l’engouement du futur papa à voir l’arrivée prochaine de son bébé. Thibault est retourné à ses vrais rituels: l’infidélité. Et voilà comment Inès a plongé dans la dépression en se rendant compte une fois de plus, peut-être de trop que son homme malgré toutes les promesses faites il ne peut garder sa braguette fermée face à une femme. Il ne répond plus aux appels de sa chérie Inès, il n’honore plus à leurs rendez-vous, il n’a plus de temps pour elle; sauf le dimanche. 
Inès est encore en cours de grossesse, jusqu’ici elle ne sait pas quel est le sort que l’avenir lui réserve quant à sa relation avec son Thibault bien-aimé. Nous le saurons certainement d’ici quelques mois.
A suivre……….


Un film à couper le souffle

bande de filles

Céline Sciamma, Karidja Touré & Audrey Pulvar

Vic, est le prénom du personnage joué par la jeune et déjà très talentueuse Karidja Touré dans le troisième film de Céline Sciamma après « Naissance des Pieuvres » et «Tomboy ». Dans ce nouveau film, on y retrouve les thèmes de prédilection de la réalisatrice : l’adolescence, l’identité, la construction du féminin entre pressions et interdits. Un film initiatique servi par quatre actrices aussi débutantes qu’éblouissantes. « Bande de filles », c’est à partir de mercredi sur les écrans français.

La fierté, la liberté, c’est aussi ce que l’on retrouve à quasiment toutes les pages du très beau livre d’Audrey Pulvar intitulé « Libres. Comme elles » et qui sort, cette semaine, aux éditions La Martinière. Un livre qui rassemble une série de portraits en lire la suite sur https://www.culturamag.com/2014/10/un-film-couper-le-souffle.html


Concernat le Guon, voilà ce qu’ils pensent!

Logo NGUON 2014
Logo NGUON 2014

« L’un des plus grand festival au Cameroun et plus ancien aussi. Il permet au peuple Bamoun de rester connecté à la tradition et surtout de connaitre son histoire. Les autres camerounais gagneraient à copier cet exemple du peuple Bamoun pour cultiver leur patriotisme. De plus, ce festival qu’est le Nguon est une autre source d’entrée de dévise au pays car de plus en plus d’étrangers y viennent ». Abraham Nkwimi Nana, promoteur culturel.

Mathilde Yandjang
Mathilde Yandjang

« Le Nguon est certes un festival qui sur le plan organisationnel est une réussite car il

dure dans le  temps. Son impact sur le développement du Cameroun sur le degré de connaissances de la culture Bamoun ou même camerounaise n’est pas très grand. En dehors de la localité qui accueille l’événement, aucune autre n’est atteinte par ce festival. En plus il devient de jour en jour plus une foire commerciale qu’un festival d’art et de culture ». Mathilde Yandjang, responsable commerciale.

Fafa du Coeur

 » Je pense que le festival Nguon c’est d’abord pour la culture camerounaise et pour les traditions. Je pense que avec ce genre d’événement on avance mais sans pour autant oublier d’où on vient. Parce que plus le temps passe, on va vers d’autres moeurs et on a tendance à perdre notre identité propre et c’est important d’avoir ce genre d’initiatives. J’apprécie le concept ». Fafa du Coeur, artiste musicienne.

https://www.culturamag.com/2014/10/concernat-le-guon-voila-ce-quils-pensent.html


« Aucun cas étiqueté Ebola actuellement au Cameroun à ma connaissance. » Dr Fangam Molu

caricatureLe monde entier vibre au nom et au rythme d’une épidémie qui commençait à se faire oublier de tous. Le virus Ebola.lors d’un entretien accordé mercredi 1er octobre à France 24 la présidente Ellen Johnson Sirleaf a affirmé que « la situation était en voie de stabilisation ». Alors que l’OMS présente un bilan de 3 338 décès en Afrique de l’Ouest, dont plus de la moitié au Liberia. Le virus s’est manifesté pour la première fois en Guinée et s’est rapidement répandu dans les pays voisins. Faut-il le craindre? Le Cameroun en particulier y échappera t-il? Voici quelques éclaircissements que nous apportera le Dr Brigitte Fangam Molu, Médecin interniste infectiologue en service de médecine A à l’hôpital général de Yaoundé.

Qu’est-ce réellement le virus Ebola?
« Le virus Ebola est un virus de la famille des filoviribés qui a un aspect de filaments et qui est responsable de la maladie dite à virus Ebola qui est une fièvre hémorragique. Donc c’est un virus qui a des propriétés particulières qui lui permettent de résister dans la nature, ce qui permet sa survie dans le milieu extérieure, la contamination aussi facilement des personnes et surtout, c’est un virusjusqu’à aujourd’hui dans les épidémies qui a causé beaucoup de mortalité »
Donc vous nous affirmez là que le virus Ebola existe réellement et bien loin de ce que les population imaginent à savoir notamment une invention politique?
« Il existe réellement. Il a été identifié pour la première fois en 1976 dans une épidémie en République Démocratique du Congo et ce n’est aucunement une invention. Vous savez, il existe une pléthore de micro organismes dont on n’imagine même pas l’existence. Le virus Ebola existe, c’est dans les manuels médicaux et c’est écrit depuis des années. »

Quelles en sont les voies de contamination?
Les voies de contamination du virus c’est la voie muqueuse. C’est-à-dire que le virus doit pouvoir traverser la peau, passer dans les muqueuses et entrer dans la circulation sanguine et dans le liquide biologique. Donc en fait, c’est le contact d’une muqueuse avec le liquide biologique contaminé; que ce soit la sueur, le sang, les selles, les vomissements, la salive. On peut être contaminé lorsqu’on est en contact avec un malade; peut-être en lui apportant un pot et qu’en vomissant par accident le vomi nous touche et qu’on le porte dans nos muqueuses, soit dans la bouche, soit l’œil, soit sur une peau blessée. C’est pour cela que l’on préconise que lorsqu’on a une suspicion, il faut éviter la proximité d’une personne infectée, il faut approcher un personnel avisé car ce personnel avisé a éventuellement le matériel pour ça. »

Comment savoir qu’on est en présence d’une personne infectée, cette personne pouvant être soi-même?
Vous savez, la recherche approfondie a permis de déterminer où se trouve le réservoir, comment à partir du réservoir les humains peuvent être contaminés. Donc on sait très bien que le réservoir c’est la chauve-souris, que les mammifères sont contaminés à partir des déjections des chauves-souris. Donc il y a contact entre ces deux animaux et les chasseurs qui entreront en contact avec les singes peuvent se contaminer en manipulant cette viande de singe. Donc souvent, la présomption vient de ce qu’il y a une activité de chasse, il y a une activité de vente de viande de brousse, il y a une activité qui nous relie au réservoir en fait. S’il n’y a pas cette activité, alors c’est quelqu’un qui vient d’un pays où il y a une épidémie connue ou pas. 
L’autre présomption c’est que, une personne qui fait une fièvre peut souffrir d’Ebola, mais il ne faut pas céder à la panique parce que la vraie suspicion vient vraiment quand il y a cette histoire de manipulation de viande de brousse ou alors lorsqu’on vient d’un pays où il y a une épidémie »

Une fois qu’on a une personne qui souffre de la maladie d’Ebola, connaissant déjà les symptômes, quelles sont les précautions à prendre pour ne pas être contaminé à notre tour et pouvoir mettre la personne en quarantaine sans danger?
« ça c’est une question pertinente! Lorsqu’on est en communauté, qu’on n’est pas à l’hôpital et qu’on a une forte suspicion, si vous avez accès à un personnel médical, la première chose à faire c’est de l’appeler. Si vous n’avez pas accès au personnel médical, la chose à faire c’est appeler le responsable du quartier, le chef du village, le responsable administratif. Parce qu’à l’état actuel des choses, il y a une préparation pour gérer l’éventualité d’un cas en communauté. Donc primo: Il faut prévenir un responsable, que ce soit un personnel de santé ou un responsable administratif. Secondo: Maintenir la personne dans une pièce et empêcher le reste de personnes de venir être en contact avec la personne. Je ne vais pas dire d’enfermer la personne comme si elle était prisonnière. Quand vous faites ça, vous limitez le contact avec la personne mais vous ne l’abandonnez pas parce que cette personne si elle présente les symptômes, elle est suspecte; il faut donc maintenir une alimentation, maintenir une hydratation. Donc vous prévenez une personnel de santé, vous isolez la pièce dans laquelle est cette personne. Etant donné que vous êtes déjà en contact avec la personne, d’emblée confiné avec la personne; et quand les responsables viendront elles seront habileté à venir assurer le transfer de la personne dans un centre approprié. »

Dr Molu
Dr Molu

Vous qui pratiquez dans un service spécialisé dans la prise en charge de ce type de cas, pourriez-vous nous donner un chiffre estimatif de personnes déjà atteintes de ce virus au Cameroun à ce jour si jamais il y en a?
« Nous n’avons aucun cas! Aucun cas étiqueté Ebola ici actuellement. Dans la vague des nouvelles épidémies, il y a eu par le passé mais actuellement il n’y a aucun cas de maladie à virus Ebola au Cameroun à ma connaissance. »

Pouvons-nous dire là que les camerounais sont chanceux ou alors ils font vraiment attention?
« On ne va pas dire que les camerounais font attention. Ce qu’on va dire c’est que les pouvoirs publics ont pris beaucoup de mesures; donc il y a beaucoup de surveillance actuellement dans l’utilisation des viandes de brousse et avec des messages je pense qui passent dans les médias qui préviennent la population que c’est quelque chose qu’il faut supprimer parce que ça porte un risque. C’est pas que les camerounais sont chanceux, mais c’est que pour qu’il y ait une épidémie souvent il y a une conjonction de facteurs qui pour l’instant à mon avis ne sont pas réunis au Cameroun. C’est-à-dire que si on limite l’exposition des personnes aux éventuelles chauve-souris qui sont les réservoirs il n’ y a pas de raison qu’il y ait une épidémie au Cameroun. S’il n’y a pas de personnes qui viennent des différents pays où il y a une épidémie, il n’y a pas de raison qu’il y ait une épidémie au Cameroun.
Donc si nous contrôlons bien la propagation des gènes du réservoir vers les sujets qui peuvent potentiellement être atteints vous n’avez pas d’épidémie et c’est ce qu’on recherche actuellement. L’autre chose qui a été mise en place, c’est que l’on conseille qu’après chaque activité; que vous rentriez du travail, que vous alliez de manger, quel que soit ce qu’on a fait c’est de se laver les mains le plus souvent que l’on peut. Parce que les mains, les yeux, c’est le premier véhicule potentiel de la transmission de ce virus. Vous savez c’est une conjonction de facteurs, si nous maîtrisons le circuit du braconnage, si nous maîtrisons; vous savez qu’ aujourd’hui dans les aéroports il y a des caméras thermiques qui surveillent les passagers et particulièrement ceux qui viennent des pays endémiques, si on élève le niveau de l’hygiène au Cameroun, nous n’aurons jamais d’épidémie!« 


Arterial Network renvoie les journalistes culturel camerounais sur les bancs

Logo Arterial Network
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Les 24, 25 et 26 Septembre dernier ont été consacrés à la consolidation des bases déjà acquises des journalistes culturels au Cameroun. Ces trois jours d’échanges, de questionnement et de coaching se sont tenus dans les locaux de l’Institut Français de Douala grâce à l’initiative de Artérial Network soutenu par les panélistes et surtout les journalistes qui ont donné de leur disponibilité pour la bonne marche de cette brillante initiative.

Arterial Network, implanté dans plus de 35 pays  africains, pose ses valises au Cameroun en Novembre 2010à la Fondation Solomon Tandeng Muna à Yaoundé. Le concept vise à soutenir la croissance et l’efficacité des arts et de la culture en Afrique ainsi qu’à améliorer la pérennité des industries culturelles et créatives en Afrique. Ce projet haut en ambition est dirigé des mains de maître du sieur Chembifon Muna.

C’est donc dans cet ordre d’idées que Arterial Network a organisé dans la ville de Douala du 24 au 26 Septembre 2014 à l’Institut Français a fait appel à des journalistes, communicateurs  fort expérimentés pour apporter le petit plus qui pourrait faire jaillir « l’étincelle » de la critique d’art au Cameroun. 
« Journalisme et critique d’art ». C’est le thème qui a accompagné ces grandes journées animés par Alain Tchakounté qui a développé le sous thème: « la nécessité d’un bagage culturel et d’une connaissance de la démarche de la création gage d’une critique d’Art professionnelle et utile ». Un exposé très salué par les exposants qui ont découvert le terme « Référent africain » mais surtout qui a vu comment s’en servir.
« Comment améliorer les arts et la culture? » , l’ancien journaliste et aujourd’hui communicateur dans une multinationale; Blaise Etoa a honoré les participants en venant partager son savoir avec eux.
Enfin, « comment lire et interpréter une œuvre d’Art et  lui donner un sens » .Une partie tout aussi appréciée par les participants car l’orateur Théodore Kayesse (journaliste critique d’art) a laissé la possibilité à chacun d’exprimer ce que lui inspirait l’image qu’il proposait à chaque fois. Une critique proprement dite aura même été présenté à la fin de ce séminaire – atelier sur une œuvre musicale du Camerounais Guy N’sangue Akwa et du français Jean – Luc Ponty; le titre « Muna Mboa » brillamment critiqué par les participants Rita Diba du journal Cameroon Tribune et Mathias Mouende qui compte dans les effectifs du quotidien « Le Jour ». 

Un atelier qui s’est déroulé dans une ambiance conviviale et familiale. Et pour raison la majorité des participants se connaissent déjà. On peut notamment préciser la présence de journalistes participants en la personne de Evelyne Ngo Lambidjeck de la CRTV Douala, Doris Tchatchoua (In Mag), Laura Dave (Vox Africa), Linda Ndendi (Ell FM), Alix Fétué (Nostalgie), pour ne citer que ceux là.
Une remise d’attestation de participation a eu lieu en présence de Monsieur le délégué régional de la culture et des Arts de Douala.
« Esuku ndé yé lambo la boso ô longuè la moto »; L’école est la première chose dans la vie d’un homme.

https://www.culturamag.com/


« L’équipe du Nguon est prête, même s’il y a des retardataires. »; Dr Fatimatou Poumie

nguon544è édition. Les grandes journées traditionnelles et économiques y sont. Le Nguon, sous les ailes du Docteur Fatimatou Poumie est déjà revêtu de sa plus belle robe pour recevoir ses milliers de festivaliers. Beaucoup d’innovations sont annoncées pour cette nouvelle édition mais le plus important serait de mettre un accent sur l’appel de peuple à communier avec d’autres cultures. Pour en savoir nous sommes allés à la rencontre de la Présidente de la Commission Marketing du Nguon; le Docteur Fatimatou Poumie.

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Pouvez-vous nous faire un rappel quant aux dates de cette nouvelle édition du Nguon?

Dr Poumie: Les grandes journées traditionnelles, culturelles et économiques; Le Nguon va se dérouler du 3 au 9 Novembre 2014 à Foumban

Quelles sont vos attentes et vos objectifs cette année?

Dr Poumie: Nous attendons l’adhésion d’un grand nombre de personnes, de sponsors et mécènes et également de nombreux festivaliers qui viendront faire la fête et communier avec le peuple Bamoun.

Les éditions du Nguon se suivent mais ne se ressemblent certainement pas, qu’y aura t-il de spécial cette année?

Dr Poumie: Ce qu’il y aura de spécial cette année sera la présence de la communauté turque qui viendra communier  avec la communauté Bamoun sur le plan culturel, économique et social. Dorénavant chaque année une nouvelle communauté sera invitée sur le village du Nguon. C’est l’une des grandes innovations que connait le Nguon à partir de cette édition.

Si à cette heure il vous était demandé de lancer les festivités, seriez-vous prête vous-même et votre équipe?
Je suis prête, l’équipe également, même s’il y a encore des retardataires notamment les partenaires et les sponsors qui seront même déçus. Nous refermerons bientôt les inscriptions, car nous essayons de travailler de manière scientifique et non artisanale et nous sommes rigoureux sur les délais donc sur l’aspect des préparatifs nous sommes prêts.
 
Une personne n’étant jamais venu venu à Foumban entend parler du Nguon, il aimerait y assister mais se demande ce qu’il découvrira dans ce village?
La tradition! Foumban est une ville riche dans sa culture. C’est une région dont les traditions viennent des pouamon, avec des sultans ce qui est exclusif aux bamoun. Il y aura un comice agro-pastoral dans le village; le ministre de l’agriculture et de l’élevage a approuvé cette idée. Vous y découvrirez cette richesse agricole, mais surtout vous verrez que Foumbot est le grenier de l’Afrique Centrale, les traditions et les cultures. Il y aura à boire et à manger; il y aura du spectacle en tout cas.
 
Pourriez-vous nous donne quelques articulations de Nguon?
Parmi les nombreuses animations qui auront lieu lors de ce festival je peux citer le concours de danse. Il y a un ami de la communauté bamoun qui nous a promis ramener une troupe de danse d’assiko pour challenger avec la danse bamoun mais un challenge dans la bonne humeur, pour la communion des culture. Une excursion touristique est prévue, un mini marathon, des actions éducatives, l’ascention du mont Bati, l’élection Miss Nguon pour montrer la beauté et la grâce de nos filles, beaucoup de spectacles et d’animations sont prévus.
 
Merci de nous avoir reçu Docteur.
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Le clic gagnant; oups! perdant..

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Les réseaux sociaux. Destinés à retrouver des amis perdus de vue. Destinés à rester en contact avec des proches à distance ou encore à faire de nouvelles connaissances. Oui, de nouvelles connaissances dont l’aboutissement ne dépend en faitt que des deux amis nouvellement rencontrés sur Facebook.

Des rencontres de ce genre sur Facebook il y en a à la pelle! Tout part d’un clic sur l’onglet « ajouter » face aux multiples suggestions proposées. Et à l’autre c’est l’onglet « Accepter » qui a le vent en poupe. Voilà comment commencent ces histoires d’amour virtuelles.

« Sabine est une jeune camer qui n’a qu’un rêve: sortir du pays pour s’installer à mbeng ou aux states. Au pays plus rien ne va, avec son gars c’est compliqué, sa mater lui fait ça dur. Avec sa petite sœur alors hein, le feu sort seulement! Même le commerce dans lequel elle s’est lancé ne donne pas.  » Waaah! ça c’est même quelle poisse ça non? Pourquoi ma vie est comme ça. Rien de tout ce que je fais ne marche, c’est même quoi ça? ». S’exclame t-elle en sanglotant. Et c’est comme ça tous les jours d’ailleurs.
Sortant d’une douloureuse rupture d’avec son gars Frank avec qui elle aura passé plus de cinq années , Sabine décide de ne pas se laisser aller. Elle reprend sa vie en main et surtout se remet très vite sur le marché de l’amour. C’est alors qu’elle rencontre son nouveau gars. soldat statoisPas n’importe quel gars hein, un soldat de l’armée américaine s’il vous plaît! Maaama… Un statois? Qui pouvait encore parler à Sabine à la maison. Son gars et elle avaient déjà au bout d’un mois de relation totalement virtuelle et platonique des projets tels que ses jours au mboa étaient désormais comptés. Gaston le soldat américain; c’était lui, son clic gagnant! Enfin une personne qui la comprenait Sabine ici bas. Une personne qui allait dans la même direction qu’elle mais surtout qui épousait ses idées mais encore il comprenait que la place de notre Sabine n’est plus au Camer. Lui-même connait la galère du pays, vu qu’il en est originaire. Entre nous, comment ne la comprendrait-il pas?
Amour, passion, projets de vie commune, promesses, sollicitude, tendresse, manque et désir de l’autre, plan de procréation et toute autre chose caractérisant une relation de couple que l’on puisse imaginer vit le jour entre Sabine et Gaston. Tout ceci grâce à Facebook. Comment ne pas saluer la nature salvatrice de ce réseau social?

Sabine nageait dans le bonheur, elle avait enfin rencontré son âme-sœur. Plus grande encore fût sa joie lorsque son Apollon lui a annoncé son arrivée au pays pour l’enterrement d’une proche. Il serait là pour un bref séjour: cinq jours dont trois à eux seuls consacrés.
Deux mois après le retour de Gaston aux states, Sabine toujours sur son petit nuage: elle attend un bébé de son prince charmant venu de Facebook. « Elle n’est pas belle la vie? » 

Le gars appelle tous les jours, chaque fin de mois il envoie sa go faire un tour à Western Union. Que demander de plus à la vie? De plus maintenant que le bébé est en route, l’espoir de se retrouver au pays de l’oncle Sam est de plus en plus grand.

Au bout de troisième mois de grossesse, ironie du sort: Le soldat Gaston est appelé à rejoindre les troupes d’Afghanistan. « Hum la guerre là m’attendait seulement? » Dixit Sabine.

Bon; entre nous, Afghanistan encore aujourd’hui? Quand la guerre chauffe en Syrie et au Soudan quel est l’intérêt d’envoyer des troupes en Afghanistan? Bref, belle excuse pour justifier l’absence et surtout le délaissement que le soldat Gaston commençait à manifester à son égard. Plus d’argent, plus d’appel, plus d’espoir et surtout pas de passeport! 

Sabine essaye de faire bonne figure. Arrivée au terme de sa grossesse, elle donna naissance à un petit garçon: Brandon; un petit américain. L’oncle de Brandon devait d’après Sabine assister à sa naissance mais acharnement du sort, il a été envoyé en mission dans le Nord du pays à cette période précise.
Dès son retour à la maison, Sabine s’est rendu à la mairie de sa localité pour faire établir un acte de naissance à son fils Brandon. Gaston, le gars de Facebook n’a pas envoyer le moindre papier justifiant qu’il assume la paternité de ce dernier. Malgré cela, Sabine insiste auprès de l’officier de la mairie pour que le nom du père soit inscrit sur l’acte de naissance de l’enfant.
Sabine est en plein dénis de sa situation!
Brandon après son huitième mois est enfin titulaire d’un acte de naissance avec comme nom de père l’inscription PND (Père non déclaré).
Retour à la réalité avec tout ce qu’elle comporte comme cruauté et brutalité. Gaston est marié, il n’a aucune intention sincère de quelle nature que ce soit à l’égard de Sabine et encore moins de son fils. Du coup la route pour les States s’est refermée! »

Triste sort pour cette jeune fille qui se voyait réaliser tous ses projets de vie grâce à un clic. Clic qui au final ne lui a rajouté que plus de charges et de chagrin qu’elle n’en avait déjà.

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Chez moi c’est le boulevard de la coiffure, manucure et pédicure: Le carrefour Anatole

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image prise sur google
« Coiffer Madame, coiffer ma chérie, on fait les ongles ? ». Voici le cri qu’on entend lorsqu’on se rend au marché Central de Douala et précisément au lieu dit « carrefour Anatole ».
Elles y sont installées par dizaines, centaine même car on ne compte plus le nombre de voix qui interpellent ces dames venues faire leurs emplettes en ce lieu. Des femmes de tous les âges occupent cet espace dédié au passage public dans le but de se faire le maximum de clientes possible en une journée. Exposées à toutes les intempéries de la nature et même de la cohabitation entre elles et d’autres commerçants du marché qui est quelques fois conflictuelle, elles résistent car elles ont chacune une bonne raison d’être à cet endroit : Gagner leur vie. Gagner leur vie sans porter atteinte à celle d’autrui. Ici, vous pouvez vous faire faire tout type de coiffure (Rastas, tissage, babyliss, crête, etc…) mais aussi des soins (manucure, pédicure, soins du visage). C’est sur le long des trottoirs qu’on les retrouve la plupart du temps. Elles bondent ainsi la rue et même les allées du marché à la «chasse aux clientes ». Certaines même sont installées à une proximité non négligeable des bacs à ordures.
Ces coiffeuses et esthéticiennes ambulantes, ont pour la plupart travaillé auparavant dans un salon de coiffure ou en ont possédé un elles-mêmes. Rosette, coiffeuse au marché depuis 3ans maintenant nous confie qu’elle a travaillé dans un salon de coiffure avant de décider de s’installer à son propre compte. Pour raison ; elle gagnait 45.000frs par mois dans ce salon qui ne lui appartenait pas et estime qu’au marché elle fait plus de recettes car à la fin du mois après avoir déposé sa cotisation journalière (environ 40.000frs mensuel) et défalqué ses frais de restauration, elle se retrouve encore avec un peu d’argent et estime mieux gagner sa vie de la sorte. Flore par contre avait son propre salon de coiffure qu’elle a décidé de fermer suite aux nombreuses charges qui affectaient ses recettes mensuelles. Elle pense que ce serait mieux de se produire au marché car là les frais de stationnement y sont négligeables. Le ticket du marché ne coûte que 100frs par jour en plus du bimensuel versé à la communauté urbaine de Douala qui vaut 250frs.
Ces « fées beauté », ont de nombreuses difficultés à surmonter sur leur site de travail. L’insalubrité en est l’un des premiers. Ces coiffeuses alignées le long de la route et du marché sont pour la plupart installées devant, derrière ou à côté d’un bac à ordures. Quand ce ne sont pas les bacs à ordures qui les jouxtent, ce sont des flaques de boue ou tout autre tas d’immondices nocifs pour la santé. Pour pallier à cela, les commerçants du marché et nos coiffeuses se sont associés afin d’organiser un service de ramassage et d’assainissement des lieux par un personnel désigné à qui ils doivent chacun verser 100frs. Mais cela ne suffit pas à faire régner la paix en ces lieux ! Certaines coiffeuses se retrouvent à faire le nettoyage elles-mêmes et à se faire harceler par le nettoyeur qui nie n’avoir pas fait son travail. La rivalité également entre nos fées est omniprésente. Les clientes sont peu nombreuses à en croire Flore qui nous confie que par jour elle coiffe au maximum deux personnes et que certains jours, elle ne coiffe pas du tout. Elle retourne donc chez elle comme elle en est venue.
Le prix des coiffures varie entre 1000frs et 3500frs (toutes catégories confondues). Quant aux soins de pieds et de mains, le prix est compris entre 300frs et 2000frs selon si on vous place de faux ongles ou pas et si on les traite ou non. La pose de cils se fait également chez nos dames. Ce qu’il y a à retenir c’est que les prix n’y sont pas vraiment différents des salons de coiffure ordinaires et les services encore moins ! Ces coiffeuses-esthéticiennes dont les femmes ne peuvent plus se passer dans la ville de Douala, bravent avec courage et détermination toutes les épreuves auxquelles elles sont exposées au quotidien. La plus récurrente reste celle du ratissage des trottoirs et des allées du marché par les services de la Communauté Urbaine de Douala. Que deviendraient nos fées beauté si jamais cela venait à se produire ? La CUD aurait-elle un plan de recasement pour elles ? Seul l’avenir nous le dira.
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