Je vous découvrir ici une sélection de huit podcasts, issue de la série « Femmes de Caractères ». Des entretiens captivants, sur les femmes qui inspirent nos invitées.
Une première rencontre régionale Africa 2020 a eu lieu vendredi 22 janvier au rectorat de Rennes. La thématique « Musique et rythmes » avait été choisie pour ce lancement officiel.
Pendant quatre jours, nous sommes restés suspendus sur le fil de l’Histoire, redoutant pour ma part comme beaucoup d’autres la victoire de Donald Trump, président américain sortant. Plutôt que de m’inspirer de l’actualité, j’ai voulu m’intéresser à la bande son du premier discours du 46e président américain.
La journaliste Inès Léraud a publié en BD son enquête fascinante sur la responsabilité de l’agroalimentaire breton dans le développement d’algues vertes toxiques sur les plages notamment costarmoricaines.
Retrouver les sensations oubliées, enfouies sous des tonnes de tourbe, où se fossilisent jour après jour nos amours, nos échecs, espoirs et malentendus, joies et chagrins du quotidien… Quelques nouvelles de la Bretagne confinée.
Surtout ne pas craquer. Rester aussi droite dans ses chaussons que possible. Ne pas lorgner son peignoir comme l’ennemi du jour à abattre. Ne pas lorgner non plus comme des traitres à la patrie tous ces gestes du quotidien qui ne se sont pas mis en place de façon automatique et solidaire pour améliorer ton cadre de confinement. Se dire que le terme « qualité de confinement » est vraiment aussi moche…
Cette émission révèle au fil de ces voix féminines toutes les qualités qui font que l’écriture croise un jour notre route pour donner un sens différent à notre quotidien. Les retours que me font ces femmes pendant et après l’enregistrement montrent à quel point ma proposition touche un point sensible de leur histoire et s’inscrit dans un moment charnière pour elles.
Et si on commençait par le début ? Le début d’une idée, d’une envie ? D’un rêve peut-être ? Ou de la fin d’un cauchemar hanté par des scènes de violences et de haine ? Hanté par la peur de plus en plus tangible que l’horizon se rétrécit alors même que nos technologies les plus performantes portaient dans l’esprit de certains de leurs concepteurs l’idée d’un monde meilleur ? Et si on imaginait simplement le…
Quand tu es mondoblogueuse, que tu t’intéresses aux droits des femmes, en France mais aussi partout sur le globe, tu trouves presque naturellement ce que tu cherches, à savoir des rencontres marquantes, des supports pertinents pour les partager. A Dakar, en décembre 2015, invitée par le réseau Mondoblog-RFI, j’avais été vraiment surprise par la minorité que nous représentions, nous, les mondoblogueuses de cette sélection. Nous étions 13. Cela nous a…
Vanessa Kanga est la fondatrice du festival Afropolitain nomade. A l’occasion de la sixième édition, à laquelle Mondoblog participe, elle a accepté de répondre à mes questions. Entretien.
Vanessa Kanga – Photo officielle
Vous présentez Afropolitain comme un festival citoyen. Pourquoi ?
Afropolitain met en avant des artistes de la scène musicale et promeut des artistes visuels, mais nous mettons aussi des espaces de discussion et de création à disposition. Le festival est gratuit, accessible à tous. Ce qui nous intéresse à travers cette manifestation et la façon de l’installer dans le paysage de façon nomade dans les capitales africaines, c’est ce que les anglo-saxons appellent l’empowerment, à la fois des artistes et des populations. Nous abordons notamment la question de la mobilité des artistes, la place des femmes et d’autres enjeux forts pour la défense des droits culturels.
Vous vous appuyez sur de nombreux partenariats, publics et privés. Comment avez-vous réussi ce pari de faire reconnaître la portée d’un festival nomade en quelques années ?
C’est d’abord par la force de nos convictions et grâce à la façon dont nous avons construit ce concept d’événement culturel international itinérant. Cela n’a pas été facile, bien sûr, car cela donne l’impression que nous repartons à l’aventure chaque année. C’est pourquoi nous anticipons chaque édition deux ans à l’avance, avec des partenaires solides dans la capitale retenue, un label de musique, une agence de communication, des structures bien implantées au fait des messages que nous voulons faire passer. Nous nous sommes aussi appuyés sur la francophonie et un vaste réseau qui ne cesse de grandir. A chaque édition, nous gagnons en notoriété et nos partenaires sont désormais convaincus de l’impact positif d’Afropolitain. Nous sommes de vrais acteurs du changement. Nous créons des ponts entre les continents. Nous captons aussi de nouveaux publics et cela renforce la capacité d’engagement de chaque artiste, de chaque créateur, qu’il soit musicien, plasticien, blogueur.
Vous êtes vous-même artiste, africaine. Vous vivez au Québec. Est-ce un atout pour porter un tel projet sur le continent avec un autre regard, avec une expérience nourrie au contact de différentes cultures ?
Pour rencontrer la création africaine, en sentir toute la richesse et l’intelligence, c’est en Afrique qu’il faut aller. Or la scène africaine est parfois mieux défendue hors du continent par des acteurs culturels occidentaux. C’est un paradoxe. Nous faisons la démonstration, en tant que jeunes africains de la diaspora, que les capitales africaines ont une place à occuper dans les tournées mondiales, qu’il est possible d’y organiser de beaux événements. Si je suis au Canada depuis 2001, c’est par un pur hasard de la vie. Pour moi, c’est juste une position géographique qui me permet de me déplacer plus facilement. C’est vrai que cela permet aussi de cultiver une vision hybride, sur la manière de percevoir des enjeux, de développer une sensibilité et des savoir-faire.
Afropolitain est un vrai tremplin pour une large majorité des artistes que vous programmez depuis 2012. Un mot sur ce qui fait la force de cette scène africaine émergente malgré les obstacles ?
La première de toutes ces forces en mouvement, c’est l’extraordinaire créativité qui se développe en Afrique et cette conscience que ces cultures nourricières que sont nos traditions, nos réalités, nos imaginaires, doivent s’exporter à travers le monde. Ces jeunes artistes qui aspirent à l’international ne rêvent pas leur avenir, ils et elles y travaillent chaque jour, avec beaucoup de talent, d’exigence et d’abnégation. Chacun, chacune se sent investi-e d’un rôle qui dépasse de loin le seul cadre de la scène pour agir à tous les niveaux de ce qui compte pour faire société.
Composite et cosmopolite, le Festival nomade Afropolitain est un rendez-vous incontournable dans le paysage des festivals d’art citoyens. Il prend naissance au Québec et fait le tour des capitales d’Afrique. Chaque année, il réussit le pari de créer des affinités, de susciter des projets pluridisciplinaires inédits et de rassembler les grands noms de la scène internationale, régionale et locale, devant un public jeune et dynamique. En 2019, à Abidjan, le réseau Mondoblog se joint à la fête.
La 6ème édition du festival Afropolitain se déroule cette année à Abidjan, du 25 au 29 juin. L’équipe Mondoblog y a un stand et une dizaine de Mondoblogueurs couvre l’événement. Une rencontre très attendue, qui n’aurait pas eu lieu sans quelques bonnes volontés.
Revenons un peu sur l’origine de cette participation.
Avril 2018, nous sommes à Niamey où se passe la première édition du Forum Mondoblog Afrique au cœur du festival Sahel Hip Hop et Musiques du monde dans la belle salle Canal Olympia de la Blue Zone. L’idée est lancée de favoriser la rencontre entre artistes, médias et blogueurs, sur fond d’une vraie réflexion partagée pour soutenir la culture, le métissage, le dialogue au service de la paix et de l’émancipation.
Juin 2019, un an plus tard, l’idée a germé et porte ses premiers fruits. L’une des chevilles ouvrières de cette rencontre est la fondatrice du festival Afropolitain, Vanessa Kanga. Cette artiste, basée au Canada, a saisi au bond la proposition d’organiser une rencontre de Mondoblogueurs au cœur de la manifestation.
A Paris, le message est entendu. Camille Deloche, journaliste à RFI et responsable de Mondoblog, rejoint l’aventure. C’était la garantie supplémentaire que nous pouvions espérer créer un événement fort.
Mondoblog et Afropolitain partagent déjà cette même volonté de créer du lien et du sens au sein d’une vaste communauté francophone, fière de sa créativité, riche de sa diversité.
Gardez un œil sur les réseaux sociaux des Mondoblogueurs. Vous pourrez sûrement y apercevoir l’artiste reggae Kajeem, invité d’honneur de cette sixième édition du festival. Il y aura aussi l’Ivoirienne Jahelle Bonee, Sage Soldat venu du Niger ou encore Mariusca du Congo.
En plus des concerts et des spectacles, le festival offre des ateliers et des conférences avec des thèmes d’actualité. Cette année, il y aura entre autres une conférence sur la place des femmes dans l’art et la culture, et une autre sur les origines du Hip Hop en Afrique.
Alors que commence l’événement, l’effervescence redouble pour que tout soit prêt. Vanessa Kanga vient d’arriver à Abidjan, Camille la rejoindra sous peu. L’excitation monte chez les Mondoblogueurs et Mondoblogueuses, sans lesquels tout cela ne serait encore qu’une simple invitation à rêver cette rencontre et à remettre au lendemain ce que nous pouvons faire aujourd’hui.
Il faut les remercier. Cela fait du beau monde déjà pour participer aux animations du village numérique, en partenariat avec TV5 Monde, et pour couvrir tous les temps forts d’Afropolitain. Mondoblog est dans la place.
Ce qui est sûr à cette heure c’est que nous sommes tous contents de nous retrouver, que la bonne humeur sera au rendez-vous, et que nous partagerons ces bons moments avec tout Mondoblog grâce aux réseaux sociaux. Il y aura donc des rires, des photos, et bien plus encore à découvrir, à partager !
Joignez vous à la fête en laissant vos commentaires sur les billets qui seront publiés, en interagissant sur les réseaux sociaux et venez nous rencontrer sur le stand Mondoblog !
Merci à Elisabeth LALIE, Jean-Paul SORO, Aly COULIBALY, Aubin KRAH, Odilon DOUNDEMBI, Jean-Christ N’Guessan KOFFI, Karidja TRAORE, Stella ATTIOGBE, Mariam SANOGO, Magloire ZORO, Luc KOUADE, Yacouba SANGARE, Stéphane Agnini TANO, Jean-Claude KOUADIO, Ruben BONI, Jean-François AMAN, Mathyas KOUADIO, Raissa YAO, Georges KOUAMÉ, Richard Konan KOUASSI, Mamadou KONE, ainsi qu’à vous toutes et tous qui soutenez par votre curiosité ces créateurs de blog.
Le blues de Ouarzazate à l’honneur ce week-end avec Tarwa N-Tiniri, une première en France !
Tarwa N-Tiniri doit son ascension à la scène et aux festivals marocains. Prix Révélation du carrefour international Visa for Music à Rabat en 2018, le groupe arrive en France ce week-end avec une forte détermination à poursuivre cette belle aventure artistique en se faisant connaître à l’international. Les six jeunes nomades de Tarwa N-Tiniri s’apprêtent à vivre deux concerts mémorables à la rencontre de nouveaux publics, loin du Sahara qui nourrit leur répertoire. La bienvenue, comme on dit au Maroc.
Vendredi 24 mai, le groupe de Ouarzazate est attendu sur l’Ile de Nantes dans le cadre du Printemps des Nefs, où il assure la première partie de Mokoomba, la formation la plus en vue du Zimbabwé. Le samedi 25, vous les trouverez au cœur de la Bretagne, à Mellionnec, où ils sont la tête d’affiche de la grande soirée des Rencontres régionales Permaculture et Transition organisées au Bois du Barde du 24 au 26 mai.
« Nos chansons captent, expriment, les différences sociales et la situation des peuples nomades dans le désert comme dans les régions montagneuses. Nous chantons dans notre langue, le berbère. Nous soignons la dimension poétique et symbolique de nos textes. Montrer au monde notre culture, partager la joie et cet esprit vivant de la fête que nous ont transmis les aînés malgré des conditions de vie difficile, voilà ce qui nous pousse à être musiciens et à aller au bout de nos convictions. »
Hamid, le chanteur de Tarwa N-Tiniri, rencontré avec les autres membres du groupe en décembre 2017, à Ouarzazate
Témoins d’une époque comme tout artiste en prise avec son temps, Youssef, Smail, Mohamed, Mokhtar, Moustapha et Hamid sont les ambassadeurs d’une nouvelle génération emportée par un courant mondial qui bouscule codes et repères, au risque de rendre irréversible un processus de déracinement, de perte de mémoire. Leur travail de collectage et de création s’inscrit dans une réelle urgence, ils en ont conscience.
Adulés à Ouarzazate, et désormais plus loin de chez eux jusqu’en Norvège, ils n’en perdent pas pour autant le sens de leur engagement depuis leur première scène en 2013. Leur présence au pied levé à Mellionnec, petit village du Centre-Bretagne, en dit long sur leur envie de parcourir des kilomètres, à l’inconnu, pour croiser d’autres cultures, d’autres bâtisseurs d’oasis.
Pour mieux s’immerger dans cette invitation au désert, et parce que Mellionnec est aussi la capitale bretonne du documentaire, vous pourrez profiter à 18h d’une projection du film de Nicolas Van Ingen et Jean-Baptiste Pouchain « Une oasis d’espoir », Grand Prix du Documentaire au Green Awards Festival de Deauville 2018, réalisé au sud de Ouarzazate dans la Vallée du Drâa et les dunes du Sahara.
Ce documentaire primé depuis dans d’autres festivals en France et au Maroc porte à l’écran un beau projet de permaculture au cœur des dunes, dans l’oasis d’Ergsmar. Tahar El-Ammari raconte dans un témoignage poignant comment l’idée lui est venue de sauver une oasis de l’abandon pour lutter contre le réchauffement climatique et agir là où sont ses racines d’éleveur nomade devenu maraîcher bio. Concert à Nantes : 24 mai, 20h30, Les Machines de l’Ile, 20h30, gratuit Concert à Mellionnec : 25 mai, 20h, organisation Voix du Sahara/Le Bois du Barde Projection Une oasis d’espoir, 25 mai, 18h, Le Bois du Barde Accès au site 5 euros
Je ne t’écris plus, ni de chansons, ni de messages sur Facebook ou WhatsApp. Où t’écrire ? Et pour te dire quoi ? Sinon l’injustice qui nous prive de toi. Un an déjà ! J’ai publié sur mon blog, tu sais, quelques textes de chansons. Celle-ci je l’ai écrite pour toi, en mars 2016, à Chegaga, où tu gardais seul un campement désert. J’ignore d’où me sont venues ces paroles. Je ne me rappelle même pas les avoir écrites. Ou alors était-ce cette nuit de pleine lune quand la pluie m’a cueillie au matin ? Oui, je m’en souviens maintenant, c’est d’ailleurs sans importance.
Chegaga, avant la pluie – Crédit photo Françoise Ramel
Cette chanson sans mélodie existe et elle résonne étrangement à mon oreille aujourd’hui.
Je la partage ici pour ce qu’elle exprime de tristesse, alors que j’ignorais que j’aurai à l’éprouver un jour, tous les jours, en pensant à toi, loin de Chegaga.
Crédit photo Rosanna Garreffa
Il y a un an, sous le choc de la nouvelle, j’ai su trouver les mots je crois, les voilà envolés avec toi comme des compagnons de voyage. J’ai tout le temps à présent pour le silence, cette fleur du désert que j’arrose consciencieusement pour me convier en ta présence. Je suis heureuse de t’avoir tout dit quand cela était encore possible. J’ose croire que tu m’as entendue. Je chéris toutes ces ambiances complices qui ont scellé notre amitié et je voudrais encore te dire combien ta compagnie m’est précieuse.
Je garde en moi chaque instant où grâce à toi je me suis sentie si vivante, si paisible, si confiante.
Au festival des nomades, mars 2015, chez lui, Khalifa jubile et chante dans le public Crédit photo Françoise Ramel
MEKTOUB
Moi jeune nomade, je me perds dans la lune Pour oublier le chagrin que tu laisses derrière toi J’ai quitté le village pour retrouver le sable des dunes Je parle aux étoiles, mes amies Mon esprit voyage avec les nuages Il te suivrait n’importe où pour te plaire L’oued se remplit de mes larmes Le vent chante ton nom Presque malgré moi mon pas danse en silence Je cherche dans la lumière du soir qui s’en va vers le jour Ton sourire, la beauté de tes yeux, La vérité d’un amour puissant Mon cœur en tremble encore Mes lèvres sont en feu du désir de nos baisers Ma gorge est sèche de s’être trop serrée Moi jeune nomade, je me demande Où porte ton regard dans cette ville immense Qui t’arrache au désert, qui t’arrache à moi
Cette machine où les rêves se vendent
Quand ici mon rêve n’a pas de prix Il s’appelle liberté et je ne sais Quel mauvais esprit préfère m’en priver Plutôt que me laisser veiller sur le désert comme sur mon troupeau, loin de tout, surtout loin de la folie des hommes Ton pas danse au milieu de cette folie Pas de vent pour chanter mon nom Pas de soif pour serrer ta gorge Pas de silence pour prendre ton envol Et faire exploser ton cœur sous la force du désir
J’ignorais que l’amour perdait ses ailes Même l’amour le plus sincère, le plus profond Quand la vie décide de séparer ceux qui s’aiment.
Crédit photo Françoise Ramel
Khalifa, ta voix n’est pas souvenir, elle nous accompagne
Les apparitions à l’écran de Khalifa Balla sont rares. Ces images tournées en mars 2017 par Laila Lahlou pour Télé Maroc sont les seules où il s’exprime sur la musique et sa culture.
Khalifa, à partir de 38′, avec Brahim et Mohamed, Auberge La Palmeraie, documentaire « M’hamid el Ghizlane », mars 2017
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