L’enfant de Kidal
L’enfant de Kidal
L’enfant dans le désert ravale ses pleurs, ses peurs
La main vers les étoiles, Il entonne un chant
Qu’il enfourche comme le vent, l’enfant- sable chante l’âme des dunes
Il laisse derrière lui fumant, le marché ruiné de Kidal
des cendres importunes, les cendres du malheur
L’enfant dans le désert, tu ne l’entends pas pleurer
Il fait corps avec la nuit et chante comme avant lui
Ses grands frères guerriers, meurtris dans leurs chairs
Berger ivre de liberté, comme eux il apprendra
Comme eux il se battra
Non, non, bo, Petit frère, tu ne joueras pas à la guerre
Non, Non, bo, Petit frère, tu ne joueras pas à la guerre
Je t’apprendrai les mots pour que les armes se taisent
Tu deviendras l’écho dont se fatiguent les falaises
Touareg tu es, touareg tu resteras
Si pour grandir avec tes rêves, il te faut d’autres combats
Crois-moi, il n’en manque pas
De ton désert tu es la sève, la paix veut boire à cette eau là
Le sang qui bat dans tes artères jamais, m’entends-tu,
Ne mordra l’acier rougi des forges de l’enfer
Suis-moi, je suis ce rêve dont tu ne sais pas encore
Qu’il soulèvera les passions par la seule force de ton corps
Par le seul miracle d’une vie, pour que chaque jour qui se lève
Ravive ta soif de rébellion, dans ce désert, tu seras mon cri
Car si du souffle d’espérance, tu sais devenir l’esprit, la voix
Tu sèmeras ma confiance en ce monde qui commence avec toi
Arradon, 31 juillet 2013