De Rocher Chembessi

Tournoi de l’Uemoa: la Honte!?

Une affiche du tournoi de l'Uemoa 2013
Une affiche du tournoi de l’Uemoa 2013

La sixième édition du tournoi de l’intégration qui regroupe les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine aura mis à nu l’amateurisme et l’ignorance qui règnent en règle d’or depuis quelques mois sur le football africain. En effet, pour qui s’en souviennent, de nombreuses équipes de football du continent (Togo, Guinée Equatoriale, Cap-Vert, Gabon, etc…) ont été tout simplement déboutées par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) pour tricherie et non respect des règlements et statuts des éliminatoires de la Coupe du Monde Brésil 2014. Mais les derniers événements survenus dans le cadre du tournoi de l’intégration qui se joue en Côte d’Ivoire viennent de démontrer que certaines équipes africaines n’ont pas encore rompu avec la triche et la méconnaissance des règles d’une compétition de football. Grandissime favori de l’édition 2013 du tournoi de l’UEMOA au regard d’un élogieux palmarès (trois finales disputées, une remportée), le Niger a surpris plus d’un en décidant de boycotter le match qui devrait l’opposer en dernière journée de la Poule B face aux écureuils du Bénin. Est-ce un boycott ? Une honte mal digérée ? Ou encore un aveu d’incapacité ? Il revient à chaque observateur du foot d’analyser ce comportement antisportif et très peu diplomatique du mena national du Niger. En tout cas, le ridicule ne tue pas chez nous en Afrique. Pour les faits, le Niger, à quelques heures d’un match crucial qui devrait l’opposer au Bénin, a appris la disqualification par la commission de discipline de la compétition cinq de ces joueurs cadres. Une disqualification justifiée, a-t-on dit par la non conformité entre les informations inscrites sur la licence et le passeport des joueurs notamment sur les âges. Une tricherie mal inspirée ! S’est exclamé un de mes proches. Car depuis des années, une persistante rumeur pèse sur le football de la falsification par les joueurs de leurs actes de naissance pour modifier leurs âges. Mais tout ceci aurait toujours été fait sans la moindre trace. Même de grands noms du monde du football ont été indexés dans une affaire du genre. Et tout récemment (au mercato d’été) Radamel Falcao, inoxydable attaquant colombien transféré de l’Atlético Madrid à l’AS Monaco à des millions d’Euros a été secoué par une vague de polémique sur son âge exact.

Mais dans le cas d’espèce de la sélection nigérienne, cette histoire vient ternir sans aucun doute l’image d’une compétition qui connaissait déjà d’énormes difficultés dans son organisation et sa médiatisation. Encore un scandale dans le foot africain ? Non pas vraiment car le Niger ne peut que se plaindre de son propre sort. Et les nigériens doivent juste s’en prendre à l’amateurisme et la grosse légèreté des responsables de leur football qui n’aurait sans doute pas connu les gloires de ces deux dernières années si le tournoi de l’UEMOA n’avait jamais existé. En effet, c’est à travers ce tournoi que l’ossature de l’équipe nationale du Niger a été consolidée afin de permettre à l’équipe de participer deux fois successivement aux Coupes d’Afrique des Nations (CAN) 2012 et 2013. C’est par ce tournoi de l’Uemoa qu’ont révélé des noms de footballeurs nigériens tels que Moussa Maazou, Daouda Kassali, Mouhamed Chicoto et bien d’autres. Et cela devient très amère à digérer de savoir que c’est ce Niger considéré dans la sous-région comme le plus grand bénéficiaire du tournoi qui en devient le mauvais élève.

Enfin, il faut préciser que la sanction contre les joueurs nigériens fait suite à la réserve portée par le Sénégal à la suite du match nul un but partout avec le Niger. Et dans un premier temps, la commission de discipline a débouté les deux équipes. Mais un recours porté par le Sénégal a conduit à la disqualification de cinq joueurs nigériens et une défaite sur tapis vert du Niger face au Sénégal. Sur le terrain, l’abandon du Niger fait le bonheur de l’équipe nationale du Bénin qui se qualifie pour la finale demain samedi où elle affrontera son homologue du Burkina Faso. Pour cette ultime rencontre de la compétition, le Bénin jouera sa deuxième finale et le Burkina Faso en sera à son premier coup d’essai.

Et au nom de l’intégration Bonne chance aux deux équipes !


Les petits boulots de la Toussaint…

Photo d'un cimetière...
Photo d’un cimetière…

J’avais 10 ans quand je vécus pour la première fois une vraie fête de Toussaint. Oui il a fallu attendre dix ans et me retrouver pas loin d’un cimetière dans la ville de Grand Popo (Bénin) pour comprendre toute l’importance de cette fête. Mais depuis cette date, mon attention ne se porte toujours pas sur la grandeur ou la signification de la Toussaint. Elle ne se porte ni sur les nombreuses messes qui se déroulent dans les églises catholiques et même dans les cimetières, ni sur le ballet des familles qui viennent rendre hommage à leurs morts. J’ai depuis 13 ans porté mon regard d’observateur, blogueur, journaliste, économiste ou comme vous le voulez sur ces jeunes gens qui, l’occasion d’une fête se trouvent une nouvelle profession. Un job occasionnel qui aurait tout sens ! Petit voyage au cœur des petits boulots de la Toussaint…

Au cimetière de Grand-Popo où j’ai eu le temps d’observer mes amis et de vivre la fête de Toussaint, je réalisai qu’à l’approche de chaque 1er novembre, la maison mortuaire commence par faire sa toilette. Elle reprend une certaine virginité qui parfois, en six ans où je suis resté juste en face lui donne une peau neuve. Des dizaines de familles y passent pour aménager la dernière demeure de leurs proches parents dont certains ont tiré leur révérence depuis des lustres. Et c’est cette volonté d’aménager le périmètre dans lequel vivent leurs proches qui donne naissance à ces petits boulots de la Toussaint soigneusement affectionnés par mes copains du quartier. De Grand Popo, à Parakou au nord du Bénin en passant par Cotonou la capitale économique, les travailleurs occasionnels de la Toussaint sont des spécialistes en nettoyage et embellissement. Seuls ou en équipes, enfants, vieux, hommes ou femmes ne manquent pas l’occasion de la Toussaint pour se remplir un peu les poches. Bien qu’il n’existe pas un tarif fixe pour les prestations, je me souviens comme hier que mon ami Michel mobilisait par moins de 5 000 F Cfa pour le sarclage des alentours de moins d’une dizaine de tombes par jour de travail. Qu’elle était la grande joie du peintre Eclouvi, légendairement reconnu dans le coin pour son travail très soigné de peinture. Je n’ai jamais réussi à savoir combien il arrive à engranger au quotidien durant la période la Toussaint pour son travail acharné sur de nombreuses sépultures. Il avait tout de même un sourire qui rassurait que tout allait au mieux.  Maman Cynthia, grande revendeuse de pots de fleurs, avait une chance inouïe d’avoir sa boutique située juste en face du cimetière. Mais n’empêche, elle s’entoure à chaque fête de Toussaint des services d’une bonne douzaine de jeunes gens et dames pour le démarchage des acheteurs et la décoration de la plupart des tombes du cimetière. Néanmoins, il y avait de la place pour d’autres de créer juste pour la Toussaint une petite entreprise de décoration. Dans ce marché de la Toussaint, il y a donc toutes les compétences ou presque. De l’agent d’entretien, à la décoratrice, en passant par le fleuriste, et le peintre, il ne faut pas oublier le maçon dont le service est de colmater les tombes ou d’en refaire d’autres avec l’aide des fossoyeurs. Mais que font les petits enfants et les femmes sur ce marché devenu à la longue très concurrentiel ? La plupart d’entre eux accompagnent les autres travailleurs pour des services intermédiaires. D’autres ramassent les mauvaises défrichées, d’autres encore vont chercher de l’eau pour les maçons. Mais il y en a qui se spécialisent dans le lavage des tombes réalisées avec des carreaux et qui n’ont très souvent plus besoin de grands travaux. Pour l’un ou l’autre de ces acteurs des petits boulots de la Toussaint, l’objectif n’est pas la rémunération, mais l’amour pour les disparus et l’entraide avec leurs proches. Ce serait pourquoi il n’y a ni de prix de base ni de négociation pour le service rendu, mais ce qui compte c’est le geste de cœur du demandeur. Aussi n’est-il pas rare de croiser dans les couloirs des cimetières les proches des disparus s’occuper eux-mêmes de ces petits soins. Une manière pour eux de maintenir davantage le contact avec eux et de leur témoigner encore plus profondément leur affection. Avec le chômage sans cesse croissant, on rencontrerait désormais dans ce lot d’employés de la Toussaint, toutes catégories de personnes en occurrence les étudiants, les diplômés sans emploi et les travailleurs saisonniers des entreprises. La dévaluation, la crise économique et la perte du pouvoir d’achat y ont consacré l’entrée des agents de la fonction publique, m’a confié par téléphone, Eclouvi qui est depuis le début de cette semaine à ses amours professionnels de la Toussaint.


Ce que Macky Sall m’avait dit…

Le Président Macky Sall, moi et quelques jeunes francophones
Le Président Macky Sall, moi et quelques jeunes francophones

Il y a des événements dans nos vies qui restent historiques. Chaque jour presque, on s’en souvient. On revit avec beaucoup d’enthousiasme le film de cet événement. On n’est aux anges quand on se souvient encore de ceux avec qui cet événement a été vécu.

Il est évident qu’on ne peut se souvenir de tout ce qui nous est arrivé de bien ou de mal. Mais en ce début du mois de novembre, je me rappelle comme si c’était hier d’un et d’un seul qui aura marqué très fortement mes esprits. En effet, cela faix très exactement un an depuis hier 31 Octobre 2013 que je fus reçu en audience avec d’autres jeunes francophones par le Président Sénégalais Macky Sall au Palais de la République à Dakar. Invité par l’actuelle Direction de la Jeunesse et de l’Education de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), je participais avec une quarantaine de jeunes francophones venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et bien évidemment du Sénégal à l’atelier  « Jeunesse et Réseaux Sociaux ». Dans un climat très détendu et assez convivial, nous eûmes quatre jours d’intenses formations, de partage et d’échanges d’expériences qui, aujourd’hui, restent indélébiles en moi. Qui de nous ne se souvient pas de la sympathie de l’ex directeur de la jeunesse Mahaman Lawan Sériba et de ses très proches collaborateurs Moussa Sinon (Spécialiste Programme), Catherine Boucher (Attachée de Programmes), Habibata Issaka Kamirou (Assistante de Direction). La grande disponibilité des experts a fait de cet atelier la tribune de formation et d’informations par excellence de la jeunesse francophone sur l’utilisation des réseaux sociaux. La mémorable visite à l’Ile de Gorée aura permis à tous les participants de revivre en quelques heures l’historique d’une tragédie traite négrière qui, a fort miraculeusement a donné cet île toute sa dimension planétaire.

Dakar 2012 était le point d’un départ d’une nouvelle jeunesse francophone solidaire et assez dynamique sur l’échiquier international. Ayant marqué le lancement du nouveau portail web de la jeunesse francophone (www.jeunesse.francophonie.org), l’atelier de Dakar a donné un nouveau souffle à la présence des jeunes francophones sur la toile mondiale notamment sur les réseaux sociaux avec une excellente qualité de recherche d’opportunités et d’informations sur le net et de partage dans le groupe Réseau Jeunesse de l’OIF. Et ce serait un crime de leste majesté de ne pas rendre hommage à tous ces jeunes qui font du partage d’informations sur les réseaux sociaux pour leurs pairs francophones avec mention spéciale pour la très populaire Anne Michelle Ekedi du Cameroun.

Photos de famille de quelque jeunes francophones à l'atelier de Dakar...
Photos de famille de quelque jeunes francophones à l’atelier de Dakar…

Et çà, c’est ce que m’avait dit Macky Sall. En recevant en audience au palais présidentiel la quarantaine de jeunes francophones ayant participé à l’atelier, le président Sénégalais avait insisté sur l’application effective et efficiente des différents enseignements reçus des experts. Pour cela, il avait exhorté les jeunes francophones à une grande appropriation du Portail Jeunesse de la Francophonie, un réseautage très efficace notamment sur les réseaux sociaux. Pour Macky Sall, ce serait le seul moyen pour la jeunesse francophone de se faire une place dans la sphère internationale. Toutefois, le Président sénégalais avait rassuré la cohorte des jeunes participants qu’il se ferait leur porte parole auprès de ses pairs afin qu’une attention particulière leur soit accordée afin de renforcer le réseautage entre eux par la multiplication des événements qui puissent les réunir. Aussi avait-il souhaité que la jeunesse francophone puisse disposer d’une place de choix au prochain Sommet de la Francophonie prévue pour Octobre 2014 à Dakar (Capitale du Sénégal).

Anne Michelle Ekedi aux côté du Président Abdou Diouf, Secrétaire Général de l'OIF à Fès (Maroc)
Anne Michelle Ekedi aux côté du Président Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’OIF à Fès (Maroc)

Ainsi, le président Macky Sall m’a fait savoir et à tous les jeunes francophones qu’il veut d’une jeunesse francophone plus forte, solidaire, altruiste avec une activité efficiente sur les réseaux sociaux pour la quête des informations utiles à leur propre développement et une forte participation au développement international en général et des pays francophones en particulier.


SOS NSA : Aidez-moi à retrouver mes mails !

Edward Snowden, l'homme qui a secoué le monde par ses révélations.
Edward Snowden, l’homme qui a secoué le monde par ses révélations.

Sommes-nous au cœur du scandale diplomatique de la décennie ? Tout porte à le croire depuis les fracassantes révélations de l’informaticien Edward Snowden sur le programme américain d’espionnage PRISM. La Guerre froide qu’on croyait russo-américaine aurait changé de dimension. Mais ce serait très euphorique de penser qu’elle se déroule maintenant et aussi durement entre les Etats-Unis et ses alliés d’Europe. Car quelqu’un l’a bien dit « la confiance n’exclut pas le contrôle ». Mais lorsque le contrôle se fait sans votre accord encore moins sans que vous ne soyez informés, il devient dur et très dur à avaler. C’est sans doute l’explication la plus probante  de tout le brouhaha médiatico-diplomatique dans lequel Edward Snowden a plongé le monde dans sa presque grande entièreté à l’exception de quelques pays abonnés absents dans le gotha diplomatique international. Et la plupart de ces « fretins » se retrouveraient dans leur grand ensemble et pour une fois encore dans l’Afrique au Sud du Sahara.

Barak Obama dans la tourmente?
Barak Obama dans la tourmente?

Si au départ, les USA avec leur massif président Barack Hussein Obama ont tenté de se défendre très énergiquement et subtilement sur les enjeux du programme américain d’espionnage, il va de soi aujourd’hui aux dires des analyses qu’il existe une grande zone d’ombre autour de ce projet pensé et conduit de mains de maîtres depuis les quatre murs de la National Security Agency (NSA). En effet, la Maison Blanche avait argumenté que c’était un programme d’espionnage économique des entreprises (ce qui n’est vraisemblablement pas illégal sur le marché concurrentiel mondial), mais il a été révélé quelques semaines plus tard que l’espionnage prenait en compte une bonne partie des citoyens du monde notamment ceux d’Europe (ce qui relance l’énigmatique débat sur la protection des données personnelles et la confidentialité de la vie privée sur le net). Pis encore, d’autres révélations ont fait état de ce que des institutions européennes notamment celles de Bruxelles occupent une place de choix dans le système d’espionnage du pays de l’oncle Sam. Et une fois encore, l’Amérique de Barack Obama s’en est défendu comme un beau diable. De démenti en démenti sans véritablement convaincre, démocrates et républicains américains pris à leur propre piège, se doivent d’affronter une armada européenne révoltée par les derniers développements d’une sulfureuse affaire qui secoue la sphère diplomatique internationale.
En effet, et ceci tout le monde le sait, aucun pays et presque aucun grand dirigeant du monde et d’Europe n’auraient échappé à l’espionnage américain. Et la vedette a un nom. Elle n’est non plus une petite pointure de cette loge restreinte de grands leaders mondiaux. Angela Merkel, Chancelière incontestée et incontestable de la République Fédérale d’Allemagne, la dame de fer, désignée à maintes reprises femme influente de l’humanité, se ferait espionner depuis plus d’une décennie (2002) par les services secrets américains et directement de son téléphone portable. Ces révélations de la presse allemande ont au-delà de provoquer un tollé général sur la scène internationale mis à nu des pratiques douteuses et peu orthodoxes de la maison blanche. Et bien qu’elle s’en défende de ne pas être informée de l’espionnage du leader du Parti Démocrate Chrétien Allemand (CDU) et Chancelière de la première économie d’Europe, la Maison Blanche a une fois encore le dos au mur. Aux dires des dernières déclarations du Secrétaire d’Etat Américain John Kerry, le programme PRISM tant décrié sur fond d’espionnage ne serait rien d’autre qu’un système de collecte de données à l’échelle internationale afin d’assurer la sécurité intérieure des USA et celle des alliés de Organisation Atlantique Nord (OTAN). Mais en attendant qu’un terrain d’entente soit établi entre américains, européens, et le reste du monde, cette affaire aura eu le mérite de déclencher une vague d’appels à l’aide de la National Security Agency (NSA) sur la webosphère.
Des milliers d’utilisateurs de réseaux sociaux ont lancé des campagnes sur le net pour implorer l’aide des services secrets américains afin de retrouver des copies de leurs anciens mails, des conversations, des photos et vidéos sur les réseaux sociaux afin de régler telle ou telle autre urgence pour lesquelles ces données supposées perdues en ligne seraient d’une grande utilité. S’il ne s’agit pas d’une pièce à conviction pour justifier la paternité d’un enfant, sa demande de divorce, l’existence d’une dette, d’un contrat de tous genres, cela peut être juste des photos d’une virée nocturne, d’une soirée entre copains publiées sur le net mais entre-temps supprimées et perdues par la suite que demandent les internautes à la NSA de l’aider à retrouver. Et l’affaire ressemble à quelque différence près à du déjà vu. Ceux qui ont encore de la mémoire se souviennent des vagues tumultueuses soulevées dans le monde par Julian Asange et son fameux WikiLeaks et les tremblements assez fréquents du paysage politique français avec les révélations intermittentes du site Médiapart et la récupération peu sérieuse ou très comique qui s’en suit sur la toile.

Capture d'écran des banques de données...
Capture d’écran des banques de données…

Qu’il y ait un scandale diplomatique ou non autour du programme d’espionnage américain, que les révélations de WikiLeaks ou de Médiapart soient justifiées ou pas, les unes que les autres, elles remettent au grand jour de nombreuses interrogations sur la vie privée, la confidentialité des données personnelles (particuliers, entreprises, personnages publics, groupes d’intérêts, Etats, institutions internationales, organismes régionaux, etc…) sur le net et même dans la vie quotidienne. A chacun d’assurer sa sécurité donc…



Et le football se codifia!

La première bible du football
La première bible du football

S’il y a au monde une religion qui compte plus d’adeptes, c’est sans aucun doute le football. Affectueusement appelé le « sport roi », le football, malgré les déboires du foot business, est la passion favorite de milliards de personnes sur la planète. Des amateurs du cuir rond se rencontrent dans tous les coins du monde et dans toutes les sphères sociales. Dans l’histoire de ce sport devenu planétaire, de grands noms y ont laissé leurs empreintes. Ils en sont devenus des icônes inoubliables. Du roi Pélé aux inévitables Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, le charismatique Zinedine Zidane, les très virevoltants attaquants Samuel Eto’o et Didier Drogba, le glorieux Georges Weah Opong, le football a fait des légendes. Des légendes à qui, football, footballeurs et amateurs doivent un culte, presque une dévotion. Dans ce microcosme des illuminés du ballon rond, on a tous en mémoire et très collectivement l’avocat français Jules Rimet qui aura eu l’audace d’inventer la Coupe du Monde en 1930. L’histoire de ce sport intimement lié à l’Angleterre aura connu tout de même des événements aujourd’hui presque aux oubliettes. Devoir de mémoire donc !

“26 Octobre 1863 : Premier accord sur les règles du football et naissance de la Football Assoication…’’

La modernisation du football est marquée par de nombreux événements aussi festifs que douloureux. Tout part en 1857 avec la création du premier club de football non scolaire au monde. Aujourd’hui, plus vieux club de foot au monde Sheffield*,  s’est fait distinguer en jouant au football avec ses propres règles et en fondant par la même occasion Sheffield Association. Mais le coup de grâce pour le football aura lieu quelques années plus tard. En 1863, J. Thring, enseignant à Uppingham School édite un manuel de football constitué de dix lois, les plus simples selon lui, applicables à la pratique de ce sport. Depuis le football a pris une autre dimension car devenu un sport facilement praticable avec des règles très souples. En dépit des nombreuses modifications dans la pratique de la discipline, l’essence de ces dix premières lois est restée. Et c’est au 26 Octobre 1863 que remonte le premier accord sur les dix règles fondamentales du football. En effet, onze clubs de football et écoles de Londres se retrouvent à Freemason’s Tavern pour trouver un accord sur les lois et former la Football Association devenue au fil des années la Fédération Internationale de Football Association (FIFA).  L’histoire renseigne que ce fut un accouchement douloureux et houleux car quelques clubs en particulier les pratiquants du Rugby* ont au fil du temps déserté les rangs pour fonder en 1871 leur association. Mais déjà, les règles adoptées ce 26 Octobre 1863 connaîtront leurs toutes premières modifications le 14 novembre 1863 et passeront à quatorze avec de fortes restrictions au joueur. Le départ des rugbymen de la Football Association est motivé par la prohibition définitive en 1869 de l’usage des mains dans le football par les joueurs de champ. Au terme de nombreuses tractations, la Sheffield Association rejoint en 1877 la Football Association après l’acceptation de quelques-unes de règles.

Aujourd’hui, 150 ans après la naissance de la Football Association (FA), et le premier accord sur les règles du football, le football a été sans aucun doute le sport qui a connu l’évolution la plus fulgurante dans le monde. Reste maintenant à se demander qu’en sera-t-il dans les 150 prochaines années pour un sport dans lequel tout doucement la passion et le jeu laissent place aux intérêts et à l’enjeu.

En attendant, Bon anniversaire à tous les adeptes du football !

*Reda Johnson, Footballeur international béninois évolue au Sheffield United en Championship (deuxième division anglaise)

* Le Rugby était associé au football.


Si j’étais magistrat ! 24 H dans les couloirs d’un tribunal

La façade principale du palais de justice de cotonou
La façade principale du palais de justice de Cotonou.

Ce n’est pas la première fois de ma vie que j’entrais dans un palais de justice. Ce n’est non plus la toute première fois de ma vie que j’y demandais un service. Mais ma journée du 24 octobre au tribunal de Cotonou ne m’a pas laissé indifférent. Drôle de coïncidence ! En ce 24e jour du 10e mois, j’ai passé 10 heures dans les couloirs du plus grand tribunal du Bénin. Et il a juste fallu ces quelques petites heures pour réaliser autrement la complexité de la mission du juge. Même si je n’ai pas eu gain de cause (mon casier judiciaire ne m’a pu être délivré), mon billet s’enchante de rendre hommage à ses hommes en boubou bleu.

Assis dans les escaliers qui mènent au cabinet d’instruction, j’ai tout vu et presque tout entendu. Combien ont-ils été ces mis en cause dans une affaire ou une autre à transiter en moins de 10 heures de temps devant mes petits yeux d’observateur. Une centaine ! Peut-être plus car, je me lassais de compter. J’étais accablé de réaliser que dans ce lot de « présumés coupables », se retrouvaient vieux, femmes, hommes, enfants, handicapés mêmes des personnes publiquement connues aux quatre coins du pays. Et ma désolation atteint son paroxysme quand je vis trois jeunes petits garçons sous escorte policière conduits au cabinet du juge des mineurs. Quel âge avaient-ils ? 5, 10, 15, pas 18 ans tout de même ? A cet instant précis, tout se met à bouger dans ma cervelle. Des milliers de questions traversent mon esprit ? Mais de toutes ces énigmes, une m’a laissé sur le carreau. A elle seule, elle a réchauffé maintes fois mon esprit.

« Si j’étais magistrat ? »

Jamais je ne me suis posé une question pareille. Jamais, car ma formation de base au secondaire m’avait très tôt mis sur un autre chemin. Jamais, car on a vite fait dans mon Bénin de peindre en noir les magistrats comme des corrompus et même des mafieux. Mais, aujourd’hui où je me pose la question de savoir « Si j’étais magistrat ? », permettez-moi de mettre en doute, certainement sans preuve, toutes ses allégations sur la profession de magistrat dans mon pays. Oui, je n’ai passé que 10 petites heures dans un tribunal, sans même assister à la moindre audience, mais mes regards m’ont fait croiser des hommes de cœur, surplombés par de nombreux dossiers, même les plus anodins. J’ai rencontré des hommes dont la cervelle est sans repos, des hommes qui doivent à chaque seconde près concilier leur humeur aux exigences du métier. J’ai les entendus au téléphone dans les couloirs du tribunal s’apitoyer sur le sort de certains mis en cause. J’ai même eu la chance de ma vie de suivre un magistrat sorti deux fois de la salle d’audience pour la lire la Bible dans les escaliers. Je n’avais encore rien vu. Car le comble sera à 18 h30 quand je croisai une magistrate presque en larmes. Je décidai de pousser ma curiosité pour comprendre ce qui se passe dans sa tête, elle, un haut fonctionnaire de la République pour perdre presque en public son mental. Je réalisai que c’est son côté maternel qui parla au fond d’elle, car trois petits garçons venaient d’être à trois ans de prison pour acte de vandalisme, séquestration et tentative de viol.  Oh mon Dieu ! Quel métier ? M’exclamai-je. Mais dans  ce métier, le cœur n’aurait jamais raison. Et même si au bout du rouleau, mon supplice « si j’étais magistrat » continue par hanter mon âme, je m’empresse de rendre hommage à ces hommes du droit et à tous ces jeunes étudiants des facultés de droit qui sans doute pour la plupart, ignorent encore l’embarras du métier qui serait le leur.

Et vous « si vous étiez magistrat ? »


Mazembe Gate (Voyage au coeur d’un nouveau scandale du Foot Business)

Rainford Kalaba, l'un des joueurs au coeur de la polémique...
Rainford Kalaba, l’un des joueurs au coeur de la polémique…

Trois joueurs de foot zambien sur le coup d’un mandat d’arrêt international. Un mandat d’arrêt émis par les autorités de leurs pays contre des internationaux pour refus d’honorer les couleurs nationales. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Rainford Kalaba, Stoppila Sunzu et Nathan Sinkala, vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations d’Afrique 2012 avec la Zambie sont activement recherchés par les autorités judiciaires de leur pays. Et c’est le fait divers qui défraie la chronique dans les milieux du foot international. Cette scabreuse affaire qu’on peut bien surnommer « Mazembe Gate » relance sans aucun doute les nombreuses interrogations autour du « Foot Business ». En analysant de près les détails de cette affaire, on comprend tout aisément que c’est une affaire de gros intérêt qui oppose les différents belligérants. Qui dit le contraire ? Tenez, sinon comment comprendre qu’une fédération nationale de football exige la présence de ces joueurs à un match amical qui comptait sur le plan sportivement pour du beurre. Seulement sur le plan sportif, car cette villégiature pékinoise des chipolopolo de la Zambie contre le Brésil n’était rien d’autre qu’une rencontre de foot à grosse rémunération. Des informations relayées par la presse sportive internationale, des clauses du contrat exigeraient la présence de l’effectif zambien, vainqueur de la CAN 2012 pour une rémunération plus conséquente pour la fédération. Si ces informations n’ont pas été démenties par la fédération zambienne de football, elles mettent à nu les pratiques mafieuses autour d’un sport qui n’est plus depuis longtemps un jeu. Et sans aucun doute que la défaite 0-2 de la Zambie dans cette rencontre face au Brésil aurait empiré les choses. Nul n’est pour le moins dans le secret des dieux pour confirmer si les recettes de la Zambie ont connu un choc au terme durant cette promenade pékinoise.

Qu’en est-il du TP Mazembé…

Bien que le président Moïse Katoumbi du Tout Puissant Mazembé se désole de la mésaventure de ces joueurs zambiens, tout observateur du foot africain se souvient les corbeaux ne sont pas à leur premier coup d’essai. Le club de Lubumbashi est bien habitué des bras de fer avec les fédérations nationales, des clubs étrangers autour des joueurs de son effectif. Des problèmes extra-sportifs ont vite fait de gâcher l’impressionnant parcours continental voire international du mythique club de la République Démocratique du Congo. Au Kantaga, l’homme n’est aussi bien irréductible du foot business. Combien de fois Trésor Mputu, emblématique capitaine du TP Mazembé n’a pas été impliqué dans un bras de fer avec la fédération congolaise de football ? Combien de fois Kaliyituka Diogo, Kidiaba et les autres n’ont pas préféré les échéances du TP Mazembé au calendrier de l’équipe locale de léopards pour des compétitions continentales ? Et combien de fois encore les joueurs du TP Mazembé, le club en lui-même n’ont pas été épinglés sur des transferts douteux et non validés par la suite ? D’ailleurs, les propos tenus par l’entraineur du club sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) sur l’émission « Radio Foot International » de Annie Gasnier en disent long sur une probable main invisible du club dans la défection de ces trois joueurs, qui ont déclaré, tous trois forfaits pour le match de la Chine pour blessure. Mais blessure supposée fantaisiste et imaginaire par le médecin de l’équipe nationale. En effet, Patrice Cateron, a bien fait remarquer la dimension plutôt capitale et cruciale de la demi-finale retour du TP Mazembé face au Stade Malien pour ces joueurs qu’un match amical à plus de 24 heures d’avion aller-retour contre le Brésil en Chine. Même s’il reconnait le caractère sacré et honorifique de défendre les couleurs d’une nation, Patrice Cateron s’est insurgé contre l’attitude des autorités zambiennes, notamment la fédération avec son légendaire président Kalusha Bwalya pour avoir confisqué le passeport des trois joueurs.

Dans cette polémique du mandat d’arrêt international pour « sortie illégale du territoire national », on est au cœur de la saga des intérêts qui entourent désormais les rencontres de football. De mon intime conviction, j’ose croire que ce n’est vraiment pas cela, le vrai visage du foot business. Mais à cette allure où le jeu a laissé place à l’enjeu et aux jeux d’intérêts, le football en lui-même risque de perdre plus d’un amoureux….

Qui a dit que le foot n’est pas devenu une mafia ?


Je vis dans un pays empoisonné !

Yayi (gauche) vs Talon (droite), ces deux frères de la tentative d'empoisonnement...
Yayi (gauche) vs Talon (droite), ces deux frères de la tentative d’empoisonnement…

Mon pays ! C’est le Bénin. Jadis quartier latin de l’Afrique, nous étions connu comme un pays de l’exemple, un pays des innovations. Mieux encore, nous sommes passés comme un pays de tous les possibles. Oui de tous les possibles ! Nous sommes en sommes vraiment capables.

D’un pays des cauris en 2006, nous sommes devenus très vite un pays des poisons. Un pays empoisonné, c’est mon Bénin dans lequel je vis depuis un an.

21 Octobre 2012 : Un vent empoisonné venu des luxueux hôtels bruxellois a envahi l’atmosphère déjà nauséabonde de mon pays. L’air empoisonné de Cotonou n’est plus dû à ces nombreux taxi-motos qui jonchent la ville, mais résulte de ces produits « radio actifs », « toxiques » et autres, qui seraient destinés à assassiner le président Boni Yayi.

Les faits !

Patrice Talon, ami intime et grand artisan du sulfureux KO électoral de Boni Yayi en 2011, aurait commandité depuis la Belgique où s’il s’est « réfugié » après être tombé en disgrâce auprès de son ami président, l’assassinat par empoisonnement de ce dernier. La nouvelle passe en boucle dans la nuit du 20 octobre 2012 sur les chaînes de télévision, des radios sonores, dans journaux du pays. Elle alimente les conversations de tous genres et dans tous les recoins du pays. Et depuis, le quotidien des béninois gravite autour d’une ambigüe affaire de « tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat et de coup d’Etat ». Au fil du temps, elle est devenue un combat juridico-politico-médiatique entre les sbires des différentes légions. Une mise en scène paranoïaque dans laquelle se mêlent coups bas, corruptions, instrumentalisation, argent, honneur, spiritualité, obscurantisme, etc… En attendant les verdicts des différentes juridictions réquisitionnées par les différentes parties au Bénin, en France, en Belgique et en Suisse, les supposés « poisons » de Talon et Yayi ont bel et bien empoisonné le pays.

Opinion

Empoisonné ! Oui, je vis dans un pays empoisonné. Le poison est partout ! Dans les affaires, les administrations, au parlement, dans les universités, tout est empoisonné. Le poison dont je parle, n’est certainement pas celui de deux mousquetaires mais celui qui a mis le pays à genou. Celui par lequel le pays passe au dernier rang dans tous les classements internationaux. Indice de développement, accès à l’internet, électricité, production vivrière, culture de rente, système éducatif, infrastructures de transport, aéroport international, la sévérité du poison qui attaque mon Bénin natal est telle que ça coince dans tous les secteurs au pays. Même le panier de la ménagère n’est pas épargné par ce fameux poison. A défaut d’être vide comme connu par le passé, ce panier aurait disparu, me souffla un ami, il n’existe même plus dans certains ménages, me fait remarquer un autre. Le poison du couple Yayi-Talon n’a même pas occulté la jeunesse déjà oisive et désespérée de mon Bénin refondu. Chaque jour qui passe, le désespoir de cette jeunesse prend une ampleur dangereuse pour la quiétude nationale. Un petit tour sur les réseaux sociaux dans les groupes de jeunes béninois pour mesurer la profondeur de l’amertume.

Et à quelques heures du verdict « final » de la Cour d’ Appel de Paris (demain 23 octobre 2013) sur l’extradition au Bénin du sieur Patrice Talon (supposé cerveau de la tentative d’empoisonnement) et son bras droit Olivier Boko, tous deux sous contrôle judiciaire en France, il y a plus d’un béninois qui n’espère que la fin d’une tragédie comique qui empoisonne le Bénin.


Et Kadhafi s’en est allé !

La poignée de main du Juda entre Kadhafi et Sarkozy?
La poignée de main du Juda entre Kadhafi et Sarkozy?

Qui l’a oublié ? Qui s’en souvient ? Qui l’a tué ? Les rebelles ? La France ? L’ONU ? Les Libyens ? Les Africains ?

20 octobre 2011 – 20 octobre 2013 : cela fait deux ans que celui qui se surnommait « le roi des rois d’Afrique » s’est fait froidement assassiner. Deux ans déjà que le doute plane et reste entier sur les conditions exactes de l’assassinat de cet homme dont le rêve à l’en croire, était une Afrique unie et prospère. Et son rêve, le fameux et très controversé « Etats-Unis d’Afrique » a été inhumé presque avec son agitateur. Aujourd’hui, l’Afrique sans Kadhafi, tous les Africains sont d’accord pour la plupart, est une Afrique sans leader. L’Afrique sans Kadhafi est pour certains une armée sans chef. Oui chef, Kadhafi l’a été. Avec ou sans le consentement de ses pairs, l’enfant de Syrte s’est donné une réputation plus que continentale. Un Guide, il en était ! Un révolutionnaire ? Etait-il un bon ? Seule l’histoire nous le dira. De mon intime conviction, l’ombre de l’homme planera encore des années durant sur sa Libye natale, son Afrique d’adoption. Aussi, sera-t-il difficile pour le monde entier de défaire la mémoire collective relative à cet homme qui aura de son vivant marqué les esprits. Aujourd’hui, il suffit juste de regarder avec attention et sans parti pris la situation libyenne pour s’apercevoir que le vent post-Kadhafi n’est pas aussi délicieux encore moins démocrate que le «printemps arabe » le faisait croire. Et aucun des pays ayant subi la révolte ne peut se targuer d’être aujourd’hui dans une situation de parfaite harmonie, de démocratie participative ou encore de vie décente. De la Tunisie à l’Egypte, le« printemps arabe » a vite fait de se muer en un cercle vicieux de contestations populaires, d’insatisfactions et de renaissance du jihadisme. En ce jour du deuxième anniversaire de la « libération » de la Libye proclamée par certains ou de l’assassinat reconnu de Kadhafi, à chacun de faire son bilan.


Hommage au lion Mestu ! (Où est passé l’héritage de l’homme !?)

Bruno Metsu, une légende pour le foot africain...
Bruno Metsu, une légende pour le foot africain…

A l’annonce du décès de l’ancien technicien du football Bruno Metsu, j’étais fondu en larmes. Depuis ma chambre d’hôtel au Botswana où la nouvelle me parvient, j’ai cherché en vain les mots pour rendre hommage à cet homme émérite. Grand artisan de la dimension, aujourd’hui, mondiale du football de la Teranga, le lion Metsu demeurera à jamais dans mes esprits. La place du Lion au tréfonds de mon âme est éternelle. Mais cette histoire d’amour, qui n’aura pas de fin, a tout de même un début pour le moins insolite. Une insolite qui fait de Metsu, ces hommes qui se sont laissé admirer par ma carapace d’homme toujours peu satisfait.

Tout commence en Janvier 2002. Jeune collégien de la classe de 5ème, mon amour pour le football était immense. L’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations du Mali était idéale pour nourrir cette passion qui déchaîne mes sens. Et voilà que durant cette compétition, cet amour, au-delà d’être que pour le football, s’accoquine à l’impressionnante équipe du Sénégal. Match par match, jour par jour, minute par minute, l’actualité de la tanière des Lions de la teranga ne devrait m’échapper. Cette aventure de cœur avec les Lions, bien qu’elle se soit terminée en queue de poisson, le Sénégal aura eu le mérite de me convaincre. Tony Sylva, Ferdinand Coly, Aliou Cissé, Lamine Diatta, Omar Daf, Ndiaye (s), Salif Diao, Pape Bouba Diop, Amdy Faye , Khalilou Fadiga, Henri Camara, Souleymane Camara, El Hadji Diouf, et tous les autres n’ont pas manqué à chaque occasion de me faire vibré. Du beau jeu sénégalais, des actions d’éclats de Diouf, des buts de Henri Camara, des sauvetages in extremis de Tony Sylva, et du grand collectif de jeu des Lions, nul ne ignorer la magie du sélectionneur Metsu. Ce sénégalais de cœur aura tout prouvé avec ses poulains durant cette compétition.

Et aux heures d’hommage pour ces grandes œuvres, qui ne se souvient pas un seul instant de la belle épopée du Sénégal à la Coupe du Monde Corée-Japon 2002. Même si tout le monde aurait oublié, la France du Football s’en souviendrait pour des années encore.

31 Mai 2002,

10h : Alors que j’étais en plein cours de Français, je n’avais qu’une seule prière. Que le Prof puisse nous libérer à temps pour qu’on puisse suivre en live et avec toutes sensations permises le duel d’ouverture France vs Sénégal.

11h : Et contre toute attente, le professeur se met dans la danse. Il lance le jeu des pronostics. Il nous révèle son côté fouteux. Bizarre ! Il est aussi pressé que midi sonne.

11h 30’ : Il se lasse d’attendre. Toute la classe aussi, que dis-je nous les drogués du foot.

11h 50’ : Enfin la sirène du collège retentit ! On peut donc quitter l’établissement sans représailles de l’administration du collège. Et paf ! Se déclenche une longue course d’endurance de 5 kilomètres avec des amis pour arriver à l’heure à la maison. Pas question de manquer une seule minute de ce match de rêve.

12h05’ : Le mondial est ouvert ! La France championne du monde en titre se heurte à une équipe du Sénégal, vice championne d’Afrique qui a monstrueusement faim. Le festival El Hadj Diouf est lancé ! Côté droit, côté gauche, le lion rugit et dévore tout sur son chemin. Les coqs français ont chaud !

19 min plus tard : Le lion assomme sa proie. Inconnu au grand bataillon, Pape Bouba Diop se révèle au monde entier. Premier but du Sénégal dans une phase finale de coupe du monde ! Le Sénégal mène au score.

Un ancien coq, devenu Lion se met sur scène. Bruno Metsu sort ses griffes. Le Sénégal absorbe la France dans le jeu. Malgré de multiples occasions de buts manqués, il obtient sa première victoire à une coupe du monde. La douloureuse défaite de Bamako, quelques mois plus tôt en finale de la Coupe d’Afrique des Nations face au Cameroun est oublié.

14H00’ : Au coup de sifflet final, toute l’Afrique est aux couleurs du Sénégal. De Dakar au Caire, de Gaborone à Nairobi, de Port-Louis à Antannarivo, le délire est à son comble. Qui l’eut cru ?

Et l’aventure sera autant belle que cet historique match d’ouverture. Pour une première participation, le Sénégal fait un coup de génie. Première nation africaine à disputer les quarts de finale d’une coupe du monde, les sénégalais le doivent tout autant à leurs Lions qu’au génie de Metsu. L’audace de cet homme aura changé l’image du football au Sénégal. Même éliminer « diaboliquement » par la Turquie en quart de finale, ce Sénégal de Metsu aura fait rêver plus d’un africain.

Quoi de plus juste de rendre un hommage mérité à l’illustre Bruno Metsu, commandant en chef de cette belle aventure. Mais au-delà des discours et des hommages une question tout de même :

«  Sénégalais : Qu’aviez-vous fait de l’héritage Metsu ? »

La belle équipe sénégalaise de 2002...
La belle équipe sénégalaise de 2002…
Le but assassin de Bouba Diop face à la France...
Le but assassin de Bouba Diop face à la France…


« Les jeunes africains ont de l’expertise… », dixit Fatou Ndoye du PNUE

Fatou Ndoye
Fatou Ndoye

Chargée de Programme à la division du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) qui s’occupe des relations entre les associations non gouvernementales et le PNUE, Fatou Ndoye dont la mission consiste à faciliter la participation de la société civile dans le processus de bonne gouvernance du PNUE nous parle dans cette interview du partenariat PNUE-Société Civile. Aussi, revient-elle sur l’engagement de la jeunesse africaine avec en point de mire ses appréciations sur le réseau Tunzafrika.

 

De Rocher Chembessi : Bonjour Madame, Parlez-nous des grands axes de la relation PNUE-Société Civile en Afrique ?

Fatou Ndoye : Permettez-moi dans un premier temps de faire remarquer que la collaboration entre la société civile africaine et le PNUE est au beau fixe. Depuis quelques années, il faut noter une forte participation de la société civile aux différents programmes et politiques de notre institution. Bien qu’il y ait des choses à améliorer afin d’associer un plus grand nombre d’acteurs, je pense bien que notre collaboration avec la société civile est en bonne santé. Pour exemple, on pourrait évoquer le partenariat entre PNUE et centres d’excellence en matière de recherche scientifique pour la préparation des rapports sur l’état de l’environnement en Afrique : « L’Avenir de l’Environnement en Afrique » (Ndlr : la 3ème édition de ce rapport sera publiée ce 17 octobre à Gaborone),ou encore la collaboration avec l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), afin d’aboutir à une position commune de la société civile africaine sur les enjeux des changements climatiques et d’impliquer ces acteurs dans les réformes institutionnelles en cours au niveau du PNUE. Je dois aussi ajouter que c’est ce partenariat qui a contribué à l’organisation de l’atelier de la société civile en prélude à la session spéciale de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE).

De Rocher Chembessi : Dites-nous donc ce qui devra être amélioré dans cette collaboration ?

Fatou Ndoye : En termes d’amélioration, je pense qu’il nous faudra au sein du PNUE travailler davantage avec des groupes supplémentaires de la société civile dont notamment le secteur privé,les instituts de recherche, les peuples autochtones, les associations de foi, les femmes et les jeunes afin de s’assurer de la participation des différents groupes sociaux du continent. De plus, il va falloir mettre en œuvre un mécanisme qui puisse permettre d’avoir un engagement continu de la société civile tout au long d’une année aux côtés du PNUE.

De Rocher Chembessi : Parlant des jeunes, quel regard aviez-vous sur leur engagement ?

Fatou Ndoye : Je ne pourrais manquer ici de ne pas reconnaître le bienfondé de l’engagement de la jeunesse africaine sur les enjeux environnementaux. D’ailleurs, je crois en cette jeunesse africaine au regard de son dynamisme, de sa pro activité, et de l’expertise dont fait montre une bonne partie d’entre elle. C’est cette motivation qui a conduit à la mise en place très récente du réseau Tunzafrika. Une initiative qui, à n’en pas douter, devrait permettre de mobiliser davantage la jeunesse africaine autour des enjeux environnementaux et de développement durable pour les générations présentes et futures.

De Rocher Chembessi: Et que peut davantage espérer cette jeunesse (Tunzafrika) du PNUE ?

Fatou Ndoye : Le PNUE ne ménagera aucun effort afin d’instaurer entre lui et la jeunesse un partenariat gagnant-gagnant. Nous pensons bien pouvoir soutenir cette initiative notamment par la formation, le renforcement des capacités des jeunes, le partage d’informations. Au regard du partenariat PNUE-Société Civile en Afrique, il sera aussi question d’impliquer davantage les jeunes dans la mise en œuvre des différents projets du PNUE en Afrique.

De Rocher Chembessi : Votre mot de fin !

Fatou Ndoye : Laissez-moi dire aux jeunes africains que je suis très heureuse de savoir qu’un bon nombre d’entre eux s’engagent sur les questions environnementales. Je pense bien qu’ils sont à féliciter et encourager car, par ces actes, ils prennent en main leur destinée. Il va falloir donc inciter les différents acteurs (PNUE, autorités gouvernementales, partenaires techniques et autres…) à soutenir ces différentes initiatives afin de permettre aux jeunes d’atteindre leurs objectifs et de mener à bien la transition vers le développement durable en Afrique.

Cet interview a été réalisé en marge de la Conférence Africaine des Ministres de l’Environnement au Botswana.


Deux nouveaux représentants de la société civile africaine au PNUE

De Rocher Chembessi
De Rocher Chembessi

L’atelier de consultation des acteurs de la société civile en prélude à la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) a connu son épilogue le lundi 14 octobre. Au terme des deux jours d’intenses discussions entre les participants, de grandes résolutions portant sur la réduction des risques liées aux changements climatiques, à l’adaptation, au financement du climat, la responsabilité sociétale du secteur privé ont été proposées à la CMAE. Aussi, les nouveaux représentants de la société civile africaine ont-ils élus durant cet atelier. Au nombre de deux venus de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, ils sont désormais, et cela pour une année le porte étendard de la société civile africaine sur les changements climatiques. Il s’agit de Essam Nada (Egypte) et de De Rocher Chembessi (Bénin) qui succèdent à Mithika Mwenda (Kenya) et Enala Chipungu (Zambie). De plus, ces nouveaux représentants de la société civile, par la voix de De Rocher Chembessi (Bénin) n’ont pas manqué de rassurer les participants de toute leur disponibilité et de leur dynamisme afin d’apporter un nouveau souffle aux questions de changement climatique en Afrique et particulièrement au sein de la société civile. Cette deuxième journée a aussi connu l’organisation en soirée d’une table ronde sur les questions du genre et de la santé de reproduction et les changements climatiques.

Essam Nada
Essam Nada

 


Remettre l’Afrique au cœur des négociations-Climat

African Ministry Conference on Environment
African Ministry Conference on Environment

La ville de Gaborone (Botswana) accueille du 13 au 18 Octobre 2013 les travaux entrant dans le cadre de la cinquième session spéciale de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement.

L’objectif de cette conférence est de créer une plateforme permettant aux représentants des différents pays africains d’adopter une position africaine commune de négociations durant les prochaines discussions internationales sur les changements climatiques. En effet, les travaux de Gaborone s’inscrivent dans la droite ligne des résolutions de la 18ème Conférence des Parties (CdP) de Doha en 2012 qui englobaient la nécessité de porter des modifications au Protocole de Kyoto en vue d’en établir une deuxième période d’engagement. Sans aucun doute, cette conférence, qui précède la nouvelle phase de discussion pour l’établissement d’un accord sur un nouvel instrument juridique dans le cadre de la Convention-Cadre d’ici 2015, devra contribuer à la prise en compte des priorités de l’Afrique. L’urgence pour l’Afrique de s’impliquer efficacement dans les négociations sur les changements climatiques passerait donc des préparations appropriées ayant pour cadre la présente conférence de Gaborone. Pour rappel, la 19ème session du Sommet de l’Union Africaine tenue (Juillet 2012) avait convié la CMAE à entreprendre une analyse de fonds des résultats de Rio+20, et d’élaborer une feuille de route visant un réel développement durable en Afrique.  A cet effet, il est associé à cette session spéciale, l’élaboration et la mise en œuvre des programmes régionaux afin de garantir la mise en œuvre effective des recommandations de Rio + 20 en Afrique. Enfin, elle donnera l’occasion pour les différentes parties prenantes de se pencher sur les avancées liées aux nouvelles structures et fonction de l’Assemblée des Nations-Unies pour l’environnement (ANUE) et de parvenir à une compréhension commune des modalités facilitant la participation  et la contribution des pays africains au processus. En prélude à cette conférence ministérielle africaine sur l’environnement, d’autres activités connexes sont prévues dont notamment la Pré-session de la société civile et des différentes parties prenantes organisée du 12 au 15 Octobre 2013 par l’Alliance Panafricaine de la Justice Climatique (PACJA) et à laquelle participe une cinquantaine de délégués venus de toute l’Afrique.

De Rocher CHEMBESSI (Depuis Botswana)


Voyage sur le Mont Calvaire

Le précieux sésame pour un voyage de calvaire?
Le précieux sésame pour un voyage de calvaire?

Passagers du vol Mondoblog en direction de RFI via Atelier des Médias, embarquement immédiat ! Porte Chembessi ! Une phrase du genre, je n’en doute point, des centaines d’entre vous mes fidèles lecteurs l’ont déjà entendu une fois. Mieux encore vous l’auriez déjà exécuté. A pas de sénateurs pour certains et à la va-vite pour d’autres. Hélas, cette phrase résonne parfois comme le début d’une aventure sans fin. Elle peut bien être le commencement d’un beau calvaire. Oui, un calvaire, espérant qu’il soit un. En effet, si voyager devrait être une partie de pur plaisir, de détente et de rencontres à cœur joie de nouvelles merveilles de la nature, il peut aussi et très souvent sous certains cieux, vite se transformer en un cauchemar.

Et pourquoi ?

Peut-être bien que je suis dans le faux ! Peut-être que mon billet est très pessimiste ! Peut-être encore qu’il est juste l’expression de quelqu’un qui connait mieux ou seulement au mieux l’Afrique, son très beau continent. Néanmoins, fréquent voyageur sur les lignes africaines, je finis par me lasser des services que me proposent nos compagnies aériennes. Des heures d’attente dans l’aéroport de départ, une lenteur pharaonique pour l’embarquement, un confort « repoussant » dans certains aéronefs, des services internes passables, tout y est pour décorer certaines compagnies aériennes de la médaille de plomb. Mêmes celles venues des grands pôles de croissance du continent en font sienne (et ce n’est pas par méconnaissance des règles internationaux des activités aéroportuaires) cette ignominie. On dirait bien que plane sur les compagnies aériennes un démon du mauvais « service » aux voyageurs pourtant clients et premiers bailleurs des compagnies. Aujourd’hui, ils pullulent par ici une belle ribambelle d’avions « taxi » ou encore « motos » me disait un voisin de vol. De ces « taxi-avions », on a presque plus le choix. Suivant un modèle économique et/ou de compétitivité dont je ne connais point les moindres lignes, elles prennent toutes et fort curieusement sans aucune exception, plaisir à faire vivre aux sages passagers des heures de transit perdus dans les couloirs d’un aéroport afin, me dit-on « maximiser le profit » sur chaque ligne.

Et vous ?

Je ne sais si vous êtes agents aéroportuaires, fréquents voyageurs, ou proches de voyageurs, autorités à divers niveaux. Mais de la position qui serait la vôtre, mon billet veut s’enrichir de vos commentaires et de vos explications. Car ma plume me laisse crier mon ras-le-bol de passer sur un vol intracontinental (à l’intérieur de l’Afrique) au mieux 4 heures de transit et au moins 15 heures de transit, sans parfois le minimum de confort. Chers lecteurs, combien de fois vous a-t-on abandonné des heures durant en transit, en pleine nuit, sans chambres d’hôtels, encore moins la toute petite accommodation ? Combien de fois aviez-vous été victimes ? Une, deux, trois, …., plusieurs fois, moi, mon billet me fait vomir ma colère. Peut-être qu’elle n’est pas saine ! Peut-être qu’elle n’est pas sage ! Peut-être encore qu’elle est très pessimiste ou n’apporte rien de solutions ! Mais ma colère aurait un jour eu le mérite d’exister.

Mon intime conviction me fait chanter qu’elle n’est pas tombée dans les oreilles de sourds. Elle aurait sans doute, et grâce à vos commentaires, un écho auprès des autorités politiques, aéroportuaires et autres pour qu’un jour, un beau jour, on puisse espérer la fin du calvaire. Passagers à bord de Mondoblog, Attachez vos ceintures !…. Atterrissage réussi. Merci de nous faire confiance pour nos différentes destinations Atelier des Médias et RFI.

De Rocher Chembessi (depuis Botswana)


Libérez Jésus Christ des faux prophètes !

 

le faux pasteur entouré des agents de police
le faux pasteur entouré des agents de police

Les églises, elles naissent au Bénin comme des champignons ! Des pasteurs, ils se comptent par centaines ! Des évangélistes, chaque ménage a le sien ! Dans cette belle atmosphère où la Bible sert de gagne-pain pour quelques concitoyens, elle est aussi l’arsenal de prédilection pour l’arnaque. Des histoires qui sans doute auraient provoqué une saine colère de Jésus-Christ. Des scandales qui l’aurait ressuscité de sa tombe bien avant le 3ème jour. Tenez ! Dans mon pays, les faux pasteurs ont encore une belle côte de popularité. Les faux prophètes n’ont pas fini de faire parler d’eux.

 

 

L’histoire commence comme un conte de fée entre un pasteur et son fidèle. Bien qu’elle ait tourné au vinaigre, elle a relancé toutes les inquiétudes des béninois sur la vraie mission de ces temples dédiés aux louanges chrétiennes. Placé sous mandat de dépôt depuis le début du mois de septembre, un régisseur du ministère de l’Enseignement secondaire du Bénin, avait fait de troublantes révélations sur la scabreuse affaire de détournement de 50 millions de FCFA (76923 Euros) dans laquelle il était impliqué.

 

 

En effet, cet argent destiné à payer les primes des enseignants stagiaires en formation dans la ville de Parakou avait miraculeusement eu pour destination finale la poche d’un « vulgaire » pasteur d’église. Comment, vous vous demanderiez ? Par une inspiration « divine » ou « satanique », (c’est comme vous le voulez), le pseudo « Homme de Dieu » avait révélé à son fidèle serviteur qu’il détenait par devers lui une somme d’argent diabolique. L’argent du « malheur » avait besoin d’être purifié pour le salut de son âme. Convaincu qu’il doit obéissance absolue aux préceptes de Dieu, le fameux régisseur se laisse aller. Après des séances de prière et de délivrance de l’esprit du « diable », dans un village du pays, il confie l’argent à son père spirituel qui devrait en achever la purification.

 

Une purification qui tourne au drame. Jamais et au grand jamais, ce régisseur ne reverrait de ses yeux la somme de 50 millions de FCFA passés dans la gibecière de son père spirituel. Après quelques semaines d’investigations soigneusement conduites par les forces de l’ordre, le « faux » pasteur est depuis samedi dernier dans les filets des autorités judiciaires. Drôle de pasteur ! Présenté à la presse locale ce jeudi, ce dernier a été arrêté devant une boutique de vente de vêtements qui serait sa propriété. Loin de douter de sa foi en Jésus-Christ et de son dévouement pour l’œuvre de Dieu, des pasteurs comme lui, il en faut pas plus pour que l’église devienne un refuge des arnaqueurs VIP.

 

Chrétien né de nouveau, je peux bienme tromper. Mais je sais qu’au grand jamais Dieu ne tolérerait de ces pratiques. Il pardonne le pécheur mais pardonnera-t-il celui qui pèche par son nom ?

En tout cas, « tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. » enseigne l’adage !


Onéreuse rentrée des classes !

Des écoliers en liesse
Des écoliers en liesse

Aujourd’hui démarre mon aventure sur Mondoblog ! C’est ma rentrée des classes dans cette belle académie du blogging. Une rentrée qui coïncide comme par chance ou par malheur à celle de l’école béninoise. En effet, cela fait très exactement une semaine que l’école béninoise a ouvert ses portes. Mais la rentrée des classes, ce n’est seulement pas la fin des vacances, les retrouvailles entre copains, les travaux de salubrité. La rentrée des classes, c’est toute une autre affaire de budget, de beaucoup d’argent. En 2010, Christophe Bernillon (cité par le Courrier-Economie) annonce que c’est un gros marché de « 450 millions d’euros » en papeterie seulement pour la France. Au Bénin, la rentrée des classes rime avec les calculs pour les parents d’élèves.  Des cahiers de cours au sac d’écoliers, une nouvelle rentrée des classes doit mobiliser de l’argent. Elle exige même un nouveau tissu kaki pour reconnaître le mérite du « brillant » écolier de l’année précédente. Les fournitures scolaires ne font donc toujours pas le sourire des parents d’écoliers. En balade cet après midi, j’en ai rencontré encore en ville devant les stands à se poser mille questions ! Mille questions qui semblaient montrer qu’ils ne sont pas encore prêts pour offrir le précieux sourire d’une rentrée des classes réussie à leurs enfants.  A sa manière, chacun d’eux exhibait ses misères de rentrée des classes. La rentrée des classes, ce n’est donc seulement pas la joie de retrouver le chemin de l’école ! C’est aussi et sans doute une autre économie…


Mondobloggeur!

Au palais du congrès de Québec
Au palais du congrès de Québec

Quel bonheur ! Quelle joie ! Enfin dans l’aventure du Mondoblog ! Tel est un oiseau, je voudrais voler, voler et encore voler pour atteindre les nuages ! Oui les nuages ! Dans la peau d’un lion, je voudrais rugir, rugir encore et encore plus fort pour faire entendre ma voix. La voix de ma plume. Oui cette plume, qui comme un baobab veut conquérir toute la blogosphère.

Bienvenue! Kwabo! Wézon! Welcome! A tous mes lecteurs des prochains mois, j’aurais besoin de vous! Vos réactions et vos commentaires seront très utiles pour moi. Avec vous, nous parlerons de tout, toute l’actualité du monde ! Avec vous, nous analyserons le monde mais le monde autrement !

Grâce à vous, Lançons-nous dans une aventure unique ! Un Mondoblog de l’Economie ! Ensemble, c’est possible. Pensons, agissons et racontons tous ensemble notre Economie !

Mon blog, votre blog sera tout au long du parcours un blog d’informations, d’analyses et d’opinions sur les grands enjeux mondiaux.

Avec vous, nous parlerons affaires, emploi des jeunes, commerce, éducation, développement durable, changements climatiques, inégalités sociales ! Nous parlerons ECONOMIE ! L’Economie Autrement.

A nos marques, Partons….