DIAKITE

Celles qui font honte et tort à la gent féminine

Le manque d’estime des hommes à l’égard de la gent féminine n’est certes pas juste mais n’est pas non plus ex nihilo. Ce regard découle de l’attitude de certaines sous catégories de filles qui n’ont rien à voir avec la génération consciente. On ne peut pas être estimé pour une valeur dont on n’a pas, on est traité par rapport à ce qu’on montre de soi.

D’aucuns diront que ce sont des stéréotypes mais oui, c’est dans la nature humaine. Dans une maison où habitent deux filles de dévergondage connues de tous et trois autres sérieuses. Quelle sera l’étiquette de cette maison ? Le jugement humain est plus souvent porté sur le mauvais que le bon mais c’est parce que le mauvais est plus recrurent et parfois trop.

Au sein de la gent féminine il y a celles qui se battent pour avoir ce qu’elles méritent (respect, succès…), il y a aussi les adeptes de la vie facile. Celles qui tirent vers le bas sont peut être moins nombreuses que celles qui tirent vers le haut mais elles ternissent tout de même l’image de la femme. Je ne dis pas qu’on a raison de sous-estimer la femme mais il y a de nombreuses raisons qui amènent les hommes à avoir ce cliché d’elle.

De ma part, le manque d’estime s’explique par ces faits : 

Elles sont nombreuses, celles qui se cachent derrière leur féminité pour quémander la pitié ou des faveurs auprès des hommes. Elles ne veulent jamais être confrontées à des difficultés ou des situations dans lesquelles il faut se battre. Dans le partage de tâches, elles veulent avoir moins de tâches que les hommes. Pourquoi ? Si tu montres que tu es faible, on ne peut que te considérer ainsi. Même entre hommes c’est la règle.

Il y a aussi les filles sans principes (material girls), une sous catégorie de filles qui monnaient leur relation avec un homme. Celles qui n’ont aucun respect pour elles-mêmes. Elles sont prêtes à tout pour le luxe, prêtes à tout pour paraître grandes devant leurs copines. J’ai un petit message pour cette vous :

Les hommes que vous appelez « pigeons », ceux qui sont prêts à claquer le maximum pour coucher avec vous sont loin d’être moutons. Ils gagnent bien plus que vous dans ce duel. L’homme n’est pas aussi dupe que vous croyez, il connait préalablement tes intentions pendant que, toi, tu crois au contraire. Le matériel n’a aucune importance aux yeux des hommes, nous n’avons aucune considération pour l’argent quand on veut arriver à nos fins. Par contre, le corps ou l’intimité de la femme est tout ce qui est de précieux dans sa vie. Même quand la femme n’a rien, elle garde cette dignité en elle. Toi qui est prête à brader cette chose pour le matériel, mérites-tu de l’estime ?

De passage j’aimerais vous signifier que la galanterie n’a rien à voir avec le sens que vous l’avez donné aujourd’hui, d’ailleurs c’est un concept qui n’ajoute aucune valeur aux relations humaines, tout comme le matériel. Vous pouvez avoir tout ce que vous désirez avec un homme mais pas en troquant votre dignité. Franchement, ça ne vous blesse pas qu’on vous prenne pour des objets sexuels ?

Vous faites honte et tort à celles qui se battent corps et âmes pour le respect de la femme. 

La fainéantise est encore mieux chez l’homme que chez la femme, le terme correspond à une insulte chez la femme. Le respect de soi et l’autodétermination sont deux concepts à ne pas négliger. C’est malheureux que des sous catégories ternissent l’image de l’être sacré qu’est la femme.

Mes respects et considérations pour celles qui n’ont rien à envier aux hommes, qui se battent pour leur épanouissement et celui de l’humanité.

 


Le procès Société /c Couche Juvénile (Black So Man)

Black So Man – artiste chanteur Burkinabé

La société pointe sans cesse du doigt le monde juvénile comme responsable de tous les maux dont elle souffre. Certes, il est l’auteur direct de la plupart des maux sociaux (viol, vol…) mais ceci est sans doute le ricochet du dérapage éducatif dont il est victime. C’est pourquoi dans cette parodie de procès (Société /c Monde Juvénile), chantée par l’artiste burkinabé Black So Man (décédé en 2002), l’accusé dénonce les responsables premiers de ce dérapage éducatif. A mon tour, je me serre de ce procès pour dénoncer la démission des parents et du pouvoir public dans l’éducation et la protection des enfants. Je m’en serre également pour faire un peu de droit dans le blogging 😀 et rendre hommage à Black So Man .

Black So Man racontait :

J’étais à un procès où le présumé accusé avait pour nom le monde juvénile. Accusé d’être l’auteur ou le co-auteur d’un mal social, quel genre de mal social ? L’insécurité !

À l’ouverture du procès, le plaignant (La société) donne le ton en ces termes, je cite:
« Je souffre d’un mal qui n’est autre que l’insécurité dont l’auteur sans doute s’appelle le monde juvénile, qu’il me rende des comptes car j’en ai vraiment ras-le-bol» fin de citation.

Le président du tribunal : « Monsieur l’accusé, levez-vous !
Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ?
Dans tous les cas mon cher accusé, nous t’écoutons »

Un silence de deuil d’un martyr envahit toute la salle, la version de l’accusé est vivement attendue.

L’accusé prend la parole en ces termes : « Je vous remercie Monsieur le Président, je vous remercie pour l’occasion que vous m’offrez de parler au nom de toutes les victimes du dérapage éducatif et de la traîtrise des politiciens. Combien sont-ils, mes frères et sœurs qui, dès le bas-âge sont mis dans les rues par leurs parents, soi-disant qu’ils sont grands, qu’ils peuvent maintenant se débrouiller ?
C’est pourquoi vous verrez Monsieur le Président, des adolescentes pratiquer le plus vieux métier du monde, au grand plaisir du Syndrome d’Imino-Déficience Acquise. C’est pourquoi vous verrez également, des adolescents gangsters, parce qu’éduqués dans la rue. Sans calcul, mathématiquement, cher président, voici la part de culpabilité de nos chers parents. »

Pour étayer les arguments de l’accusé je cite le deuxième paragraphe du septième principe de la déclaration des droit de l’enfant, qui dit que : « L’intérêt supérieur de l’enfant doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents.»

L’accusé poursuit en ces termes : « Hier nous étions sous le soleil grillant, Black So Man (désignant les présidents africains) au pouvoir parce qu’il nous avait promis le paradis; aujourd’hui nous sommes sous le même soleil. Black So Man démissionne parce que tu as trahi la cause.

Tu as vraiment fait une déviation idéologique, de la démocratie à l’autocratie !
Le trésor public est privatisé !
Les fonctionnaires ne sont plus bien payés !
Le taux de chômage augmente de jour en jour !
Les étudiants sont martyrisés !
La misère se lit sur tous les visages !
Sans avoir peur de prison, ni de l’élimination physique, voici la part de culpabilité de nos chers dirigeants. L’arme revendicatrice des droits d’un bébé est son cri perturbateur du clame de ses parents. »

Il conclut : » En conclusion je dis, mon cher président, je reconnais être la fumée gênant la visibilité et les flammes précitées en sont l’origine !

En vertu des pouvoirs qui vous sont conférés, je dis :
Arrêtez qui de droit ;
Punissez les vrais auteurs ;
Destituez qui de droit ;
Sanctionnez les vrais auteurs ;
Car nul n’est au-dessus de la loi !  »

Accusé d’être auteur de l’insécurité, il se défend par certains faits qui sont de la responsabilité de d’autres couches de notre société qu’il est depuis la base victime de dérapage éducatif et de l’absence de protection sociale. Et il a en sa faveur le sixième principe de la déclaration des droits de l’enfant, qui dit que : « L’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de compréhension. Il doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle; l’enfant en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens d’existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l’État ou autres pour l’entretien des enfants. »

Disons que dans ce procès, le citoyen plaideur fait un retournement de situation, ce qu’on appelle en droit «une demande reconventionnelle». C’est-à-dire que le défendeur initial prétend obtenir un avantage autre que le simple rejet de la prétention de son adversaire, il peut donc émettre des accusations jusqu’à rendre coupable.


Message à l’Afrique

Africains, Africaines

Assez laver le dessus de la plaie ne la guérie pas, je vais donc dire les choses comme elles sont avec les termes qu’il faut. Je cite le reggaeman ivoirien Fadal Dey en disant que : Je ne suis pas là pour les beaux de Mamiwata, étant africain, je me mêle de ce qui me regarde.

Je pleure et saigne de mon cœur pour le sort de notre continent, d’où mon initiative de venir vers vous, vous avertir sur un certain nombre de pratiques dont nous sommes victimes. Le système a fait de nos vies un sketch dont nous ne sommes que des simples spectateurs. C’est pourquoi j’aimerais ici ouvrir les yeux sur quelques scenarios du sketch. 

Tapiner n’est pas forcément faire le trottoir, parce que ce que font nos chers p-résidents africains c’est du racolage. Vendre le continent pour être au pouvoir. En passant, les grandes icônes de ces pratiques sont aujourd’hui : Alpha Condé de la Guinée, Mahmadou Issoufou du Niger et Ali Bongo du Gabon. Pour tout dire tous les p-résidents africains sont des tapins à quelques exceptions près.

Interdire les financements étrangers des partis politiques africains est le seul moyen de faire disparaître les Presidents made by Western. Le constat est très amère. Il révèle que le continent a été baillée aux multinationales occidentales et il s’avère que ces multinationales ne sont pas qu’expertes en hydroélectrique, exploitation minière ou en logistique mais sont aussi des maitres d’armes à feu. Ceux qu’on appelle  « Présidents » ne sont pas nos présidents, ce sont plutôt des délégués. Ce n’est pas nous qui les avons élu, c’est pourquoi ils travaillent pour ceux qui les ont élu. Vous vous rappelez du système indirect colonial anglais ? Être gouverné par nos semblables à la solde du colon, c’est ce système qui est rétabli aujourd’hui mais de façon plus sophistiqué que le peuple africain n’arrive pas à appréhender. Le deal c’est : Elis moi et je te sers. Du financement des campagnes jusqu’aux résultats, on nous fait croire que nous sommes des acteurs et nous jouons le jeu. Nous allons en rang dispersé pour mettre des bouts de papiers dans des caisses qui ne servent à rien dans l’élection du président. Réfléchissez sur le choix des opérateurs de gestion des élections en Afrique.

Une question : Avez-vous déjà vu un pays pauvre en ressource fragilisé par les armes ? Les remous sont crées dans les coins stratégiques du continent pour trouver une raison de présence militaire sous forme de rescousse. Soyons bien naïfs pour croire que les missions Sansgaris en Centrafrique et Serval au Mali sont des opérations S.O.S. Claquer des millions d’euros pour sauver les fesses des negros ? Trop gentil, c’est de la rigolade ! Avec toutes ces bases militaires et bases de drones, l’Afrique devient la base arrière des puissances militaires de ce monde. L’occident tire doublement profit des geurres en Afrque et ailleurs, à savoir : la vente des armes et le pillage des ressources minières. Sinon comment les groupes rebelles ou terroristes sont lourdement armés tandis qu’ils n’ont pas d’usines d’armes ? J’en passe

Vous savez pourquoi notre niveau d’étude n’est pas médiocre mais ridicule? Pourquoi nous peinons à avoir des jobs ? Pourquoi nous nous réveillons sans avoir, ni savoir quoi manger à midi ? Pourquoi notre niveau de vie se dégrade de jour en jour ? Parce que tout simplement les dirigeants africains n’ont à rien de nous, il n’y a que leurs personnes minables qui les intéressent. Nous garder à un tel niveau est un profit pour eux. Ils font en sorte que nous soyons occupés à gagner nos vies minables au lieu de se poser ces questions et de s’intéresser au système. Les medias censés nous faire la lumière sur les agissements du système, sont à la solde des riches.

 Petit extrait du scénario d’endettement

Friki : Bonjour monsieur

Agent -FMI : Bonjour cher monsieur Friki. Que puis-je faire pour vous ?

Friki : J’aimerais faire un prêt pour mon village. On a besoin de beaucoup d’argent pour nos enfants.

Agent – FMI : C’est toujours avec plaisir de traiter avec vous monsieur mais notre banque a des exigences pour les villages comme le vôtre. Nous avons non seulement besoin de garanties mais c’est aussi nous qui dictons les domaines d’investissement de ce prêt (Ajustement structurel).

Friki : Tout ce que vous voulez monsieur et nous avons des mines d’or, de diamant et de bauxite que vous pouvez considérez comme des garanties.

….

Nos pays endettés auprès des institutions monétaires internationales et ces fonds sont utilisés dans des domaines non bénéfiques au peuple. Ils détournent d’ailleurs une grande partie en nous faisant croire qu’ils investissent. C’est en ce moment qu’ils construisent des routes avec une date de péremption de moins d’un an ou octroient des contrats à des sociétés dont ils détiennent anonymement les actions. Pour le remboursement de cet argent prêté à notre nom mais qu’on a jamais eu connaissance, on pille nos ressources minières et on nous gave de taxes.

Une série de points que la plupart d’entre nous ont du mal à appréhender :  

  • Nos hôpitaux sont des mouroirs. Là où on fait des interventions chirurgicales à la lumière d’une lampe torche, Dieu est le seul médecin.  Ils ne feront rien pour y remédier parce qu’ils se font soigner à l’étranger. Ils ne mettent pieds dans nos hôpitaux que pour faire des coups de buzz médiatiques. Tout récemment des dames ont laissé leur vie en donnant naissance par faute d’assistance médicale : Monique au Cameroun et Nanette en Guinée. On a adopté le système de « Paie ou crève », n’ont droit aux meilleurs soins que les riches.  Tel est le même cas pour l’école, la meilleure éducation est réservée à ceux qui fréquentent l’écoles privée. L’école publique s’affaiblie de jour en jour et rien n’est fait pour améliorer le niveau. Ce sont des choses qui changent nos vies mais qui nous échappent.
  • La démocratie n’est pas forcément la meilleure issue pour l’Afrique. Nous avons besoin des présidents au service du peuple avec de bons résultats, nous n’avons pas besoin forcément besoin de démocratie. Les grands promoteurs qui nous saoulent avec la démocratie sont les mêmes qui commanditent les coups d’Etat sur le continent. Alors démocratie ou rétrocratie ? Aux USA et en Allemagne, le peuple n’est pas l’l’électeur principal du président. Il y en a qui se demandent pourquoi gratifier Paul Kagamé et fustiger Paul Biya parce que ce sont tous les deux des dictateurs. Je vais vous répondre ici : Faites la comparaison entre le niveau de vie d’un rwandais et celui d’un camerounais vous comprendrez que Kagamé est un progressiste et Biya un ralentisseur. Comparez aussi la dictature tchadienne et celle de la Guinée équatoriale. La plupart des dictatures africaines ont plus de résultats que les démocraties. Ils ont essayé d’instaurer la démocratie en Lybie, qu’est-ce qui reste de ce pays?
  • Le peuple est le seul souverain dans un pays, dans ce monde. C’est pour vous dire que nous pouvons changer tout çà, faire faire les choses à notre manière et ne plus accepter la volonté des lobbys. Chassons les présidents vendus et protégeons ceux qui sont dignes de la fonction de président. Quand il y en a marre, on ne doit pas se limiter à crier, il faut agir. On dit que la plume est plus grande que l’épée mais l’épée peut aussi s’avérer très efficace. Je paraphrase Mandela en disant que les moyens de revendication de l’oppressé dépendent de l’attitude de l’oppresseur, si l’oppresseur ne répond pas aux revendications douces, il n’est pas exclu de passer par un autre moyen. L’illustration de cette force est le cas du Burkina Fasso. Arrêtons de subir le système !!
  • Et la dernière chose à vous dire est ceci : Le mal d’Afrique est endogène, notre pauvreté n’est pas du tout exotique. Nous nous attaquerons aux maux exogènes après mais avant, résolvons le problème interne. Nous ne pouvons pas combattre l’ennemi externe tant qu’il y a des nôtres qui nous vendent. Débarrassons nous des imposteurs, chassons les indignes du pouvoir.

Comme première solution, changeons de mentalité chers africains. Le complexe est quelque chose qui nous affaiblie depuis toujours, arrêtons un peu de vénérer et de compter sur l’occident pour nous sortir des ténèbres.

Je trouve tout de même mon réconfort dans la montée de l’activisme sur le continent. Des personnes déterminées qui, aux risques de leur vie essaient de faire la lumière sur des sujets que les medias n’ont pas le courage de traiter ou camouflent tout simplement.

Je vais surement passer pour un théoricien de complot pour certains. Je vous comprends, parce que nous sommes programmés à croire que tous ceux qui essaient d’éveiller sont des paranos. A ce siècle, nous ne sommes pas enchainés par les pieds mais par l’esprit, d’où l’esclavage mentale. C’est justement cette programmation mentale que moi et les personnes de mon genre, essaient de combattre à tous les niveaux.

Je remercie tous ceux qui sont arrivés jusqu’au bout de ces phrases et je vous invite à partager ce message que j’estime très important pour le peuple africain. Vous pourrez copier et coller le contenu sur vos propres murs, tout en respectant le droit d’auteur.

Que Dieu bénisse l’Afrique !  


Guinée : l’école marche sur la tête

Une école de Conakry Crédit : Aboubacar Arafan Camara
Une école de Conakry
Crédit : Aboubacar Arafan Camara

Ces dernières années, l’Afrique a enregistré une augmentation du taux d’alphabétisation mais sans que cela ait une réelle répercussion sur le développement du continent. Non seulement la fréquentation de l’école est dans la plupart des cas interrompue en cours de route mais en plus, ceux qui poursuivent leurs études ne bénéficient pas d’une bonne qualité d’enseignement. Je fais ici du cas particulier de la Guinée une illustration.

Bien qu’il y ait des écoles publiques, les parents ne peuvent prendre en charge le peu de frais à payer, ils sont majoritairement à court de moyens à cause de la faiblesse de leurs revenus. Les parents, eux mêmes analphabètes, ne comprennent pas la nécessité de l’éducation pour leurs enfants, c’est pourquoi certains préfèrent que leurs enfants fassent le petit commerce ou les travaux champêtres (dans les villages) au lieu de les envoyer fréquenter l’école. L’école publique, censée être accessible à tous, est aujourd’hui sans avantages, ni pour les élèves ni pour les parents, car même l’achat des tables-bancs est à la charge des parents ! Dans un pays comme le nôtre, les charges de scolarité sont une contrainte et une démotivation pour bon nombre de parents.

Un mal régnant est aussi à signaler à l’école publique guinéenne, c’est la participation financière des parents d’élèves à l’entretien de l’infrastructure scolaire, à l’achat des matériels scolaires et même aux soins médicaux du personnel des établissements à travers les contributions que demandent les enseignants et la direction aux élèves.

 Illustration :                          

A –  En haute Guinée, une partie de la clôture d’un établissement s’écroule. La direction demande une contribution à titre obligatoire aux élèves, en espèces comme en nature (Brique, gravier…) et tout élève qui n’aura rien apporté ne sera pas admit en classe. Mais les APEAE (Cotisation des parents d’élèves), censées être destinées à l’entretien des établissements, vont directement dans la poche des chefs d’établissement.

B –   Un enseignant malade (et sous payé) est à court de moyens pour payer ses soins médicaux. Il  demande une contribution dans toutes les classes où il enseigne. Il s’avère que dans les zones reculées, les enseignants se font ignorer par l’administration. Les villageois, généreux et reconnaissants qu’ils sont, prennent en charge ces enseignants dans la plupart des cas.

La déscolarisation

Il existe deux types d’enfants déscolarisés: Ceux qui ne sont jamais allés à l’école et ceux qui abandonnent en cours de cycle.

En Guinée, on observe une forte augmentation de l’accès à l’école mais pas du taux de rétention. Le taux de rétention correspond au calcul du nombre d’élèves qui va jusqu’au bout du cycle, ce taux pour le primaire (appelé TAP : Taux d’Achèvement du Primaire) est en dessous de 60%.  Ainsi, un enfant sur trois ne va pas jusqu’au bout du cycle primaire, d’où la flambée du taux d’analphabétisme. Ceci est dû à plusieurs facteurs, en particulier le mariage et la grossesse précoce pour les jeunes filles et le manque de moyens financiers dans le cas général.

Contrairement aux parents instruits, pour le paysan et le commerçant l’école n’est pas rentable et ne permet pas à l’enfant de s’épanouir. Cette perception négative de l’école amène ces parents à arrêter à la moindre occasion la fréquentation de leurs enfants voire à ne pas les scolariser du tout. Beaucoup de parents et beaucoup d’élèves ne voient pas l’école comme source de réussite et comme la garantie d’une promotion sociale, d’où leur désintérêt pour l’enseignement. Cela est une des causes de la non scolarisation et des abandons.

Déficit, absence d’infrastructures et absence du personnel enseignant

Le manque d’infrastructures est un fléau qui caractérise l’école guinéenne depuis belle lurette, du coup la fréquence des cours diminue. Plus l’effectif augmente, plus la compréhension diminue. Le manque de salle de classe a imposé le système de « mi-temps », ce qui est un grand handicap pour le système éducatif. Le système «  mi-temps » est le système de partage intermittent des salles de classe entre les élèves du même niveau ou de différents niveaux.

L’insuffisance de salles de classes, de table-bancs et du personnel enseignant, tout cela fait qu’un enseignant peut se retrouver avec une classe de plus de 100 élèves, avec trois élèves par table-banc. Il n’arrive donc pas à dispenser efficacement son enseignement et n’arrive pas à encadrer convenablement ses élèves. Une grande partie des élèves n’arrivent pas non plus à comprendre les explications de l’enseignant.

Illustration :

  • Une école primaire de 3 salles où toutes les classes sont reparties en 2 groupes ou plus (A,B,C…). La Direction est obligée de diminuer la fréquence des cours à cause du manque de classe et de l’effectif pléthorique. Les fréquentations sont reparties ainsi : De 8h à 12h premier groupe du CP1 et 2 ; 13h – 17h deuxième groupe des CP, ainsi de suite. De même pour les autres niveaux, moins de salle que l’effectif où la direction a même du mal à recenser la totalité des élèves de l’établissement.  Résultat : Programmes inachevés et niveau insuffisant.
  • Dans les universités, les dortoirs ont été en transformés en salles de classe et bureau.

Pour les infrastructures existantes, deux priorités essentielles sont à prendre en compte : l’entretien et la maintenance des infrastructures. La première consiste à maintenir en bon état les toitures, le réseau d’alimentation et d’assainissement ainsi que les serrureries. La deuxième concerne les activités périodiques de réfection des enduits, revêtements muraux et des sols, et des différentes peintures. Hélas chez nous  : quand c’est construit il faut attendre l’écroulement.

Quant au personnel enseignant, la situation est plus qu’alarmante. Le niveau insuffisant de l’élève guinéen n’est pas fortuit. Comme on dit : mon niveau dépend de celui de mon maître. L’école primaire, l’éducation de base, est de loin la moins dynamique en Guinée. Au moins 50% des enseignants du primaire sont des recalés du BEPC qui, après au moins 2 ans d’arrêt des études, passent des pseudo-concours d’accès à l’Ecole normale d’instituteurs (l’ENI). Il n’y a pas de mérite à ce concours car celui qui réussi est celui qui a le bras long ou qui est plein aux as. la plupart des enseignants sont incapables de formuler trois phrases correctes. C’est pareil pour les écoles de santé.

Au niveau supérieur, pour le secondaire, le lycée et l’université, la question de niveau des enseignants se pose également mais ce milieu est d’abord caractérisé par le secteur public / privé. Insatisfaits de leur salaire dans la fonction publique, les enseignants s’investissent plus dans l’enseignement au sein des établissements privés. Pour des compléments de salaire, ils n’hésitent pas à s’absenter ou à écourter les cours dans un établissement public pour aller donner des cours dans le privé. Ce privilège pour les établissements privés est la raison de différence de niveau entre les deux groupes d’élèves.

 Manque de matériel pédagogique, d’équipements

Le matériel pédagogique constitue le principal outil de travail des enseignants, ceci leur permet d’animer les disciplines étudiées en classe. Mais le manque de ces matériels laisse toujours un vide à l’école guinéenne, tout comme l’absence de bibliothèque. En Guinée, il n’y a ni bibliothèque préfectorale, ni bibliothèque scolaire. L’importance des livres pour la qualité de l’éducation comme pour le niveau de réussite scolaire n’est pas sujet à débattre. Pourtant, pour que les gens puissent garder les acquis de l’alphabétisation, ils devraient pouvoir disposer, de livres, d’un large éventail de documents écrits, et ainsi cultiver l’habitude de la lecture.

La corruption en milieu scolaire

Beaucoup finissent les études sans jamais avoir à fournir le moindre effort, c’est aussi l’une des causes de la non qualification de la plupart des diplômés. Du BEPC à la licence, en passant par le baccalauréat, il y en a qui achète la totale ! L’argot « ripou » ne correspond pas qu’aux policiers corrompus. Le milieu scolaire grouille de « ripous », de la direction au dernier enseignant. Sans parler du système interne avec les « NST » (Notes Sexuellement Transmissibles) et les notes de dessous de table. La corruption est s’étend jusqu’aux couloirs des ministères de l’enseignement, en passant par les inspections régionales.
Un élève de la 12e année (avant la terminale) pressé d’aller à l’université, ou un élève de terminale persuadé ne pas pouvoir réussir au bac, chacun peut s’offrir le billet d’entrée très facilement quand il en a plein les poches. Ça se passe comme suit :

  • Achat de la moyenne annuelle : Sans avoir passé ni le bac blanc, ni les évaluations, l’élève aura une moyenne annuelle en fonction de la somme qu’il déboursera. Ceci se passe avec la direction d’un établissement public où il n’est même pas inscrit.
  • Achat du PV (Numéro d’examen) : lors de l’envoie de la liste des candidats de l’établissement en question à la direction préfectorale de l’enseignement, les noms de ceux qui payent seront insérés.
  • Achat de la moyenne du bac : Après avoir marqué sa présence dans toutes épreuves du bac, de fil en aiguille, le deal remonte jusqu’au niveau du calcul final des notes du bac. Voilà comment beaucoup sont arrivés à la fac.

L’école et l’employabilité

Le chemin de l’école à l’emploi reste encore obscure et inaccessible pour l’étudiant guinéen. Cela s’explique sous deux angles :

  • Primo, l’école guinéenne se contente de produire des diplômés sans pour autant se soucier de leur qualification. Il n’y a de plus en plus d’emplois qualifiés et l’on observe un fort taux de chômage des diplômés. En effet, le nombre de diplômés au chômage augmente tous les ans parce que l’école ne leur donne pas un apprentissage en adéquation avec les métiers et avec le marché de l’emploi. Les emplois informels et vulnérables deviennent donc les meilleurs pistes.
  • Deuxio, les élèves et étudiants sont formés dans des domaines qui ne sont pas encore disponibles, ou qui ne sont pas très demandés dans le pays. Ils sont formés à répondre à des questions qui n’existent pas encore. De passage, il y a aussi des étudiants suivistes qui s’inscrivent dans des filières sans avoir le moindre projet professionnel.

Résultat : de nombreux diplômés finissent par faire des métiers qui n’ont rien à voir avec leur diplôme, ils travaillent dans l’exploitation artisanale des mines ou comme vendeur de téléphones…

Il y a donc un besoin urgent de réformer l’école pour qu’elle se préoccupe du marché de l’emploi.

INSUFFISANCE DU BUDGET PUBLIC ALLOUE AU SECTEUR ÉDUCATIF

Selon plusieurs observateurs, la Guinée allouerait 2,3% de son PIB au secteur éducatif. La réussite point d’achèvement du PPTE aurait comme conséquence l’allocation de des 3,2% du PIB au secteur éducatif (ce qui reste un chiffre minime pour un secteur si important dans le développement d’un pays).

Disons que le bas niveau des formateurs et la médiocrité de leur salaire, associé à l’absence des outils ordinaires et technologiques dans l’éducation, tout cela est désespérant pour l’école guinéenne. L’absence d’une politique d’encouragement à la scolarisation et à la poursuite des études est aussi une cause de la déscolarisation dans le pays. L’accès à l’école n’est pas le plus grand problème, le problème principal est la qualité de l’enseignement et le manque de réformes pour créer des liens avec le marché de l’emploi.


Tout sur moi : mon passé, mes convictions, mes rêves !

Moi en récital à la maternelle
Moi en récital à la maternelle

Bien que je sois encore jeune pour raconter ma vie, je tiens tout de même à ce que vous sachiez qui je suis, d’où je viens, ce que j’ai fait jusqu’ aujourd’hui et ce que je compte faire demain. Une vie s’écrit toute seule, je retranscris ici la mienne pour vous.


ORIGINE ET NAISSANCE 

Je me suis toujours considéré comme un éthiopien, tant mieux parce que selon l’histoire mon ascendance est originaire de là-bas. je suis Peulh du Wassolon, de Mandiana précisément (Préfecture de la Haute-Guinée). Mon véritable chez moi est Lamiinna, village que je n’ai jamais visité malheureusement. J’ai tout de même été très souvent dans mon autre village Balandou et environnants pour des travaux agricoles et champêtres.

Je suis né le 06 mars 1995 à la maternité du centre de Santé de Mori Oulen à Kankan (Chef lieu de la Haute – Guinée). Je m’appelle Ibrahima Kalil Diakité, deuxième du nom de mon grand-père paternel, appelé « Le Vieux » à la maison et dans le quartier. J’ai failli me faire appeler Lamine quand le lendemain de ma naissance, un de mes frères a suggéré aux parents de me donner son prénom. 😀

Mon père est cadre de l’enseignement supérieur (réseau informatique de l’Université de kankan) et professeur de mathématiques (Théorie des graphes).  Ma mère vient du sud du pays, précisément de Sérédou, elle est ingénieure des Eaux et Forêts.

ENFANCE

Mon enfance a été marquée par les études, intenses, le foot et la musique.

J’ai cru pouvoir m’éclater en allant à l’école, mais en réalité je ne l’ai pas vraiment trouvé ainsi, parce que m’y accompagner était finalement devenu infernal dans le sens propre du terme, je ne vous le cache pas. 😀  Je me rappelle qu’un jour on m’accompagnait au jardin d’enfant : j’étais à moto, pris en sandwich entre mon frère aîné Ousmane et l’oncle Benjamin, avec des cris et larmes, sur le passage je me suis accroché à une vieille dame que j’ai traîné avec moi sur au moins 15 mètres.

Ma malchance a été d’avoir eu un père enseignant, les enseignants et les études c’est une histoire de « So close ». Tu as le choix entre étudier ou étudier, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autre option pour toi. Je n’avais pas besoin de professeur à la maison, mon père et mes frères étaient largement suffisants pour mes répétitions. La règle était d’apprendre presque toutes les leçons du jour avant la nuit, avant d’aller dormir. Je me souviens de ces phrases : « Ne laisse jamais une leçon dormir dans le cahier » , « si tu n’apprends pas les leçons dès le début de l’année, à l’approche des évaluations tu ne peux pas parler de révision puisque tu n’as rien visé » , « si tu comprends les maths, tu peux comprendre beaucoup d’autres choses dans la vie courante ». La dernière phrase était pour m’encourager à opter pour les sciences maths mais hélas j’ai fait un revirement après le BEPC. Loin de ce que j’ai cru au départ, avoir un père enseignant a finalement été une chance pour moi, ses pressions et orientations ont été une lumière pour ma réussite dans mes études.

Entre mes frères qui dévissaient tout ce qui est électronique à la maison, mon oncle Benjamin auto-mécanicien et Papa qui est dans l’informatique, disons que j’ai très tôt connu les techniques et technologies. Mon frère Lamine lui, avait comme hobby : démonter les appareils, juste pour voir la disposition des composants ou encore chercher les vieux appareils et récupérer leurs dynamos pour fabriquer des mini hélicoptères. Mon frère aîné Ousmane et l’oncle Benjamin avaient comme principe de « ne jamais envoyer d’appareils à la réparation ». Ils s’en occupaient eux-mêmes jusqu’au jour où ils ont nettoyé une radio avec de l’eau et l’ont remonté mais en oubliant un composant 😀 .

Dès le CM2, en 2005, j’ai appris à taper sur l’ordinateur, COMPAQ était la marque la plus utilisée à cette époque. Papa m’emmenait avec lui au bureau après les cours ou quand je n’avais pas cours et m’apprenait à utiliser le Windows XP 2003. Mon intérêt principal n’était pas vraiment d’apprendre tous ce programme et ses logiciels mais d’accéder à la toile et de voir les actualités du monde footballistique. Mais j’attendrai encore un peu avant d’y avoir accès parce que Papa lui, trouvait une seule raison à ma présence sur son lieu de travail : apprendre l’informatique. C’est donc après plus de 4 mois que j’ai pu utiliser le www ; le premier mot que j’ai tapé dans la barre de recherche de Google était : DAVID BECKAM. A l’époque je glandais sur les sites comme Yahoo Sport, 123love…. Etant le seul à avoir accès à « Internet » à cette époque, j’étais le fournisseur d’infos du foot dans le quartier (transferts, salaires, sanctions…). Je me permettais même de faire des badges pour mon équipe de foot du quartier Sikobafoot.

Plus tard au secondaire c’est devenu une obsession, je rêvais désormais de devenir informaticien. J’ai appris plein de trucs tout seul parce que je pratiquais sans arrêt, je suis devenu un « petit génie » pour certains parce que je m’étais transformé en informaticien. Je faisais des installations, des nettoyages de système, des gravures de CD, j’injectais les clés USB avec des log comme No Autorun.ex et d’autres prestations. Je disposais un tas de disquettes (dispositif de stockage révolu), de presque tous les CD d’installation dont on pouvait avoir besoin à l’époque (XP 2003, Windows, Offices, des drivers, Encarta…). Je disposais des setups dont je ne me rappelle même plus. En 2011 j’avais commencé à apprendre le langage HTML avec mon frère ingénieur informatique mais c’est  mal tombé, année du bac oblige.

Aujourd’hui, et depuis 2012, je suis détaché du monde de l’informatique mais je suis toujours passionné des technologies de l’information et de la communication.

CONVICTIONS ET CROYANCE

Je me définis comme militant et panafricain, je crois et j’ai toujours cru au projet d’union du continent africain. Je crois au rayonnement d’une nouvelle génération africaine, coupée du cercle néo-colonialiste actuel. Je crois aussi que le mal de l’Afrique est d’abord endogène avant d’être exogène. Dans tout çà, l’éducation est le levier de l’émergence de ce continent que tout le monde dit aimer.

Même si  les Technologies de l’Information et de la Communications sont faites pour nous contrôler et nous espionner, je crois qu’elles peuvent nous servir aujourd’hui dans tous les domaines.

Je suis musulman, donc je crois à l’existence d’un Dieu unique et je crois aussi au destin. Je suis Rastafarien et je ne m’occupe pas trop des jugements que les gens peuvent porter sur ce mode vie. Le « Rastafari » non pas comme religion, mais plutôt comme une conception positive de la vie, un mode de vie adoptée par ceux qui décident de vivre ainsi. Il n’est pas forcément question de Dreadlocks ou de fumer de l’herbe. Le rasta est saint d’esprit, débarrassé de négativité, de jalousie et de méchanceté. Aimer Dieu et son prochain est le principe de vie du monde Rasta. Je pense que l’homme est maître de soi, donc libre de ses actes et de ses choix tout en prenant en compte l’existence des autres.

ADDICTION A LA MUSIQUE

La musique a toujours été une addiction pour moi. Elle a commencé quand mon père mettait sa platine de disques de 33 et de 45 tours en marche les weekends, je n’aimais pas forcement toutes les bandes mais certaines m’ont marqué comme  par exemple l’album Survival de Bob Marley, Equal Right de Peter Tosh, Apartheid is Nazism d’Alpha Blondy, le collectif Tam Tam d’Ethiopie et PENNY PENNY. PENNY PENNY a été l’artiste de délire de mon enfance, un morceau du sud africain suffisait pour m’amadouer.

La musique est pour moi un vice dont je ne peux me passer, sans musique je me sens nu et largué. Finalement je peux pratiquement tout faire en écoutant de la musique sans gène, j’écoute toujours de la musique.

Mon addiction à la musique Jamaïcaine est particulière, ce genre de musique a un sens particulier pour moi. J’écoute uniquement de la musique jamaïcaine, c’est cette musique qui me dit qui je suis et d’où je viens, elle m’aide à garder le cap. Contrairement à ce que la plupart des gens croient, la musique jamaïcaine est porteuse de messages et de conseils qui peuvent changer la vision de la vie. Mais je comprends la mauvaise image de ce genre de musique, c’est l’incompréhension du langage utilisé et le Riddim « rythme » peut être.

ECRITURE ET BLOGGING

J’ai toujours eu l’habitude de coucher mes pensées sur papier. Avant la venue des réseaux sociaux, j’écrivais tout ce qui me passait par la tête et je gardais mes écrits. Cette habitude m’a amené à commencer la rédaction d’un livre avec le titre  » Futur incertain au paradoxtan« , mais cela s’est compliqué ensuite.

Jusqu’en 2012, le blogging, je ne savais pas ce que c’était. Puis j’ai créé mon premier blog sur Over-blog avant de commencer à l’alimenter en 2013. J’ai toujours été dans la conscientisation que d’autres appellent « révolution », il me fallait un plus grand espace avec plus de public, pour donner plus de portée à mes opinions. J’ai donc trouvé comme canal d’expression les réseau sociaux et ensuite le blog. En attendant de trouver une ligne éditoriale (ou pas), je traite de tous les sujets qui peuvent toucher mon monde. Je n’écris pas forcément comme un pro mais j’essaie toujours d’être pertinent dans l’écrit.

En 2014 j’ai rejoins l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI), je suis Responsable de la communication depuis janvier 2016. Pour m’ouvrir un peu plus au monde j’ai rejoins Mondoblog, le réseau de blogueurs francophones de l’Atelier des Médias – RFI.

AMBITIONS

Je voulais devenir footballeur professionnel mais Dieu en a décidé autrement (même si je continue encore à taper dans la boule). Les rêves de foot et d’informatique étant enterrés, j’ai pris le cap d’artiste chanteur. Un peu plus tard j’ai commencé à tisser des liens et à suivre des artistes, j’écrivais des textes de musique jusqu’à ce que maman mette la main sur le fameux cahier (mais j’ai encore des textes en version électronique !). Un temps passé à Kamsar, j’ai même enregistré deux tubes avec Barth (Barthelemy) Et DO (Dominique) dans la cité CBG. Pour tout dire, j’ai failli devenir chanteur jusqu’à ce que j’aie le bac et que je quitte le pays.

Au lieu de la communication dont je rêvais tant, le destin m’a conduit vers le droit que j’ai étudié pendant 3 ans au Maroc et que j’étudie maintenant en France. A présent, je compte suivre ce destin en me spécialisant en Droit du Numérique (Cyberespace) qui est une tendance assez nouvelle, notamment en Afrique. La dématérialisation étant en montée aujourd’hui sur le continent, les problématiques liées à la criminalité informatique (données personnelles, propriété intellectuelle, signature électronique, confidentialité…) auront très vite besoin de capacité juridique pour pouvoir situer et trancher les litiges. Après des expériences acquises, je compte donc installer mon cabinet de consulting en Guinée et enseigner.

Me considérant comme élément de la nouvelle génération africaine, c’est ainsi que je compte préparer l’avenir du continent.
Par la suite je projette mettre en place un organisme d’aide pour la petite enfance et la femme. Retenez ceci : le bien être de l’enfant et de la femme est aussi le bien être du monde.

 

 

 

 


Le prix à payer pour sa couleur ébène au Maroc

Royal air Maroc Crédit : voixdailleurs.com
Royal air Maroc
Crédit : voixdailleurs.com

La dérision et la discrimination raciale, je l’ai vécue et j’en ai été témoin. De passage dans un couloir du quartier Ben Mrah (Oujda) avec des amis, une dame à travers sa fenêtre nous balance çà ;« Vous vous croyez dans la jungle là-bas en Afrique ? »

Nonobstant le racisme, nul ne peut nier que le Maroc est un pays génial qui vaut le coup d’être visité sans s’y installer bien sûr. Un pays aux beaux paysages, aux infrastructures sans reproche avec des sites touristiques d’envergure, de belles plages, le désert, des forêts aménagées, montagnes et cascades. Sans oublier le couscous du vendredi bien sûr. Le Maroc puissance économique au cinquième rang en Afrique est un pôle d’attraction duquel le monde ne peut  s’en passer tant sur le plan économique, politique que touristique. Bientôt dans le cercle des pays émergents, le Maroc a peu ou prou les marques d’un pays avancé en dépit de la pauvreté et de l’abrutissement de sa population dans sa majeure partie. Cela dit, sans mâcher les mots disons que la population marocaine ne mérite pas un pays aussi top. La mentalité du peuple n’est pas en adéquation avec le niveau de développement du pays.

Un Kebla au Royaume Chérifien

Dès ta descente à l’aéroport tu sentiras l’hostilité des regards qu’ils portent sur toi, tous les yeux sur toi avec un message bien affiché : « Tu n’es pas le bienvenu, rentre chez toi » qu’on peut lire sans être medium. Attention ! Certains se montrent sympas avec toi, ne te leurres pas ce ne sont pas des amis, encore moins des personnes sympas, ce n’est qu’une farce. Ils te disent bienvenue «Marahabah » nous sommes tous africains mon frère et t’appellent : khoya, sa7bi, cousin, mon ami. Bienvenu chez le xénophobe, tes espérances du Maroc vont très tôt tournées en cauchemars.

Couramment, ton substantif sera : africain, Ebola ou Azzi en Darija qui signifie noir.  Au début ça fait mal et c’est révoltant mais tu t’y habitueras. Si ça peut réconforter, toi aussi tu trouveras un acronyme pour eux dès ton premier jour à travers les ainés sur place. C’est une appellation en parfaite harmonie avec leur attitude et cet acronyme est « NANRE » prononcé NARE, qui signifie Non Africain Non Reconnu par l’Europe. Ils ignorent quasiment que cet acronyme leur est attribué, ce qui facilite la communication entre africains en parlant d’eux.

Mal vu dans les rues, dans le bus, dans les banques, bref, partout tu passes pour un machin nauséeux qu’on évite de sentir. Ils se bouchent les narines quand tu passes, pourtant ils partent au hammam qu’à des évènements :D. En guise d’illustration : Mon ami Apha Oumar et sa copine Philomène assis à l’arrière d’un taxi qui, au passage fait grimper une dame. A peine à bord, la dame se bouche les narines et sors son déodorant. Elle ne se contente pas de d’en mettre sur elle, elle en met dans la direction des deux passagers blacks assis à l’arrière.

Les agressions sont monnaies courantes là-bas, même sans objet de valeur tu es agressé et tu ne peux compter sur l’intervention de personne autour. Pour info, la ville championne dans l’agression est Mohamedia (30 minutes de Casablanca), c’est aussi l’une des trois villes les plus religieuses du pays.

Dans les bus tu te fais bouffer de dénigrement en Darija, tu es et tu seras cible permanente de dérision raciale. Etudiant black, il y a souvent des règles qui ne s’appliquent qu’à toi et très souvent tu es contraint de t’y conformer. A la fac, vous vous faites appeler « Nos amis africains » par les profs et camarades marocains. Certains profs par mépris font des parties d’explication en dialecte local et tu n’es pas obligé de comprendre, rien à foutre. C’est le prix à payer pour la couleur de ta peau et de ta provenance, ce prix tu peux le payer même sur tes notes à la correction à travers ton nom, prénom et lieu de naissance sur l’encart d’examen.

En 2014, j’ai été sélectionné avec un nigérien pour représenter l’Université Mohamed Ier au Concours Africain des Procès Simulés (Africa Moot Court). Après avoir se tapé toutes les simulations et la rédaction des mémoires de plaidoyers, l’Université a renoncé à la prise en charge du voyage pour Nairobi où a lieu le concours. L’université a éteint cette grosse opportunité pour nous parce qu’il n’y avait pas de marocain dans le lot.

Un coiffeur, un taximan ou un vendeur peut te refuser son service tout et le prix d’achat de son semblable de couleur est souvent différent du tien. Tu te fais plumer partout, de surcroit, ton loyer est le double de celui de l’étudiant marocain pour le même genre de piaule. Vous étrangers payez 80, 90 jusqu’à 100£ la chambre pour un mois mais, le marocain ne payera pas plus de 40£ maximum 50£ d’ailleurs, le loyer d’un marocain est sujet tabou, vous n’en parlerez jamais et tu ne le sauras jamais.

Les filles marocaines elles, elles adoreraient être tout le temps des blacks mais ne peuvent pas. Elles essuient des insultes tant qu’elles te tiennent compagnie, en Amphi comme à l’extérieur. Cette confidence m’a été faite par une marocaine.

Premières conversations avec le marocain: 

Toi d’où ? ou toi viens où ? (Il veut dire, tu viens d’où) Sénégal? Sénégal parce que le seul pays d’Afrique qu’il connaît, à cause des multiples coopérations entre les deux pays.

Toi muslim ? (Es-tu musulman) ? Il est très ébahi quand tu réponds par l’affirmatif, pour lui musulman ne peut être qu’arabe. Pour le khoya, vous êtes tellement différents que même ton appartenance religieuse l’étonne quand il s’agit de l’islam, il est encore dans les siècles passés puisqu’il croit que musulman n’est qu’arabe pourtant il ne l’est même pas. Pour lui tu ne peux pas être musulman avec ta couleur et ta provenance. Lui-même ne prie pas parce qu’il est musulman de sang donc pas la peine de passer à la pratique.

Parler arabe? (Tu parles arabes) ? Dans la plupart des temps, il enchaîne cette question si la précédente est répondue par OUI. Il pense que musulman, tu dois forcément savoir parler arabe tandis que lui-même ne parle pas arabe classique mais du Dariija (dialecte principal du pays).

Pourquoi vous venir étude ici ? Pas école là-bas ? (Pourquoi vous n’étudiez pas chez vous, il n’y a pas d’Université là-bas ? Questions ou provocations ? Nouveau venant, tu répondras à toutes ces questions sans coup de nerfs c’est après que tu comprendras. Comme on dit « Tu comprendras quand tu grandiras ».Personnellement j’ai déjà répondu à toutes ces questions avec un minimum de courtoisie sauf celle-là : Par quel moyen vous venez ici ? En voiture ?

Ce que je retiens du marocain :

  • Le marocain parle plus anglais et espagnol que français.
  • La plupart des bailleurs marocains apportent de gros bol de couscous tous les vendredis.
  • Le marocain est tout sauf pieux, les mosquées il y en a plein mais peu de fréquentation.
  • Le marocain au mois de ramadan peut jouer de la musique la nuit au marché et même près des mosquées.
  • Le parfum est son close friend, parce qu’il ne part au hammam que des jours spéciaux 😀
  • Le marocain profite de la prière de vendredi pour vendre ses produits. Les mosquées sont places de commerce les vendredis au Maroc.
  • Quand il ne connait pas le nom d’un noir, il l’appelle cousin ou par le nom d’un joueur noir africain qu’il connait à la télé.
  • Au Maroc tout le monde est agent du service de renseignement, je dis bien tout le monde.

Comme dans tout ensemble, il y a toujours des mauvaises et de bonnes graines. Il y a des personnes hyper sympas qui te font même oublier l’existence du racisme. C’est ce genre de marocains qui, dans la plupart des temps sont partis loin dans les études ou ont voyagé. Au Maghreb le Maroc est réputé comme  le pays le moins raciste et xénophobe. L’imagination nous donne déjà une idée sur la vie des noirs africains dans les autres pays maghrébins.


Trop de droit tue le Droit

Crédit : ifac-droit-montpellier-code
Crédit : ifac-droit-montpellier-code

Le droit est le régulateur de la société selon ses réalités, ses règles sont faites par rapport à la société et ses sujets. Les sujets (citoyens) doivent en prendre connaissance afin de s’y conformer,  d’où le principe : Nemo Censetur ignorar legem, en français « Nul n’est censé ignorer la loi ». Autrement dit, nul ne saurait invoquer son ignorance de la loi pour prétendre y échapper.

Si l’accès et la compréhensionde la loi censée ne pas être ignorée deviennent de plus en plus impossibles ? Qu’en est-il du sens de cette locution-phrase ?

Le constat est que : Plus il y a de lois, plus il y a méconnaissance des règles. Plus il y a méconnaissance des règles, plus y a du mal à se conformer aux règles et plus il y a d’infractions involontaires (par méconnaissance des règles de droit). Si tous les jours naissent de nouvelles lois partout dans le monde alors que les citoyens ne connaissent déjà pas toutes les lois déjà existantes dans leurs sociétés respectives. Ces citoyens commettront des monceaux d’infractions par méconnaissance des lois car beaucoup n’ont pas accès facile à ces lois écrites soit par analphabétisme, soit par manque de moyens pour y accéder.

Les révisons et amendements sont causes de ce gonflement des règles de droit. Quand les législateurs s’amusent à revoir et créer des règles en permanence (mais avec une intention pas gauche parce que pour eux ils réglementent la société :D), très souvent c’est quand ces retouches arrangent le pouvoir politique. Alors qu’un nombre considérables de sujets du droit sont victimes de ces règles, pas parce qu’ils ne veulent pas s’y conformer mais, parce qu’ils méconnaissent les textes par leur nombre excédant.

TEXTES CRYPTES

Le monde est sous le faix des textes illisibles du droit en perpétuel changement. En plus du fait que la plupart de ces termes sont en latin, les textes du droit sont des casse-têtes au tant que les formules mathématiques. Son jargon est tellement codé que même des spécialistes sont souvent largués.

Si nul n’est censé ignorer la loi, ne faudra t-il pas que les textes de loi soient simples, compréhensibles et ouverts ?

La simplicité et la compréhensibilité seront aussi favorables à la connaissance facile des lois, de nos jours les textes (codes…) sont très volumineux, ce qui fait qu’ils ne sont et ne seront pas connus par tous.

Plus il y a simplicité, plus il y a compréhension. Ainsi, rendre simples et ouvert les règles de droit, c’est être dans la logique de «Nul n’est censé ignorer la loi ». Trop de lois ne fait pas l’efficacité du droit mais, rend difficile sa compréhension pour ses sujets. On dit que la compréhension est l’élément essentiel d’une communication entre communicants. Donc, sans compréhension, il n’y a pas de communication. Considérons que les citoyens sont les interlocuteurs du droit à travers ses règles, et que ce droit n’utilise que des livres volumineux dans un langage méconnu pour s’exprimer. Y a-t-il communication? NON!

Tous ces faits font que de nos jours il est difficile d’être en règle. Si rien n’est fait pour remédier à cette cette hypertrophie, le droit sera victime de ses propres règles.

 


Trop de droit tue le Droit

Crédit : ifac-droit-montpellier-code
Crédit : ifac-droit-montpellier-code

Le droit est le régulateur de la société selon ses réalités, ses règles sont faites par rapport à la société et ses sujets. Les sujets (citoyens) doivent en prendre connaissance afin de s’y conformer,  d’où le principe : Nemo Censetur ignorar legem, en français « Nul n’est censé ignorer la loi ». Autrement dit, nul ne saurait invoquer son ignorance de la loi pour prétendre y échapper.

Si l’accès et la compréhensionde la loi censée ne pas être ignorée deviennent de plus en plus impossibles ? Qu’en est-il du sens de cette locution-phrase ?

Le constat est que : Plus il y a de lois, plus il y a méconnaissance des règles. Plus il y a méconnaissance des règles, plus y a du mal à se conformer aux règles et plus il y a d’infractions involontaires (par méconnaissance des règles de droit). Si tous les jours naissent de nouvelles lois partout dans le monde alors que les citoyens ne connaissent déjà pas toutes les lois déjà existantes dans leurs sociétés respectives. Ces citoyens commettront des monceaux d’infractions par méconnaissance des lois car beaucoup n’ont pas accès facile à ces lois écrites soit par analphabétisme, soit par manque de moyens pour y accéder.

Les révisons et amendements sont causes de ce gonflement des règles de droit. Quand les législateurs s’amusent à revoir et créer des règles en permanence (mais avec une intention pas gauche parce que pour eux ils réglementent la société :D), très souvent c’est quand ces retouches arrangent le pouvoir politique. Alors qu’un nombre considérables de sujets du droit sont victimes de ces règles, pas parce qu’ils ne veulent pas s’y conformer mais, parce qu’ils méconnaissent les textes par leur nombre excédant.

TEXTES CRYPTES

Le monde est sous le faix des textes illisibles du droit en perpétuel changement. En plus du fait que la plupart de ces termes sont en latin, les textes du droit sont des casse-têtes au tant que les formules mathématiques. Son jargon est tellement codé que même des spécialistes sont souvent largués.

Si nul n’est censé ignorer la loi, ne faudra t-il pas que les textes de loi soient simples, compréhensibles et ouverts ?

La simplicité et la compréhensibilité seront aussi favorables à la connaissance facile des lois, de nos jours les textes (codes…) sont très volumineux, ce qui fait qu’ils ne sont et ne seront pas connus par tous.

Plus il y a simplicité, plus il y a compréhension. Ainsi, rendre simples et ouvert les règles de droit, c’est être dans la logique de «Nul n’est censé ignorer la loi ». Trop de lois ne fait pas l’efficacité du droit mais, rend difficile sa compréhension pour ses sujets. On dit que la compréhension est l’élément essentiel d’une communication entre communicants. Donc, sans compréhension, il n’y a pas de communication. Considérons que les citoyens sont les interlocuteurs du droit à travers ses règles, et que ce droit n’utilise que des livres volumineux dans un langage méconnu pour s’exprimer. Y a-t-il communication? NON!

Tous ces faits font que de nos jours il est difficile d’être en règle. Si rien n’est fait pour remédier à cette cette hypertrophie, le droit sera victime de ses propres règles.

 


FMI & Banque Mondiale : Labels de ruine du tiers monde

Représentation caricaturale de la relation Bretton woods – Afrique – Crédit : Cameroonvoice

Il nous a été enseigné à l’école et continue d’être enseigné, que les institutions de Bretton woods ont été créées pour redresser l’économie des pays ruinés par les guerres occidentales et stabiliser les monnaies. Baliverne !

Crédit : wallabirzine

Le fonctionnement de ces institutions (FMI et Banque Mondiale) est en totale contradiction avec leur raison d’être. Au contraire, elles œuvrent essentiellement pour l’appauvrissement et l’asservissement économique des pays du tiers monde. Certains le savent mais beaucoup restent encore aveuglés.

L’Afrique avec ses jeunes États indépendants (soi-disant) était économiquement affaiblie et certains pays ont gardé la corde au cou tenu par l’occident à travers le franc des colonies française d’Afrique (CFA). La banque mondiale et le FMI se portèrent volontaires de les aider : Tenez l’argent, redressez-vous et vous nous rembourserez plus tard. Avec bien sûr une intention sheytan non avouée. La moquerie est que les fonds de ces dettes seront gérer par des corporations occidentales qui œuvrent dans des domaines qui ne profitent ni à l’État, ni à la population mais aux préteurs.

Pour garder la main mise sur l’économie mondiale, ils ont crée des instruments de chaos financier comme :  PAS (Programme d’Ajustement Structurel), Pays à risque, annulation de la dette, croissance économique… Ils ont aussi fabriqué des armes économiques de destruction massive appelées : INFLATION et DÉVALUATION. Des tueurs à gage financier sont délégués dans beaucoup de pays en Afrique et en Amérique latine pour installer le chaos économique, d’où les experts, consultants et les conseillers. Les régimes qui ne suivent pas les directives se faisaient supprimer, d’où les assassinats de président et coups de d’État.

Ajustement structurel ou étranglement économique ?

Crédit : explicithistoire

Pour mettre en place un programme d’étranglement, ils nous ont dit ceci : Si vous voulez que nous continuons à vous aider financièrement, vous devez changer vos politiques internes. Vos politiques ne sont pas compatibles aux démarches du développement. Le PAS est donc devenu la nouvelle arme financière.  Et voilà en quoi consiste essentiellement ce programme :

  • Vous devez réorienter les ressources financières de l’impôt vers d’autres domaines au lieu de les consacrer au salaire des fonctionnaires. Il faut donc réduire la masse salariale à tel seuil, cela impliquait la réduction des recrutements dans le secteur de la fonction publique. C’est pourquoi aujourd’hui nos fonctionnaires (enseignants particulièrement) sont sous-payés et c’est pourquoi il y a manque d’enseignants et médecins.
  • Il faut privatiser les entreprises de l’État et réduire considérablement l’action publique. Nous voilà dans l’antisocial : Plus d’établissement privés que publics dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Et dans nos hôpitaux publics, le système de paie ou crève s’installe. Dans la privatisation des domaines, il faut vendre différents systèmes (eau, électricité, gaz…) aux sociétés occidentales.
  • Vous ne pouvez plus subventionner tel secteur jusqu’à tel seuil : Réorientation.     

Croyez-moi, la combine est beaucoup plus complexe que ça en a l’air. Les mêmes qui veulent vous aider à vous développer, vous détournent des pistes du développement, curieux non ? Le constat est tellement amère que nous sommes partis de « L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT » à la « LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ « . Ce qui veut dire que nous partons en reculant au lieu de progresser. En 2002, plus de 320 millions d’Africains devraient de vivre avec moins de 1dollar par jour et 210 millions d’Africains souffrent de la faim. Environ 300 millions d’Africains n’ont pas un accès régulier à l’eau potable et sont privées d’infrastructures sanitaires. Chaque année, 5,5 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent en Afrique, soit plus de 15000 par jour. Ces sont les victimes de l’austérité du FMI et de la banque mondiale.

La notion de pays à risque

Pour fortifier le rouleau compresseur, ils nous ont catégorisé avec des codes couleur pour gonfler les taux d’intérêt. Les pays à risque n’ont pas les mêmes taux que les pays stables. Pays à risque, c’est tout ce qui est catastrophe, guerre, maladie, famine, en gros la routine en Afrique. Curieusement, ces pays à risque sont les pays les plus riches au monde.  A qui profitent ces risques ?  Ils ont ses moyens pour créer ces risques et amener ces pays à se tourner vers eux. Une fois, ces pays endettés à des taux de remboursement impossible de rembourser, ils ont le choix entre payer les dettes ou assurer les investissements et les dépenses publiques. Parce que les deux sont impossibles. Ces risques les profitent dans la mesure où si la dette n’est pas payée, ce sont nos ressources qui prennent un coup.Après avoir puisé suffisamment dans nos mines, les bons samaritains nous annoncent : ANNULATION DE LA DETTE. Je ne sais pas si je dois en rigoler ou pleurer.

La croissance obsolète des pays africains

Nous entendons que certains de nos pays se portent bien économiquement mais nos fonctionnaires et les étudiants ne sont pas payés. Nos pays connaissent la croissance économique et on les félicite pour leur bonne gestion de l’économie mais nos hôpitaux sont des mouroirs et nos routes sont des nids de crocodiles. Moi je crois que les chiffres de la croissance et ces félicitations c’est pour encourager les bon suiveurs du plan d’appauvrissement des pays. Peu importe ce que vit le peuple, tant que les banques se portent bien.

C’est regrettable de voir nos chefs dealers africains exhiber avec fierté les accords de financement contractés avec les institutions ou pays occidentaux, tandis que les termes non avoués de ces accords sont destructeurs. L’Afrique se donne à l’asservissement en demandant de l’aide à ceux qui pillent nos terres. Considérer le colon comme mécène ou philanthrope, c’est perpétrer la bêtise. Franchement, quel avantage pour un créancier d’aider son débiteur à rembourser ses dettes ?