Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Archive-Tchad: Visite officielle du roi Fayçal, I’imam suprême du monde musulman

Dans les années 60, le premier régime qui a connu le Tchad a oeuvrer pour donner une identité nationale au Tchad par la recherche d’une indépendance économique. Cette idée d’identité tchadienne n’a pas été partagée par les pays voisins islamiques comme le Soudan, la Libye, l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Egypte et la Ligue Arabe. Ceci a engendré la lutte du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) soutenue par ces Etats et Institutions arabes et qui par la suite a infléchi la politique tchadienne. Alors Tombalbaye premier president fait entrer le Tchad dans l’Organisation de la conférence islamique (OCI) en rompant les relations diplomatiques avec Israël. Une approche diplomatique qui avec les pays arabes a favorisée la visite du roi Fayçal d’Arabie Saoudite à Fort-Lamy (N’Djaména) avec la clé la construction de la Grande mosquée de Fort-Lamy, le 30 novembre 1972.

 


Tchad: Idriss Deby renie la constitution

Le 1er mars 2016, l’Arabie Saoudite a annoncé la constitution d’une force arabo-islamique, et comme un cheveux dans la soupe, le Tchad y figure.

Il doit être claire pour tous que le Tchad est ni un Etat musulman moins encore un pays arabe.

Comme toute république, le Tchad est logiquement doté d’une constitution, qui ne fait pas de lui un objet à vendre au plus offrant comme le marchande Deby sans retenu.

Ou alors, comme nous l’avions toujours affirmé, le président Deby est à lui seul égale à la constitution, et toute les institutions du pays. D’ailleurs, il n’a jamais cessé de l’affirmer haut et fort à travers ces actes suzerains.

Envoyer cinq milles (5000) soldats tchadiens hors de nos frontières dans une coalition arabo-islamique chaotique et sulfureuse – ignorant royalement le caractère laïc de l’Etat Tchadien, constitue en soi un acte de haute trahison.

Le Tchad n’est pas plus arabe que l’Algérie, membre de la ligue arabe, pas plus musulman que le Niger qui compte 93% de musulmans, moins encore le Pakistan ou l’Indonésie.
Ces Etats respectables comme d’autres plus arabe et musulman que le Tchad n’ont pas jugé utile de faire partie d’un jeux de nain qui par orgueil de ses souverains veut jouer dans la cours des grands avec une couverture fut-elle en carton.

Le faux argument de combattre l’Organisation Etat-Islamique à travers ce haillon de coalition, ne peut cacher les intentions inavouées et les illusions fantomatiques qui animent ceux qui, depuis toujours ont constitué, financé et animé l’extrémisme outrancier à l’origine du terrorisme qui endeuille aujourd’hui tout le monde .

Si Deby prend sa majorité forcenée et mécanique à l’assemblée, ainsi que ses multiples gouvernements pour moins que des paillassons, on serait en droit de se demander quel est le prix de la voix inaudible de la prétendue opposition ?

Par ailleurs, aux partis politiques qui présentent de candidatures aux présidentielles, conscients que celles-ci se négocie sur les ordinateurs d’une CENI sous coupe réglée, couverte par un Conseil inconstitutionnel aux ordres, peuvent-ils nous dire à quel jeux ils se livrent?

Pour ceux qui ont les yeux rivés vers l’Occident, ses institutions, ses partis politiques et ses Organisations non gouvernementales, ceux-là, au delà de bonnes paroles, ne vous seront d’aucun apport. Devant la morosité économique et la veillée d’armes en prélude d’une nouvelle configuration mondiale, ils se débâtent pour leurs propre survie.

Ne voyez-vous pas comment tirent-ils le diable par la queue? Tiraillés entre leurs principes et leurs intérêts immédiats?
La Syrie, la Libye, le Yémen, le Mali, pour ne cités que ceux-là d’une part, et l’épineux problème de chômage et de réfugiés menaçants leurs gouvernements d’autre part; Ces sujets ne leur laissent aucune marge de préoccupation pour des peuples soumis aux pilons des bons dictateurs, qui à leurs yeux font un bon travail de maintien de l’ordre.

Se trouvant pour le moment placé sur l’angle mort des priorités des autres, les Tchadiens doivent s’occuper d’eux-mêmes. Se débarrasser de la prédation endémique des ressources nationales et la violation permanente des libertés sont de la responsabilité de chacun de nous. Nous ne devons pas attendre cela de qui que ce soi.

La situation devant laquelle se trouve notre pays exige de prise de positions audacieuses et énergiques. Accompagner Deby aux élections pour justifier un frauduleux passage en force c’est du déjà vu. Et si c’est pour se donner le droit de contester la mascarade électorale, nous savons tous que celle ci est déjà mise en place.

Nous devons pas perdre de vue que Deby est pire que Pierre Nkurunziza de Burundi, mais est cela doit nous empêcher de réclamer notre droit à la liberté, à la dignité, à l’égalité et à la justice?

La mobilisation que les Tchadiens ont démontré tout le long du début de cette année est une illustration magnifique de leurs envie de n’est plus jamais accepter l’humiliation d’un système qui ne recule devant rien pour assouvir ses emboitions maléfiques. « Ca suffit » doit être désormais le mot d’ordre et le slogan de tous.

Une révolution populaire n’a pas besoin d’un programme. Si non elle n’est pas populaire. Celle-ci fatiguée d’un système de gouvernance, elle le débarque, et négocie une sortie de la situation qui se présente à elle. Il n’existe nul part des problèmes sans solutions.

Il n ‘y a que des tartuffes qui demandent à un peuple qui en a assez, de lui dire quel est son programme avant de se soulever contre un pouvoir qui n’a pour légitimité que les baïonnette.

Aboulanwar M. Djarma Khatre    

 

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Tchad-Présidentielles 2016: les Tchadiens ont déjà voté

A l’appel citoyen de la société civile, le peuple Tchadiens s’est prononcé. Que le président Deby et son carcan vide du MPS ne le comprennent pas, c’est pas grave. Ils le savaient depuis toujours. Il n’ y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre .
L’action de la ville morte déclenchée le 24 Février à travers l’ensemble du pays et sa totale observation, s’inscris dans les anales de la logique implacable du rejet définitif de ce régime par le peuple Tchadien.

Depuis les élections de 1996, le MPS et son chef Idriss Deby n’ont jamais gagnés une seule consultation électorale. Ils se sont toujours imposés par la force des armes, la corruption et les achats de conscience. Et ce ne sont pas les membres de différentes commissions électorales dites indépendantes qui démentiront cette amère réalité.

Si déjà en 1996, le Général Kamougué choisi par Deby pour l’accompagner au deuxième tour avait largement gagné le vote des Tchadiens, imaginez la suite.

Et si depuis tout ce temps, le président Deby et ses acolytes de fortunes tirés au volet n’ont aucune considération pour le peuple Tchadiens, pour quoi ce peuple doit observer le moindre respect à leur égard?

Le système de terreur, la banalisation des structures et des fonctions régaliennes de l’Etat, le manque de considération pour les lois et les droits ont fait de notre pays une poubelle de tartuffe, de ratés et de cocus.

La répression sauvage de la manifestation des diplômés sans emploies, l’alignement d’une armadas d’armes à feu pour affronter les jeunes qui réclament justice pour Zouhoura violée par les fils des dignitaires du régime, suivi du meurtre du petit Abachou, le 16 février, la violence inouïe des forces de l’ordre à Faya réprimant une manifestation pacifique le 22 Février et par la même occasion abattre froidement deux personnes, cette série de crime d’Etat vient tout simplement confirmer l’aversion et le dédain qu’affiche le système de Deby envers une population qui à aucun moment ne lui ont été acquise.

Face à une telle ampleur de grogne populaire, confirmé par les villes mortes du 24 Février, le pouvoir despotique de Ndjamena devait tirer la leçon et chercher par tous les moyens la possibilité de désamorcer l’engrenage. Mais l’irresponsabilité et les manières inconsidérées et légendaires qui ont toujours caractériser le système, œuvreront dans le sens contraire de la marche de l’Histoire jusqu’au moment où le déluge les emportera.

Ce scénario apocalyptique que personne ne souhaite pour le Tchad est pourtant inévitable au vue de la crispation sociale et le désire inébranlable des jeunes qui ont décidé d’en finir avec un bourreau qui confisque leur avenir d’une part, et l’implacable choix d’affrontement dont fait preuve le pouvoir.

Pour un pouvoir aculé comme c’est le cas au Tchad, il serait pour lui dérisoire de prononcer la suspension si ce n’est la dissolution pur et simple de la coalition citoyenne « ça suffit » et ces démembrements pour tenter de réduire au silence un peuple qui a longtemps supporté l’injustice et la compromission de son avenir.

Le pouvoir de Deby est incapable de comprendre qu’une telle mesure ne fera que aiguiser l’achèvement d’un processus irrévocablement engagé pour en découdre avec vingt cinq ans de gabegie, de désordre, d’humiliation et de mensonges.

Les Tchadiens ont définitivement compris que personne ne réclamera à leur place leurs droits abusivement spoliés.

Alors devant un pouvoir qui tue viole et confisque les libertés fondamentales, on peut s’attendre aux réactions les plus imprévisibles.

Le pouvoir a opté pour l’utilisation disproportionnée de la force. La démonstration qu’il a affiché le 23 février pour empêcher la marche pacifique des partis politiques de l’opposition démocratique en est une preuve supplémentaire.

Pour celui qui veut comprendre, devant un peuple averti et déterminé, face à un pouvoir usé, affaibli et aveugle, la partie est déjà jouée.

Aboulanwar Djarma Khatre


Le dictateur tchadien Idriss Deby encourage-t-il les viols des femmes?

Protestant contre le viol collectif de la jeune lycéenne Zouhoura par des fils de ministres et de généraux, le regime d’Idriss Deby répond à la manifestation en tirant à bout portant sur des élèves et étudiants.
Tous ce dont la population réclame au autorité depuis bientôt une semaine, c’est la Justice. Partout dans le monde, les Tchadiens se sont mobilisés pour demander justice à Zouhoura. Une jeune fille de 17 ans enlevée de son école puis violée par les fils des dignitaires puissant du regime.

Les violeurs de la jeunes fille

En réponse à la masse de protestation, le tout nouveau président de l’Union africaine tue et réprime massivement son peuple. On dénombre à présent 5 morts et plusieurs blessés essentiellement des lycéens.

Le régime qui semble incapable de mettre en place une structure pour juger les accusés de viol, organise un simulacre de justice. Il envoie les violeurs dans une prison extrajudiciaire dans le nord du pays sans aucun forme de procès. Ce qui ne fait qu’attiser la colère de la population qui à gagner les provinces.

Avec cette repression, le président tchadien Idriss Deby accorde un soutient claire par aux viols des jeunes filles tchadiennes. Ces derniers se font tuer en demandant justice et la protection des jeunes filles des crimes de viol. Trop c’est Trop

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste


Tchad: un lycéen tué, 5 blessés par l’armée au cours d’une manifestation – AFP

N’Djamena – Un lycéen a été tué par balle et cinq blessés lundi par des militaires tchadiens qui ont dispersé dans la ville de Faya Largeau (extrême-nord) une manifestation protestant contre le viol d’une jeune fille, selon une source hospitalière.

Les militaires ont tiré sur les élèves, ce qui a occasionné un mort et cinq blessés, a indiqué à l’AFP par téléphone un habitant travaillant à l’hôpital de la ville, sous couvert d’anonymat.

Selon cette source, les élèves ont commencé leur marche à partir du lycée et se sont dirigés vers le gouvernorat, le palais de justice et le marché, avant d’être dispersés par les militaires.

Le mouvement de protestation des lycéens, qui s’élargit de jour en jour, a débuté le 15 février avec plusieurs centaines d’entre eux manifestant à N’Djamena après le viol d’une jeune fille, Zouhoura, deux jours auparavant, avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. Un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, a été tué par balle par la police pendant la dispersion.

Les cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux, qui avaient posté sur les réseaux sociaux des photos de la jeune fille nue et en larmes, ont été depuis arrêtés mais la colère n’a pas quitté les jeunes Tchadiens. Quatre complices présumés, dont un fils du ministre des Affaires étrangères, ont également été arrêtés.

Le mouvement s’est ensuite propagé dans d’autres villes, notamment à Moundou, capitale économique et deuxième ville du pays, et à Massaguet, à 80 km de N’Djamena.

Lundi, 17 lycéens arrêtés pour avoir manifesté vendredi à Massaguet étaient toujours détenus, selon la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTDDH).

Dans la capitale, les élèves des deux grands lycées n’ont pas repris les cours lundi, a constaté l’AFP. Ils avaient fait de même vendredi, après avoir été empêchés de manifester la veille par la police qui les avait dispersés à l’aide de gaz lacrymogène.

Lundi soir, le ministre de la Sécurité, Ahmat Bachir Mahamat, a pris un arrêté interdisant une manifestation dans la capitale à laquelle l’opposition politique venait d’appeler.

(©AFP / 22 février 2016 19h04)


Déclaration citoyenne: Appel à des villes mortes au Tchad

Mesdames et Messieurs,Chers compatriotes, Comme vous le savez mieux que quiconque, nous nous inscrivons dans notre fidèle logique et nos différents slogans de lutte citoyenne pour persister et signer que « Trop c’est trop », « ça suffit », « Iyina », nous sommes vraiment fatigués et nous vous rassurons que le changement tant attendu, depuis 25 ans c’est maintenant.

Et c’est vous et nous, les forces vives de la nation, qui sommes les premiers et les principaux acteurs de ce changement historique tant attendu. Plus rien, nous disons bien, plus rien ne sera comme avant. Nous devons activement mais pacifiquement, par nos gestes et actes citoyens, faire bouger les lignes afin de sortir de ce bourbier d’un régime qui, à tous égards, est aujourd’hui aux abois, en panne de stratégies pour gouverner, mais croit nous endormir encore avec des slogans et des discours creux du genre « fédéralisme » et « limitation de mandat » qui n’émeuvent et n’enchantent plus personne.

Avec les signes des temps qui ne trompent plus, les évènements de ces derniers jours qui illustrent, de façon très emblématique, que la vie du citoyen lambda dans ce pays n’a que valeur de torchon où d’autres supers-citoyens, sous le couvert de l’immunité du fait de l’appartenance à un régime, peuvent disposer impunément de votre dignité, cracher sur votre honneur, prendre le sinistre loisir de violer votre fille, votre sœur, votre femme, en bande criminelle organisée pour vous humilier, vous rabaisser au rang d’esclave, à l’exemple du cas symbolique de Zouhoura.

Non seulement cela, mais aussi, de façon anodine, on peut vous enlever imperturbablement la vie. Assassiner n’est qu’un simple loisir banal comme ce fut le cas du jeune Abachou, abattu froidement par un élément de la DGSSIE dont sa voiture a été identifiée alors qu’il manifestait, à main nue, pour exprimer sa colère et soutenir sa sœur souillée.
C’est aussi le cas des orpailleurs tués dans le Batha, pendant qu’ils étaient à la recherche de ce métal précieux, juste pour gagner un peu d’argent, non pas pour être riche mais pour survivre. Nous ne pouvons perdre de vue les conflits éleveurs-agriculteurs qui sont, sans cesse, ravivés et entretenus par la complicité active et la complaisance de certaines autorités militaires et politiques bien connues du pouvoir central et des autorités décentralisées, et qui sont elles-mêmes propriétaires des troupeaux de bœufs et arment leurs bergers qui n’hésitent pas à faire usage de ces armes à feu.

Comme si cela ne suffisait pas, le pouvoir en place, en complicité avec les deux grandes sociétés de téléphonie mobile, en voulant étouffer la colère du peuple qui en a marre de toutes ces injustices, censure les réseaux sociaux à travers lesquels les violations des droits de l’homme sont systématiquement dénoncées, portant ainsi atteinte grave à la liberté d’expression et d’opinion consacrée par la Loi fondamentale. L’entrave à la justice est la logique du régime et nous ne serons pas surpris s’il commence déjà à faire du dilatoire pour que même les victimes récentes de ces injustices, notamment Zouhoura et Abachou n’obtiennent jamais justice.

La déportation des auteurs non encore jugés à Koro-Toro illustre ce dilatoire et vise à alourdir la procédure en cours. Rien ne prouve que les detenus sont à Koro-toro si ce n’est cette mise en scène devant les camera à N’Djaména. L’actuel Ministre de la Sécurité Publique connu pour ses joutes verbales du genre « délinquant », « voyou », « bandit de grand chemin », parfois « terroriste » n’a pas pipé mot devant les détenus mais s’en prend plutôt aux manifestants qui protestent contre cet acte horrible. Le cas Abachou rappelle l’assassinat de l’étudiant Hassan Daoud le 9 Mars 2015 alors qu’il manifestait pacifiquement avec ses collègues, pour réclamer des meilleures conditions d’études.

Il vous souviendra que dans un passé très récent, à N’Djaména, le 21 Octobre 2015 précisément, Madame Madina KOULLAMALAH, DAF dans une entreprise de la place a été abattue froidement par un commerçant et jusqu’aujourd’hui les parents attendent justice. Récemment, vous vous souviendrez de la mascarade dans le la poursuite enclenchée dans l’affaire de détournement de plus de 137 milliards de FCFA et dont l’auteur, Salay Deby est aujourd’hui en liberté.

Bien avant cela, le cas du Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, grand intellectuel et figure emblématique de l’opposition tchadienne, a été enlevé par des éléments armés appartenant à la garde présidentielle et porté disparu depuis le 3 février 2008, attend désespérément que lumière soit faite par la justice tchadienne mais, 8 ans déjà, rien n’a bougé. Nous ne pouvons passer en pertes et profits l’assassinat crapuleux de Maître Joseph BEHIDI, Avocat et Président-Fondateur de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme le 16 février 1991, aux premières heures de l’avènement du MPS qui annonçait ainsi ses couleurs de régime sanguinaire. Un auxiliaire de justice, Maître Abaye Khauswé Menwa, Huissier de son état, assassiné froidement en plein jour et en plein marché, en Septembre 2013, est resté sans suite jusqu’aujourd’hui.

Pour ne citer que ces quelques cas. La liste est non exhaustive. Chaque jour, de nouveaux faits viennent s’ajouter et la cadence va s’accélérant, témoignant de l’imminence de l’impasse apocalyptique. Et pour tous ces faits fautifs très graves, et à cause de la peur de répondre un jour devant les juridictions nationales et internationales, le Président Idriss Déby Itno et ses ouailles s’accrochent désespérément au pouvoir malgré la déchéance achevée de l’Etat et de la République dans tous ces fondements.

Avec la descente aux enfers qui s’acheminent vers l’apocalypse, toute personne consciente qui continuera à être neutre dans une situation de chaos comme celle-là, est sans nul doute complice actif de cette horrible machine d’oppression et de répression du peuple mise en marche depuis 25 ans. L’administration tchadienne est infestée par des recrutements, intégrations et des nominations aux allures de clientélisme, de népotisme, d’affinité, de copinage, de récompense aux serviteurs fidèles du régime, au point de fermer hermétiquement l’accès à la fonction publique aux milliers de jeunes diplômés issues des instituts, grandes écoles et universités du Tchad et d’ailleurs.

Le comble c’est que ces jeunes désœuvrés sont violemment réprimés lorsqu’ils manifestent pacifiquement pour demander à l’Etat de l’emploi afin de travailler à la sueur de leur front pour gagner honnêtement leur vie. Aujourd’hui, pendant que les salaires des fonctionnaires, l’argent des fournisseurs de services de l’Etat et les bourses des étudiants sont difficilement payés, les maîtres communautaires totalisent au jour d’aujourd’hui plus de 20 mois d’arriérés de subsides. La plupart des Universités et autres grandes écoles ne fonctionnent pratiquement pas ou fonctionnent difficilement du fait des enseignants ou étudiants mécontents. L’avenir de toute une génération est ainsi compromis par la volonté avérée de nuisance du régime de confisquer à vie le pouvoir.

Ce pouvoir qui appartient pourtant au peuple, et cette confiscation est dans le seul but de prolonger ses souffrances, pour assouvir les intérêts égoïstes d’un groupuscule qui s’est longtemps sucré sur nos dos et reste insatisfait de nous servir comme sous-main. Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes, L’économie est aujourd’hui sans finances et en faillite achevée nonobstant les énormissimes royalties engrangées de l’exploitation et de l’exportation du pétrole qui se chiffraient à des milliers de milliards de nos franc. Comme on devait si attendre, notre pays est honteusement et prématurément entré en récession, à peine six (6) mois après la chute du prix de baril du pétrole.

Aujourd’hui, le Tchad, pays exportateur de pétrole, est devenu mendiant qui court derrière d’autres pays et les institutions financières pour quémander de l’argent afin de payer les fonctionnaires et faire face aux charges publiques courantes. Cette crise socio-économique grave que traverse le pays n’est pas à mettre au passif exclusif d’une quelconque baisse de prix de baril du pétrole mais elle est la conséquence logique du pillage à ciel ouvert et de la dilapidation systématique de nos ressources communes dans une impunité la plus totale d’une minorité de privilégiés. Les régies financières traditionnelles ont donc été systématiquement privatisées au profit des proches du régime. Le circuit de la dépense est systématiquement pris en otage par ces mêmes proches, de la conception des marchés, leur attribution et leur exécution, aux fins d’un enrichissement illicite qui frise le crime économique.

Pendant que les autorités politiques, militaires et judiciaires s’en prennent violemment à celles ou ceux qui dénoncent pacifiquement la corruption, la concussion, les détournements des deniers publics, l’impunité criarde, les injustices de tous poils, le grand détourneur de fond de l’histoire connue du Tchad, Monsieur Salay Deby Itno, ex Directeur Général de la Douane et par ailleurs petit-frère du Président de la République, coule des jours heureux et tranquilles dans son domicile. A l’instar des affaires floues de ce pays qui n’ont jamais eu de suites judiciaires, Salay ne sera pas jugé et n’attend qu’à être promu à d’autres postes juteux de responsabilité.

Il devient clair : le parti au pouvoir est le repère de détourneurs de biens publics, vite blanchi ou gracié par celui qui se présente désormais comme le propriétaire du Tchad, pour l’avoir libéré un certain 1erdécembre au prix de sacrifice suprême. Le Tchad est donc devenu un butin de guerre. L’armée est phagocytée en clans, au point d’être une machine à réprimer et à massacrer les « empêcheurs de tourner en rond ». Les affaires bloquent, sévèrement plombées par la corruption ambiante, et aujourd’hui beaucoup d’opérateurs économiques ont mis la clé sous le paillasson et d’autres n’attendent qu’à faire pareil.

Les remaniements du gouvernement et les changements de Premiers ministres à intervalle de temps plus ou moins court ne changent en rien la faillite irréversible de nos valeurs républicaines et démocratiques. Après 25 ans de règne à tâtons, le régime MPS a échoué lamentablement sur toute la ligne. Il a atteint ses limites dans ses politiques sociales perverses et symbolise aujourd’hui le désespoir des tchadiens d’ « en-bas » en général et celui de la jeunesse tchadienne, en particulier. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que les tchadiennes et les tchadiens veulent maintenant le changement dans leur écrasante majorité. Mais des apprentis sorciers et certains oiseaux de mauvais augures prévoient et continuent de prévoir l’enfer pour l’après-Deby en miroitant l’horreur Centrafricain et Libyen.

Ils ont savamment planifié cette horreur pour se perpétuer au pouvoir par une offre politique des plus saugrenues au moment où le peuple vit la misère : le fédéralisme et une nouvelle constitution pour revenir en 2021. Le pays est pris en otage par une poignée de tchadiens dont l’objectif est de nous asservir pour en tirer profit. Le régime actuel n’a aucun souci pour notre mieux-être et ne lésine sur aucun moyen pour hypothéquer notre avenir. Mais nous disons qu’au point où nous sommes parvenus, il vaut mieux la fin de l’horreur que de vivre l’horreur sans fin. Le changement est en marche, et rien ne freinera cette marche vers la délivrance. La Constitution, notre Loi Fondamentale conforte légitimement « notre opposition totale à tout régime dont la politique se fonderait sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le népotisme, le clanisme, le tribalisme, le confessionnalisme et la confiscation du pouvoir ».

Notre objectif ultime est d’œuvrer, sans relâche, à l’alternance pour mettre fin maintenant à nos souffrances afin de rendre possible les réformes profondes de l’Etat pour lui redonner ses lettres de noblesse et redorer son blason. Il est aujourd’hui clair, au regard des derniers évènements que l’usage abusif des sensibilités ethniques et religieuses ne fonctionnent plus. Les tchadiens sont tous unis, quand il le faut, autour des idéaux de justice, de dignité, d’égalité, de fraternité et, partant, de toutes les valeurs républicaines et démocratiques.

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes, Il est temps de réagir vigoureusement, en usant de toutes les voies légales et légitimes, pour montrer à nos fossoyeurs que nous sommes capables de changer notre destin. C’est pourquoi, les associations signataires de la présente déclaration vous demandent d’observer sur toute l’étendue du territoire national une « Journée Ville Morte » le Mercredi 24 février 2016. Cette journée ville morte a une double signification :

1. Pour faire le deuil pour Abachou, pour Hassan Daoud, pour Madina Koulamallah et pour tous les milliers de victimes de l’oppression et de la répression ;

2. Pour réclamer, entre autres :
o Le retrait de la candidature d’Idriss Deby Itno comme candidat du MPS ;
o Justice pour Zouhoura, justice pour le viol permanent ;
o Justice pour Abachou, et tous les blessés des différentes manifestations récentes à N’djamena et dans les provinces afin que l’impunité dont jouissent les forces de l’ordre face à des manifestations pacifiques prenne fin ;
o Libération de tous les détenus de toutes les manifestations pacifiques ;
o Justice et fin de l’impunité pour les détournements de deniers publics, et en particulier la conduite d’une enquête indépendante pour les faits de détournement incriminés à Salay Deby ;
o Vote rapide d’une Loi de finances rectificative pour prendre en compte l’intégration des jeunes diplômés à la Fonction Publiques ;
o Le paiement des 20 mois d’arriérés de subsides des maitres communautaires ;
o La régularité dans le paiement des salaires des fonctionnaires, des primes des enseignants-chercheurs et des bourses des étudiants pour le temps qui reste;
o La prise des décisions fermes pour juguler le récurrent phénomène de la vie chère savamment entretenus par des commerçants véreux pour asphyxier le bas peuple ;
o Le rétablissement immédiat des réseaux sociaux dont leur censure porte une atteinte grave à la liberté d’expression, d’information et d’opinion.

Pour ne citer que ces réclamations. Le geste est si simple, si anodin mais il est hautement patriotique et citoyen. Restez chez vous et en accomplissant ce geste, vous avez posé un acte patriotique qui peut changer quelque chose dans le cours de votre vie de citoyen tchadien à part entière. Ne pensez pas que l’acte que vous poserez ce jour est insignifiant. Il est très important pour la réussite de cette journée d’action citoyenne. Faites-le vous-même et n’attendez pas qu’une autre personne le fasse à votre place. Demandez à votre entourage de faire autant. Peuple tchadien, comme le dit si bien ton hymne national « ta liberté naitra de ton courage, lève les yeux, l’avenir est à toi » ! Nous vous remercions !


Tchad-Zouhoura: Une plainte à Paris contre Fils de Maina

Ça y est! A peine fait leur entrée à la bergerie, les hyènes vont à l’attaque sans perdre du temps. Dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux, l’Association de Femmes Osant la Réussite et le Combat pour l’Equité (FORCE) a annoncé avoir porté plainte contre l’activiste tchadien vivant en France, Maina Ibangolo ABDEL connu sur le pseudonyme de Fils de Maina.


Selon Hayatte Ndiaye présidente de l’association, elle porte plainte pour injure, diffamation et incitation à la haine. Des propos que l’association reproche à Fils de Maina d’avoir tenu sur Facebook. Pour rappel, Fils de Maina est l’activiste qui avait refusé de supprimer la video postée sur Facebook d’une jeune fille violée par les enfants des dignitaires puissants du régime.

Lire==> Tchad: le regime crée ses propres organisations de la société civile


Non, l’association ne se trompe pas de cible ni d’individu. Comme annoncé dans un précédent article les profito-situationniste avaient en premier lieu cherché d’étouffer l’affaire de viol de Zouhoura, la jeune lycéenne de 17 ans qui a défrayé la chronique au Tchad et au sein de la diaspora.

Cherchant désespérément à avoir le contrôle de cette affaire qui ébranle le régime, l’association a annoncé avoir été conviée à prendre part à une réunion avec la première dame concernant l’affaire Zouhoura dans un deuxième communiqué.


Est-ce au courant de cette réunion avec la première dame Hinda Deby que la décision de porter plainte contre Fils de Maina a été prise? Est-ce vraiment l’association qui porte plainte contre le pauvre activiste ou c’est Hinda Deby? Car si FORCE doit porter plainte en ce moment, elle devrait plutôt demander justice à Zouhoura et Abachou assassiné par la police lors des manifestations. Mais comme l’objectif n’est pas celle qu’elles prétendent, nous ne sommes pas surpris.

Il est claire que les Femmes Osant la Réussite et le Combat pour l’Equité dans cette association dite Force, non seulement elles font l’affaire du régime, mais favorisent l’injustice et participent à l’oppression de la femme tchadienne. Hélas! La servitude volontaire quand elle nous tient !
La plainte qui vise cet activiste qui a tenu à faire éclater l’affaire Zouhoura au grand public vise tout le peuple tchadien.


Si le régime corrompu et injuste croit intimider les activistes et les lanceurs d’alerte par des plaintes par l’intermédiaire des associations montées de toute pièce, il sera affreusement déçu.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activsite

 

 


Tchad-Procureur: pas de justice pour Zouhoura

Au Tchad la justice est en panne. Depuis une semaine, le peuple Tchadien enchaîne les manifestations pour réclamer justice pour Zouhoura. Une jeune lycéenne de 17 ans violée par des enfants des dignitaires du regime. Parmi eux des fils des généraux et celui du ministre des affaires étrangères. Ils sont sept en tout filmant leur forfaiture. La video publiée sur les réseaux a créée une vague d’indignation. Le jeudi 18 février, les autorités débordées par les événements ont momentanément coupé les réseaux téléphoniques avant de censuré l’accès à la connexion internet. Depuis lors, facebook est difficilement accessible.

Apres l’arrestation des violeurs sauf un en fuite à Amdjarass, le procureur de la république annonce ce soir du vendredi 19 février à la television nationale que les accusés sont en route vers la sinistre prison de Koro-Toro dans le desert au nord du pays.

Pendant que l’ensemble des Tchadiens au Tchad et de la diaspora manifestent leurs colères pour demander #JusticepourZouhoura, les autorités tchadiennes envoient les accusées en prison sans aucune forme de procès. Une decision extrajudiciaire qui selon nos informations visent à étouffer le vrai problème sur cette affaire.

Le père de la fille affirme sur le micro de Rfi que «beaucoup de pères de familles m’ont dit :  » Ma fille aussi a été violée « . Je ne peux pas citer leurs noms mais ce sont des grands cadres du pays qui m’ont appelé. »

L’envoie des accusés de viol en prison de Koro-toro sans forme de procès est-elle une machination des autorités pour soustraire les violeurs de la justice?  Par le passé, les proches du régimes soi-disant envoyés à Koro-toro pour assassinat sont en suite exfiltrés et vivent en exile doré à l’extérieur. On les a vu par la suite se la couler douce au Caire, à Dakar, à Paris, Khartoum ou Pretoria.

Quant aux accusés de détournement de fond public, après condamnation par la justice, ils se voient prom le lendemain au poste de responsabilité au sommet de l’Etat. Une façon du regime de les récompenser du crime commis.

Au moment oú le peuple Tchadien appelle à la justice pour Zouhoura. La réponse des autorités est claire. Pas de Justice pour Zouhoura. Entre le peuple et le regime, le divorce est consommé.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste


Marche blanche à Paris pour la lycéenne Zouhoura

COMMUNIQUE DE PRESSE

Affaire Zouhoura : Marche blanche à Paris pour la lycéenne Zouhoura, kidnappée, séquestrée et violée à Ndjaména au Tchad.

 

Les Faits

Le 08 février 2016, Zouhoura, âgée de 17 ans, élève en classe de terminale à Ndjaména au Tchad, a été kidnappée par six jeunes,  fils des responsables politiques et militaires tchadiens. Elle a été conduite de force dans un lieu inconnu de Ndjaména, capitale tchadienne, séquestrée puis sauvagement violée par ses ravisseurs. Elle a été  filmée nue et  la vidéo a été postée sur Internet.  Ce viol collectif de la jeune fille, a suscité émoi,  colère et indignation dans son pays d’origine le Tchad et à l’étranger.

Devant cette situation, un Comité d’initiative citoyenne constitué, à Paris, organise  une marche pacifique le  samedi 20 février 2016 afin de manifester sa solidarité et son soutien à Zouhoura. Mais aussi, dénoncer  tout  acte inhumain et dégradant dont sont victimes les femmes et les filles au Tchad et dans le monde.

Le Comité d’Initiative citoyenne composée des femmes tchadiens et d’hommes, entend lire un mémorandum devant l’Ambassade du Tchad à Paris et remettre ledit document à son M. HisseinTaha Ibrahim, ambassadeur du Tchad en France.

A cet effet, le Comité  d’Initiative citoyenne  invite toute la presse nationale et internationale à venir couvrir cet événement qui s’inscrit dans une démarche pacifique de lutte contre le viol, les violences faites aux  femmes et aux filles et afin de mettre un terme à l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces actes hideux et odieux.

Par la même occasion, le Comité d’Initiative Citoyenne  lance un appel à  toute personne éprise des idéaux de paix, de justice, de liberté et de dignité humaine  à nous rejoindre pour s’indigner et témoigner par sa présence sa solidarité  à Zouhouraet à toutes les victimes des violences faites aux femmes et aux filles.

En vous remerciant d’avance, le Comité d’Initiative Citoyenne d’organisation vous prie de recevoir ses salutations les meilleures.

Itinéraire de la Marche

Rassemblement : Trocadéro à Heures 13heures 30 mn

Début de la Marche : 14 heures

Arrivée : 18 heures  Ambassade du Tchad en France.

Paris, le 18 février 2016

Le Comité  d’Initiative Citoyenne pour #Zouhoura

Contact/presse :0033 (7) 51 55 99 42/ Mail : comitedinitiativecitoyenne@gmail.com


Affaire Zouhoura : Un viol d’Etat

 


Tchad: le regime crée ses propres organisations de la société civile

La diffusion le 14 février sur internet des images d’une scène de viol collectif d’une jeune femme postée sur les réseaux sociaux a crée une énorme vague de protestations contre la violence faite aux femmes. Les auteurs de ce viol sont des enfants des dignitaires du regime parmi eux fils des généraux et celui du ministre des affaires étrangère Moussa Faki. La jeune lycéenne est enlevée, séquestrée et violée le 08 février 2016. 

Face à la gravité de la situation, le regime avait en premier lieu cherché à étouffer l’affaire. Mais cela n’a durée qu’une semaine. La video est ensuite publiée sur les réseaux sociaux par les activistes. Sous pressions des uns et la menace des autres, la video à été retirée pour pudeur et respect à la jeune fille. Mais aussi pour étouffer l’affaire.
C’est l’activiste Maina Ibangolo qui a tenu à faire éclater l’affaire au grand public, refusant la suppression de la video.

Parmi les personnes appelant la suppression immédiate de la video sur facebook, figure Hayatte Ndiaye présidente de l’Association des femmes osant la réussite et le combat pour l’équité (Force). Une association profitant de la circonstance lors du rassemblement devant le domicile familial de la jeune fille. Des femmes et des hommes indignées de cette acte horrible se sont mobilisés pour demander justice.

Selon Hayatte Ndiaye, la creation de l’association c’est une volonté spontanée de « s’indigner de manière collective » raconte-t-elle au micro de Rfi. Cette indignation dont parlent la présidente, aurait elle eu lieu sans la publication de la video? Pourquoi ne s’est elle pas indigné pour demander justice avant le rassemblement? Œuvrait-elle pour étouffer l’affaire qui secoue le regime ou rendait-elle justice à la victime en passant sous silence?

Soyez rassurer, les réponses se trouvent au premier paragraphe du premier communiqué de ladite association publié sur facebook. Signé par sa présidente, celle-ci  réclame que l’association à été la premiere à avoir dénoncée, l’enlèvement, la sequestration et le viol de Zouhoura. Et à ce titre elle est conviée à prendre part à une reunion avec la première dame.

Il est claire que le regime face au mouvement de protestation et à la veille des elections, cherchent à crée ses propres organisation de la société civile pour contre-carré toute action citoyenne pour la justice dans ce pays. Depuis quand la defense des droits de l’homme se fait par ordre chronologique de dénonciation? Loin d’être une association de circonstance, l’association des femmes pour le développement et la culture de la paix au Tchad milite pendant des années en ce sens sans que la première dame Hinda Deby leur accordent ne ce reste qu’une audience.

Apres l’échec du ministre de la sécurité publique Ahmat Bachir d’étouffer cette affaire, c’est au tour de la première dame et ses acolytes que la mission on dirait confiée. Zouhoura n’est que la goutte d’eau qui à fait déborder le vase. Elle ne vous apprend absolument rien en la matière chères grandes sœurs.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste

https://www.youtube.com/watch?v=UpBQbauxzqk&feature=youtu.be


Tchad: Venus en décembre 1990, sont-ils des musulmans, ces nouveaux arrivants ?

CouvertureAprès le départ de Habré, les langues commencent à se délier.  Beaucoup de gens parlent de corps sans vie, ayant flotté sur le Chari, durant tout son règne et charrié vers le Lac-Tchad. Pour vérifier ces allégations, j’ai décidé d’enquêter auprès des habitants des villages longeant le fleuve Chari, à commencer par le village du Millezi  situé à l’ouest de Ndjaména, et ce sur une distance d’à peu près de 30 kilomètres.

Cependant, les villageois de nature méfiante, attitude tout à fait normale dans un pays où l’instabilité politique est chronique, ne renseignent pas le premier venu. Il faut qu’ils aient pleinement confiance en la personne à qui ils vont livrer ces confidences graves. Ainsi donc, pour bénéficier du concours de ces villageois, je me suis adressé au chef du Canton, M. Oumar Atim dont la circonscription visée relève de son autorité coutumière, pour me désigner un de ses agents qui me serve de guide puisse en même temps rassurer mes interlocuteurs.

M. Oumar Atim m’a désigné un de ses vieux messagers qui connaît parfaitement la région et qui se nomme : Azarack. Nous sommes convenus avec Azarak d’entamer notre tournée un dimanche matin. Lorsque nous avons atteint la forêt de Modjorio, située à l’ouest de Ndjaména, dans le quartier Farcha,mon guide Azarack me demande abruptement :

– Sont-ils musulmans ces nouveaux arrivants qui nous gouvernent ? Azarak fait allusion au régime Deby et à ses combattants qui n’ont même pas clôturé leur 2ème année de pouvoir. Surpris par la question de mon interlocuteur, je lui demande : pourquoi cette question ? Qu’est ce que tu as constaté de mauvais ?
Après un moment de silence il me dit : il y a quelques jours, une de nos vieilles femmes arabes après avoir, comme à l’accoutumée, vendu son lait frais au marché de Ndjaména et acheté ses condiments, a repris le chemin de son village au crépuscule. Arrivée au niveau de ces bois, elle a été interceptée par une meute de jeunes combattants Zaghawas qui l’ont traînée dans la forêt d’en face, et l’ont violée à tour de rôle. Cette femme, dit-il, est âgée de plus de soixante ans. Elle les supplie, dit qu’elle est vieille et qu’elle a l’âge de leur grand-mère. Tu sais ce qu’ils lui ont répliqué ? : “Il n’y a pas une femme vieille et une autre jeune. Une femme est une femme.”.
Lorsqu’elle a été abandonnée, après maints viols, elle ne pouvait même pas marcher. C’est grâce à des passants qu’elle a été transportée chez elle. Cette vieille est définitivement traumatisée. Et jusqu’à ce jour, elle n’a pas récupéré sa santé.

Réellement, j’ai été abasourdi par ces crimes abominables. Et Azarak a parfaitement raison de se demander si ces gens qui nous gouvernent et leurs combattants sont vraiment des musulmans…
Violer et de plus une femme qui a l’âge de votre mère ou de votre grand-mère, est un acte inadmissible chez les musulmans tchadiens. Malheureusement les viols viennent s’ajouter au répertoire déjà long des crimes de sang et des accaparement de biens entrepris par nos nouveaux gouvernants qui prétendent être venus libérer les tchadiens de la dictature Habré.  Page 64-65

Chronique d’une enquête criminelle nationale: le cas du régime de Hissein Habré, 1982-1990, Mahamat Hassan Abakar, L’Harmattan, 2006


Tchad: le ministre des affaires étrangères au centre d’un scandal de viol

Il s’appel Salahadine Moussa Faki Mahamat, fils du ministre des affaires étrangère Moussa Faki Mahamat et ancien premier ministre. Ils est l’un des accusés ayant participer à l’enlèvement, sequestration et viol de la jeune lycéenne Zouhoura.

Le 08 février 2016, le jeune hommes avec six (6) autres acolytes proche du regime dont deux fils des généraux de l’armée proche de Deby ont procédé au viol collectif d’une jeune lycéenne de 17 ans. Se croyant au dessus de la loi, les ravisseurs ont filmé leur forfaiture et diffusé sur les réseaux sociaux. La video c’est propagé comme une trainee de poudre.

Le ministre éclaboussé par le scandal de son fils, rend une visite nocturne à la famille de victime. Entre temps, les informations concordantes attestent la fuite de son fils en France. Le 14 février, la tension grimpe d’un cran obligeant la police à réagir.  Conduite par le ministre de la sécurité publique Ahmat Bachir à la police judiciaire, celui-ci força la victime d’innocenter le fils du ministre et l’annulation d’une manifestation prévu pour son soutien en direct à la television nationale.

Face à la colère qu’a suscitée la video, Idriss Deby sort de son mutisme et appel au clame. La population ne décolère  pas. Ils réclament que justice soit faite. Ainsi le procureur general de la cours d’appel fait un communiqué de presse diffusée à la television nationale  dans le quel annonce l’arrestation de cinq (5) violeur accusés dont Salahadine Moussa Faki, fils du ministre des affaires étrangère et quatre(4) autres recherchés.

Lire==> Tchad : la bavure policière n’a pas de limite

La question qui se pose; si le fils du ministre Moussa Faki est innocenté par la police, pourquoi encore l’arrêté sur le  même dossier d’accusation? Son père aurait-il cherché à étouffer l’affaire comme le ministre de la sécurité Ahmat Bachir aurait tenté? La délinquance au sommet de l’Etat. Tel père tel fils.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste


Tchad: le ministre de la sécurité publique Ahmat Bachir serait-il complice d’un viol?

Nous collectif des blogueurs tchadiens mettons en garde l’opinion nationale et internationale des fausses informations publiées par les medias au service de la dictature de N’Djamena pour masquer le crime abominable du viol de la jeune fille nommée Zouhoura Mahamat Brahim Ali le 08 février 2016.

Nous mettons aussi en garde les journalistes des agences de presse française de  la diffusion ou la publication des informations de propagande faisant le jeu du régime.

Nous avons en notre possession des preuves des articles de certains journalistes publiés sur le site internet des journaux des fausses informations sur cette affaire.

Nous dénonçons aussi la manipulation abjecte du régime notamment le ministre de la sécurité publique Ahmat Bachir des menaces proférés à la jeune victime, en complicité avec l’oncle de la victime Mahamat Yesko Brahim, président du Mouvement Démocratique Africain (MDA). Ce dernier aurait accepté d’étouffer l’affaire sur une proposition financière de Ahmat Bachir. Se déclarant être le père de la fille en absence du père en voyage en France pour les soins.

Nous détenons aussi des preuves, les images et vidéos à l’appuis du viol de la fille Zouhoura par Abdreman Tidjani en fuite à Amdjarass, Mahamat Bichara, Mahamat Bahar Issakha, Mahamat Baradine et Hissein.
Deux des violeurs sont détenus à la police, certains se sont retranchés à Amdjarass,  la ville natale du président sans être inquiété.

Nous présentons nos condoléances à la famille Abachou pour  le meurtre de leur fils Abachou Hassan Ousman lors des manifestations du 15 février 2016 par la milice du régime.

Nous appelons le peuple tchadien à plus de  vigilance face aux manipulations des informations par les machines de propagande du régime Deby. Restons Mobiliser.

Collectif des blogueurs tchadiens

Djarma Acheikh Ahmat Attdjani – Jeunes Tchad
Fils de Maina – Maina Ibangolo
Abdelkerim Yacoub Koundougoumi Egrey
Makaila Nguebla- blog de Makaila
Mahamat Touka – Khabartchad

https://www.youtube.com/watch?v=hAACPmX8iXM&feature=youtu.be&a


Tchad- CTDDH: Une ville morte pour une grande envergure

La Convention Tchadienne pour la Defense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) en synergie d’action avec la coalition « Trop c’est trop » et la nouvelle plate forme « ça suffit » demande à la population tchadienne de se préparer à observer le mercredi 24 Février 2016 une journée ville morte pour protester contre la candidature d’Idriss Deby aux prochaines présidentielles de 2016.

Lire==> Viol, séquestration et harcèlement le quotidien de la femme Tchadienne

D’autres actions suivront immédiatement notamment des setting et des marches pacifiques de grande envergure. Il faut que nos concitoyens comprennent la nécessité de ne plus connaitre des souffrances connues pendant 25 ans et supporter encore cet individu cinq ans de plus.

Lire==> Tchad: la bavure policière n’a pas de limite

Tous les organisations de la société civil  demandent la participation de tous les concitoyens puisque cela nous.
Observons cette journée et préparons la pendant les 7 jours qui restent. Disons non à cinq autres années de misère, d’asservissement se d’injustice, d’impunité et d’arbitraire: nous avons le droit au bien être comme les autres peuples.

Mahamat Nour Ibedou


Tchad : la bavure policière n’a pas de limite

Une énorme vague de protestations contre le viol des femmes a déferlé au Tchad, en réaction à l’horrible viol collectif, le 08 février 2016 à N’Djamena, d’une lycéenne de 17 ans kidnappée à l’école et filmée par ses ravisseurs. La jeune fille a été enlevée, séquestrée et violée par des fils de dignitaires du pouvoir. Des manifestations ont éclaté à N’Djamena et dans d’autres villes, ce lundi 15 févier, faisant un mort et plusieurs blessés.

Sous ordre du ministre de la sécurité publique qui a d’abord essayé d’étouffer l’affaire, le ministre a donné l’ordre de tirer à balle réelle lors de la marche pacifique. Un jeune lycéen de 17 ans à peine, a été tué, succombant à ses blessures.

Fait significatif, les manifestants demandaient justice pour la victime, dans un pays où les viols et les violences faites aux femmes sont réguliers et tabous.

Sur les réseaux sociaux, les Tchadiens étaient d’autant plus en colère que des propos grossièrement misogynes – de la part de proches des accusés – se sont multipliés pour imputer la responsabilité de ce crime à la victime.

https://www.youtube.com/watch?v=FPXNPm3KGYw&feature=youtu.be&a

Les internautes ont appelé à une grande regroupement mercredi 17 février devant le domicile de la jeune fille et du jeune lycéen tué par les policiers pour une marche dans la capitale. Des groupes des jeunes se sont formés dans d’autre ville du Tchad pour que mettre fin à l’injustice qui n’a fait que trop durer dans ce pays. Le vase déborde.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste


Viol, séquestration et harcèlement le quotidien de la femme Tchadienne

«On ne naît pas femme : on le devient», disait l’audacieuse Simone de Beauvoir. Cette citation controversée prend tout son sens aujourd’hui au Tchad. Dans mon pays, des femmes existent bel et bien. Mais des femmes qui naissent uniquement femmes, et n’osent que rarement le devenir en imposant leur personnalité féminine à une société profondément machiste et phallocrate.

Non, pire encore, une société qui trouve plaisir à mépriser, violenter et violer des femmes fragiles et sans défense. Je ne suis victime d’aucune manque d’amour. Je suis victime d’abord de l’indifférence et du silence complice de ces femmes et jeunes filles tchadiennes qui restent les bras croisées face aux violences dont sont victimes leurs congénères et leurs compatriotes du même sexe. Il est devenu coutume au Tchad, malheureusement,  d’écouter lors de ragot qu’une telle fille a été battue à mort, ou violée, kidnappée et abusée par plusieurs hommes à la fois. Des faits divers isolés ? Non, depuis deux décennies, les viols collectifs et le harcèlement sont les quotidiens de nos filles, sœurs, mères et épouses. A l’École, au lycée, dans les universités, au travail, au marché, partout ce sont les mêmes personnes. Connus des autorités et crainte de la société. Le sujet est un tabou sacré qui ne suscitent étrangement aucun débat de société. Le poids de la coutume et de la religion pèsent de tout leurs poids.

Des phénomènes qui témoignent d’une inquiétante montée en puissance des violences faites aux femmes. Mais ces mêmes Tchadiennes, pourtant les premières victimes de ce fléau, n’opposent presque aucune résistance et laissent faire les violeurs, les hommes violents, sans tenter de se mobiliser pour casser les tabous et obliger le législateur à sévir contre ces hommes lâches qui évacuent leurs frustrations en agressant à la moindre occasion voisines, sœurs, collègues ou épouses. Aucun profil n’est épargné dans ce prototype. Marié ou célibataire, adulte ou adolescente, cadre ou analphabète, le viol est le moteur de la sexualité au Tchad. La femme est perçu pas plus qu’un objet sexuel.

N’en déplaise à certains et certaines, je n’exagère nullement et ma colère est justifiée. Le récent drame, date du 8 février 2016 lorsqu’une jeune lycéenne âgée de 17 ans a été enlevée devant son lycée, séquestrée et violée par sept individus (tous proche du regime) dans une petite piece délabrée, en argile, dans le 1er arrondissement de la capitale tchadienne, Farcha. Piégée par une amie à elle, après qu’elle s’est faite violée, la jeunes lycéenne Zouhoura s’est retrouvée à jouer le rôle de l’objet sexuel pour satisfaire les bas instincts de son ravisseur et ses six (6) acolytes. Aucune association de défense des droits des femmes à dénoncer cet l’horrible crime.

Révoltant et incompressibles,  les ravisseurs  filment et publient les photos de leur forfaiture sur les réseaux sociaux, pour mieux humilier leur victime. Oui, pour mieux humilier la victime. Non seulement c’est un acte prémédité mais aussi une fierté. Pour certains, il y a de quoi voir une marque de bravoure.
Ce crime abominable n’a suscité l’intérêt de la police et des autorités qu’une semaine après. En attendant certains ont quitté le territoire et d’autre se sachant intouchable  promenaient fièrement dans la ville en tout impunité.

Face au torrent qu’a provoqué cette vidéo sur les réseaux sociaux, le ministre de la sécurité était obliger de réagir. A l’absence du père en France, le ministre força la jeune fille sous le choc du traumatisme de lire un texte à la télévision nationale annulant une marche pacifique organisée par les internautes Tchadiens à N’Djamena et innocentant deux des accusés présumés pourtant clairement identifiable sur la video du crime. Le père terrifié par la nouvel à la télé, à vivement réagit lors d’une interview accordé au telephone à un activiste de la société civil.

https://www.youtube.com/watch?v=hAACPmX8iXM

Aucun collectif de femmes à lancer un appel à la mobilisation pour investir les rues et réclamer une réponse sévère contre ce crime, qui a visé d’abord et avant tout une femme parce qu’elle est femme ? Non, rien. Où sont-elles, ces associations et Unions de Femmes dont on entend uniquement parler un certain 8 mars ? Où sont-elles lorsqu’une de leur compatriote se font torturer ? Dans un autre pays digne de ce nom, une telle horreur aurait scandalisé toute la société. Les femmes auraient assumé leurs responsabilités en se rassemblant devant des ministères ou institutions publiques, pour réclamer des mesures concrètes afin de lutter contre cette misogynie ambiante.

Dans d’autres cieux doté de bon sens, les femmes conscientes et fières de leur féminité ne se serait pas contentées de lire ce drame dans les rubriques des faits-divers sur les réseaux sociaux, de changer de prénom ou la photo de leur profil  Facebook, ni encore de publier de photo. Ce n’est ni le premier ni le dernier des drames qui touche à l’honneur et la dignité de la femme tchadienne.

En Mars 2012, Chongoye  Hissein, 24 ans, a subi un traitement horrible et cauchemardesque de la part de son mari à Faya Largeau dans le département du Borkou. Elle a été torturer horriblement à l’aide d’une hache et d’un couteau. Elle a subi un ablation des deux (2) oreilles et de la partie supérieure du nez, multiples blessures aux deux avant bras, fracture de l’os du crane ainsi que rasage de la moitié des cheveux. Une tragédie qui a ému le pays, mais n’a pas suffi pour voir nos femmes se mobiliser et occuper l’espace public afin de dire stop à cette violence inouïe. Il ne se passe plus un jour sans qu’une tchadienne ne soit harcelé, battue, violée ou assassinée. Mais ces victimes ne bénéficient d’aucune solidarité de leurs compatriotes femmes.

Plus encore de ces hommes violent et impuissant, les imams fanatiques ou les autorités incompétentes et complice, de nombreuses tchadiennes banalisent elles-mêmes ces violences et ces drames.

«Allah yastour» ne se conjugue qu’au féminin dans ce pays. Certaines farceuses traîtresse de la valeur féminine organisent des festivités qui frisent l’indécence  auquel elles débitent des belles paroles dans une salle climatisée et confortable. Mais dans la rue, les places publiques, ces mêmes femmes fuient toute confrontation avec une société qui se défoule sur les faibles pour oublier ses angoisses.

La liste des viols collectifs au Tchad est très longue. Deux sur trois des Tchadiennes sont concernées. Dans une société minée par les tabous, les victimes subissent silencieusement les séquelles morales, sociales et psychologiques du supplice subi. Pis encore, certaines victimes reconnaissent qu’elles ont culpabilisé et pour dépasser leur traumatisme, elles se jettent dans la prostitution ou se rebelle des mœurs de la société pour une vie de libertine. Elles croient y trouver refuge, à défaut d’une prise en charge et d’une assistance adéquate.
Une société est d’abord composée des hommes et des femmes. Si ces dernières y naissent mais ne deviennent point, les hommes eux, n’y naissent-ils ou pas?

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste


Tchad: un front citoyen pour l’ alternance en 2016

Fidèle à ses convictions, la jeunesse tchadienne est descendue dans la rue pour défendre ses droits à un avenir meilleur. Elle n’acceptera plus aucun sacrifice, sinon pour une plus grande liberté.

Fidèle à lui-même, le despote  Idriss Déby a choisi la voie de la répression en ordonnant l’arrestation des 18 dirigeants du CAMOJET et de plusieurs autres organisations de la société civile.

Unie et déterminée, la société civile tchadienne  est parvenue à obtenir leur libération. Tout l’or du monde ne saurait corrompre une génération de Tchadiens désormais insensibles aux sirènes du pouvoir.

Avec leur libération, tout un peuple retrouve la dignité et le prix d’une vie humaine, la fierté d’un destin commun, le goût de parler librement ;

Avec leur libération, tous les peuples africains s’arment des forces d’émancipation nécessaires pour abolir les frontières à leur lutte commune.

Du Congo au Burkina Faso, en passant par l’Ethiopie et le Sénégal, un vent puissant soulève des jeunesses éveillées par un même parfum de liberté.

Tout un continent se lève comme un seul homme pour dire à Idriss Déby, et à tous les présidents qui s’accrochent à leurs mandats : aucun président ne pourra plus faire taire la voix du peuple tchadien solidaires et unis !, pas même le président de l’Union Africaine ;

 J’appelle les  Africtivistes, les Coalitions des organisations de la société africaine ( Balaie citoyen, Y en a marre, filimbi, Sassoufit, réagir, tournons la page…) à soutenir le peuple tchadien dans sa lutte pour la liberté…

Enfin, je lance un appelle à toutes les organisations de la société civile tchadienne, les forces vives de la nation, les partis politiques et la diaspora tchadienne à former un front citoyen 2016 pour barrer la route à Idriss Déby.

 Abdelkerim Yacoub Koundougoumi

Représentant de la Coalition des organisations de la société civiles tchadienne « Trop c’ est Trop » en Europe