desmotsdesimages

Pas assez !


C’est de cette symphonie la portée,
L’inachevé chant de signes, de faux pas
D’amers reproches qui se crient à mi-voix:
Le mot clé d’un amour jadis bien encodé.

Pas assez, c’est pile comme il ne faut pas.
Ajoutez chaque soupir scruté à la loupe,
Ce non-dit qui entre les lignes lu s’afficha
En gras et empli jusqu’à ras bord la coupe ;

Et voilà que s’effondrent de fermes promesses
Prisent, dira-t-on, dans un moment d’ivresse
Quand les caresses engendrent la déraison.

Pleurons donc et de ce nouvel échec retenons
Que pas assez, c’est pire que pas du tout :
L’amour n’est pas un biscuit qui s’offre par petits bouts.

par  Eugenio D.


Si vous vous sentez l’âme d’un poète, partagez avec nous vos poèmes sur desmotsdesimages@gmail.com
Et vous serez à l’honneur le Mercredi sur Blog.
27544939_1807300969289702_2737651877071433332_n


M’aimer


De la mort Vous m’avez préservé
Quand à ma porte elle m’attendait

Au moment où je vous ai attendu
Vous n’êtes pas venu
Et Vous m’avez secouru
Quand je ne m’y attendais plus

La maladie, la souffrance, ont failli m’emporter
Et grâce à Vous, j’ai survécu

Et pour tout ceci
Je vous remercie
Vous glorifie
Vous prie

Et jamais je ne cesserais de vous dire
MERCI.

par  Yole.


Si vous vous sentez l’âme d’un poète, partagez avec nous vos poèmes sur desmotsdesimages@gmail.com
Et vous serez à l’honneur le Mercredi sur Blog.
27544939_1807300969289702_2737651877071433332_n


Tout va bien

Trahison, manigances…
Couteau en pleins dans la face,
Ciseaux dans le dos, sciatique intellectuelle.
Circulaire gauche de coups bas, coups de feu …
Uppercut véritable, quelle crime organisé.

D’une froideur sans précédent, quelle horreur.
Ils ne diront rien, tout ira bien.
Pour le bien, poignardé par le silence, irrité par le bien, ce hourra silencieux…
Pour le pire, léché par le son du dieu de la méchanceté, apeuré par le mal.
Pourtant, tout semblait bon, bien, idéal.

Crues, en silence… Y’a drap.
Cruelles, sans bruit, y’a drap.
Cet assourdissant silence qui terrasse et viole cette fébrile sérénité.
Ils finiront par se manger entre eux, certains.
Ils finiront par louer l’Eternel, le Vrai.
Ils finiront par se dévoiler.

Je sais, le sang coulera, celui de la douleur.
Je sais, le sang coulera, celui du regret.
Je sais, le sang coulera, celui de la mort certaine.

Ha, ce sang pur de liberté et de vérité va jaillira !
Oui, ce sang éternel coulera …
Avec splendeur !

Non, ce sang noir de mensonge ne réussira pas à tromper tout le monde.
Excellence ! Tout ira bien,
Pour le meilleur et le pour le pire …

par  Lamine Diarra.


Si vous vous sentez l’âme d’un poète, partagez avec nous vos poèmes sur desmotsdesimages@gmail.com
Et vous serez à l’honneur le Mercredi sur Blog.
27544939_1807300969289702_2737651877071433332_n


Chagrin


Ce sont les derniers mots
Ressentis jusqu’à la bille du stylo.
Fini les beaux mots
Plume, encre… antiques métaphores
Qui pour parler de bière, diraient… amphore
Le cœur fatigué, lui, écrira BEAUFORT.

Sombre jour. L’homme en vient à sombrer
Dans le puits de son âme fort encombrée
Surnageant péniblement avec un cœur démembré
Car ci-gît, les bons et mauvais efforts
Ci-gît aussi, le chef d’orchestre jadis fort
Ci-gît, ci-gît… encore une métaphore pour dire « mort ».

Alors, les mots longtemps absents sont de retour
Enfants salauds adorant les chagrins d’amour
Les voici, aux premières senteurs de sang, qui accourent
Eux se jetant sur feuille de papier, avant, aphone
Ils s’excitent commandant la main qui griffonne
Tantôt un « Elle me manque« , tantôt un « téléphone« .


par  Stéphane K.


Mon chéri


Qui n’en est pas un,
A su trouver les mots,
Et l’attitude,
Que dis-je?
Le style comportemental,
Qui me correspond.

Il est resté lui,
Je suis restée moi,
Mais l’harmonie cadence depuis son début,
Cette danse non calculée.

Et pourtant j’aime les calculs,
La logique, les prévisions, oui la précision.
Les chemins tout tracés
Qui font arriver à bon port…

O mon chéri!
Sauras-tu résister?
A mes théorèmes
Rester pour m’aimer Moi!
Qui veux l’ivresse et la justesse.


par  Attawa


Je t’aime

Je t’aime.
C’est tout ce qui me vient à la tête
C’est tout ce que j’ai envie de te dire

Je t’aime.
Je le dis Mais tu ne l’entends pas
Je le ressens mais tu ne le sais pas

Je t’aime.
Il contient tous mes espoirs évanouis
Il contient tout mon amour infini

Je t’aime.
Je veux te tenir la main
Je veux te prendre dans mes bras
Tout cela est impossible maintenant
Tout ce chagrin est permanent

Je t’aime.
Avec mes regrets tu m’as laissée
Sans toi, je dois survivre.

Je t’aime.


par  S.A.


Reconnaissance

Rappelle-moi, alors que mes pas s’éloignent
Et que le chemin derrière moi s’étend
Ramène-moi à ses jours qui jadis ont été mon présent
Et qui aujourd’hui blanchissent marqués par le passé.

Rappelle-moi le serment d’une nuit où accablé de douleur
Je pus m’épancher sur ton épaule
Ramène à mon Esprit, les mots qui formèrent ta promesse
Pour que jamais je ne n’oublie de m’attendre à ton secours.

Rappelle-moi les joies dont je fus comblé sans aucune raison
Sinon celle d’un amour surdimensionné
Venu pour au-delà de mes espérances me remplir de reconnaissance,
D’admiration puis d’amour

En tournant vers l’invisible mes regards passionnés
Savourant les traits de ce que les yeux n’ont pas vu
Rappelle-moi la folie d’une passion qui maintenant est mienne
Alors que mes pas s’éloignent, et que le chemin derrière moi s’étend

Je prends le temps d’écrire afin de me souvenir
De laisser le long de mon chemin, des mots qui te diront : « Merci ».


par  Vanissa Diring

Brutal


Le Premier Cri

À Ma Mère…

Dans cette salle d’accouchement
Où se pressaient tant de gens

J’ai dû hurler pour te parler.
Dans ces cris que j’ai poussés

Le premier disait : « Je t’aime Maman »
le second : « A jamais et infiniment ».

Dans les dizaines de mains qui me palpaient
Seules les tiennes me réchauffaient.

Parmi les centaines de son que j’entendais
Seule ta voix me rassurait

Entre tous les compliments que je recevais
Seuls tes baisers m’importaient.


par Eric Dohou

Brutal


Beauté

Je voudrais bien vous écrire une nouvelle, un poème
Un livre, un recueil, une ou deux bibliothèques
Pourquoi pas ?

J’écrirai des mots doux et un tout petit million de « j’aime »
Tant… que de votre religion, vous me faites évêque.
Ici et là !

Que l’on me laisse donc prêcher au nom de votre beauté
Peu commune, peu connue et tellement nue
Qui fait les fous, les premiers, amoureux éperdus
Les autres, imbéciles de ne pas vous convoiter.

Qu’on me laisse parler de la longueur de votre cou
Car j’ai entendu les girafes en être fort jalouses
La taille parfaite pour que tête et corps s’épousent
Idéale pour captiver une centaine d’amoureux fous.

Que l’on me laisse discuter de toute cette grâce
Que vous jetez nonchalamment et sans conscience au passage,
De cette peau noire mais d’un noir qui seul fait toute une race
Et fait du mot « splendide » le meilleur qualificatif de votre visage.

Que l’on m’arrête si je me perds en exagération
Car vous n’êtes point la plus belle que mon œil a visitée
Mais certainement magnifique et puissante déité
Qui déclenche chez le poète ivres vers en légion.


par Stephane K.

Brutal


VENDREDI SAINT

Si vous n’y êtes pas ce Vendredi, c’est que vous n’êtes certainement pas Saints.
Existe-t-il pire manière de mourir
Que d’être obligé par les circonstances?
D’arrêter de vivre, seul dans le silence?

Avez-vous déjà pu voir un cœur pourrir
En pleine poitrine. Partir de l’abondance
Et finir en quelques secondes dans la déchéance.

Je recherche une manière de me suicider
Différente de celle bien trop facile à élucider
Car me perdre est ma plus grande idiotie.

Ainsi, aujourd’hui, tous mes efforts seront vains
Car si je ne suis pas là ce vendredi
C’est bien parce que je ne suis pas un saint.


par Stéphane

Brutal


Le printemps est là

Le printemps est là
Avec le parfum de ses fleurs gaies
Avec le doux rayon de son soleil
L’aval des chants d’oiseaux
Les matins frais et les midis chauds

Le printemps est là
Il faut ouvrir ses sens à cette mi- saison
Cueillir des œufs, des chocolats, des pâquerettes
Danser dès le lever du jour
Et respirer l’apaisement du printemps

Il est là, profitons de lui et de ses merveilles.


par Eva

Brutal


11 Avril

Chez nous, le 11 Avril, ce n’est pas qu’une date. C’est toute une histoire, passée et à venir…

Laurent Gbagbo – Président de la République de Côte de d’Ivoire…jusqu’au 11 Avril 2011

Et ces mots qui s’empilent
Sur le dos d’une histoire fragile,
Ces jours qui volent vite, filent
Quand le temps, lui, se fige pile
À l’heure même du drame qu’ils

-Les vaincus comme ceux qui jubilent-
Ont fait éclore et briller pendant qu’ils
-Mettez-y : fougueux et armées de débiles-

Pressaient le pas inexorable vers le fournil,
Afin d’y servir de pâte que l’on gaspille.
Il en tomba donc trois mille !
Mais n’en voulons pas qu’aux fusils
Certains, à l’imagination fertile

Sont mort ailleurs, là-bas, en exil
Et loin de ceux qui pourrissent ici, à l’asile
Où s’entassent fous et déçus de toute la ville,

Ceux qui attendent patiemment que tout reparte en vrille…


par Eugenio

Brutal


Exister pour t’adorer

Seigneur, tu m’as créé à ton image
Et j’existe pour t’adorer
Et je vis pour te célébrer

Comme un oiseau,
Je chante tes louanges à tout instant
Comme une fourmi,
je travaille du matin au soir pour t’honorer
Comme une abeille,
toutes les fleurs contribuent
à mon bien être ,
Comme le soleil, je rayonne pour te glorifier
Merci Seigneur de m’avoir créé
Pour t’adorer
Que mon âme te bénisse, te magnifie
Que ma chair marche selon ton Esprit
Que mon corps respire pour te louer
Comme toutes ces créatures,
Ces merveilles de l’univers
J’existe pour t’adorer.


par Eva

Brutal


Une lumière

La lumière est blafarde
Pâlie par l’ombre sortie du cœur
Les larmes sont bavardes
Autant qu’est viscérale la douleur.

Du chagrin, on en fit un lit
Où se repose un corps sans vie
Presque… il reste encore un souffle,
Il reste encore un « souffre ».

De l’âme, reste des oripeaux
Qu’il porte en supplément d’une peau
Déchirée comme on déchire un vêtement
Un jour de deuil sous noir firmament.

La lumière s’est éteinte,
Gloire est faite au noir
D’une tendance de mode feinte
Qui n’est d’autre qu’habit de désespoir.

La lumière est partie
On lui aura donc tout pris.
Son honneur jusqu’à sa vie.
La lumière est partie

La lumière est partie.


par Stéphane

Brutal


Profession de foi

Comment justifier ma foi, ma conversion ?
Comment lui trouver une bonne raison ?
Mais en fait, n’est-il pas logique d’aimer Dieu
Dont les œuvres partout crèvent les yeux ?

Car moi, il n’a pas eu à me rendre meilleur
Mais il a donné du sens à mes principes jadis vils leurres.
Il n’a pas changé mon cœur non plus
Il m’a appris à m’en servir un peu plus.

S’il cherchait un saint, il n’aurait pas quitté le ciel
Il m’a donc justifié pour ce que je fus, c’est l’essentiel ;
Mon Dieu exhausse selon son temps et son plan
Alors qu’il ne me doit rien depuis bien longtemps.

Et si je ne suis pas un autre homme qu’hier
Je sais à la différence qu’une sincère prière
Décharge des fardeaux qui me clouent en arrière,
Qu’il procure la paix, même sans halo de lumière.


par Eugenio

Brutal


Loin des yeux

Vois-tu, toi seule est absente d’ici certes,
Mais toutes les rues de la ville sont désertes.
Quand on a connu la chaleur de tes étreintes,
Il fait moins froid en hiver que sous les tropiques.

Loin de tes bras, je ne suis qu’un frêle orphelin.
Arraché brusquement à tes doux et tendres câlins,
Je traverse chaque jour comme une âme égarée,
Qui n’avance qu’au gré des vents et des marées.

Cependant, loin de tes yeux, mon cœur a grandi,
Il entend désormais des battements jadis incompris…
Bientôt, on se reverra, mais bien plus tard que je n’espère.
Et je compte les jours, qui du mois d’août nous séparent.

Chaque soir, tu me manques quand je m’endors,
Je me souviens alors que je t’aime, bien plus encore.
Cette pensée me dessine un sourire sur les lèvres,
Et je rêve… de tes lèvres. Je me réveille, de bonheur ivre!


par Laskazas

Brutal


Renaissance

C’était un jour ordinaire
Le temps n’était ni meilleur, ni pire que la veille
La nuit avait été des plus banales
Et le lever du jour n’avait rien de spécial

Pourtant,
Elle lui paru plus belle qu’elle ne l’avait jamais été
Son visage nu dégageait un charme qu’il ne s’expliquait pas
Les rayons de soleil sublimaient sa peau ébène
Ses gestes les plus anodins étaient empreints d’une telle grâce
Qu’il restait là hébété
Devant la femme qu’il avait épousée il y a quelques années

A ce moment là
Il y a eu en lui une explosion de sentiments pour elle
Comme des bulles d’air s’échappant à la surface de l’eau
Les raisons de son engagement avec elle se sont rafraîchies
Il fût comme frappé de nouveau par un coup de foudre
Et son regard admiratif finit par attirer son attention

Alors
Elle apparu perplexe
Partagée entre joie et gêne
Entre rêve et réalité
Elle avait du mal à réaliser
Que la routine habituelle
Que l’indifférence de la veille
Avaient disparu comme par magie
Un sourire s’échappa de son visage
Qui illumina davantage son regard
Elle ne pu s’empêcher de baisser la tête

S’étant déjà rapproché
Il avait eu le temps de rattraper le coup
En lui relevant délicatement le menton
Pour contempler ce spectacle qu’elle lui offrait
Ses yeux admiratifs étaient hagards
Chargés de l’amour du premier jour

« Comme je t’aime »
Lui avait-il lâché sans le réaliser
Dans un soupir chargé d’émotion
A ces mots, elle répondit d’une étreinte
Aussi forte que son envie de revivre
Leurs amours des premières heures
Leurs complicité des premiers jours
Il renchérit de nouveau
« Mon Dieu, comme je t’aime »
Brisant pour de bon les doutes
Qu’elle avait à propos de leurs amours

Ce fût une journée merveilleuse
Un déjeuner presque romantique
Des échanges de souvenirs
De sourires, rires et d’éclats de rires
De pensées et d’appels
De messages et de rappels

Le soir venu
Une fois les enfants couchés
Une fois les lumières éteintes
Ils ont partagé un dessert qu’elle avait concoctée avec amour
Puis ils ont laissé leurs corps se dire mutuellement
Avec fougue mais tendrement
Tous ces sentiments qui avaient refait surface
Ils se sont endormis blottis l’un contre l’autre
Avec l’espoir d’un lendemain encore plus amoureux
D’une nouvelle chance pour leur amour.


par Agara

Brutal


Martyr

Parce-qu’ils n’étaient pas tous Sénégalais, mais parfois Burkinabés, Togolais , Maliens, Ivoiriens…et qu’ils avaient, tous, des noms propres !

Nous combattons leurs despotes et leurs dictateurs
Mais ils nous appellent tirailleurs.

Nous nourrissons la patrie républicaine
Mais ils nous appellent indigènes.

Nous épousons leur langue et leurs usages
Mais Ils nous appellent sauvages.

Ils nous condamnent à errer dans leurs documentaires
Ou sur les stèles de leurs monuments de pierre.

Ils nous décorent le 14 Juillet
Et nous oublient le reste de l’année.

Nous, nous sommes les martyrs
figurants oubliés d’un lointain souvenir

Héros de guerres et de batailles
Couverts de croix et de médailles

Parés d’honneur et de gloire
Nos noms font l’histoire

Mais l’histoire ne fait de nous qu’un nom.
« Martyr » comme si nos mères n’avaient pas d’imagination.


par Eric

Brutal