Barack Nyare Mba

TOP 10 DES ACTIVITES ECONOMIQUES DES AFRICAINS AU GABON

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Salon de coiffure à Ntoum. CP:Gabonreview

Depuis de nombreuses années on  reproche aux Gabonais de ne pas exercer certains métiers ou activités économiques au profit de nos frères Africains qui prennent des initiatives pour se prendre en charge financièrement.  Il est de notoriété que certains de mes compatriotes abhorrent les « petits métiers » qu’ils considèrent dégradant pour leur personne alors qu’ils sont sans emploi ou n’ont aucune formation. Cette « fausse fierté » a écarté les gabonais des pans entiers de l’économie nationale, ce qui ma foi n’a pas joué en faveur de la lutte contre le chômage des jeunes Gabonais.

Pour vous donner une idée des activités des ressortissants Africains au Gabon, j’ai dressé un Top 10 de leurs principales activités dans la plupart des secteurs. Je tiens à préciser que ce billet n’est ni discriminatoire ni stigmatisant, il présente juste un état de chose pour une meilleure prise de conscience des opportunités que  les jeunes Gabonais en quête d’emploi peuvent saisir pour s’en sortir.

1 ) LES IVOIRIENS

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Dorothyduncan cp:fashionitagabon

Reconnus à travers le continent pour leurs talents dans le domaine de la mode Africaine, les Ivoiriens ne font pas exception de cette renommée au Gabon. Les couturiers ou tailleurs Ivoiriens habillent de nombreux Gabonais et Gabonaises qui apprécient leurs modèles originaux et tendance. On retrouve leurs ateliers aux quartiers Glass, Awendjé, Trois-quartiers et Nombakélé. Certains jeunes stylistes ou couturiers Gabonais emploient beaucoup d’Ivoiriens pour leur savoir-faire apprécié de tous.

 2) LES BÉNINOIS

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Taxi de Libreville


Les Béninois sont l’une des premières communautés Africaines à s’installer au Gabon et l’une des plus nombreuses. Dans la majorité des cas, ils sont taximen, enseignants dans les lycées et collèges comme professeurs de Français, biologie, mathématique, physique. Ils font le commerce de tissage et le cosmétique. Beaucoup de Béninois ont pris la nationalité Gabonaises et ont marié  des autochtones. « Les Bainko » comme on les appelle, vivent le plus souvent dans les quartiers Lalala, Nkembo, Carrefour Poubelle, Avéa et Soduco.

 3) LES SÉNÉGALAIS

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Un restaurant Sénégalais CP:latelierdescouleurs

Arrivés au Gabon depuis les années 40’ et 50, les Sénégalais sont l’une des plus vieilles et l’une des plus nombreuses communautés Africaines installées dans toutes les villes du pays. Ils sont très présents dans la restauration, dans la plupart des boutiques des quartiers appelées « Maliens », la bijouterie, dans l’enseignement des lycées et collèges comme professeurs de Français, philosophie, physique, Mathématique. Ils sont également dans le commerce des produits importés et la couture. On les retrouve le plus souvent dans les quartiers Nombakélé, Glass, Carrefour Léon Mba, Lalala-Dakar, Lalala à gauche et à droite.

4) LES MALIENS

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Un bijoutier Malien CP: Malinet

Parmi les plus grands commerçants Africains résidant au Gabon, les Maliens sont sans aucun doute dans le peloton de tête. Ils sont présents à travers tous le pays, dans les coins et recoins de nos villes et villages. Tout comme les Sénégalais, ils ont le sens du commerce et savent pénétrer un marcher pour ensuite en avoir le monopole. Comme activités économiques, ils sont dans la vente des matériaux de construction, le gardiennage, la vente de tissu, la maçonnerie, dans le transit, les prêts-à-porter, l’immobilier, la bijouterie, l’entretien des espaces verts. Ils vivent  dans les quartiers Glass, Nombakélé et Carrefour Léon Mba.

5) LES CAMEROUNAIS

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Une vendeuse camerounaise dans un marché de Libreville CP: Bdpgabon.com

Nos amis et rivaux camerounais sont naturellement très nombreux au Gabon, Ils sont également l’une des communautés les plus nombreuses dans le pays. On partage tant de choses avec  eux et sommes toujours en concurrence pour le leadership en Afrique Centrale. En général ils investissent au Gabon dans les Makis et autres débits de boissons, la vente des produits agricoles dans les marchés de la capitale.  En somme ils excellent dans toutes sortes de  commerce et même dans les domaines pas recommandables. Suivez mon regard. Ils sont également dans l’enseignement des collèges et lycées et même au supérieur. Ils vivent le plus souvent dans les quartiers Sorbonne, Akébé, Cosmoparc et Lalala.

6) LES NIGÉRIANS

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Une friperie CP: Ouestafrikablog

Les Nigérians sont de grands voyageurs comme vous le savez tous. Il est impossible qu’ils ne fassent pas partie de ce top 10 car leur présence est tellement visible et importante pour que cela passe sous silence. Passés maitre dans l’art de l’illégalité dans leurs activités pendant un bon nombre d’années, les « Niga » dominent désormais le commerce de la friperie, les salons de coiffure pour hommes, les pharmacies par terre. Ils sont aussi pasteurs ou prophètes dans plusieurs églises dites éveillées. Ils vivent le plus souvent dans des quartiers névralgiques de la capitale Gabonaises tels que Rio, Gare routière, Soduco ou Avéa.

 7 ) LES GHANÉENS

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Une flottille au pont Nomba CP: gabonreview.com


Que dire sur les Ghanéens et leurs activités ? En réalité ils sont au Gabon depuis très longtemps mais sont discrets et vivent leur vie. Comme les Nigérians,  les «  Man Ghana » comme on les appelle ici, avaient il y a quelques années une mauvaise renommée due principalement à certains délits graves qu’ils commettaient. Heureusement avec le temps les choses sont plus ou moins rentrées dans l’ordre. Les activités économiques dans lesquelles ils exercent sont l’agriculture notamment le maraîcher,  la pêche pour laquelle on les nomme  » Les Calaba », la vente de tissage et des fleurs. Ce sont aussi des cordonniers et des coiffeurs pour hommes et femmes. Ils vivent le plus souvent aux quartiers la Campagne, la Sorbonne, Pont Nomba, Acaé, derrière la pédiatrie.

 8) LES CONGOLAIS

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La pancarte d’une église éveillée CP: chroniquesgabonaises.com


Les congolais ne peuvent pas être oubliés dans ce top 10 pour la simple et bonne raison qu’ils se sont spécialisés dans deux types d’activités propres à eux : La musique et la religion. Les Congolais qui vivent au Gabon sont généralement chanteurs dans des orchestres qui animent les soirées Librevilloises. En plus de cela, ils sont aussi pasteurs. C’est d’ailleurs dans ce dernier domaine qu’ils excellent le plus avec leurs nombreuses églises. En général ils vivent dans les Akébé.

 9) Les Mauritaniens

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Façade d’un boutique Mauritaniene Libreville CP:Gabonreview.com

Les Mauritaniens qui pourtant viennent de très loin se sont imposés dans le domaine de la distribution au Gabon. Ils ont une sorte de supérettes « discount ». Ces supérettes sont  appelées « Mauritanien », elles approvisionnent les Gabonais en tout et à bas prix. Disséminer à travers le pays, ils vivent en vase clos et habitent très souvent aux alentours de leurs commerces. Ils n’ont pas de quartiers où on les retrouve en grand nombre, ils sont un peu partout à Libreville et à l’intérieur du pays.

 10) Les Equato-guinéens

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Un depot de feuille de contre-plaque CP: gabonindustrie

Très nombreux au Gabon avant l’avènement du boom pétrolier dans leur pays, les Equato-guinéens sont nos plus proches voisins comme les Camerounais. Dans les années 90’ une vague avait migré au Gabon pour fuir la dictature et trouvé du travail. Aujourd’hui avec le pétrole qui coule à flot, un grand nombre est retourné dans leur pays chercher du travail. En dépit de cela, les Equato-guinéens qui vivent au Gabon sont le plus souvent femmes de ménage, baby-sitter, maçons, menuisiers, sculpteur à l’intérieur du pays. Ils sont aussi dans la manucure et pédicure. Leur présence était tellement importantes qu’ils ont meme eu un quartier nommé Atsibe Ntsos. Ils sont également à Nkembo, Avéa où beaucoup d’entre eux vivent actuellement.

On dit souvent qu’il n’y a pas de sous métiers mais de sots gens, alors que chaque jeune Gabonais change de mentalité et comprenne enfin que dans la vie seul le travail honore et libère l’homme. Nos frères Africains nous ont montré le chemin à suivre, à nous alors de leur emboîter le pas afin de faire taire les mauvaises langues. Heureusement nombreux de jeunes Gabonais commencent à faire les activités réservées avant aux expatriés Africains.

J’en appelle alors au sursaut de tout un chacun, si l’Etat ne peut pas nous prendre en charge alors prenons-nous en charge en faisant les affaires. A bon entendeur, salut.


Mon retour au pays natal

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Carte Libreville. CP: Bienvenualibreville

Après cinq longues années d’absence, je suis désormais de retour dans mon pays natal le Gabon. Comme dit le proverbe : « Même après plusieurs années sur l’eau, le bois mort ne sera jamais un caïman ». Dans mon cas sachez que je suis resté un authentique Gabonais, attaché à sa patrie et à ses valeurs malgré le temps passé sur une autre terre d’Afrique.

Avant de quitter le pays de la Téranga qui m’a formé pour celui qui m’a vu naître, j’ai maintes fois nourri des interrogations sur l’état dans lequel je trouverais ce dernier. Mon retour au pays me donnait enfin l’opportunité de répondre à des interrogations qui taraudaient mon esprit. Ce retour me donnait aussi l’occasion de cesser de spéculer pour laisser place aux réalités palpables.

A mon arrivée à Libreville je mourais d’impatience d’emprunter la voix express pour voir ces fameux échangeurs que le grand manitou de l’émergence avait construits pour régler le problème des embouteillages. Grande était ma désolation de constater qu’ils ne sont guère ce à quoi je m’attendais surtout quand on sait qu’il a fallu près de quatre ans pour les construire et plusieurs campagnes de com’ pour en parler.

Le cadre de vie des Gabonais n’émerge visiblement pas malgré les centaines de milliards « déboursés » pour améliorer les voiries urbaines. Je n’ai pas vu des espaces verts ni de jardins publics encore moins de lieux sains pour l’épanouissement de mes jeunes frères et sœurs. Les bars et autres débits de boissons connaissent un foisonnement exceptionnel et sont presque toujours bondés de monde c’est pourquoi les Gabonais ont eu le triste record en 2013 d’être les premiers consommateurs d’alcool en Afrique avec 123 litres de bière par an et par personne.

 

Des élèves côtoyant les ordures à la Cité SNI de Owendo CP: Barack Nyare Mba

Ordures ménagères jonchant les rues. CP: Barack Nyare Mba

Comme si l’alcool n’était pas suffisant, les Librevillois ont comme premier compagnon les ordures avec les corollaires que nous leur connaissons. Idem pour la commune voisine d’Owendo qui ma foi s’est davantage paupérisée.  Il est difficile de traverser un quartier sans apercevoir une poubelle à ciel ouvert. Comme toujours on accuse les populations d’incivisme pour disculper l’incompétence de certains à régler définitivement ce problème d’ordure ménagère qui quoi qu’on dise affecte durement la santé des Gabonais.

En parlant de santé, j’ai bel et bien vu les CHU d’Owendo et de Libreville, mais pas encore celui d’Angondjé. Aux dires des Gabonais que j’ai  rencontrés et de la presse, les soins qui y sont dispensés ne répondent pas aux attentes de mes concitoyens. D’ailleurs la presse en fait ses choux gras lorsque l’occasion se présente comme dans le journal Le Matin n°42 du mercredi 5 novembre 2014 qui titre : « URGENCE DE LA REFORME » dans la santé. En dépit des « 1000 milliards » dépensés depuis six ans, les Gabonais ne sont pas toujours bien soignés, c’est pourquoi l’Etat vient de signer une énième convention cette fois avec l’américain MSH pour « une nouvelle gouvernance en matière de santé ». Que des mots rien que des mots.

En ce qui concerne l’éducation, franchement je ne veux même pas en parler tellement je suis outré et inquiet pour les plus jeunes. Dès mon arrivée, les enseignants étaient déjà en grève illimitée. Jusqu’à ce que je publie ce billet, aucune solution n’avait été trouvée pour une reprise effective des cours. Voici une nouvelle année scolaire qui s’annonce très difficile.

Tout autre chose : j’ai constaté qu’à Libreville les voitures étaient très régulièrement couvertes de boue alors qu’on ressasse à longueur de journée sur les ondes télé et radio les prouesses en ce qui concerne la construction des routes. Avec les pluies qui s’abattent actuellement sur Libreville, de nombreux nids de poules se transforment en patinoire boueuse au grand dam des automobilistes. A Lalala à gauche par exemple, un cratère s’est formé au milieu de la chaussée depuis un an au moins sans que cela n’émeuvent les autorités municipales. Après une forte pluie, cet endroit se transforme à une piste d’éléphants rendant ainsi difficile la circulation des véhicules qui traversent cette route très fréquentée.

Géant nid de poule au quartier Lalala à gauche. CP: Barack Nyare Mba

Autre chose constatée :  Les automobilistes librevillois s’adonnent à une sorte de rallye qui ne dit pas son nom. Les chauffeurs font des dépassements à droite, certains prennent le volant sous l’effet de l’alcool croyant être plus vigilants en étant bourrés, les taximans et les chauffeurs de grumiers et poids lourds sont passés maîtres des accélérations dangereuses. Résultat : plusieurs accidents mortels sont régulièrement enregistrés. C’est le cas par exemple de l’accident qui a coûté la vie à trois personnes mardi passé au pont Nomba.

Le taxi dans lequel trois personnes ont perdu la vie. CP: Infos241

Un chauffard de remorque dans une folle allure est allé percuter un taxi situé sur l’autre voie tuant du coup deux jeunes dames puis le taximan qui décédera un peu plus tard à l’hôpital. Il y a eu d’autres accidents de cette violence qui ont fait le malheur de nombreuses familles ce qui en principe devrait susciter la vigilance de tous, notamment des chauffeurs.

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Le comble de tout cela c’est que dans tous les carrefours de Libreville on peut voir stationner les voitures de policier ressemblant à ceux de l’apartheid en Afrique du Sud. Malgré cette présence dissuasive, les automobilistes continuent tout de même de conduire sans être inquiétés. Je ne sais pas trop à quoi ils servent, ou qui ils servent, ce qui est sur c’est que malgré leur présence très remarquée, les riverains ne semblent pas être protégés, mais plutôt surveillés.

Sur le plan politique, c’est la parution du livre de l’écrivain Pierre Péan dont le titre est « Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon » publié chez Fayard qui fait le buzz et met le pouvoir en émoi. Les sorties télévisées radio se sont multipliées, en tête desquelles la malhabile et audacieuse intervention télé à Gabon Télévision de Pascaline Bongo qui a dit que les deux panthères du blason de la République gabonaise la représentaient ainsi que son frère Al . C’était incroyable de l’entendre dire ça ! Dans toutes les rues de la capitale, dans les taxis, au travail, dans les bars, mais aussi sur les réseaux sociaux, les Gabonais concluent que Pascaline a clairement dit que le Gabon appartenait à la famille Bongo ce qui naturellement a réveillé le courroux, mais surtout l’indignation du plus grand nombre de Gabonais au point où l’opposition réclame la démission du président Ali.

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Pascaline Bongo et son frère Ali représentant les deux panthères du blason de la République gabonaise. CP: Infos241

En somme je ne dirais pas que tout est sombre au Gabon toutefois les services primaires ne sont nullement assurés convenablement ni équitablement. Que ce soit le cadre de vie, la santé, l’éducation en passant par la sécurité routière ou encore la protection des mineurs, les Gabonais rencontrent visiblement d’énormes difficultés dans leur vie quotidienne. Je n’ai pas encore fait le tour de Libreville ni du Gabon, néanmoins ce que j’ai déjà vu ne présage rien qui vaille pour le reste de la ville ou du pays.

Malgré ce désolant constat, je suis naturellement très heureux d’être de retour parmi les miens, d’avoir vu ma famille mes amis et toutes mes connaissances. C’est une joie immense de tous les voir en bonne santé malgré les quelques aléas que je viens de vous citer. Comme ça fait du bien d’être chez soi.


Brice NDONG s’explique sur les raisons de sa grève de la faim

Brice NDONG faisant sa grève de la faim. CP: Brice NDONG

Le 17 Octobre dernier au matin, Brice NDONG et ses deux associés ont assisté à la destruction de leur complexe sis au quartier carrefour camp de Gaulle par les engins du génie militaire. Stupéfait par la robustesse de l’opération qui détruisait des centaines de millions investis, il décide alors d’entamer une grève de la faim afin d’alerté l’opinion sur ce qui était son sort. Esprit Africain l’a contacté pour qu’il nous en dise plus sur cette histoire mais aussi sur ce qu’il attend des autorités gabonaises.

ESPRIT AFRICAIN : En fin de semaine passée vous avez été victime de la destruction de votre complexe, Où se situait t-il et quels genres d’activités on y pratiquait ?

Brice NDONG : Mon commerce se situait au carrefour camp de Gaulle.(NDLR : Un quartier de Libreville) Il s’agissait d’un ensemble de huit bâtiments où on trouvait des restaurants, snack bar, lavage Auto, vente et exposition d’objets d art, et autre petits commerces de friperie.

ESPRIT AFRICAIN : combien de gabonais y travaillaient?

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Le complexe de Brice NDONG sis au carrefour camp de Gaulle. CP: Brice NDONG

Brice NDONG : Au total 10 Gabonais et Cinq expatries employés de manière permanente mais il y avait aussi ceux qui venaient temporairement.

ESPRIT AFRICAIN : Que vous a t-on dit lorsque vous avez trouvé vos commerces détruits et quelles procédures avez vous suivi après ce désolant constat ?

Brice NDONG : Rien, aucune administration ne s’est déclarée pour l’assumer. Les militaires nous ont dit vaguement que les instructions venaient du Président de la République…Pas plus..Mais nous ne pouvions pas discuter avec des soldats. Pour suivre une procédure il faut avoir des éléments de preuve sur lesquels s’appuyer…aucun document tenant lieu d’ordre de mission ne nous a été présenté..Dans ce cas on porte plainte à qui? Au Président de la République ? C’est pourquoi nous avons tout de suite engagé des actions avec la presse pour nous faire entendre. C’est au Président de la République de nous dédommager.

ESPRIT AFRICAIN : Et depuis que vous avez entamé votre grève de la faim, quelles sont les autorités qui sont venues vous voir?

Lors de la destruction du complexe de Brice NDONG. CP: Brice NDONG

Brice NDONG : J’attends un signal fort de la Président de la République. La journée de lundi (Hier) va être mouvementée, je tiendrais un point de presse devant le siège de l’Assemblée Nationale. Les parlementaires sont entrés en négociations avec moi mercredi soir, dont le 3eme Vice Président du bureau de l’Assemblée Nationale, Monsieur Adrien Nkoghe Essingone pour me demander d’observer une trêve le temps de permettre aux Hautes autorités de régler mon problème. Moi je veux des émissaires de la Présidence pour me donner des garanties acceptables. J’ai saisi le Président de la République lui-même le 20 octobre et les ambassades..J’attends une solution de la Présidence de la République.

ESPRIT AFRICAIN : OK, Selon vous, des gens ont-ils utilisé le nom du chef de l’Etat pour couvrir la décision d’une tierce personne qui vous jalouserait?

Ce qui reste du complexe de Brice NDONG. CP: Brice NDONG

Brice NDONG : Je ne peux pas affirmer que les gens ont utilisé le nom du chef de l’Etat. Sauf qu’il y a une certitude, le déploiement des engins du génie militaires, encadrés par des unités d’élites de la gendarmerie nationale avec des gilets par balles et des fusils d’assaut ne se fait pas sans un ordre du ministre de la défense nationale ou de la Présidence de la République. C’est pourquoi lorsque les militaires nous ont dit que l’ordre venait du Président, nous avions toutes les raisons d’y croire.

ESPRIT AFRICAIN : Avez-vous eu des antécédents avec des dignitaires qui en veulent à vos affaires?

Brice NDONG : Des antécédents avec des dignitaires ? Non, pas de manière formelle mais il faut dire qu’après avoir viabilisé cet espace devant tous, ça attiré les convoitises. Au Gabon, une fois vous avez une affaire, même financée sur fonds propres et que vous n’appartenez pas aux cercles mafieux – à moins d’être un expatrié- vous avez automatiquement des ennemis. Moi je ne fais pas de politique et je n’appartiens pas aux cercles de ce fait je suis une cible potentiel. Ils n’aiment pas voir les jeunes gabonais émerger de manière indépendante. Je dis non et non je crois en une République Laïque et impartiale qui offre une égalité de chance à tous, même ceux qui ne sont pas du même bord. Je dis non! Cette opération c’est du voyoutisme d’Etat. Si l’Etat avait un projet public ou privé à cet endroit, il devrait tout d’abord nous recenser, nous sensibiliser, évaluer nos biens en vue d’une indemnisation. Or, ils ont procédé brutalement à la démolition de nos biens sans aucun préavis et c’est ce que je dénonce vivement. Aucun Etat qui défend son peuple ne se comporte d’une manière aussi irresponsable.

ESPRIT AFRICAIN : OK, pour finir jusqu’où irez-vous pour obtenir réparation au cas où le Président de la République ne réagissait pas?

Brice NDONG : Je n’ai pas encore envisagé la possibilité que le Président de la République soit insensible à ma détresse. Si c’est le cas, je multiplierai d’autres actions de quelque manière que ce soit pour que mes droits soient reconnus. Depuis que l’opération de démolition a commencé dans la capitale, c’est la première fois que les Gabonais se lèvent pour dire Non. Mon objectif est d’amener le gouvernement à respecter les droits de chaque citoyen. Les Gabonais doivent être traités avec dignité et responsabilité. Demain, je tiendrai un point de presse devant le siège l’Assemblée Nationale pour faire le point des négociations que j’ai entamées auprès des autorités.Je peux déjà vous dire que le ton va se durcir.

Sachez que à la suite de son point de presse tenu ce lundi, Brice NDONG a momentanément arrêté sa grève de la faim comme demandé par certaines autorités afin que son problème puisse trouvé solution.

A faire à suivre….


Quid des partis politiques au Gabon ?

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Lors d’une élection au Gabon. CP: Journalducameroun.com

Depuis l’avènement de la démocratie pluraliste en 1991, le Gabon comme la plupart des pays d’Afrique francophone, a connu une prolifération vertigineuse des partis politiques  issus de courants divers prouvant ainsi la volonté des Gabonais et des Gabonaises à participer au débat public. Toutefois malgré 23 ans de pluralisme politique, la nouvelle génération d’électeurs ne trouve toujours pas dans ces partis politiques le creuset de leurs espérances et idéaux.

Partons tout d’abord d’un constat : La population Gabonaise est composée à 65% de jeunes compris entre 15 et 35 ans et pourtant ils sont presque absents de la scène politique nationale notamment au parlement et dans les collectivités locales. Vous me demanderez pourquoi cet état de fait ? C’est tout simplement parce que d’une part les partis politiques ne mettent pas en avant les jeunes et d’autre part parce que le format de ces partis ne semble pas correspondre aux attentes des jeunes mais plutôt à celles des fondateurs et des membres influents.

Quel est l’état des lieux ?

Le Gabon compte 54 partis politiques (2012) pour un collège électoral de moins de 745.000 (2011) électeurs sur une population d’un peu plus de 1.588.000 habitants. En réalité seule une huitaine participe activement au jeu politique, on peut citer Le PDG, l’UPG, le RNB, l’ex UN, le PGP, le PSD, l’UPRN et le CLR. Les 46 partis restant n’ont quasiment pas de visibilité sur l’échiquier politique national, renforçant ainsi l’idée de « partis pacotilles » auprès des populations.

L’hégémonie politique et financière du PDG (Parti Démocratique Gabonais) et sa capacité à phagocyter ces adversaires, ont contribué fortement à le maintenir au pouvoir durant plus 40 ans sans discontinuité. C’est une dictature pour les opposants mais un plébiscite pour la majorité : Et vous, qu’en pensez-vous ? Bref, plus que dans le passé le PDG occupe une place encore plus importante car il coiffe presque la totalité des sièges au parlement et dans les collectivités locales.

Pour survivre à cette domination, les « partis marginaux » vont jusqu’à lier des alliances contre nature avec le PDG. C’est le cas tout récemment du ralliement entre le PDS  (Parti pour le Développement et la solidarité Sociale) de Maitre  Ndaot, qui est supposé être socialiste avec le PDG qui est en principe libéral. Dites-moi, la situation sociale du pays n’est-elle pas assez alarmante pour renforcer les arguments de contestation de ceux qui se réclament de la chapelle socialiste ? C’est là une interrogation qui devrait vous interpeller. Dans le meme sens on peut aussi citer la participation active du mythique RNB de MBA Abessolo à la majorité présidentielle de l’époque de feu Omar Bongo jusqu’à nos jours. Ce fut une trahison pour plus d’un Bûcheron.

Aussi courte que la vie d’un homme…

La particularité des partis politiques au Gabon est leur difficulté à survivre politiquement à la suite de la disparition de leurs fondateurs. Certains se rappellent des crises au PGP (Parti Gabonais du Peuple) après le décès de Maitre Agondjo Okawé, de la scission qu’a connue l’UPG à la suite de la disparition de son fondateur Pierre Mamboundou ou encore les multiples dissidences au sein du PDG après le décès d’Omar Bongo en 2009. Le malheur de ces fondateurs est qu’ils n’ont pas eu de successeurs capables de proposer une vision d’unité et surtout de pérennité aux membres du parti mais aussi à l’électorat.

En dehors de cet aspect, la majorité de ces partis politiques n’a pas de représentation nationale. On peut par exemple citer Rassemblement des Gaulois, ANG, UGD, RDR, FPU, BRD, PDN, UDL, RDD, EPI, FAR, UDPS, URDP etc. Ce sont des partis que vous ne connaissez surement pas mais qui existent pourtant depuis bien des années. Comment se plaindre alors du faible engagement des Gabonais quand on sait que la plupart des partis n’a point de cellule, de délégué ni de représentant dans nos villes et villages afin d’être proches des populations pour connaitre leurs « vraies » difficultés quotidiennes et pour inculquer  à ces derniers leurs projets politiques ? Ces manquements de bases prouvent à suffisance leurs incapacités à défendre nos intérêts en l’état actuel des choses.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

La dangereuse fébrilité de ces partis politiques, surtout de l’opposition, les contraint souvent à créer circonstantiellement des alliances, coalitions et fronts pour affronter le seul PDG. Toutefois individuellement les mêmes défauts continuent à nourrir leur fonctionnement. Pourtant la juste cause qu’ils prétendent défendre est celle de la majorité des Gabonais, mais leur absence sur le terrain, l’opacité de leurs projets politiques et leur ethnicisation dans une certaine mesure,  contribuent quoi qu’on dise au désintéressement politique constaté chez les Gabonais.

Je pense qu’un parti politique a pour objectif final d’exercer un jour le pouvoir, dans le cas contraire on aura alors affaire aux associations politiques créées de toutes pièces. Il est temps pour ceux qui se considèrent comme parti politique, de s’adapter aux nouveaux enjeux auxquels ils font désormais face, les jeunes en particulier et les Gabonais en général ont besoin qu’on leur proposent des idées nouvelles, ils ont besoin de leaders dignes et honorables, soucieux de leurs problèmes et qui répondent à leurs interrogations non plus ces mercenaires politiques au service de leur cupidité.


Quid de la politique carcérale au Gabon ?

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Des adolescents emprisonnés. CP: Gabonreview.com

Les hommes et femmes politiques Gabonais notamment ceux du gouvernement et des partis d’opposition devraient au lieu de se « chamailler » continuellement sur les fichiers électoraux  ou faire l’apologie de l’émergence, s’atteler à nous proposer leurs politiques sur des questions comme celle de nos prisons et les alternatives que l’Etat pourrait offrir aux prisonniers après avoir purgé leurs peines. Voilà de vraies préoccupations parce que les populations sont victimes  au quotidien des forfaits de malfrats en « herbe » et des récidivistes.

Vous-vous rappeler de la grève de la faim entamée par plusieurs prisonniers le 06 Octobre 2013 à la prison centrale de Libreville pour protester contre leur conditions d’incarcération? Il l’ont fait parce qu’il manquait de l’eau potable, leurs difficultés pour s’alimenter et l’épineuse surpopulation de la prison. Pour rappel, elle avait été construite pour accueillir 300 détenus, aujourd’hui ils sont plus de 1500 à s’y entasser. Vous-vous rendez compte, des prisonniers qui font une grève de la faim! Cela traduit tout simplement  les conditions inhumaines de leur détention.

Le rapport 2013 sur les droits de l’Homme au Gabon publié chaque année par le Département d’Etat Américain, confirme la protestation des « grévistes prisonniers » en déplorant les conditions « délétères » des prisons. Le rapport ajoute ensuite que  » l’alimentation  l’hygiène et la ventilation étaient médiocres », puis d’enfoncer le clou en notant que l’état les maisons d’arrêt et les centres de détention étaient comparables à celles des prisons.

Comme si le rapport Américain n’était pas suffisant pour attirer l’attention du gouvernement Gabonais sur la question carcérale, celui de la Commission Africaine des Droits de l’Homme & des peuples réunie en Gambie du 07 au 14 Mars 2014,  faisait également le même constat préoccupant. En effet,  la commission mentionne dans son rapport :

45. L’inadéquation des infrastructures avec les besoins de la population carcérale et la cohabitation dans les mêmes cellules, des détenus avec des condamnés ainsi que des mineurs avec des détenus majeurs;

46. L’absence de soutien pédagogique ou professionnel susceptible de favoriser la réinsertion sociale des détenus après l’exécution de leur peine;

Ce sont-là des questions cruciales à répondre si les hommes politiques actuels veulent nous parler de société démocratique et égalitaire car les droits de l’homme sont le cœur même de cette fameuse démocratie dont ils se réclament être les défenseurs.

Je trouve qu’il serait judicieux pour la justice qui prononce les peines au nom du peuple Gabonais, de ne plus systématiquement jeter en prison tous ceux qui sont condamnés et de proposer à ceux qui y sont les conditions humaines d’incarcération et des alternatives pour assurer leur réinsertion sociale. Nous ne pouvons plus vivre dans un pays où la justice ne puni qu’en incarcérant les coupables de contravention ou de délit, des peines de substitution et des peines non-privatives de liberté peuvent être prononcées pour accorder à tous la chance de se racheter auprès de la société et d’eux-mêmes.

Saviez-vous que 1/3 des prisonniers de la prison centrale de Libreville sont en attente de procès, certains l’attendent depuis trois ans déjà alors qu’il ne sont qu’en détention provisoire qui dure en réalité 6 mois pour les délits et jusqu’à 1 an pour les crimes. Où est la justice dans tout ça ? Quand les mineurs et les adultes sont enfermés dans la même cellule, où est la justice et les droits des enfants ? Quand les criminels et ceux qui ont commis les délits sont logés à la même enseigne, ne fait-on pas de ces derniers de futur criminels? Est-ce la justice à laquelle nous aspirons et pour laquelle les autorités s’en vantent?

Je comprend maintenant pourquoi la plupart de ceux qui ont fait la prison en sortent plus délinquant qu’avant, c’est comme si ils étaient allés en stage et à leur sortie sont prêts pour l’emploi. Au lieu qu’on incarcère un petit dealer de quartier pendant de long mois en compagnie de criminels de grands chemins, on pourrait le condamner  à travailler dans les grands chantiers de l’Etat comme ouvrier, ou encore dans les immenses plantations de l’intérieur du pays ? Il peut aussi être condamné à faire des travaux d’intérêt général en ville ou dans les villages.

Une maxime dit que « le travail libère l’homme », j’en suis intimement convaincu car c’est par le travail qu’on juge les Hommes et c’est par lui aussi qu’on devrait les libérer. En réalité le travail pour un condamner ne peut pas manquer dans un pays comme le notre qui doit presque tout construire pour accélérer son développement. La dispensation des formations professionnelles au sein des prisons faciliterait également la socialisation des prisonniers qui n’ont pas de métier, sans oublier la création des centres de redressement pour les mineurs reconnus coupables afin qu’il purgent leur peine autrement qu’en prison.

 Je suis foncièrement contre la déshumanisation et l’exclusion sociale sous toutes ses formes,  nous avons déjà assez souffert  comme ça pour que NOUS-MÊMES Africains en général et Gabonais en particulier, privions à certains parmi NOUS, quoique délinquants, cette liberté qui nous a tant été arrachée et dont nous tenons à conserver. La sanction doit être accompagnée par la pédagogie, on ne peut pas sanctionner pour sanctionner mais plutôt pour en faire de meilleurs citoyens au risque de fabriquer des personnes qui défieront toujours l’autorité ce qui les maintiendra en marge de la société.

LIBEREZ FIRMIN OLLOMO OBIANG


Racisme et xénophobie : les supplices des noirs Africains en Inde

Un africain conduit par les policiers Indiens CP:le-blog-sam-la-touch.overblog

Depuis une décennie l’Inde multiplie et diversifie la coopération avec le continent en octroyant notamment des bourses ou en ouvrant ses universités aux étudiants africains. Le revers de cette médaille est la multiplication des actes de racisme et de xénophobie dont sont victimes les étudiants noirs africains partis pour étudier dans ce pays.

On veut bien la coopération mais pas celle qui est accompagnée du racisme et de la xénophobie. D’entrée de jeu je pense qu’il est plus que nécessaire de le dire parce que trop c’est vraiment trop. Il ne se passe plus une année sans que nos frères partis pour étudier en Inde soient victimes de lynchage populaire, de meurtre, d’arrestation arbitraire, tout simplement parce qu’ils sont noirs et non pour les raisons farfelues brandies par les autorités Indiennes.

Quand on n’a pas de raisons, on cherche des prétextes.

Dans la plupart des cas d’agression ou de racisme sur les noirs Africains, l’une des raisons évoquées par les autorités Indiennes est étrangement celle dont sont victimes les Indiennes par les Indiens eux-mêmes, c’est-à-dire le harcèlement sexuel appelé « Taquiner Eve » ou encore le viol. Nous avons écho des habitudes sexuelles de nos amis Indiens qui sont passés maitres dans ces pratiques obscènes : On se rappelle du viol collectif  et crapuleux de cinq jeunes hommes sur une étudiante de 23 ans dans un bus à New Delhi, elle succombera de ses blessures; Du suicide de deux jeunes filles au Nord de l’Inde après un viol en réunion, ou encore du viol collectif commis sur une adolescente par 13 hommes sur ordre d’un conseil de village après une liaison hors communautaire, et j’en passe car je ne peux tous les citer.

En manque de raisons pouvant justifier les actes d’agression ou de lynchage populaire sur les noirs Africains, ils trouvent comme prétexte le harcèlement sexuel alors que celui-ci n’a jamais pu être prouvé. Hormis le harcèlement sexuel, les Indiens accusent également les noirs de faire de la prostitution et le trafique de drogue sans jusqu’ici prouver leur culpabilité.

Yannick NIHANGAZA de son vivant CP: iwau-burundi org
Yannick NIHANGAZA sur le lit d’hôpital accompagné de son père. CP: frontline.in

Toutes ces accusations fallacieuses ont entrainé le meurtre cette année du Burundais Yannick NIHANGAZA par neuf jeunes Indiens, l’assassinat d’un jeune Congolais de 25 ans dans les rues de New Delhi, l’arrestation arbitraire en 2013 de 21 ressortissants Congolais (RDC) dans l’Etat de Pendjab, le passage à tabac d’un Kenyan et d’un Sud Africain à New Delhi, le lynchage il y a quelques jours, de deux Gabonais et un Burkinabé dans un métro de la capitale Indienne. Autant d’exactions indignes d’un peuple héritier du message de paix et d’amour du Mahatma Gandhi. Ces agissements pourraient ternir les relations que tentent de nouer l’Inde avec l’Afrique et même pourraient entacher durablement le capital sympathie que le peuple Africain éprouve pour le peuple Indien.  

Que font les gouvernements Africains?

On se demande parfois pourquoi les africains sont victimes de l’inhospitalité raciste en Inde et dans d’autres pays. je pense très franchement que c’est parce que nos Etats ne protègent pas assez leurs ressortissants. Je ne pense pas qu’un pays s’amuserait à maltraiter des étudiants Américains, Européens ou Russes sans craindre l’intervention  musclée de leurs pays d’origine. Dans le cas africain, la passivité de nos gouvernements face à ces actes odieux  pérennise la xénophobie et le racisme que subissent les étudiants, les laissant ainsi dans une insécurité permanente.

Quelles mesures ou précautions comptent prendre nos gouvernements face à cette montée du racisme envers nos ressortissants en Inde ? Pourquoi ne pas convoquer les ambassadeurs Indiens accrédités chez nous pour explication ? Mais aussi pour exiger d’eux davantage de garantie sur la protection de nos ressortissants, surtout quand on sait que les policiers Indiens sont parfois complices des lynchages. Pourquoi ne pas brandir la menace de révision des accords de coopération pour imposer le respect et la sécurité des noirs africains?

La réaction de nos autorités est souvent tardive et motivée par les populations. Quelques réactions sont à citer notamment celles de la RDC qui avait réclamée suite au soulèvement populaire dans les rues de Kinshasa, la libération de ses de 21 ressortissants arrêtés arbitrairement dans l’Etat du Pendjab, tout dernièrement aussi l’ambassade du Gabon en Inde avait demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire après le lynchage de deux Gabonais dans un métro de New Delhi. A part cela, rien de bien concret n’a été décidé pour assurer durablement la sécurité des noirs africains.

C’est vraiment dommage qu’au pays de Gandhi, qui a longtemps vécu en Afrique du sud et y a puisé sa doctrine, soit devenu le chantre du racisme et de la discrimination envers les noirs africains. Vivement que les autorités Indiennes et africaines trouvent les mesures idoines pour mettre fin à ces barbaries.

Je vous laisse avec deux vidéos: la première est celle de l’Association des Etudiants Africains en Inde; la seconde est celle du passage à tabac de deux gabonais et un burkinabé à New Delhi :  NON AU RACISME ET A LA XENOPHOBIE.


Pause café avec Tahéruka Shabazz, candidat à l’élection présidentielle en Centrafrique.

Le candidat du PRP Tahéruka Shabazz. CP: barack Nyare Mba

La Centrafrique vit depuis bien des années une longue crise politique aggravée par une guerre civile qui divise profondément la Nation et freine le développement du pays. C’est en tant que candidat à l’élection présidentielle de 2015 que Monsieur Tahéruka Shabazz a répondu à nos questions sur la situation de son pays et sur le projet de son parti politique.

 Esprit Africain : Bonjour Monsieur, pouvez-vous vous présenter auprès de nos lecteurs ?

Tahéruka Shabazz : Je m’appelle Tahéruka Shabazz je suis un panafricain de nationalité Centrafricaine, qui aujourd’hui a plusieurs casquettes car je suis d’abord diplômé en sciences de matières (physique des plasmas et milieux diphasiques) et en Sciences humaines (philosophie et histoire). J’ai également enseigné en France à l’université de Pau. En plus de cela je suis un agro-entrepreneur qui a crée une société agro-alimentaire et enfin je suis président d’un parti politique  panafricain dénommé Parti du Renouveau Panafricain (PRP), c’est un parti d’obédience panafricaine.

Esprit Africain : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer ce parti ?

Tahéruka Shabazz : Ecouter moi je pense  qu’aujourd ‘hui en 2014 si on regarde bien l’actualité, je crois que ceux de ma génération et mes cadets, parce je suis né en 1978, doivent se dire que notre temps est arrivé. Nos aînés ont fait des choix politiques, aujourd’hui on peut juger de la pertinence de leurs choix. Mais l’histoire montre qu’il est temps pour nous de passer à l’acte, de montrer que nous pouvons infléchir le cours l’histoire et d’apporter notre pierre à l’édifice. Et l’actualité Centrafricaine m’a poussée plutôt que prévu à prendre mes responsabilités et apporter ma contribution dans la résolution de la crise Centrafricaine.

Esprit Africain : En parlant de crise Centrafricaine, votre pays vit une crise politique sociale et politique sans précédent. Selon vous quelles en sont les causes profondes ?

Tahéruka Shabazz : Je les cherche toujours de façon endogène, je les cherche en nous-mêmes parce que je ne pense pas que l’Etat est responsable de tout. En revanche, des hommes et des femmes qui ne sont pas dans un discipline de pensée d’action, qui n’ont pas de bases de repères peuvent être des prédateurs pour la Nation. Je prends le cas de l’appareil exécutif, depuis l’indépendance en 1960 en Centrafrique, nous vivons une instabilité continue dans la vie politique. Si on analyse de façon serrée l’alternance des présidents, vous verrez  qu’à chaque fois un président civil est toujours suivi d’un président militaire. On peut le faire entre nous, vous avez : Le premier président c’est Dacko un civil suivi de Bokassa un militaire, à nouveau Dacko un civil suivi de Kolingba un militaire, un civil Patassé encore suivi d’un militaire Bozizé ensuite DJotodia un civil. Cela dénote clairement d’une instabilité, donc avant même que la France ou les pays frontaliers qui ont des ambitions sur les richesses du pays n’interviennent, nous-mêmes Centrafricains avons un problème fondamental car la culture politique n’est pas assez aguerrie.  Ceux qui ont dirigés notre pays depuis 1960, n’ont pas eu cette intelligence de réfléchir sur le bonheur des Centrafricains. Donc les causes profondes sont l’incompétence, l’inconsistance des dirigeants Centrafricains aggravé par les prétentions impérialistes de la France que l’on sait depuis cent ans en Centrafrique.

 Esprit Africain : Vous êtes en train de dire que c’est l’héritage colonial qui cause en réalité ces problèmes ?

Tahéruka Shabazz : C’est l’héritage intellectuel colonial puisque, vous savez je suis très pragmatique dans la politique, je ne suis pas de ceux qui estiment que c’est méchant de la part des occidentaux de nous attaquer, puisque c’est ainsi qu’agissent les pays et les royaumes. On peut également prend le cas de Shaka Zulu qui avait un empire plus grand que l’Europe qu’il a constitué par la guerre, par la main mise, par la géopolitique, donc on ne peut pas en vouloir aux occidentaux à s’assurer les ressources naturelles de grande importance en Afrique. En revanche on doit en vouloir à nos dirigeants, à nous-mêmes, à la jeunesse Africaine en général et Centrafricaine en particulier, de ne pas prendre conscience du monde dans lequel nous vivons, de croire que nous avons des amis ou quoi que ce soit. Non, nous avons tout simplement des intérêts à défendre. A l’heure actuelle notre intérêt est la concorde nationale, la réconciliation et la paix et cela doit concerner la société civile, les politiques, les groupes armés etc.

ESPRIT AFRICAIN : Dans la presse occidentale comme africaine on dit que c’est une guerre entre les musulmans du nord et les catholiques du sud, qu’est ce qui en est véritablement ?

Tahéruka Shabazz : Vous savez depuis 1990 la prophétie de Huntington sur la guerre des mondes, la guerre des continents, explique que nous sommes dans un monde bipolaire qui répond à un schéma. Vous avez remarqué que depuis les attentats de 2001 aux Etats-Unis, il y a une guerre contre le terrorisme, c’est un peu le cheval de bataille de tous les dirigeants occidentaux en mal de popularité donc qui font les guerres pour remonter dans les sondages. Dans le cas Centrafricain il y a une complexité que les occidentaux ne veulent pas présenter  à la face du monde donc ils mettent en place ce schéma de guerre entre Chrétiens musulmans alors que sur le terrain même ça n’existe pas. Effectivement ce que nous avons vu, des milices armées financées  par forces obscurantistes, joué un mauvais jeu en instrumentalisant les confessions religieuses alors que les populations n’ont jamais adhérer à cela. Avant que nous nous rencontrions, j’étais avec mon frère Mouhamed Guimbis Sy qui est président de l’Association des Intellectuels Musulmans qui me montrait une vidéo de sa maison protégée par des chrétiens, c’est dire que sur le terrain cette guerre n’est pas religieuse. On fait d’ailleurs face à un cas de conscience par rapport à ce qui est écrit dans les médias, la presse africaine ne va pas sur le terrain pour voir d’elle-même ce qui s’y passe mais se contente des dépêches de l’AFP qui ont un intérêt à présenter les choses ainsi. Donc il n’y a pas de guerre de religion  il y a une guerre civile en Centrafrique instrumentalisée par les forces obscurantistes.

Mr.Tahéruka Shabazz Cp: Barack Nyare Mba

ESPRTIT AFRICAIN : Quels étaient les rapports entre les chrétiens et les musulmans avant le conflit ?

Tahéruka Shabazz : Ceux qui présentent le caractère religieux du conflit, si on prend le cas des SELEKA qui sont musulmans et qui disent que ces derniers sont oppressés parce qu’ils sont minoritaires alors que ce sont eux qui gèrent l’économie quand on sait que qui contrôle l’économie contrôle le pays, c’est assez étrange de leur part de le dire. Donc à l’heure actuelle on ne peut pas parler d’une oppression des chrétiens sur les musulman ou vis versa, il y a une harmonie, un dynamisme économique reconnu aux musulmans et les chrétiens qui sont majoritaires à plus de 80% n’ont jamais voulu chercher à brimer ou à oppresser avant la crise, jamais il y a eu ce genre de chose.

ESPRIT AFRICAIN : Vous êtes candidat à la future élection présidentielle Centrafricaine de février 2015, quel est votre avis sur la gestion de la crise par la présidente Samba-Panza ?

Tahéruka Shabazz : Vous savez c’est difficile de gérer une situation comme celle que connait la Centrafrique, parce que c’est la première fois que nous voyons un tel niveau de chaos si  bien que tout l’appareil étatique est complètement grippé, plus rien ne fonctionne à l’heure actuelle d’ailleurs la transition ne gère qu’une partie de Bangui (La capitale) le reste échappe à l’autorité de transition; donc faire des critiques serait trop facile mais en revanche on peut faire des suggestions par rapport à ce que l’on voit. On remarque qu’il y a un manque de volonté de la part de la transition car dans cette transition il y a des hommes et des femmes qui ont intérêt que cette crise perdure, alors que la perpétuation de la crise enfoncera le pays dans la division. La transition devrait travailler avec des hommes et des femmes qui veulent le retour de la paix, la réconciliation nationale, relancer l’appareil économique administratif et préparer les conditions des élections générales à venir. C’est à cela qu’on attend de la transition.

ESPRIT AFRICAIN : En tant que candidat, quelle place doit-on réserver aux Balaka aux anti-balaka, à la SELEKA pour la paix en Centrafrique ?

Tahéruka Shabazz : Nous sommes tous frères, dans une famille il y a des frères qui sont bandits d’autres sont réfléchis, donc il faut qu’on compose avec tout le monde. Il est hors de question d’exclure qui que ce soit dans la réconciliation. D’ailleurs le PRP à très tôt pris contact avec les autorités du pays pour proposer des solutions au travers d’une feuille de route que nous avons remis à la ministre de la réconciliation de l’époque, Madame Antoinette Montaigne et ces propositions ont été remises à la présidente de la République. Nous espérons qu’elles seront comprises et appliquées sur le terrain. C’est dire que nous avons le souci de trouver une solution commune au conflit. Nous avons posé les préalables et pris en compte les différentes parties et avons posé des obligations pour que les groupes armés fassent des concessions comme les autres pour sortir de la crise.

ESPRIT AFRICAIN : Quels sont vos solutions pour sortir le pays de cette crise qui est aussi économique?

Tahéruka Shabazz : Je suis panafricain, je ne vois pas nos frontières comme des barrières infranchissables. Je pense qu’au vu de notre doctrine qui est le Kleperisme , le capital humain est au centre de tout. Il est impossible de faire toutes les réformes et de réaliser tous nos projets sans investir d’abord dans le capital humain. Ce capital est à l’échelle africaine, que ce soit sur le continent ou dans la diaspora, des expertises existent, le capital aussi, le PRP cherchera à rentrer en contact avec ceux-là qui veulent aider la Centrafrique. Aujourd’hui nous devons investir dans l’agriculture mais une agriculture familiale qui dans les années à venir pourra vendre ses produits aux occidentaux et les autres qui connaissent une agriculture intensive donc polluante alors que chez nous les terres sont encore saines. Vous savez la Centrafrique est un pays enclavé intérieurement et extérieurement. Pourquoi ? Parce-que  en dehors de la capitale tout le reste du pays est à l’abandon, il n’y pas de voies ferroviaires aériennes fluviales ou terrestres dignes de  ce nom pour relier tout le pays et booster l’économie. C’est là l’un des grands objectifs du PRP. Pour suppléer le problème de l’importation et l’exportation par la voie Douala-Bangui qui nous coute trop cher et est trop engorgée, nous miserons sur la voie Bangui-Kinshasa-Matadi qui donne accès sur l’atlantique. Nous voulons aussi privilégier l’axe Bangui-Nyala-Port Soudan qui donne accès au marché asiatique. Hormis ces projets il y a aussi le système de crédit productif pour dynamiser l’économie locale. L’Etat octroiera des crédits aux femmes, car elles sont de meilleures gestionnaires et les plus dynamiques, pour produire avec un soutien et un suivi de l’Etat.

ESPRIT AFRICAIN : L’intégration sous-régionale en CEMAC n’est toujours qu’une vue de l’esprit contrairement dans la CEDEAO. Quel serait votre apport pour sa réalisation ?

Tahéruka Shabazz : C’est un sujet très important que vous aborder, car c’est vrai que sans les pays de la CEMAC et de CEEAC, la Centrafrique n’en serait pas là aujourd’hui. Sur le plan de l’intégration je pense que c’est un problème de volonté politique, nous n’avons malheureusement pas d’homme politique moteur, le Président Bongo durant la fin de sa vie contrairement au Bongo dans ses débuts qui était plus brutal , avait quoi qu’on puisse dire le soucis de faire régner la paix , c’est pourquoi il s’est beaucoup investi dans la crise en RCA et d’ailleurs la situation était plus apaisée qu’aujourd’hui. Je pense qu’il manque de locomotive, il n’y a pas un homme d’Etat en Afrique centrale qui puisse  servir de locomotive, nous sommes prêts à jouer ce rôle là de moteur et de locomotive car nous avons une vision panafricaine qui va pousser les autres à l’intégration.

ESPRIT AFRICAIN : Alors que l’Afrique connait une croissance économique depuis quelques années, elle fait face à plusieurs fléaux : Ebola, Boko haram, l’immigration clandestine, l’émergence des groupes séparatistes qui tuent des centaines d’africains par mois. En tant que panafricain, qu’est-ce que cela vous inspire ?

Tahéruka Shabazz : En tout cas ça me pousse à réfléchir sur la situation dans laquelle nous nous trouvons, parce que même si nos frères meurent pour aller en Europe, la situation de ce continent n’est pas aussi enviable malgré le fait qu’on nous montre le contraire. Ceux et celles qui sont avertis savent que l’Europe va bientôt plonger dans un chaos économique politique et social au point où il sera très dangereux pour nous africains d’y vivre quand on sait qu’ils accusent toujours les étrangers quand ils sont en crise. Ce qui manque à nos hommes politiques c’est une analyse froide de la géopolitique, il y a ce que j’appelle un « couloir de crise » du le golf de guinée au golf du Mozambique qui voit apparaitre, Boko Haram, les SELEKA , Les LRA, les Shebab,  le M23 et j’en passe,  dans les pays où il y a énormément de richesses minières, énergétique. Quand ce ne sont pas des guerres, ont voit apparaitre des maladies endémiques telle que Ebola. Donc nous devons savoir qu’il y a une conspiration contre l’Afrique et nous devons en prendre conscience. C’est un mal de ne pas savoir comment répondre à ces maux. C’est pourquoi nous panafricains, contrairement aux libéraux ou au socialistes du continent, avons une grande responsabilité qui nous interdit de juste dénoncer mais plutôt d’agir. C’est ce que nous essayons de faire au PRP pour inverser la tendance parce que c’est le panafricanisme qui a toujours sauvé le continent, c’est lui qui nous a donné les indépendances même si sa vision a été dévoyée très vite.

ESPRIT AFRIACAIN : La mission de l’ONU a remplacé  celle de la CEMAC ? Pensez-vous que nous aurons à faire à la Somalisation de la RCA avec cette mission ?

Tahéruka Shabazz : C’est vrai que la mission de l’ONU à savoir la MINUSCA mettra plus de temps que la mission Africaine qui prend fin en Avril 2015. Nous veillerons à ce qu’elle ne stationne pas ad vitam aeternam en RCA même si nous savons que notre pays bat le triste record des pays qui ont reçu le plus de mission sur son sol, une dizaine : MISSAB, FOMAC, MINURCA, MINUSCA  et d’autres ; Il faut savoir que les missions de l’ONU n’ont jamais produit de résultat. On se rappelle des missions en Somalie où il y avait 38000 soldats qui n’ont pas trouvé de solution, nous ici c’est 12000 soldats qui ont été envoyés pour un pays aussi grand que la Centrafrique. De plus ce n’est pas par la voie militaire que nous trouverons une solution car dans notre logique panafricaine, nous pensons que le militaire est subordonné au politique. On ne peut pas envoyer des militaires sur le terrain s’il n y a pas de vision politique. On comprend dès lors qu’il y a des gens qui ont des intérêts autres que ceux des Centrafricains puisque les solutions viennent d’ailleurs. Le président Déby avait même fait cette remarque, il dénonçait les différents agendas  des pays intervenant en  la RCA dont le sien et la France, qui n’étaient pas forcément en faveur des Centrafricains.

ESPRIT AFRICAIN : Un dernier mot au peuple Centrafricain au sujet de votre candidature et un autre à la jeunesse africaine ?

Tahéruka Shabazz : Je suis un grand lecteur de livre sacré et dans la bible on dit : « Mon peuple meurt faute de connaissance » donc j’invite les uns et les autres à se rendre sur les sites comme le votre pour s’informer sur ce qui se passe sur le continent, de cesser de se donner pieds et mains liés aux médias occidentaux, à ces gens qui ont des intérêts divergents aux nôtre. Nous avons l’obligation de nous renseigner,  d’interroger nos dirigeants, de contrôler leur travail. C’est ce à quoi j’invite nos compatriotes africain, CONTROLER VOS DIRIGEANTS, vous avez ce droit. Nous devons prendre nos responsabilités et ne plus dénoncer. Soyez révolutionnaires dans vos domaines respectifs, soyez les meilleurs dans l’action car nous n’avons jamais été aussi fort. La candidature du PRP aux élections présidentielles est un combat panafricain et nous comptons sur tout le monde pour redonner à l’homme et à la femme Africaine leur pleine dignité.


De la salle d’examen au palais de justice.

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Les élèves recalés au Bac et leurs parents au palais de justice de Libreville. CP : Gaboneco.com

On dit souvent que le chemin de la réussite est parfois semé d’embuches mais pour les élèves du Gabon, ces embûches sont principalement causées par les défaillances du système éducatif observées lors de la session du baccalauréat 2014. Retour sur le parcours du combattant de 900 élèves qui tentent d’obtenir leur examen après plusieurs mois de grèves.

Les frustrés d’aujourd’hui seront si rien n’est fait les révoltés de demain, c’est en substance ce que nous pouvons retenir de la situation préoccupante de 900 élèves de terminal du Gabon qui ont été victimes des défaillances criardes du système éducatif, de l’incompréhension des textes et de sa non application par les autorités.

Au commencement était la réforme.

Le périple rocambolesque des élèves commence lorsque le régime de « l’émergence »  décida dans sa tentative maladroite d’enfumer le peuple de réformer le baccalauréat. La réforme prévoyait désormais l’examen à deux tours : Le bac 1 en classe de première pour les matières non fondamentales de la série et le bac 2 en terminal pour les matières fondamentales, et qu’il fallait avoir 10/20 dans les deux tours pour être admis.

Un an après son application, les soit disant  « pompiers » du baccalauréat en sont devenus aussitôt les « pyromanes » en avortant durant l’année scolaire, et contre toutes attentes, les réformes engagées par eux-mêmes pour rétablir l’ancien système pourtant jugé inefficace. Grande était la surprise de  900 élèves qui avaient été recalés, de voir  uniquement figurer dans leurs bulletins les notes du Bac 2 alors que la circulaire du ministère stipulait le contraire c’est-à-dire celles du Bac 1 + Bac 2 le tout divisé par 2 pour obtenir la moyenne. Ce fut le début du bras de fer entre l’Etat et ses « enfants ».


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Prochain arrêt La cathédrale Sainte Marie

Une grève de la faim sera alors engagée par les élèves recalés à la cathédrale Sainte Marie de l’Assomption de Libreville pendant deux mois. Quand on imagine que l’année passée à cette même période de l’année des élèves de terminal étaient aussi entrés en grève de la faim au même endroit pour une injustice à leur encontre. C’est à croire que nous sommes prisonniers d’une spirale infernale.

Cette grève de la faim a fait les choux gras de la presse ce qui suscité l’implication des partis politiques, des associations, des syndicats en somme l’opinion publique pris parti pour les élèves contraignant ainsi le ministre de l’éducation Léon NZOUBA à s’agenouiller devant les élèves et leurs parents pour les assurer de la prise en compte de leurs revendications.

La confrontation se durcit lorsque le ministre décida de déclarer admis 600 des 900 élèves qui avaient des notes  variant entre 8 et 9/20, ce qui était contraire aux textes.  En voulant bien faire, il a hypothéqué les espoirs de sortie de crise à l’amiable. Contrairement au ministre de l’éducation, Le jury du bac avec la bénédiction du conseil des ministres, refusa de déclarer admis ces élèves qui n’avaient pas eu 10/20 comme le prévoit la loi. Ce désaveu du gouvernement au ministre NZOUBA l’avait contraint à la démission. Chose rarissime au Gabon.

 Terminus, tout le monde au palais de justice.

Les textes disent effectivement qu’ils ne peuvent être jugés admis avec moins de 10/20 mais les mêmes textes leur donnent aussi droit aux épreuves orales, ce que l’Etat et le jury du bac refusent. Se sentant abusé de toute part, les élèves ont jugé nécessaire de porter plainte à l’Etat Gabonais pour avoir gain de cause. C’est action est la preuve que nous avons franchi le Rubicon et qu’il y a véritablement rupture entre les parties prenantes.

Agacé par cette grève de la faim qui ternissait l’image du pays, l’Etat a décidé durant la semaine de déguerpir à 2H du matin  les grévistes  du parvis de la cathédrale sainte Marie de l’Assomption, déclenchant ainsi les courroux de l’Archevêque  de Libreville Basile MVE qui n’a guère apprécié la voie de la force à celle du dialogue renforçant ainsi le sentiment d’abus de pouvoir et d’injustice dont se sentent victimes les élèves.

Après deux renvois et tergiversations assorties d’une audience houleuse vendredi passé, le juge a déclaré hier vendredi 19 sa compétence à juger  l’affaire. C’est ma foi un grand pas vers la fin de la crise que j’espère vivement.

On ne demande pas de la complaisance à la place du mérite, mais plutôt le respect des textes adoptés par l’Etat lui-même et la considération des incompréhensions causées par l’annulation des nouvelles réformes courant l’année scolaire.  C’est le moins qu’on puisse demander car lorsqu’on a 8 ou 9/20 au baccalauréat au Gabon, on passe automatique les épreuves orales et ce depuis de longues années, cela doit être également le cas pour ces 600 élèves.


L’Oncle Sam va en guerre contre Ebola

 

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Le président Américain Barack Obama lors de l’annonce de son plan d’action contre Ebola. CP :npr.org

Après le mouvement terroriste Al-shebab en Somalie, Ebola est devenu le nouvel ennemi des États-Unis en Afrique. Ce mardi 16 septembre Barack Obama a annoncé l’envoi de 3 000 militaires pour lutter contre ce virus qui attente à la « sécurité mondiale ». L’initiative du président américain montre l’inefficacité des mesures prises par certains gouvernements des pays touchés par la fièvre hémorragique. Elle révèle aussi l’incapacité de l’Union africaine  à mobiliser ses membres face à ce fléau.

« Opération Save Africa »

Le ministre libérien de la Défense, Brownie J.Samukai, disait la semaine passée que l’épidémie du virus Ebola « menaçait l’existence même du pays ». Cette déclaration traduit parfaitement l’ampleur de la propagation du virus, mais également l’incapacité des autorités à la stopper avec les moyens mis à leur disposition. Cet aveu de faiblesse en moyens humains et matériels vaut non seulement pour le Liberia qui enregistre 1 225 morts mais également pour la Guinée-Conakry (555 morts), Sierra Leone (509)  et le Nigeria (8) selon le dernier rapport de l’OMS.

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Pays touchés par Ebola CO; Francetvinfo.fr

Comme dans le célèbre film d’action Hollywoodien « Il faut sauver le soldat Ryan »  du réalisateur Steven Spielberg, les Américains vont au nom de la « sécurité mondiale » déployer 3 000 de leurs soldats pour sauver le « soldat africain » en péril. L’objectif est de  former 500 travailleurs sanitaires par semaine, participer à la distribution de kits de protection à 400 000 familles vulnérables notamment libériennes et « d’assurer la sécurité des équipes médicales qui viennent du monde entier ». Les soldats américains auront cette fois un ennemi invisible qui nécessite la plus grande des précautions, c’est pourquoi l’engagement financier n’a pas été en reste dans le plan d’action du président Obama : 88 millions de dollars vont être alloués à cette guerre contre Ebola en plus des 100 millions déjà engagés par le pays de l’Oncle Sam

« Une réponse africaine, unie complète et collective »

Les chefs d’Etat de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest)  s’étaient réunis le mois de juillet à Accra au Ghana alors qu’on enregistrait déjà 500 morts en Afrique de l’Ouest. Au sortir de cette rencontre, il n’y a pas eu de mesures à la hauteur de la dangerosité du virus. Au mois d’août, les ministres de la Santé de la même sous-région ont emboîté le pas aux chefs d’Etat et ont mis en place des recommandations visant à mieux coordonner les moyens d’action déployés par les gouvernements. Après les ministres de la Santé, les chefs d’état-major des armées de la Cédéao s’étaient également réunis à Accra pour voir comment ils pouvaient accompagner les Etats dans la lutte contre ce fléau. Malheureusement, toutes ces réunions n’ont guère aidé à baisser le nombre de morts, car aujourd’hui nous sommes à près de 2 500 morts.

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Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de l’UA CP: Maliactu.com

Face à la progression « exponentielle » du nombre de victimes, c’est seulement la semaine dernière que l’Union africaine (UA) a organisé une réunion « d’urgence » à Addis-Abeba pour définir ensemble les stratégies africaines pour lutter contre le virus. Là encore rien de particulier, juste cet appel dépourvu de contraintes à « la levée des restrictions de voyage mis en place contre l’épidémie ». Il paraît difficile en l’état actuel des choses qu’une « solution africaine, unie complète et collective » voulue par la présidente Nkosazana Dlamini-Zuma se réalise, car il n’existe pas de stratégie panafricaine clairement définie ni les moyens pour la mettre en oeuvre.

Les militaires américains viendront sans un vaccin

Il n’est pas dit que l’arrivée des soldats américains est synonyme de guérison pour les populations infectées, mais permettra juste de circonscrire le virus pour limiter sa propagation à l’intérieur et au-delà des frontières africaines. Selon Médecins sans frontières, les États-Unis n’enverront pas de médecins contrairement à Cuba qui en a envoyé 165. Il ne faudrait pas que les Américains oublient que c’est d’abord un problème sanitaire avant d’être militaire, un accent particulier sur le vaccin doit être fait par le locataire de la Maison Blanche s’il veut concrètement aider l’Afrique.

Quel rôle joueront les Africains dans cette « coalition américaine » contre cet ennemi commun ? A quand le fameux vaccin ZMAAP ?  A quand un plan africain contre Ebola ?

Autrefois, c’était  la pauvreté, ensuite les mouvements terroristes, aujourd’hui c’est le virus Ebola qui étale comme de coutume, l’incapacité des gouvernants actuels à assurer la sécurité des Africains. La solution militaire des « Tontons d’América » comme le chante Tiken Jah Fakoly, est-elle adaptée? Rien ne l’indique pour l’instant, l’avenir nous le dira…

Je vous laisse avec le clip pour la lutte contre Ebola du Mouvement Y’En A Marre du Sénégal….Stop Ebola in Africa

 


Il l’agresse parce qu’elle a refusé de coucher avec lui

Une jeune fille victime de viol. C/P: Jeuneafrique.com

En quittant hier soir l’appartement d’un ami, je n’aurais jamais imaginé vivre une telle scène; car ce n’est guère habituel de tomber sur une victime de tentative de viol en pleine rue de Dakar dans un quartier fréquenté. J’ai souvent lu dans la presse locale des histoires d’attouchement de filles dans les transports en commun. Cette fois, j’ai vu de près les conséquences immédiates d’une agression sur une jeune fille.

Il est 21 heures. Près de la station Shell de Castor, alors que je m’apprête à prendre un taxi tout à coup, autour de moi, des gens se mettent à courir et se dirigent vers un endroit assez sombre. L’agitation des uns et des autres qui traversent la chaussée attire mon attention, au point de les suivre. Sur un trottoir, je vois une adolescente d’une quinzaine d’années allongée sur le côté, le sang coulant de sa nuque.

Sur la nuque de cette jeune fille, un garçon pose un tissu blanc pendant qu’un autre demande à la foule de s’écarter afin qu’elle respire mieux. Tous parlent en wolof ce qui ne facilite pas ma compréhension, malgré les quelques mots que je connais. Je m’approche d’une femme qui est près de moi pour m’informer : « Ce n’est pas normal ce qui se passe, dit-elle, un garçon a agressé cette fille-là avec une pierre parce qu’elle a refusé de coucher avec lui ». Invraisemblable. Grande est mon indignation lorsque j’entends cela.

Dans la même lancée, elle rajoute avec un ton largement au-dessus : « Ils ne se connaissent même pas, la jeune fille était là assise à attendre ses sœurs quand ce garçon est venu lui demander de coucher avec lui. Comme elle a refusé, il a pris une pierre et a frappé sur la nuque de la fille, et maintenant le sang coule. Ça ce n’est pas normal ».

C’est le comble des combles, on est dans un monde d’obsédés, ils veulent maintenant violer n’importe où et à n’importe quelle heure du jour comme de la nuit. Grâce à quatre jeunes hommes témoins, l’infortuné a été rapidement rattrapé par la foule enragée qui voulait le passer à tabac. Sans l’intervention de quelques personnes plus âgées, il aurait passé un sale quart d’heure.

Avec mon téléphone je commence à filmer quand je vois l’agresseur empoigné par un homme qui l’emmène je ne sais où… apparemment au commissariat selon les dires. Une vingtaine de personnes l’escortent. Après moult disputes et injures en chœur, un policier arrive comme par magie. Il le prend par la main, et les voilà partis à pieds au commissariat qui se trouve à 30 minutes de là.

Je retourne alors sur les lieux où se trouve allongée la jeune fille. Elle pleure et les autres autour d’elle s’indignent. Les femmes surtout crient au scandale, certaines affirment que ce genre d’agression arrive parfois dans des ruelles parce qu’il n’y a pas de lampadaires. Quelques minutes après, les pompiers arrivent et transportent la jeune fille dans un hôpital. Des policiers s’apprêtent à faire le constat. A ce moment-là je me sens rassuré pour elle, mais pas pour ce qui va advenir à ce délinquant. Juste après je me rends au commissariat de Dieuppeul pour en avoir le cœur net. Une fois sur place je constate que le jeune homme et des témoins sont entendus par deux policiers.

Après le commissariat, je rentre chez moi dans un sale autre état, choqué par l’histoire, mais aussi par la jeunesse de la victime et de son agresseur. Ce dernier n’a pas plus de la vingtaine. Il fait partie de cette frange de la jeunesse qui se perd dans les drogues et l’alcool. Des désœuvrés abandonnés à eux-mêmes ils plongent très rapidement dans la délinquance et le grand banditisme. On ne cessera jamais de dénoncer les viols et violences faites aux femmes et aux jeunes filles, il faudrait plus de sanctions et de sensibilisation pour venir à bout de ce phénomène.

Je vous laisse avec la vidéo de cette triste histoire


Gabon : la grève de la faim, un nouveau mode de revendication  

 

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Depuis quelques années les Gabonais ont développé un nouveau mode de revendication qui ma foi, fait appel à l’humanisme de tous y compris celui des membres du gouvernement. Si le modèle traditionnel de la grève c’est-à-dire l’arrêt illimité du travail et les marches avec slogans n’impressionnent plus les autorités;  la grève de la faim quant à elle les inquiète sérieusement, car il s’agit cette fois de la vie des concitoyens qui est mise en danger.

La cathédrale Sainte-Marie de Libreville est devenue le lieu par excellence des grèves de la faim au Gabon. On y a pu voir les étudiants les élèves, les syndicats, les hommes politiques, les élus locaux et Gabonais lambda passaient plusieurs jours sans manger pour réclamer, dénoncer ou s’indigner.

Je vous invite à remonter le temps pour voir les différentes grèves de la faim que j’ai pu recenser durant ces cinq dernières années.

2009

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Ben Moubamba pendant sa grève de la faim CP :gabonreview

La grève de la faim de Bruno Ben Moubamba :
Premier homme politique à faire une grève de la faim. Animé par la volonté de dénoncer ce qu’il appelle «  l’animalisation du Gabon », cet ancien candidat avait marqué les esprits lors de la campagne présidentielle de 2009 en entamant sa grève de la faim en face de l’Assemblée nationale pour demander aux élus du peuple, au Conseil d’Etat et à la Cour constitutionnelle de reporter l’élection pour plus de transparence électorale. Il reçut le soutien de plusieurs hommes politiques même si ses revendications n’aboutirent finalement pas.

La grève de la faim d’André Mba Obame :

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André Mba ObameCP: Gabonlibre

Emboîtant le pas à Ben Moubamba, l’ancien ministre de l’Intérieur et ancien candidat à la présidentielle de 2009, avait décidé d’entamer le 12 octobre de la même année une grève de la faim illimitée pour dénoncer la victoire « frauduleuse » de son adversaire et ancien camarade Ali Bongo Ondimba. Dans un communiqué, il affirme ceci : « Je suis prêt à sacrifier ma vie pour que le Gabon ne sombre pas dans une dictature » Ce fut l’une des premières grèves de la faim d’un homme politique de ce profil.

   2010

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L’étudiant Landry pendant sa grève de la faim CP: tchadonline

 La grève de la faim d’un étudiant gabonais en Tunisie :
Le 4 juin 2010, un étudiant gabonais nommé Armand Landry Djetini entame une grève de la faim au sein du consulat du Gabon à Tunis. Le jeune étudiant avait adressé une lettre au chef de l’Etat Ali Bongo qui était de passage en Libye,  afin que celui-ci trouve une solution à ces problèmes de scolarité et de santé, car n’ayant plus de moyens suffisants pour les régler. Selon certaines informations, le président avait laissé une enveloppe de 30 000 euros à la communauté gabonaise pour soulager leurs charges. Malheureusement une petite frange avait bénéficié de cette manne aux grands regrets du compatriote en détresse.

2011

La grève de la faim du conseiller économique Laurent Désiré Aba’a : 

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Le conseiller Laurent Désiré Aba’a pendant sa grève CP: Librevillois

Le conseiller Laurent Désiré Aba’a avait entamé le 14 juillet 2011, jour de la fête nationale française, une grève de la faim. Il était accompagné d’une trentaine de ses partisans à la place de l’indépendance de Libreville. Tous réclamaient le départ des forces françaises installées au Gabon, la révision des contrats miniers avec l’annulation de la dette du Gabon auprès de l’Hexagone. Après deux semaines de grève, les autorités gabonaises par l’entremise du ministre de la Santé, ont jugé urgent de l’évacuer à la fondation Jeanne Ebori pour y recevoir des soins de santé. Trois jours après sa sortie, ce fut chez lui qu’il poursuivit sa grève de la faim dans l’indifférence des autorités.

 La grève de la faim des 9 leaders de la Conacysed :

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Enseignants de la Conacysed en grève de la faim CP: JP Rougou

En septembre 2011, contrairement aux usages, une grève de la faim de neuf leaders de la puissante centrale syndicale de l’éducation est entamée. Motifs : la suspension des salaires des enseignants grévistes depuis 9 mois et la non-prise en considération par le gouvernement du cahier de charges négocié entre ce dernier et la centrale syndicale. Durant deux semaines les grévistes avaient investi la cour de la cathédrale Sainte-Marie de Libreville pour manifester leur mécontentement, ce qui fit réagir l’archevêque Basile Mve Engoneq ui joua le rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et les grévistes. Quelques jours après le gouvernement rendit un communiqué dans lequel il s’engageait à rétablir les salaires, ce qui fut fait.

  2012

La grève de la faim de 19 étudiants détenus à la DGR :

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Les étudiants dans leur cellule. CP: KOACI

Les étudiants de l’UOB ne sont pas en reste dans cette nouvelle spirale revendicative. En juin 2012 les dix- neuf étudiants entament depuis leur geôle une grève de la faim pour dénoncer leurs mauvaises conditions de détention, car certains parmi eux voyaient leur état de santé se dégrader. C’est à la suite de l’appel de ces leaders de la League estudiantine à suspendre les cours à cause du non-versement des bourses et  la controversée décision de limiter à 27 ans l’âge d’obtention de ladite bourse, que les éléments de la direction générale des recherches de la gendarmerie les ont arrêtés. Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Une photo (ci-contre) de leurs conditions de détention avait circulé sur les réseaux sociaux suscitant l’indignation populaire. Quelques temps après ils furent libérés.

 La grève de la faim des anciens agents de Gabon Fret:

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Aents de Gabon Fret en grève CP Gaboneco

Le 8 mai 2012, une quarantaine d’anciens agents de la défunte société chargée du fret aérien au Gabon entament une grève de la fin devant le ministère de l’Economie après plusieurs négociations infructueuses. Ils réclamaient 17 mois d’arriérés de salaire. Leurs conditions de vie déplorables les ont poussés à faire cette grève pour interpeller les autorités. Deux jours plus tard dans un communiqué l’Etat qui est actionnaire à 40 %   s’engageait à régulariser la situation. Il faut savoir que suite au démantèlement d’Air Gabon, ces agents avaient été mis au chômage depuis novembre 2011.

    2013

 La grève de la faim de 2500 élèves de terminale :

Elèves de terminal pendant la grève de la faim.CP infosgabon

Près de 2500 élèves de terminale s’étaient réunis en juin à la cathédrale Sainte-Marie pour entamer une grève de la faim.  Une action après à la décision impopulaire de l’ancien ministre de l’Education leur interdisant de passer le baccalauréat au prétexte qu’ils avaient fraudé et falsifié leur bulletin et acte de naissance. Une décision audacieuse et maladroite qui provoqua l’ire et l’indignation des élèves et de tous les parents. Il aura fallu après plusieurs semaines de grève, l’intervention de plusieurs hommes politiques de l’opposition comme de la majorité pour dénouer cette situation de crise.

 La grève de la faim de Bruno Ben Moubamba :

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Ben Moubamba sur le lit d’hôpital CP: KOACI

Après 2009, il entame une autre grève de la faim le 18 avril 2013 à Nndende son village natal et bastion de son parti politique UPG. Les objectifs de cette grève : rétablir l’UPG au sein de l’opposition gabonaise et interpeller la Cour des comptes et la commission des finances de l’Assemblée nationale pour qu’elles  se prononcent sur « l’achat de conscience à Ndéndé avec l’argent de l’Etat ». Le dernier objectif selon lui était de « dénoncer les crimes rituels »  qui faisaient rage dans le pays.

 2014

 La grève de la faim des élèves recalés au baccalauréat :

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Elèves pendant la grève de la faim CP:infosgabon

Une trentaine d’élèves ont entamé le 28 juillet dernier sur le parvis de la cathédrale Sainte-Marie une grève de la faim, jugeant injuste le mode de calcul de la session de juillet dernier. Cette grève de la faim comme celle de l’année 2013 a suscité de vives critiques qui ont poussé le ministre Nzouba à se rendre ce 13 août au chevet de ces jeunes . Dans une posture de pasteur qui a fait le buzz sur la Toile, le professeur Nzouba avait promis aux élèves et aux parents de mettre en place une commission pour recalculer les notes.

La grève de la faim des stagiaires d’ENI et CFIA :

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Stagiaires en grève CP: newsalibreville

Les stagiaires fraîchement sortis  en 2013 de l’Ecole nationale des instituteurs et du Centre de formation des instituteurs adjoints ont eux aussi débuté ce 14 août 2014 une grève de la faim au parvis de la Cathédrale Sainte-Marie. Motifs : Le paiement de leurs salaires, et le versement de la prime d’incitation à la fonction d’enseignant (Pife). Depuis le 23 mars 2013 ils n’ont pas encore été intégrés dans la fonction publique. A ce sujet, ils ont d’ailleurs été reçus par le ministre pour en discuter tout en continuant leur mouvement. Nous attendons le dénouement ce 19 août lors d’un point de presse.

La grève de la faim est l’expression de la détresse des revendications, les compatriotes sont contraints de procéder de cette manière pour se faire entendre. Je pense qu’il faudrait que l’Etat établisse un autre rapport avec les citoyens, les fonctionnaires les étudiants et élèves afin de préserver la quiétude sociale


Yacine Diao : « Femmes africaines, optez pour le challenge ! »

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Yacine Diao. Photo prise par Barack Nyare Mba

Cette semaine je suis allé pour vous à la rencontre d’une jeune Africaine d’un autre genre. C’est dans les beaux locaux de sa société située à Dakar que Paule-Prisca Aognigui de son nom gabonais, me reçoit pour partager avec vous son expérience de femme chef d’entreprise. Avec une allure qui fait penser à  celle de la rappeuse américaine Eve et dans une ambiance bon enfant, elle a sans tabou et avec pragmatisme donné son avis sur la place de la femme africaine dans le monde des affaires. Morceaux choisis.

Esprit Africain : Bonjour Yacine. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter ?

Yacine Diao : Je m’appelle Yacine Diao je suis Sénégalaise d’origine gabonaise et vit au Sénégal depuis 8 ans. Je suis doctorante en Audit de passation des marchés publics et à la tête de l’entreprise ALLO SERVICES Sénégal.

E.A : Parlez-nous un peu de votre entreprise,  comment  vous est venue cette idée ?

Yacine Diao :  L’idée m’est venue naturellement à la suite d’un constat de la vie quotidienne. Un incident s’était produit chez moi lors d’une soirée, on s’est retrouvé dans une situation où nous n’avions pas le numéro d’un électricien et ne savions pas à quel service s’adresser. A la suite de ça on s’est promis d’ ouvrir une plateforme de prestataires indépendants composée de plombiers, électriciens, mécaniciens, menuisiers, vulcanisateurs, webmasters, femmes de ménage, professeurs de danse, photographes, baby-sittings et autres spécialités, pour offrir des services de proximité partout et à toutes heures.

E.A : Dans votre entourage, comment a été perçue l’annonce de votre initiative entrepreneuriale ?

Yacine DIAO : Ça n’a étonné personne ! On me sait assez entreprenante, audacieuse on va dire, parce qu’il a fallu de l’audace pour mettre en place cette structure. L’idée en tant que telle n’est pas extraordinaire, mais pour la réaliser il faut avoir du cran. J’ai pris mon courage à deux mains et avec la participation d’autres personnes je me suis lancée. Macha Allah (Grâce à Dieu) ça a très bien réussi parce que nous avons des clients importants. D’ailleurs je suis très fière de travailler aujourd’hui avec plusieurs ambassades, entreprises et particuliers qui nous on fait confiance dès le début.

Affiche ALLO SERVICES Sénégal C/P : Barack Nyare Mba

E.A : Quelles sont les plus grandes difficultés administratives ou financières rencontrées lors de la création?

Yacine Diao : Pour parler de la constitution de l’entreprise, sur le plan administratif je n’ai pas eu de problèmes parce qu’il faut dire que l’Etat sénégalais a mis les moyens pour faciliter les procédures avec le guichet unique au niveau de l’Apix qui permet d’avoir son statut en 48 heures. Financièrement, j’ai eu recours au financement participatif, assuré mes contrats à hauteur de 70 % pour faire face aux défaillances de certains clients. Les banques ont ainsi pu m’octroyer un crédit pour commencer. Le plus dur pour moi a été de constituer une équipe autour de l’idée du projet. Parfois j’étais obligée d’expliquer certains points à plusieurs reprises pour que les collaborateurs comprennent bien le projet.

E.A : Dans votre situation le fait d’être une femme est un inconvénient ou un atout ?

Yacine Diao : Etre une femme dans entrepreneuriat…(souffle)… je vais parler personnellement, je trouve que c’est un  inconvénient. En fait quand on se retrouve dans un milieu « stétostéroné » comme celui- ci (Rires), il y a des hommes qui vous encouragent et  d’autre utilisent des prétextes pour vous faire des offres abominables. Il faut être tout simplement forte et courageuse.

Employé ALLO SERVICES à son poste de travail. C/P : Barack Nyare Mba

E.A : Comment se passent les relations avec vos employés hommes  ?

Yacine Diao : Le rapport avec mes collaborateurs c’est ainsi que j’appelle mes employés, est un style free. A l’américaine ! C’est un rapport d’échange entre nous, j’implique les collaborateurs, je les incite  à s’intéresser à l’activité de l’entreprise, je donne mon point de vue et eux aussi pour atteindre nos objectifs.

E.A : La réalité d’une gestion d’entreprise correspond- elle à l’idée que vous vous en faisiez ?

Yacine Diao : Non, non pas du tout. Il faut avoir une certaine patience, les gens pensent que c’est facile et qu’on se fait de l’argent, mais il m’est arrivée de passer trois jours ici sans rentrer à la maison parce qu’il y avait beaucoup de travail. C’est vraiment dur comme métier, mais à la fin quand je signe un contrat, j’ai la banane toute la journée.  C’est gratifiant ! Donc il faut avoir de la patience et de la persévérance.

E.A : Pensez-vous que les femmes chefs d’entreprise ont un management différent de celui des hommes ?

Yacine Diao : Moi je dirais oui, parce qu’on a certaines aptitudes naturelles que les hommes n’ont pas. Les femmes qui se lancent sérieusement dans l’entrepreneuriat  réussissent toujours parce qu’on a beaucoup de patience, on a le cœur qui permet de comprendre, on a un bon rapport avec les hommes contrairement à ces derniers qui sont froids  dans leur relation professionnelle.

E.A : Pourquoi selon vous la femme africaine ne se lance pas assez dans l’entreprenariat ?

Yacine Diao : C’est un problème culturel parce que la femme africaine est censée vivre aux dépens de son homme. Voilà, c’est l’homme qui ramène l’argent, nous devons entretenir la maison, s’occuper du mari, faire des enfants, etc. C’est pourquoi les femmes entrepreneures ont du mal à se caser parce que l’homme voit dans ce genre de femme, une  rivale. Malgré cette façon de voir, les femme africaine ferait mieux de se lancer dans la création d’entreprises car je suis presque certaine qu’elles ont beaucoup d’aptitude.

E.A : Etes-vous membre d’une organisation de femmes entrepreneures ici à Dakar ?

Yacine Diao : Ici à Dakar il y a le WWD, c’est World Women of Dakar qui est un regroupement de femmes entrepreneures de toutes nationalités qui se réunit régulièrement. Ensuite je suis en rapport avec une association IDÉES DE FEMMES créée d’ailleurs par une compatriote gabonaise Nancy Ngoudiangoye qui regroupe des entreprises comme  Sonia Blessing  et organise des rencontres.

E.A : Un mot à l’endroit des femmes africaines intéressées par l’entrepreneuriat ?

Yacine Diao : Bon un mot à l’endroit de mes sœurs africaines, ce que je vais dire va paraître religieux ou spirituel je ne sais pas mais si ça peut aider je préfère le dire. Quand vous avez des aptitudes naturelles, il faut savoir que le jour du Jugement dernier pour ceux qui y croient, vous y en rendrez compte. On vous dira qu’on vous a donné des aptitudes plus que d’autres, mais n’avez rien fait de cela. Certains préfèrent la facilité du bureau au lieu de se découvrir. Moi je dis aux femmes africaines, à mes sœurs africaines, d’opter pour le challenge. C’est de là que renaîtra l’Afrique, les femmes doivent faire partie de la vie économique de ce continent. Il faut prendre des risques, il ne faut pas avoir peur de tomber ou des échecs.  En fait Il y a deux sortes de femmes, celles qui décident d’être subordonnées et celles qui décident d’émerger. Moi j’ai choisi d’émerger pour ne pas être subordonnée.


Cessez de vous plaindre, engagez-vous !

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Barack Obama et quelques jeunes leaders africains. C/P iipidigital

Combien de fois vous êtes-vous plaints des ordures qui jonchent les rues de l’alcoolisme et des drogues dans vos quartiers? Combien de fois avez-vous reproché aux autorités de ne pas faire leur job au service de la communauté ? Je parierais sur des milliers de fois. Et vous combien d’actions avez-vous accomplies en faveur de votre communauté ?

La sage personne, aussi jeune soit-elle, doit savoir que « La critique est aisée mais que l’art est difficile » surtout dans nos pays africains où les réalités inhérentes à la gestion de nos collectivités locales, de nos Etats, ne contribuent pas forcément à la satisfaction des aspirations de mieux vivre et de mieux-être des jeunes.

Dans le cas du Gabon les jeunes représentaient en 2012 près de 65 % de la population, la majorité de cette frange avait moins de 18 ans. Le malheur des jeunes, c’est qu’ils sont aussi les premiers frappés par la pauvreté, le chômage, l’alcoolisme, les vices, l’immigration et l’acculturation. Les jeunes sont également les premiers concernés dans les innombrables discours politiques et des politiques publiques, ils sont un temps, sacrés et un autre temps sacrifiés.

On dit souvent : « Les faits sont sacrés, mais les commentaires sont permis », les chiffres parlent d’eux-mêmes, ils ne mentent pas comme les hommes. Face à ces réalités statistiques, doit-on se limiter à faire des « commentaires » ? Continuer à nous plaindre comme des enfants apeurés ? Ou réfléchir ensemble pour trouver des solutions idoines à quelques-uns des problèmes que nous rencontrons ?

C’est à mon sens les véritables questions que nous devons nous poser, car je trouve inconcevable que nous persistions dans cette attitude d’attentistes qui nous maintient la tête sous l’eau. Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté la mauvaise situation des jeunes et le souci d’améliorer son environnement me fait réfléchir parce que nous (jeunes) sommes au cœur de tous les dangers et enjeux.

En sommes, cette réflexion que j’ai entamée fait rejaillir la sempiternelle problématique sur la responsabilité des jeunes face à leurs propres difficultés. L’une des pistes de solutions est la prise d’initiatives. Il ne s’agit point de celles qui consistent la veille des élections, à créer des associations factices pour soutenir les mêmes partis politiques véreux.

Ce genre d’initiative politique ne nous responsabilise point, mais nous rend plutôt complices de nos propres malheurs pendant que les mêmes s’embourgeoisent le temps de leurs interminables mandats.

Les prises d’initiatives dont je parle ont trait à l’amélioration de notre cadre et de nos conditions de vie. Je parle de l’entrepreneuriat social, des coopératives agricoles ou artisanales, des associations professionnelles, communautaires ou culturelles, des syndicats, des ONG de défense des droits de l’homme, de la protection de la nature et de l’environnement, des comités de quartier, etc.

Ces organisations nous apprennent à nous assumer, nous entraider, à travailler ensemble et à nous tolérer malgré la différence de sexes, d’origines, de religions et même de partis. Quoi de mieux pour renforcer cette fraternité, cette union, qui nous fait très souvent défaut.

Je sais que beaucoup avoir un bon salaire et rouler dans leur belle bagnole sur les routes de Libreville est suffisant. Ils regardent avec mépris les souffrances de la communauté. Pour eux, seuls leurs problèmes les préoccupent, ils n’ont pas le temps de parler des difficultés du quartier ou de leur commune. On vit où là ? Un peu d’initiatives quand même !

L’égoïsme est devenu le sentiment le mieux partagé parmi les jeunes, surtout diplômés, alors que nous gagnerons à nous mutualiser, à unir nos intelligences et compétences au profit de tous. Nous n’allons tout de même pas réinventer la roue, car sous d’autres cieux c’est en s’organisant que d’autres jeunes sont venus à bout des problèmes que nous vivons.

Que tu sois travailleur, chômeur, élève ou étudiant, fille ou garçon,  chacun de nous devrait accorder régulièrement à la communauté quelques heures de son temps libre comme bénévole ou membre d’une association ou organisation qui vise à l’amélioration du bien-être social. C’est le minimum que nous pouvons faire pour participer à l’effort de changement.


L’AFRIQUE COURTISEE POUR SES POTENTIELS

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carte minéralogique de l’Afrique
CP stratégietotale.org

Telle une jeune femme dont la beauté attire toutes les convoitises, l’Afrique est depuis une vingtaine d’années courtisée par les plus grands ensembles économiques et pays industrialisés. Je sais que je ne vous apprends rien jusqu’ici parce que vous savez tous que ce n’est pas la première fois qu’ils s’y intéressent.

Ce que vous ne savez peut-être pas c’est que cette fois c’est en tant que partenaire économique à part entière qu’ils souhaitent désormais traiter . C’est l’objectif des nombreux sommets entre les Etats Africains et leurs anciens-nouveaux partenaires.

photo sommet FranceAfrique
CP: africatime

Nous avions été habitués au tristement célèbre sommet de la FranceAfrique qui n’a rien à voir avec la nature du nouveau type de partenariat dont l’Afrique a besoin. Ainsi malgré la tendance économique que prend ce sommet, elle n’a point la même trajectoire que celui organisé par la Chine qui se veut égalitaire avec les Africains. La France qui est un partenaire traditionnel de l’Afrique Francophone, ne diversifie pas ses investissements en Afrique. Les investissements directs de la France en Afrique s’élevaient en 2011 à  4 milliards d’Euros, ce qui n’est pas énorme pour un pays qui veut la part du lion.

Le Président de la BAD Ronald KAREBUKA affirme dans le Figaro que :  » …La France a une bonne compréhension du risque Africain, mais ne l’exploite pas suffisamment. Les entreprises Françaises et Européennes exagèrent sur le risque pays; Elles ne raisonnent pas sur le long terme à l’inverse des émergents »  C’est dire la difficulté d’adaptation des Européens à la nouvelle donne africaine. Ce qui explique la forte pénétration des pays émergent sur le marché africain laissant ainsi la France et ses partenaires Européens sur le carreau.

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CP Chine nouvelles

En parlant d’émergents, le sommet Sino-africain marque d’une pierre blanche l’excellence des rapports économiques entre la Chine et L’Afrique. La chine est le premier partenaire commercial du continent avec 200 milliards de dollars d’échanges en 2011. C’est plus de 93 milliards d’exportation des produits Africains vers l’empire du milieu et 20 milliards de dollars de prêts aux PME Africaine entre 2012 et 2015. C’est ce type de sommet profitable économiquement dont l’Afrique a besoin pour sa renaissance.

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Rencontre entre Obama et quelques présidents Africains
CP : Maliweb

Voyant la Chine, le Brésil et l’Inde prendre du terrain en Afrique, Le sommet Etats-Unis Afrique qui se tiendra du 05 au 06 Août prochain à Washington permettra aux Américains de grignoter les parts de marché en mettant en place un « Nouveau modèle de partenariat entre l’Amérique et l’Afrique ».  C’est le plus grand sommet organisé entre les Etats-Unis et le continent noir, car près de cinquante dirigeants Africains, une kyrielle de représentants de la société civile, 500 jeunes leaders africains, des hommes et femmes d’affaires du continent et des artistes, prendront part aux travaux au coté du Président Barack Obama. Espérons qu’ils reviennent avec de bonnes choses.

Il faut savoir que les échanges commerciaux entre l’Afrique et les Etats-Unis s’élèvent à près de 110 milliards de dollars en 2013 et l’objectif de l’administration Obama est d’augmenter ces échanges à travers un nouvel accords sur le programme AGOA et autres forums économiques entre businessman Américains et Africains.

UEAFR
Sommet UE -AFRIQUE.
CP: Newsabidjan

La France qui était le seul pays Européen à organiser un sommet avec l’Afrique, a montré le chemin à ses voisins Européens. Ainsi le sommet UE-Afrique a vu le jour pour donner un coup de pouce à une coopération qui s’essouffle au fil des années. En Avril derniers plusieurs dizaines de chefs d’Etats du continent ont convergé vers Bruxelles pour discuter sur des problématiques d’intérêts communs.

Ce fut un chapelet de discours d’intention marqué par les sujets tels que « La démocratie  et les droits de l’homme » ainsi que « la paix et la sécurité ». Sur le plan économique, 100 milliards d’Euros ont été promis conjointement pour renforcer les échanges entre les deux ensembles, les négociations ont été engagées  pour faciliter les échanges économiques. Beaucoup reste à faire tout de même. Le prochain sommet s’est pour 2017.

photo sommet Amérique latine – Afrique
CP: mondialisation

 La coopération Sud-Sud est un gage de prospérité pour tous les pays du sud. La prise de conscience de cette réalité a entraîné la création du sommet Amérique latine-Afrique. En somme l’objet du sommet est double : D’abord revendiquer la place que revient aux pays du sud dans l’échiquier international, ensuite nouer et redynamiser les échanges économiques, culturels et scientifiques entre pays du sud. En 2011 les échanges économiques entre les deux continents étaient de 39 milliards de dollars, ce qui est déjà considérable. Les autres pans de la coopération sont en discussion pour le prochain sommet dont la date reste inconnue.

photo TICAD IV
CP: maliweb

La Japon n’est pas en marge de la conquête du marché Africain, d’ailleurs depuis 1993 avec le sommet Japon-Afrique dénommée la TICAD. Son objectif est de promouvoir le développement de l’Afrique par les africains eux-mêmes. En termes économique, le Japon a décidé en 2013 de soutenir la croissance de l’Afrique via des aides s’élevant à 24 milliards de dollars sur 5 ans et 5 milliards de dollars pour les infrastructures. Le Japon qui excelle dans le domaine de la pêche en Afrique, l’agriculture et la formation, participe ainsi au développement du continent tout en donnant les outils et les moyens d’y arriver.

Enfin je parlerais de la Turquie et de l’Inde qui multiplient aussi les incursions en Afrique. La Turquie dans sa politique d’ouverture à l’Afrique, a organisé en 2008 le premier sommet Turco-Africain qui a débouché à la création d’une chambre de commerce commune, un accroissement du budget d’aide au développement. La Turquie propose à l’Afrique son expertise dans le domaine de la construction, de l’énergie, les produits manufacturés, les biens d’équipement. En retour le continent exporte ses matières premières, son pétrole et ses produits agricoles. Les échanges économique Turco-africaine ont fortement augmenté, passant de moins de 1 milliards en 2003 à plus de 10 en 2011, signe que les partenariats sont fructueux.

Photo de clôture sommet Inde Afrique
CP :RFI.fr

Enfin l’Inde, ce pays n’est pas en reste dans cette course de fond vers l’Afrique. En 2011 un sommet Afrique-Inde avait été organisé à Addis-Abeba pour renforcer les liens commerciaux entre les deux ensembles. L’Inde qui a autant besoin de matières premières que la Chine pour soutenir sa croissance, multiplie les partenariats avec un continent noir qui regorge d’énormes réserves. Pour cela, l’Inde a promis 5 Milliards de dollars de prêts sur trois ans. Les entreprises Indiennes ont investi  en Afrique près de 16 milliards de dollars entre 2005 et 2011 et projettent davantage d’investissement dans les années à venir.

Tous ces sommets mettent l’Afrique au cœur des enjeux économiques mondiaux. Les richesses minières, le potentiel humain et culturel, l’agriculture et la formation sont autant de domaines qui devraient normalement connaitre un essor fulgurant si les partenariats signés sont capitalisés au profit de la renaissance Africaine.


Lettre ouverte au Front de l’Opposition pour l’Alternance

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Leaders Front de L’Opposition pour l’Alternace
C/P : Gabonreview

 Je présume que vous ne me connaissez pas, mais sachez que moi je vous connais. Vous aurez compris que je parlais de vous connaitre politiquement car en dehors de ce coté de vos activités, le reste m’importe peu.

Savoir qui vous êtes facilite l’exercice que je me suis assigné en vous écrivant cette lettre, c’est-à-dire vous rappeler certains préalables au combat que vous avez décidé de mener et  poser quelques questions.

 George SANTAYANA disait : « Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter » c’est en considérant cette  citation que je me suis dis qu’il était nécessaire de rappeler ce que fut votre passé pour que nous échappions à l’éternel retour.

Ne me considérez pas comme un rabat-joie, loin de-là. Je ne suis qu’un jeune gabonais conscient des enjeux auxquels fait face la jeunesse gabonaise et Africaine. Parmi ces enjeux il y a les prochaines joutes électorales de 2016 dont vous souhaitez l’adhésion des jeunes au sein de votre front.

Pour revenir au passé, vous êtes assez intelligents pour comprendre que je ne suis pas dans la perspective d’y rester, ce qui me préoccupe c’est l’avenir. Mais comment concevoir l’avenir ensemble s’il n’y a pas réconciliation avec le passé ? C’est là une des mes inquiétudes, le premier préalable.

Toute la jeunesse gabonaise sait que vous avez fortement contribué aux nombreux problèmes que connait le Gabon. Certains parmi vous ont eu pendant de bien longues années la responsabilité des ministères clés touchant directement à l’épanouissement des jeunes Gabonais. Résultat : Ecoles et universités dégradées, arts et culture sacrifiés, chômage et pauvreté assurés.

Pourquoi ne pas reconnaitre cette réalité qui quoi qu’on dise entache lourdement sur votre crédibilité politique. La preuve, vos adversaires politiques usent de ce fait pour vous discréditer auprès de l’électorat.

Ce serait un acte de bonne foi et de repentance que de le reconnaître,  cela vous réconcilierait avec la jeunesse et vous laverait auprès de ceux qui remettent en cause votre moralité politique.

 J’ai lu avec une rare attention le discours de Monsieur Jacques ADIAHENOT et regardé avec intérêt le passage de Monsieur Jean PING sur le plateau de l’émission L’invité sur France24.  Le constat amer qu’ils ont fait est sans appel mais ne commence pas en 2009 avec l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir. Soyons objectifs.

Je suis tout à fait d’accord avec vous sur les manquements observés au Gabon, c’est sans équivoques. Toutefois ne faites pas une fixation sur le Président Ali mais plutôt sur son bilan de parcours,  vous en gagnerait surement.

C’est une manœuvre bien habile de votre part que d’éviter de parler du Gabon d’avant 2009. Stratégie ou amnésie passagère ?  Je n’en sais rien.

Parler d’une manière voilée de la « gabonité » est un discours dangereux, car faisant appelle à la fibre patriotique qui a occasionnée ce qui s’est passé en Cote d’Ivoire. Je m’inscris en faux à ce discours.

Vous êtes tous des intellectuels chevronnés, alors penser d’abord à proposer aux gabonais des alternatives chiffrées et mesurables dans le temps, au lieu de vouloir plonger dans un marasme sans fin qui détournerait l’objectif auquel vous souhaitez engager la jeunesse Gabonaise. C’est mon deuxième préalable et une énième inquiétude.

Je me suis souvent demandé pourquoi vous n’investissiez pas au Gabon ? Personnellement je ne connais pas l’une de vos entreprises. Tous les Gabonais savent que vous avez bien largement de quoi ouvrir une activité pouvant employer une dizaine de Gabonais. Si maintenant pour une raison comme pour une autre vous n’en n’avez pas, dites tout de même pourquoi.

Aussi petit soit-il, se serait payer un tribut pour ceux qui n’ont pas d’activité économique, que de s’y mettre afin de participer à la résorption de la pauvreté et du chômage que votre séjour au pouvoir à quoi qu’on dise contribuer.

Pour finir, je tiens à vous dire que la participation des jeunes au sein d’une coalition comme la votre ou dans les partis politiques, ne doit plus être celle que nous connaissons. Notamment, faire la sécurité, faire le show durant les meetings, appâter d’autres jeunes désœuvrés. Non, les jeunes doivent désormais être acteurs dans le jeu politique, ils en ont la capacité et le courage. C’est de même pour les femmes.

Bien des choses à vous.

Barack Nyare Mba


Gabon : un contrat de performance pour percevoir la PIP

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Fonctionnaires touchant leur prime
C/P : Africatime

Durant la semaine qui vient de s’écouler, l’actualité gabonaise a été dominée par la prime d’incitation à la performance (PIP) nouvellement créée par le président Ali. C’est plus de 19 milliards de francs Cfa qui ont été versés ce mois de juillet à plus de 20 000 fonctionnaires gabonais.

La PIP est une prime que l’Etat alloue aux fonctionnaires et autres agents afin de les inciter à être performants à leur poste de travail. Au départ cette prime s’appelait « Fonds communs », et était versée aux seuls agents des régies financières telles la Douane, le Trésor et les Finances. Selon les autorités, c’est par souci de « solidarité », de « justice sociale » et bien sûr en prélude des joutes électorales de 2016,  que le président Ali a décidé en février de cette année, d’élargir les bénéficiaires aux autres départements ministériels. Quelle belle initiative électorale !!!

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C/P : Gabonreview

En termes de chiffres, c’est près de 30 000 fonctionnaires au total qui se partageront 100 milliards de francs Cfa au lieu des 210 milliards que s’arrogeaient 9 000 agents des régies financières. Vous avez sûrement fait le calcul, il reste en effet 110 milliards qui seront alloués à la CNAMGS (Caisse nationale d’assurance maladie et de Garantie sociale) et au Fonds national d’aide sociale pour les chômeurs et personnes démunies. Reste encore à vérifier !

Il faut savoir que les ressources de cette prime proviennent des ristournes et amendes des administrations ayant des taxes parafiscales.

 Un paiement arbitraire

Jusqu’à la date du premier versement de la PIP c’est-à-dire le 7 juillet,  ni la commission interministérielle chargée du dossier de la PIP, ni les ministères concernés n’avaient déterminé les critères ou indicateurs de performance permettant d’évaluer les fonctionnaires bénéficiaires. C’est pourquoi le premier versement a été fait sur la base de la catégorie. Les plus diplômés perçoivent plus même s’ils travaillent moins ou mal.

Ainsi, on a pu observer ici et là la disparité des sommes versées aux fonctionnaires de la même catégorie ou encore certains ont vu à la baisse le montant qu’ils devaient percevoir. Autant « d’injustice » occasionnée par l’absence d’indicateurs de performance capables de rémunérer chaque fonctionnaire en fonction de ses efforts.

L’Imihigo rwandais

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Signature d’un contrat de performance
C/P : radiomaria

Ce mot Kinyarwanda désigne une sorte de « contrat de performance ». Créé en 2006 par les autorités rwandaises en vue d’un meilleur suivi-évaluation des objectifs à atteindre par le pays. Chaque citoyen rwandais a son contrat de performance et fixe lui-même le niveau raisonnable à atteindre pour chaque objectif. Exemple : lutte contre la corruption, violence domestique sur les femmes et enfants, aide aux voisins nécessiteux, planter des arbres, adhérer à une association ou coopérative.  Le non-respect de ce contrat peut faire l’objet de blâme public.

Hormis les populations civiles, le contrat de performance est également signé par les cadres et techniciens au sein des administrations publiques, du secteur privé, dans les associations et autres organismes de développement. C’est un contrat qui marche, car il implique les populations dans le développement du pays et améliore l’efficacité et l’efficience dans le service public ou dans le secteur privé.

Un modèle à suivre

C’est sur un modèle similaire au contrat de performance rwandais que devrait reposer la PIP et non sur le népotisme, le clientélisme ou le copinage des uns et des autres comme il a été observé. On a vu les affres des fonds communs, qui pourtant avaient été créés pour lutter contre la corruption, mais au finish sont devenus la source même de cette corruption et de la gabegie financière durant près de 40 ans. Tout cela à cause de l’inefficacité et la subjectivité des critères d’attribution utilisés jusqu’à récemment.

C’est, je suppose, l’objectif de la commission interministérielle ad hoc, qui doit rendre son rapport dans quelques semaines, de déterminer des indicateurs objectifs capables de mesurer la performance de tout un chacun selon le ministère. Il serait inacceptable de replonger dans le marasme des « fonds communs » alors que le gouvernement parle lui-même de mettre un terme aux vieilles et mauvaises pratiques…

A faire à suivre et à commenter….


C’est parti pour le baccalauréat au Sénégal !

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Début des épreuves
C/P : Le quotidien

Après 9 mois d’études, voici venu le jour J pour les élèves de terminale des lycées du Sénégal. C’est plus de 126.000 élèves qui tenteront d’obtenir le sésame pour intégrer les universités et écoles supérieures. Pour cette première journée d’examen et pour faire suite à mon billet le Top 7 des conseils pour gagner le baccalauréat, j’ai décidé de me rendre au lycée Blaise Diagne  de Dakar pour tâter l’atmosphère qui prévalait à quelques heures du début des épreuves.

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Lycée Blaise Diagne
C

Il est 7 h30 quand j’arrive et déjà plus grand monde dans la grande cour du lycée. On y voit ici et là des élèves qui se mettent à l’écart pour réviser sous la tranquillité des arbres, d’autres sont en groupe pour discuter en feuilletant les dernières pages du cahier. L’atmosphère n’était pas tendue, plutôt calme, on sentait beaucoup plus la concentration qu’autre chose.

C’est en cherchant de discuter avec un candidat que j’aperçois un jeune homme retiré  dans un angle de la cour avec son cahier. Les quelques minutes avant le début des épreuves étaient pour lui réservées aux dernières révisions. Je m’approche de lui pour recueillir ses impressions :  » Tout se passe bien pour le moment, je révise un peu l’anglais pour me concentrer » et il ajoute :  » J’aime bien l’anglais c’est pourquoi je dois être prêt pour avoir une très bonne note, les autres matières qui viendront seront plus compliquées » .

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Des candidats allant en salle.
Crédit photo Mbanyare

 

Très vite le jeune homme coupe la conversation car me dit-il,  » j’ai besoin de me concentrer, excusez-moi ». Sans insister je le laisse dans sa lecture tout en lui souhaitant bonne chance.

Un peu plus loin dans la cour, j’apostrophe trois jeunes hommes qui marchaient. A la différence du précédent, j’ai pu avoir leurs impressions en vidéo avant le début des épreuves. Apparemment la confiance y est, l’anglais et l’histoire-géographie, qui sont les deux premières épreuves du jour, n’effraient pas trop ces candidats, toutefois la concentration est de mise, car on est jamais à l’abri des surprise.

Lors de ce reportage, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de filles candidates, ce qui n’est pas fréquent dans les pays africains. Il faut savoir qu’actuellement le taux de scolarisation des filles est plus élevé que celui des garçons, belle prouesse pour le Sénégal. En discutant de l’examen avec ces adolescentes malgré leur timidité, l’une d’entre elles me dit : » Je me sens prête car depuis des mois je me prépare à cet examen, j’ai confiance pour la suite. » C’est tant mieux, c’est tout ce que nous lui souhaitons. Une lycéenne qui manipulait son téléphone disait qu’elle ne comprenait pas pourquoi certains révisaient le jour même de l’examen. Pour elle, ça augmente le stress. Ce qui n’est pas totalement faux à certains égards.

Des candidates avant le début des épreuves C/P Mbanyare
Des candidates avant le début des épreuves
C/P Mbanyare

De toute façon chacun à sa méthode de contenir le stress avant l’examen, le plus important c’est d’être concentré.

Au sein de l’établissement Blaise Diagne, les candidats rentraient déjà en classe pour recevoir leurs copies, les professeurs sillonnaient les couloirs à la recherche d’un candidat pas informé du début des épreuves.

Je n’avais plus ma place à ce moment précis au sein du lycée, mais un souhait pour tous : Bonne chance !

 

 

 

 

 

 

 

 

 


TOP 7 des conseils pour bien préparer son baccalauréat.

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lyceenaval.fr

 

C’est la dernière ligne droite pour les élèves de terminal avant le début des épreuves du baccalauréat qui commence ce mois de juillet dans certains pays du continent. Au Sénégal comme au Gabon, les candidats à cet examen révisent actuellement à  « plein régime » pour être prêts le  jour-j.

C’est pour contribuer à la réussite du plus grand nombre à cet examen combien important, que je vous propose ce Top 7 des conseils pour préparer sereinement et en toute confiance votre baccalauréat.

Je tiens à préciser que cette liste n’est pas exhaustive mais tentera néanmoins de l’être afin de vous aider au maximum.

1.     La santé avant tout

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Il faut absolument être en bonne santé physique et psychologique, c’est un préalable sine qua non pour préparer sainement son examen. Les nuits blanches accompagnées de plusieurs tasses de café et boissons gazeuses sont vivement déconseillées à quelques jours du début des épreuves. Faites des pauses quand vous révisez, dormez suffisamment (8h/nuit), mangez équilibrer et surtout faites du sport pour décompresser.

2.      Faites des fiches de révision

lewebpedagogique.fr
lewebpedagogique.fr

Pendant des mois vous avez travaillé sur toutes les matières enseignées durant l’année scolaire, il est désormais temps de faire des fiches de révision par matière. Si vous l’avez déjà fait c’est super ! Une lecture régulière de ces fiches vous aidera à mieux réviser, à ménager vos nombreuses heures d’étude. L’avantage des fiches de révision c’est qu’elles sont pratiques car au lieu de réviser sur plusieurs pages de cahier, elle résume l’ensemble de vos cours et regroupe les formules essentielles à retenir.

3.     Allez sur internet

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Quoi de plus utile qu’internet pour réviser ? Sur la toile vous trouverez une multitude de réponses à toutes vos incompréhensions à travers des tutoriels, des articles (comme le mien), des vidéos ou encore des forums. Une bonne utilisation d’internet vous apportera autant que plusieurs jours de révision, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à y jeter un coup d’œil car une explication capitale peut en sortir.

4.      Révisez en groupe

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hubertraponda

Le partage des connaissances avec vos condisciples est bénéfique et profitable à tous. Sortez travailler avec ceux qui peuvent vous apporter une explication supplémentaire sur une matière, ou un concept pas bien compris, vous verrez que certains points d’ombre trouveront lumière à la suite des discussions, des explications et des échanges des fiches révision. Tacher de ne pas travailler tout le temps en groupe, il faut bien que vous compreniez sans l’aide des autres.

5.     Améliorez vos points faibles et travaillez sur vos points forts

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workgroup.fr

Si depuis de nombreux mois vous ne comprenez pas toujours une matière, ce n’est point à quelques jours ou semaines que vous le comprendriez. Pour ce genre de matière, révisez pour avoir un niveau acceptable, en même temps, renforcez plutôt vos points forts pour combler  vos faiblesses. C’est une technique objective qui ne vous fait pas perdre de temps dans vos révisions. A l’impossible nul n’est tenu.

6.     Passez du temps avec vos proches

routemeridienne.fr
routemeridienne.fr

L’approche du jour-j  stress énormément les élèves, c’est d’ailleurs normal. L’une des meilleures façons de gérer le trop de stress est de passer du temps avec les siens. Les parents et les amis  sont d’un grand soutien moral et psychologique à quelques jours du début des épreuves. Rien de mieux que les paroles tendres de sa maman, les blagues de son ami(e) pour oublier le stress et l’angoisse du bac. C’est soulageant !

7.     Ayez confiance en vous

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« L’homme est à la mesure de toute chose », cette citation de Platon exprime parfaitement le pouvoir de chacun d’entre vous. Si vous vous faites confiance, vous pourrez réaliser vos souhaits notamment celui de gagner votre baccalauréat. La confiance en soi est primordial dans ce type d’examen, alors croyez en vous et en votre travail et tout ira bien. Promis.

Je vous laisse avec Banlieusards de Kery James pour vous booster le moral….Bonne chance à tous !