Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Idriss Deby: Un don pour le Tchad, une bénédiction pour l’Afrique et une merveille pour le monde

Au Tchad, nul n’est égale à Idriss Deby, général président fondateur, Sultan de Billa.

Depuis son arrivé au pouvoir en 1990 par une rébellion armée soutenu par la France, le régime d’Idriss Deby Itno s’est caractérisé par une brutalité excessive, une injustice criard et une corruption sans précédente.

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Vers la fin des années 90, il entreprend une opération de chirurgie esthétique en France pour but transformé un assassin invétéré depuis son enfance en un chef d’Etat légitime.
Dès lors, fort du soutien de la France, Idriss essaye de se faire valoir et tente par tout les moyen de s’imposer contre la volonté du peuple par un culte de personnalité insupportable, auquel il ne croit pas nécessairement – afin de se donner un supplément d’autorité surnaturel.
Après23 ans de règne autocratique, il se présente comme bénéficiaire d’un pouvoir  sacré.

Vous ne pouvez pas allumer la télé sans le voir. Dans les journaux télévisés, tout est rapporté à lui, tout est de son mérite.  Ses ministres, le montrent comme le grand bâtisseur: dès qu’une route ou une école est achevée, c’est présenté comme son œuvre personnelle « Grâce à son excellence Idriss Deby Itno». Une phrase que nul ne peut ignorer. Il est aussi montré comme le grand bâtisseur de la paix au Tchad, c’est à lui et lui seul que les tchadiens, lui doivent la vie.
S’opposer à Deby c’est une rébellion contre Dieu, l’opposant doit ainsi être exécuté.

Les proches d’Idriss Deby, tribu, famille, ministres, diplomate, ne jurent que sur lui. Ils entretiennent un culte dont ils sont bénéficiaires et se font l’honneur.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activsite


Tchad: Le clanisme en mode de gouvernance

Le clanisme par définition est le comportement de personnes unies par une parenté de type clanique et qui recherchent leur intérêt commun sans se préoccuper des règles sociales et des lois.
Cette définition est la plus appropriée de la situation socio-politique aujourd’hui au Tchad.

Comme Hissein Habré, l’ancien président du Tchad en fuite au Sénégal, dont le régime est caractérisé par une injustice cruelle et un clanisme maladif accès principalement sur son groupe tribal les Gourane, toutes les règles et les lois sociaux qui régissent la vie en communauté sont violés et ignorés  par une arrogance aveugle sans repère.
Certains me répondront qu’il faut pas accuser toute une ethnie. Cependant cette réaction est une fuite en avant d’une mentalité incrédule, d’une responsabilité partielle et d’un comportement brut plus fort qu’eux.
Chaque peuple, chaque groupe d’individu, à ses cultures, ses traditions et ses valeurs, qu’ils ne sont pas forcement des mérites ou des qualités morales sociologiques proprement dit.
On ne peut être fidèle à une tradition qui viole les règles élémentaires des lois sociales et en même temps prétendre lutter ou soutenir les lois universelles de la morale humaine.
Il est claire ici que chacun n’a pas la même l’interprétation des lois les plus élémentaires d’éthique.

Revenons à notre mouton, appelons le chat par son nom. Plus de 23ans de règne sans partage, Idriss Deby, actuel président du Tchad grâce au soutien de son groupe tribal les Zakhawa monopolisent tout les postes clef de l’institution de l’Etat:

– Exonération des entreprises appartenant au Zakhawa de toutes taxes,
– Privatisation des services publics: service des mines (carte grise); services d’identification (cartes d’identité nationales; passeports); les services domaniaux et fonciers;
– Privatisation des recettes des douanes et autres entrées fiscales (ouverture d’un compte privé dans une banque de la place et dont l’actuel DG des douanes, frère du Président serait le seul ordonnateur).
-Responsabilisation systématique des membres de la famille du PR à des postes juteux tel son fils à la Direction générale du Projet des Grands Travaux présidentiels;
– Nomination des membres de la famille du PR dans les services essentiels des finances, douanes, trésor, impôts et à l’époque toutes les DAAFM;
– Armée clanique;
– Harcèlement des citoyens partout à N’Djamena et dans les provinces par les autorités administratives et militaires et autres bandits de grands chemin;
– Dans les villes, les policiers, les douaniers, sous la commande des hommes du clan au pouvoir se sucrent au détriment du trésor public;
– Accumulation insolente des richesse (des adolescents qui fêtent avec arrogance leurs milliards);
– Thésaurisation d’argent au détriment du développement économique;
– Spoliation des domaines publics et déguerpissement de la population au profit des membres du clan au pouvoir…

Lire ==> La pétition de l’union des syndicats du Tchad

A cela, s’ajoute l’injustice faite à l’ensemble de la population tchadienne par les Zakhawa qui bénéficient d’une impunité exclusive de la justice entretenu par Idriss Deby himself.
Dans cette circonstance, on ne peut qu’indexé un clan dont la majorité commettent ou soutiennent un pouvoir non pas par respect aux normes humaines mais par de lien de parenté.

La trahison se trouve dans le silence

Quelques uns qui se prennent civiliser et mieux éclairer observent un silence complice rejetant tout approbation en  publique de la sauvagerie et l’injustice de la tribu. Et pourtant, ils ont contribué et  contribuent activement à consolider un système macabre en profitant des liens de parenté en bon éminence grise.
D’autres encore croyant trop malin, nous jouent une comédie mordant le pue.
Après des longues années au service du roi, ils décident d’ébranler la couronne, cherchant à chasser le tyran pour mieux garder la tyrannie. Et du coup et par le fait du hasard surgit dans leur fort intérieur une patrie, un amour pour le Tchad, une harmonie avec des valeurs et des morales machiavéliques surement, nous offre un spectacle inédite que les conjurations de ces  ambitieux dont l’irréussite et la mauvaise fin ne sont pas à regretter.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, analyste indépendant


Monde: L’Afrique au silence

Pourquoi l’Afrique est silencieuse face aux enjeux considérables dont elle est l’objet ?

Il est évident que l’Unité africaine, OUA, instituée par les pères de l’indépendance africaine en 1963, s’est retrouvée en « 50 Afriques » comme disait un certain écrivain. Est-ce une raison suffisante pour devenir complètement pusillanime devant cette appétit grandissant des puissances qui se disputent la peau de la chèvre blanche jadis négligée, oubliée, ou réservée ? Une chose est sûre, il ne s’agit pas d’une nouvelle découverte.

L’Union africaine, mise en place dans des conditions troubles, sans grande conviction, grâce aux pétrodollars et aux injonctions intempestives de Kadhafi, donne désormais l’impression d’un corps inanimé. Il est vrai que depuis toujours cette institution avait plutôt l’air d’un club de chefs d’État, en mal de légitimité pour la plupart, se côtoyant dans une répugnance amicale. Mais devant la gravité des enjeux qui concernent l’avenir de notre continent tout entier, n’est-il pas temps que qu’ils mettent au placard toutes leurs aversions insensées pour regarder en face, les vautours qui planent sur nos ressources. Ils éviteraient ensemble le pillage qui se programme sans aucun état d’âme, et qui sera dommageable pour tous ?

En effet, la crise économique, financière, budgétaire et bientôt monétaire qui secoue ceux qui étaient considérés jusque-là, comme les leaders de ce monde, débouchera sur un bouleversement. Un autre demain, au regard de l’ampleur des frictions qui se jouent en ce moment.

La guerre froide, et ce bien de cela qu’il s’agit, inutile de se voiler la face, alimentée par les suspicions qui gangrènent les rapports internationaux, sont les signes avant-coureurs d’un changement dont les factures seront à la charge des plus faibles. S’il est entendu que le côté cours de cet affrontement est le transocéanique indien, il n’y a aucun doute que son côté jardin est bien l’Afrique.

Cela dit, il y a deux démarches qui se bousculent. L’une est une conception qui a fait son temps, et qui a montré ses limites sur son terrain et ailleurs. Mais au vu de l’immense acquis technologique, informatique, et la modernisation à outrance dans le circuit, les défenseurs de cette conception veulent se maintenir. Rester coûte que coûte, malgré l’échec patent qui serait à l’origine de toutes les crises auxquelles font face des gouvernements, des places boursières et autres institutions financières du monde entier.

L’autre, celle des pays émergents qui au regard de l’expérience et forts du dynamisme de leurs différents secteurs cherchent à obtenir une nouvelle approche des échanges. Ils veulent que l’on tienne compte des nouvelles réalités. Les pays émergents rêvent à juste titre d’un nouvel ordre économique mondial ; reflétant le vrai contexte des données actuelles. Il serait incongru que le G20 conserve une vision de G7 alors que celle-ci bat de l’aile.

Au centre du débat, donc, se trouvent les matières premières, la monnaie de réserve, les dettes dites souveraines, les marchés financiers et le commerce international.
Qui du dollar, du yen, de l’euro ou une autre trouvaille sera l’outil sur lequel se baseront les économies et les échanges de demain pour payer la facture de la fracture née « de ce choc de parcours de l’Histoire ».

L’Afrique n’a pas de choix hormis dans le cadre de regroupements sous-régionaux. Le malheur de l’Afrique réside dans le fait, que ses dirigeants pour la plupart donnent l’impression qu’ils sont issus d’une autre planète. Ils sont aux antipodes des réalités qui les entourent. De plus, ils répugnent à faire appel à des cadres intègres. Entourés de « tartuffes » partisans de moindre effort, ils ne peuvent que livrer le continent à un autre siècle de désolation.

La hache de guerre idéologique étant enterrée, la bataille économique qui se joue sur la base de réserves des ressources énergétiques ne permet pas à l’Afrique de se tenir à « l’écart ». Il n’y a plus de non-alignement. Le champ de bataille est le même pour tous. Or comme l’Union européenne, les pays membres de l’UA ne portent aucun rêve commun. La seule différence est que l’UE a au moins un programme commun. Ce qui manque cruellement aux Africains.

Les Américains du Nord et les pays émergents qui se bousculent aux portes de l’Afrique avec beaucoup de détermination et de fougue, au prix de déstabiliser les habitués d’une servitude béate dans un terrain conquis, eux non plus ne sont pas des misanthropes, moins encore des enfants de cœur. Même s’ils mettent à mal l’ordre établi, l’Afrique doit ouvrir gros les yeux pour que seule la compétitivité et le sérieux de prestation garantissant nos intérêts fassent la différence.

Pour aboutir, il y a des conditions sine qua non que l’Afrique doit remplir :
1- Instaurer une gouvernance respectueuse de démocratie et des droits
2- Rompre avec l’endémie de la corruption
3-Assurer l’indépendance de la justice
4-Homologuer les codes d’investissements et le droit des affaires au moins dans chacune des sous-régions.

Autrement dit toute démarche individuelle n’est que suicide. La compétition entre États Africains en matière du développement ne peut pas se faire au prix de bradage des intérêts nationaux aux multicontinentales et aux multinationales.
La seule compétition exigée est celle qui a pour but le bien-être des populations. Et comme celle-ci ne peut être envisagée que dans une gouvernance irréprochable, toutes les consciences nationales et internationales sont interpellées pour ne regarder que dans cette direction.
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  • Mahamat Djarma Khatir (1943), homme politique tchadien également appelé Sheikh Aboulanwar, ancien maire de Fort-Lamy et membre du Front de libération nationale du Tchad, s’est engagé par la suite dans la rébellion armée tchadienne dans le but de renverser Idriss Déby.


Quelle démocratie pour un Tchad pluriel? (Deuxième Partie)

Lors d’une discussion que j’ai eu avec une personnalité diplomatique européenne sur la nature répressive du pouvoir de N’Djamena, je lui disais que Deby est le protégé de longue de la France et qu’elle risque de tout perdre dans ce pays si elle insiste dans sa politique francafricaine.
Lui faisant comprendre qu’il est plus facile de mobiliser le peuple contre la «France impérialiste » que pour faire face à celui qui les opprime, il me répond en me posant cette question : Comment un régime aussi faible et incompétent comme celui d’Idriss Deby peut vous gouverner, vous les tchadiens, pendant tout ce temps?

Face à cette question du «comment» dont tout activiste avisé peut lui faire des heures de conférence, une autre question me vint en tête. C’est le « Pourquoi ». Pourquoi une personnalité comme Idriss Deby Itno, qui n’a vraiment rien dans la cervelle, a pu faire face à toutes les tentatives visant à le renverser?
ِUn certain nombre d’articles critique, d’ouvrages et d’études ont tentés d’apporter des éléments de réponse comme le livre de Marielle Debos : « le Métier des armes au Tchad » et bien d’autres.
Ayant des idées en tête, celles-ci ne suffisent pas à me satisfaire et à me convaincre de l’impasse politique dont est submergé les tchadiens depuis fort bien longtemps.

En fait, et comme je le dis souvent, le problème du Tchad réside au niveau des acteurs politiques eux-mêmes. Au-delà des discours creux et des slogans sans saveurs, écartons les profils accordéons, politicards, égocentriques, ignorants et/ou tribalistes qui infestent la sphère politique tchadienne.
Une grande majorité des leaders politiques, surtout de l’opposition, manquent cruellement de culture politique globale et, surtout, d’une vision stratégique.

Comment se fait-il que ceux qui ont cette vision de la liberté pour leur peuple ne préparent pas également un plan clair pour atteindre leur but ? Sans doute, malheureusement, ils n’en comprennent pas la nécessité et/ou ils ne sont pas habitués ou à penser stratégiquement car pour eux c’est une tâche inutile. Ils ne jurent que sur la stratégie militaire, comme c’est le cas de l’opposition politico-militaire en exil.

lire >> Quelle démocratie pour un Tchad pluriel ?

Harcelés sans cesse par Deby et sa bande de bouffons, et débordés par des responsabilités immédiates, les meneurs de la résistance n’ont ni la sécurité, ni le temps pour initier une réflexion de niveau stratégique.
Leur schéma habituel est simplement de réagir aux initiatives du régime dictatorial. L’opposition est toujours sur la défensive et cherche à maintenir quelques libertés limitées ou quelques bastions, comme dans le cas de la fameuse CPDC, s’il en existe encore.
Au mieux, elle tente de ralentir la progression des contrôles dictatoriaux ou de perturber la mise en œuvre des nouvelles politiques du régime.

La plupart ne voient pas la nécessité d’une planification d’envergure sur le long terme pour un mouvement de libération. Ils se disent naïvement que s’ils épousent leurs desseins avec insistance, fermeté et persévérance, ils finiront par se réaliser. D’autres estiment que s’ils se contentent de vivre et de témoigner selon leurs principes et leurs idéaux dans l’adversité, ils auront fait le maximum pour les appliquer.
Il est admirable d’embrasser des buts humanitaires et d’être loyal vis-à-vis de ses idéaux, mais c’est absolument insuffisant pour mettre un terme à une dictature et parvenir à la liberté.

D’autres opposants s’imaginent, naïvement là aussi, qu’à condition d’y mettre assez de violence, la liberté viendra. Mais, la violence ne garantit pas le succès et l’histoire politique du Tchad est témoigne.
Au lieu de libérer, elle conduit parfois à la défaite, à la tragédie collective, ou aux deux à la fois sans oublier les activistes qui agissent en fonction de ce qu’ils « sentent » devoir faire. Non seulement cette démarche est égocentrique, mais elle n’offre aucune ligne directrice pour développer une stratégie globale de libération.

Les élites de l’opposition les plus éclairées ont certes ce souci de la planification, mais ils ne savent pas y réfléchir autrement qu’à court terme ou sur des bases tactiques. Ils ne peuvent concevoir qu’une planification à long terme soit nécessaire ou même possible. Ils sont incapables de réfléchir et d’analyser en termes stratégiques, ce qui les conduit à s’égarer constamment dans des questions peu signifiantes, le plus souvent pour répondre aux actions et provocations du régime. Dépensant ainsi tant d’énergie dans des activités à court terme, ils négligent l’exploration d’autres possibilités d’action qui pourraient rediriger l’ensemble des efforts vers le but ultime.

Les autres, pour la plupart, omettent de préparer une stratégie complète et ne s’intéressent qu’aux questions immédiates, mais ceci pour une autre raison : au fond d’eux-mêmes, ils ne croient pas que Idriss Deby puisse être abattu par leurs propres efforts.

Ils considèrent donc la planification comme une perte de temps ou un exercice futile et naïf.
Et comme on peut le constater (avec le mouvement de l’Est par exemple) le résultat d’un manque de planification stratégique est désastreux: on dissipe ses forces, on gaspille son énergie à résoudre des problèmes mineurs, les avantages ne sont pas véritablement exploités et les sacrifices sont lourds.
Malheureusement, comme des plans stratégiques clairs ne sont jamais développés, cela a permis au régime obscurantiste du MPS de survivre des décennies, bien plus qu’il ne l’aurait dû.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique; Analyste indépendant

Lire aussi >> Idriss Déby a-t-il piégé François Hollande ?


Tchad: Le mariage faramineux du frère de Hinda Deby

Video- Des images du mariage de Khoudar Abderrahim Acly frère de Hinda Deby et garde du corps du président Idriss Deby du Tchad qui montrent une pluie de billets de banque sur les convives pendant que le pays est ravagé par le chômage, la misère et la sécheresse.

Des liasses de billets jeter sur le chanteur et les invités qui dansent autour de lui dans un pays où le salaire minimum n’est encore que de 90 euros. Ces démonstrations d’opulence et de pouvoir sont courants dans la haute société, un scandale pareil avait fait la Une des médias nationaux et internationaux sur le mariage fastueuse du fils Idriss Déby


Quelle démocratie pour un Tchad pluriel ?

La libération des dictatures ne dépend que de la capacité des peuples à se libérer eux-mêmes. Après plus d’un demi siècle d’indépendance, le Tchad, ce beau pays au centre de l’Afrique est confronté à des obstacles majeurs qui freinent son décollage.
Paroi à des séries de conflits inter-ethniques et de guerre civile, les régimes qui se sont succédé ont tous été brutaux.
Celui d’Idriss Deby depuis 24 ans au pouvoir est le plus répressif, despotique de nature, allergique depuis son enfance aux principes fondamentaux et aux valeurs humaines.

Meurtri par l’oppression et la dictature, le peuple tchadien fier de sa culture et de sa dignité ne sait plus à quel saint se vouer.
Le clanisme plane désormais sur le tissu social. L’injustice, la misère, la criminalité, la terreur et surtout la médiocrité qui caractérisent ce régime ont considérablement affaibli les consciences et ne cessent de mater toute revendication de réforme politico-économique aussi légitime soit-elle.

Les observateurs avisés de la scène politique tchadienne savent très bien l’impasse dans laquelle est confronté le régime despotique d’Idriss Deby au pouvoir depuis 1990 grâce à la bénédiction exclusive de l’Élysée par le concours des forces française au sol.
S’il ne jurait que sur  »la tête de Khadafi et Sarko » autres fois contre ces  »mercenaires » aux opposants, pour se maintenir infiniment au pouvoir, bien que mal il/nous sommes confrontés à faire face à l’évidence de sa chute inévitable et imminente.

Les obscurantistes du Mouvement patriotique du salut, MPS, fervents défenseurs de la dépravation des mœurs et formidables adeptes de Crowly grâce à la propagande des médias nationaux et au détournement des fonds publics se font l’illusion d’être solidement ancrées et invincibles. Mais en réalité, leurs système est moins fort que ce qu’ils se forcent à nous faire croire.
Incapables de résister à une défiance sociale, politique et économique concertée par le peuple déçu par les acteurs politiques de l’opposition parlementaires qu’en exile, des cliques militaires et des officiels élus qui s’avèrent être des individus d’ambition démesuré, doctrinaires don chacun cherche inlassablement à imposer sa volonté, ont conduit aux multiples échecs spectaculaires de tout les tentatives à parvenir au bout de la dictature.

Au Tchad de Deby, les institutions sociales, politiques, économiques et même religieuses de la société – hors du contrôle de l’État – sont délibérément affaiblies, subordonnées et même remplacées par de nouvelles institutions inféodées aux parti au pouvoir afin de contrôler la société.
La population a été atomisée, c’est-à-dire transformée en une masse d’individus isolés, incapables de travailler ensemble pour développer des libertés, une confiance mutuelle ou même de faire quoi que ce soit de leur propre initiative.
Comment faire face à un régime qui crée sa propre société civile?.

Le résultat est prévisible : les Tchadiens sont incapables de faire la guerre et incapables de faire la paix. La population s’affaiblit, n’a plus confiance en elle-même et se trouve incapable de résister. Les gens ont trop peur de partager leur haine de la dictature et leur soif de liberté, même en famille et entre amis. Ils sont terrifiés à l’idée même de résistance publique. À quoi cela servirait-il ? Au lieu de cela ils vivent une souffrance sans but et envisagent l’avenir sans espoir.

Autrefois, les Tchadiens connus par le respect de la dignité de l’homme ont plusieurs fois tenté de résister. De courtes protestations, manifestations, des rébellions, etc. Des espoirs temporaires jaillissaient. Parfois des individus ou des petits groupes pouvaient avoir des gestes courageux bien qu’insuffisants, affirmant certains principes ou simplement leur défiance. Mais si nobles que soient les motifs, ces actes de résistance ont été insuffisants pour vaincre la crainte et l’habitude de la peur, ce qui serait un préalable nécessaire pour renverser toute dictature. Hélas, ces gestes contre la dictateur de Déby ont augmenté le niveau de souffrance plutôt que les possibilités de victoire ou même l’espérance.
Cependant, de plus en plus, les >Tchadiens aspirent à la démocratie, la justice et au partage équilibré des ressources.

Que faire dans de telles circonstances ?
Les solutions évidentes paraissent n’aboutir à rien. Les barrières légales et constitutionnelles et l’opinion publique sont complétement ignorées du régime de Ndjamena juste avant dernier la Corée du Nord en matière de démocratie et plusieurs fois champion de la corruption dans le monde.

Le problème de Déby est profond, il ne vas jamais se permettre d’organiser des élections qui pourraient sûrement le chasser du trône.
Ainsi face à cette démocratie de façade, le Tchadien lambda place sa confiance en des forces extérieures principalement l’opposition en exil ou l’international et croit que seule l’aide extérieure peut être assez puissante pour le renverser.

Et pour paraître légitimité, la dictature de Ndjamena organise des mascarades électorales des parodies  de démocratie.
Elles ne furent en réalité que des plébiscites rigoureusement contrôlés pour faire entériner par le public des choix de candidats et du suffrage électoral déjà tranchés par Déby.

La tragédie est que cette confiance accordée du peuple tchadien aux entités en exile après s’être rendu compte du « olala » de l’opposition parlementaire est jusqu’à la très mal placée.
Ce qu’il faut retenir est que la survie du système macabre et anticonstitutionnelle d’Idriss Déby dépend principalement des facteurs internes, même si ils peuvent être renforcés ou affaiblis par des actions extérieurs.

Charles S.Parnell professait je cite: « Il est inutile de compter sur le gouvernement… vous ne devez compter que sur votre propre détermination… Aidez-vous en vous soutenant les uns les autres… fortifiez ceux qui, parmi vous, sont faibles… unissez vous, organisez- vous… et vous gagnerez…
Une fois que vous aurez pris cette question en main, c’est à ce moment-là, et pas avant, qu’elle sera résolue. » fin de citation.

Certains acteurs politiques décident de s’installer dans une attitude de soumission passive. D’autres, ne voyant aucune possibilité d’aller vers la démocratie, concluent qu’ils doivent composer avec le régime apparemment indestructible, en espérant que, grâce à la « conciliation », au « compromis » et aux « négociations », il sera possible de sauver quelques éléments positifs et de mettre fin aux brutalités. C’est méconnaitre très mal Idriss Deby.
Une fois dans le système ces personnes perdent toute leur crédibilité et deviennent souvent plus royaliste que le roi. Le système ne produit que le système.

Nous devons comprendre que lorsque les enjeux sont fondamentaux, qu’ils affectent des principes et des libertés humaines, le développement et la destinée de toute la société, les ralliement ne peuvent pas trouver une solution acceptable moins encore avec Idriss Deby. Sur des questions fondamentales, il n’y a pas de compromis possible. Seul un changement radical des relations de pouvoir en faveur du peuple rongé par la corruption et l’injustice peut assurer la sauvegarde des enjeux fondamentaux. Un tel changement s’obtiendra que par la lutte. Comme ces valeureux combattants qui se sont battus et continue à se battre courageusement, au prix de souffrances et de pertes humaines élevées dont la réussite sera remarquable.

Nous sommes à la fin d’une lutte décisive, le potentat de Ndjamena est aux abois et cette fois-ci, il est nécessaire pour lui de chercher un couloir de sécurité pour traverser la rive Chari  avant qu’il ne soit trop tard.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique; Analyste indépendant


Humour: Idriss Deby candidat pour question pour un Champion

Idriss Deby organise dans son palais une compétition spéciale « QUESTIONS POUR UN CHAMPION A SON EXCELLENCE IDRISS DEBY ITNO» pour se faire valoir et faire savoir à ses ministres et aux autres tchadiens qu’il a une haute envergure intellectuelle et une culture générale plus vaste que son village Amdjaress. 200 convives dans la salle, certains ministres fans de Deby brandissent des slogans déployés sur des banderoles qu’on pouvait lire « Son Excellence IDRISS DEBY alias Son excellence le GENIE en culture générale » ou encore « DR IDRISS DEBY le surdoué » Un jury, un animateur, et bien sur ses gardes rapprochés. Il est le seul candidat qui rempli les critères ! Parce qu’il était le seul à avoir l’idée de ce concours et en plus c’est chez lui et tout est pour lui !!!

Journaliste : Mr le Président, qui était Albert Einstein?

Idriss Deby : Albert ! Albert ! Albert (il gratte la tête) ah surement c’est un blanc!
Journaliste : Bravooo !!!

Un tonnerre d’applaudissements dans la salle!

Journaliste : vous pouvez nous citez quelques clubs de footballs tchadiens ?

Idriss Deby (dans un chuchotement, mes gardes parlent souvent entre eux des certains clubs Barça et Real).

Idriss Deby: Barça et Real !!

Le journaliste (hésitation) bonne réponse !

Journaliste : qui a tué Abou Zeid et Mokhtar ben Mokhtar ?

Idriss Deby : c’est l’armée tchadienne !

La salle crie « champion !champion !champion !

Journaliste : qui était le premier homme à avoir marché sur la Lune ?

Idriss Deby en pleine réflexion (homme marché sur la Lune ??? heinn le journaliste veut me piéger heiinn ! houda mercenaire wal chounou ?? !) il appelle un garde du corps (heyy nadoum macha fi sama’a simita wa ? le garde du corps : kayy da wallay kamil ké djiddo dol ga yihadjou koula ma simita ! da ké ma sey !

Idriss Deby : je répondrai à cette question après !
La salle applaudit !!!

Journaliste : bien !bien voila la dernière question, quelles sont les conjonctions de coordination ?

Idriss Deby dans un murmure da chounou batane, un plan de guerre ou bien une arme ?,§

Idriss deby : donne-moi un indice !

Journalise : les conjonctions de coordination sont : mais, ou, et….complétez Mr le Président !

Idriss Deby : etc !!

Journaliste : bravoooo ! Vous avez parfaitement répondu à toutes les questions ! Toutes mes félicitations !

Une grande ovation dans la salle tout le monde crie « champion !champion !champion!


Hommage au Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh Yakhoub

Ibni-Oumar Mahamat Saleh est un universitaire et homme politique tchadien, porte-parole de l’opposition parlementaire a été enlevé le 3 février 2008 à son domicile par les gardes rapprochés de Deby lors de la bataille de N’Djamena. Il est depuis lors porté disparu, jour après jour, sept ans aujourd’hui sa famille n’a aucune nouvelle de lui.
Le pouvoir français complice de sa disparition observe le silence pour légitimer un régime dictatorial et corrompu du président Idriss Deby Itno au pouvoir par un coup d’État depuis 1990 au détriment des valeurs humaines et des principes fondamentales.

 

Témoignage de Mahamat Djarma Khatir (réactualisé)

Ibn Oumar Mahamat Saleh est condamné à mort depuis 1996. Il le savait et il me l ’ a dit. En homme de conviction et loyal vis-à-vis de lui-même et de ceux qui ont cru en lui, il attendait courageusement ce moment fatidique que seul le Président Deby, ayant le droit de vie et de mort sur les tchadiens peut choisir. En effet, quelques semaines avant la campagne présidentielle de 1996, Ibni assistait à un meeting de l ’ opposition contre toutes attentes. En effet le PLD, parti politique qu’il dirigeait était considéré en ce moment comme un parti de la Mouvance présidentielle. Prenant la parole à cette occasion, Ibni Oumar a prononcé un discours digne d ’un intellectuel intègre, engagé au verbe facile et incisif, tout en étant éloquent et convaincant. Un chef de parti politique présent en ce moment me demanda si je comprenais quelque chose dans cette attitude nouvelle du dirigeant du PLD ? Je lui ai répondu que s ’ il est vrai que le PLD est un enchevêtrement compliqué aux contours difficile à saisir, Ibni Oumar quand à lui est un vrai révolutionnaire qui sait ce qu’il veut dans cette forêt de transfuges, de taupes et des indécis qui finiront par imploser. Mais une semaine plus tard après ce meeting important, alors que j ’ écoutais la Radio Tchad, et à ma grande surprise, Ibni Oumar fit une déclaration inattendue. Il disait en substance ceci « pour des raisons objectives et subjectives, le PLD apporte son soutien à la candidature de Idriss Deby à l ’ élection présidentielle. Cette déclaration fut pour moi comme un coup de massue me laissant pantois , Je ne pouvais dès lors rester indifférent à cette nouvelle donne politique et je me précipite au domicile d ’ Ibni Oumar et dès que je pénètre dans le salon il m ’ apostropha en premier et me dit « je sais ce qui t ’ amène. Tu m ’ as certainement suivi sur la Radio Tchad n ’ est ce pas ? Je voulais des éclaircissements sur ta déclaration. car si je pouvais deviner les raisons objectives auxquelles tu fais allusions, je voulais néanmoins savoir ce que tu entends par « les raisons subjectives » ! C ’ est alors qu’il m ’ explique que cette interview a été réalisée sur le perron de la présidence de la république. Il m ’ explique alors comment il a été convoqué par Idriss qui le reçut furieux, hors de lui et complètement délirant. Cette audience avec Deby s ’ est passée dans un climat de tension extrême.

Ibn Oumar m ’ informe que Deby l ’ aborde sans lui dire bonjour en des termes virulents et lui dit « écoute Ibn je n ’ accepterai jamais qu’un ressortissant de la région de Biltine soit candidat contre moi.  Tu t ’ abstiens de te porter candidat sinon tu es un homme mort. Je te tuerais. tu ne dois faire part à personne de cet entretien. Je te demande de faire immédiatement une déclaration soutenant ma candidature avant que tu ne rentres chez toi » et il ajouta « au PLD, tu es le seul qui refuse de coopérer avec moi ! Qu’est ce que cela veut dire ? » La suite est connue de tous car après cette présidentielle Ibn se porte à la prochaine échéance de 2001, candidat au poste de Président de la République du Tchad. Cette fois ci c ’ est lui qui vient m ’ annoncer la nouvelle et à vrai dire je m ’ attendais à tout sauf à cette décision de mon ami. Je décide sur le champ de le dissuader de se porter candidat car je lui explique ce qu’il sait déjà car les résultats des élections au Tchad se décident à la présidence à l ’ aide des ordinateurs et non dans les urnes. Je lui dis que Deby lui attribuera selon sa convenance 1 ou 2% rien que pour le ridiculiser. C ’ est son jeu favori. Je lui rappelle également les menaces qu ’ ils lui ont été proférées en 1996 et que cela pouvait être toujours d ’ actualité. Ibni me répondit qu ’ il était conscient de toutes ces réalités mais qu’il avait décidé de faire avec. Nous avons longuement discuté en évoquant tous les aspects de la question y compris les facteurs exogènes qui entourent la problématique tchadienne du moment, et qui pèsent sur sa décision. Mais j ’ avais en face de moi un Ibni convaincu de ce qu’il faisait et déterminé à jouer plus pour le Tchad que pour lui-même car il ne pouvait supporter que face à Deby, il n ’ y aurait que des candidats issus du Sud du Tchad et me posa alors la question suivante « accepterais-tu Djarma que l ’ on devienne des complices objectifs d ’ un système antinational ? Je lui rappelle néanmoins que parmi ceux qui l ’ encouragent dans cette voie , il a des candidats qui en 1996 ont introduit une requête en annulation du 1 er tour des élections présidentielles et qui ont quand même accepté d ’ aller au deuxième tour moyennant une démocratie consensuelle et participative en plus de quelque chose. Ils ont abandonné leurs partenaires et collègues. Ils ont préféré laisser leurs camarades sur le carreau pour leurs propres calculs. Si Ceux qui avait décidé de boycotter le deuxième tour avait accepté à l ’ époque de jouer le jeu et d ’ accompagner Deby au 2 ème tour personne ne se serait soucié de ceux qui avait trahi ; mais comme la décision de boycott était une décision collective face aux fraudes massives, la dignité et le respect de la parole donnée imposait une attitude et une conduite plus responsable. Malgré mes explications Ibni est resté inflexible et rien ne pouvait le détourner de son dessein. J ’ avais alors vu dans cet homme et dans sa détermination l ’ accomplissement peut être d ’ un destin. Il pouvait avoir raison car c ’ est un défi et que probablement les séquelles des menaces proférées contre lui par Deby en 1996 avaient laissé des séquelles que le temps n ’ avait pas effacé et qu’elles continuer de le ronger. La candidature de Ibni accouchée dans la douleur a provoqué un véritable séisme sur l ’ échiquier politique national et au sein même du PLD qui dès le départ était une formation compliquée, véritable sac de nœud. Cette candidature scella également et de manière définitive la dualité Deby-Ibni-Oumar. Ce dernier était désormais pour Deby la personne qui lui faisait absolument de l ’ ombre.

L ’ accord du 13 Aout, chef d ’ œuvre politique et qui est l ’ illustration des expériences accumulées de sept scrutins, véritables jeu de dupes que le MPS a organisé depuis son arrivée au pouvoir, ne pouvait laisser Deby indifférent devant un adversaire de taille comme Ibn Oumar. A cela s ’ ajoute l ’ implication de l ’ Union européenne qui participe à la mise en œuvre de cette « méchante » trouvaille.

Pour moins que cela, ce système n ’ avait pas hésité à éliminer Monsieur « GUETTI » qui s ’ est porté candidat aux législatives dans le BET et qui ironie de l ’ histoire aurait reçut les mêmes menaces de mort; s ’ il s ’ avisait de se porter candidat car le dictateur ne peut supporter qu’un ressortissant de cette région soit candidat contre le MPS. Les menaces contre Guetti ont été mises en exécution froidement à Faya. Mais une chose est désormais sûre : Ibni Oumar Mahamat Saleh disparu est encore plus dangereux pour le MPS que présent. Les idéaux qui lui sont chèrs tels l ’ intégrité, la loyauté, l ’ honnêteté, la rigueur dans la réflexion intellectuelle et la franchise sont des qualités que le MPS et leur chef développent justement le contraire. Fin du témoignage

La disparition

En février 2008 Ibni Oumar Mahamat Saleh, Secrétaire Général du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) et Porte Parole de la Coordination des Partis Politiques pour la Defense de la Constitution (CPDC) était enlevé à son domicile de N’Djamena, devant sa famille, par les forces armées gouvernementales, et porté disparu après une attaque avortée des forces rebelles sur la capitale N’Djamena que les forces gouvernementales ont arrêté plusieurs leaders de l’opposition n’appartenant pas aux forces rebelles.
À la suite dune mobilisation internationale, une commission d’enquête tchadienne a été mise en place, qui a conclu en septembre 2008 qu’Ibni Saleh était selon toute vraisemblance « décédé mais l’implication du président tchadien Idriss Déby Itno dans cette affaire ne laisse que peu de doute.

Le 7 février 2012, la famille d’Ibni Oumar Mahamat Saleh a déposé plainte devant le Tribunal de grande instance de Paris pour enlèvement, séquestration, torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradant ; une première décision, confirmée en juin 2013 par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, autorise une enquête sur la disparition du porte-parole de l’opposition. La politique française en Afrique ayant eu récemment recours aux forces tchadiennes, l’action en justice portée devant le TGI de Paris met François Hollande dans l’embarras.

Depuis lors Ibni-Oumar est devenu l’Icône des disparus et des victimes de la cruauté des régimes au Tchad. Chaque année la diaspora tchadienne célèbre une journée de commémoration de sa disparition et exigé que les auteurs seront traduit en justice.
 »Nous ne devons pas nous rendre complice de cette seconde tentative d’assassinat. » lance son ancien camarade Acheikh Ibn-Oumar en exile en France.

Extrait  » … Refuser la seconde mort d’IBNI
La mort physique est la conclusion normale de chaque existence. Cependant, elle nous paraît toujours injuste et prématurée, même quand elle intervient de façon naturelle, à un âge très avancé.
Dans le cas d’Ibni, la mort l’a grandi.
Ses qualités humaines, scientifiques et politiques ont été comme révélées par le vide qu’il a laissé.
Son martyre est devenu l’emblème de tous les assassinats politiques au Tchad.
La date de sa disparition (03 février) est en train de devenir une référence pour rendre hommage, au-delà de sa personne, à toutes les victimes des assassinats politiques au Tchad : Me Joseph Behidi, Bichara Digui, Mamadou Bisso, Moïse Ketté, Abbas Koty, pour ne citer que ceux-là.
Aussi, son image est en train de s’installer dans le panthéon tchadien comme le modèle même de l’intellectuel compétent et consciencieux, et du leader politique intègre, patriote ; une référence, un modèle pour la génération montante.

C’est là que le régime réalise qu’en le tuant, il l’a rendu encore plus grand, plus mobilisateur, qu’en le tuant il l’a rendu plus vivant !
Au lieu que cela les amène à se rendre compte de la gravité de leur faute, et d’essayer de réparer ce qui peut l’être, les tenants du pouvoir, sont obsédés par la désir de tuer le symbole, après avoir tué la personne physique.
A cette occasion, je ne m’empêcher de penser à un autre grand martyr de la cause tchadienne, le Dr Outel Bono, assassiné en Paris, en août 1973, par un ex-agent français très probablement pour le compte du régime Tombalbaye; le parcours et la personnalité de ces deux grands fils du Tchad présentent beaucoup de similitude.
Les deux principaux moyens pour tenter de tuer le symbole Ibni, c’est d’abord d’enterrer l’enquête, en espérant qu’avec le temps, l’oubli va s’installer, et ensuite de tenter de brouiller la nature humaniste, pacifique et laïque de son message, afin de discréditer son héritage politique. »


Idriss Déby a-t-il piégé François Hollande ?

L’intervention française en cours en Centrafrique constitue un véritable bourbier pour l’exécutif français. Le parapluie de l’ONU ne change rien quant à l’implication de la France. Faut-il rappeler que la France se trouvait déjà à la porte de la Centrafrique avant même que le Conseil de sécurité de l’ONU ne donne soin feu vert.

 

Pourquoi, la France intervient-elle nécessairement en RCA? Premièrement, en tant qu’ancienne puissance coloniale, la France nourrie d’un sentiment paternaliste se voit la seule à devoir faire cette mission. L’histoire tumultueuse de la décolonisation a été marquée par les fameux accords dits de soixante, qui ne sont autre chose que la légalisation du néocolonialisme. Devenue la Françafrique, cette machine redoutable qui broie les gros bébés prend bien des couleurs en fonction de celui qui la manie : droite ou gauche française. Les réalités têtues de l’histoire coloniale faisant le reste.

Deuxièmement la Françafrique s’appuie sur des leviers forts et imbriqués :

a- La culture donc de la langue, historiquement, celle-ci constituait un facteur majeur de la stratégie française. Le rayonnement de la France chevaleresque en dépend. Et ce ne pas l’imparable avancée de l’anglais dans le continent qui laisserait la France indifférente.

b- L’économie vue sur l’angle de l’industrie minière et agricole. Il est difficile pour la France de voir échapper de son contrôle, les richesses qu’elle dominait il y a sous peu de temps. Puisque les accords dits de 60 stipulent que toute exploitation de matière première ne peut s’opérer qu’en concertation avec la France. Beaucoup d’eau a coulé depuis ce fameux temps. L’entrée fulgurante de la Chine, de l’Inde, du Brésil et autres sur son (pré carré) terrain de prédilection français constitue une défiance inadmissible.

Troisièmement, la France membre du Conseil de sécurité de l’ONU ne peut pas se désintéresser totalement d’une influence que lui procure une audience internationale dans un monde en pleine mutation imposée par les choix stratégiques qu’impose le XXIe siècle.

L’échec patent du mondialisme a créé un séisme désastreux pour les économies et les finances dans tout l’Occident. Il est clair que malgré les propos lénifiants des dirigeants politiques tendant à temporiser la colère des travailleurs la reprise de la croissance n’est pas pour demain. Cette situation porte en elle une nouvelle forme de guerre froide que les puissances feignent ignorer, mais ça ne sera plus pour longtemps. La France se doit de se chercher une place au soleil dans ce monde impitoyable.

Quatrièmement, le poids d’un passé lourd chargé d’un mélange de sentiment de proximité et de responsabilités historiques fait que la France ne peut pas donner aux Africains l’impression qu’elle les jette à la merci d’un sort pour lequel elle est aussi responsable. Ces pays qui se cherchent encore après plus de cinquante ans d’indépendance sont incapables de s’affranchir d’une tutelle à laquelle ils sont comme par enchantement attachés aveuglément. Leur subconscient ne cesse de dire : Français tenez-nous bien sinon on fait un malheur.

Ces réalités portent d’énormes charges d’émotions, de calculs de stratégies, de coups fourrés de croc en jambe, de l’affairisme, de l’opportunisme et parfois de la méchanceté. Ceci est valable de quel côté que l’on se place.

Dans cette panoplie de choix, certainement Idriss Déby a trouvé l’occasion de se livrer à son jeu favori : manœuvrer,  intriguer et torpiller. Si on peut douter du démon qui habiterait son âme, il est quasiment indéniable qu’il a hérité de l’esprit du Machiavel.

La logique voudrait que Déby, qui doit tout à la France grâce à laquelle il est arrivé et a été maintenu au pouvoir pendant plus de 23 ans (en dépit de la volonté du peuple tchadien),  lui reste toujours reconnaissant. Il n’y a pas une seule élection gagnée par Déby sans la machination, la caution intempestive et arbitraire de la France. Mais ceux pour lesquels la méchanceté est un caractère se font un plaisir de payer le bien en monnaie de singe.

Si l’administration française se targue de connaître l’Afrique et les Africains, dans la réalité ce n’est pas toujours vrai. Bien au contraire, les Africains connaissent la France pour avoir étudié sa langue, donc sa culture. L’histoire et la géographie d’un pays n’est qu’une partie infime des hommes qui le peuplent. La plupart des Africains portent en eux plusieurs personnalités. Ils traitent avec celle qui convient à l’interlocuteur et agissent avec une autre en fonction des intérêts et objectifs. Idriss Deby est dans ce dernier stéréotype phénoménal.

Ceci dit, Hollande arrivé au pouvoir, c’est le socialisme, ennemi juré de Déby car, plusieurs dossiers les opposent. Pendant longtemps Idriss Déby frappait à la porte de l’Élysée sans succès, il en était malade. Plusieurs chefs d’Etat africains étaient reçus et pas lui. Pour Déby, c’était une humiliation inadmissible. La France doit le payer.

L’occasion tant recherchée se présente avec la Misma sous prétexte que l’armée nationale tchadienne est de l’une des  mieux formées d’Afrique. Il a suffi que la France lève le petit doigt pour que Déby devance la troupe française sur le terrain du désert malien. S’il devait faire tuer mille Tchadiens pour qu’il se fasse une place au soleil, Déby le ferait sans état d’âme. Les Tchadiens ne sont rien pour lui, ils sont moins que des sujets. Ses expéditions aux deux Congo, au Togo, au Soudan et plusieurs fois en Centrafrique sont une illustration sans équivoque. Personne ne saura le nombre de morts même pas lui. Ils sont morts pour sa gloire à lui et lui seul.

Si les paramètres de M. Hollande sont les intérêts stratégiques de la France, ceux de D2by sont ceux de son ego, de son prestige et de sa pérennité au pouvoir. Et pourquoi, si une occasion se présentait à Déby, ne pas rouler ses partenaires obligés dans la farine et leur  faire remarquer :  « Moi que vous esquiviez hier, me voici un interlocuteur incontournable’‘. Déby doit se tordre de rire devant ses bouffons à qui il peut dire : « Voyez-vous les Français me courent après ». Certainement avec son allié El-Béchir du Soudan ils se sont chuchoté les suites du traquenard dans lequel il faut piéger les Français.

Pour Déby comme El-Béchir leur seul et unique souci, c’est de protéger leur pouvoir. La situation en Centrafrique ne les rassure guère. La Seleka constituée à la va-vite pour le besoin de la cause était accompagnée de plusieurs résistants tchadiens qui cherchaient justement à se lancer en direction du Tchad une fois qu’un nouveau pouvoir s’installait en Centrafrique. Déby et El-Béchir qui ont comploté contre cette même rébellion ne voudraient jamais que celle-ci trouve un terrain d’action. C’est pour cette raison que Déby n’était pas pour Michel Djotodia au départ celui-ci était plus soutenu par la France que par Déby.  Très vite, Déby a changé de veste et pour se rapprocher de nouvel homme fort de Bangui. A qui, il procure des gardes du corps et de l’argent.

Par la même occasion, il profite de faire la chasse aux opposants tchadiens. Plusieurs d’entre eux sont arrêtés et transférés au Tchad. Heureusement en dehors d’Ismail Idriss ancien collaborateur de Mahamat Nour Abdelkerim du FUC (Front uni pour le changement),  qui a été arrêté et transféré, les autres dirigeants connus ont quitté Bangui.

Au fait, où sont les autres composantes de la Seleka, les Soudanais,  les autres Tchadiens ? Où sont les armes lourdes où sont les véhicules sur lesquels ils sont montés ? Où est le désarmement ? Celui qui aura répondu à ces questions peut envisager la tâche rude qui attend le Français en Centrafrique.

Les Tchadiens disent “ adoukhoulou fichabakatou haine wa lakine atta amoulou fil khouroudji ”.

Les jours à venir sont pleins de surprises et d’événements pour la France tout comme pour le Tchad, nous saurions alors qui sera le gagnant dans cet imbroglio à plusieurs facettes et dimensions.

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  • Mahamat Djarma Khatir (1943), homme politique tchadien également appelé Sheikh Aboulanwar, ancien maire de Fort-Lamy et membre du Front de libération nationale du Tchad, s’est engagé par la suite dans la rébellion armée tchadienne dans le but de renverser Idriss Déby.


Tchad: Les retombées de la crise centrafricaine

L’opinion tchadienne est profondément divisée sur ce qui se passe en Centrafrique.
Les gardes rapprochés tchadiens qui assuraient la sécurité de l’ancien président centrafricain François Bozizé propulsé au pouvoir et maintenu 8 ans par Idriss Déby sont accusés d’acte de banditisme, de viol et de violence vis-à-vis de la population.
Il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils soient rapatriés à Ndjamena et que le régime de Bozizé se retrouve en chute libre face aux menaces d’une collation rebelle venue du Nord qui seulement en quelques semaines contrôlait la majeure partie de la RCA.

Non-respect de l’accord de Libreville

Face aux multiples appels de cessez-le-feu et l’appel au dialogue de la part de la communauté internationale et des chefs d’État de la région, les leaders du mouvement rebelle de la Seleka se retrouvent en décembre 2012 avec une délégation de Bangui au Gabon et signent l’accord de Libreville.

Mais un mois après les deux antagonistes s’accusent du non-respect de l’accord.
La Seleka décide ainsi brusquement de mener une offensive à Bangui sous l’œil de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) composée majoritairement de Tchadiens. Ces derniers seront accusés par le président déchu Bozizé de  »soutenir » la Seleka vers sa marche sur Bangui .

Des Tchadiens et Soudanais dans la Seleka

Après la fuite de Bozizé, Michel Djotodia s’autoproclame président de la Rrépublique et s’impose malgré la volonté de Ndjamena qui avait misé sur le général Noureddine Adam.
Leur compagnon de lutte le capitaine Abakar Saboune blessé et réfugié au Cameroun est devenu retrouve la bête noire de ses anciens camarades de lutte.

Selon les renseignements militaires de Ndjamena, des sources ont fait état de la présence de membres de l’opposition politicomilitaire tchadiens et soudanais qui cherchent désespérément à s’organiser depuis le sol centrafricain. Une façon de mettre la main de nouveau sur la Centrafrique.

L’escalade confessionnelle

La Seleka  est une alliance cosmopolite de groupes armés et de bandits de grand chemin venus du Nord, région majoritairement musulmane. Le discours politique brandi par les leaders pour soumettre les hommes à leur contrôle est la stratégie confessionnelle : musulmans rebelles contre chrétiens qui soutiennent Bozizé. Ce dernier n’a pas manqué pas d’user de son influence au sein de l’église avant et après sa chute. Cependant les chrétiens qui sont majoritaires ont été les premiers victimes des éléments de la Seleka.

Les forces tchadiennes qui interviennent parfois avec violence vis-à-vis de la  population locale ont suscité la colère de cette population contre les ressortissants tchadiens du Nord identifiés comme musulmans. De ce fait, les Tchadiens musulmans se trouvent solidaires. Tandis que ceux du Sud majoritairement chrétiens et plus proches de la société centrafricaine craignent un processus d’islamisation de la RCA


Monde: Sortir l’Afrique de l’emprise occidentale

Rien n’unit les Africains plus que l’envie de se débarrasser de l’étreinte occidentale dans leur pays ! Le panafricanisme est un rêve pour beaucoup d’Africains qui espèrent voir réaliser un jour une Afrique forte et unie.

L’Afrique a perdu beaucoup des ses héros dans cette lutte d’émancipation totale tant désirée, à savoir le Congolais Patrice Lumumba, l’Égyptien Gamal Abdel Nasser et le Burkinabè Thomas Sankara.

Je m’interroge, est-il possible d’avoir une indépendance réelle vis-à-vis de l’Occident ? Après cinquante ans d’indépendance, le réseau Foccart ou la Françafrique avec le concours des régimes autoritaires en Afrique et des firmes internationales maintiennent une situation chaotique et désastreuse au détriment des peuples engloutis dans la pauvreté, rongés par la corruption et déchirés par des conflits fratricides à l’exemple du Tchad où l’exploitation pétrolière est devenue une véritable «malédiction» de l’or noir. En RD Congo la production minière se transforme aussi « malédiction des ressources naturelles », sans compter le «conflit des Grands Lacs» impliquant sept pays en guerre, la République démocratique du Congo (RDC), le Zimbabwe, l’Angola et la Namibie d’un côté, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi de l’autre. Au Niger l’exploitation de l’uranium, en Côte d’Ivoire la production cacaoyère et pétrolière et les gisements d’or et diamants en Guinée…. sont essentiellement exploités par des entreprises occidentales qui réalisent d’énormes chiffres d’affaires en pillant les richesses de l’Afrique par une politique néocolonialiste de l’impérialisme occidental.

Un Occident militairement omniprésent sur le continent sous prétexte des accords militaires et où la guerre contre le terrorisme. Cet Occident à la main mise sur les institutions internationales clés : la Banque mondiale, le FMI (Fonds monétaire international), les organismes internationaux, etc.

Étant donné de la faiblesse économique et militaire; l’Afrique peut-elle vraiment faire face à ces puissances occidentales prépondérantes ? Comment comparer entre qui possède les bombes nucléaires et les avions militaires de chasse avec nos Bazooka primitifs ?

 

hospitalisation d'un enfant au Tchad
Hospitalisation d’un enfant au Tchad.

Aujourd’hui, en Afrique sommes-nous obligés forcément de copier-coller entièrement le système démocratique occidental ? Ne peut-on pas créer une démocratie africaine ? Une démocratie qui répond aux aspirations du peuple ? Une démocratie qui reflète la réalité multiethnique et traditionnelle de l’Afrique ? Un système de liberté, de justice, du respect et de la considération de l’être humain et des peuples africains. Un système où l’Africain se sentira chez lui citoyen et patriote. Un système capable de dire Non aux pillages des ressources et aux chantages des puissances occidentales.
On se doit de réaliser ce rêve.

Moustapha Babikir
Norvège- Oslo


Tchad: La violation de droit de l’homme persiste

Au Tchad, la liberté d’expression est fortement restreinte depuis des années. Les gouvernements successifs utilisent les arrestations arbitraires et la détention sans inculpation ni procès pour réduire au silence ceux qui les critiquent. Des dizaines de personnes ont été arrêtées uniquement pour avoir exprimé leur opinion, tandis que d’autres ont été victimes d’arrestations arbitraires et de mises en détention illégales, souvent en lien avec des tentatives de coups d’État. De récentes recherches montrent que la situation demeure inchangée – voire s’aggrave.

Les autorités invoquent souvent des raisons de sécurité pour justifier les vagues régulières d’arrestations et d’incarcérations qui visent des membres de groupes ethniques liés aux troubles ou des personnes ayant exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression – notamment des opposants politiques réels ou présumés, des journalistes, des défenseurs des droits humains, des syndicalistes et des étudiants. Des accusations comme l’« incitation à la haine raciale»,la«diffamation» ,la «menace à la sécurité nationale» et la « provocation directement liée à une manifestation non armée » sont couramment utilisées par la police et la justice pour donner une justification juridique aux arrestations et aux placements en détention.

Ce rapport met en lumière une pratique courante, établie de longue date, qui consiste pour les autorités à utiliser les arrestations arbitraires et la détention illégale pour faire taire toute opposition. Il exhorte le gouvernement à mettre un terme à ces pratiques et à cesser d’utiliser la justice pour restreindre la liberté d’expression dans le but d’étouffer les critiques.

Depuis  des années, les gouvernements tchadiens successifs utilisent les arrestations arbitraires et la détention sans inculpation ni procès pour réduire au silence ceux qui les critiquent, notamment les opposants politiques réels ou présumés, les journalistes, les défenseurs des droits humains, les syndicalistes et les étudiants. Des dizaines de personnes ont été arrêtées pour avoir simplement exprimé leur opinion; d’autres ont été arrêtées arbitrairement et détenues illégalement sans raison apparente. Certaines dispositions du Code pénal tchadien servent régulièrement de prétexte juridique pour inculper ceux qui exercent pacifiquement leur droit à la liberté d’expression. Des accusations comme l’« incitation à la haine raciale », la « diffamation », la « menace à la sécurité nationale » et la « provocation directement liée à une manifestation non armée » sont couramment utilisées par la police et la justice pour tenter de justifier les arrestations et les placements en détention.

Rapport d'Amnesty International sur le Tchad pour l'an 2013.
Rapport d’Amnesty International sur le Tchad pour l’an 2013.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La   plupart de ces arrestations et incarcérations sont l’œuvre des services de sécurité et de la police. Les autorités tchadiennes invoquent souvent des raisons de sécurité pour justifier les vagues d’arrestations et d’incarcérations qui ont régulièrement lieu dans le pays. La plupart des personnes arrêtées ne sont pas autorisées à recevoir la visite de leur famille, d’un médecin ni d’un avocat, en particulier pendant les premiers jours de leur détention. Cette situation accroît leur vulnérabilité car c’est généralement la famille qui fournit aux détenus les denrées de première nécessité, comme la nourriture et les médicaments. Certains meurent en détention. Par exemple, en septembre 2011, neuf hommes sont morts asphyxiés dans les cellules de la gendarmerie nationale à Léré. À la connaissance d’Amnesty International, aucune enquête officielle n’a été ouverte sur cette affaire ni sur les autres cas de décès en détention, malgré les nombreuses demandes adressées aux autorités tchadiennes par les familles de victimes et les organisations de défense des droits humains.

Dans les situations sur lesquelles Amnesty International a enquêté, les personnes arrêtées sont en général restées emprisonnées plusieurs semaines avant d’être inculpées ou libérées sans inculpation – voire plusieurs années pour certaines. Un certain nombre ont été détenues au secret ou dans des lieux non révélés pendant des mois, tandis que d’autres ont disparu pendant leur détention, les autorités refusant systématiquement de révéler ce qu’elles sont devenues.

Souvent aussi, les arrestations et les mises en détention s’inscrivent dans le cadre d’une politique de représailles contre les habitants des zones où des groupes armés combattent les forces gouvernementales. Des arrestations massives ont ainsi eu lieu avant, pendant et après des offensives de groupes d’opposition armés ou des « tentatives de coups d’État ». Les personnes arrêtées sont souvent accusées par le gouvernement de complicité avec les attaquants ou les conspirateurs en raison de leur origine ethnique ou régionale ou de leur position critique à l’égard des politiques et pratiques gouvernementales. Cela a été le cas par exemple après une attaque sur N’Djamena menée par une coalition de groupes d’opposition armés en avril 2006, au cours de laquelle des dizaines de personnes ont été arrêtées, incarcérées et, pour certaines, soumises à des disparitions forcées. De même, à la suite de combats survenus dans la région du Dar Tama, dans le nord-est du Tchad, en novembre 2007, ainsi qu’après l’offensive de février 2008 contre N’Djamena, des centaines de personnes ont été tuées, d’autres arrêtées, et certaines soumises à des disparitions forcées, dont le dirigeant de l’opposition Ibni Oumar Mahamat Saleh.

Plus récemment, à la suite d’une tentative de coup d’État qui aurait eu lieu à N’Djamena le 1er mai 2013, plusieurs personnes, dont des députés et des journalistes, ont été arrêtées arbitrairement et placées en détention illégale. Certaines ont été libérées dans l’attente de leur procès après plusieurs semaines de détention, tandis que d’autres, comme le député Mahamat Saleh Makki, étaient toujours détenues sans avoir été jugées en septembre 2013.

La plupart des personnes arrêtées sont détenues dans des postes de police ou des centres de détention des services de sécurité, où les conditions sont encore pires que dans les prisons. Dans un rapport paru en septembre 2012, Amnesty International a montré que les conditions de détention étaient si déplorables dans les prisons tchadiennes qu’elles s’apparentaient à une forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant. Ce rapport dénonçait les multiples violations des droits humains commises dans les prisons du pays, telles que la surpopulation dans les cellules, le manque d’eau et de nourriture et l’absence d’équipements et de soins médicaux, et appelait le gouvernement tchadien à réformer le système pénitentiaire. Cependant, plus d’un an après sa publication, les conditions de détention demeurent catastrophiques au Tchad, notamment dans la prison d’Am Sinene, à N’Djamena, où ont été incarcérées certaines des personnes arrêtées en mai 2013.

Document: Tchad: Rapport d’Amnesty International 2013


L’enseigement du vent

L’autre jour, le vent s’est levé.
Je lui ai demandé: « Qu’est ce que tu m’apportes cette fois-ci, vent? ».
Il m’a répondu: « Cela dépendra de toi: du courage si tu me regardes en face, de la lâcheté si tu me tournes le dos. »
Je répondis:  »Mais tu es trop fort »
Il me dit:  »Souvient toi jeune homme, ce sont les vents les plus forts qui soufflent sur les montagnes les plus hautes ».


Quelque enseingement de la vie

  • L’intégrité est plus facile de le conserver que d’accueillir.

Quand on est jeune, on a l’impression que tout obstacle est la fin du monde mais tout commence.
On ne peut pas toujours décider les choses que la vie nous réserve, nous le fond avant qu’on se rend compte.
Une fois qu’elle est faite, elle nous amène d’en faire d’autre jusqu’en fin de compte, elle vient se mettre entre nous et la personne que l’on veut être.
Parfois, l’homme peut croiser son destin sur la route dont il avait prit pour l’éviter mais sachant que, Nous sommes tous les architectes de notre destin alors ne nous retournons pas avec tristesse sur notre passer il ne reviendra jamais.

  • Quand t-on fait la plus grosse bêtise, quelque chose de bien provient de celle-ci.

Quand t-on pense que le monde nous tourne le dos, regardons bien c’est surtout nous qui tournons le dos au monde!!!
Quand t-on penses que l’on n’as pas de chance, quand t-on n’as pas ce que l’on veut, on ne l’auras probablement pas.

  • Souvenons-nous toujours des compliments que l’on reçoit.

Oublions les remarques méchantes.
Disons toujours aux gens ce que l’on ressent à propos d’eux, on se sentira mieux quand ils le sauront.

  • Respect-on nous avant qu’on nous respect.

Donnons aux autres plus que ce qu’ils attendent et faisons-le avec plaisir !
Ne croyons pas tout ce que l’on entend. Ne dépensons pas tout ce que l’on a et ne dormons pas tant que l’on à envie.
Ne rions jamais des rêves d’un autre. Les gens qui n’ont pas de rêves n’ont pas grande chose.
En désaccord, combattons dignement.

Quand on perde, ne perdons pas la leçon.


Tchad: Un diplôme pour être ministre

Le Tchad procède à un nouveau remaniement ministériel. Le cinquième depuis la nomination du Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji, en janvier 2013.

Les remaniements ministériels sont devenus une chose de jeu au Tchad. Alors qu’ailleurs un ministre est nommé pour un long temps, ici, on le change comme on change une chemise. Aussitôt arrivé, le temps de s’installer, il est mué à un autre poste au mieux. Au pire, il est complètement chassé du gouvernement. Cette instabilité dans la fonction  ministérielle est devenue une caractéristique du régime de Déby. La population, ou plus précisément les intellectuels tchadiens en raffolent. Et Déby, grand seigneur, leur en prodigue. Cela lui permet de faire d’une pierre plusieurs coups dont deux sont visibles pour le grand public : satisfaire cette catégorie de personne et placé ses affidés.

Des ministres « qui ne pensent qu’à s’enrichir » Idriss Deby

Les autres coups sont uniquement connus par les initiés. Des milliers de ministres ont transité dans les gouvernements pendant ces 23dernières  années. Parmi eux, il y a ceux qui n’ont fait que quelques semaines, le temps de vie d’une fleur. Un passage éclair qui devrait figurer dans le Guinness des records.

Qu’à cela ne tienne. Depuis jeudi 17 octobre, le Tchad a un nouveau gouvernement conséquence d’un cinquième remaniement en moins d’une année de l’équipe qui a à sa tête Djimrangar Dadnadji. La particularité de ce gouvernement, c’est l’entrée de la famille du président. Si son frère Daoussa va siéger désormais au côté du PM, il y a également Mme Haoua Acyl, tante de l’épouse du président Hinda Déby. Sans compter d’autres personnalités qui sont, de nature ou par leur proximité avec le clan au pouvoir, réfractaires à l’autorité et doté d’un égo démesuré. Le problème, c’est la bonne marche de cette équipe qui va en pâtir. Et le Tchad, me dites vous ? Hé bien il attendra.

Dadnadji doit s’arracher les cheveux. Comment concilier les intérêts (personnels) de ces poids lourds dans cette équipe. Qui de Dadnadji ou de Daoussa portera la culotte ? Comment le PM va faire pour diriger cette équipe ? Donnera-t-il des directives ? Mais à qui ? Lors de sa nomination le PM a déclaré quelque chose comme je suis l’ami des travailleurs et l’ennemi des paresseux. Son chef l’a bien entendu en lui formant une équipe à problèmes.

Dans la nouvelle équipe, on note également la présence d’un certain Adoum Younousmi. Ministre puissant il y a quelques années, il est aujourd’hui presque entré dans les rangs, après sa traversé du désert, mais garde toujours un peu de son aura ancien. Il parait que déjà à l’époque où il officiait dans les précédents gouvernements,  Younousmi  ne s’entendait pas avec le premier cercle familial de Déby et particulièrement Daoussa. Aujourd’hui ils se retrouvent dans le même bateau. Les vieilles rancœurs vont-t-elles resurgir ou assistera-t-on à une paix de brave pour privilégier les intérêts ? A voir.

Aujourd’hui, au Tchad, et cela dure depuis longtemps, la compétence n’est pas mise en avant. Le nivellement se fait toujours par le bas. Les meilleurs sont à la touche et ceux d’entre eux qui arrivent à s’introduire dans l’équipe du régime deviennent comme les autres. Comme quoi, le milieu a une influence considérable sur l’individu.

La façon de gérer le Tchad par Déby n’est plus du machiavélisme. C’est bien plus ou pire. C’est du débyisme : une politique tournée entièrement et totalement pour l’intérêt d’un seul individu. Les jeux des chaises musicales, les mises en touches des cadres, les emprisonnements des personnalités, les déchéances et la réhabilitation des ministres et différents responsables nationaux, tout cela ne procède que d’un seul et unique objectif : rester indéfiniment au pouvoir en annihilant toute volonté de contestation.

Al-Hadj Abou-Diguine

Abou.diguine@gmail.com


Interview: Le Juriste Souleyman A. Cherif, l’auteur du Roman  » Quand l’évidence ne suffit plus »

Jeunes Tchad: Salut à tout le monde, Bonsoir Monsieur Souleyman A. merci d’être avec nous ce soir en direct du plateforme de Jeunes Tchad.

Souleyman A. Cherif: Bonsoir à tous. Tout le ravissement est pour moi. Et merci pour l’invitation

Jeunes Tchad: M. Souleyman, vous avez dans votre livre imaginer le Tchad en 2026, N’djamena surtout, une ville moderne, une population éveiller vivant en paix, dans l’absolu harmonie. croyez-vous a cela un jour ?

Souleyman A. Cherif: Je vois que vous l’avez bien lu. Cela m’honore. Si j’y crois ? oui, sans aucun doute. C’est d’ailleurs, la seule réalité sur laquelle je ne porte aucune réserve. Et je pense même qu’il s’agit pour moi, et pour tout tchadien d’une obligation
sans condition de rêver de ce Tchad tel que je l’ai peint en 2026. Ce livre, s’il se donne une mission normatrice, ça serait une prière, un message d’espoir, une prière à l’union au-delà de toutes différences pour cet avenir tel que vous l’avez découvert à la lecture de mon livre et j’espère que d’autres le découvriront tout autant. Ensemble, nous formerons cette chaine de rêveurs qui délivrera le Tchad de ses chaines.

Jeunes Tchad: Si effectivement j’ai lu. A travers vos écrits, vous avez abordé plusieurs aspect socio-culturel et politique. Qu’est ce qui vous a inspirez d’accomplir ce travaille?

Souleyman A. Cherif: Ah l’épineuse question de l’inspiration. Je n’irais pas vous raconter des histoires pour alimenter les clichés qui circulent déjà et qui entretiennent le mythe autour de l’écriture. Je pense qu’il s’agit d’abord d’un besoin d’expression ava
nt d’être autre chose. Il ne faut pas croire qu’il y a un lieu où se trouve cette nécessaire inspiration créatrice. Allez à la plage, s’asseoir sous un manguier etc. C’est peut-être après qu’on ressent le besoin de porter un message aux autres. Le beau m’inspire pourvu qu’il y est un peu d’injustice.

Jeunes Tchad: Bien, parlons un peu des personnages. Oumar Doumraye une personnalité controverser entre le mythe et la réalité, quelqu’un calme, aimable, religieux, modeste, brillant, remarquable, intelligent et tout d’un coup la vie lui tourne la face, il fait objet d’une enquête de meurtre d’un professeur qui le connaissait à peine, le professeur Djoko à l’hôtel Kempinski qui ne sera plus l’hôtel 5 étoile chic de N’Djamena. Et la conviction des policiers de mener cette enquêtes jusqu’au bout. Mais une question qu’on se pose, pourquoi avoir soumis Oumar à cette épreuve ? pour quoi l’avoir choisie en faite.

Souleyman A. Cherif
: Avant de répondre à votre question, je me garderai bien de défaire tous les fils de l’intrigue. Je laisse ce plaisir à mes lecteurs, mes hôtes les plus importants. Mais si on doit parler de Oumar Doumraye, vous remarquerez que son patronyme
est pluriel. On y trouve le sud et le nord. Vous dites personnalité controversée ! C’est un personnage, une personne concept si vous préférez. C’est aussi un appel à l’union. Ensuite, le deuxième aspect que vous évoquez se rattache au titre du livre en général. Quand l’évidence ne suffit plus. Oui, non, la vie n’est pas une suite logique, elle n’est pas linéaire. Pour faire simple et direct, ça n’est pas parce qu’on est calme, aimable, religieux, modeste, brillant, remarquable … que l’on impose à la vie. Nous avons nos plans pour la vie et la vie en a pour nous. La vie n’est jamais une évidence.

Jeunes Tchad
: A la page 24 vous mentionnez: […] quand il arriva à l’arrêt de bus devant la clinique Korotoro […] le nom aujourd’hui est attribué à la célèbre prison au désert du Tchad. De quel Korotoro il s’agit?

Souleyman A. Cherif: Oui, notre pays a bien besoin d’un Etat de droit. Etat avec E majuscule et état E avec minuscule. Sans un environnement juridique fiable, je veux dire dans lequel tout tchadien pourrait déposer en toute confiance ses armes de défense, tout
avenir serait chimérique, illusoire. Il faut un Etat de droit. C’est clair. Sinon, il n’y aurait pas de société ou si vous préférez, une société où règne l’anarchie comme ordre. Et je pense que personne n’en veut.

Je crois que j’ai bien besoin d’une cure au pays. Les choses ont autant changé à N’Djamena. On a changé une clinique par une prison ? Je crois que je tiens le sujet de mon deuxième livre. Si ma mémoire est fidèle, il s’agit d’une clinique qui se trouve au quartier bololo.

Jeunes Tchad
: A la page 92: »il y a bien de la loi dans ce pays ». En est-il aujourd’hui? (Ref: Question Yaya Adoum )

Souleyman A. Cherif: En tant que juriste, vous avez très peu de chance de me faire dire sèchement qu’il n’y a pas de loi dans notre pays. La loi, les textes existent, c’est la nécessaire croyance en cette loi qui fait défaut. Et cela fragilise la loi. La loi tient sa puissance de coercition, pardonnez ce mot savant, de la voyance de ses sujets.

Une petite anecdote dans ce sens  » un client mécontent sortant de notre palais de justice dit  »’Ana kane Justice Khalla koula ana ma Nakhalli » ». C’est tout le problème de notre justice au Tchad, à mon humble avis
Je voulais dire « de la croyance de ses sujets » je m’excuse de cette erreur de frappe.


Jeunes Tchad:
Rire  » Même si la justice le laisse, je le laisserai pas ».
Vous avez utiliser des noms connu par le grand public, Tel que Mounira Mitchalla et Kaar Ka Son, ou encore Kello Bit-Al diguel Etc… un grand Hommage que vous leur rendez . Pour ceux qui veulent vous lire, ou peuvent-ils trouver votre Roman?

Souleyman A. Cherif:
Tout à fait, merci pour la traduction. Je suis actuellement à Dakar. J’attends de recevoir une première commande du livre. Pour tous ceux qui y sont, je les tiendrais au courant du lieu et de la date pour une cérémonie de dédicace. Pour le
Tchad à mon retour inch Allah. Sinon, de principe toues les boutiques Harmattan en disposent. On peut même l’acheter sur leur site. Taper le titre dans le moteur de recherche Google et normalement, il vous orientera sur le site commercial de mon éditeur.

Quand l'evidence ne suffit plus

Souleyman A. Cherif: Bit-Al diguel, j’en ai fait à tort ou à raison, l’archétype de la femme, de la tchadienne parfaite, lui rendre hommage n’est qu’un plaisir en réalité. Quand je regarde aujourd’hui les tchadiennes, j’ai froid dans le dos tant elles n’ont pas froid aux yeux. Jeunes Tchad, mettez cela aussi dans la cagnotte des rêves à réaliser pour ce pays.

Mariam Ahmat Oumar:
Page 172, « le pigeon cuit sur le toit. Le papillon a mouillé ses ailes. Le serpent a vomis son venin. Et l’aigle chassent les mouches ». Plus loin ce message codé de l’OPJ a été traduit comme par un passage du ministère de la moralisation à
la CNRT. Pouvez vous détailler ces noms d’oiseux en langage administratif? C’est à dire qui est le pigeon ainsi de suite. Aussi, en écrivant ce passage est ce que au fond de vous, vous ne pensez pas à une malversation financière au niveau de la caisse de nos retraités?

Mariam Ahmat Oumar:
‎ »chasse » sorry

Souleyman A. Cherif
: Oui, Mariam, absolument. Et ce n’est pas qu’en écrivant seulement que je pense aux malversations financières. La corruption est une perversion du système étatique. Et pardonnez-moi, de ne pas indexer quelqu’un en particulier, souvent dans m
es diatribes, et c’est rare, quand j’attaque, je préfère attaquer un système, une idée, plutôt qu’un individu en particulier. Tout le monde est coupable de la situation de notre pays, autant ceux qui agissent que ceux qui s’abstiennent, ou même qui critiquent. Comme vous le savez, le linge sale se lave en famille. La responsabilité est collective, on ne peut dans ce cas, la provincer ou l’individualiser

Amsatou Yayé: Félicitations Mr Souleyman A. Cherif ,ca serait un immense plaisir pr nous du coté du Niger de pouvoir lire votre livre.vive la jeunesse africaine!

Mariam Ahmat Oumar: Est ce que vous savez combien de fois vous avez utilisé le mot « évidence »?

Souleyman A. Cherif: Non, je serais très curieux de le savoir si vous voulez bien le dire toutefois.

Mariam Ahmat Oumar
: Justement j’ai regretté de ne pas mettre « mon compteur » en marche, quand j’ai remarqué que « évidence » revient très souvent. Félicitation pour ce beau travaille, et souhaitons que nos villes de 2026 deviendront des belles villes modernes comme tu les décrivent ici, avec des Yelou’s building partout.

Souleyman A. Cherif: Oui, ce mot symbolise en quelque sorte l’ennemi à abattre. Comme une mule, je le charge de tous les maux de notre époque. S’il revient souvent, ça n’est pas anodin. Mais je vous laisse le plaisir de faire le lien. Oui, aussi pour que ce rêv
e quitte son domaine pour devenir réalité. Mais cela ne doit pas être considéré comme mon souhait de voir Ndjaména avec des appartements, des tours partout. Je suis un peu vieux jeu et je crois qu’une bonne vie de famille se passe dans une maison où chaque fête on tue un mouton dans le jardin et non dans une baignoire comme j’ai eu le plaisir de le faire. Pas dans l’horreur des appartements et des tours de glace.

Ahmat Adam Dafaallah: Bsr Mr Souleyman, vous avez pris un temps de discuter avec la jeunesse, plus encore d’en élucider certains points de votre livre, c’est déjà gd-chose. Merci également à au frère Jeunes-Tchad et à la soeur Mariam. C’est avec de telles initiatives que ns pouvons ns estimer fier de notre travail. Vive le Tchad pour une jeunesse  » debout et à l’ouvrage ».

Jeunes Tchad: M. Souleyman A. Cherif . Félicitation. Votre Roman c’est l’espoir d’un Tchad meilleur. Nous attendons impatiemment votre deuxième livre. Nous aurions une autre interview avec vous .
Ainsi, nous arrivons à terme de l’interview. Merci à tout ceux qui nous ont suivie, Merci à vous aussi M. Souleyman A. l’auteur du Roman  » Quand l’évidence ne suffit plus ».
A la prochain avec un nouvel invité. Bonne soirée à tous.

Souleyman A. Cherif:
Merci à vous surtout et vos voeux qui sont miens, je les prends comme une obligation de faire mieux. Et vivement un autre rendez-vous avec les amis de Jeunes Tchad. Je vous encourage pour ce merveilleux travail de fédération que vous faites. C’est un grand service que vous rendez à la jeunesse tchadienne. Et je pense que tout le mérite vous revient. Merci à tous et bonne nuit pour les couche-tot comme moi.