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Pour le plaisir du sexe


Rares sont ceux qui disent ne pas aimer le sexe. Et encore, allez savoir pourquoi ! Car entre vous et moi, on sait très bien que c’est l’une des meilleures choses de la vie. On aime tous de temps en temps prendre nos pieds. Pour certains, c’est carrément le meilleur moment d’une journée ou d’une semaine.

Qui d’ailleurs, n’a pas un jour rêvé que sa vie se résume à manger, dormir, écouter de la musique, danser, aller à la plage et faire l’amour ? Mais dommage, la vie n’est pas aussi facile. Oui, dommage !

Il y en a même qui oublient tout bonnement ce que c’est que de s’envoyer en l’air et d’en trouver du plaisir. Non, mais, vous imaginez ? Oublier ce que c’est que de faire l’amour… Mais attention quand même, je n’ai nullement l’intention de juger ni de froisser personne, car il y en a qui, vraiment, détestent le sexe et n’y trouvent aucun plaisir (les asexuels), ou ont tout simplement arrêté cette pratique pour des raisons de santé, et je respecte ça. Mais le sexe est indispensable dans une vie si l’on compte tous les bienfaits que l’on peut en tirer.

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Il rajeunit, il affûte la mémoire, il booste la confiance en soi, et il rend heureux. D’ailleurs, rien que d’y penser, ça relaxe. En plus du plaisir intense qu’il procure à votre corps, le sexe est un exercice qui vous aide à avoir une meilleure santé. Il réduit les risques de crise cardiaque et de dépression, il soulage les maux de tête, embellit votre peau et vos cheveux, Et oui, pas besoin de tout un attirail de produits chimiques, les huiles sécrétées par votre corps suffisent à vous donner un teint éclatant et de beaux cheveux. En plus de ça, il vous aide à dormir mieux et surtout à maigrir et à déstresser. Alors pourquoi s’en priver ? Sinon, uniquement pour les raisons citées en haut ?

Mais, évidemment, l’excès en tout, nuit. À force d’aimer le sexe et de s’y adonner excessivement, on peut en devenir dépendant. Et toute dépendance entraîne son lot de problèmes. On peut, suite à cela perdre sa confiance en soi, être dépressif ou carrément devenir Nymphomane ou Satyriasique. Mais je vous ai parlé de tout ça dans un autre billet. En attendant, Jouissons au max.


J’ai seize ans et je vais mourir

J’ai seize ans. Ici je peux le dire mais aux autres, je n’osais pas. Ces autres qui voyaient en moi une fille coquine et plutôt ouverte. Je suis assez jolie. Assez pour être invitée à toutes les parties qu’organisaient mes amis. À l’école, j’étais l’une des plus populaires. Pas parce que j’étais une intello ou que j’ai participé à un quelconque concours mais j’étais toujours l’une des premières à ridiculiser les professeurs et faire rire toute la classe, l’une des premières à désobéir aux règlements et à proposer de sécher les cours pour aller en boîte ou à la plage. En somme, pour mes camarades, j’étais une fille cool et je me sentais la reine du monde. Les garçons m’adulaient et les filles m’enviaient. Je leur offrais le plaisir de me voir descendre d’une voiture différente tous les matins pour entrer à l’école. Tous, voulaient être amis avec moi, et pour rien au monde, je n’accepterais de perdre toute cette attention. Autant vous dire que je n’ai rien vu venir.

Dans toutes les rencontres qu’organisaient mes amis, je ne passais jamais inaperçue. Ce n’était pas mon genre. Je devais danser avec tous les beaux mecs présents. Et quand je dis danser, je ne parle pas de valse ou de salsa. Je devais me déhancher langoureusement sur mon partenaire ou encore simuler une scène de sexe jusqu’à ce qu’un autre me réclame. Parfois, je couchais même avec certains. Juste pour rester cool. J’allumais les fêtards, ma vie me plaisait et je n’aurais voulu l’échanger pour rien au monde.

Mes parents n’ont jamais rien soupçonné. À la maison, j’étais une fille modèle. J’avais de bonnes notes et je rentrais toujours avant 22 heures quand ils savaient que j’étais sortie. Ainsi, tout allait pour le mieux jusqu’au jour où tout a basculé.

(c)pixabay
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Ce matin là, j’ai eu un petit malaise. J’ai pensé que c’était peut être mon estomac qui faisait un caprice et je me suis quand même rendue en cours. Toute la semaine, je me suis sentie un peu bizarre. Quelque chose n’allait pas, c’était sûr. Une amie m’a alors proposé de faire un test de grossesse. J’étais surprise et paniquée. Je ne l’ai vraiment pas vu arriver celle-là. Et si effectivement, j’attendais un bébé ? Que vais-je dire à mes parents ? Je ne saurais même pas leur dire de qui. Une foule de questions m’assaillaient. J’étais anéantie, j’avais peur mais il me fallait faire ce test pour en avoir le cœur net. À ce moment précis, la voix de ma mère a retenti dans ma tête qui me disait de ne jamais faire confiance aux hommes qui me font de belles promesses et qu’ils ne veulent que coucher avec moi. Mais là, j’ai senti qu’il était déjà trop tard. Beaucoup trop tard.

Positif. J’étais enceinte. À ce constat, j’ai cru mourir. J’étais meurtrie. Effondrée. Ma vie a perdu ses couleurs. Je n’avais plus le même entrain, je n’avais plus envie de m’amuser. Je me cachais. J’avais honte. Mes malaises augmentaient et je ne savais toujours pas comment l’annoncer à mes parents. Mes amis trouvaient mon comportement bizarre mais ne suspectaient rien. Je ne pouvais pas leur en parler et encore, comment leur dire que j’étais enceinte ?… Non, je ne pouvais pas.

Au fil du temps, ma mère a senti que quelque chose n’allait pas. Je grossissais, je vomissais et j’étais fiévreuse. Elle m’a alors emmené voir un médecin et là, elle a subi le choc à son tour.

Je pleurais surtout de la voir pleurer. (c)pixabay
Je pleurais surtout de la voir pleurer. (c)pixabay

Je n’oublierai jamais son visage quand elle a appris la nouvelle. J’aurais tellement aimé subir ça toute seule, ne pas lui infliger ce mal, ne pas la mêler à toute cette histoire mais c’était ma mère et elle n’aurait jamais eu le courage de m’abandonner. On a toutes deux éclaté en sanglots. Elle tremblait, elle avait des larmes de sang. Moi, je pleurais surtout de la voir pleurer. Quant à mon père, il s’est tout de suite mis en colère, on aurait dit qu’il allait me tuer mais peu à peu le chagrin a pris place. C’était la première fois que je voyais un homme pleurer. Il n’arrêtait pas de me demander comment j’ai pu laisser cela m’arriver.

Oui, je sais papa. Je devrais être méfiante et je sais assez de choses. j’aurais dû me protéger. Mais, laissez-moi vous dire que la pression était trop forte et que je me suis laissée emporter. C’était cela ou vivre en marge de ma génération, cela ou être en dehors de mon temps. Je suis désolée mais regardez-moi bien, je ne l’aurais jamais supporté. J’aurais aimé aussi que vous soyez plus présents dans ma vie, que vous me demandiez de temps en temps comment je vais, ce que je fais. J’aurais aimé que toi, ma mère, tu sois ma meilleure amie et que toi, papa, tu puisses me guider dans mon adolescence. Que tous les deux, vous me fassiez découvrir les mille et une façons de me mettre en valeur sans subir la pression des autres et de mon temps mais le mal est déjà fait et il est irrémédiable.

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Ce dont je peux vous assurer c’est que je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort. Je prends mon courage à deux mains et je choisis mon chemin. J’ai de la peine pour vous, pas pour moi. Je ne me sens déjà plus de cette terre. Quand vous ouvrirez ce carnet, je ne serai déjà plus. Je vous demande pardon mais la vie a eu raison de moi et la mort aussi. Prenez soin de vous. Adieu.


Sous-vêtements ou pas, telle est la question

La lingerie reste et demeure une pièce maîtresse de la mode féminine. Elle rend sexy, donne de l’assurance et du confort. Mais qu’en est-il quand on choisit de ne pas en porter ?

Auparavant les femmes « vertueuses » ne portaient pas de dessous à partir de leur quatorzième année. Les sous-vêtements étaient réservés aux hommes, aux enfants, aux servantes et aux filles faciles suivant la bienséance. C’était comme ça et c’est tout. Il aurait fallu attendre le 19e siècle pour que la première culotte pour femme soit créée. Au fil des années les sous-vêtements ont évolué, passant du corset, des porte-jarretelles pour aboutir au string que l’on connait si bien et qui fait des ravages en matière de séduction féminine.

Par contre, on peut toujours choisir de ne pas en porter et être encore plus sexy et plus sûre de soi. On se sent légère, libre, sereine et c’est agréable. Mais avant tout, c’est une décision qui vous concerne uniquement. C’est à vous de choisir d’en porter ou non. C’est intime et personnel et ce qu’il faut surtout ne pas oublier c’est que pour être bien épanoui sexuellement, il ne faut jamais faire quelque chose qui vous dérangerait.

Ne pas porter de sous-vêtement peut aussi se révéler être un choix esthétique. En effet, avec une robe à bretelle, avec des décolletés vraiment osés, en porter peut témoigner d’un mauvais goût. D’autant plus que ça n’aura aucun effet néfaste sur la santé du moment que l’on respecte les règles d’hygiène. Mais pour certaines filles, les sous-vêtements sont nécessaires afin de pouvoir tout maintenir en place. Pour celles qui ont de belles rondeurs, en effet, ils sont de bons accessoires pouvant mettre ces dernières en valeur mais on peut quand même se passer de petites culottes. L’important c’est d’être bien dans sa peau.

Cette assurance et cette sérénité dans le non-port de la culotte ne se fait pas de façon automatique, dès qu’on en prend la décision. D’ailleurs, la première fois, ça peut se révéler gênant et rendre mal à l’aise car on a l’impression d’être nue et que tout le monde dans son entourage le remarque mais ce n’est qu’une fausse impression. En prenant conscience de son corps et en assumant sa féminité, ça devient très excitant et surtout pratique.


Votre santé sexuelle dépend de vous

Être épanoui sexuellement revient à dire avoir une bonne santé sexuelle. Et la première chose à faire pour cela c’est reconnaître et assumer pleinement sa sexualité. Le plus important, c’est de se sentir à l’aise avec soi-même et avec son partenaire.  Ne faites jamais quelque chose qui vous dérange ou qui vous met mal à l’aise, c’est une règle d’or.

Il faut aussi pouvoir en parler ouvertement et honnêtement sans aucune gêne. Parlez de vos goûts, de vos préférences, de vos appréhensions, de vos fantasmes etc. Sentez vous libre d’essayer de nouvelles choses, de faire ce qui vous plait et pas seulement ce qui plait à votre partenaire. Soyez maître de votre corps et laissez libre cours à vos envies.

Oui, je sais, tout cela c’est très facile à dire mais la pratique s’avère bien plus difficile avec tous ces tabous dans notre entourage, surtout si vos côtoyez des gens qui ne pourront pas comprendre votre ouverture d’esprit. Mais vous voulez être en bonne santé, non ? Alors, passez outre toutes ces choses et vivez pleinement votre sexualité mais, et surtout, en vous protégeant !

Vous risquez, certes, de passer pour un(e) dépravé(e) si vous osez dire tout haut que vous aimez vous faire toucher ici ou là, mais ne le dites pas non plus, et vous passez automatiquement  pour une personne coincée, aigrie et toujours sur les nerfs. Et votre partenaire, il fait quoi dans ce cas là ? Il s’en va ailleurs chercher une personne libre, ouverte et épanouie, qui sait bien animer une partie de jambe en l’air. Une bonne relation ne se base pas uniquement sur cela, certes, mais c’est un gros plus, qui peut contribuer au bonheur des deux partenaires et réduire ainsi le risque d’un divorce.

Alors, vous voulez être qui ? Quelqu’un de libre, de désirable et qui sait ce qu’il veut ou quelqu’un de renfermé rarement satisfait parce qu’il aimerait bien qu’on lui fasse un bon massage mais n’ose pas le dire ? À vous d’en décider !


Un matin pas comme les autres

Au revoir. Je pars. Sans toi. Sans nous. Ses yeux, son corps, son sexe me disaient ces mots que sa bouche n’osait pas.  Je ne le reconnaissais plus ce matin là. Et mes démons ont pris le dessus. Tristesse. Solitude. Déception. Dans ma tête il n’était plus là. Je ne pouvais plus profiter de ces quatre murs, de ce lit, de cette intimité. Je le regardais mais je ne le voyais déjà plus. Il était en moi mais je le sentais déjà loin. « Avec moi pas de sentiments », disait-il.  Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire et je n’ai pas cherché à comprendre non plus. J’ai tout simplement voulu passer cet ultime moment avec lui. Jouir de ce dernier instant. Sublime et fugitif. Il a pensé peut être que je m’attendais à quelque chose mais je ne m’attendais à rien. À rien, qu’il ne pouvait me donner.

Se souvient-il de cet après midi de mai où nous courions sous la pluie, main dans la main,  jeunes, insouciants et jouissant pleinement de ce bonheur enfantin ? On était si différents à l’époque. Si confiants. Pourquoi il a fallu qu’on grandisse ? Pourquoi il a fallu qu’on se rende compte du monde ? Qu’on se rende compte que l’on n’est pas seuls au monde ? Ce matin là, tout ceci m’est venu à l’esprit, il était allongé à côté de moi, enfoui dans ses pensées, dans son lendemain. Moi, je le regardais. Je regardais en lui cet homme qui pouvait me faire jouir à cent kilomètres de là et j’ai éprouvé le besoin de joindre l’acte à la pensée. Il a souri au moment où je l’enfourchais. De ces sourires qui traduisent tout ce qu’une femme ne peut deviner rapidement mais je ne m’en souciais guère, ce qui m’importait pour l’instant c’était de le sentir en moi, chaud et vivant.

Il pleuvait dehors. Une petite pluie fine, comme la rosée. Un vent frais soulevait les rideaux. À ce moment, je retombe sur lui, repue de fatigue et de plaisir. J’ai continué à le regarder. Comme s’il pouvait disparaitre d’un moment à l’autre, et ce poème de Robert Desnos qu’il m’avait dédié me remonte à l’esprit et je souris. De ces sourires qui traduisent le bonheur indescriptible mais il ne l’a pas remarqué, il voulait juste être là. Avec moi. Pour moi. Une dernière fois.

Se souvient-il de cette première fois où l’on a passé le réveillon ensemble ? On était joyeux, excités, conscients et soucieux de notre bonheur. On était si beau ce soir là. Magique. On restait allongé côte à côte, nos respirations se sont confondues. Il réfléchissait pendant que ses doigts dessinaient des arabesques sur mes cuisses. Ses yeux fixaient le plafond et les miens le fixaient.

La pluie a cessé. Il faut y aller. On s’habille en papotant, en se taquinant. Dernier fou rire. Ma mini jupe l’excite. Il a toujours eu un faible pour mes fesses, son regard s’enflamme et très vite cette excitation fiévreuse m’envahit également. C’était chaud, brûlant. On n’y a pas résisté et on s’est déshabillé encore une fois et encore une fois on a atteint l’extase.


Lettre à une mère partie trop tôt

Notre amitié n’était pas spontanée. Pourtant, elle était sacrée. Je te regardais vivre et je détestais la vie. Non, je détestais plutôt celui qui t’empoisonnait la vie. Lorsque, sous les coups de ce géniteur, je perdais connaissance, ton inaction me révoltait jusqu’à-ce que j’ai compris que ta passivité était ta plus grande preuve d’amour. Humiliée, maltraitée, déçue, tu pansais tes blessures et tu séchais tes larmes pour t’accrocher à la vie. Toi seule possédais ton courage et ton humilité. Je n’ai jamais compris pourquoi tu continuais à prendre soin de ton bourreau mais tu ne faisais qu’assurer notre pain quotidien et notre éducation, car ta raison de vivre, c’était nous : tes enfants.

Je l’ai compris assez tôt et je me suis rangée de ton côté. C’était toi et moi contre le reste du monde. Cela nous a valu maints actes de violence mais on croyait en nous et on s’aimait, on tenait bon. Tu n’avais eu que ton Certificat d’études primaires, mais tu veillais à ce que j’apprenne toujours bien toutes mes leçons. Surtout, tu veillais à bien prononcer mon nom à la manière de mes professeurs, « Musette ». Tu m’apprenais le sens des valeurs. Tu m’aidais à forger mon caractère. Tu m’enseignais ton courage. Tu m’as aussi appris le sens de la révolte contre toutes formes d’injustices .

Ta beauté me fascinait et je suis fière de te ressembler. Tu avais l’air d’une sainte, encore amoureuse. Tu ne pouvais pas comprendre que ton premier et dernier amour ait pu te laisser pour une femme plus jeune mais en rien comparable à toi. Tu souffrais en silence. Tu ne te plaignais jamais. Tu avais honte et tu nous protégeais car tu privilégiais nos instants de bonheur.

Ton cri, ce matin-là m’a réveillée. Il était terrible, alarmant. Il m’a glacé le dos mais je n’aurais jamais pu croire que ça aurait pu être ton dernier. Toi, ma perle, ma mère, la mort ne te ressemblait pas du tout. Lorsque j’ai appris que ton cœur avait flanché, j’ai moi aussi perdu le goût de la vie mais j’ai compris également que tes souffrances ont pu enfin cesser.

Toute ta vie, tu as été une martyre. Quand j’y repense mon corps se raidit. Ça fait tellement mal que je n’arrive même pas à pleurer. Parfois, je me dis que je n’aurais pas dû t’écouter et mettre fin à tout cela mais, ta sagesse, je la respectais. Patience ! Tout se paie un jour, me disais-tu. Je te croyais. Du haut de mes quinze ans, je n’avais pas trop le choix. Et, je continue encore de te croire aujourd’hui. Toujours je croirai en toi car toujours, en moi, tu vivras.


Nymphomanie : entre angoisse et plaisir

La nymphomanie est le terme qui désigne une grande dépendance sexuelle. Elle vient de deux mots grecs : Nùmphê qui veut dire « Nymphe » et Mania qui désigne « Folie ». Elle est dérivée du mot grec Nùmpholêptos qui signifie « être en rut ». En effet, les « nymphos » sont toujours en quête de plaisir. Et quand elles (ils) le trouvent, elles (ils) le recherchent encore. C’est devenu une drogue, une addiction. Certain(e)s ne sont jamais satisfait(e)s, et pourtant d’autres le sont facilement mais tiennent à garder tout le temps cet état de bien-être et de plaisir.

La nymphomanie est souvent comprise à tort. Ça peut attirer, choquer, ou susciter des interrogations. Nombreux sont ceux qui trouveraient cela excitant de rencontrer une nympho, reste à savoir s’ils pourraient tenir le coup très longtemps. Chez moi, en Haïti, cette maladie est encore méconnue pour la grande majorité. Certains seraient même étonnés d’apprendre que c’est une maladie physique et psychique. Et ce sont ceux la même qui traitent souvent les victimes de pute à tout bout de champ parce qu’ils n’arrivent pas à les satisfaire ou que celles-ci soient toujours excitées, toujours à la recherche du plaisir ou accumulent les partenaires. Car une nympho arrive difficilement à s’attacher.

Celles-là même qui en souffrent peuvent l’ignorer. Et néanmoins, n’oseraient jamais en parler de peur d’être jugées de dépravées, de dévergondées et de plein d’autres qualificatifs tous plus dégradants les uns que les autres. Alors, elles partent seules à la chasse au plaisir sans jamais en parler à personne ou du moins avec réserve. Une amie nymphomane m’a avouée qu’elle s’en fout pas mal qu’on la traite de fille aux mœurs légères car elle ne vit que pour elle et, de toute façon, on ne pourra pas la comprendre ni comprendre ce qu’elle ressent.

Halte à ceux qui pensent que l’hyper-sexualité concerne uniquement les femmes. Les hommes aussi peuvent être atteints. Dans ce cas, on parle de satyriasis. Mais eux, ils sont moins exposés au regard en coin de la société. Au contraire, ils sont considérés comme des play-boys, des machos, de vrais coqs en somme et on les ovationne, surtout s’ils sont biens montés… Autant dire que l’égalité sexuelle entre hommes et femmes est quasiment nulle.

Avoir un grand besoin sexuel de temps à autre et aimer le sexe ne veut pas dire automatiquement être nymphomane. On est atteint de la maladie quand ce besoin devient une obsession et engendre des souffrances et un repli sur soi même. C’est un déséquilibre mental dont on ne connait pas la cause exacte mais qui touche le plus souvent les dépressifs et ceux qui ont un constant besoin de se sentir aimé et désiré ou un besoin d’attention.

Pour certaines femmes,  le sexe est devenu une drogue, une addiction - &copy Pixabay
Pour certaines femmes, le sexe est devenu une drogue, une addiction – (c) Pixabay

Pour ceux qui en souffrent, des thérapies et des soutiens de groupes sont conseillés car il n’existe pas vraiment de médicament pour guérir. La première étape c’est de prendre conscience qu’on est malade et surtout de vouloir guérir. Pourtant il s’avère que cette solution n’en est pas vraiment une. Vouloir guérir ne suffit pas, il en faut aussi les moyens. Ici, aller voir un psy ou faire partie d’un groupe de soutien est encore un luxe que l’on ne peut pas tous se payer (il est déjà très difficile pour certains de ces malades de pouvoir se nourrir correctement). Et, justement, pour garder un train de survie à peu près normal et pour prendre soin de leur grande famille, certaines filles usent de leur maladie pour gagner leur pain. Un business qui peut s’avérer bien rentable. Ainsi, elles font d’une pierre deux coups. Du plaisir, de l’argent. Au détriment de leur santé. Celles qui veulent vraiment guérir doivent donc avoir une grande volonté pour arriver à se prendre en main et trouver une oreille attentive, prête à les aider.


Verlaine : deux sœurs dans une pension

La poésie est indéfinissable, dit Madame de Staël et le poète est un héros possédant le don de révéler toute la poésie de l’âme. D’autres part, « la poésie c’est ce qu’on rêve, ce qu’on imagine, ce qu’on désire, ce qui arrive, souvent » dit Jacques Prévert. Pour décrire toute la beauté du monde, le poète jongle avec les mots, les berce, les caresse et les embellit. C’un genre qui touche à tout. L’amour, La nature, l’enfance, La patrie, la joie, la tristesse, la mort, la tendresse et aussi l’érotisme. Un terme qui à lui-seul est poésie et art.

Paul Verlaine (1844-1896), surnommé « Le poète maudit », est l’un des plus grands poètes du 19e siècle français. Jugé et condamné pour avoir blessé son amoureux Arthur Rimbaud, c’est après avoir été en prison qu’il écrit Parallèlement, une œuvre érotique en vers, publié en 1889, dans laquelle figure Pensionnaires , Un sonnet très passionnant et plein de sensualité dans lequel l’auteur fait l’éloge des amours lesbiennes et qui est chanté par Léo Ferré. Il relate une scène érotique entre deux filles, deux pensionnaires, deux « sœurs ». Elles ont environ quinze ans, elles dorment dans la même chambre, et, par un soir de septembre, elles ont fait l’amour tendrement. Il est difficile de gouter en une seule fois toute la poésie qui dégage de ces mots faits de rien mais que l’auteur a rendus sublimes, c’est un poème fait pour se régaler et se délecter. Je le partage ici pour tous les amoureux de l’érotisme et de la poésie.

Pensionnaires

L’une avait quinze ans, l’autre en avait seize;
Toutes deux dormaient dans la même chambre.
C’était par un soir très lourd de septembre:
Frêles, des yeux bleus. des rougeurs de fraise.

Chacune a quitté, pour se mettre à l’aise,
La fine chemise au frais parfum d’ambre.
La plus jeune étend les bras, et se cambre,
Et sa sœur, les mains sur ses seins, la baise,

Puis tombe à genoux, puis devient farouche
Et tumultueuse, et folle, et sa bouche,
Plonge sous l’or blond, dans les ombres grises;

Et l’enfant, pendant ce temps là, recense,
Sur ses doigts mignons des valses promises,
Et, rose, sourit avec innocence.

VERLAINE, Paul. Parallèlement,1889.


Parler de sexe, un défi pour les femmes

Parler ouvertement de sexe dans un environnement comme le mien, c’est quasiment se faire passer pour quelqu’un de pas très net. Ce n’est pas que les gens soient si pudiques ou très moraux, c’est juste que pour une fille bien, ça fait tache d’encre. Une fille bien ne doit pas se montrer très portée sur la chose. Pourtant moi, j’aime le sexe et j’en parle et je n’en reste pas moins une fille bien.

L’acte sexuel en soi, ce n’est pas ce qui m’intrigue le plus. Ce sont les sensations, les émotions, les gestes, les paroles, les menus détails qu’il entraine avec lui. Avoir le corps consumé de désir et regarder des doigts s’y promener procure un bien fou.

Un corps nu tout en sueur, une bouche entrouverte qui émet des cris rauques, un lit qui grince, un regard brulant, des reins qui vont et viennent, des voix qui chuchotent, un souffle chaud dans le cou… On aime prendre conscience de tout ça et jouir.

Certains sont ravis d’avoir découvert ce plaisir assez tôt et d’en profiter pleinement. Ce que d’autres adorent par-dessus tout, c’est cette sensation qu’est le désir, ce désir qui transcende, qui transforme et qui fait frissonner, ce désir qui brule le corps tout entier, des cheveux aux orteils, ce désir violent et impétueux.

En parler ouvertement, sans hypocrisie et ne choquer personne est un vrai défi, surtout pour les femmes. Les hommes, par contre en parlent beaucoup et plus facilement car la société juge plus sévèrement une femme qui en parle. Oui, notre société est sexiste et c’est encore très difficile d’être une femme sur cette ile(Haïti) en ce 21ème siècle.